Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Projet de production d’électricité à partir de déchets ménagers à Sousse

La première unité de production d’énergie verte a été inaugurée ce mardi 4 février 2025, à la décharge contrôlée des déchets ménagers dans la zone d’Oued Laya, dans le gouvernorat de Sousse.

Cette unité pilote, placée sous la gestion de l’Agence nationale de gestion des déchets (Anged), vise à exploiter et valoriser le gaz biométhane extrait des déchets ménagers, en le transformant en énergie renouvelable. Elle représente un modèle efficace, à petite échelle, pour appliquer les principes de l’économie circulaire à la gestion des déchets.

Le projet pilote transforme 20-30 Nm3/h de biogaz en plus de 60 kWh d’électricité, soit l’équivalent de la consommation annuelle de  500 foyers!

L’initiative cherche à atténuer la dégradation de l’environnement, soutenir le développement durable et la transition écologique, promouvoir les technologies de traitement des déchets visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à traiter les risques sanitaires et à contribuer à la réduction du déficit énergétique.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la coopération entre les gouvernements de la Tunisie et du Japon, mis en œuvre par UN-Habitat Tunisie, et s’inscrit dans le suivi de la Déclaration de Tunis adoptée à la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad 8), tenue à Tunis les 27 et 28 août 2022 , dans laquelle les chefs d’Etat et de gouvernement ont souligné le besoin urgent de traiter les questions environnementales, notamment le changement climatique et les défis qui y sont liés, y compris la gestion des déchets.

Dans le même cadre, UN-Habitat, en collaboration avec le gouvernement du Japon, met également en œuvre des projets de gestion des déchets ménagers et plastiques ainsi que de recyclage en Tunisie.

Ces efforts se concentrent sur l’adoption de technologies innovantes et facilitent les échanges de connaissances entre les pays africains. De plus, des campagnes de nettoyage à grande échelle ont été organisées dans le Jardin Japonais de Tunis, ainsi que dans les gouvernorats de Nabeul et de Sousse, dans le cadre de l’initiative «Villes Propres Tunisie» de l’ambassade du Japon en Tunisie. Ces campagnes, soutenues par l’Anged, et le Centre international des technologies de l’environnement de Tunis (Citet), contribuent à la mise en œuvre des recommandations de la Plateforme des villes propres africaines (ACCP).

Cette unité de production d’énergie a été conçue et fabriquée avec l’expertise tunisienne et constitue la première unité pilote en Tunisie produisant de l’électricité à partir des déchets par la valorisation du biométhane. En réduisant les émissions, elle établit un modèle de résilience et de durabilité, servant d’initiative exemplaire pour encourager les acteurs en Tunisie et au-delà à répliquer de tels projets.

Cette initiative s’inscrit dans les stratégies mondiales et nationales visant à rechercher des solutions innovantes et alternatives pour préserver les ressources environnementales, protéger les écosystèmes et relever efficacement les défis liés au changement climatique.

«Transformer les déchets en énergie renouvelable permet non seulement de réduire les émissions, mais aussi d’établir un modèle de résilience et de durabilité qui peut inspirer des efforts similaires à travers la Tunisie et au-delà. Cette initiative reflète l’engagement d’UN-Habitat Tunisie pour des solutions innovantes qui répondent aux défis environnementaux tout en faisant progresser le développement urbain durable. Nous sommes honorés de collaborer avec le ministère de l’Environnement, la Steg, le gouvernorat de Sousse, l’Anged et l’ambassade du Japon, dont l’engagement a permis de concrétiser ce projet», a déclaré Aida Robbana, cheffe du Bureau UN-Habitat Tunisie.

«Ce projet marque la première initiative en Tunisie visant à convertir les déchets en énergie renouvelable. Je suis très content et fier de voir la recommandation de la Déclaration de Tunis de la Ticad 8 se concrétiser en Tunisie en collaboration avec nos partenaires. Je suis d’autant plus heureux de ce fait parce que cette année, les pays africains se réuniront de nouveau en août pour la Ticad 9 à Yokohama pour discuter des réalisations depuis la Ticad précédente. J’ai hâte de voir cette initiative pionnière être partagée non seulement en Tunisie mais aussi avec les autres pays du continent africain»,  a déclaré Takeshi Osuga, ambassadeur du Japon en Tunisie.

D’après communiqué.

L’article Projet de production d’électricité à partir de déchets ménagers à Sousse est apparu en premier sur Kapitalis.

Les pronostics de 2025 pour la Premier League anglaise

Le championnat d’Angleterre de football ou Premier League réunit 20 clubs. Il est classé par l’UEFA au premier rang des championnats de football en Europe. La compétition se déroule sur 38 journées de rencontres. Actuellement, nous abordons la 24e journée. Par conséquent, nous avons largement dépassé la moitié du championnat. Il est temps d’établir des pronostics concernant la saison 2025.

Aperçu de la situation actuelle

Bien que Liverpool domine actuellement la Premier League, la victoire finale n’est pas pour autant assurée pour les Reds. Liverpool est en tête avec un total de 56 points et un match en moins que ses poursuivants. Néanmoins, Arsenal et la surprenante équipe de Nottingham Forest occupent les 2e et 3e places du classement avec respectivement 50 et 47 points.

Vous devez savoir qu’en Premier League une victoire attribue 3 points à l’équipe gagnante. Il suffit que Liverpool perde 2 matchs, si on ne tient pas compte de son match en moins, pour que ses poursuivants le rejoignent.

Par ailleurs, des équipes phares du championnat anglais comme Chelsea (43 points), Manchester City (41) et Newcastle (41) occupent les avant-postes du classement général.

Rappelons que les 4 premières places du classement donnent droit à participer à la Ligue des Champions. Toutefois pour la saison 2025-2026 l’Angleterre pourrait bénéficier d’une 5e place selon les résultats obtenus cette saison par ses équipes. Par conséquent cela nous promet d’assister à des rencontres acharnées.

Parmi les grands noms du football anglais, il n’y a guère que Manchester United qui soit hors-jeu pour la victoire finale. L’équipe occupe une décevante 13e place au classement actuel.

Les joueurs clés à suivre

La fin de saison de la Premier League promet d’être palpitante. Par conséquent, le rôle des joueurs clés sera primordial dans l’optique de la course au titre.

Il faut savoir que plusieurs joueurs de renoms comme Kevin De Bruyne et Mohamed Salah sont en fin de contrat. Mohamed Salah a indiqué qu’il quittera Liverpool à la fin de la saison. Il a aussi déclaré qu’il était très motivé à l’idée de remporter la Premier League avec son équipe actuelle.

Kevin De Bruyne et Erling Haaland continuent d’être des joueurs clés de Manchester City. De Bruyne, qui revient de blessure, est particulièrement efficace depuis le début de l’année.

Il est intéressant de noter que lorsqu’il joue, Manchester City a 73,5% de chances de gagner une rencontre, une statistique que de nombreux parieurs prennent en compte avant de placer leurs paris sur des plateformes telles que bet cameroun.

Quant à Erling Haaland, il a déjà marqué 17 buts en 22 rencontres de Premier League. Il constitue un des atouts majeurs de City.

L’absence de Bukayo Saka, actuellement blessé, constitue un coup dur pour Arsenal. Il devrait revenir sur les terrains de foot en mars. Son retour boostera-t-il ou non Arsenal dans sa quête du titre? La question se pose.

Cole Palmer est avec 14 buts le meilleur buteur de Chelsea. Il est aussi un excellent passeur lui qui cumule 6 passes décisives depuis le début de la saison.

Chris Wood est avec 13 buts, le meilleur buteur de Nottingham Forest. Il a marqué de nombreux buts décisifs cette saison. Malheureusement pour la surprenante équipe de Nottingham Forest les autres buteurs comme Morgan Gibbs-White et Anthony Elanga plafonnent à 3 buts chacun.

Qui va descendre ?

Chaque année, 3 équipes descendent de la Premier League et 3 autres montent. Les promus pour la saison 2024-2025 sont : Leicester City, Ipswich Town et Southampton.

Ipswich Town qui est en 18e position du classement est en position de relégable. Leicester City est en 19e position et Southampton en 20e et dernière position. Autrement dit les 3 promus risquent de redescendre en deuxième division.

Southampton qui ne possède que 6 points est condamnée à descendre.

Leicester City et Ipswich Town peuvent encore s’en sortir, car Everton et les Wolves qui les précèdent ne sont pas inaccessibles en termes de points.

Pour conclure, nous dirons que même si rien n’est encore joué pour la victoire en Premier League, Liverpool tient la corde. Il est évident que la motivation est très forte chez les Reds. Pour Arsenal, cela dépendra du retour en forme de Bukayo Saka. S’il revient à son meilleur niveau en mars alors Arsenal pourrait bien coiffer au poteau Liverpool.

L’article Les pronostics de 2025 pour la Premier League anglaise est apparu en premier sur Kapitalis.

Dix questions aux auteurs de la nouvelle loi sur les chèques

En partant de l’idée que la fiction révèle quelquefois la réalité et d’un scénario «noir» où l’auteur est victime d’un accident cardiovasculaire en plein milieu de la nuit, il génère dix questions qu’il pose directement aux auteurs de cette nouvelle loi sur les chèques et les met au défi d’y répondre. L’approche est originale, l’argumentation imparable et le jugement impitoyable.

Dr Sadok Zerelli *

La nouvelle loi sur les chèques vient d’entrer en vigueur, malgré les multiples critiques dont elle a fait l’objet de la part de plusieurs observateurs, analystes et experts, dont moi-même (voir plusieurs de mes articles publiés sur ce sujet dans Kapitalis), tant sur le plan économique (ralentissement des activités commerciales, baisse de la consommation intérieure et donc aggravation de la récession économique que le pays traverse depuis déjà plusieurs années), que social (privation des ménages à faibles et moyens revenus de la possibilité de paiement par facilité sous forme de chèques antidatés), que politique (violation par la plateforme TuniCheque du principe constitutionnel de protection des données personnelles, dont figure en premier lieu le solde du compte bancaire d’un citoyen, que rien n’empêchera la Banque centrale de Tunisie en tant que gérante de cette plateforme ni les autorités fiscales, donc l Etat, de connaître)

L’espoir est permis

Cependant, on peut toujours espérer que le président Kais Saïed, qui suit certainement de près la vie économique et sociale dans le pays et se préoccupe particulièrement des difficultés de survie des classes sociales à faibles revenus, décide, en vertu des pouvoirs que la Constitution de 2022 lui accorde, de prendre un décret pour annuler sinon suspendre l’application de cette loi en attendant son plus grand examen par les différents départements ministériels concernés (commerce, économie, industrie, agriculture, etc.) et les principaux  acteurs de la société civile (associations de défense des consommateurs , des économistes tunisiens, des banques , Utica, UGTT, etc.), examen et débat contradictoire qui malheureusement n’ont pas eu lieu avant la promulgation de cette loi.

Dans cet espoir auquel il ne faudrait pas renoncer, étant donné les graves perturbations pour ne pas dire bouleversements que cette loi ne manquera d’introduire dès les prochaines semaines dans la vie de tous les jours de tous les Tunisiens, j’ai préparé, pas en tant qu’expert ou d’économiste , mais en tant que simple citoyen parmi douze millions d’autres, dix questions auxquelles j’ose espérer que l’un des députés qui ont rédigé cette loi voudrait bien me répondre, non pas par une interview sur des plateaux de télévision ou une radio locale face à un journaliste qui n’a aucune formation économique ou financière ou juridique pour le contredire, mais par écrit soit dans la rubrique des commentaires en bas de cet article soit, ce qui serait encore mieux, par un autre article argumenté publié dans ce même média ou un autre. 

