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Algérie : Tebboune n’écarte plus une hypothétique normalisation avec Israël

Dans le fond, l’Algérie n’a pas changé sa position vis-à-vis d’Israël, mais pour dire les choses de manière politiquement correcte, elle a pris note des changements géostratégiques survenus au Moyen-Orient pour tempérer tant soit peu cette position, de manière à sortir de l’isolement diplomatique où son intransigeance habituelle risquait de l’enfermer. Un regain de pragmatisme de bon aloi…

En effet, l’Algérie a mis de l’eau dans son vin, puisqu’elle ne rejette plus catégoriquement et par principe toute normalisation avec l’Etat hébreu mais laisse la porte entrebâillée pour une possible négociation sur la base de la création d’un Etat palestinien et des traités de paix signés par différents pays arabes.

C’est par la voix de son président Abdelmadjid Tebboune qu’Alger a exprimé ce changement de position dans un entretien exclusif accordé au quotidien français L’Opinion, le 2 février 2025, où ce dernier a clarifié plusieurs positions de son gouvernement sur des sujets clés, notamment celui d’une hypothétique normalisation des relations avec Israël.

Tebboune a en effet réaffirmé que l’Algérie ne normaliserait ses relations avec l’État hébreu qu’à la condition de la création d’un État palestinien souverain. «L’Algérie serait prête à normaliser ses relations avec Israël le jour même où il y aura un État palestinien», a-t-il déclaré, réitérant ainsi l’engagement de l’Algérie envers la cause palestinienne et sa volonté de maintenir une ligne de conduite cohérente avec ses principes de politique étrangère, sans fermer la porte à une paix négociée avec Israël qui permettrait aux Palestiniens de créer leur Etat indépendant sur leurs territoires tels que redessinés par la guerre de 1967, les accords d’Oslo de 1993 et les résolutions du 14e sommet de la Ligue arabe qui s’est tenu à Beyrouth en mars 2002.

Ce sommet, rappelons-le, s’est  achevé par l’adoption du plan de paix saoudien, intitulé «Initiative de paix arabe» proposant à Israël une paix globale en échange du retrait des territoires occupés depuis 1967 (la Cisjordanie, Gaza et le Golan syrien), de la création d’un État palestinien avec pour capitale Jérusalem-Est, et d’une solution au problème des réfugiés palestiniens.

Dans le même entretien, Tebboune a réaffirmé sa volonté de maintenir un dialogue constructif avec la France, à condition que cette dernière respecte les principes fondamentaux d’équité et de justice, notamment en ce qui concerne la question du Sahara occidental, dont Alger défend l’indépendance, et qui demeure au cœur de la diplomatie algérienne.

Le président algérien a en outre affirmé qu’il n’avait pas l’intention de «s’éterniser au pouvoir», précisant qu’il respecterait strictement la Constitution algérienne, qui limite la durée du mandat présidentiel. Cette déclaration visait à dissiper les craintes de certains qui redoutaient son maintien prolongé au pouvoir. Sauf que ces assurances ne changeront rien à la donne , puisque le président de la république en Algérie ne détient pas la totalité du pouvoir qu’il partage, en réalité, avec l’armée.

I. B.

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