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Neji Ghandri assure : « Tunichèque est une plateforme 100 % tunisienne, développée en un temps record »

Le président du Conseil bancaire et financier (CBF), Neji Ghandri, lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 3 février 2025 à la BCT, a confirmé que toutes les banques ont pris les mesures nécessaires pour assurer le bon déroulement du lancement de la plateforme tunisienne unifiée des chèques, Tunichèque.

Neji Ghandri, par ailleurs président du directoire d’Amen Bank, a indiqué que des équipes de support et de contrôle quotidien ont été mises en place, ainsi qu’un centre d’appel pour répondre aux questions et aux demandes d’informations des clients concernant la plateforme, en parallèle à son lancement officiel.

Ghandri a précisé que la plateforme Tunichèque a été développée dans un délai record et entièrement par des compétences tunisiennes, soulignant que la Banque centrale de Tunisie, les banques et les entreprises sont mobilisées pour intervenir rapidement afin de surmonter les difficultés que les clients pourraient rencontrer lors de la première phase des inscriptions.

 

A lire aussi: TUNICHEQUE, la plateforme centralisée des chèques, en 2 minutes

 

L’intervenant a expliqué que pour ceux qui ne possèdent pas de carnet de chèques, les banques ont prévu d’autres solutions alternatives, telles que des cartes de paiement électronique, des cartes de crédit, le paiement différé ou le paiement via téléphone mobile. Il a également affirmé que d’autres moyens de paiement sont actuellement en cours de développement et seront annoncés prochainement, offrant de nouveaux systèmes qui faciliteront les transactions entre toutes les parties impliquées dans les opérations financières.

Il a également souligné que les banques ont pris toutes les mesures pour assurer le bon fonctionnement de la plateforme et fournir la protection nécessaire, notamment en formant le personnel des agences sur les normes requises lors de la délivrance du nouveau carnet de chèques.

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STRIDE : huit mois pour propulser les startups tunisiennes à l’international

En à peine huit mois, le programme STRIDE a réussi à faire passer 60 startups tunisiennes de l’idée à l’action, avec des résultats concrets à la clé. Soutenu par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et mis en œuvre par la GIZ Tunisie en partenariat avec la Westerwelle Foundation, STRIDE a permis à cinq startups de s’implanter avec succès sur des marchés africains stratégiques, dont le Kenya et le Rwanda.

STRIDE a été bien plus qu’un programme d’accompagnement : il a été un accélérateur de croissance pour les startups tunisiennes visant l’international. Grâce à un soutien sur-mesure incluant des conseils techniques, des opportunités de networking et un accès à un réseau d’experts et d’investisseurs, 308 entrepreneurs ont pu transformer leurs ambitions en réalisations concrètes depuis avril 2024.

Parmi les succès les plus marquants Cynoia, une plateforme collaborative de gestion utilisée par des opérateurs majeurs comme Tunisie Telecom, Ooredoo et Orange Tunisie, a ouvert un bureau à Dakar, au Sénégal. Cette implantation stratégique marque une étape clé dans son expansion africaine. De son côté, Fabskill, une solution de recrutement innovante basée sur l’intelligence artificielle, a consolidé sa présence sur le continent en s’installant au Rwanda, un marché en pleine effervescence.

Un écosystème dynamique pour une expansion réussie

Le programme STRIDE s’est distingué par sa capacité à offrir un accompagnement adapté aux défis spécifiques de chaque startup. En misant sur la formation, le mentorat et l’accès à des marchés porteurs, il a permis aux entrepreneurs de surmonter les obstacles liés à l’internationalisation.

Au-delà des succès individuels, STRIDE a contribué à renforcer les liens économiques entre la Tunisie et le continent africain, tout en stimulant la création d’emplois locaux. En positionnant la Tunisie comme un acteur clé de l’innovation en Afrique, le programme a ouvert la voie à de nouvelles collaborations et opportunités pour l’écosystème entrepreneurial tunisien.

Avec communiqué

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Modernisation du système de paiement : la révolution TuniChèque est en marche

Une conférence de presse s’est tenue ce lundi 3 février 2025 au siège principal de la Banque centrale de Tunisie pour annoncer le lancement officiel de la plateforme électronique unifiée des chèques, TuniChèque.

Mohamed Seddaraoui, directeur général du développement et du contrôle des systèmes et moyens de paiement de la BCT, Mohamed Sadraoui, a souligné que ce projet représente une réforme structurelle majeure pour l’économie tunisienne et le système de paiement. Il a expliqué que cette initiative vise à renforcer la sécurité des transactions financières, notamment celles effectuées par chèque. De même que TuniChèque a pour objectif d’accélérer l’inclusion financière. Et ce, en intégrant près de 60 % des catégories concernées au circuit économique.

Ce projet participe également à la modernisation et à la numérisation du système de paiement. Favorisant ainsi la transparence et la constitution d’une base de données stratégique. Cette base permettra d’anticiper les politiques économiques en analysant les comportements des utilisateurs. Tout en garantissant l’efficacité et la sécurité des moyens de paiement.

Grâce à TuniChèque, les titulaires de comptes bancaires pourront consulter les soldes et vérifier immédiatement la disponibilité des fonds avant d’encaisser un chèque.

De son coté, Nizar Cheddad, directeur général des paiements et de l’inclusion financière, a annoncé que depuis le lancement de la plateforme le 2 février dernier, 23 000 personnes se sont déjà inscrites. Il a également précisé qu’une cellule spécifique a été mise en place pour traiter les réclamations et recueillir les observations des utilisateurs.

Processus d’inscription sur la plateforme

Nizar Chedad a détaillé les étapes d’inscription à TuniChèque via son site web. L’utilisateur doit entrer son numéro de téléphone et choisir un mot de passe pour créer un compte. Si un porteur de chèque souhaite vérifier les informations d’un chèque reçu et réserver le montant correspondant, il devra contacter son agence bancaire ou postale pour lier son compte à la plateforme. Une fois cette liaison effectuée, il pourra consulter les détails du chèque et du montant inscrits.

