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Un bateau électrique reliera le Maroc et l’Espagne en 2027

Un projet vise à relier le port de Tanger, au Maroc, et Tarifa, en Espagne, avec un bateau électrique et donc zéro émission.

L’armateur espagnol Baleària a remporté en décembre dernier l’appel d’offres pour un contrat de 15 ans attribué par l’Autorité portuaire de la Baie d’Algésiras (APBA) pour gérer le corridor maritime reliant les deux continents et mesurant 18 milles marins (environ 28 kilomètres) entre les deux ports.

Le lancement du projet est prévu pour 2027; les catamarans frères España 2030 et Marruecos 2030 qui exploiteront la route seront construits au chantier naval Armon à Gijón, en Espagne.

Les navires seront équipés de 16 MW d’énergie électrique provenant de quatre unités de propulsion électrique et disposeront d’une capacité de batterie de 11 500 kWh. Chaque catamaran mesurera 25 mètres de large et pourra accueillir 804 passagers ainsi que 225 voitures, capables d’atteindre une vitesse maximale de 26 nœuds et en cas d’urgence, ils pourront compter sur quatre générateurs de réserve diesel qui fourniront une capacité totale de 11 200 kW.

Bien entendu, les ports devront également s’équiper de systèmes de recharge spécialisés pour ces bateaux verts. L’itinéraire a une grande importance économique puisqu’en 2024 il y a eu 3.442.770 passagers, avec une augmentation de 6,9% par rapport à l’année précédente.

À l’avenir, on estime pouvoir accueillir jusqu’à quatre millions de passagers.

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Carthage Days of Puppet Arts du 1er au 8 février 2025 en Tunisie (Vidéo)

Dans un voyage sublimé par des fils suspendus entre l’ombre et la lumière, la marionnette d’ici et d’ailleurs s’apprête à retrouver ses amis et passionnés, tous attendus au rendez-vous de la 6e édition des Journées des arts de la marionnette de Carthage (Jamc), qui se tiendra du 1er au 8 février 2025. Vidéo.

Le festival invite à voir des expériences esthétiques et artistiques multiples, où seuls les fils invisibles tissent des contes et des rêves, où le bois, le tissu et l’imaginaire fusionnent et où des marionnettes, loin d’être de simples objets, deviennent des poèmes vivants et des messagers de l’âme humaine, comme l’a si bien dit le comédien et metteur en scène français Jean-Louis Barrault.

Au-delà des représentations programmées pour cette édition dédiée à la mémoire d’Abdelhaq Khemir, pionnier de l’art de la marionnette en Tunisie, ce sont les fils d’une tradition séculaire, continuant de relier les générations, qui invitent à une immersion totale dans l’univers créatif et imaginaire des marionnettistes.

Signée par l’artiste Oussama Mekni, la cérémonie d’ouverture marquera le début de ce voyage sensoriel et créatif, promettant une immersion dans des univers peuplés de magie et de poésie.

Avec l’introduction du cinéma d’animation, ce nouveau rendez-vous annuel s’ouvre sur une promesse de magie, avec la projection exceptionnelle, le 1er février, du premier film tunisien d’animation, ‘‘Le Bout du Fil’’, produit par le Centre national d’art de la marionnette. Porté par un scénario et une mise en scène de Zied Lamine, ce film vient d’être retenu dans la sélection officielle du festival Animatex 2025 au Caire.

Parmi les performances programmées le jour d’ouverture figure le spectacle ‘‘Atfel Ezzitoun’’ (Les Enfants de l’olivier), porté par l’auteur-compositeur et interprète de chansons pour enfants, Sami Dorbez, aux côtés de l’invité d’honneur, Anis Haddad, l’ami adulé des enfants.

Des masterclasses animées par des experts internationaux, ainsi que des ateliers destinés aux enfants, aux éducateurs et aux étudiants, visent à approfondir les connaissances et à transmettre la passion de l’art de la marionnette à travers les générations.

A ce titre, parmi les invités attendus pour cette édition, figure notamment Jordi Bertran, marionnettiste espagnol de renom, considéré comme une icone dans l’art de la marionnette et du théâtre d’objets. Il est notamment reconnu pour son travail avec des marionnettes à fils et ses spectacles empreints de poésie et d’humour.

Les Jamc en chiffres, c’est pas moins de 100 marionnettistes venus de 19 pays différents, avec 23 spectacles au programme, dont 16 étrangers et 7 tunisiens, outre 11 ateliers et 4 masterclasses.

Au-delà de la capitale, les Jamc étendent leur magie à Mahdia, Monastir et Hammamet, permettant à un large public de s’imprégner de cet art millénaire.

Organisées par le Centre national d’art de la marionnette, relevant du ministère des Affaires culturelles, les Jamc 2025 s’annoncent ainsi comme un espace sans frontières, où l’art de la marionnette se déploie dans toute sa diversité pour raconter des histoires d’ici et d’ailleurs, et permettre à chacun de se retrouver, l’espace d’un instant, enfant et rêveur.

Pour l’Italie, grâce au soutien de l’Institut culturel italien de Tunis, la participation de l’artiste et chorégraphe Antonella D’Ascenzi est attendue, avec le spectacle ‘‘Piccolo Circo di Filo’’, le 2 février au Théâtre des Régions de Tunis.

Ce spectacle  est une œuvre de danse et de théâtre visuel avec marionnettes et vidéo-mapping dédiée à un très jeune public. Il combine l’univers de la danse avec celui de la marionnette, stimulant fortement l’imagination du spectateur, à travers une expérience visuelle et sensorielle à fort impact scénique et émotionnel, lit-on dans la note de présentation de l’événement.

I. B. (avec Tap).

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L’OIM annonce 32 morts dans la Méditerranée centrale en 25 jours

Au moins 32 personnes sont mortes sur la route de la Méditerranée centrale du 1er au 25 janvier 2025, a annoncé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Libye dans sa dernière mise à jour publiée sur X.

Dans la même période, précise l’agence onusienne, les migrants interceptés en mer et ramenés en Libye étaient au nombre de 1 806, dont 1 513 hommes, 213 femmes et 80 mineurs.

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Quel avenir pour les voitures électriques en Tunisie ?

En Tunisie, où le transport accapare près de 36% du total de l’énergie finale consommée et contribue de 26% aux émissions des gaz à effet de serre  (Ges), les autorités ont entamé des démarches pour renforcer la part des voitures électriques ou hybrides (combinant moteur à combustion et moteur électrique) dans les parcs mobiles public et privé par des.

Le pays projette, ainsi, d’alimenter le marché local de 5000 voitures électriques et 60 bornes de recharge publiques, dans les différentes régions, d’ici 2026. Et d’atteindre, à moyen terme, 50 000 véhicules électriques et 5 000 bornes de recharge en 2030.