Le scénario d’un AVC au milieu de la nuit 

J’ai élaboré mes questions à partir d’un scénario «noir»,  mais qui pourrait malheureusement devenir réalité aussi bien pour moi que pour des centaines voire même de milliers de citoyens même plus jeunes: c’est celui d’un accident cardiovasculaire (AVC) survenu au milieu de la nuit (que Dieu m’en préserve et en préserve tous les lecteurs et lectrices), à la suite duquel je devrais être admis en urgence dans une clinique privée de la capitale pour y subir une lourde opération chirurgicale suivie probablement d’un long séjour en réanimation.

Supposons que selon la clinique je devrais effectuer un dépôt de garantie d’un montant disons de 40 000 dinars voire de 50 000 dinars, étant donné le coût très élevé de ce type d’opération et des séjours en réanimation et les tarifs très élevés appliqués par nos cliniques où, dès qu’on y met les pieds, on n’en sortira pas sans y laisser plusieurs milliers de dinars et ceci quel que soit le mal dont on souffre !

Comment effectuer le dépôt de garantie avec un ou plusieurs chèques?

Ma première question est : en supposant que je dispose d’une telle somme dans mon compte courant bancaire et d’un chéquier nouveau format que ma banque a bien voulu m’accorder, mais que par malchance, il ne m’en reste plus ce jour-là qu’un seul chèque, comment pourrais-je effectuer ce dépôt de garantie sachant que la nouvelle loi fixe un montant plafond de 30 000 par chèque?

Pire, que va-t-il se passer dans le scénario où je ne dispose pas d’une telle somme dans mon compte courant bancaire et que je ne pourrais payer que par des facilités de paiement sous la forme de plusieurs chèques antidatés et étalés sur plusieurs mois, une pratique qui est désormais interdite en vertu de cette nouvelle loi qui stipule que tous les chèques émis doivent être encaissables immédiatement sinon ils seront rejetés par la plateforme TuniCheque avant même leur acceptation?

Impossibilité de payer par des traites ou virement bancaire 

La réponse d’un député qu’il serait possible d’effectuer le paiement d’un tel dépôt de garantie par une ou plusieurs traites exigibles à une ou plusieurs dates différentes est irrecevable parce que, selon les pratiques en vigueur depuis la publication de cette nouvelle loi, même si elles ne reposent sur aucune base légale, la signatures des traites doit être légalisée à une municipalité, chose que je ne serais évidemment pas en état physique de pouvoir faire, sachant par ailleurs que mon compte est établi à  mon seul nom et que personne d’autre que moi ne pourrait aller à la municipalité pour signer cette ou ces traites à ma place, ni un ami ni un parent.

Quant à la possibilité sortir de la clinique dans l’état où je suis, aller à ma banque et remplir un formulaire de virement bancaire, n’en parlons pas, d’autant plus qu’il fait nuit et que toutes les banques sont fermées.

Impossibilité de retirer des espèces de mon compte bancaire 

Ma deuxième question est : supposons que je dispose dans mon compte courant bancaire de la somme demandée par la clinique et d’un chéquier nouveau format et que, ne pouvant pas payer par chèque ou par traites ou par virement, je suis suffisamment conscient pour signer un chèque au profit de ma femme et lui demander d’aller à ma banque pour retirer de mon compte en espèces la somme demandée. Eh bien, elle ne pourrait le faire même si la banque était ouverte, en vertu de cette nouvelle loi qui interdit l’encaissement des chèques au guichet d’une banque, à moins de présenter une demande justificative écrite et signée par le titulaire du compte. Comment vais-je rédiger une telle lettre alors que je serais entre la vie et la mort? Quel est le sens même de cette disposition dans une loi qui vise, selon ses auteurs même, à lutter contre l’émission de chèques en bois et comment une telle interdiction de l’encaissement des chèques aux guichets des banques pourrait-elle aider à atteindre cet objectif? J’ai beau chercher une réponse mais je n’en trouve pas et j’espère qu’un des députés qui ont voté cette loi éclairera ma lanterne.

Le risque pour moi de finir à la prison de Mornaguia est le même ! 

Ma troisième question est : supposons que par miracle j’ai pu quitter la clinique pour aller signer mes traites dans une municipalité (en supposant qu’elle soit ouverte en plein milieu de la nuit) et que, suite à des complications opératoires imprévues qui augmenteront la facture finale ou par simple mauvais calcul de ma part, l’une ou l’autre de ces traites est revenue impayée. Sachant que la nouvelle loi prévoit une peine de prison de deux ans pour chaque traite impayée, en quoi cette nouvelle loi aurait été bénéfique pour moi puisqu’elle dépénalise l’émission de chèques sans provision pour les chèques d’un montant inférieur ou égal à 5000 dinars mais pénalise lourdement l’émission de traites sans provision et ceci sans limitation de montant ?

Pourquoi un plafond de 30 000 dinars par chèque ? 

Ma quatrième question est : sur quelles bases le montant plafond de 30 000 dinars par chèque a été fixé? Est-ce que nos députés ont réalisé des études socio-économiques pour l’estimer? Pourquoi pas 10 000 dinars ou 50 000 dinars ou même 100 000 dinars? Si le montant de 30 000 dinars peut être important et même fait rêver des ménages à faibles revenus, il peut s’ avérer dérisoire pour certains autres qui ont un haut niveau de vie ou pour certains commerçants et professions tels que les entrepreneurs de travaux publics ou grossistes en matériaux de construction ou même certains agriculteurs et éleveurs de bétail (il paraît que le prix d’une seule vache laitière de race hollandaise peut attendre les 15 000 dinars, de sorte qu’un agriculteur ne pourra en acheter que deux vaches par chèque, et s’il veut en acheter 60, il lui faudra signer 30 chèques soit plus que n’en contient un chéquier, juste parce nos-législateurs ont décidé qu’il en sera ainsi, ceci même quand le vendeur dispose d’un compte courant bancaire pour y domicilier son chèque et que l’acheteur en dispose d’un aussi et que sa banque a bien voulu lui accorder un chéquier au nouveau format, ce que les banques ne feront pas facilement compte tenu de leur prudence extrême et leur aversion au risque bien connues).

 Comment vont faire 65% de Tunisiens qui n’ont pas de compte courant bancaire?

Ma cinquième question est : sachant que selon une étude récente de l’OCDE, seuls 35% des Tunisiens ont un compte courant bancaire ou postal (à l’exclusion des comptes d’épargne et à terme), comment vont faire les 65% restants que leur patron ou entreprise a payés par chèque mais qu’ils ne pourront ni domicilier dans leur compte bancaire ou postal puisqu’ils n’en disposent pas, ni l’encaisser au guichet d’une banque puisque la nouvelle loi l’interdit? J’attends avec impatience la réponse d’un des députés à cette question.

Quant aux chèques au porteur qui étaient si pratiques pour les commerçants et circulaient de l’un à l’autre parce que facilement endossables, ils ont été carrément interdits par la nouvelle loi.

Comment vont faire les 85% de Tunisiens qui n’ont pas de cartes bancaires ?

Ma sixième question est : selon une étude réalisée récemment par Fitch Solutions,  seuls 15% des Tunisiens ont une carte bancaire. Comment vont faire les 85% autres même quand ils ont un compte courant bancaire, sachant que l’autre moyen de paiement théoriquement possible, à savoir le paiement par virement bancaire, nécessite d’aller à sa banque (si elle est ouverte, ce qui n’est pas le cas hors des horaires administratifs et durant les weekends et jours fériés), remplir un formulaire et payer des commissions coûteuses et proportionnelles au montant à virer ?

Quelle sera l’efficacité réelle de la plateforme TuniCheque ?

Ma septième question est : à quoi peut servir cette fameuse plateforme électronique TuniCheque, sur laquelle repose tout le nouveau système, si la transaction a lieu dans un lieu non couvert par le réseau Wifi (souk, bourgade, etc.), ou que le vendeur n’a pas un smartphone, ou qu’il en a mais ne sait pas l’utiliser pour se connecter à cette plateforme, ouvrir un compte en son nom et effectuer l’opération de vérification du solde du tireur et le blocage de la provision à son profit? Nos députés ne savent-ils pas qu’il existe encore beaucoup de personnes analphabètes ou presque et des personnes âgées qui ont raté le train du téléphone portable, d’internet etc., notamment parmi les populations rurales.

En imaginant un tel système, ne font-ils pas preuve d’une surprenante et coupable nativité pour des députés censés bien connaitre le niveau culturel et les conditions de vie de leurs électeurs dans leurs régions ?

Quel est le rôle des chèques certifiés dans la nouvelle loi ?

Ma huitième question est : pourquoi élaborer une telle loi au risque de compliquer la vie de tous les citoyens, qu’ils soient des ménages ou des opérateurs économiques, d’accroître la bureaucratie dans ce pays alors que tout le gouvernement ne cherche qu’à la simplifier (à part le fait que les bénéficiaires de traites  exigent par excès de prudence leur signature légalisée à une municipalité, il faudrait faire une demande par écrit à sa propre banque pour justifier tout encaissement d’un chèque même nominatif) et ralentir les activités économiques et aggraver ainsi la récession économique, alors qu’il existe depuis belle lurette une procédure très efficace qui a fait ses preuves en matière de lutte contre l’émission de chèques sans provision : la procédure des chèques certifiés. Il est vraiment bizarre qu’en parcourant le texte de cette nouvelle loi, le mot même de «chèque certifié» n’y figure pas et aucune référence n’y est faite, comme si cette procédure n’existait pas déjà.

Pourtant, il suffisait de généraliser l’usage de cette procédure de certification des chèques par une loi d’une seule phrase qui fixerait à partir de quel pontant elle sera obligatoire. C’est quand même malheureux et frustrant même qu’aucun de nos législateurs amateurs n’y a pensé !

De la contradiction naît la vérité

Il ne s’agit pas d’une question mais d’une citation célèbre du philosophe allemand Hegel, père de la dialectique matérialiste. Elle m’est venue à l’esprit parce que j’ai lu quelque part qu’une loi aussi discutable qui a été élaborée par une trentaine de députés, a été votée pratiquement l’unanimité des députés, sauf deux qui se sont prononcés contre et un seul qui s’est abstenu.

Dans un pays véritablement démocratique et où les députés sont véritablement représentatifs, une telle loi qui porte sur des enjeux aussi importants pour l’économie nationale et peut donner lieu à beaucoup de controverses, aurait fait l’objet de batailles rangées entre des députés de différents partis et courants politiques et n’aurait été votée qu’en troisième ou quatrième lecture et après y avoir introduit plusieurs amendements. Dans notre ARP, elle est passée «comme une lettre à la la poste», comme si les autres députés n’ont pas d’avis sur un sujet aussi brûlant qui risque d’affecter directement la vie de tous les jours de leurs électeurs.

Que les parties prenantes tels que les différents départements ministériels concernés ou même la société civile n’ont pas été consultées, soit, mais qu’une telle loi n’a pas donné lieu à un débat contradictoire au sein même de l’ARP, ni dans les médias ni au sein même du gouvernement, j’en reste bouche bée. Et là, je ne parle pas du président de la République qui l’a reçue le 30 juillet et l’a promulguée le 2 août, soit deux jours après, à se demander s’il a pris le temps même de la lire.

