❌

Lese-Ansicht

Es gibt neue verfĂŒgbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

CĂ©sar 2025 : Hafsia Herzi, consĂ©cration d’une actrice d’exception

Il aura fallu dix-sept ans pour que Hafsia Herzi retrouve la scĂšne des CĂ©sar en tant que laurĂ©ate. RĂ©vĂ©lĂ©e en 2007 par ‘‘La Graine et le Mulet’’ d’Abdellatif Kechiche, qui lui avait valu le CĂ©sar du meilleur espoir fĂ©minin, l’actrice et rĂ©alisatrice d’origine algĂ©ro-tunisienne a conquis, vendredi 28 fĂ©vrier 2025, la rĂ©compense suprĂȘme du cinĂ©ma français: le CĂ©sar de la meilleure actrice pour son interprĂ©tation magistrale dans ‘‘Borgo’’, thriller intense signĂ© StĂ©phane Demoustier.

Djamal Guettala  

Dans ce rĂŽle, Hafsia Herzi incarne MĂ©lissa, une surveillante de prison Ă©voluant dans l’univers Ăąpre et confinĂ© de la prison de Borgo, en Corse. À travers son regard, le film explore les tensions insulaires et les enjeux du milieu carcĂ©ral avec une prĂ©cision rare. Son jeu, d’une justesse implacable, lui a permis de s’imposer face Ă  des actrices de renom : AdĂšle Exarchopoulos (‘‘L’Amour ouf’’), Karla SofĂ­a GascĂłn et Zoe Saldaña (‘‘Emilia PĂ©rez’’), ainsi qu’HĂ©lĂšne Vincent (‘‘Quand vient l’automne’’).

Sur la scĂšne du ThĂ©Ăątre du ChĂątelet, Ă©mue mais maĂźtrisĂ©e, elle a tenu Ă  saluer le travail de son rĂ©alisateur : «J’ai adorĂ© ce personnage, merci StĂ©phane !» avant de rendre hommage Ă  son agent et surtout Ă  sa mĂšre, figure centrale de son parcours, Ă  qui elle avait dĂ©jĂ  dĂ©diĂ© ‘‘Bonne MĂšre’’, son deuxiĂšme long-mĂ©trage en tant que rĂ©alisatrice.

Une actrice habitée, une réalisatrice affirmée

Si Hafsia Herzi brille devant la camĂ©ra, elle s’impose Ă©galement derriĂšre, poursuivant un chemin d’une grande cohĂ©rence. AprĂšs ‘‘Tu mĂ©rites un amour’’ (2019), sĂ©lectionnĂ© Ă  la Semaine de la critique Ă  Cannes, elle rĂ©alise ‘‘Bonne MĂšre’’ (2021), portrait poignant d’une femme de mĂ©nage marseillaise, qui lui vaudra le prix d’ensemble ‘Un certain regard’ au Festival de Cannes.

Pour habiter son rĂŽle dans ‘‘Borgo’’, elle a menĂ© une immersion au sein de la prison des Baumettes Ă  Marseille, rencontrant surveillants et dĂ©tenus grĂące Ă  l’association Lieux fictifs. «Je voulais aller Ă  la rencontre de la profession», confiait-elle dans La Provence en avril dernier. «Nous avons Ă©changĂ© autour du cinĂ©ma, des conditions de dĂ©tention, du quotidien derriĂšre les murs. C’était une expĂ©rience profondĂ©ment marquante», a-t-elle ajoutĂ©.

À 37 ans, Hafsia Herzi inscrit son nom parmi les figures incontournables du cinĂ©ma français. À la fois actrice et rĂ©alisatrice, elle construit, film aprĂšs film, une Ɠuvre qui puise dans le rĂ©el, dans les marges et les silences. Son CĂ©sar, loin d’ĂȘtre un aboutissement, marque l’affirmation d’une artiste dont la trajectoire continue de fasciner.

L’article CĂ©sar 2025 : Hafsia Herzi, consĂ©cration d’une actrice d’exception est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | WeFix révolutionne la gestion des déchets électroniques

WeFix, la startup de Sabri Cheriha, se dĂ©marque en proposant un «service tout-en-un» assurant la collecte, la rĂ©paration et le recyclage pour rĂ©duire les dĂ©chets Ă©lectroniques en Tunisie. Une success story distinguĂ©e par plusieurs prix


L’ingĂ©nieur devenu entrepreneur social Sabri Cheriha se penche sur une machine Ă  laver dans un petit dĂ©pĂŽt d’une banlieue de Tunis, siĂšge modeste d’une startup qu’il a lancĂ©e pour s’attaquer au problĂšme croissant des dĂ©chets Ă©lectroniques dans le pays.

Environ huit millions d’appareils Ă©lectromĂ©nagers et neuf millions de tĂ©lĂ©phones portables sont actuellement utilisĂ©s en Tunisie. Pourtant, une fois que ces appareils tombent en panne ou sont remplacĂ©s, «il n’existe aucun service pour s’en dĂ©barrasser correctement», constate Sabri.

WeFix, la startup qui lui a valu la deuxiĂšme place du prix rĂ©gional de l’entrepreneur social l’annĂ©e derniĂšre, se dĂ©marque en proposant un «service tout-en-un», assurant la collecte, la rĂ©paration et le recyclage pour rĂ©duire les dĂ©chets Ă©lectroniques.

L’objectif est d’avoir «un impact environnemental et social, mais aussi un gain Ă©conomique», explique Sabri, ajoutant que les produits reconditionnĂ©s peuvent ĂȘtre jusqu’à 60% moins chers dans un pays oĂč le salaire mensuel moyen tourne autour de 1 000 dinars (310 dollars).

La startup a «évité» 20 tonnes de dĂ©chets en 2023 et 80 tonnes l’annĂ©e derniĂšre, selon son fondateur, qui prĂ©voit d’en traiter 120 tonnes supplĂ©mentaires cette annĂ©e. «Quand on parle de ‘gaspillage Ă©vité’, on pense aussi aux ressources nĂ©cessaires Ă  la fabrication d’une seule machine Ă  laver : 50 ou 60 kilos de produit fini nĂ©cessitent plus d’une tonne de matiĂšres premiĂšres» , explique-t-il.

Un double impact environnemental

Alors que la Tunisie s’est engagĂ©e Ă  lutter contre les dĂ©chets en gĂ©nĂ©ral, les dĂ©chets Ă©lectroniques prĂ©sentent un dĂ©fi particulier, et il manque des moyens institutionnels pour y faire face.

La Tunisie produit environ 140 000 tonnes de dĂ©chets Ă©lectroniques par an, a dĂ©clarĂ© Walid Merdassi, expert en gestion des dĂ©chets. La plus grosse partie de ce volume – environ 80 000 tonnes par an – est gĂ©nĂ©rĂ©e par les mĂ©nages, qui ne disposent d’aucun systĂšme de recyclage officiel vers lequel se tourner, a-t-il ajoutĂ©.

Walid a dĂ©clarĂ© que le gouvernement devrait exiger des fabricants et des dĂ©taillants qu’ils reprennent les machines usagĂ©es et encourager les 13 entreprises locales spĂ©cialisĂ©es dans le recyclage Ă  extraire et exporter des matiĂšres premiĂšres prĂ©cieuses comme l’or, le cuivre et le platine des appareils qu’elles transforment.

Entre-temps, WeFix progresse Ă  son rythme, rĂ©duisant les dĂ©chets Ă©lectroniques tunisiens en favorisant la vente d’appareils reconditionnĂ©s au lieu d’en acheter du neuf, a dĂ©clarĂ© Sabri, qui espĂšre, Ă  terme, Ă©tendre WeFix au Maroc, malgrĂ© les dĂ©fis liĂ©s Ă  une expansion Ă  l’ Ă©chelle nationale. «Trouver des travailleurs qualifiĂ©s dans le secteur Ă©lectronique devient de plus en plus difficile», car beaucoup Ă©migrent vers l’Europe oĂč la demande d’appareils remis Ă  neuf est forte, a-t-il expliquĂ©.

142 000 tonnes de déchets dangereux déversés dans la nature

La Tunisie a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă  des difficultĂ©s de gestion de dĂ©charges devenues obsolĂštes  et  nuisant Ă  la santĂ© des personnes et Ă  l’environnement. La crise des dĂ©chets dans le gouvernorat de Sfax a vu environ 30 000 tonnes de dĂ©chets s’entasser dans les rues suite Ă  la fermeture de la dĂ©charge d’Agareb, Ă  l’image de la crise des dĂ©charges officielles Ă  travers le pays.

Les statistiques officielles montrent que la Tunisie produit chaque annĂ©e plus de 2,6 millions de tonnes de dĂ©chets mĂ©nagers, qui sont dĂ©versĂ©s dans 11 dĂ©charges officielles gĂ©rĂ©es par trois entreprises privĂ©es. Il n’existe pas de chiffres officiels disponibles sur le nombre de dĂ©charges non officielles dans les diffĂ©rentes rĂ©gions du pays Ă  proximitĂ© des zones rĂ©sidentielles, dans les profondeurs des banlieues et dans les campagnes.

Le volume annuel de dĂ©chets toxiques en Tunisie dĂ©passerait auparavant 6,5 millions de tonnes et sont Ă©liminĂ©s de diverses maniĂšres face Ă  l’incapacitĂ© de l’État Ă  les traiter. Les statistiques de la Cour des comptes estiment que 142 000 tonnes de dĂ©chets dangereux sont dĂ©versĂ©es chaque annĂ©e dans des sites non officiels, sans Ă©gard aux dommages environnementaux ni au coĂ»t de leur Ă©limination, estimĂ© Ă  670 millions de dinars tunisiens par an.