Cette transition vers l’éco-mobilité, bien qu’elle soit une meilleure alternative pour la protection de l’environnement et la réduction de la dépendance des énergies fossiles, entraînera la perte de certains emplois et métiers, notamment dans le domaine de réparation et d’entretien automobile. Aussi certains métiers devront-ils s’adapter au changement, à travers la mise à niveau et la formation, indiquent des experts.

En effet, comparés aux moteurs électriques, les moteurs thermiques et ceux à combustion comportent beaucoup moins de pièces et, nécessitent, ainsi, beaucoup moins de main-d’œuvre.

Les voitures électriques sont également, respectueuses de l’environnement, car moins polluantes que celles à moteur à combustion, qui émettent des Ges, tels que le dioxyde de carbone et l’azote.

Mettre en place d’un réseau de bornes de recharge

Interrogé par l’agence Tap, sur les conditions et les difficultés de cette transition, le président de la Chambre syndicale nationale de la mécanique automobile relevant de l’Utica, Youssef Rabeh a souligné que l’Etat devrait préparer, avant tout, l’infrastructure nécessaire pour réussir la transition écologique. «Il est encore très tôt de parler de perte d’emplois ou d’émergence de nouveaux métiers, mais il faut, quand même, préparer le terrain, à travers la formation des professionnels et du personnel et la mise en place d’un réseau de bornes de recharge», a-t-il dit.

Les Tunisiens ne semblent toujours pas enthousiastes à l’idée d’acquérir et d’utiliser des véhicules électriques en raison de leurs prix et leurs coûts de maintenance, jugés très élevés.

Dans un sondage réalisé par l’institut Emrhod Consulting pour observer et décrypter l’évolution du marché de l’automobile en Tunisie, 49% des personnes sondées ont indiqué que le prix d’achat est le principal critère qui influence leur choix du véhicule. 47% ont dit qu’ils opteront pour un moteur thermique contre seulement 17% pour un véhicule hybride rechargeable et 14% pour un véhicule électrique.

Revenant sur l’impact de cette mue vers l’éco-mobilité, Youssef Rabeh a encore déclaré à Tap, que certains métiers, dont celui du mécanicien, (encore classique en Tunisie), vont perdre peu à peu de la main d’œuvre, étant boudés par les jeunes. «La réparation des voitures électriques est délicate et les mécaniciens sont appelés à être performants. Il faut les former tout en préparant les métiers d’avenir dans le secteur de l’automobile, tels que les ingénieurs en sécurité opérationnelle, les ingénieurs en électronique de puissance et les ingénieurs en électronique de moteur», a-t-il encore dit.

«Nous avons déjà entamé des formations dans plusieurs régions, dont Bizerte, Zaghouan et Jbeniana (Sfax), dans le cadre du Programme de formation et intégration professionnelles en Tunisie, conduit par la Coopération suisse», a encore indiqué Rebeh. Pour lui, les concessionnaires automobiles tunisiens doivent également s’adapter à l’ère des véhicules électriques et former leurs techniciens.

L’évolution technologique impose l’adaptation

Bien que les véhicules électriques nécessitent des réparations mécaniques, tout comme les véhicules à combustion, la réparation ou le remplacement de leurs batteries et de leurs systèmes électriques peuvent s’avérer plus complexes et plus coûteux.

Les systèmes électroniques des véhicules électriques, y compris les moteurs électriques et les commandes, nécessitent une intervention spéciale, et les systèmes de freinage requièrent également des réparations spécifiques.

Selon les professionnels, les réparations et la maintenance seront les mêmes pour certaines composantes, mais l’adaptation aux nouvelles technologies et à l’ère de l’électrique est nécessaire.

Ferid, garagiste à la zone d’El Manar 2 (Grand Tunis) n’est pas très optimiste quant à l’avenir de certains métiers. Ce sexagénère, qui a vécu 17 ans en Europe, a affirmé, à l’agence Tap, que le métier de mécanicien est menacé de disparition. «L’Etat a beaucoup perdu, quand il a mis fin aux parcours de formation professionnelle au sein des collèges secondaires. Cette formation avait l’avantage de perfectionner les jeunes dans des métiers adaptés au marché de l’emploi», estime-t-il.

Faute de main d’œuvre, Ferid se charge, lui même, des tâches confiées d’habitude à des apprentis dans son atelier de réparation. «Ce genre de métiers manuels n’a plus le vent en poupe auprès des jeunes qui, même quand ils sont formés dans des centres privés, préfèrent travailler comme serveurs aux cafés ou livreurs».

Le marché automobile tunisien gagnerait à muter vers l’électrique, estime le propriétaire de l’atelier de réparation, qui emploie 9 personnes. Mais, «il y a toujours ce problème de bornes de recharge». Il faut donc préparer l’infrastructure avant de chercher à s’inscrire dans cette tendance mondiale vers la mobilité électrique.

Les encouragements de l’Etat

La Tunisie avait déjà pris des mesures, dans la Loi de finances de 2024, pour promouvoir la mobilité électrique et encourager les Tunisiens à acquérir des véhicules exploitant les énergies alternatives.

Ainsi, les voitures touristiques et utilitaires hybrides rechargeables ont bénéficié d’une réduction de la TVA de 19 à 7% et une exonération des droits de douane. Les droits de douane appliqués aux bus et aux camions hybrides rechargeables a été également, réduits de 43 à 10%.

Pour encourager les particuliers à s’engager sur cette voie de l’éco-mobilité, la TVA appliquée aux Wallbox, chargeurs domestiques des voitures et motos, a été aussi réduite, en vertu de la Loi de finances 2024, de 19 à 7%, sachant que la voiture particulière représente 60% du parc automobile tunisien.

D’après Tap.

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Première médicale en chirurgie cardiovasculaire à Sfax

Une équipe médicale du service de chirurgie cardiovasculaire de l’hôpital universitaire Habib Bourguiba de Sfax a réalisé, mercredi 29 janvier, une première médicale en Tunisie et au Maghreb : une chirurgie laparoscopique d’une tumeur bénigne dans l’oreillette gauche du cœur (myxome) par une thoracotomie latérale.

La chirurgie a été réalisée sur un homme de 76 ans sous la supervision du professeur Imed Frikha, chef du service de chirurgie cardiovasculaire, et du professeur Abdesslem Hentati, professeur de chirurgie thoracique, en utilisant une technique laparoscopique (par voie trans-axillaire), indique un communiqué publié par le ministère de la Santé jeudi 30 janvier 2025.

La voie trans-axillaire, qui représente un développement important dans la chirurgie cardiaque en raison de ses nombreux avantages, notamment la réduction de la douleur et des complications par rapport à la chirurgie ouverte traditionnelle et l’accélération de la période de récupération, permet au patient de quitter l’hôpital en un temps record, ainsi que l’amélioration de l’aspect esthétique en minimisant les effets de la chirurgie sur le corps, lit-on dans le même communiqué.