Une demande de vérification est ensuite envoyée à la Banque centrale. Si aucun incident (chèque volé, expiration, dépassement du plafond) n’est détecté, l’information est communiquée au porteur, qui pourra alors encaisser son chèque en toute sécurité.

Utilisation de la plateforme sur mobile

Concernant l’utilisation de TuniChèque sur mobile, il suffit de télécharger l’application et d’entrer les mêmes informations que sur le site web, sans obligation de lier l’application à un compte bancaire ou postal. L’application permet également de scanner un QR Code pour vérifier les informations du chèque, accessible 24h/24 et 7j/7.

Enfin, la Banque centrale s’engage à assurer un suivi constant des retours des utilisateurs et à veiller à la sécurité des données. Elle garantit la fiabilité de la plateforme ainsi que sa capacité à gérer d’importants volumes de transactions. Et ce,, grâce à de nombreux tests réalisés avant son lancement officiel le 2 février 2025.

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Les chèques en 2024 : près de la moitié de la valeur des transactions en Tunisie

En 2024, les chèques ont représenté près de 48 % de la valeur totale des transactions enregistrées. Atteignant ainsi 129 milliards de dinars sur un total de 270 milliards. C’est ce que révèle Nizar Chaddad, Directeur général des paiements et de l’inclusion financière à la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Bien que représentant seulement 11 % des 230 millions de transactions effectuées durant l’année, soit 24,5 millions de chèques émis; ces instruments de paiement conservent un poids significatif en termes de valeur échangée.
Ces chiffres ont été dévoilés lors d’une conférence de presse organisée par la BCT pour présenter la plateforme Tunichèque. A savoir : un nouvel outil visant à moderniser et sécuriser l’utilisation des chèques en Tunisie.

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Algérie : Tebboune s’engage à respecter la limite des mandats

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé dans un entretien accordé au journal L’Opinion, dimanche 2 février 2025, qu’il ne cherchera pas à prolonger son mandat au-delà des limites imposées par la Constitution algérienne. Il a insisté sur son engagement à respecter la loi fondamentale du pays, qui autorise un président à briguer deux mandats.

Dans le même entretien, Tebboune a déclaré que l’Algérie ne normaliserait ses relations avec Israël que lorsque la Palestine obtiendrait un État pleinement souverain. Cette déclaration réaffirme la position traditionnelle d’Alger sur la question palestinienne.

Le président algérien a également évoqué ses relations avec la France, affirmant avoir mis en garde son homologue Emmanuel Macron contre une « grave erreur » sur le dossier du Sahara occidental, un sujet de tension diplomatique majeur dans la région.

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Ahmed Ben Mustapha : « Trump n’a pas de vision particulière concernant la Tunisie »

Ahmed Ben Mustapha, ancien ambassadeur tunisien et fin connaisseur du monde arabe, décrypte les enjeux géopolitiques de la région. Dans cette interview exclusive, il aborde la place de la Tunisie dans le projet des États-Unis, la durabilité de la trêve à Gaza, et les véritables enjeux de la guerre entre Israël et le Hamas.

Quelle place la Tunisie occupe-t-elle dans le projet de Trump ?

Je pense que Donald Trump n’a pas de vision spécifique ou particulière concernant la Tunisie. En réalité, sa vision est plus large et englobe toute la région de l’Afrique du Nord. L’objectif principal de Trump, repris d’ailleurs par l’administration Biden, est d’étendre les accords d’Abraham – ces accords de normalisation entre Israël et certains pays arabes – à l’ensemble des pays du Maghreb. Pour lui, l’alliance entre le Maroc et Israël doit servir de modèle et être étendue à d’autres pays de la région, y compris la Tunisie. Cette stratégie est au cœur des difficultés actuelles entre la Tunisie et les États-Unis.

Pour comprendre cette dynamique, il faut revenir aux événements du 25 juillet 2021, lorsque le président Kaïs Saïed a pris des mesures exceptionnelles, gelant les activités du Parlement et renvoyant le gouvernement. Ces actions ont été perçues de manière très négative par les Occidentaux, en particulier par les États-Unis, car, depuis les printemps arabes de 2011, les États-Unis et leurs alliés ont soutenu une certaine vision de la démocratie dans la région, qui incluait une montée en puissance des courants islamistes. Ces courants, en Tunisie comme ailleurs, étaient perçus comme des acteurs capables de servir les intérêts américains et occidentaux dans la région.

Durant la décennie qui a suivi les printemps arabes, la Tunisie a été gouvernée par des forces politiques islamistes, notamment Ennahdha. Ces gouvernements ont largement satisfait aux demandes du G7 et des institutions internationales comme le FMI. Par exemple, les programmes d’ajustement structurel signés en 2013, 2016, et même en 2020 sous le gouvernement d’Elyes Fakhfakh, étaient alignés sur les attentes des partenaires occidentaux. Des réformes comme l’ALECA, la loi sur les investissements, et le partenariat public-privé, ont été conçues pour ouvrir l’économie tunisienne aux demandes de l’Union européenne et des États-Unis.

Cependant, à partir de 2021, avec l’arrivée du président Kaïs Saïed au pouvoir, la donne a changé. Les États-Unis et leurs alliés ont perçu les actions de Saïed – notamment le gel du Parlement et l’instauration d’un régime présidentiel – comme une menace pour le processus démocratique en Tunisie. Ils redoutent également la remise en cause des acquis susmentionnés réalisés durant la décennie islamiste en Tunisie. De son côté, le président a une vision différente : il cherche à reconsidérer les politiques économiques et diplomatiques de ses prédécesseurs, notamment en gelant les accords avec le FMI et en refusant de se plier aux exigences occidentales.