Traduit de l’anglais

Source : New Arab.

L’article Tunisie | WeFix rĂ©volutionne la gestion des dĂ©chets Ă©lectroniques est apparu en premier sur Kapitalis.

Affaire du complot | Les détenus rejettent un procÚs à huis clos

Les dĂ©tenus politiques tunisiens dans l’affaire du «complot contre l’État» exigent que leur procĂšs, qui s’ouvrira le 4 mars 2025 Ă  Tunis, soit public, ont dĂ©clarĂ© leurs familles, qui redoutent un procĂšs Ă  huis-clos ne permettant pas Ă  l’opinion publique de juger de la crĂ©dibilitĂ© des accusations auxquelles les prĂ©venus font face et qui pourraient leur coĂ»ter la peine capitale.

Le comitĂ© tunisien reprĂ©sentant les familles des dĂ©tenus politiques dans l’affaire de complot a dĂ©clarĂ© lors d’une confĂ©rence de presse Ă  Tunis, le jeudi 27 fĂ©vrier 2025, au siĂšge du parti Al-Joumhouri, Ă  Tunis, que les prĂ©venus exigent un procĂšs public et Ă©quitable pour «rĂ©vĂ©ler l’injustice dont ils font l’objet et le complot visant Ă  faire taire l’opposition dans le pays», selon leurs propos.

Le comitĂ© a dĂ©clarĂ© qu’il continuerait Ă  dĂ©fendre tous les dĂ©tenus jusqu’à ce qu’ils soient tous libĂ©rĂ©s.

Des audiences
 à distance ?

Monia Ibrahim, Ă©pouse du dĂ©tenu Abdelhamid Jelassi, a dĂ©clarĂ© que son mari a appelĂ© ses amis Ă  «maintenir le mĂȘme cap et Ă  poursuivre la pression et la rĂ©sistance». «Le procĂšs n’a de sens que s’il se dĂ©roule en prĂ©sence des personnes concernĂ©es et en public, suivi par l’opinion publique et les mĂ©dias, pour rĂ©vĂ©ler l’étendue du complot ourdi par le rĂ©gime contre les citoyens qui ont exercĂ© leur droit constitutionnel et humain de participer Ă  la vie publique», aurait dĂ©clarĂ© Jelassi dans un message lu par son Ă©pouse.

Le militant politique Ezzedine Hazgui a dĂ©clarĂ© que son fils, Jawher Ben Mbarek, dĂ©tenu depuis plus de deux ans, avait soulignĂ© que «les dĂ©tenus n’accepteront rien de moins qu’un procĂšs public». «MalgrĂ© les poursuites et les arrestations, il existe toujours de farouches dĂ©fenseurs des droits et libertĂ©s. Nous sommes attachĂ©s Ă  l’Etat de droit et aux libertĂ©s. Nous voulons un procĂšs public et non secret», a-t-il dĂ©clarĂ©.

Le tribunal de premiĂšre instance a annoncĂ© mercredi que plusieurs audiences se tiendraient Ă  distance, notamment dans «l’affaire complot», oĂč les accusĂ©s n’assisteraient pas aux audiences, ce qui a suscitĂ© la colĂšre et la critique de la part des avocats, des militants des droits de l’homme et des familles des dĂ©tenus.

Qui conspire contre qui ?

PrĂšs de 40 personnes seront jugĂ©es, le 4 mars, dans cette affaire, pour la plupart des opposants politiques. Ces derniers sont accusĂ©s par le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed de «conspirer contre la sĂ©curitĂ© de l’État» et leur a imputĂ© la responsabilitĂ© des perturbations dans la distribution des produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ© et de la hausse des prix. Les opposants l’accusent, Ă  leur tour, d’utiliser la justice pour poursuivre ceux qui rejettent les mesures exceptionnelles qu’il a imposĂ©es le 25 juillet 2021 et qui, selon eux, ont renforcĂ© son emprise autoritariste. Alors que les partisans du chef de l’Etat affirment que ces mesures Ă©taient nĂ©cessaires pour «corriger» le cours de la rĂ©volution de 2011 dans le pays.

Parmi la quarantaine de dĂ©putĂ©s se trouvent d’anciens ministres, des hommes d’affaires et des acteurs de la sociĂ©tĂ© civile. On on citera les hommes politiques Khayam Turki, Abdelhamid Jelassi, Issam Chebbi, Ridha Belhadj, Ghazi Chaouachi, Jawher Ben Mbarek et Lazhar Akremi et l’homme d’affaire Kamel Eltaief.

L’article Affaire du complot | Les dĂ©tenus rejettent un procĂšs Ă  huis clos est apparu en premier sur Kapitalis.

Football | L’EspĂ©rance pour creuser l’écart, l’AS GabĂšs pour sortir la tĂȘte de l’eau

Ce samedi 1er mars 2025 et 1er jour de Ramadan, l’Association sportive de GabĂšs (ASG) accueillera l’EspĂ©rance sportive de Tunis (EST) lors de la 23e  journĂ©e du championnat de Ligue 1 tunisienne. Ce match s’annonce comme une rencontre passionnante entre un club qui lutte pour sa survie et un gĂ©ant du football tunisien qui occupe la premiĂšre place au classement et vise clairement le titre.

L’ASG se trouve actuellement dans une position prĂ©caire au classement du championnat, luttant pour Ă©viter la relĂ©gation. Le club, se trouvant en bas du classement, a dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin d’une victoire Ă  domicile pour Ă©chapper Ă  la zone de relĂ©gation et prendre un Ă©lan crucial dans sa lutte pour y rester.

Les joueurs de GabĂšs, soutenus par leurs supporters, devront tout donner pour dĂ©crocher un rĂ©sultat positif face Ă  l’un des clubs les plus titrĂ©s d’Afrique, mais qui Ă©prouve souvent des difficultĂ©s face aux Ă©quipes de moindre calibre.

De son cĂŽtĂ©, l’EST arrivera Ă  GabĂšs avec l’ambition de poursuivre sa sĂ©rie de victoires, faire tourner son effectif et roder l’équipe en vue des prochaines batailles, notamment les Ă©liminatoires de la Champions League africaine qu’elle brigue sĂ©rieusement cette annĂ©e aprĂšs avoir Ă©tĂ© battue en finale l’annĂ©e derniĂšre pae Al Ahly d’Egypte.  

Le coup d’envoi de cette rencontre est fixĂ© cet aprĂšs-midi Ă  14h00, au Stade de GabĂšs, avec une diffusion du match sur la chaĂźne Al Watania.

I. B.  

L’article Football | L’EspĂ©rance pour creuser l’écart, l’AS GabĂšs pour sortir la tĂȘte de l’eau est apparu en premier sur Kapitalis.

Archéologie | La vraie fausse affaire Zama

C’est une simple action de coopĂ©ration archĂ©ologique entre la Tunisie et l’Italie que certains mĂ©dias locaux ont voulu transformer en une affaire de corruption administrative, conformĂ©ment Ă  l’air du temps dans notre pays.

Il s’agit d’une collaboration entre le Parc archĂ©ologique du ColisĂ©e de Rome et l’Institut national du patrimoine (INP) pour l’organisation d’une exposition itinĂ©rante, Ă  Rome, du 5 juin au 5 novembre 2025, qui prĂ©sentera d’importantes dĂ©couvertes archĂ©ologiques trouvĂ©es dans le site tunisien de Zama Regia, dans le gouvernorat de Siliana.

C’est ce qu’a annoncĂ© le directeur gĂ©nĂ©ral de l’INP, Tarek Bacchouche, lors d’une confĂ©rence de presse au MusĂ©e du Bardo, vendredi 28 fĂ©vrier 2025, en prĂ©cisant qu’avant leur exposition Ă  Rome, certains objets feront l’objet d’une restauration minutieuse en Italie entre mars et mai. Et c’est ce qui explique leur envoi Ă  Rome oĂč certains mĂ©dias, en quĂȘte de buzz facile, ont cru dĂ©celer une tentative de trafic d’objets archĂ©ologiques. La ficelle Ă©tait trop grosse


Cette opĂ©ration confirme le haut niveau des relations dans le domaine archĂ©ologique entre la Tunisie et l’Italie, pays leader pour les missions archĂ©ologiques dans la rĂ©gion, a expliquĂ© Baccouche, en prĂ©sentant l’accord de coopĂ©ration archĂ©ologique tuniso-italienne pour la rĂ©habilitation et la restauration du site de Zama, dans le cadre de la coopĂ©ration bilatĂ©rale. Cet accord s’étend sur quatre ans, et prĂ©voit que la partie italienne allouera Ă  la Tunisie une dotation totale de 800 000 euros, soit 200 000 euros par an. Il comprend un volet dĂ©diĂ© Ă  la formation, Ă  la restauration et Ă  la valorisation de certains sites archĂ©ologiques (site de Puput Hammamet, El-Jem et Zama) et Ă  leur promotion Ă  travers l’organisation d’expositions et de sĂ©minaires communs.

Les 30 objets archĂ©ologiques sĂ©lectionnĂ©s du site de Zama prĂ©sentĂ©s au Bardo seront restaurĂ©s Ă  Rome avec les technologies les plus modernes et avec la participation de deux chercheurs tunisiens. Ils font partie d’une vaste collection remontant Ă  diffĂ©rentes pĂ©riodes, avant et aprĂšs le Christ, composĂ©e de temples et de lieux de culte et qui tĂ©moignent de la richesse de la vie religieuse, culturelle et sociale de l’ancienne Zama.