Le ministère de la Santé a fait savoir que le patient se porte bien et a quitté l’hôpital dans un état de santé stable, précisant que cette étape confirme l’efficacité de cette technique et son succès dans l’obtention de résultats médicaux exceptionnels.

D’après Tap.

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Appui financier du Fades à l’enseignement primaire en Tunisie

Réuni, jeudi 30 janvier 2025, au palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement, Kamel Maddouri, le conseil des ministres a examiné un décret relatif à la prorogation des délais de réalisation des missions dévolues à une unité de gestion par objectifs créée en vertu du décret gouvernemental n°493-2019 du 29 mai 2019 aux fins de mettre en œuvre un projet d’appui à l’enseignement primaire.

Cofinancé avec le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades), ce projet se fixe pour objectif d’augmenter la capacité d’accueil des écoles primaires, d’œuvrer à leur réhabilitation et équipement et à promouvoir la qualité des acquis de l’élève et de l’éducateur.

Il s’agit également de promouvoir l’infrastructure de base des écoles primaires et des espaces éducatifs, d’améliorer le rentabilité et l’efficience du système éducatif et de développer ses modes de gestion à travers la construction de 50 écoles alors que 2000 autres bénéficieront de travaux d’extension en plus des 800 qui seront intégrées dans le programme de réhabilitation.

Le projet s’engage à fournir et à mettre à disposition des équipements scolaires, des ordinateurs et des équipements numériques au profit de 500 écoles primaires.

Le nombre d’écoles primaires qui font actuellement l’objet de réhabilitation s’élève à 1 325 écoles déployées dans les différentes régions du pays.

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Prêt de 50 millions d’euros de l’AFD à la protection civile tunisienne

Réuni, jeudi 30 janvier 2025, au palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement, Kamel Maddouri, le conseil des ministres a examiné une série de projets de loi et de décrets, dont celui relatif à un projet de loi portant approbation de l’accord de prêt signé le 24 septembre 2024 entre la Tunisie et l’Agence française de développement (AFD).

Ce prêt devra permettre de contribuer au financement du projet de modernisation de l’Office national de la protection civile (ONPC).

Selon le communiqué de la présidence du gouvernement, l’accord de prêt vise à renforcer les moyens d’intervention de l’ONPC ainsi que ses capacités opérationnelles dans le cadre de la prévention contre les catastrophes naturelles.

Le prêt dont le montant s’élève à 50 millions d’euros, remboursable sur une période de 20 ans, dont 7 ans de grâce, permettra de renforcer le système d’alerte proactive, de prévention et de gestion des risques de la protection civile en Tunisie.

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Le Conseil arabe des spécialités de santé ouvre un bureau à Tunis

Réuni, jeudi 30 janvier 2025, au palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement, Kamel Maddouri, le conseil des ministres a examiné une série de projets de loi et de décrets, dont celui relatif à un projet de loi organique portant approbation d’un accord de siège entre le gouvernement tunisien et le Conseil arabe des spécialités de santé.

Selon un communiqué de la présidence du gouvernement publié hier soir, cet accord donnera droit à l’ouverture d’un bureau de coordination à Tunis dont la création va conforter le rôle de la Tunisie et des pays du Maghreb arabe dans les activités du Conseil arabe des spécialités de santé en leur permettant de bénéficier des programmes et des services fournis par le Conseil aux pays membres.

L’ouverture de ce bureau de coordination ne manquera pas également de renforcer le rôle et le positionnement de la Tunisie à l’échelle régionale et arabe et conforter ainsi sa contribution dans le domaine de la formation dans le secteur de la santé.

I. B.

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Tunisie : l’état d’urgence prolongé de 12 mois

En vertu du décret présidentiel n°74, en date du 29 janvier 2025, paru au Journal officiel n°12 de l’année 2025, l’état d’urgence en Tunisie, qui devait prendre fin ce vendredi 31 janvier 2025, a été prolongé sur l’ensemble du territoire jusqu’à la fin de cette année.

L’état d’urgence a été décrété à la suite d’une attaque terroriste contre un bus de la Garde présidentielle survenue, le 24 novembre 2015, à Tunis et ayant fait 12 morts et 16 blessés.

Depuis cette  attaque, l’état d’urgence a été prolongé à plusieurs reprises et pour des périodes variables. 

Cette attaque fait suite à celles du Bardo, le 18 mars de la même année (24 morts et 45 blessés) et de Sousse le 26 juin (39 morts et 39 blessés).

La prolongation de l’état d’urgence donne à penser que la menace terroriste persiste encore.  

I. B.

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Gaza : L’échec d’Israël face à la détermination des Palestiniens   

Après quinze mois de bombardements intensifs sur la bande de Gaza, l’armée israélienne, soutenue diplomatiquement et militairement par les Etats-Unis, la première puissance mondiale, et la plupart des Etats européens, n’a pas atteint son objectif stratégique : déplacer ou éradiquer la population palestinienne de ce territoire exigu. (Illustration : Après 15 mois de bombardements israéliens sur Gaza, les Palestiniens sont toujours debout.)

Khemaïs Gharbi *

Malgré l’ampleur de la destruction et le coût humain incommensurable, le peuple palestinien demeure fermement enraciné sur sa terre, démontrant une résilience qui défie toutes les projections militaires et politiques israéliennes.

Cet échec cinglant de l’Etat d’Israël et de ses alliés occidentaux met en lumière une vérité fondamentale : aucune puissance, quelle que soit son arsenal, ne peut éradiquer un peuple déterminé à défendre son existence.

Une politique de nettoyage ethnique

Face à cette impasse, les États-Unis, par la voix du président Donald Trump, tentent d’obtenir par la ruse ce qu’Israël n’a pas pu arracher par la force. La récente proposition adressée à l’Égypte et à la Jordanie d’accueillir 1,5 million de Palestiniens de Gaza illustre une approche qui repose sur le fait accompli : forcer un exil massif sous couvert d’une solution «humanitaire». Cependant, ni l’Égypte ni la Jordanie ne sont prêtes à endosser une telle responsabilité, conscientes que céder à cette demande reviendrait à cautionner une politique de nettoyage ethnique. Accepter un tel transfert reviendrait à entériner la disparition de la cause palestinienne, une perspective inacceptable tant pour ces nations que pour la communauté internationale.

Or, le peuple palestinien n’est pas un simple enjeu diplomatique que l’on peut déplacer au gré des intérêts stratégiques. Son droit à l’autodétermination a été reconnu par une majorité écrasante des États membres de l’Onu. Si la solution des deux États, portée par les résolutions onusiennes, et acceptée par les Palestiniens et les Arabes, n’a jamais pu voir le jour, c’est en grande partie en raison du veto systématique des États-Unis, protecteurs inconditionnels d’Israël depuis 1948. Ce soutien sans faille a permis à Tel-Aviv de s’affranchir du droit international, de poursuivre l’occupation et d’étendre la colonisation en toute impunité, retardant toute possibilité de paix durable.