Aujourd’hui, je ne m’attends pas à une évolution notable de la politique des États-Unis à l’égard de la Tunisie ou à l’échelle régionale. Les États-Unis, sous Biden comme sous Trump, continuent de pousser pour une intégration de la Tunisie dans leur stratégie régionale, notamment à travers l’extension des accords d’Abraham. La vision de Trump pour la Tunisie s’inscrit dans une logique régionale visant à étendre l’influence israélienne et américaine au Maghreb. Cependant, la Tunisie sous Kaïs Saïed résiste à cette pression et se montre déterminée à préserver son indépendance de décision en politique étrangère et économique.

Faut-il croire à la durabilité de la trêve à Gaza ?

Bien sûr que non. Il est évident que Netanyahou cherche, par tous les moyens, à briser cette trêve et à reprendre les hostilités. C’est d’ailleurs ce qu’il laisse entendre presque quotidiennement. À moins d’un miracle – c’est-à-dire d’un événement lié à une reconfiguration majeure des relations internationales –, cette trêve semble vouée à l’échec. Une telle reconfiguration devrait intégrer le conflit israélo-palestinien dans un processus politique plus large, visant à redéfinir les relations entre les États-Unis et les BRICS.

Pour que cela soit possible, les BRICS ne doivent pas se contenter de régler les tensions bilatérales entre la Chine et les États-Unis, ou entre la Russie et l’Occident. Ils doivent proposer une approche globale de la sécurité et de la paix mondiale, incluant une solution politique au problème palestinien. Cette solution devrait prendre en compte les souffrances et les sacrifices du peuple palestinien, ainsi que les enjeux géopolitiques qui y sont associés.

C’est seulement à cette condition que l’on pourrait entrevoir une lueur d’espoir. Personnellement, je pense que les négociations internationales se concentreront d’abord sur la question ukrainienne. Cependant, il est probable que la question palestinienne soit rapidement abordée, notamment parce que Donald Trump ne souhaite pas une reprise du conflit en Palestine.

Pourquoi ?

Parce que cela serait contre-productif et retarderait la mise en œuvre des accords d’Abraham, qui visent à normaliser les relations entre Israël et certains pays arabes, comme l’Arabie saoudite. Ces accords sont également liés à des projets stratégiques, comme le fameux corridor économique proposé par Biden en 2021, qui vise à contrer l’influence de la Chine et sa « Nouvelle route de la soie ».

Cela dit, Trump ne semble pas prêt à proposer une solution politique durable au conflit israélo-palestinien. Cependant, tout comme il cherche actuellement à établir une trêve de longue durée en Ukraine, il pourrait être enclin à soutenir une trêve prolongée à Gaza. Cette trêve pourrait alors dépasser le stade d’un simple cessez-le-feu temporaire.

La durabilité de cette trêve dépendra également de la position des pays arabes. Ces derniers doivent se réapproprier le dossier palestinien et faire valoir leurs droits. Sous l’empire du monde unipolaire, les États-Unis et leurs alliés du G7 ont monopolisé à leur seul profit la gestion des crises et des relations politiques, économiques et commerciales. J’ai appelé cela la « mondialisation globale », incluant un nouveau concept que l’on pourrait qualifier de « globalisation diplomatique ». Mais les États-Unis sont en passe de perdre ce monopole sur la gestion des conflits internationaux. Selon le principe cher à Henry Kissinger, les États-Unis ne résolvent pas les conflits ; ils les gèrent sur le long terme, souvent pour les éterniser, afin de maintenir leur influence et leur zone de contrôle.

Il est donc essentiel de rompre avec ce monopole, qui est l’une des caractéristiques de la mondialisation actuelle – qu’il s’agisse de monopoliser les marchés, les échanges internationaux via le dollar, ou la résolution des problèmes diplomatiques. Le véritable changement, à mon avis, se situe à ce niveau : il faut briser ce monopole dans la gestion des conflits et dans les échanges internationaux. Le recours systématique aux sanctions, par exemple, doit être remis en question. Nous devons revenir à une conception des relations internationales fondée sur une coopération authentique et équilibrée.

En résumé, la durabilité de la trêve à Gaza dépendra de plusieurs facteurs : la volonté des acteurs régionaux, la reconfiguration des relations internationales, et la capacité des BRICS à proposer une approche globale incluant une solution politique au conflit israélo-palestinien. Sans ces éléments, il est peu probable que cette trêve survive aux tensions actuelles.

On parle d’une amère victoire d’Israël. Est-ce le cas ? Qui est le vrai gagnant de cette guerre ?

Non, on ne peut pas vraiment parler de gagnants ou de perdants dans ce conflit. Il est réducteur de l’aborder sous cet angle. Israël est loin d’avoir atteint ses objectifs principaux, qui étaient l’élimination du Hamas en tant que mouvement de résistance et la provocation d’un exode massif des Palestiniens pour résoudre ce qu’ils perçoivent comme un problème démographique. Ces deux objectifs n’ont pas été réalisés.

Cependant, il faut reconnaître que les pertes palestiniennes sont considérables. Grâce à ces sacrifices, les Palestiniens ont réussi à remettre la question palestinienne au cœur de l’actualité internationale. Cette question est devenue incontournable dans les discussions sur la paix et la stabilité régionale et mondiale. C’est là, à mon avis, le véritable acquis des Palestiniens. Ils ont réhabilité leur cause en tant que mouvement de résistance nationale. Du côté israélien, il y a certes des acquis, comme l’affaiblissement significatif de la résistance, non seulement en Palestine mais aussi au Liban. Cependant, ces acquis sont précaires. La situation intérieure en Israël est explosive, avec une opinion publique divisée et une émigration importante (entre 700 000 et 1 million de personnes auraient quitté le pays). De plus, malgré les déclarations de certains dirigeants israéliens, Israël n’a pas réussi à reconfigurer le Proche-Orient à son avantage. L’axe de la résistance a été affaibli, mais les gains israéliens restent fragiles.

un extrait de l’interview d’Ahmed Ben Mustapha, disponible dans le magazine l’Economiste Maghrébin n° 912 du 29 janvier au 12 février 2025

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Mohamed Hentati placé en garde à vue

Le parquet du tribunal de première instance de Tunis a ordonné,  samedi 1er février 2025, aux agents  du district de sécurité nationale de Tunis Ville de placer en garde à vue le cheikh Mohamed Hentati.