Bien qu’ils aient Ă©tĂ© dĂ©couverts entre 2001 et 2006, ces objets sont rĂ©vĂ©lĂ©s au public pour la premiĂšre fois, a indiquĂ© Bacchouche, soulignant que de rĂ©cents inventaires et recherches documentaires ont permis de les identifier et de les classer avec prĂ©cision.

La directrice de l’Inventaire et des Etudes de l’INP, Samira Shili, a expliquĂ© que le site de Zama, d’origine numide, a Ă©tĂ© influencĂ© par la civilisation punique puis carthaginoise jusqu’à l’époque romaine, ce qui en fait un tĂ©moin de l’imbrication des civilisations en Tunisie.

Les 30 objets sĂ©lectionnĂ©s appartiennent Ă  diffĂ©rentes Ă©poques et reprĂ©sentent de multiples aspects de la vie religieuse et culturelle de Zama. Parmi les piĂšces les plus importantes trouvĂ©es figurent des statuettes reprĂ©sentant des divinitĂ©s paĂŻennes, des vases en cĂ©ramique et divers outils qui renseignent sur le mode de vie de l’époque.

Les fouilles de Zama se sont dĂ©roulĂ©es en plusieurs phases, dans le cadre d’expĂ©ditions archĂ©ologiques dĂ©butĂ©es en 1996, qui ont permis d’accumuler les dĂ©couvertes au cours des derniĂšres dĂ©cennies. Selon Shili, «ces dĂ©couvertes revĂȘtent une grande importance pour promouvoir la recherche scientifique et nous permettent de mieux comprendre l’histoire de la rĂ©gion».

Zama Regia Ă©tait une ville appartenant Ă  l’empire carthaginois oĂč, en 202 avant J.-C., les Romains remportĂšrent la derniĂšre bataille de la Seconde Guerre punique.

I. B.

L’article ArchĂ©ologie | La vraie fausse affaire Zama est apparu en premier sur Kapitalis.

Ramadanesque | Exposition d’artisanat tunisien à Paris

Du 28 fĂ©vrier au 2 mars 2025, Paris accueille l’exposition de l’artisanat tunisien Tanit, un rendez-vous incontournable dĂ©diĂ© Ă  la richesse et Ă  l’authenticitĂ© des crĂ©ations artisanales tunisiennes.

OrganisĂ©e aux Salons Hoche (9 Avenue Hoche, 75008 Paris), cette Ă©dition de Tanit Paris placĂ©e sous le thĂšme Â«Ramadanesque» met en avant un large Ă©ventail de produits traditionnels, culinaires et dĂ©coratifs tunisiens.

L’exposition rassemble des artisans et des crĂ©ateurs venus spĂ©cialement de Tunisie pour faire dĂ©couvrir au public parisien des piĂšces uniques et authentiques. Textiles traditionnels, poteries de Sejnane, bijoux en filigrane, objets de dĂ©coration et spĂ©cialitĂ©s culinaires tunisiennes sont au rendez-vous.

Le public pourra notamment dĂ©guster des makrouds, baklavas, samsas et autres douceurs emblĂ©matiques du Ramadan, tout en explorant des stands mettant en avant des techniques artisanales transmises de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration.

Plus qu’un simple marchĂ©, Tanit Paris se veut une cĂ©lĂ©bration de l’artisanat et des traditions tunisiennes. Des dĂ©monstrations de savoir-faire, des rencontres avec les artisans et des animations rythment ces trois jours, offrant aux visiteurs une immersion complĂšte dans l’univers artisanal et culturel de la Tunisie.

OrganisĂ©e par Tanit Events, sous la direction de Salma Jardak, cette exposition promet une expĂ©rience unique aux amateurs d’artisanat, de gastronomie et de culture.

Le salon est ouvert au public de 10h Ă  19h.

L’article Ramadanesque | Exposition d’artisanat tunisien à Paris est apparu en premier sur Kapitalis.

Stefano Sannino à Tunis pour relancer le partenariat tuniso-européen

Nouvellement nommĂ© Ă  la tĂȘte de la direction gĂ©nĂ©rale du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et du Golfe (DG Mena), Stefano Sannino s’est rendu Ă  Tunis du 26 au 28 fĂ©vrier 2025 afin d’échanger avec les hautes instances tunisiennes autour du partenariat tuniso-europĂ©en.

Cette visite a offert l’opportunitĂ© de discuter des perspectives de coopĂ©ration entre l’Union europĂ©enne (UE) et la Tunisie pour la pĂ©riode 2025-2027. Elle a Ă©tĂ© aussi l’occasion de renforcer et intensifier le dialogue entre les partenaires dans le cadre de la mise en Ɠuvre du Partenariat global et stratĂ©gique (MoU) signĂ© en juillet 2023 entre la Tunisie et l’UE.

Le directeur gĂ©nĂ©ral a exprimĂ© le souhait de rĂ©aliser un saut qualitatif pour le partenariat. Dans ce cadre, les partenaires ont Ă©voquĂ© le cycle dĂ©jĂ  amorcĂ© des sous-comitĂ©s thĂ©matiques – dans le cadre duquel la sociĂ©tĂ© civile tunisienne est pleinement associĂ©e – et les prĂ©paratifs du Conseil d’association UE/Tunisie que la Tunisie et l’UE s’efforceront de tenir au cours des prochains mois, en cĂ©lĂ©bration des 30 ans de la signature de l’Accord d’association entre les deux parties.

D’autre part, cette visite a Ă©galement marquĂ© le lancement des consultations sur le nouveau Pacte pour la MĂ©diterranĂ©e, que la Commission europĂ©enne envisage d’entĂ©riner courant 2025 afin de rĂ©pondre au mieux aux dĂ©fis conjoints qui se posent dans la rĂ©gion euro-mĂ©diterranĂ©enne et exploiter toutes les opportunitĂ©s de coopĂ©ration susceptibles de concourir Ă  une prospĂ©ritĂ© partagĂ©e.  

Pendant ces deux jours Ă  Tunis, le directeur gĂ©nĂ©ral s’est rĂ©uni avec le ministre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’étranger, la ministre des Finances, le ministre de l’Economie et de la Planification.

M. Sannino a annoncĂ© le dĂ©caissement imminent du reliquat de 54 millions d’euros concernant deux programmes phares du partenariat tuniso-europĂ©en dĂ©jĂ  convenus entre les parties au titre des prĂ©cĂ©dents exercices de leur coopĂ©ration financiĂšre, Ă  savoir le programme pour la Transition Ă©cologique (OTE) et le Programme d’appui Ă  la gouvernance Ă©conomique (Page). Cette Ă©tape reflĂšte Ă  la fois l’engagement continu de l’UE Ă  accompagner les rĂ©formes dans le pays et les progrĂšs rĂ©alisĂ©s par la Tunisie dans ces domaines.

L’UE et la Tunisie demeurent dĂ©terminĂ©es Ă  travailler de concert pour poursuivre la mise en Ɠuvre du MĂ©morandum d’entente sur un partenariat stratĂ©gique et global (Tunis, 16 juillet 2023), assurer la pĂ©rennitĂ© des rĂ©sultats tangibles qui en ont dĂ©coulĂ©, et relever les dĂ©fis communs dans un esprit de solidaritĂ©, de respect mutuel et de Partenariat d’égal Ă  Ă©gal.

Communiqué.

L’article Stefano Sannino Ă  Tunis pour relancer le partenariat tuniso-europĂ©en est apparu en premier sur Kapitalis.

Dans un monde tripolaire, quelle place pour l’Europe?

Dans le monde tripolaire qui est en train d’émerger, il n’y a pas de place pour les faibles. DĂ©sormais, trois puissances dominent le monde : les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Quant Ă  l’Union europĂ©enne, elle est en voie de dĂ©sintĂ©gration, tant il est vrai qu’elle est la plus grande perdante de la guerre entre la Russie et l’Ukraine oĂč elle s’était engagĂ©e sans filet.

Habib Glenza

Henry John Temple, ancien homme d’État britannique du 19e siĂšcle, disait : «Nous n’avons ni d’alliĂ©s perpĂ©tuels ni d’ennemis Ă©ternels. Seuls nos intĂ©rĂȘts sont perpĂ©tuels et Ă©ternels». Les relations entre les Etats-Unis et le reste du monde se fondent sur ce principe substantiel: ils n’ont que des intĂ©rĂȘts. S’inspirant de la philosophie de Henry John Temple, cette politique reste la mĂȘme, peu importe l’alternance qui caractĂ©rise le rĂ©gime dĂ©mocratique amĂ©ricain. Certes il peut y avoir une certaine nuance dans les approche, selon que l’administration soit dĂ©mocrate ou rĂ©publicaine, mais tous n’ont qu’un seul objectif: travailler Ă  promouvoir et Ă  dĂ©fendre l’intĂ©rĂȘt des Etats-Unis, mĂȘme s’il est en nette contradiction avec les valeurs de la RĂ©publique et les principes moraux dont elle se rĂ©clame.   