Des députés dont la représentativité populaire est pour le moins douteuse                  

Ma dixième question n’est pas une, mais une réponse aux neuf autres questions. Elle est d’ordre politique, un terrain sur lequel je déteste m’aventurer, mais auquel me ramène pratiquement toutes les analyses et études que j’ai effectuées, pourtant d’ordre économique et même académique.

Dans le cas de cette loi, la conclusion à laquelle j’arrive personnellement est que nos députés, il ne faut pas l’oublier, car c’est là où se trouve à mon avis la clef explicative de tout, n’ont été élus que par un Tunisien en âge de voter sur dix ( selon l’Isie même, le taux de participation aux dernières élections législatives n’ayant pas dépassé 11%), s’avèrent des amateurs en politique et des citoyens lambda venus d’horizons divers (agriculteurs, commerçants, médecins , ingénieurs, enseignants du primaire, du secondaire, etc.) qui ont su certes faire du lobbying local parmi leurs amis, voisins de quartiers, cousins du premier, deuxième et même troisième degré… pour se faire élire, mais qui n’ont manifestement pas la formation ni économique, ni juridique, ni financière nécessaire pour légiférer sur des sujets aussi  complexes que les mécanismes de financement d’une économie.

Je saisis l’occasion de cet article pour leur rappeler que ce sujet a fait l’objets de plusieurs ouvrages universitaires d’économie monétaire et de plusieurs thèses de doctorat en sciences économiques, qu’ils auraient bien fait de lire avant de rédiger une telle loi. Malheureusement et comme je l’ai écrit dans l’un de mes précédents articles traitant du même sujet, le proverbe populaire que m’inspire la lecture de cette loi qu’ils ont élaborée est qu’ils sont en train «d’apprendre la coiffure sur la tête des orphelins» que nous sommes tous ! 

Une compagne médiatique qui ne trompe personne 

Il ne suffit pas d’affirmer sur les radios et plateforme de télévision, face à des journalistes eux-mêmes ignorants de la chose économique et financière, que c’est une loi avant-gardiste, qui va assurer la transparence des transactions, moderniser les moyens de paiement, relancer l’activité et la croissance économique, etc.  

En effet, il n’est pas nécessaire d’être un «Professeur des Universités» en sciences économiques pour deviner que, devant de tels obstacles de délais de validité d’un chèque, de procédure de délivrance d’un chéquier, de montant plafond, etc., qui finiront par tuer le chèque en tant que moyen de paiement, la majorité des opérateurs économiques n’auront pas d’autres choix que le recours massif, légal ou illégal, aux paiements en espèces dans des sacs en plastique remplis de billets de banque, résultat exactement contraire à ce que nos législateurs ont cherché à atteindre et à ce qu’on observe dans les économies modernes où les chèques disparaissent au profit de la monnaie électronique et digitale et non pas de la monnaie fiduciaire (billets de banque), ce qui va à mon avis arriver certainement chez nous à cause de cette loi.

Il ne suffit pas non plus de faire appel à certains «experts» ou ceux prétendent l’être qui, je le fais remarquer au passage, sont toujours les mêmes à occuper le devant de la scène médiatique, pour donner raison aux auteurs de cette loi et cautionner leurs fausses analyses, sans jamais organiser de débats publics contradictoires avec d’autres experts qui ne partagent pas leurs opinions comme moi-même et bien d’autres. Ce faisant, ils insultent l’intelligence des Tunisiens et sous-estiment leur capacité à reconnaître les discours en «langue de bois» auxquels ils se sont habitués depuis des décennies qu’on leur sert.

La réalité sera malheureusement tout autre, comme je le crains et comme je suis le premier à le regretter, en particulier pour les jeunes de ce pays qui voient les horizons chaque jour se boucher davantage devant eux, à cause de la mauvaise gouvernance économique qui y règne dans tous les secteurs, de l’incompétence de nos législateurs et ce type de loi.

* Economiste consultant international.

L’article Dix questions aux auteurs de la nouvelle loi sur les chèques est apparu en premier sur Kapitalis.

À Marseille, Tebboune alimente des tensions dans les kiosques

Une récente édition du journal L’Opinion a connu une demande exceptionnelle en France, notamment en raison de l’entretien exclusif que lui accordé par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune.

À Marseille, de nombreux lecteurs se sont heurtés à des kiosques affirmant ne pas avoir été livrés ou déclarant que le journal était déjà épuisé. Sur près de dix kiosques visités, la même réponse : pas de trace de L’Opinion. Ce constat a nourri des soupçons parmi certains habitants, d’autant plus qu’à Paris, le journal semblait bien distribué.

Dans un kiosque du Vieux-Port, l’échange avec un vendeur a mis en lumière cette situation. À la question posée sur la disponibilité du journal, le kiosquier a lancé à son collègue : «Tu vois, cet entretien fait scandale», avant de me répondre : «Ici, nous sommes en Provence, pas à Paris». Une remarque qui, loin d’être anodine, souligne que le journal a bien été diffusé dans la capitale, mais pas à Marseille, où réside pourtant une importante communauté algérienne.

Parmi les déclarations marquantes de cet entretien, Tebboune a abordé la question de la normalisation avec Israël en tenant des propos forts : «Le jour où il y aura un État palestinien, bien sûr que l’Algérie normalisera ses relations.» Il s’est inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs, Chadli Bendjedid et Abdelaziz Bouteflika, qui avaient également adopté une position ouverte sur cette question, mais en la conditionnant strictement à des avancées concrètes du processus de paix, avec la création d’un État palestinien ayant Jérusalem pour capitale.

Cet engouement autour des propos de Tebboune témoigne de l’intérêt croissant pour la parole du chef de l’État algérien dans un contexte politique et social particulièrement sensible. Les sujets abordés dans l’entretien, tels que les relations franco-algériennes, la situation au Sahel, la gouvernance interne et la position algérienne sur la question israélo-palestinienne, nourrissent les spéculations et attisent les passions de part et d’autre de la Méditerranée.

L’absence du journal dans plusieurs points de vente marseillais, qu’elle soit due à des problèmes logistiques ou à des choix délibérés de non-distribution, interroge. Ce phénomène révèle à quel point la communication politique, lorsqu’elle touche des sujets aussi sensibles que les relations entre la France et l’Algérie ou la Palestine, peut devenir un catalyseur de tensions locales.

Plus qu’un simple incident de distribution, cette situation met en lumière les fractures encore vives dans l’opinion publique et l’impact profond des médias dans la formation des perceptions et des récits politiques.

Toutefois, l’histoire pourrait ne pas s’arrêter là. Le kiosquier du Vieux-Port a assuré que L’Opinion serait livré le lendemain, promettant même de mettre plusieurs exemplaires de côté pour ceux qui l’ont demandé…

Djamal Guettala 

L’article À Marseille, Tebboune alimente des tensions dans les kiosques est apparu en premier sur Kapitalis.

Le gel de l’aide étrangère américaine met des millions de vies en danger

Le Washington Post a publié un article de son comité éditorial mettant en garde contre le gel de l’aide étrangère américaine alors que des informations font état d’une possible fermeture par le président Donald Trump de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) soulignant que l’aide étrangère américaine est une expression efficace de son soft power et fournit un retour sur investissement plus important que tout autre poste budgétaire. 

Imed Bahri

Le journal rappelle que l’aide étrangère est l’un des postes les plus mal compris du budget fédéral et un thème de prédilection exploité pernicieusement à des fins politiciennes. Cela suscite généralement beaucoup de buzz pour une poignée de dollars relativement modeste alors que l’aide américaine soutient des milliers de programmes dans 204 pays.

Cette aide fournit des médicaments vitaux à des millions de personnes vivant avec le VIH/SIDA et le paludisme à titre d’exemple. Il purifie également l’eau potable, aide à débarrasser les anciennes zones de guerre des mines terrestres restantes et forme la police locale à lutter contre la traite des êtres humains et à prévenir le ciblage et le commerce illégal d’espèces sauvages.

Pour de nombreuses personnes à travers le monde, l’aide est également le symbole le plus visible de la puissance américaine, de son soft power et une démonstration tangible de l’intégrité américaine.

L’aide étrangère s’élevait à 68 milliards de dollars au cours de l’exercice 2023 soit environ 1% du budget fédéral. Cependant, cette mesure est depuis longtemps dans le collimateur de certains conservateurs et autres critiques qui la considèrent comme un gaspillage de l’argent des contribuables qui pourrait être mieux dépensé aux États-Unis.

Les intérêts bien compris des Etats-Unis

Après son retour à la Maison Blanche, Trump a signé un décret le premier jour de son mandat gelant toute l’aide étrangère pendant 90 jours pour la réexaminer affirmant que «l’industrie de l’aide étrangère et la bureaucratie ne sont pas alignées sur les intérêts américains et, dans de nombreux cas, sont contraires aux intérêts américains et aux valeurs américaines.»

Le secrétaire d’État Marc Rubio a ensuite envoyé un câble le 24 janvier à toutes les ambassades et missions américaines pour suspendre la plupart des programmes d’aide étrangère pendant la période d’examen qui est censée être terminée au moment où le gel expire.

Au départ, les exemptions n’étaient accordées que pour l’aide alimentaire d’urgence et l’assistance militaire à Israël et à l’Égypte et non pour l’aide à l’Ukraine ou à Taïwan.

Mardi, cédant peut-être à l’indignation et aux critiques mondiales, Rubio a émis une dérogation supplémentaire pour l’aide humanitaire vitale. Il a ajouté que les programmes seront examinés pour identifier les lacunes, les doublons et l’alignement avec les objectifs américains en l’occurrence le programme politique America First de Donald Trump. Et c’est dans cette optique que lors de son audition de confirmation au Sénat et dans sa déclaration annonçant le gel des dépenses, Rubio a déclaré: «Chaque dollar que nous dépensons, chaque programme que nous finançons, chaque politique que nous poursuivons doit être justifié en répondant à trois questions simples: Rend-t-il l’Amérique plus sûre? Est-ce que cela rend l’Amérique plus forte? Cela rend-il l’Amérique plus prospère?» 

Le journal estime que la révision périodique est une bonne idée et que Rubio a raison dans sa quête d’éradiquer les déficits et les doublons. Les programmes qui ne sont plus utiles doivent être supprimés mais un ordre général visant à geler la plupart des programmes d’aide étrangère menace de causer des dommages humanitaires immédiats. Si la nouvelle dérogation pour les médicaments vitaux, les services médicaux et les abris constitue un soulagement bienvenu, la suspension de trois mois de l’aide pourrait nuire à de nombreux autres programmes vitaux.

Le sort de l’aide humanitaire

Prenons par exemple les programmes financés par les contribuables comme le Plan d’urgence du président pour la lutte contre le sida (Pepfar) annoncé sous la présidence de George W. Bush en 2003. À la fin de l’année dernière, le Pepfar fournissait une thérapie antirétrovirale à environ 21 millions de personnes. Présent dans 55 pays, il fournit une prophylaxie pré-exposition (pour empêcher les personnes de contracter le VIH) à environ 2,5 millions de personnes. En Afrique du Sud, le Pepfar couvre la plupart des coûts du personnel qui administre les médicaments et les messages de prévention du VIH. En plus de soutenir la recherche sur le VIH dans le pays.

Dans de nombreux pays, les responsables de la santé s’inquiètent vivement d’un éventuel arrêt des dépenses.