Selon les informations disponibles, les agents de la zone de sécurité nationale de Tunis Ville ont réussi à arrêter le cheikh Mohamed Hentati en exécution de mandats de recherche émis à son encontre pour des affaires liées à des pensions alimentaires et des faits d’escroquerie.

Après consultation du parquet du tribunal de première instance de Tunis, celui-ci a ordonné la mise en garde à vue de Hentati en vue de son transfert ultérieur aux autorités compétentes

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Projet de protection de Korbous : ver la reprise des travaux après les pluies

Dans la nuit du 1er au 2 février 2025, la gouverneure de Nabeul, Hana Chouchani, s’est rendue à Korbous, en pleine tourmente, pour évaluer les conséquences des pluies torrentielles qui ont frappé la région. La situation a nécessité une réaction immédiate et des mesures d’urgence pour soutenir les citoyens touchés et gérer les dégâts en temps réel.

Dans une déclaration à Mosaïque Fm, Hana Chouchani a précisé qu’elle avait immédiatement ordonné l’envoi d’une équipe de la direction régionale de l’équipement pour effectuer le nettoyage des routes et renforcer les efforts des équipes locales. « Nous nous sommes déplacés pour constater la situation, soutenir les citoyens et prendre les mesures nécessaires », a-t-elle déclaré, soulignant que cette situation nécessitera un suivi attentif dans les jours à venir.

Des vidéos partagées, mais des dégâts limités :

Bien que des vidéos aient circulé sur les réseaux sociaux montrant des scènes d’inondations à Korbous, la gouverneure a pris soin de clarifier que certaines étaient authentiques, tandis que d’autres avaient été manipulées. Selon elle, les dégâts n’étaient pas aussi graves que ce que certaines publications laissaient entendre.

Le projet de protection contre les chutes de pierres toujours en suspens :

Un autre sujet préoccupant reste le projet de protection de la ville de Korbous contre les chutes de pierres en provenance de la montagne. Actuellement bloqué, ce projet reste une priorité pour la gouverneure, qui a assuré qu’elle prendrait toutes les mesures nécessaires dans les jours à venir pour relancer les travaux afin de sécuriser la région.

Des pluies diluviennes frappent la région :

Le 1er février 2025, des pluies torrentielles ont frappé presque toute la Tunisie, provoquant crues et inondations dans plusieurs régions, notamment à Nabeul. À Korbous, commune dépendant de Soliman, les précipitations ont créé des torrents d’eau en fin d’après-midi, qui se sont rapidement intensifiés en violentes inondations, emportant même des voitures sur leur passage.

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Joe Wilson demande l’arrêt de l’aide américaine à la Tunisie

Joe Wilson, représentant républicain du 2e district de Caroline du Sud, a publiquement appelé le secrétaire d’État Marco Rubio à mettre fin au soutien financier des États-Unis à la Tunisie. Dans un message publié sur X le 30 janvier 2025, Wilson a déclaré qu’il n’était pas justifié que « les contribuables américains continuent de financer la Tunisie ».

Joe Wilson a vivement critiqué le président tunisien Kaïs Saïed, le qualifiant de « dictateur anti-américain » ayant transformé une « démocratie naissante en un État policier oppressif ». Wilson a également exprimé sa conviction que l’administration Trump agirait pour résoudre cette situation.

Cette prise de position survient après que le président Donald Trump, dès sa prise de fonction la semaine précédente, a lancé un réexamen de 90 jours de l’aide étrangère américaine. Cette révision a entraîné le gel de la majorité des fonds, à l’exception de l’aide alimentaire d’urgence et du soutien militaire à Israël et à l’Égypte.

Le secrétaire d’État Marco Rubio détaille les exemptions humanitaires

En réponse aux préoccupations soulevées par les organisations humanitaires, Marco Rubio a publié une note le 28 janvier 2025, clarifiant que certaines formes d’aide humanitaire ne seraient pas affectées par ce gel. Il a notamment mentionné que les médicaments essentiels, les services médicaux, la nourriture, les abris et l’aide à la subsistance continueraient d’être fournis. Tammy Bruce, porte-parole du département d’État, a confirmé sur X que « les besoins urgents sont pris en charge » grâce à des dérogations spécifiques pour l’aide humanitaire d’urgence.

L’administration Trump priorise les intérêts nationaux américains

L’objectif affiché par l’administration Trump est de réorienter l’aide étrangère en supprimant les programmes considérés comme inefficaces ou non alignés sur les priorités du gouvernement. Tammy Bruce a rappelé que « le mandat des citoyens américains était clair : recentrer nos efforts sur les intérêts nationaux ». Cependant, cette décision a suscité des critiques de la part d’organisations non gouvernementales, d’élus démocrates et du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, qui redoutent des impacts négatifs sur les populations vulnérables dépendant de cette aide.

 

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BH Assurance : Sami Banaoues nommé DG par intérim

BH Assurance a annoncé, le 31 janvier 2025, la nomination de  Sami Banaoues au poste de directeur général par intérim, effective à compter du 1er février 2025.

Le conseil d’administration a pris cette décision lors d’une réunion tenue ce jour, à la suite de l’annonce du départ à la retraite de Dalila Bader, l’actuelle directrice générale. Banaoues, jusqu’alors directeur général adjoint (DGA) de la société, prendra les rênes de l’entreprise dans une période de transition.