En poussant les EuropĂ©ens et les Ukrainiens Ă  faire la guerre Ă  la Russie, les AmĂ©ricains pensaient faire plier l’économie russe dans un trĂšs court dĂ©lai, mais les choses ne se sont pas dĂ©roulĂ©es comme prĂ©vu. Certes, l’économie russe a subi en 2022, de sĂ©rieuses difficultĂ©s aprĂšs l’imposition, par l’Occident, de plus de 17 000 sanctions mais dĂšs le dĂ©but de l’annĂ©e 2023, l’économie russe a repris sa courbe ascendante, grĂące aux efforts diplomatiques de l’équipe de Vladimir Poutine. 

Des guerres insensĂ©es et perdues d’avance  

En dĂ©pit de l’aide occidentale, notamment amĂ©ricaine, Ă  l’Ukraine, la Russie est sortie de ce conflit haut la mainavec comme bonusl’annexion du Donbass, territoire peuplĂ© en majoritĂ© russophones et de russophiles, et qui reprĂ©sente 20% de la superficie de l’Ukraine, en plus de la CrimĂ©e annexĂ©e en 2014.

En arrivant au pouvoir, le 20 janvier 2025, Donald Trump, en bon businessman, a jugĂ© que l’Occident et l’Ukraine ne peuvent gagner cette guerre et qu’il est inutile de la continuer Ă  dĂ©penser, inutilement, des dizaines de milliards de dollars. 

Encore faut-il rappeler que, lors de sa campagne Ă©lectorale, Trump a promis aux AmĂ©ricains de stopper voire de rĂ©duire la mĂ©ga-dette amĂ©ricaine qui se chiffre Ă  environ 26 trillions de dollars! Il vient mĂȘme de signer un dĂ©cret rĂ©duisant de 30% le budget du Pentagone, ce qui signifie en clair qu’il ne veut plus dĂ©penser l’argent des AmĂ©ricains dans des guerres insensĂ©es comme celles du Vietnam, d’Irak, de Libye, d’Afghanistan ou de l’Ukraine, toutes du reste perdues.

Pourquoi le prĂ©sident Trump a-t-il dĂ©cidĂ© de mettre fin au conflit russo-ukrainien et de se ranger du cĂŽtĂ© de Poutine?

Trump lorgne les réserves mondiales de minéraux rares

A la suite du diffĂ©rend qui a opposĂ© Huawei et le gouvernement amĂ©ricain en 2019, la Chine, premier producteur de minĂ©raux rares traitĂ©s, a brandi la menace de rĂ©duire ses exportations de terres rares vers les Etats-Unis. Des mĂ©taux indispensables au fonctionnement des tĂ©lĂ©phones portables et de nombreux objets technologiques, produits Ă  90% par les Chinois. 

L’Ukraine concentre Ă  elle seule 5% des ressources miniĂšres mondiales en minerais prĂ©cieux (graphite, uranium, lithium, niobium, cobalt, etc.). Malheureusement, ces terres rares ukrainiennes se trouvent entre les mains de Poutine au Donbass, Ă  l’est de l’Ukraine! D’oĂč la nĂ©cessitĂ© pour le prĂ©sident Trump de se rapprocher de l’autocrate russe, quitte Ă  tourner le dos Ă  l’Union europĂ©enne, depuis longtemps vassalisĂ©e, militairement faible et qui ne possĂšde pas les richesses naturelles recherchĂ©es. 

Par ailleurs, le prĂ©sident Trump vise Ă  saper les excellentes relations entre la Russie et la Chine qui ont contribuĂ© Ă  l’essor de l’économie chinoise en passe derniĂšrement de surclasser l’économie amĂ©ricaine en raison du fait que les Etats-Unis ont dĂ©pensĂ© une fortune dans des guerres qu’ils n’ont pas gagnĂ©. 

La Chine est en tĂȘte de liste pour la production miniĂšre et les rĂ©serves de terres rares, avec 44 millions de tonnes de rĂ©serves et 140 000 tonnes de production miniĂšre annuelle. Alors que le Vietnam et le BrĂ©sil possĂšdent les deuxiĂšme et troisiĂšme plus grandes rĂ©serves de mĂ©taux de terres rares avec respectivement 22 et 21 millions de tonnes de rĂ©serves et 1 000 tonnes de production par an chacun.

Europe et Ukraine, grands perdants du conflit avec la Russie

PoussĂ©s par les AmĂ©ricains, EuropĂ©ens et Ukrainiens se sont lancĂ©s dans un conflit insensĂ©, dans l’intĂ©rĂȘt des Etats-Unis, une guerre dĂ©vastatrice en vie humaines et financiĂšrement trĂšs coĂ»teuse. AprĂšs trois annĂ©es d’hostilitĂ©s, la Russie n’a pas capitulĂ©, au contraire, elle a gardĂ© la CrimĂ©e annexĂ©e en 2014 et le Donbass qui reprĂ©sente environ 20% de la superficie de l’Ukraine.

En s’engageant fortement aux cĂŽtĂ©s de Volodymyr Zelenski, un ancien amuseur public converti en chef de guerre, en infligeant Ă  la Russie de lourdes sanctions Ă©conomiques, et en boycottant l’importation des produits bon marchĂ© russes (gaz, pĂ©trole, charbon, cĂ©rĂ©ales et autres), l’UE est finalement le plus grand perdant de ce conflit. Car la Russie a ripostĂ© en interdisant l’importation de produits en provenance de l’UE, notamment les voitures et en particulier les voitures Volkswagen. Le rĂ©sultat fut catastrophique pour l’économie europĂ©enne. Pour la premiĂšre fois de son histoire cette sociĂ©tĂ©, qui a plus de 90 ans d’existence, a dĂ» fermer 3 de ses filiales en Allemagne en raison de l’achat du gaz de schiste (polluant) amĂ©ricain quatre fois plus cher que le gaz russe!

Une conclusion s’impose : dans le monde tripolaire qui est en train d’émerger, il n’y a pas de place pour les faibles. DĂ©sormais, trois puissances dominent le monde : les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Quant Ă  l’UE, elle est en voie de dĂ©sintĂ©gration, tant il est vrai qu’elle est traversĂ©e par de fortes contradictions internes que la montrĂ©e de l’extrĂȘme-droite, trĂšs permĂ©able Ă  la propagande poutino-trumpienne, risque d’exacerber.

L’article Dans un monde tripolaire, quelle place pour l’Europe? est apparu en premier sur Kapitalis.

 â€˜â€˜L’effondrement’’ de Ridha Ben Slama | Jeux de pouvoir et dĂ©sintĂ©gration de l’Etat

Il est toujours enrichissant de lire des rĂ©cits et des tĂ©moignages qui apportent un nouvel Ă©clairage sur les Ă©vĂ©nements majeurs qui ont marquĂ© notre pays, la Tunisie. Lorsqu’ils sont rigoureusement documentĂ©s, ces ouvrages nous permettent de mieux comprendre des pĂ©riodes que nous avons vĂ©cues avec Ă©motion et intĂ©rĂȘt, mais dont certaines dimensions restaient obscurcies par les jeux de pouvoir opĂ©rant en coulisses.

KhemaĂŻs Gharbi

Le livre ‘‘L’effondrement’’ de Ridha Ben Slama – paru en arabe aux Ă©ditions Nirvana en 2024 et dont la traduction française va bientĂŽt paraĂźtre aux Ă©ditions Santillana – est un travail remarquable. Par une analyse approfondie et rigoureuse, il offre un regard inĂ©dit sur les mĂ©canismes ayant conduit Ă  l’effritement progressif des institutions tunisiennes post-indĂ©pendance.

Ce livre est un vĂ©ritable trĂ©sor d’informations pour quiconque cherche Ă  percer les mystĂšres de cette Ă©poque et Ă  obtenir des rĂ©ponses claires aux questions restĂ©es en suspens. Il permet notamment de mieux comprendre les circonstances ayant conduit au coup d’État du 7 novembre 1987, qui a vu Zine El Abidine Ben Ali renverser le fondateur de la RĂ©publique tunisienne et pĂšre de la nation, Habib Bourguiba.

Etouffement progressif des aspirations à la liberté

PrĂ©sentĂ© dans sa version arabe au grand public par l’anthropologue Youssef Seddik, cet ouvrage est dĂ©sormais en librairie dans sa version française, rĂ©pondant ainsi Ă  l’attente forte du lectorat francophone. Cette Ɠuvre essentielle viendra combler un vide, s’imposant comme un tĂ©moignage incontournable Ă  lire sans modĂ©ration.

L’ouvrage s’appuie sur des concepts de science politique et mobilise les thĂ©ories de chercheurs tels que William Zartman, David Easton, Gaetano Mosca ou encore Vilfredo Pareto pour dĂ©crypter les dynamiques de pouvoir et les processus de dĂ©liquescence des institutions. L’auteur y met en Ă©vidence l’accumulation des facteurs ayant conduit Ă  l’effondrement de l’État tunisien sous l’ùre Ben Ali, soulignant le rĂŽle de la gouvernance, des Ă©lites politiques et des tensions sociĂ©tales dans ce processus.

Il met Ă©galement en lumiĂšre le paradoxe d’un systĂšme politique qui, tout en se rĂ©clamant de la modernitĂ© et de l’éducation gĂ©nĂ©ralisĂ©e, a progressivement Ă©touffĂ© les aspirations des citoyens Ă  la libertĂ© et Ă  l’épanouissement.

Loin d’une simple chronique des Ă©vĂ©nements, ‘‘L’effondrement’’ est une analyse profonde des mĂ©canismes du pouvoir et des choix qui ont façonnĂ© le destin de la Tunisie jusqu’à la rĂ©volution du 14 janvier 2011.