Heureusement, le Département d’Etat a annoncé samedi que la pause ne s’appliquerait pas au Pepfar.

Les États-Unis sont également un donateur mondial majeur dans la lutte contre le paludisme, en grande partie par le biais de l’Initiative présidentielle contre le paludisme (PMI), et au cours de l’exercice 2024, le Congrès a alloué 795 millions de dollars à l’USAID pour financer les efforts de diagnostic et de traitement du paludisme et la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides.

Les responsables africains de la santé préviennent que même une brève suspension de ces aides pourrait annuler les progrès réalisés en matière de prévention du paludisme en particulier dans les villes sujettes à la maladie comme Lagos au Nigeria.

La suspension de l’aide entraverait également la réinstallation des réfugiés. Les États-Unis aident les groupes de la société civile qui apportent un soutien aux personnes comme les détenteurs de visas spéciaux afghans en leur fournissant de la nourriture, un logement et des services de garde d’enfants pour les aider à s’installer dans les communautés américaines et à trouver la voie de l’autosuffisance. Beaucoup de ces réfugiés ouvriront de petites entreprises ou travailleront dans des usines et des entrepôts où il y a une pénurie de travailleurs américains.

L’aide aux démocraties émergentes

L’aide étrangère aide les démocraties émergentes à organiser des élections, à renforcer les systèmes judiciaires et à financer des groupes de défense des droits de l’homme, des médias indépendants et des groupes syndicaux qui défendent les droits des travailleurs.

En général, l’aide étrangère est un outil politique efficace et inhabituel. Contribuer à éradiquer la pauvreté et à promouvoir la démocratie génère une bonne volonté qui rend les États-Unis plus forts. La lutte contre les agents pathogènes potentiellement mortels et l’élimination des causes d’instabilité économique et sociale contribuent également à rendre le monde plus sûr.

L’expansion de la prospérité mondiale crée de nouveaux marchés pour les produits américains. Le WP appelle Rubio à étendre ses exemptions pour inclure tous les programmes essentiels de santé et de protection sociale. Le ministre doit veiller à ce que l’examen soit mené rapidement et équitablement afin que l’aide puisse reprendre son acheminement avant que l’interruption ne cause des dommages durables.

L’article Le gel de l’aide étrangère américaine met des millions de vies en danger est apparu en premier sur Kapitalis.

Hyundai Tunisie: un arbre planté pour chaque véhicule vendu

Alpha Hyundai Motor, distributeur officiel de la marque automobile sud-coréenne Hyundai en Tunisie, réitère son engagement envers la planète avec le lancement de la deuxième édition d’un projet écologique ambitieux en faveur de la reforestation de la Tunisie.

En menant cette action en partenariat avec la Direction générale des forêts et le Commissariat régional de développement agricole de Manouba, Hyundai Tunisie démontre que la croissance économique et le développement durable peuvent aller de pair.

Fidèle à sa promesse de responsabilité sociale, Hyundai Tunisie s’engage à planter un arbre pour chaque véhicule vendu en 2024. Forte du succès de sa première édition, qui avait marqué l’histoire avec la plantation de 6000 arbres, l’entreprise continue de montrer la voie en inscrivant cette démarche dans une vision à long terme pour un avenir plus vert.

Cette année, les 6000 arbres étalés sur 4 hectares seront plantés dans des régions spécifiquement touchées par des catastrophes naturelles, notamment à Ain Essid Borj El Amri, qui a été ravagée par un incendie en 2020. Cet incendie a détruit près de 9 hectares de cultures, et avec ce projet, le concessionnaire automobile participe activement à la régénération de cette zone.

Hyundai Tunisie se distingue comme la première entreprise du secteur automobile en Tunisie à avoir intégré un tel projet environnemental à grande échelle dans sa stratégie. Cette action dépasse le simple symbole : elle repose sur un véritable plan d’impact mesurable pour renforcer les écosystèmes, améliorer la qualité de vie des communautés locales et lutter contre le réchauffement climatique.

Les arbres qui seront plantés contribueront non seulement à réduire les émissions de carbone, mais également à protéger la biodiversité locale, stabiliser les sols et préserver les ressources en eau.

En associant chaque véhicule vendu à une contribution directe à l’environnement, Hyundai transforme chaque acte d’achat en un geste concret pour la planète, créant ainsi un lien inédit entre innovation automobile et durabilité écologique.

Cette initiative incarne une collaboration exemplaire entre le secteur privé et les institutions publiques. Elle témoigne de l’importance du rôle des entreprises dans la mobilisation pour des causes environnementales.

«Cette deuxième édition de notre projet environnemental est bien plus qu’une action symbolique : c’est une vision que nous portons avec fierté et détermination. Nous sommes convaincus que notre succès en tant qu’entreprise repose non seulement sur nos performances commerciales, mais également sur notre capacité à contribuer positivement à la société et à l’environnement», a déclaré Mehdi Mahjoub, directeur général d’Alpha Hyundai Motor.

En s’impliquant activement, Hyundai Tunisie prouve que les entreprises privées peuvent être des acteurs clés du changement, capables d’inspirer des actions similaires dans d’autres secteurs économiques.

Avec cette deuxième édition, le concessionnaire s’inscrit dans une dynamique de transformation positive à long terme. L’entreprise ne se contente pas de proposer des solutions innovantes en matière de mobilité; elle crée un héritage durable en faveur de l’environnement. Elle invite ses clients, partenaires et toutes les parties prenantes à devenir des ambassadeurs de cette démarche. En agissant aujourd’hui, l’entreprise et ses partenaires œuvrent pour laisser un monde meilleur aux générations futures.

Alpha Hyundai Motor ne cesse d’innover, tant sur le plan technologique qu’en matière de responsabilité sociétale et environnementale. Cette deuxième édition de son initiative environnementale renforce son statut de leader engagé, prouvant que le secteur automobile peut être un acteur de transformation écologique et sociale.

Communiqué.

L’article Hyundai Tunisie: un arbre planté pour chaque véhicule vendu est apparu en premier sur Kapitalis.

Les Comar d’Or du roman tunisien : la course est lancée

La course pour les Prix Comar d’Or du roman tunisien en langues arabe et française est lancée. Les jurys sont déjà à pied d’œuvre et la cérémonie de remise des prix de cette 29e édition a été fixée au 17 mai 2025 au Théâtre municipal de Tunis.  (Illustration : les lauréat.e.s de la 28e édition).

Cette initiative fait partie des nombreuses actions menées par la Compagnie méditerranéenne d’assurances et de réassurances (Comar) dans les domaines social, culturel et sportif, dans le but de soutenir la production artistique et l’animation culturelle au sein de l’entreprise et au-delà, sur la scène publique, concrétisant ainsi sa politique d’entreprise citoyenne.

Les prix Comar du roman tunisien, qui célèbreront l’année prochaine leur 30e anniversaire, sont décernés, chaque année, aux romans écrits par des auteurs tunisiens, publiés en Tunisie ou à l’étranger, en langues arabe et française, remarquables par la qualité de leur écriture, l’originalité de leur thème  et leur apport à la création littéraire nationale.

Depuis leur lancement en 1997, les prix Comar d’Or se sont imposés comme un moment important de la vie littéraire, éditoriale et médiatique en Tunisie. Ils ont couronné les romanciers les importants et les œuvres romanesques les plus en vue des trois dernières décennies.

Chaque année, six romans et autant d’auteurs, trois dans chacune des deux langues du prix, sont couronnés par les trois prix emblématiques.    

Le Comar d’or, doté d’un montant de 10 000DT chacun, est décerné aux deux meilleurs romans de tous points de vue, dans l’une et l’autre langue, publiés entre deux sessions.

Le Prix spécial du jury, doté d’un montant de  5 000DT chacun, est décerné aux deux romans, dans l’une et l’autre langue, présentant une réelle originalité sur le fond et la forme et qui, aux yeux des membres du jury, méritent d’être également distingués.

Le prix Découverte, doté d’un montant de 2 500DT chacun, est décerné aux deux romans, dans l’une et l’autre langue, où les jurys décèlent de réelles promesses.

Sont concernés par ces prix tous les romans écrits par des auteurs de nationalité tunisienne publiés en Tunisie ou à l’étranger entre le 1er avril de l’année dernière et le 31 mars de l’année en cours.

L’article Les Comar d’Or du roman tunisien : la course est lancée est apparu en premier sur Kapitalis.

Le groupe italien Calzedonia va développer son activité en Tunisie  

Sandro Veronesi, président fondateur du groupe italien Calzedonia, a exprimé la confiance de son groupe dans la Tunisie et salué les ressources du pays, notamment son capital humain, et les efforts qu’il déploie pour accroître les investissements et assurer l’avenir à long terme des entreprises étrangères qui y sont installées.

Veronesi a fait cette déclaration après sa réunion avec le Premier ministre Kamel Maddouri, le 31 janvier 2024, au palais du gouvernement.

Veronesi, qui était était accompagné d’une délégation de son groupe, a ensuite souligné la nécessité d’accompagner les entreprises en veillant au bon déroulement des procédures relatives à la création de projets, soulignant les perspectives de développement de son groupe en Tunisie.

Calzedonia est une entreprise italienne de la mode vestimentaire qui produit et commercialise dans son réseau mondial de près de 3 860 magasins de la lingerie, des maillots de bain, des chaussettes et des collants sous plusieurs marques, notamment Calzedonia, Tezenis et Intimissimi. Fondée en 1986, elle a son siège à Villafranca di Verona, dans la province de Vérone. Et emploie environ 30 000 personnes dans le monde, dont 2 285 hors d’Italie.

Maddouri a, de son côté, souligné les fortes relations tuniso-italiennes dans les domaines politique, économique, financier et social, affirmant la volonté du gouvernement tunisien d’accroître les investissements italiens en Tunisie et d’intensifier les préparatifs du Forum économique des entrepreneurs italiens en Tunisie, lit-on dans un communiqué de le gouvernement tunisien.

Le forum, prévu au premier semestre 2025, vise à attirer davantage d’investissements italiens en Tunisie et à accroître la coopération bilatérale dans les secteurs économiques en croissance.

L’État s’engage à créer un climat des affaires «transparent» et «favorable aux investissements», capable de dynamiser l’économie nationale, notamment en introduisant une législation adaptée, en simplifiant et en digitalisant les démarches administratives, en accompagnant les investisseurs et en supprimant les autorisations qui font obstacle à la création de projets en Tunisie, dans le respect des lois qui garantissent un travail décent, a ajouté Maddouri.

L’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas a souligné l’importance des investissements italiens en Tunisie, exprimant l’espoir que le nombre d’entreprises italiennes cherchant à investir ou à étendre leurs activités en Tunisie puisse doubler. Prunas a également exprimé la volonté de l’Italie de s’engager pour assurer le succès du Forum économique des entrepreneurs italiens en Tunisie, saluant les efforts déployés par les autorités tunisiennes pour apporter le soutien nécessaire aux investisseurs italiens.

La réunion s’est déroulée en présence du directeur général du groupe Calzedonia, Marco Carletto, du représentant de la société Taurus, Massimo Ambrosi et du président de la Chambre tuniso-italienne de commerce et d’industrie (Ctici) Mourad Fradi.

«Avec environ 1 000 entreprises présentes en Tunisie, l’Italie réaffirme chaque jour sa confiance dans le dynamisme du tissu économique du pays et dans l’excellence de son capital humain», indique l’ambassade d’Italie sur son site web, ajoutant que «le Forum des affaires annoncé par le vice-président du Conseil et ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani sera l’occasion de renforcer davantage les liens entre nos économies».