Mais l’Histoire nous enseigne que la force brutale ne peut éternellement dicter l’ordre du monde. Aucun État, aussi puissant soit-il, ne peut redessiner la carte géopolitique selon ses seuls intérêts. Ceux qui misent sur la coercition, le chantage et la manipulation pour imposer leur volonté finissent tôt ou tard par se heurter aux dynamiques imprévisibles de l’évolution historique.

La politique du fait accompli ne peut toujours triompher

Le monopole de la puissance n’est plus ce qu’il était : les moyens de résistance, qu’ils soient diplomatiques, médiatiques ou militaires, se diversifient et se démocratisent. La politique du fait accompli, qui a longtemps servi Israël et ses alliés, se heurte aujourd’hui à une prise de conscience globale et à un monde en mutation.

L’échec d’Israël à Gaza est donc plus qu’un simple revers militaire; il signe l’effondrement d’une logique de domination qui croyait pouvoir écraser un peuple sans subir de contrecoup. Ni la force, ni la ruse, ni la complicité des grandes puissances ne peuvent effacer la légitimité de la cause palestinienne. Tant que le droit international sera bafoué et qu’une paix juste ne sera pas imposée, le conflit perdurera, avec des conséquences imprévisibles pour tous les acteurs impliqués.

* Ecrivain et traducteur.

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Syrie : les survivants de l’attaque chimique d’Al-Ghouta témoignent enfin!

Un reportage du magazine américain New Lines Magazine met en lumière les témoignages des survivants de l’attaque chimique d »Al-Ghouta orientale par le régime de Bachar Al-Assad, en Syrie, en 2013. (Illustration :Bâtiments d »Al-Ghouta orientale, près de Damas, détruits par les frappes aériennes menées par le régime d’Al-Assad.)

Imed Bahri

Le massacre de la Ghouta est un double bombardement au gaz sarin, arme chimique, perpétré le 21 août 2013 pendant la guerre civile syrienne par les forces armées qui frappe plusieurs villes et quartiers à l’est et au sud de Damas dans l’ancienne oasis de la Ghouta alors tenue par l’Armée syrienne libre formée de militaires ayant fait défection.

C’est l’une des pages les plus sombres du règne de la famille Al-Assad et dont le monde entier se souvient des images intenables ayant fait le tour du monde mais aussi de la célèbre déculottée de Barack Obama qui avait promis de réagir en cas d’utilisation d’armes chimiques mais qui n’avait rien fait pour ne pas compromettre les négociations en cours au même moment avec l’Iran sur son programme nucléaire.

Un reportage du magazine américain New Lines Magazine met en lumière les témoignages des survivants de l’attaque chimique de la Ghouta orientale.

Le 21 août 2013, peu après minuit, le régime syrien a lancé l’une des attaques chimiques les plus sanglantes du XXIe siècle visant cette zone fertile à l’est de Damas qui était sous le contrôle des rebelles. 

L’armée a tiré des roquettes contenant du gaz sarin, un agent neurotoxique mortel, sur plusieurs endroits tuant au moins 1 144 personnes et provoquant de graves problèmes respiratoires chez plus de 6 000 autres.

Les survivants du massacre témoignant

Les survivants portent encore les cicatrices physiques et émotionnelles de cette nuit-là et réclament des comptes pour les atrocités commises contre eux par le régime du président déchu Bachar Al-Assad. Nicole Di Ilio, journaliste et écrivaine, a rencontré des victimes de la tragédie et s’est entretenue avec eux. 

Mohammad Zarba, dont la famille était la seule survivante de la région de Zamalka à Ghouta, a raconté à Di Ilio le moment terrifiant de l’attaque. Il a indiqué que le faible sifflement à l’extérieur de sa maison était le seul avertissement de l’attaque nocturne et que son qu’il a commencé à ressentir des brûlures aux yeux, au nez et à la gorge peu après. Son père est tombé à terre, titubant et avait du mal à respirer.

Dans une vidéo de cette nuit-là, on peut voir Zarba en convulsions sur une civière en route vers l’hôpital. Il n’a repris connaissance que 20 heures plus tard et s’est précipité dans le quartier pour constater que toutes les personnes qu’il connaissait avaient été atteintes. La peur de cette nuit-là ne disparaîtra jamais de sa mémoire et ils n’oublieront jamais ce que «le boucher» Bachar leur a fait. 

New Lines Magazine a également rapporté l’histoire de Mohammad Barakat Khalifa qui souffre toujours d’essoufflement et de problèmes de vision et qui n’a été sauvé de l’attaque que parce qu’il était éveillé car l’attaque a tué des familles entières pendant qu’elles dormaient.

Khalifa a fait une description effrayante de ce qu’il a vu la nuit de l’attaque chimique alors que les rues de Zamalka étaient remplies de corps sans vie, certaines personnes respiraient difficilement tandis que d’autres se blottissaient au sol pour tenter d’échapper au gaz.

Khalifa se souvient encore de la respiration haletante des gens, de l’écume qui sortait de leur bouche et la terreur dans leurs yeux. Les rues étaient jonchées de cadavres et il était impossible de traverser sans trébucher sur le corps de quelqu’un du quartier. C’était comme la fin du monde.

Le secouriste Mohammed Ahmed Suleiman était parmi ceux qui se sont précipités pour aider pour découvrir que son père, son frère et deux de ses neveux ont été tués : ils seront enterrés dans une fosse commune avec des centaines d’autres corps.

Suleiman a déclaré à New Lines Magazine: «A chaque fois que nous ouvrions la porte d’une maison, nous constations que ses habitants avaient péri. Nous avons vu des familles entières décimées et le régime ne nous a même pas permis de les enterrer conformément aux enseignements de notre religion islamique. Les corps des hommes ont été enterrés les uns sur les autres et les corps des femmes et des enfants ont été placés dans une autre fosse commune».

L’attaque était délibérée, car le régime a programmé la frappe à un moment où le vent ne soufflait pas garantissant ainsi que le gaz se concentre au niveau du sol plutôt et ne se disperse pas.

Al-Assad sera-t-il jugé pour ses crimes ?

Human Rights Watch et le Réseau syrien des droits de l’homme ont documenté au moins huit roquettes tombant sur des zones clés de la Ghouta orientale et les enquêtes ont confirmé la responsabilité du régime malgré les dénégations répétées d’Al-Assad.

Bien que la Syrie ait accepté de démanteler son programme d’armes chimiques en 2013 sous la pression internationale, des attaques ultérieures au gaz sarin et au chlore ont été enregistrées. Le Réseau syrien des droits de l’homme a recensé 222 attaques chimiques depuis 2012 dont 98% attribuées aux forces d’Al-Assad. Au total, les armes chimiques du régime ont tué 1 514 personnes dont 214 enfants.