Eloignement entre les dirigeants et le peuple

À travers cet ouvrage, l’auteur rappelle que l’histoire politique du pays a Ă©tĂ© marquĂ©e par des figures fortes, de Bourguiba Ă  ses compagnons de lutte, dont l’éloquence et la capacitĂ© Ă  mobiliser les foules constituaient un Ă©lĂ©ment clĂ© de leur leadership. Il oppose cette tradition Ă  l’érosion progressive de l’art oratoire et de la vision politique structurĂ©e, conduisant Ă  une crise de la reprĂ©sentation et Ă  un Ă©loignement entre les dirigeants et le peuple.

Ainsi, ‘‘L’effondrement’’ offre une grille de lecture essentielle pour comprendre les failles du rĂ©gime qui a prĂ©cĂ©dĂ© la rĂ©volution et les leçons Ă  en tirer pour l’avenir. En s’appuyant sur des faits documentĂ©s et une analyse rigoureuse, l’ouvrage constitue une contribution prĂ©cieuse Ă  l’histoire politique tunisienne et un tĂ©moignage incontournable sur une pĂ©riode charniĂšre de notre pays.

Ce livre nous Ă©claire sur de nombreux points qui Ă©taient dans l’ombre et que, grĂące au travail sĂ©rieux de l’auteur et surtout au recul dont il a pu disposer, il analyse avec pertinence. En nous offrant une lecture approfondie et documentĂ©e de cette pĂ©riode de notre histoire contemporaine, il nous rappelle l’importance d’un regard distanciĂ© dans l’interprĂ©tation des Ă©vĂ©nements politiques. Il constitue un modĂšle pour ceux qui souhaitent analyser avec recul les soubresauts de la scĂšne politique, sans se laisser emporter par l’urgence de l’instant. Car une analyse rigoureuse exige du temps, de la perspective et une comprĂ©hension des dynamiques profondes qui nous Ă©chappent souvent sur le moment.

Traducteur et Ă©crivain.   

L’article  â€˜â€˜L’effondrement’’ de Ridha Ben Slama | Jeux de pouvoir et dĂ©sintĂ©gration de l’Etat est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | 100 M$ de la BM pour amĂ©liorer l’enseignement supĂ©rieur

Le conseil des administrateurs de la Banque mondiale (BM) vient d’approuver un projet de 100 millions de dollars (316 millions de dinars), visant Ă  amĂ©liorer l’enseignement supĂ©rieur des Ă©tudiants et Ă  renforcer la qualitĂ© et la gouvernance de l’enseignement supĂ©rieur et des institutions de recherche scientifique, en Tunisie.

D’aprĂšs un communiquĂ© publiĂ© vendredi 28 fĂ©vrier 2025 par la BM, ce projet, approuvĂ© jeudi, vise Ă  doter les Ă©tudiants des compĂ©tences et connaissances essentielles pour rĂ©pondre aux exigences du marchĂ© du travail, tout en soutenant les rĂ©formes en cours dans l’objectif d’amĂ©liorer la gestion des universitĂ©s et de renforcer leur partenariat avec l’industrie.

Le projet intitulĂ© «Renforcement de l’Enseignement supĂ©rieur pour l’innovation, la rĂ©silience et l’employabilité» (Respire) s’articule autour de deux composantes clĂ©s. 

La premiĂšre vise «à amĂ©liorer les programmes d’études en renforçant leur qualitĂ©, leur pertinence et leur accessibilitĂ© dans les secteurs Ă  forte demande, tout en veillant Ă  moderniser les campus ainsi qu’à promouvoir les partenariats avec les employeurs, afin d’optimiser l’employabilitĂ© des diplĂŽmĂ©s», prĂ©cise la Banque. 

La seconde composante consiste «à renforcer la gouvernance universitaire grĂące Ă  l’amĂ©lioration des systĂšmes, Ă  la transformation numĂ©rique et Ă  l’assurance qualitĂ©, afin d’établir une base solide pour le succĂšs du projet»

«Le projet Respire s’appuiera sur ces acquis, en alignant davantage l’enseignement supĂ©rieur sur l’évolution des besoins du marchĂ© du travail, en visant 85 programmes accrĂ©ditĂ©s et en soutenant au moins 145 000 Ă©tudiants et membres du corps enseignant d’ici 2030», affirme Himdat Bayusuf, spĂ©cialiste senior de l’éducation et chef d’équipe du projet, dont les propos sont rapportĂ©s dans le communiquĂ© de la BM.
Le projet Respire s’appuie sur le succĂšs du Projet d’enseignement supĂ©rieur pour l’employabilitĂ© (PromESsE) pour renforcer davantage l’employabilitĂ© des Ă©tudiants et la gestion de l’enseignement supĂ©rieur. 
Pour rappel, PromESsE avait bĂ©nĂ©ficiĂ©, Ă  son achĂšvement fin 2024, Ă  plus de 22 000 Ă©tudiants, en introduisant de nouveaux programmes diplĂŽmants, certifications et centres de carriĂšre, tout en obtenant des accrĂ©ditations internationales pour quatre Ă©coles de mĂ©decine et d’ingĂ©nieurs. 
Bien que «la Tunisie avait rĂ©alisĂ© des avancĂ©es significatives dans l’amĂ©lioration de la qualitĂ© et de la pertinence de l’enseignement supĂ©rieur», «des dĂ©fis persistent, en particulier le chĂŽmage des jeunes et la durĂ©e de la transition vers le marchĂ© du travail, exacerbĂ©s par un secteur privĂ© qui peine Ă  crĂ©er suffisamment d’opportunitĂ©s d’emplois hautement qualifiĂ©s», estime la BM.

«Des obstacles structurels, notamment l’inadĂ©quation des compĂ©tences et les lacunes dans l’apprentissage en milieu professionnel, entravent davantage les perspectives d’emploi», ajoute-t-elle.

C’est dans ce contexte, que s’inscrit le lancement de ce projet, dont la finalitĂ© est de «s’adapter efficacement aux grandes tendances mondiales telles que la digitalisation et le changement climatique», ce qui impose «d’investir de maniĂšre durable dans les savoir-faire liĂ©s Ă  la transition Ă©cologique, aux technologies numĂ©riques et Ă  l’éducation Ă  la santé»
«Ces domaines sont essentiels pour doter les diplĂŽmĂ©s des compĂ©tences nĂ©cessaires Ă  de futures opportunitĂ©s Ă©conomiques et assurer la compĂ©titivitĂ© sur un marchĂ© du travail en Ă©volution rapide», lit-on dans le communiquĂ© de la Banque. 

L’article Tunisie | 100 M$ de la BM pour amĂ©liorer l’enseignement supĂ©rieur est apparu en premier sur Kapitalis.

Nouvelle condamnation à 3 ans de prison pour l’homme d’affaires Chafik Jarraya

La Chambre criminelle spĂ©cialisĂ©e dans l’examen des affaires de corruption financiĂšre prĂšs le Tribunal de premiĂšre instance de Tunis a condamnĂ© l’homme d’affaires Chafik Jarraya Ă  trois ans de prison et Ă  une amende de deux millions de dinars.

Cette peine a Ă©tĂ© prononcĂ©e Ă  son encontre dans une affaire concernant un bĂątiment construit aux Berges du Lac de Tunis, Ă  une hauteur non conforme aux rĂšglements relatifs Ă  l’aviation, en raison de sa proximitĂ© avec l’aĂ©roport Tunis-Carthage et de l’aĂ©roport militaire d’El Aouina, indique MosaĂŻque.

Ce self made man ayant fait fortune en traficotant avec les membres du clan Ben Ali-Trabelsi, sous l’ancien rĂ©gime, a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  des peines de prison dĂ©passant 90 ans de prison dans le cadre d’une vingtaine d’affaires de corruption. 

A noter que les poursuites judiciaires Ă  l’encontre d’un ancien maire de Tunis dans le cadre de cette mĂȘme affaire ont Ă©tĂ© suspendues, conformĂ©ment Ă  la loi de rĂ©conciliation administrative.

I. B.

L’article Nouvelle condamnation à 3 ans de prison pour l’homme d’affaires Chafik Jarraya est apparu en premier sur Kapitalis.

Noureddine Hached décÚde à 80 ans

Noureddine Hached, fils aĂźnĂ© du leader syndicaliste Farhat Hached, est dĂ©cĂ©dĂ©, ce vendredi 28 fĂ©vrier 2025, Ă  l’ñge de 80 ans, a annoncĂ© sa fille Farah, sur son compte personnel Facebook. Il est parti sans faire de bruit; comme il avait vĂ©cu.

Le dĂ©funt sera enterrĂ©, demain samedi, aprĂšs la priĂšre d’Al-Asr, dans le carrĂ© familial au cimetiĂšre du village d’Abassia dans l’üle de Kerkennah.

Noureddine Hached, nĂ© le 22 juillet 1944 Ă  Sfax et pĂšre de deux enfants, Farah et Farhat, est un homme politique. Fils aĂźnĂ© de Farhat Hached, fondateur et leader historique de l’Union gĂ©nĂ©rale tunisienne du travail (UGTT), lĂąchement assassinĂ© par l’organisation colonialiste française «La Main rouge», le 5 dĂ©cembre 1952, Ă  RadĂšs, dans la banlieue sud de Tunis, Noureddine Hached a occupĂ© plusieurs postes de ministre et d’ambassadeur sous les rĂšgnes successifs des prĂ©sidents Habib Bourguiba et Zine El-Abidine Ben Ali.