L’article Le groupe italien Calzedonia va développer son activité en Tunisie   est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie : les barrages atteindront 40% de leur capacité à la fin février

Le taux de remplissage des barrages en Tunisie devrait atteindre 40 % de la capacité totale d’ici fin février 2025, a déclaré à l’agence Tap l’expert en climatologie et professeur agrégé de géographie Amer Bahba. (Illustration : barrage Sidi El-Barrak).

Les données de la Direction générale des barrages, relevant du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, montrent que la quantité d’eau dans les barrages a atteint, le 2 février, 781 millions de mètres cubes, contre 756 millions de mètres cubes à la fin de 2024.

La moyenne actuelle est estimée à près de 800 millions de mètres cubes, a précisé l’expert, ajoutant que les barrages devraient connaître une augmentation des apports dans les prochains jours.

Dans l’ensemble, les approvisionnements devraient également s’améliorer au cours de la seconde moitié de la semaine prochaine, notamment entre le 7 et le 9 février, période qui verra l’arrivée d’une basse pression atmosphérique entraînant de fortes pluies. Et une deuxième dépression attendue en Tunisie apportera une nouvelle vague de pluie entre le 10 et le 15 février, a souligné l’expert.

Bahba a également révélé que grâce aux récentes précipitations, le taux de remplissage global des barrages a atteint 33%, avec des réserves globales d’eau augmentées à 2,3 milliards de mètres cubes.

L’article Tunisie : les barrages atteindront 40% de leur capacité à la fin février est apparu en premier sur Kapitalis.

L’UE soutient le pipeline d’hydrogène en Afrique du Nord, mais est-ce un rêve vert?

L’Union européenne (UE), l’Algérie et la Tunisie prévoient de construire un pipeline sous-marin pour commencer à exporter de l’hydrogène vert vers le Vieux Continent d’ici 2030, mais les experts affirment que les chiffres ne concordent pas.

Sacha Shaw

L’Algérie, la Tunisie, l’Autriche, l’Allemagne et l’Italie ont convenu de construire un pipeline d’hydrogène pour acheminer vers l’UE un carburant propre produit à partir d’énergies renouvelables en Afrique du Nord, dans une démarche saluée comme l’un des «projets d’énergies renouvelables les plus importants» en Europe.

Mais l’analyse des stratégies de l’Algérie et de la Tunisie en matière d’hydrogène vert révèle qu’aucun des deux pays n’est susceptible d’être en mesure d’exporter ce carburant en quantité significative lorsque le gazoduc devrait commencer à fonctionner en 2030.

Des experts ont déclaré à Climate Home News que malgré le battage médiatique autour de l’hydrogène, l’Afrique du Nord a de sérieux défis à relever pour devenir un exportateur majeur d’hydrogène vert vers l’UE d’ici 2030. Certains s’interrogent sur l’opportunité de développer le pipeline en question.

La semaine dernière, les ministres de chaque pays ainsi que l’ambassadeur de Tunisie en Italie se sont rencontrés à Rome où ils ont confirmé leur intention de construire le corridor SoutH2.

Le premier gazoduc d’hydrogène de ce type, long de 3 500 à 4 000 kilomètres, passerait sous la mer Méditerranée. Il vise à relier les centres de production d’hydrogène en Algérie et en Tunisie – qui doivent encore être construits – à l’île italienne de Sicile et aux pôles de consommation en Autriche et en Allemagne en réutilisant les infrastructures gazières existantes sur 65% du trajet.

Le corridor «est crucial pour le développement d’une infrastructure hydrogène interconnectée et diversifiée» dans l’UE, affirme sur son site internet le consortium d’entreprises européennes et algériennes développant le projet.

Montée en puissance de l’hydrogène vert

L’UE parie sur l’importation de grandes quantités d’hydrogène vert pour sevrer les secteurs très polluants et les industries difficiles à électrifier comme la production d’acier, les engrais et le transport longue distance des combustibles fossiles destructeurs du climat.

Avec son ensoleillement abondant, son vaste potentiel d’énergies renouvelables et sa relative proximité avec l’Europe, les responsables de l’UE espèrent exploiter les ressources de l’Afrique du Nord et garantir un approvisionnement en hydrogène vert.

«Le corridor sud de l’hydrogène est l’un des projets d’énergies renouvelables les plus grands et les plus importants de notre époque», a déclaré Philipp Nimmermann, secrétaire d’État allemand auprès du ministère allemand de l’Économie et de l’Action climatique, dans un communiqué. «Nous pouvons utiliser l’immense potentiel d’énergies renouvelables de l’Afrique du Nord, faire progresser la montée en puissance de l’hydrogène en Allemagne et soutenir les objectifs climatiques de l’UE», a-t-il ajouté.

Selon le consortium du projet, le pipeline, une fois pleinement opérationnel, pourrait fournir plus de 40% de l’objectif de l’UE d’importer 10 millions de tonnes d’hydrogène vert d’ici 2030. Mais l’Algérie et la Tunisie prévoient que la production à grande échelle d’hydrogène vert sera d’ici au moins une décennie, ce qui remet en question les projets d’exportation au cours des cinq prochaines années.

Adrian Odenweller, chercheur à l’Institut de recherche sur l’impact climatique (PIK) de Potsdam, a déclaré à Climate Home que l’UE ne devrait «certainement pas compter sur la livraison» d’hydrogène vert en provenance d’Algérie et de Tunisie dans un avenir proche.

Odenweller a déclaré qu’il «ne s’attend pas à voir des importations d’hydrogène [via le corridor SoutH2] d’ici 2030» et a exhorté les décideurs politiques à interpréter les annonces de projets «avec prudence».

«Les projets de production d’hydrogène vert ont un mauvais bilan et sont souvent retardés. Je m’attendrais à ce que la situation soit encore pire pour les projets d’infrastructures massifs tels que les pipelines qui nécessitent une coordination internationale», a-t-il déclaré.

Des attentes peu raisonnables

L’hydrogène vert est produit en divisant l’eau en hydrogène et en oxygène à l’aide d’électricité renouvelable, par opposition à l’hydrogène bleu ou gris, qui utilise du gaz.

Mais transporter de l’hydrogène vert constitue un défi logistique. L’acheminer sous forme gazeuse via un pipeline est généralement moins cher et plus efficace que de le liquéfier pour le transporter sur des navires, mais nécessite une relative proximité du lieu de consommation du carburant.

L’Algérie et la Tunisie ne produisent pas actuellement d’hydrogène vert. L’Algérie – l’un des principaux exportateurs de gaz – et la Tunisie produisent la quasi-totalité de leur électricité à partir du gaz. La part de l’énergie solaire dans la production d’électricité est en croissance mais représentait moins de 1% en Algérie en 2023 et 4% en Tunisie la même année, selon les données BloombergNEF.

Au cours des deux dernières années, les deux pays ont publié des stratégies sur l’hydrogène vert. Mais aucun des deux pays ne prévoit une production d’hydrogène à grande échelle avant le milieu des années 2030.

D’ici 2030, le corridor SouthH2 aura la capacité d’importer 4 millions de tonnes d’hydrogène par an dans l’UE. Mais l’Algérie et la Tunisie s’attendent à disposer d’une capacité combinée pour exporter environ 330 000 tonnes d’hydrogène – soit 8% de la capacité du gazoduc – d’ici là.

La stratégie algérienne en matière d’hydrogène suggère qu’elle pourrait produire environ 30 700 tonnes d’hydrogène vert d’ici 2030. Le pays prévoit une production de plus d’un million de tonnes à partir de 2040. La Tunisie prévoit d’exporter 300 000 tonnes d’hydrogène vert vers l’UE d’ici 2030 et 1,6 million de tonnes d’ici 2040.

Ni les gouvernements algérien ni tunisien n’ont répondu aux demandes de commentaires.

Vérification des données

Selon les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), moins de 1% des 97 millions de tonnes d’hydrogène produites dans le monde en 2023 étaient de l’hydrogène vert ou «à faibles émissions».

La croissance du secteur a été lente, et de nombreux projets ont du mal à dépasser les tout premiers stades de développement. L’AIE a récemment constaté que les investissements dans les électrolyseurs et l’hydrogène vert étaient à la traîne en raison de l’incertitude concernant les coûts, la demande et les cadres réglementaires.

Un article récent publié dans Nature Energy par PIK a révélé un «écart énorme entre les annonces [d’hydrogène] et le déploiement réel». Ils ont suivi près de 200 projets sur trois ans et ont déterminé que seulement 7% de la capacité annoncée avait été achevée dans les délais.

En 2024, les propres auditeurs de l’UE ont appelé à «un examen de la réalité» sur ses objectifs de production et d’importation d’hydrogène vert, les qualifiant de «trop ambitieux». Mais la Commission européenne a déclaré qu’elle maintenait ses objectifs malgré les défis. La Commission a refusé de répondre aux questions de Climate Home sur le corridor SudH2.

Abdurahman Alsulaiman, de l’Oxford Institute for Energy Studies, a fait valoir que l’objectif d’importation d’hydrogène de l’UE est «très ambitieux», mais étayé par un calcul politique judicieux.

«À mesure que les investisseurs disposeront de plus de détails sur le soutien financier, l’économie commerciale et la normalisation, l’objectif deviendra davantage une réalité plutôt qu’une simple ambition», a-t-il déclaré à Climate Home. Il accorde également une «urgence» aux pôles de production potentiels tels que l’Afrique du Nord, même si «l’économie du commerce de l’hydrogène vert en est encore à un stade très balbutiant», a-t-il ajouté.

Les besoins locaux d’énergie et d’eau

Mais d’autres se demandent si l’Algérie et la Tunisie devraient utiliser de l’électricité propre pour produire de l’hydrogène destiné à l’exportation plutôt que pour répondre à leurs propres besoins énergétiques.

«Au lieu d’envisager d’exporter de l’hydrogène vert vers l’Europe, les pays d’Afrique du Nord devraient se concentrer sur l’utilisation de l’hydrogène produit localement pour décarboner leurs propres industries à forte intensité énergétique ou augmenter leur part d’énergies renouvelables dans la production d’électricité», a déclaré Ana Maria Jaller-Makarewicz, de l’Institut pour l’économie de l’énergie et l’analyse financière.

La Tunisie est déjà aux prises avec des pénuries d’énergie et dépend des importations de gaz et d’électricité en provenance d’Algérie pour répondre à ses besoins croissants en électricité, a déclaré Saber Ammar, chercheur tunisien au groupe de réflexion Transnational Institute basé à Amsterdam.

Les pays de l’UE font pression en faveur d’une économie de l’hydrogène vert parce qu’«ils dominent les chaînes de valeur et les technologies [de l’hydrogène]» et peuvent externaliser tous «les coûts socio-environnementaux vers les périphéries», a-t-il déclaré.

Utiliser une électricité renouvelable rare et des ressources en eau encore plus rares pour produire de l’hydrogène vert pour l’Europe «n’est pas seulement un investissement paradoxal et insensé, mais cela souligne également l’hégémonie politique en jeu», a-t-il ajouté.

La Tunisie et l’Algérie, frappées par la sécheresse, connaissent déjà des pénuries d’eau et le changement climatique risque d’exacerber la pénurie d’eau dans la région.