Le magazine américain indique qu’après l’effondrement du régime d’Al-Assad, les survivants ont finalement commencé à parler publiquement des crimes commis contre eux sans crainte de punition et les Syriens exigent qu’Al-Assad soit tenu responsable de ce qu’ils décrivent comme un massacre des innocents.

«Al-Assad est parti mais nous voulons le voir jugé et tenu responsable et jusqu’à ce moment-là, notre douleur ne disparaîtra pas», a déclaré Mohammed Ahmed Suleiman.

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Gaza, la fierté des Palestiniens et des Arabes

Le 30 janvier 2025 et après 471 jours de massacres et d’extermination du peuple palestinien à Gaza, les leaders de la résistance palestinienne nous ont rendu une copie parfaite avec leur démonstration de force contre l’occupant israélien.

Docteur Moez  Ben Abdelkader *

La libération de la prisonnière de guerre Berger sur l’esplanade Razane du camp de Jabalia au nord de Gaza est une gifle victorieuse sur le visage des criminels de guerre israéliens. Cette esplanade, théâtre de combats acharnés contre l’armée coloniale terroriste, porte une symbolique puissante. Sur un podium décoré aux couleurs de la Palestine et avec une banderole écrite en hébreu «Jabalia est le cimetière de Givati», la prisonnière de guerre, membre d’une armée israélienne criminelle et sans morale, a été présentée à la foule palestinienne, badge autour du cou et acte de libération en main. Les  combattants de la résistance l’ont délivrée saine et sauve et en excellente santé aux membres de la Croix rouge.

Plus tard dans la journée, dans la ville martyrisée de Khan Younis, a eu lieu la libération de 2 autres prisonniers de guerre sur les décombres de la maison du leader palestinien et chef du Hamas Feu Yahia Sinwar. La libération s’est déroulée sous les yeux fiers d’une foule de milliers de Palestiniens, hommes, femmes et enfants, venus  célébrer ce premier événement dans le sud de la bande de Gaza. Encore une gifle sur le visage de tous ceux qui ont soutenu les criminels de guerre de l’entité sioniste et tous ceux qui l’ont servie et défendue 15 mois durant.

En regardant ces images transmises en direct, un sentiment de joie et de fierté indicibles doit traverser tout homme libre sur cette terre.

110 otages palestiniens parmi eux 30 enfants retenus dans les geôles de l’entité sioniste, torturés et affamés pendant des années, seront libérés dans la  foulée.

Le génocide le plus meurtrier de l’histoire contemporaine

Le 19 janvier 2025, date du cessez-le-feu et du début du retrait des forces coloniales criminelles de la bande de Gaza, est une date historique qui sonne la fin du génocide le plus meurtrier de l’histoire contemporaine.

Le bilan humain est lourd et grave. En effet le journal scientifique The Lancet  fait état de 64 260 morts au moins (décès directs) et de 186 000 morts au moins (décès directs et indirects).

Avec ces chiffres il s’agit du taux de morts quotidien le plus élevé de tous les conflits majeurs du XXIe siècle d’après Oxfam.

Le 8 décembre dernier, l’Onu a estimé que 1,9 million de personnes ont été déplacées, contraintes sous les bombes de quitter leurs maisons dans la bande de Gaza, soit 85% de la population.

Selon la plateforme Forbidden Stories (Réseau international de journalistes), 108 journalistes – pour la plupart gazaouis, puisque les journalistes étrangers sont interdits par le gouvernement israélien – sont tués par des actions directes de l’armée israélienne.

Cette armée coloniale a dans son délire sanguinaire détruit de façon méthodique toute l’infrastructure de la bande de Gaza. Les réseaux d’eau, d’électricité et de télécommunications, les routes, les bâtiments publics, les banques, les écoles, les hôpitaux… ont été détruits.

L’Onu estime que 69% des bâtiments et des habitations sont détruits  laissant 1,8 million de Palestiniens vivants à Gaza sans toit. Mais aussi  et d’après les rapports du gouvernement palestinien à Gaza, 136 écoles et universités, 823 mosquées, 3 églises ont été pulvérisées par les bombes israéliennes.

Ces mêmes rapports font état de 19 hôpitaux totalement détruits. Al Shifa Hospital, le plus grand centre hospitalier de Gaza, est devenu un tas de gravats. Kamal Adwan Hospital, symbole de la résistance du nord de Gaza, a été brûlé et saccagé. Son directeur, docteur Hussam Abou Safiya, est toujours otage de ces criminels de guerre depuis le 27  décembre 2024.  17 autres hôpitaux et unités de soins continuent de fonctionner de façon partielle.

Cependant, les images du retour de dizaines de milliers de déplacés palestiniens vers le nord de Gaza après le retrait des forces militaires de l’occupation sioniste du couloir de Netzarim sont sans équivoque. Malgré toute la destruction et la désolation, les Palestiniens ont décidé de reprendre leur terre refusant une 2e nakba.

D’après l’Onu, 376 000 Palestiniens ont rejoint le nord de la bande de Gaza dans les 3 premiers jours de la chute du couloir de Netzarim. Ces images fortes en symboliques ont détruit les derniers fantasmes sionistes d’une victoire écrasante annoncée par Netanyahu et ses acolytes.

L’idée fantasmatique de l’extrême droite fasciste de reconstruire la colonie de Netzarim et bien d’autres nouvelles colonies au nord de la bande de gaza s’est brutalement évaporée à la vue de ces flots humains qui par leur bravoure et leur ténacité ont choisi de reprendre possession de leur terre sacrée.

Les Gazaouis brisent ainsi l’idée reçue depuis 1948 et alimentée par la propagande sioniste que les Palestiniens ont délibérément abandonné leurs  terres et leurs biens.

Le monde occidental déshabillé de ses valeurs

Durant 15 mois, un génocide et un nettoyage ethnique ont été filmés et diffusés en direct par ses victimes palestiniennes. Durant 15 mois, la résistance légendaire des Palestiniens face à la puissance de feu meurtrière sioniste ravitaillée en permanence par les Etats-Unis et l’Union européenne, a pu montrer le chemin de la liberté au monde entier et spécialement au peuple arabe et à ses dirigeants qui semblent  hiberner paisiblement.

La résistance héroïque palestinienne a déshabillé le monde occidental de ses valeurs ou plutôt des valeurs qu’il prétend défendre à savoir les droits de l’Homme, les droits des enfants, le respect de la vie humaine, l’immunité des hôpitaux et des lieux de culte, la protection des camps de refugiés, le respect d’une presse libre, et la liste est tellement longue qu’il faudrait une autre tribune rien pour les énumérer.