Le dĂ©funt a consacrĂ© de nombreuses annĂ©es de sa vie Ă  rĂ©unir la documentation nĂ©cessaire sur l’assassinat de son pĂšre dans le but de constituer un dossier d’accusation et de faire juger ses assassins.

Cette documentation est aujourd’hui entre les mains des historiens.  

L’article Noureddine Hached dĂ©cĂšde Ă  80 ans est apparu en premier sur Kapitalis.

Workshop Ă  Tunis | Les sciences dures, un domaine masculin ? 

Un workshop s’est tenu le jeudi 27 fĂ©vrier 2025 Ă  salle de confĂ©rences Ă  l’Institut supĂ©rieur des sciences appliquĂ©es de Tunis (Insat) sous l’intitulĂ© volontairement polĂ©mique «Les sciences dures, un domaine masculin? PrĂȘcher le faux pour avoir le juste».

Le workshop a comportĂ© principalement deux panels : le premier a vu la prĂ©sentation d’interventions scientifiques, diagnostiquant la situation actuelle et la prĂ©sence des femmes tunisiennes dans les domaines scientifiques et dans les associations dĂ©diĂ©es, analysant les raisons pouvant Ă©ventuellement expliquer la carence de l’effectif des femmes dans les mĂ©tiers scientifiques, tels que les sciences, l’ingĂ©nierie, l’informatique et les mathĂ©matiques.

Le second panel a plutĂŽt prĂ©sentĂ© les tĂ©moignages d’enseignantes chercheuses qui ont rĂ©ussi et excellĂ© dans leurs domaines et dont le parcours professionnel universitaire a Ă©tĂ© semĂ© d’obstacles et d’embĂ»ches.

Parmi les constats faits Ă  cette occasion : l’effectif rĂ©duit des femmes travaillant dans les domaines scientifiques, les difficultĂ©s rencontrĂ©es par les femmes pour l’obtention d’un emploi par rapport aux hommes dans les mĂȘmes spĂ©cialitĂ©s, les diffĂ©rentes raisons personnelles, familiales et sociĂ©tales pouvant Ă©ventuellement expliquer le retard de l’évolution de ces femmes dans leur parcours professionnel.

Ont assistĂ© Ă  la manifestation, prĂ©sidĂ©e par la Pr. Thouraya Belkahia, directrice gĂ©nĂ©rale du Centre de recherches, d’études de documentation et d’information sur la femme (Credif) et la Pr. Slah Ouerhani, directeur de l’Insat, Pr. Latifa Bergaoui, directrice de l’école doctorale de l’Insat, Pr. Oum Kalthoum Ben Hassine, coordinatrice du projet «Femmes et Sciences» du Credif, des enseignant.e.s, chercheur.e.s, doctorant.e.s et reprĂ©sentant.e.s d’associations dĂ©diĂ©es aux sciences dures et d’établissements relevant du ministĂšre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes ĂągĂ©es.

Lors de son mot d’ouverture, Pr. Belkahia a prĂ©sentĂ© le projet «Femmes et Sciences» dirigĂ© par un comitĂ© scientifique composĂ© d’enseignantes universitaires et chercheuses de renommĂ©e. Il s’agit d’un projet qui met en relief les prĂ©occupations des femmes chercheur.e.s dans le domaine des sciences et ce Ă  travers l’organisation de diverses activitĂ©s.

L’article Workshop Ă  Tunis | Les sciences dures, un domaine masculin ?  est apparu en premier sur Kapitalis.

‘‘La fin du Sahara’’ de SaĂŻd Khatibi bientĂŽt publiĂ© en français

La littĂ©rature maghrĂ©bine poursuit son rayonnement sur la scĂšne internationale avec la parution, le 13 mars 2025, de la traduction française ‘‘La fin du Sahara’’ de l’écrivain algĂ©rien SaĂŻd Khatibi. Traduit de l’arabe par Lotfi Nia, ce roman sera publiĂ© Ă  Paris par les Ă©ditions Gallimard, dans la prestigieuse collection SĂ©rie Noire.

Initialement publiĂ© aux Ă©ditions Hachette Antoine en 2022 sous le titre ‘‘Nihayat al-Sahra’a’’ ou ‘‘La fin du Sahara’’ a rencontrĂ© un vif succĂšs critique et a reçu le prix Sheikh Zayed du livre en 2023 dans la catĂ©gorie «Jeune auteur».

Ce roman, qui mĂȘle polar et rĂ©flexion historique, plonge le lecteur dans un univers oĂč se croisent les destins de personnages pris dans les tumultes du Sahara contemporain.

Avec cette publication en français, SaĂŻd Khatibi confirme son ancrage dans le paysage littĂ©raire mondial. L’entrĂ©e du roman dans la collection SĂ©rie Noire de Gallimard atteste de son potentiel narratif et de son appartenance Ă  une tradition littĂ©raire oĂč le polar Ă©claire les rĂ©alitĂ©s complexes de notre temps.

L’annonce de cette traduction suscite dĂ©jĂ  un grand intĂ©rĂȘt dans les cercles littĂ©raires. Entre attentes des lecteurs et rĂ©ceptions critiques, ‘‘La fin du Sahara’’, une Ɠuvre qui traverse les frontiĂšres et les langues avec une intensitĂ© remarquable, promet d’ĂȘtre un moment fort de cette rentrĂ©e littĂ©raire.

D. G.

L’article ‘‘La fin du Sahara’’ de SaĂŻd Khatibi bientĂŽt publiĂ© en français est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | En attendant la mise en place du rĂ©gime d’assurance perte d’emploi

La Tunisie, malgrĂ© les difficultĂ©s chroniques de ses finances publiques, s’apprĂȘte Ă  mettre en place un rĂ©gime d’assurance perte d’emploi pour raisons Ă©conomiques. Cette initiative vise Ă  soutenir les salariĂ©s ayant perdu leur emploi pour des raisons Ă©conomiques.

Le projet de loi portant crĂ©ation de ce rĂ©gime d’assurance, qui est nĂ© d’une dĂ©cision annoncĂ©e par le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed, le 1er septembre 2024, a Ă©tĂ© examinĂ© par le gouvernement le 11 janvier 2025. Il devrait offrir aux travailleurs licenciĂ©s une indemnisation pour la perte de salaire et un accĂšs aux prestations de sĂ©curitĂ© sociale, notamment une couverture santĂ©, pendant toute la pĂ©riode de chĂŽmage.

Le régime propose également des programmes de formation et de réinsertion professionnelle visant à améliorer les compétences des personnes concernées pour les préparer aux exigences du marché du travail.

Ces programmes d’orientation devraient couvrir la formation, la rĂ©adaptation et la rĂ©insertion pendant la pĂ©riode de chĂŽmage des travailleurs licenciĂ©s afin de les rĂ©insĂ©rer dans le cycle Ă©conomique.

Le projet de loi est encore Ă  l’étude et on ne sait encore si le conseil des ministres va se rĂ©soudre Ă  l’approuver, malgrĂ© les difficultĂ©s financiĂšres du pays qui sont un secret de polichinelle. Car il ne s’agit pas de crĂ©er un nouveau mĂ©canisme Ă©tatique lourd et couteux, au risque d’aggraver les dĂ©penses publiques dĂ©jĂ  faramineuses, mais de garantir sa bonne gouvernance et sa pĂ©rennitĂ© financiĂšre.

Pour alimenter le Fonds des employĂ©s licenciĂ©s pour des considĂ©rations Ă©conomiques, la Loi de finances 2025 a imposĂ© aux sociĂ©tĂ©s d’assurances une cotisation qui sera calculĂ©e au taux de 1% de la masse salariale dĂ©clarĂ©e Ă  la Caisse nationale de sĂ©curitĂ© sociale (CNSS) par les entreprises (0,5% par l’employeur et 0,5% par l’employĂ©).

I. B.

L’article Tunisie | En attendant la mise en place du rĂ©gime d’assurance perte d’emploi est apparu en premier sur Kapitalis.

La reprise plus faible en Tunisie que dans le reste de la région Semed

La croissance Ă©conomique dans la rĂ©gion sud et orientale de la MĂ©diterranĂ©e (Semed) devrait s’accĂ©lĂ©rer, passant de 2,5% en 2024 Ă  3,7% en 2025 et 4,1% en 2026, alors que pour la Tunisie ces taux seront plus faibles de 1 Ă  2 points, soit 1,2% en 2024, 1,8% en 2025 et 2,2% en 2026, et ce  malgrĂ© la poursuite de l’assainissement budgĂ©taire parallĂšlement Ă  la reprise des exportations et des recettes touristiques.

C’est ce qui ressort du dernier rapport sur les perspectives Ă©conomiques rĂ©gionales de la Banque europĂ©enne pour la reconstruction et le dĂ©veloppement (Berd).

L’inflation en Tunisie s’est Ă©levĂ©e en moyenne Ă  7,1% de janvier Ă  novembre 2024, contre 9,5% sur la mĂȘme pĂ©riode en 2023, tandis que le chĂŽmage a lĂ©gĂšrement augmentĂ©, pour atteindre 16% au deuxiĂšme trimestre 2024.

Le dĂ©ficit budgĂ©taire devrait s’amĂ©liorer pour atteindre 6,3% du PIB en 2025, grĂące Ă  une meilleure mobilisation des recettes et Ă  une diminution des subventions aux produits de base. Un plan de consolidation budgĂ©taire Ă  moyen terme vise un dĂ©ficit de 5,5% du PIB et une masse salariale de 13,3% du PIB, ajoute la Berd dans son rapport.