L’ancien parlementaire algérien Nadjib Drouiche, chercheur principal en dessalement et politique de l’eau, soutient la démarche de l’Algérie pour devenir un pays exportateur d’hydrogène.

Cependant, «la pénurie d’eau en Afrique du Nord, exacerbée par le changement climatique, nécessite une approche prudente», a-t-il déclaré à Climate Home. «Donner la priorité aux besoins domestiques en eau, mettre en œuvre des stratégies de gestion durable de l’eau comme un dessalement efficace, la réutilisation des eaux usées et la conservation de l’eau… sont cruciaux avant que la production à grande échelle d’hydrogène vert destiné à l’exportation puisse être envisagée», a-t-il souligné.

Traduit de l’anglais.

Source : Climate Home News.

L’article L’UE soutient le pipeline d’hydrogène en Afrique du Nord, mais est-ce un rêve vert? est apparu en premier sur Kapitalis.

Les trois délices du terroir kairounais 

La rose de Kairouan, l´huile d´olive Oueslati et la figue de barbarie d´El-Ala ont été mis sous les projecteurs à l’occasion d´une journée gastronomique médiatisée qui s´est tenue le 31 janvier 2025 à Kairouan.

Le gouvernorat de Kairouan s’est toujours distingué par sa richesse patrimoniale et ses produits du terroir ancestraux faisant de cette région une destination de choix pour les amateurs de saveurs authentiques.

L’huile d´olive Oueslati, la rose de Kairouan et la figue de barbarie d’El-Ala sont les produits de terroir phares par excellence. Depuis quelques années un partenariat public-privé a été mis en place au niveau local pour mettre sous les projecteurs ses trois produits qui font la fierté de toute la région et pour promouvoir le tourisme gastronomique.

Dans ce contexte, une journée gastronomique avec des chefs de renommée a été organisée le vendredi 31 janvier 2025 en partenariat avec la maison d’hôtes Paul Klee à Kairouan sous le thème : «A la découverte des saveurs du terroir kairounais». L’objectif de cette journée, dédiée aux professionnels de la gastronomie et de la pâtisserie, était de mettre en avant les produits du terroir phares de Kairouan en les intégrant dans différentes recettes. Cette journée a vu la présence de plus de 50 participants, dont des restaurants touristiques et des maisons d’hôtes et des gîtes ainsi qu’un grand nombre de professionnels de la gastronomie et de la pâtisserie. Plusieurs chaînes de radio et de télévision étaient également présentes. La société civile impliquée dans la valorisation des produits du terroir et le tourisme alternatif a également pris part à cet événement

Des savoir-faire ancestraux

Les chefs ont animé des démonstrations culinaires au cours desquelles plusieurs plats ont été préparés avec l’huile d’olive Oueslati, la rose de Kairouan et la figue de barbarie d’El-Ala. «Remarquez bien que les produits locaux que nous avons utilisés ont nettement rehaussé les plats que nous venons de concocter et leur ont donné une saveur spécifique», indique le chef Raouf Belhadj. « Les spécificités organoleptiques et la typicité de nos produits, ainsi que les savoir-faire ancestraux font de ces produits un allié de réussite dans la cuisine», ajoute-t-il.

Des chefs pâtissiers ont aussi participé à cette journée avec des recettes innovantes en intégrant les trois produits dans des glaces, des chocolats ou encore des truffes et des cheesecakes. «Notre région est profondément rattachée au makroudh, cette pâtisserie dont la rose et ses dérivés constituent des ingrédients essentiels. Mais aujourd’hui, les pâtissiers kairouanais ont développé une large gamme en intégrant la rose, l’huile d’olive Oueslati et la figue de barbarie d’El-Ala dans plusieurs recettes pâtissières», affirme le chef pâtissier Wissem Soufi.

Vue leur importance économique et leur fort potentiel de valorisation touristique, les trois produits cités ont été sélectionnés pour être appuyés dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie tunisienne de valorisation et de promotion des produits du terroir. Cette Stratégie a été lancée en mai 2022 par le ministère de l’Agriculture (DGPA, APIA) sous le logo «Terroirs de nos régions » et vise à promouvoir une toute nouvelle approche de développement régional multisectoriel autour des produits de terroir phares.

Au niveau national, la Stratégie est portée par un comité de pilotage multi-institutionnel, qui regroupe sept ministères et les principales organisations patronales. À Kairouan les partenaires principaux sont le Commissariat régional au développement agricole (CRDA), l’Agence de promotion des investissements agricoles (Apia), le Commissariat régional au tourisme (CRT), le Commissariat régional aux affaires culturelles (Crac), l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), etc.

Le développement et la mise en œuvre de cette Stratégie tunisienne reçoit l´appui du Projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et du terroir (Pampat), qui est mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) et financé par le Secrétariat d’Etat à l’Economie Suisse (Seco).Les axes d’appui concernent la valorisation des produits phares locaux, l´accès aux marchés et le marketing territorial. «Nous considérons que le marketing territorial, le tourisme, la gastronomie et la promotion culturelle autour des produits de terroir constituent des axes d’intervention principaux. C’est la meilleure manière de rehausser l’image de marque d’une région», déclare Farouk Ben Salah, expert Onudi du projet Pampat.

Sirops, confitures, glaces, gâteaux et cosmétiques

Depuis le lancement de cette Stratégie, les initiatives de valorisation et de promotion des produits de terroir phares se suivent et ne se ressemblent pas à Kairouan. Aujourd´hui entreprises et petits entrepreneurs mettent en valeur la rose de Kairouan, l’huile d’olive Oueslati et la figue de barbarie d’El-Ala sous toutes leurs formes. Les opérateurs kairouanais produisent des sirops, confitures, glaces, gâteaux, épices ainsi que des produits cosmétiques comme les savons, shampoings, crèmes et lotions. En parallèle, de nouveaux événements culturels lancés récemment permettent de mettre davantage sous les projecteurs le patrimoine agroalimentaire kairouanais.

Le festival de la rose de Kairouan dont la deuxième édition se tiendra en avril 2025 a été l´événement phare de l´année dernière. Les festivités ont permis de rendre hommage à cette fleur emblématique, qui commence à se positionner comme un produit d’appel du gouvernorat pour attirer une nouvelle catégorie de visiteurs.

Des festivals et journées promotionnelles autour de l’huile d’olive Oueslati ou de la figue de barbarie d’El-Ala sont également organisés chaque année.

Grâce à cette effervescence, la mise en place des routes touristiques autour des produits phares est actuellement au cœur du débat. Mourad Alouini, le CRT au gouvernorat de Kairouan explique : «Les routes thématiques constituent un dispositif idéal pour la valorisation territoriale. C’est un moyen de diversifier l’offre touristique en proposant aux visiteurs de nouveaux produits, la découverte des sites de production ou encore la participation à des expériences immersives. = dans un futur proche».

Afin d´attirer un plus grand nombre de visiteurs intéressés par les richesses du terroir kairouanais, le projet Pampat offre de l’assistance aux opérateurs touristiques pour qu’ils développent une nouvelle offre touristique autour des trois produits phares.

 Aujourd’hui, les maisons d’hôtes et les restaurants, accueillent les visiteurs avec des rituels de bienvenue à base des produits phares, offrent de nouveaux brunchs  et menus thématiques, proposent des séances de dégustations et des ateliers de production immersives et exposent de nouveaux produits de soin et articles de souvenir, le tout à base des produits phares.

Ainsi, à Kairouan, le visiteur peut découvrir les saveurs de la rose, de l’huile d’olive Oueslati ou encore de la figue de barbarie d’El-Ala dans les glaces et les gâteaux, ou vivre des expériences immersives comme la participation à la cueillette et la trituration artisanale des olives ou les ateliers de distillation des roses.

La journée gastronomique qui vient d´être clôturée s´inscrit dans le cadre de cette grande initiative ambitieuse de valorisation du patrimoine agroalimentaire de Kairouan, qui cherche à suivre une approche multisectorielle et multi-institutionnelle.

Ainsi, parallèlement aux démonstrations culinaires, une séance d’échange a été organisée autour des spécificités de l’huile d’olive Oueslati et la rose de Kairouan. Imen Oueslati, chercheuse au Centre de biotechnologie de Borj Cedria, a présenté les spécificités organoleptiques et physicochimiques de l’huile d’olive Oueslati particulièrement fruitée et riche en aromes.

De sa part, Lemia Krichene, chercheuse à l’Institut supérieur des sciences biologiques appliquées de Tunis a mis l’accent sur les spécificités de la rose de Kairouan. «Les travaux de recherche que nous avons mené récemment sur cette espèce, Rosa Damascuna, dans plusieurs régions en Tunisie, montrent que le rendement de ces fleurs en huile essentielle ainsi que la qualité du parfum sont nettement meilleurs lorsque ce rosier est cultivé au gouvernorat de Kairouan, précisément dans les localités de Khazazia et Dhraa Ettammar. Ceci est dû surtout au microclimat propice», a-t-elle précisé.

Cette journée a été aussi marquée par la participation de plusieurs producteurs kairouanais qui ont exposé une large gamme de produits alimentaires et cosmétiques à base des trois produits phares et ont eu l´opportunité d´échanger avec les professionnels de la gastronomie sur les possibilités de collaboration.

La journée fut couronnée par une séance de dégustation des produits phares et des créations gastronomiques préparées par les chefs, permettant aux participants de savourer des spécialités du terroir kairouanais. Un livret de recettes sera développé à la suite de cette journée et servira de source d’inspiration pour concocter de nouveaux menus avec l’huile d’olive Oueslati, la rose de Kairouan et la figue de barbarie d’El-Ala afin d’offrir une expérience culinaire unique à tous les visiteurs de la région.

Communiqué.

L’article Les trois délices du terroir kairounais  est apparu en premier sur Kapitalis.

Joe Wilson s’attaque à la Tunisie et à son président démocratiquement élu

Dans un contexte international marqué par des tensions politiques et des conflits idéologiques, la Tunisie, pays d’histoire et de culture, se retrouve une fois de plus sous le feu de critiques infondées et de discours hostiles. Récemment, des propos insultants émanant du sénateur républicain américain Joe Wilson, un sioniste connu pour ses positions extrêmes, ont visé la Tunisie, son peuple et son président démocratiquement élu, Kaïs Saïed.

Leith Lakhoua *

Ces attaques, teintées de haine et de mépris, ne font que révéler l’aveuglement de ceux qui refusent de reconnaître la dignité et la résilience d’une nation fière de son identité et de ses choix.  

La Tunisie, berceau des révolutions arabes et symbole de la lutte pour la démocratie, a toujours défendu des principes clairs et intangibles. Parmi ces principes, le soutien inconditionnel à la cause palestinienne occupe une place centrale.

Le peuple tunisien, à travers ses dirigeants et ses institutions, a réaffirmé à maintes reprises son refus de reconnaître l’État sioniste et son engagement aux côtés de la résistance palestinienne, incarnée notamment par le Hamas.

Pour la Tunisie, la libération de toute la Palestine, de la mer au Jourdain, reste une cause juste et légitime, en phase avec les valeurs de liberté et de justice qui animent son histoire.  

Les attaques de Joe Wilson, bien que virulentes, ne sont malheureusement pas nouvelles. Elles s’inscrivent dans une longue série de tentatives visant à discréditer la Tunisie et à affaiblir sa position sur la scène internationale.