Cette guerre barbare contre un peuple assiégé et spolié froidement depuis 76 ans a démasqué les donneurs de leçons occidentaux qui se sont rangés du côté de l’agresseur sans se soucier de la barbarie sanguinaire dont il fait preuve ni de la disproportion de la force et de la puissance de feu.

Les hommes politiques occidentaux ont excellé dans leur soutien inconditionnel à cet agresseur. Et ce n’est pas par hasard que l’extrême droite fasciste prenne de façon décomplexée de plus en plus d’espace et de place dans le paysage politique mais aussi médiatique des pays européens qui se vantent de leur démocratie.

Après 471 jours de tueries où plus de 20 000 enfants ont été assassinés, la résistance palestinienne va peut-être sonner le glas de la léthargie du monde arabe – dirigeants et peuples – pour que la cause palestinienne puisse reprendre une place primordiale dans les débats  politiques, dans l’enseignement et l’éducation, et dans la vie quotidienne du citoyen arabe.

Avec cette guerre génocidaire, l’entité sioniste s’est débarrassée sans gêne de ses artifices enjoliveurs pour assumer sa véritable identité coloniale sanguinaire.  La résistance légendaire de la population et des combattants palestiniens pousserait-elle le monde arabe  à se débarrasser sans gêne de ses œillères et ses chaines pour assumer son union et sa détermination et affirmer une position ferme et intransigeante en faveur de la lutte du peuple palestinien et son droit légitime à la liberté et à l’établissement d’un Etat indépendant sur toute sa terre avec Al Quds comme capitale?

* Médecin.

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Poursuite de la criminalisation des défenseurs des droits humains en Algérie  

Dans le communiqué reproduit ci-dessous, publié jeudi 30 janvier 2025, l’experte indépendante de l’Onu sur la situation des défenseurs des droits humains a déclaré que l’Algérie continue à restreindre et harceler les défenseurs des droits humains pour leurs activités pacifiques.

«Plus d’un an après ma visite en Algérie à la fin de 2023, je suis profondément déçue de constater que des défenseurs des droits humains qui travaillent dans des domaines d’activité différents, y compris certains que j’ai rencontrés, continuent d’être arrêtés arbitrairement, harcelés par la justice, intimidés et criminalisés en raison de leurs activités pacifiques en vertu de dispositions pénales formulées en termes vagues , telles que ‘porter atteinte à la sécurité nationale’», a précisé la Rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor.

Des procès sur la base d’accusations fallacieuses

Mme Lawlor a cité en exemple le cas du journaliste indépendant et défenseur des droits humains, Merzoug Touati, qui pendant plusieurs années a fait l’objet de procès sur la base d’accusations fallacieuses.

«Depuis 2024, il a été détenu à trois reprises. Il a été rapporté que, lors de sa dernière arrestation en août 2024, sa famille aurait été victime de mauvais traitement. Il aurait ensuite subi des tortures physiques et psychologiques durant sa garde à vue pendant cinq jours», a fait valoir l’experte.
«Il continue d’être harcelé par la justice, même après sa libération», a ajouté Mme Lawlor, affirmant qu’il s’agit d’un des cas les plus alarmants qu’elle ait examiné récemment.

«L’arrestation de trois avocats de défense des droits humains et d’un jeune lanceur d’alerte entre février et juillet 2024 est tout autant préoccupante», a déclaré Mary Lawlor, en soulignant les cas de Toufik Belala, Soufiane Ouali et Omar Boussag.

M. Belala a été convoqué pour un interrogatoire à trois reprises depuis avril 2024. Il a finalement été accusé d’avoir publié de fausses informations susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale, avant d’être libéré sous contrôle judiciaire.

L’avocat défenseur des droits humains Soufiane Ouali a été enlevé de son domicile lors d’une violente descente de police au lever du soleil en juillet 2024, et placé en détention avec 14 autres personnes, y compris le jeune lanceur d’alerte Yuba Manguellet. Ils ont été accusés en vertu de l’article 87 bis du Code pénal, une disposition visant à lutter contre le terrorisme, qui est rédigée en terme vagues et est souvent employée avec mauvais escient pour réprimer la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.

D’autres articles restrictifs du Code pénal ont été utilisés pour accuser l’avocat des droits humains Omar Boussag d’«incitation à un attroupement non armé » et d’« outrage à corps constitué» à la suite d’une publication d’un message sur Facebook. «Ces cas ne sont pas les seuls», a déclaré Mme Lawlor.

La Rapporteure spéciale a ainsi également cité en exemple le défenseur de l’environnement Karim Khima «poursuivi en justice depuis plusieurs années pour avoir organisé des manifestations contre un projet de construction de logements sur un site comportant des vestiges historiques, et pour exiger la protection de l’écosystème autour du lac Mezaia, menacé par un projet de construction de parc d’attractions». «Heureusement, il a finalement été acquitté», a-t-elle dit

Les familles des disparu(e)s «malmenées»

Mme Lawlor a également attiré l’attention sur le cas du Collectif des familles de disparu(e)s, une organisation créée pendant la guerre civile algérienne des années 1990 pour faire la lumière sur les disparitions forcées. Cette année, le Collectif a été empêché, à plusieurs reprises, d’organiser des événements en raison d’énormes contingents de forces de police entourant le bureau de l’association à Alger.

Il a été rapporté que les membres de l’association, dont beaucoup sont des mères de personnes disparues, ainsi que leur avocate, auraient été malmenés et sommés de quitter les lieux à ces occasions.

«Je tiens à répéter que j’ai rencontré presque tous ces défenseurs des droits de l’homme», a déclaré la Rapporteure spéciale. «Aucun d’entre eux ne s’engageait de quelque manière que ce soit des actes de violence. Ils doivent tous être traités conformément au droit international des droits de l’homme, que l’Algérie est tenue de respecter».

Mme Lawlor a indiqué qu’au cours de sa visite en Algérie, elle a également rencontré beaucoup de fonctionnaires publics dans une atmosphère d’échanges constructifs.

«Je suis donc doublement déçue de constater que les restrictions à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme se poursuivent», a déclaré l’experte, affirmant qu’elle est en contact avec le gouvernement de l’Algérie sur cette question.

Note : 

Adhèrent à ce communiqué de presse : Mary Lawlor, Rapporteure spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme; Gina Romero, Rapporteure spéciale sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, et Margaret Satterthwaite, Rapporteure spéciale sur l’indépendance des juges et des avocats.

Les Rapporteurs spéciaux, les experts indépendants et les groupes de travail font partie de ce qu’on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les experts des procédures spéciales travaillent bénévolement ; ils n’appartiennent pas au personnel de l’ONU et ne perçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou de toute organisation et exercent leurs fonctions à titre individuel.

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La Tunisie table sur 11 millions de touristes en 2025

Un programme de promotion du secteur touristique tunisien sera annoncé prochainement. Il prévoit d’accueillir au moins 11 millions de touristes en 2025.