La dette publique reste élevée, à 82,2% du PIB, mais devrait tomber à 80,5% en 2025, grùce aux efforts de consolidation budgétaire. Environ la moitié de la dette est extérieure, contre plus de 70 % en 2019.

La position extĂ©rieure de la Tunisie s’est amĂ©liorĂ©e mais reste vulnĂ©rable aux chocs majeurs.

Le dĂ©ficit du compte courant s’est Ă©levĂ© Ă  1,6% du PIB de janvier Ă  novembre 2024, contre 2,3% pour la mĂȘme pĂ©riode de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Cela reflĂšte une contraction des importations due Ă  la baisse des prix des matiĂšres premiĂšres et une croissance des exportations tirĂ©e par les produits mĂ©caniques, Ă©lectriques et olĂ©icoles.

Les rĂ©serves de change sont restĂ©es stables Ă  25 milliards de dinars en novembre 2024, couvrant 3,7 mois d’importations.

L’article La reprise plus faible en Tunisie que dans le reste de la rĂ©gion Semed est apparu en premier sur Kapitalis.

Les produits du terroir au cƓur d’une nouvelle offre touristique à Nabeul

L’importance des produits du terroir dans la promotion du tourisme durable a Ă©tĂ© mise en avant pendant la JournĂ©e arabe du tourisme, qui s’est tenue le 24 fĂ©vrier 2025 Ă  Nabeul.

Depuis plus de deux annĂ©es les institutions locales de Nabeul ont commencĂ© Ă  organiser toute une sĂ©rie dÂŽactivitĂ©s pour promouvoir le tourisme gastronomique et pour les expĂ©riences immersives autour des produits de terroir phares, notamment l’eau de fleur d’oranger, la harissa et la figue de barbarie de Bou Argoub. 

L’importance du tourisme durable autour des produits de terroir a Ă©galement Ă©tĂ© au cƓur de la JournĂ©e arabe du tourisme, organisĂ©e le 24 fĂ©vrier 2025 par le Commissariat rĂ©gional du tourisme (CRT) en collaboration avec le Projet d’accĂšs aux marchĂ©s des produits agroalimentaires et de terroir (Pampat) mis en Ɠuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le dĂ©veloppement industriel (Onudi) et financĂ© par la Suisse.

Cette journĂ©e a Ă©tĂ© marquĂ©e par une confĂ©rence qui a rassemblĂ© les acteurs du secteur touristique pour discuter des enjeux et pour mettre en lumiĂšre l’importance des produits de terroir dans le dĂ©veloppement d’une nouvelle offre touristique immersive qui rĂ©pond aux attente d’une nouvelle cible de touristes. 

Wahid Ben Fraj, commissaire rĂ©gional au Tourisme (CRT) Ă  Nabeul, a mis l’accent sur l’importance de l’implication de toutes les parties prenantes locales pour assurer la diversification de lÂŽoffre touristique. «Il est inconcevable aujourd’hui de ne pas intĂ©grer les produits du terroir dans le dĂ©veloppement d’une nouvelle approche pour la promotion de la destination Nabeul», a-t-il affirmĂ©.

Il a Ă©galement rappelĂ© que lÂŽOffice national du tourisme tunisien (ONTT) et le CRT de Nabeul organisent rĂ©guliĂšrement des programmes de visites pour les dĂ©lĂ©gations Ă©trangĂšres de reprĂ©sentants d’agences de voyages, de journalistes ou bloggeurs autour du thĂšme des produits de terroir avec l’appui du projet Pampat.

Préparation et valorisation des produits locaux

Ainsi, plusieurs dĂ©lĂ©gations chinoises, anglaises et allemandes du secteur touristique ont eu l’opportunitĂ© de dĂ©couvrir la richesse du patrimoine agroalimentaire du Cap Bon. Les visiteurs ont pu vivre des expĂ©riences immersives mĂ©morables comme la fabrication artisanale de la harissa ou la distillation de l’eau de fleur dÂŽoranger et ont pu dĂ©couvrir la diversitĂ© des produits cosmĂ©tiques typiques comme l’huile de pĂ©pins de figue de barbarie.

La participation active des reprĂ©sentants d’agences de voyage et d’autres structures opĂ©rant dans le secteur touristique a permis d’enrichir les discussions de la JournĂ©e arabe du tourisme.

Foued Ben Ammar, gĂ©rant de l’agence Bonheur Voyage basĂ©e Ă  Hammamet et vice-prĂ©sident du bureau rĂ©gional de la Fi2T Nabeul a expliquĂ© : «DĂ©sormais, il est impĂ©ratif que les propositions incluent des expĂ©riences immersives et des ateliers participatifs afin d’attirer une clientĂšle plus large, qui ne se contente plus exclusivement du tourisme balnĂ©aire. De plus en plus d’agences de voyages et de structures touristiques Ă  Nabeul offrent aujourd’hui des circuits qui mettent en avant les produits de terroir.»

Pendant la journĂ©e, la richesse de la rĂ©gion de Nabeul en produits de terroir tels que l’harissa, l’eau de fleur d’oranger et les figues de barbarie a Ă©tĂ© mise en avant Ă  travers des ateliers pratiques animĂ©s par des artisanes locales. Ces ateliers ont permis aux participants de dĂ©couvrir les techniques traditionnelles de prĂ©paration et de valorisation des produits locaux, telles que la prĂ©paration de l’emblĂ©matique Ojjet Mayou ou la confiture de bigaradier, tĂ©moignant ainsi du savoir-faire unique de la rĂ©gion. Les visiteurs ont pu dĂ©guster des spĂ©cialitĂ©s locales tout en apprenant davantage sur leur histoire et leur importance culturelle. Ils ont Ă©galement dĂ©couvert de nouvelles crĂ©ations artisanales inspirĂ©es des trois produits du terroir agroalimentaire phares de la rĂ©gion de Nabeul, notamment des articles en poterie dĂ©corĂ©s de dessins de piments ou des bijoux en pĂąte fimo autour du thĂšme de la fleur d’oranger.

Découvrir le riche patrimoine culinaire de la région

Rania Mansour, promotrice de la marque Ezzemnia, une productrice appuyĂ©e par le projet Pampat, a soulignĂ©, de son cĂŽtĂ©, l’importance de prĂ©senter des concepts innovants autour des produits du terroir pour une clientĂšle qui souhaite explorer de nouvelles expĂ©riences : «Il ne s’agit plus aujourd’hui de vendre uniquement des produits du terroir, mais Ă©galement de partager des moments uniques et mĂ©morables avec les visiteurs de la rĂ©gion de Nabeul. Nous travaillons activement Ă  valoriser les produits du terroir en collaborant avec des maisons d’hĂŽtes, des agences de voyages et l’Association de sauvegarde de la ville de Nabeul (ASVN). Nous organisons des ateliers de prĂ©paration de harissa ou de confiture de bigarade, ce qui permet aux visiteurs de vivre une expĂ©rience immersive et de dĂ©couvrir notre riche patrimoine culinaire. Â»

Aujourd’hui les produits de terroir de Nabeul sont devenus de vĂ©ritables arguments de vente pour diffĂ©rencier la destination du Cap Bon et pour attirer un plus grand nombre de visiteurs. Cette nouvelle approche qui vise Ă  lier les produits du terroir au secteur du tourisme s’insĂšre dans le cadre de la StratĂ©gie nationale de valorisation et de promotion des produits de  terroir qui a Ă©tĂ© lancĂ©e en 2022 par le ministĂšre de l’Agriculture en collaboration avec six autres dĂ©partements, dont celui du Tourisme, avec lÂŽappui du projet Pampat (Onudi/Seco).

Ladite Stratégie a été lancée sous le thÚme «Terroirs de nos Régions» et vise à promouvoir une toute nouvelle approche de développement régional multisectoriel autour des produits de terroir phares.

Lemia Thabet, coordinatrice nationale du Pampat a prĂ©sentĂ© les grands axes de la mise en Ɠuvre de la StratĂ©gie, qui visent Ă  transformer Nabeul en un vĂ©ritable «terroir» oĂč la crĂ©ation de la valeur ajoutĂ©e est axĂ©e sur le patrimoine matĂ©riel et immatĂ©riel liĂ© aux produits locaux.

Aujourd’hui Ă  Nabeul, le Pampat soutient une centaine de bĂ©nĂ©ficiaires de diffĂ©rents secteurs.  GrĂące Ă  la nouvelle dynamique de valorisation et de rĂ©seautage entre le secteur agricole, agroindustriel, gastronomique, touristique, culturel et de l’artisanat, les touristes ont aujourd’hui l’opportunitĂ© de dĂ©couvrir la harissa de Nabeul, la fleur d’oranger et la figue de barbarie sous plusieurs formes. Les hĂŽtels et maisons d’hĂŽtes leur proposent des ateliers de prĂ©paration de recettes traditionnelles, les restaurants des buffets thĂ©matiques, les entreprises cosmĂ©tiques des ateliers de confection de parfums et de bougies parfumĂ©es. Les artisans, pour leur part, utilisent les fleurs d’oranger et les piments comme thĂšme de travail et les associations culturelles contribuent Ă  l’organisation de festivals autour des trois produits phares. Ces nouvelles initiatives ont dĂ©jĂ  permis d’attirer davantage de visiteurs Ă  la recherche d’expĂ©riences inĂ©dites.