Pourtant, ces efforts ont systématiquement échoué. Pourquoi? Parce que la Tunisie est bien plus qu’un simple pays : c’est une nation ancrée dans une histoire millénaire, une culture riche et un peuple uni par des valeurs communes. Les Tunisiens, fiers de leur héritage et de leur révolution, ne se laisseront jamais intimider par des discours haineux ou des agendas politiques étrangers.  

Le président Kaïs Saïed, élu démocratiquement par le peuple tunisien, incarne cette résilience et cette détermination. Sous sa direction, la Tunisie continue de défendre ses principes et de soutenir les causes justes, malgré les pressions extérieures.

es tentatives de Joe Wilson et de ses semblables pour porter atteinte à l’image de la Tunisie sont donc vouées à l’échec. Elles ne font que renforcer la conviction du peuple tunisien dans la justesse de ses choix et la légitimité de ses combats. 

* Consultant en organisation industrielle et logistique.

L’article Joe Wilson s’attaque à la Tunisie et à son président démocratiquement élu est apparu en premier sur Kapitalis.

L’ex-palais de Ben Ali à Sidi Bou Said toujours à l’abandon

Cela fait maintenant plus de 14 ans que le somptueux palais de l’ancien  président Zine El Abidine Ben Ali à Sidi Bou Said, plus communément connu sous le nom de palais Sidi Dhrif, reste fermé, suscitant à la fois interrogations et frustrations parmi les citoyens et les experts. (Illustration : la route menant au palais reste inexplicablement fermée).

Leith Lakhoua *

Ce lieu, à la fois imposant par son architecture et stratégique par son emplacement, demeure un symbole de l’inaction des autorités face à une situation qui, pourtant, pourrait être une opportunité pour le pays.

La première aberration réside dans la simple existence de ce palais fermé depuis plus d’une décennie. Comment un bien aussi important, non seulement par sa taille mais aussi par sa valeur symbolique et historique, peut-il rester sans affectation pendant aussi longtemps ?

L’État aurait eu plusieurs options pour redonner vie à ce lieu. Pourquoi ne pas l’avoir transformé en musée, mettant en valeur l’histoire contemporaine du pays et ses défis post-révolution ? Ou bien, il aurait pu devenir un centre culturel d’envergure, un lieu d’échange et de création pour les jeunes talents tunisiens. Autre option, plus pragmatique : vendre le palais et en tirer un bénéfice financier conséquent. À défaut, pourquoi ne pas en faire une bibliothèque nationale ou un lieu de rassemblement intellectuel ?

Un palais figé dans le temps

Toutes ces solutions seraient non seulement bénéfiques pour la société, mais elles contribueraient également à enrichir l’offre culturelle et touristique du pays. Mais rien de tout cela n’a été entrepris. Le palais reste figé dans le temps, à l’abandon, symbolisant une grande occasion manquée pour le pays.

La deuxième aberration se trouve à quelques pas de ce palais : la route publique qui passe à côté et qui est toujours fermée à la circulation, contraignant les citoyens à faire des détours considérables pour rejoindre leur destination. Il s’agit là d’une situation particulièrement absurde. La route est publique, financée par les contribuables, et il n’y a aucune justification légitime pour la maintenir fermée plus de 14 ans après la fuite de Ben Ali.

Certes, la fermeture de la route pouvait se comprendre à l’époque de la fuite de l’ancien président, pour des raisons de sécurité. Mais aujourd’hui, 14 ans après cet épisode, pourquoi continuer à interdire l’accès à cette voie essentielle pour les habitants et les passants?

Les citoyens de Sidi Bou Said, mais aussi de toute la région de Tunis, sont pénalisés au quotidien par cette mesure absurde. La fermeture prolongée de cette route semble indiquer une forme d’inertie ou de nonchalance de la part des autorités, qui préfèrent laisser les choses en l’état plutôt que de prendre des décisions et d’engager les efforts nécessaires pour rouvrir cette voie publique.

La solution semble pourtant simple : rouvrir la route et trouver une manière de sécuriser l’espace de façon raisonnable et proportionnée. Après tout, la situation actuelle est une entrave injustifiable à la liberté de circulation, un droit fondamental pour chaque citoyen.

Les autorités doivent bouger

Ce n’est pas seulement un appel à la réouverture de cette route, mais aussi une invitation à la réflexion sur ce que devrait être le destin de ce palais emblématique. Il est grand temps que les autorités prennent enfin des décisions claires et ambitieuses pour ce lieu. Pourquoi ne pas transformer cette résidence autrefois associée à la dictature en un symbole de renouveau, un lieu d’ouverture et de réconciliation? Pourquoi ne pas en faire un lieu d’inspiration pour la culture et le patrimoine tunisien, un véritable centre d’échange, de mémoire et de création ?

En conclusion, le palais de Sidi Bou Said est un exemple criant des dérives de gestion de l’après-Ben Ali : des opportunités perdues et une absence de vision à long terme. L’État doit agir, pour le bien de ses citoyens et pour la prospérité culturelle du pays. La réouverture de la route publique est un premier pas, mais la véritable question demeure celle du futur du palais. Il est urgent de sortir de l’inaction et de remettre ce patrimoine au service de la nation.

* Consultant en organisation industrielle et logistique.

L’article L’ex-palais de Ben Ali à Sidi Bou Said toujours à l’abandon est apparu en premier sur Kapitalis.

Pour que l’injustice ne devienne pas une fatalité

La lutte au quotidien des laissés-pour-compte, souvent invisibles et inaudibles, montre que nous vivons dans une société brutale, injuste et discriminatoire où l’on méprise les petites gens qui ne demandent rien d’autre que de la considération, du respect et, surtout, un minimum de justice, pour ne pas être totalement écrasés.

Salah Gharbi *

Depuis le 7 octobre 2023, les Tunisiens assistent bouleversés par le sort dramatique réservé aux Palestiniens de Gaza. Depuis cette date, ils ne cessent d’exprimer leur colère, de vociférer et de s’indigner, tantôt contre les Israéliens, tantôt contre les «Occidentaux», au nom du droit et de la justice.

Aussi légitime est notre colère et aussi sincère est notre compassion vis-à-vis de nos frères Palestiniens, elles ne sauraient nous détourner des drames humains qu’on côtoie tous les jours, tout près de chez nous, dans l’indifférence la plus totale.

Ainsi, alors que la situation dramatique des Gazaouis accapare l’attention des médias nationaux et internationaux, chez nous, des foules d’anonymes que nous croisons tous les jours, gémissent en silence, luttant au quotidien pour leur survie, ruminant leur amertume, à l’abri des regards ou dans à l’indifférence générale, privés parfois de leurs droits les plus élémentaires.

Les malheurs de Naïma

Naïma fait partie de ces damnés de la terre. Cette femme, qui partage un réduit avec le plus jeune de ses enfants, sans aucun soutien, se lève tôt chaque matin et passe sa journée à s’échiner d’une poubelle à l’autre à la recherche de bouteilles vides en plastique pour subsister.

Comme si l’acharnement du destin ne suffisait pas à son malheur, voilà l’injustice des hommes qui s’en mêle, quand, un jour, le propriétaire du logis, un fonctionnaire, décide de s’en prendre au jeune fils de la pauvre femme, en l’attaquant avec une bombe à gaz avant de le mettre à terre et de l’immobiliser avec un autre membre de sa famille pour lui arracher son portable qu’un parent vivant à l’étranger lui avait envoyé.

La scène, est d’une brutalité inouïe. Filmée par la caméra du voisinage, elle atteste, sans laisser place au doute, de la sauvagerie de l’agression.

L’affaire est portée devant la justice. Néanmoins, après des mois, la pauvre femme est désarçonnée et a du mal à comprendre le silence du parquet. «Et si mon fils avait été l’agresseur, l’aurait-on épargné ?», se demande-t-elle, avec amertume. De quoi alimenter les commentaires, parfois, les plus inattendus. Pour certains, le fonctionnaire, qui jouirait du soutien de sa puissante administration, serait à l’origine de la «lenteur des procédures». Ce dont cette pauvre mère est sûre, c’est que le combat est inégal, surtout qu’on l’a privée du bénéfice d’une aide juridique.

Certes, la justice a toujours besoin de sérénité et du temps pour dire le droit. Il est vrai aussi que, dans cette affaire, le présumé coupable risquerait gros, ce qui donnerait au verdict un caractère assez solennel. Mais, ne pas rendre la justice, ne pourrait contribuer qu’à attiser les rancœurs et compromettre, ainsi, la paix sociale que nous appelons de tous nos vœux.    

Pot de terre contre le pot de fer

Il semblerait que l’ordre juste pour lequel plaide le chef de l’Etat, beaucoup ont du mal à y adhérer réellement. En réalité, ces pauvres gens, à l’image de Naïma, qui subissent la double peine, celle de l’indigence et celle l’injustice, semblent condamnés à rester, pour nous, aussi bien invisibles qu’inaudibles. Il semblerait que ces «sans voix» qui n’ont pas les faveurs des micros, ni celles des caméras, n’intéressent personne.

L’histoire de cette vraie militante qui lutte au quotidien, avec dignité, contre la faim et l’injustice, doit nous interpeller, nous alerter et nous faire prendre conscience qu’on vit dans une société brutale, injuste et discriminatoire où l’on méprise et écrase les petites gens qui ne demandent autre chose que de la considération et du respect. 

* Ecrivain.

L’article Pour que l’injustice ne devienne pas une fatalité est apparu en premier sur Kapitalis.

Entrée en vigueur aujourd’hui de la plateforme Tunicheque

La plateforme électronique unique des chèques Tunicheque est entrée officiellement en service aujourd’hui, 2 février 2025, qui s’inscrit dans le cadre de l’application de la loi n°41-2024, promulguée le 2 août 2024, modifiant et complétant certaines dispositions du code de commerce et portant, principalement, sur la nouvelle réglementation des chèques.

D’après une circulaire de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) publiée le 31 janvier 2025, la plateforme permet la consultation des informations liées aux comptes et les opérations de réservation des montants des chèques. Elle vise à centraliser et standardiser notamment les opérations de consultation et de réservation des montants des chèques, permettant une gestion plus efficace et sécurisée. Elle vise, également, à renforcer la confiance des opérateurs économiques en réduisant les risques de rejet et de fraudes en garantissant une meilleure sécurité et traçabilité des opérations et à soutenir l’inclusion financière, en élargissant l’accès aux services bancaires, indique la circulaire de la BCT fixant les conditions d’exploitation de ladite plateforme.

Le 24 janvier 2025, le gouverneur de la BCT, Fethi Zouhair Nouri, avait souligné que cette plateforme constitue un nouveau jalon qui s’ajoute à l’infrastructure de paiement pour une modernisation et une solidité supplémentaire ayant pour but de renforcer la confiance dans les moyens de paiement, soutenir l’intégrité des transactions financières et améliorer l’accès aux services bancaires et l’intégration financière. Et de poursuivre qu’il s’agit d’un changement radical dans le système de paiement.

La loi N° 41-2024, promulguée le 2 août 2024, modifiant et complétant certaines dispositions du code de commerce et portant, principalement, sur la nouvelle réglementation des chèques, entre en vigueur à partir d’aujourd’hui. Elle introduit des changements majeurs dans la gestion et la régulation des chèques en Tunisie, qui impactent tous les acteurs impliqués dans le cycle de vie d’un chèque (depuis la délivrance du carnet jusqu’à la régularisation des éventuels incidents de paiement).