C’est ce qu’a déclaré le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Soufiane Tekaya, en marge de la cérémonie de clôture d’un projet de promotion du tourisme durable, précisant que le ministère qu’il dirige élabore actuellement un programme complet pour 2025 axé sur le tourisme balnéaire, culturel, environnemental et de santé.

Ce programme, annoncé prochainement, sera développé dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) et sera spécifique à chaque région et district.

Des mesures seront également adoptées en matière de liaisons aériennes pour atteindre les objectifs fixés, a précisé Tekaya.

Le transport aérien constitue le principal obstacle au développement du secteur touristique, a souligné le ministre, indiquant que le développement de nouvelles liaisons entre la Tunisie et les aéroports européens favorisera l’augmentation du nombre de visiteurs, notamment avec l’ouverture de nouvelles unités touristiques. à Sousse, Djerba, Tabarka et Tozeur.

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Terna Innovation Zone au service du secteur énergétique en Tunisie

Le pôle d’innovation dans le secteur de l’énergie baptisé Terna Innovation Zone, et favorisant l’échange d’expertises entre la Société tunisienne de l’électricité et du Gaz (Steg) et la société italienne d’électricité Terna, a été inauguré, mercredi 28 janvier 2025, à Tunis.

«Il s’agit d’un projet qui s’inscrit dans le cadre de l’orientation de la Steg et Terna, vers la consolidation de l’innovation dans le domaine de l’énergie», a souligné, Wael Chouchane, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, chargé de la Transition énergétique.

Dans une déclaration aux médias, lors de la présentation de Terna Innovation Zone, Chouchane a réaffirmé que celle-ci sera une plateforme d’échange d’expériences entre les deux sociétés et consolidera l’innovation dans le secteur énergétique en Tunisie, en soutenant les expertises et les idées. «Elle sera un laboratoire d’idées et de projets», a-t-il soutenu.

«Ce projet aura un grand rôle en matière de réduction du déficit énergétique enregistré en Tunisie et estimé à 59%, à la fin de 2024», a encore noté Chouchane.

D’après lui, ce pôle va aussi consolider davantage la sécurité énergétique de la Tunisie en raison de l’échange d’électricité avec les pays voisins dont, l’Italie, l’Algérie et la Libye, dans le cadre du projet Elemed, ce qui renforcera la productivité du réseau tunisien, a-t-il encore expliqué.

Terna Innovation Zone, est un projet de responsabilité sociale des entreprises, qui encourage l’innovation technologique et favorise le développement des compétences partagées. Il vient renforcer les liens entre les deux pays et contribuer à la réalisation des objectifs du plan Mattei pour l’Afrique, une initiative lancée par le gouvernement italien dans l’objectif d’établir un véritable partenariat entre l’Italie et l’Afrique, avec des avantages réciproques dans les domaines économique, social, environnemental et culturel, et fondé sur la convergence des intérêts nationaux. Il s’agit du premier pôle d’innovation en Afrique géré par le groupe italien et visant à renforcer le partenariat stratégique entre l’Italie et la Tunisie.

D’après Tap.

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Habib Kazdaghli présente à Marseille son ouvrage sur l’histoire des juifs en Tunisie

Mercredi 29 janvier 2025, la librairie Transit de Marseille a accueilli l’historien tunisien Habib Kazdaghli pour la présentation de son ouvrage ‘‘Les Juifs, nos frères en la patrie’’ (préfacé par Lucette Valensi, éditions Santillana, Tunis 2025). La rencontre a permis au public de découvrir une approche novatrice de l’histoire des minorités dans les pays musulmans autour de la Méditerranée.

Djamal Guettala

Les communautés minoritaires des pays musulmans ont souvent été étudiées à travers le prisme de leurs propres descendants ou de chercheurs adoptant une perspective ethno-religieuse cloisonnée. Ces travaux, bien que riches, avaient tendance à isoler chaque groupe sans le mettre en relation avec ses voisins. De plus, l’histoire de ces communautés était fréquemment présentée sous un prisme victimaire, insistant sur l’oppression subie, d’abord sous le régime de la dhimma, puis dans des États modernes pratiquant la discrimination et l’exclusion.

Un regard historique audacieux

Les historiens des narrations nationales, quant à eux, ont généralement minimisé ou ignoré la place de ces minorités dans l’histoire des pays majoritairement musulmans.

Habib Kazdaghli, historien tunisien de tradition musulmane, rompt avec cette approche. Son travail ne vise pas à embellir ou à réécrire l’histoire, mais à la recomposer en intégrant pleinement les minorités dans le récit national.

En inscrivant l’histoire des minorités – et notamment celle des Juifs de Tunisie – dans l’histoire nationale, il met en lumière la richesse du passé tunisien. Comme il le souligne : «La Tunisie a vu défiler sur son sol des Berbères, des Phéniciens, des Arabes, des Juifs, des Andalous, des Maltais, des Siciliens, des Français. La Tunisie est un creuset de rencontres entre l’Orient et l’Occident. C’est un travail de recherche rigoureux qui a mis en lumière des dimensions culturelles, sociales et économiques qui, au fil des siècles, ont contribué à façonner l’identité tunisienne. Et je mets en valeur la présence juive en Tunisie.»

Cette approche brise un tabou en intégrant les minorités dans la mémoire collective nationale, au-delà des frontières religieuses et ethniques.

L’importance de cette démarche a d’ailleurs été mise en avant par Kapitalis, qui a consacré un article au livre ‘‘Les Juifs, nos frères en la patrie’’ sous le titre «Habib Kazdaghli et l’identité plurielle de la Tunisie», publié le 28 novembre 2024. Cet article souligne le rôle fondamental de l’historien dans la redécouverte et la valorisation de la diversité qui a façonné la Tunisie au fil des siècles.

Un échange enrichissant avec le public

Après la présentation de son ouvrage, Habib Kazdaghli a répondu aux nombreuses questions du public. Parmi les points abordés, il a insisté sur un enjeu fondamental du métier d’historien : la surveillance exercée à la fois par les autorités religieuses et politiques. Il a rappelé que les historiens, en particulier ceux qui s’intéressent aux minorités et aux récits alternatifs, sont souvent confrontés à des pressions qui cherchent à orienter ou à limiter leur travail.

Cette tension entre la quête de vérité historique et les contraintes imposées par le pouvoir ou les dogmes religieux est un défi constant dans les sociétés contemporaines. Habib Kazdaghli a souligné que son travail repose sur des recherches de terrain rigoureuses, menées avec une démarche académique qui vise à dépasser ces pressions et à offrir une lecture objective et documentée du passé.

L’échange s’est terminé par une séance de dédicaces, permettant aux participants de prolonger la discussion avec l’auteur et d’acquérir un exemplaire personnalisé de son ouvrage.