 

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Tunisair en pleine restructuration

Ce vendredi 31 janvier 2025, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a présidé un conseil ministériel restreint au Palais du Gouvernement, consacré à la situation critique de Tunisair et à son plan de restructuration. Cette réunion s’inscrit dans le cadre des réformes engagées par l’État pour moderniser les entreprises publiques, améliorer leur gouvernance et garantir leur viabilité financière.

Dès l’ouverture des discussions, Kamel Maddouri a rappelé l’importance du secteur des transports, qualifié de « vital » pour l’économie tunisienne. Il a souligné le rôle symbolique de Tunisair, « emblème de la souveraineté nationale », notamment dans l’organisation des saisons du Hajj et de la Omra, le rapatriement des Tunisiens résidant à l’étranger et les opérations d’évacuation en cas de crise.

Le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité d’une réforme en profondeur de la compagnie aérienne, en alignant sa gestion sur les standards internationaux. « Tunisair doit retrouver son rayonnement et sa compétitivité », a-t-il déclaré, appelant à une mobilisation générale pour surmonter les défis actuels.

Un plan d’urgence pour relancer Tunisair

Le ministre des Transports a présenté un diagnostic détaillé de la situation de Tunisair, mettant en lumière les principaux obstacles : une flotte vieillissante, des difficultés financières et un besoin urgent de modernisation. Des solutions concrètes ont été proposées pour améliorer la rentabilité et rétablir les équilibres financiers à court terme.

Parmi les mesures approuvées figurent la mise en place d’un système de gestion plus efficace, l’optimisation des ressources et l’ouverture à de nouvelles destinations prometteuses. Le gouvernement a également chargé le ministère des Transports de finaliser un plan de restructuration complet, qui sera présenté au Conseil des ministres d’ici fin mars 2025.

Une feuille de route ambitieuse

Kamel Maddouri a appelé à une approche collaborative pour redynamiser Tunisair, impliquant tous les acteurs concernés. « La réussite de cette réforme est cruciale pour l’économie nationale et pour renforcer la confiance des investisseurs », a-t-il affirmé.

 

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Tunisie-Royaume-Uni : Kaïs Saïed et David Lammy évoquent une coopération renforcée

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, ce vendredi 31 janvier 2025, le ministre britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, David Lammy, en visite de travail en Tunisie. L’entretien s’est déroulé au palais de Carthage, en présence de délégations officielles des deux pays. L’information a été officiellement annoncée par la Présidence de la République sur sa page officielle du réseau social.

Dès l’ouverture des discussions, le chef de l’État a rappelé les liens historiques unissant la Tunisie et le Royaume-Uni, qui remontent au XVIIe siècle, bien avant la fondation de l’État husseinite. Il a évoqué le traité signé le 5 octobre 1662 entre Hammouda Pacha Mourad et le roi Charles II, ainsi que la visite historique de la reine Elizabeth II en Tunisie en 1980, marquant des étapes clés dans les relations bilatérales.

Le président Saïed a souligné que ces relations, bien que solides et stables, doivent encore être renforcées, notamment dans des secteurs prioritaires tels que l’économie, les investissements, le commerce, la sécurité, l’énergie et l’éducation. Il a insisté sur l’importance stratégique que la Tunisie accorde à l’éducation, considérée comme un pilier essentiel dans la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme.

Une coopération élargie face aux défis régionaux et internationaux

Le président a également appelé à une coopération accrue entre les deux pays, tant au niveau bilatéral que multilatéral, pour faire face aux défis actuels, notamment ceux liés à la stabilité régionale et à la sécurité internationale. Il a évoqué la situation critique du peuple palestinien, soulignant que la réaction de la communauté internationale doit être plus ferme et solidaire face aux violations des droits humains.

Par ailleurs, le chef de l’État a abordé les défis liés au terrorisme et à la migration inhumaine, orchestrée par des réseaux criminels transfrontaliers. Il a insisté sur la nécessité de démanteler ces réseaux et de travailler à offrir des conditions de vie décentes dans les pays d’origine, afin de permettre aux migrants de retourner dans leur pays avec dignité et sécurité.

Une invitation pour une visite au Royaume-Uni

En conclusion de l’entretien, David Lammy a exprimé son souhait de voir le président Kaïs Saïed effectuer une visite officielle au Royaume-Uni. Cette visite pourrait être l’occasion pour le chef de l’État tunisien de prononcer une conférence à l’Université d’Oxford sur la nouvelle pensée politique humaniste, un thème au cœur des priorités de la Tunisie.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par les deux pays pour approfondir leur partenariat stratégique et explorer de nouvelles opportunités de collaboration, notamment dans un contexte international marqué par des défis complexes et en évolution rapide.

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Tunisie : Création d’une plateforme foncière nationale

Le gouvernement franchit une étape dans la modernisation de la gestion du patrimoine foncier public avec la création d’une plateforme foncière nationale. Annoncée lors d’une séance de travail présidée par le ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières, Wajdi Hedhili, le vendredi 31 janvier 2025, cette initiative vise à révolutionner la gestion des terres publiques en misant sur la numérisation et l’interconnexion des systèmes.

Au cœur du projet, la nouvelle plateforme foncière nationale permettra une mise à jour en temps réel des données, interconnectée avec les systèmes de gestion du domaine privé de l’État et les registres électroniques. Objectif : offrir une meilleure coordination entre les acteurs du secteur, simplifier les démarches des investisseurs et accélérer le traitement des demandes. Ce portail unique centralisera les informations relatives aux biens fonciers agricoles et non agricoles, tout en facilitant l’accès aux terrains publics.

Cartographie numérique et harmonisation des systèmes
La réunion a également mis en lumière la cartographie numérique des biens de l’État, un outil clé pour une gestion plus efficace et une meilleure visibilité du patrimoine public. En parallèle, le ministre a insisté sur l’importance d’harmoniser les systèmes d’information avec les cadres juridiques existants, garantissant ainsi une gestion fluide et sécurisée.