En vertu de cette loi, chaque banque doit ouvrir un compte courant, utilisable par chèque, pour chaque client qui en fait la demande. Avant de délivrer des formules de chèques au client, elle doit consulter la BCT pour vérifier la situation du titulaire du compte. Et prendre les mesures nécessaires pour éviter l’émission de chèques sans provision.

La valeur totale du chéquier est désormais plafonnée avec une valeur maximale par feuille ne dépassant pas 30 000 dinars et tous les chèques doivent être barrés dès leur délivrance, celles non barrées devant faire l’objet d’une demande spécifique.

La durée de validité d’un chéquier ne dépasse plus 6 mois et chaque chèque doit inclure des informations de vérification électronique (QR code).

La nouvelle loi stipule, en outre, la suppression de la criminalisation de l’émission de chèque sans provision pour un montant égal ou inférieur à 5000 dinars.

Elle modifie les règles de poursuites judiciaires qui ne sont plus déclenchées qu’à l’initiative du bénéficiaire et non de manière systématique.

Ces poursuites ne sont désormais possibles que si le montant du chèque est supérieur à 5000 DT.

D’après Tap.

L’article Entrée en vigueur aujourd’hui de la plateforme Tunicheque est apparu en premier sur Kapitalis.

Algérie : Tebboune n’écarte plus une hypothétique normalisation avec Israël

Dans le fond, l’Algérie n’a pas changé sa position vis-à-vis d’Israël, mais pour dire les choses de manière politiquement correcte, elle a pris note des changements géostratégiques survenus au Moyen-Orient pour tempérer tant soit peu cette position, de manière à sortir de l’isolement diplomatique où son intransigeance habituelle risquait de l’enfermer. Un regain de pragmatisme de bon aloi…

En effet, l’Algérie a mis de l’eau dans son vin, puisqu’elle ne rejette plus catégoriquement et par principe toute normalisation avec l’Etat hébreu mais laisse la porte entrebâillée pour une possible négociation sur la base de la création d’un Etat palestinien et des traités de paix signés par différents pays arabes.

C’est par la voix de son président Abdelmadjid Tebboune qu’Alger a exprimé ce changement de position dans un entretien exclusif accordé au quotidien français L’Opinion, le 2 février 2025, où ce dernier a clarifié plusieurs positions de son gouvernement sur des sujets clés, notamment celui d’une hypothétique normalisation des relations avec Israël.

Tebboune a en effet réaffirmé que l’Algérie ne normaliserait ses relations avec l’État hébreu qu’à la condition de la création d’un État palestinien souverain. «L’Algérie serait prête à normaliser ses relations avec Israël le jour même où il y aura un État palestinien», a-t-il déclaré, réitérant ainsi l’engagement de l’Algérie envers la cause palestinienne et sa volonté de maintenir une ligne de conduite cohérente avec ses principes de politique étrangère, sans fermer la porte à une paix négociée avec Israël qui permettrait aux Palestiniens de créer leur Etat indépendant sur leurs territoires tels que redessinés par la guerre de 1967, les accords d’Oslo de 1993 et les résolutions du 14e sommet de la Ligue arabe qui s’est tenu à Beyrouth en mars 2002.

Ce sommet, rappelons-le, s’est  achevé par l’adoption du plan de paix saoudien, intitulé «Initiative de paix arabe» proposant à Israël une paix globale en échange du retrait des territoires occupés depuis 1967 (la Cisjordanie, Gaza et le Golan syrien), de la création d’un État palestinien avec pour capitale Jérusalem-Est, et d’une solution au problème des réfugiés palestiniens.

Dans le même entretien, Tebboune a réaffirmé sa volonté de maintenir un dialogue constructif avec la France, à condition que cette dernière respecte les principes fondamentaux d’équité et de justice, notamment en ce qui concerne la question du Sahara occidental, dont Alger défend l’indépendance, et qui demeure au cœur de la diplomatie algérienne.

Le président algérien a en outre affirmé qu’il n’avait pas l’intention de «s’éterniser au pouvoir», précisant qu’il respecterait strictement la Constitution algérienne, qui limite la durée du mandat présidentiel. Cette déclaration visait à dissiper les craintes de certains qui redoutaient son maintien prolongé au pouvoir. Sauf que ces assurances ne changeront rien à la donne , puisque le président de la république en Algérie ne détient pas la totalité du pouvoir qu’il partage, en réalité, avec l’armée.

I. B.

L’article Algérie : Tebboune n’écarte plus une hypothétique normalisation avec Israël est apparu en premier sur Kapitalis.

Plus d’un million de passagers via le poste frontalier de Dhehiba en 2024

Le poste frontalier de Dhehiba-Wazen entre la Tunisie et la Libye a connu une forte augmentation des flux de circulation en 2024, par rapport à 2023.

C’est ce qu’a annoncé  le délégué de Dhehiba (gouvernorat de Tataouine), Rached Haddad, en précisant que le nombre de voyageurs a atteint 1,1 million de personnes (618 000 entrées – 482 000 départs), contre 688 000, l’année précédente (417 000 entrées et 271 000 départs).

Le délégué a, également, indiqué une augmentation de 50% du rythme du trafic commercial, avec le passage de près de 23 100 camions en 2023 (12 560 entrées et 10 540 sorties). En 2024, ce nombre a atteint environ 55 100 (29 300 entrées et 25 700 sorties).

Ce regain d’activité à travers ce poste frontalier au cours de 2024 est dû au ralentissement observé au niveau de celui de Ras Jedir (gouvernorat de Medenine) en raison des fermetures répétées du côté libyen.  

I. B.

L’article Plus d’un million de passagers via le poste frontalier de Dhehiba en 2024 est apparu en premier sur Kapitalis.

La Tunisie continue de décrocher dans le domaine de l’IA

Evoquant l’événement le plus important de la semaine écoulée, qui est le tremblement de terre déclenché par la start-up chinoise Deepseek, l’économiste Hachemi Alaya a souligné, dans sa mettre de veille Ecoweek (XVIe année, N° 5 du 2 février 2025) ce qu’il considère comme le décrochage de la Tunisie dans le domaine de l’Intelligence artificielle (IA).  

L’économiste estime que l’appropriation de l’IA n’est pas une affaire restreinte aux géants de la tech qui disposent de moyens financiers stratosphériques, mais qu’elle est accessible à tous les pays. Mais il déplore que, dans ce domaine, la Tunisie, qui préfère les sociétés communautaires aux startups, ne cesse, hélas, de décrocher.

«C’est en tout cas ce que révèlent les rapports publiés cette semaine. Notre pays souffre un choix politique où l’économie sociale distributiviste éclipse l’économie de l’innovation et de la production; une utopie nostalgique de préférence à une vision d’avenir», écrit Hachemi Alaya, estimant qu’«en prenant le risque de rater le train de l’IA, la Tunisie consacre son déclin».

Ecoweek publie d’ailleurs un graphique du le «Top 10 des pays d’Afrique les mieux préparés à l’IA», établi à partir des données du FMI – AI Preparedness Index, où la Tunisie apparaît au 4e rang africain (84e mondial sur 174 pays), avec un score global inférieur à la moyenne (0,465 sur 1 point), derrière les Seychelles, 1er africain (57e mondial), Maurice, 2e africain (60e mondial), et l’Afrique du Sud, 3e africain (69e mondial).

Cette piètre performance est d’ailleurs confortée par l’Indice mondial de préparation à l’intelligence artificielle 2024 établi par Oxford Insights, publié la semaine écoulée, et qui place la Tunisie au 92e rang mondial (sur 188 pays), en recul de 11 places par rapport à son classement 2023 et de 38 places depuis le classement de 2019.

La Tunisie, qui fut le premier pays africain et arabe à s’engager fermement dans le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, et ce dès la fin des années 1980, peut cependant se consoler de devancer (pour combien de temps encore ?) les autres pays d’Afrique du Nord, le Maroc (96e mondial), l’Egypte (108e mondial), l’Algérie (117e mondial) et la Libye (162e mondial). Mais il n’y a pas de quoi pavoiser, car notre pays aurait pu faire beaucoup mieux s’il avait su profiter de la qualité de ses ingénieurs dans ce domaine, dont un grand nombre ont quitté le pays pour aller monnayer leurs compétences sous d’autres cieux plus cléments. Et on ne peut sérieusement les en blâmer, puisqu’ils servent ainsi mieux leur pays que s’ils y sont restés à se morfondre sans la frustration.        

I. B.

L’article La Tunisie continue de décrocher dans le domaine de l’IA est apparu en premier sur Kapitalis.

JAMC 2025 : l’univers magique des marionnettes

L’univers féérique de l’enfance composé de marionnettes, miniatures et géantes, et de peluches d’animaux de la forêt et imaginaires, a transformé la Cité de la Culture de Tunis en un lieu magique. Vidéo.

La capitale abrite, du samedi 1er au samedi 8 février 2025, la 6e édition des Journées des arts de la marionnette de Carthage (JAMC) ou Carthage Puppetry Arts Days, dédiée à la mémoire de Abdelhaq Khemir, pionnier de l’art de la marionnette en Tunisie.

La Palestine et l’enfance palestinienne sont au cœur de cette édition riche en représentations théâtrales avec 33 spectacles et plus de 100 marionnettistes issus de 19 pays.

La Palestine à l’honneur

La cérémonie d’ouverture a été marquée par un spectacle intitulé ‘‘Les enfants de l’olivier’’ de Sami Dorbez, auteur-compositeur et interprète de chansons pour enfants, en hommage à Youssef, le petit aux cheveux bouclés, décédé dans la guerre israélienne contre la Bande Gaza. Un message de fraternité et de solidarité est adressé aux familles des enfants victimes d’une guerre impitoyable qui s’est poursuivie du 7 octobre 2023 au 19 janvier 2025 à Gaza et en Cisjordanie. Les invités d’honneur du spectacle : Anis Haddad et Ali Hassine, un artiste et acteur installé à Tunis, qui a présenté des chansons du patrimoine populaire de son pays.

La directrice comité d’organisation et du Centre national d’art de la marionnette (Cnam) organisateur du festival, Monia Abid Messaadi, a déclaré ouverte cette 6e édition qui met à l’honneur la Palestine à travers un film d’animation qui s’intitule “Le Bout du Fil”. Ecrit et réalisé par Zied Lamine, ce film est la première production cinématographique du Cnam, a-t-elle annoncé.

A cette occasion, un hommage a été rendu à trois marionnettistes travaillant depuis longtemps dans les ateliers du Cnam : Mokhtar Mezrigui, Wasim Mabrouk et Taher Dridi.

La cérémonie a permis au public, majoritairement enfantin, de vivre une expérience visuelle et sensorielle dans l’univers poétique et magique de l’artiste Oussama Mekni, le metteur en scène du spectacle.

Peu avant la cérémonie officielle, le hall de la Cité de la Culture a accueilli plusieurs spectacles d’animation déroulant une mosaïque de couleurs et de sonorités pour le grand bonheur des petits et des adultes qui les accompagnaient.

Les visiteurs de la Cité de la culture ont beaucoup apprécié les marionnettes géantes fabriquées par les étudiants de l’Institut supérieur d’art dramatique (Isad), sous la direction d’un célèbre marionnettiste brésilien.

En raison des conditions météorologiques peu favorables aux spectacles en plein air, certaines représentations ont été données dans le hall de la Cité, telles que la fameuse parade des marionnettes géantes et des majorettes venues cette année de Ksar Helal (Monastir).

D’après Tap.

L’article JAMC 2025 : l’univers magique des marionnettes est apparu en premier sur Kapitalis.

❌