Mme Thabet a Ă©galement annoncĂ© le lancement d’un projet de route du bigaradier, en phase de prĂ©paration, qui permettra de mettre davantage en avant le produit de terroir par excellence de la rĂ©gion de Nabeul. Cette nouvelle route touristique, Ă  l’instar de celle de la grenade de Testour ou Romena Tour, lancĂ©e Ă©galement dans le cadre du mĂȘme projet, ouvrira de nouvelles perspectives vers un tourisme durable et inclusif.

En célébrant cette journée du tourisme arabe, les acteurs locaux réaffirment leur engagement commun pour promouvoir un tourisme responsable et durable qui valorise les richesses locales et contribue au développement économique des régions.

Communiqué.

L’article Les produits du terroir au cƓur d’une nouvelle offre touristique à Nabeul est apparu en premier sur Kapitalis.

Oum Kalthoum ou la mystique du lyrisme oriental

Il y a 50 ans disparaissait Oum Kalthoum, la chanteuse qui avait dominĂ© la scĂšne musicale orientale pendant 50 ans. «l’Astre de l’Orient» («Kawkab Acharq») ou «la Dame», comme l’appelait le GĂ©nĂ©ral Charles De Gaulle, avait emportĂ© avec elle des techniques vocales que personne ne pourrait enseigner aujourd’hui. Elle avait une maĂźtrise totale des maqams arabes, presque totalement disparus du rĂ©pertoire des chanteurs d’aujourd’hui


Helal Jelali *

Oum Kalthoum Ă©tait la seule Ă  maĂźtriser le maqam Assaba, le plus difficile Ă  exĂ©cuter, destinĂ© aux instruments comme la flĂ»te et rarement chantĂ©. C’est en 1935, avec la chanson Ala Baladi Mahboub Ouedini concoctĂ© par le jeune Riad Al Sunbati qu’elle entre vraiment dans la lĂ©gende. Pour les vieux fans, El Awela Fel Gharam reste le chef d’Ɠuvre du siĂšcle dernier oĂč elle rĂ©ussit presque une performance impossible : doubler sa voix, voix du front-nasal venu du dos doublĂ©e avec une voix de la poitrine soutenue par la gorge et les joues
 

En 1976, j’étais Ă  Munster, en Allemagne, et je faisais Ă©couter Ă  une amie allemande, Renate Rechtien, future maĂźtre de confĂ©rence en littĂ©rature comparĂ©e, cette chanson d’Oum Kalthoum, sa rĂ©flexion m’avait abasoudi : «Cette chanson est au mĂȘme niveau que le Requiem de Mozart, il y une dramaturgie identique» 

Nous y sommes, Oum Kalthoum n’est pas une simple chanteuse, c’est une actrice et surtout une grande tragĂ©dienne. 

Tous les registres et toutes les gammes

Par miracle, le poĂšme qu’elle chante devient une piĂšce de thĂ©Ăątre, souvent avec trois rĂŽles, elle-mĂȘme, aimante et souffrante, en face l’ĂȘtre adorĂ© («ßshq», l’amour fou, insensĂ©) et «eux»: ce que les gens pensent de cet amour. Elle «thĂ©Ăątralise» le texte comme dans l’opĂ©ra et surtout dans le Bel Canto, trĂšs prĂ©sent Ă  l’OpĂ©ra du Caire.

Ne l’oublions pas, aux XIXe et XXe siĂšcles, la communautĂ© italienne Ă©tait trĂšs prĂ©sente dans la capitale Ă©gyptienne. Ce sont des architectes et des maçons italiens qui avaient construit les palais et les bĂątiments publics ainsi que les grands hĂŽtels du Caire au XIXe siĂšcle.

On ne peut exclure que la diva ait frĂ©quentĂ© les concerts de la chanteuse lyrique Mounira Al Mahdia qui maitrisait le chant lyrique europĂ©en et surtout le Bel Canto, ancĂȘtre de l’OpĂ©ra italien. 

Contrairement au chant lyrique occidental oĂč la cantatrice doit s’en tenir Ă  perfectionner un seul registre, le chant oriental classique joue sur tous les registres et les tons et mĂȘme toutes les gammes
 La tessiture est infiniment large : le registre le plus bas (Adna Al Qarar) rejoint rapidement le registre le plus haut (Aqsa Al Jawab).

Oum Khalthoum avait, trĂšs jeune, bien maĂźtrisĂ© le Contre-Alto, cette voix de femme mĂ»re, accompagnĂ©e d’une articulation des syllabes et des voyelles d’une clartĂ© sans Ă©gal. Chez elle, la synchronisation de l’articulation du texte avec la mĂ©lodie reste exceptionnelle. 

L’écoute de la cantatrice Ă©gyptienne provoque chez l’auditeur une vraie catharsis au sens freudien du terme: c’est-Ă -dire une sublimation des pulsions et des passions. La purification presque religieuse  domine les prĂ©occupations inutiles.  L’auditeur est plongĂ© dans la passion  imaginaire, les souvenirs mythiques


Le chanteur Hani Mehanna avait dit qu’«elle chantait comme si elle faisait ses priĂšres».

Une autre magie, elle rĂ©ussit Ă  inviter l’auditoire Ă  ĂȘtre son compagnon, son complice, et son soutien. Elle l’aide Ă  libĂ©rer ses Ă©motions inavouĂ©es et des sentiments enfouis que l’esprit avait enterrĂ©s presque pour toujours.

La diva nous invite aussi Ă   transgresser pour ne pas s’interdire l’amour obsessionnel et la dĂ©pendance affective. La passion amoureuse de Shakespeare  (‘‘RomĂ©o et Juliette’’) et la dramaturgie de Sophocle : la vie ne peut ĂȘtre autre chose qu’un drame


Amour mystique, amour charnel  

Oum Kalthoum avait rĂ©ussi surtout durant son Ăąge d’or – 1935-1947 – avec le poĂšte Mahmoud Bayram Ettounsi et le compositeur Zakaria Ahmed, Ă   transposer la cantillation coranique et la mystique du chant religieux – qu’elle avait pratiquĂ© trĂšs jeune – dans le chant profane.

Elle nous invite Ă  rejoindre Ibn Al Arabi et Jalal Eddine Roumi pour qui l’amour charnel est une mĂ©taphore de l’amour de Dieu.

Un ami m’avait demandĂ© un jour : «Pourquoi Oum Kalthoum est-elle exceptionnelle.» Ma rĂ©ponse fut simple et banale : «Elle Ă©tait mystique et avait compris que le lyrisme oriental est le seul espace dans lequel l’imaginaire pouvait s’exprimer sans entraves.» 

On ne peut conclure cet hommage sans citer son vrai premier professeur qu’elle avait frĂ©quentĂ© trĂšs peu car il mourut en 1937. C’est lui qui l’avais pris en charge – cours de chant et une dizaine de chanson – : le compositeur juif Ă©gyptien Dawood Hosni nĂ© Haim Levi.

Enfin un grand regret, l’ñge d’or des Ɠuvres de la diva reste mĂ©connu chez beaucoup d’auditeurs : c’était entre 1935 et 1947, des chansons immortelles comme El Awela Fel Gharam, Holm, Ahl Al Hawa, Habibi Yesset Awkatou et El Amal, concoctĂ©s parle gĂ©nie de Bayram Ettounsi et Zakaria Ahmed.

Saluons enfin son courage mental et physique : Ă  partir des annĂ©es 1960, elle Ă©tait souvent gravement malade et alitĂ©e Ă   cause de nĂ©phrites aiguĂ«s trĂšs douloureuses. Cela ne l’a pas empĂȘchĂ©e de continuer Ă  aller Ă  la rencontre de son public, partout oĂč il la rĂ©clamait, du Caire Ă  Tunis, en passant par Paris et Londres.   

* RetraitĂ© – Ancien rĂ©dacteur en chef Ă  Rfi.

L’article Oum Kalthoum ou la mystique du lyrisme oriental est apparu en premier sur Kapitalis.

Sonia Amiri, femme entrepreneure de Tunisie 2025

Sonia Amiri, fondatrice de la compagnie OlĂ©a Amiri, a reçu le prix Femmes Entrepreneurs de Tunisie 2025 dans la catĂ©gorie Agri Business, promu par le programme d’Appui au dĂ©veloppement durable du secteur de l’agriculture et de la pĂȘche artisanale en Tunisie (Adapt) de l’Agence italienne de coopĂ©ration au dĂ©veloppement (Aics).

Ce prix, qui lui a Ă©tĂ© remis par l’ambassadeur d’Italie Ă  Tunis, Alessandro Prunas, rĂ©compense son engagement en faveur d’une agriculture durable et de la production d’huile d’olive biologique de haute qualitĂ©.

Le programme Adapt, financĂ© par l’Union europĂ©enne (UE) avec un budget de 70 millions d’euros, soutient le dĂ©veloppement durable du secteur de l’agriculture et de la pĂȘche en Tunisie.

L’initiative, lancĂ©e en 2020 et qui devrait durer jusqu’en 2028, est mise en Ɠuvre par l’Aics en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM).

Le prix offre Ă  Sonia Amiri l’opportunitĂ© de participer Ă  la foire internationale Macfrut en Italie, d’élargir les perspectives du marchĂ© et de dĂ©velopper le rĂ©seau de contacts internationaux, ainsi qu’une somme d’argent.

L’article Sonia Amiri, femme entrepreneure de Tunisie 2025 est apparu en premier sur Kapitalis.

❌