Un levier pour le développement économique

Cette réforme s’inscrit dans le cadre des recommandations du Conseil ministériel restreint, visant à valoriser le patrimoine foncier public comme moteur de développement économique et social. Avec cette plateforme, les autorités espèrent attirer davantage d’investisseurs tout en optimisant l’utilisation des terrains publics.

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Office Plast : augmentation de 9% de la production et de 51% du chiffre d’affaires au T4

La société Office Plast a publié ses indicateurs d’activité pour l’exercice 2024, affichant une performance globalement positive en termes de chiffre d’affaires et de production, mais avec des signes d’une prudence accrue dans ses investissements. Ces résultats reflètent à la fois des réussites dans l’export et la production, tout en soulignant des défis persistants dans la gestion de la trésorerie et l’endettement.

La société Office Plast a réalisé une valeur de production de 34,11 millions de dinars (MDT) pour l’exercice 2024, enregistrant ainsi une augmentation de 9 % par rapport à 2023. Cette hausse est principalement liée à l’augmentation de la demande sur son carnet de commandes, signe d’une solidité dans son secteur d’activité. Le renforcement de la capacité de production a permis à l’entreprise de répondre aux besoins croissants du marché, tant au niveau local qu’à l’international.

Chiffre d’affaires en forte hausse, mais des investissements en recul

Le chiffre d’affaires d’Office Plast a connu une amélioration notable de 51 % au 4e trimestre 2024 par rapport à la même période de l’année précédente. Cette performance s’inscrit dans une dynamique positive pour l’ensemble de l’exercice 2024, avec une hausse de 11 % par rapport à 2023. L’export a joué un rôle clé dans cette évolution, enregistrant une augmentation de 29 %. Cependant, malgré ces résultats positifs, les investissements de l’entreprise ont diminué de manière significative de 91 %, s’élevant à seulement 328 252 dinars, ce qui reflète une stratégie de réduction des dépenses d’investissement en période d’incertitude économique.

Restructuration financière : un endettement maîtrisé et une trésorerie négative

L’endettement d’Office Plast a légèrement baissé en 2024, passant de 20,50 à 20,15 MDT, soit une diminution de 2 %. Cette réduction est notamment liée aux efforts de restructuration financière de l’entreprise, qui a procédé à la recapitalisation de ses filiales, Office Store et Office Distribution. Ces opérations ont permis de convertir une partie des dettes en capital, renforçant ainsi les capitaux propres des filiales et améliorant la situation financière globale du groupe.

Cependant, la société fait face à une trésorerie négative de 654 248 dinars au 31 décembre 2024, ce qui souligne une gestion de trésorerie difficile malgré l’amélioration des résultats opérationnels.

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SIPHAT : baisse de 42% du chiffre d’affaires au T4 2024

La Société des industries pharmaceutiques de Tunisie (SIPHAT) a dévoilé ses indicateurs d’activité pour le 4e trimestre 2024, marqués par des baisses importantes dans plusieurs secteurs clés, bien que certaines performances aient montré des signes de résilience.

Le chiffre d’affaires de la SIPHAT pour le 4e trimestre 2024 a enregistré une baisse généralisée de 42% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette baisse est particulièrement marquée dans le secteur de la forme officinale, où la diminution atteint un impressionnant 95%. En revanche, la forme hospitalière a montré un léger signe de reprise avec une augmentation de 10%. Cependant, l’export et la forme paramédicale n’ont pas contribué au chiffre d’affaires de l’année 2024, une situation préoccupante pour l’avenir de l’entreprise sur ces segments.

Production : un recul significatif, sauf pour l’hospitalier

Concernant la production, la SIPHAT a enregistré une baisse de 30% de la valeur de sa production au 4e trimestre 2024, comparativement à 2023. Ce recul s’explique par une chute de 100% dans la production de formes officinales, tandis que la production hospitalière a progressé de 35%. Quant à l’export, bien que la valeur de production ait baissé de 70%, la production totale pour l’export a enregistré une hausse significative de 49% par rapport à l’année précédente, soulignant un potentiel de croissance dans ce domaine à moyen terme.

Endettement : une situation financière qui se dégrade

L’endettement de la SIPHAT au 4e trimestre 2024 a enregistré une hausse de 19% par rapport à 2023, un indicateur inquiétant sur l’état de la santé financière de l’entreprise. Cette augmentation s’explique principalement par plusieurs facteurs, dont un compte courant associé au nom de la PCT suite à une réduction de capital opérée en 2001 (6 MDT), ainsi qu’un crédit de financement de stocks (3 MDT) qui court depuis 2009. Par ailleurs, l’entreprise affiche une dette importante envers les organismes sociaux (34,6 MDT) et l’administration fiscale (11,9 MDT). Les crédits à moyen terme s’élèvent à 1,5 MDT, tandis que le passif courant lié aux crédits fournisseurs et concours bancaires est estimé à 62,7 MDT. L’accumulation de ces dettes est due à un chiffre d’affaires insuffisant pour couvrir les salaires et les dettes d’exploitation, ce qui aggrave la situation de l’entreprise.

Absence d’investissements : un avenir incertain

L’un des points marquants du rapport est l’absence d’investissements de la part de la SIPHAT durant le dernier trimestre de 2024. Cette situation pourrait traduire une prudence accrue face aux difficultés économiques et industrielles que traverse l’entreprise, ainsi qu’une incertitude quant à la stratégie d’expansion ou de renouvellement de ses infrastructures.

Ressources humaines : une réduction du personnel

En ce qui concerne les ressources humaines, la SIPHAT a réduit ses effectifs de manière modeste, avec 425 agents permanents au 31 décembre 2024 contre 441 l’année précédente, soit une baisse de 4%. Ce déclin du personnel pourrait refléter une rationalisation des coûts et une réorganisation interne dans un contexte économique difficile.

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Mohamed Louzir : « Il faut redonner confiance aux investisseurs pour relancer la croissance »

La Chambre Tuniso-Française de Commerce et d’Industrie (CTFCI) a dévoilé, le 30 janvier 2025, les résultats de son Baromètre économique 2024, réalisé entre octobre et décembre de l’année écoulée. Mohamed Louzir secrétaire général de la CTFCI dévoile les détails du baromètre.

Cette enquête annuelle, qui mesure la perception des entreprises sur la conjoncture économique, a recueilli 243 réponses, contre 180 en 2023, ce qui renforce la représentativité des résultats. « L’enquête reflète les réalisations de l’année 2024 et les attentes des entreprises pour 2025 », indique Mohamed Louzir, secrétaire général de la CTFCI dans une déclaration à l’économiste maghrébin
Malgré une dynamique de croissance toujours présente, les chiffres révèlent un ralentissement notable. En effet, 42 % des entreprises déclarent avoir enregistré une croissance de leur chiffre d’affaires en 2024. Un signe positif, mais qui cache une réalité plus nuancée. « Nous observons un essoufflement. La croissance en 2024 est inférieure à celle de 2023, et les attentes exprimées fin 2023 étaient plus optimistes que les performances finalement enregistrées », analyse Louzir.
L’évolution de la croissance d’une année sur l’autre confirme cette tendance : la progression du chiffre d’affaires entre 2023 et 2024 est inférieure de 5 % à celle constatée entre 2022 et 2023.

Investissement : un moteur en panne

Autre sujet de préoccupation : l’investissement. « Nous continuons d’investir, mais il y a un essoufflement », reconnaît Louzir. Ce ralentissement suit la tendance nationale, où le taux d’investissement en Tunisie a chuté, affectant directement la croissance du pays, qui n’a pas dépassé 1,2 % en 2024. « Le moteur de l’investissement n’est pas au rendez-vous, et cela se traduit par une croissance atone », souligne-t-il. Pourtant, tout n’est pas négatif : malgré ce contexte incertain, les entreprises adhérentes de la CTFCI ont continué à investir en 2024 et envisagent de poursuivre leurs efforts en 2025.

Un regain de confiance dans la stabilité du pays

L’un des éléments les plus marquants de l’étude est la perception d’une amélioration de la stabilité économique et politique. « Les entreprises considèrent qu’il y a plus de stabilité économique, sociale et politique qu’auparavant », explique Louzir. Cette évolution pourrait être liée aux élections de 2024, qui ont apporté une certaine visibilité aux agents économiques. « Les investisseurs cherchent avant tout la stabilité. Aujourd’hui, ils se sentent plus sécurisés sur l’avenir et sur les paramètres économiques du pays », précise-t-il.

Une pression fiscale jugée étouffante

Malgré cet optimisme relatif, un frein majeur ressort de l’étude : la pression fiscale. Elle est perçue comme le principal obstacle à la croissance et suscite une inquiétude grandissante chez les chefs d’entreprise.
« Tout le monde en Tunisie estime payer trop d’impôts », affirme Louzir. La loi de finances 2024 a accentué ce sentiment en introduisant des hausses d’impôts considérables :
– Augmentation des taux de l’IRPP et de l’impôt sur les sociétés.
– Introduction d’un taux de 40 % pour certaines catégories de revenus.
– Fiscalité des entreprises atteignant un niveau supérieur à 35 %, soit le plus élevé d’Afrique et supérieur à certains pays de l’OCDE.
« Nous devons élargir la base fiscale au lieu d’augmenter la pression sur les mêmes acteurs. Il faut encourager l’investissement et redonner confiance aux investisseurs, locaux comme étrangers », recommande Louzir.

Un potentiel économique à exploiter

Malgré ces défis, la Tunisie dispose d’atouts considérables qui pourraient favoriser son redressement économique.
« Nous avons des talents de grande qualité, notamment dans les technologies de l’information, un positionnement géographique stratégique entre l’Europe et l’Afrique, et un fort potentiel dans les énergies renouvelables », énumère Louzir.
Les entreprises estiment que la Tunisie peut jouer un rôle clé dans le développement des énergies solaires et éoliennes. Toutefois, l’exploitation de ce potentiel reste entravée par un manque d’exécution et d’initiatives stratégiques.
« Il ne suffit pas d’avoir du potentiel, encore faut-il le concrétiser. Nous devons retenir nos talents, accompagner nos startups pour qu’elles se développent localement et créer un environnement propice à l’investissement », insiste-t-il.
Quelles perspectives pour 2025 ?
Alors que 2025 approche, les entreprises tunisiennes évoluent entre pragmatisme et ambition. Si certaines améliorations sont perceptibles, notamment en termes de stabilité, la pression fiscale et le manque d’investissements risquent de freiner la relance.
Pour les chefs d’entreprise interrogés, les solutions sont claires :
– Alléger la fiscalité pour stimuler la croissance.
– Créer un environnement plus attractif pour les investissements.
– Mieux valoriser les ressources locales, notamment humaines et énergétiques.
« La Tunisie a tout pour réussir, mais elle doit donner aux investisseurs – qu’ils soient locaux ou étrangers – les moyens de croire en son avenir », conclut Louzir.

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Baromètre 2024 : Les entreprises tuniso-françaises entre résilience et prudence pour 2025

En présence de Mohamed Louzir, son secrétaire général, et Khelil Chaibi, son président, la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française (CCITF) dévoile son Baromètre économique 2024 et ses prévisions pour 2025. Malgré un environnement des affaires marqué par des incertitudes économiques et politiques, les entreprises tuniso-françaises maintiennent un optimisme mesuré, avec des projections de croissance et d’investissement contrastées.

L’année 2024 a été marquée par un ralentissement économique notable : la croissance des entreprises a perdu 5 points, et les résultats ont été inférieurs aux attentes de 14% par rapport aux prévisions de l’an dernier. Cependant, 42% des entreprises ont enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires, témoignant de leur capacité d’adaptation.
Pour 2025, les perspectives sont plus encourageantes : 58% des chefs d’entreprise anticipent une amélioration de leur chiffre d’affaires, contre seulement 11% qui prévoient une baisse. Côté investissements, la prudence est de mise : 40% des répondants s’attendent à une stagnation (+11 points par rapport à 2024), et 39% tablent sur une hausse, soit 5 points de moins que l’année précédente.

Échanges commerciaux : une stabilité avec la France, des incertitudes avec l’Afrique

Les relations commerciales entre la Tunisie et la France restent solides : 41% des entreprises anticipent une amélioration de leurs échanges en 2025, un chiffre proche des 42% enregistrés en 2024. La France confirme ainsi son statut de premier partenaire commercial de la Tunisie, représentant près du quart des exportations du pays.
En revanche, les perspectives pour les échanges avec l’Afrique sont plus incertaines, marquées par un ralentissement des prévisions de croissance commerciale dans cette région.

Un climat des affaires en amélioration, mais des freins persistants

L’environnement des affaires en Tunisie est perçu de manière plus positive qu’en 2023. 38% des chefs d’entreprise le jugent stable, contre 24% l’année précédente. L’amélioration est encore plus marquée pour l’environnement social (56% contre 45% en 2023) et politique (47% contre 32%).
Cependant, plusieurs obstacles freinent encore l’activité des entreprises :
94% des chefs d’entreprise pointent la pression fiscale comme un frein majeur,
90% citent la situation économique,
85% dénoncent les lourdeurs administratives.
Face à ces défis, les entrepreneurs appellent à des incitations financières et une simplification des procédures administratives.

Développement durable : une priorité pour les entreprises

L’engagement des entreprises en matière de développement durable s’accélère. 66% prévoient d’investir pour s’aligner sur les standards européens, dans le cadre de la stratégie de neutralité carbone de l’UE.
Les objectifs prioritaires des chefs d’entreprise sont :
71% misent sur l’innovation et le développement technologique,
63% privilégient le travail décent et la croissance économique,
62% se concentrent sur la santé et le bien-être au travail.

Les attentes envers la CCITF : un besoin d’accompagnement accru

Les entreprises comptent sur la CCITF pour faciliter leur internationalisation, notamment en France, et pour renforcer leur plaidoyer auprès des institutions gouvernementales.

Un avenir incertain mais des ambitions affirmées

Le Baromètre 2024 met en lumière une résilience notable des entreprises tuniso-françaises face aux défis économiques. Si les incertitudes persistent, notamment en matière d’investissement et d’échanges avec l’Afrique, les perspectives pour 2025 restent globalement optimistes. En misant sur l’innovation, le développement durable et un climat des affaires plus stable, les chefs d’entreprise espèrent maintenir leur trajectoire de croissance malgré un environnement encore fragile.

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Le CMF alerte sur des transactions suspectes

Le Conseil du Marché Financier (CMF) rappelle, dans un communiqué publié sur son site web, l’obligation pour les intermédiaires en Bourse et les sociétés de gestion de portefeuilles de déclarer toute transaction suspecte à la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF), relevant de la Banque centrale de Tunisie (BCT). Cette déclaration doit être effectuée sans délai via l’application goAML, sous peine de sanctions.

Le régulateur financier insiste sur le respect strict des dispositions de la loi organique n°2015-26 relative à la lutte contre le terrorisme et au blanchiment d’argent, modifiée par la loi n°2019-9. Il précise que l’obligation de déclaration s’applique même après l’exécution d’une opération si de nouveaux éléments viennent la classer parmi les transactions suspectes.

Le CMF rappelle également que ces obligations s’inscrivent dans le cadre du règlement relatif aux mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, tel que fixé par les arrêtés ministériels du 19 janvier 2017 et du 6 mars 2018.

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Tunisie : dix anciens ministres renvoyés en justice

La Chambre d’accusation ordonne des mandats de dépôt contre dix anciens ministres dont Youssef Chahed et d’autres personnalités.

La chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de corruption financière auprès de la Cour d’appel de Tunis a récemment pris une décision marquante. Elle a ordonné l’émission de mandats de dépôt contre dix anciens ministres : figures politiques et économiques de premier plan, dont l’ancien chef du gouvernement Youssef Chahed, Mabrouk Korchid et Adel Grar.

Une affaire de corruption financière et administrative

Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption financière et administrative. Les accusations portent sur des biens appartenant à un homme d’affaires influent, actuellement gelés à l’étranger. L’affaire implique également dix anciens ministres, qui seront traduits devant la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière auprès du Tribunal de première instance de Tunis.

Les personnalités concernées par le renvoi en justice

À l’issue de l’audience, la chambre d’accusation a décidé de renvoyer plus de dix accusés devant la chambre criminelle. Parmi eux figurent :

  • Youssef Chahed, ancien chef du gouvernement;
  • Mabrouk Korchid, ancien ministre;
  • Adel Grar, ancien directeur général de la société Al Karama Holding;
  • Salma Elloumi, ancienne ministre;
  • Anouar Maarouf, ancien ministre;
  • Khemaies Jhinaoui, ancien ministre;
  • Ridha Chalghoum, ancien ministre;
  • Riadh Mouakher, ancien ministre;
  • Samir Taïeb, ancien ministre;
  • Lotfi Ben Sassi, ancien ministre.

Confirmation des mandats de dépôt

En plus du renvoi en justice, la chambre d’accusation a confirmé l’émission de mandats de dépôt à l’encontre de Youssef ChahedMabrouk Korchid et Adel Grar. Cette mesure témoigne de la gravité des accusations portées contre ces personnalités. Ainsi que de la détermination des autorités judiciaires à poursuivre les enquêtes dans cette affaire de corruption.

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