Cette soirée à la librairie Transit a offert une réflexion précieuse sur l’histoire des minorités et leur place dans les récits nationaux. Elle a également mis en avant l’importance d’une historiographie ouverte et inclusive, qui dépasse les cloisonnements identitaires pour proposer une lecture plus nuancée du passé.

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La plateforme TunisCheque ne viole-t-elle pas les données personnelles ?

Plusieurs observateurs, journalistes et experts dont moi-même (voir d’autres articles publiés à ce sujet par l’auteur dans Kapitalis) ont largement commenté et analysé la nouvelle loi sur les chèques sous tous les angles : économique, social et même politique, mais aucun n’a abordé cet angle de protection des données personnelles, qui, à l’ère de la démocratie et des droits de l’homme, est particulièrement important.

Sadok Zerelli *

Afin de planter le décor, je rappelle que le pilier de cette nouvelle loi sur les chèques est une plateforme électronique, TuniCheque, que la Banque Centrale a mis en place avant l’entrée en vigueur de cette loi, que tout bénéficiaire d’un chèque peut théoriquement consulter 24h sur 24h et tous les jours de la semaine, pour s’assurer en temps réel que le tireur du chèque dispose bien d’une provision suffisante pour couvrir le montant du chèque et la bloquer en sa faveur.

J’insiste bien sur le mot «théoriquement» parce dans la réalité, l’efficacité d’un tel système de lutte contre l’émission de chèques sans provision est loin d’être garantie et dépend de plusieurs facteurs d’ordre aussi bien technique que socio-économique.

Sur le plan technique, il ne sera pas facile pour les experts en informatique de la BCT ou de tout autre cabinet spécialisé, de connecter les systèmes informatiques de toutes les banques, protégés certainement chacun par une batterie de clés de sécurité et de programmes codés pour lutter contre les virus informatiques potentiels et les «hackers», ces jeunes surdoués en informatique, quelquefois des  adolescents même, capables de vider des comptes bancaires à distance et sans sortir de leurs chambres.

D’ailleurs, il est légitime pour tous les clients de toutes les banques de s’inquiéter à ce sujet et de se demander si la nouvelle plateforme électronique mise en place par la BCT et à laquelle quiconque peut se connecter est vraiment bien protégée et inviolable par ces hackers en herbe.

Une efficacité douteuse

Mais supposons que ce problème technique est bien surmonté et faisons confiance à nos informaticiens, il reste que pour que le bénéficiaire d’un chèque puisse la consulter, il faut que le système Internet fonctionne toujours et ne tombe pas en panne (ce qui arrive malheureusement encore de temps à autre chez nous), qu’il dispose d’un smartphone, ce que beaucoup de commerçants, paysans, personnes âgées… n’ont pas, et qu’il dispose là où il se trouve d’un réseau wifi qui est loin de couvrir toutes les régions et coins reculés du pays. Encore, je ne parle du minimum de connaissances qu’il faut avoir pour télécharger l’application de la BCT, savoir s’y connecter et la manipuler, ce que beaucoup de personnes analphabètes ou personnes âgées ne sauront pas faire.

Mais soyons aussi optimistes que les députés qui ont imaginé ce système et voté cette loi et supposons que tout se passera dans le meilleur des mondes, que cette plateforme électronique fonctionnera bien sur tout le territoire, qu’elle sera accessible en temps réel à tous les bénéficiaires d’un chèque et à tout moment, qu’elle ne risque pas d’être saturée ni de tomber en panne, ni d’être victime d’un virus informatique ou d’un hacker …

Il n’en demeure pas moins que cette plateforme constitue une violation flagrante de la part de la BCT qui y a libre accès et de tout l’Etat en tant que tel, en particulier les autorités fiscales qui peuvent consulter les soldes créditeurs des comptes de tous les clients de toutes les banques et connaître ainsi leurs véritables revenus et richesses, des données strictement personnelles garanties tant par la Constitution de 1959, que celle de 2014 ou celle de 2022, sans parler des conventions européennes et internationales ratifiées par la Tunisie, en particulier la convention 108 du Conseil de l’Europe 

Une plateforme inconstitutionnelle

En effet, l’article 9 de la constitution de 1959 stipule ceci : «L’inviolabilité du domicile, le secret de la correspondance et la protection des données personnelles sont garantis, sauf dans les cas exceptionnels prévus par la loi».

L’article 24 de la constitution de 2014 et l’article 30 de la constitution de 2020 stipulent ceci :

«L’État protège la vie privée, l’inviolabilité du domicile et le secret des correspondances, des communications et des données personnelles».

D’autre part, plusieurs textes législatifs et réglementaires ont mis en place une Instance nationale de protection des données personnelles (INDPP), chargée justement de cette mission, même si ses avis ne sont pas toujours respectés, y compris par l’Etat. Je cite en particulier les textes suivants :

La question que tout un chacun est en droit de se poser est la suivante : est-ce que nos législateurs ont pris la précaution de consulter cette INPDP pour avoir son avis sur la compatibilité de cette plateforme électronique que la BCT a mis en place en vertu de cette loi ? La réponse est non puisqu’il n’y a aucune mention de la INDPP dans le préambule de cette nouvelle loi sur les chèques.

Non consultation des parties prenantes

Ont-ils consulté l’Association de défense des consommateurs pour avoir son avis sur l’impact possible de cette loi sur la capacité de paiement et de transaction des ménages? La réponse est non, sinon on l’aurait su!

Ont-ils consulté l’Utica pour avoir son avis sur l’impact de cette loi sur les commerçants, les entreprises en particulier les PME? La réponse est non à tel point que le silence de cette organisation censée défendre les intérêts de ses adhérents est assourdissant!

Ont-ils consulté l’UGTT pour avoir son avis sur l’impact possible de cette loi sur le pouvoir de paiement et d’achat des salariés et des travailleurs, déjà mis à rude épreuve par la persistance d’une inflation galopante et le blocage des salariés? La réponse est non!

Ont-ils consulté l’Association professionnelle dans banques pour avoir son avis sur l’impact de cette loi sur le secteur bancaire qui va subir de plein fouet les conséquences de cette loi en termes de retraits de dépôts par les clients qui n’auront plus la liberté de dépenser leur argent à leur guise et en fonction de leurs besoins, de baisse de leurs chiffres d’affaires et de pénalités à partager avec leurs clients, selon la nouvelle loi, dans certains cas d’émission de chèques qui s’avéreront sans provision? La réponse est non!

Ont-ils consulté l’Association des économistes tunisiens pour prendre en compte leurs avis sur l’impact possible de cette loi sur la consommation des ménages qui est le moteur de la croissance économique ou ceux des experts en droit commercial pour avoir leur avis sur la conformité des dispositions de cette loi au droit commercial tel qu’il est enseigné sur les bancs de nos universités? La réponse est non!

Une crise de légitimité

En fait, et c’est vraiment regrettable de le constater, tout se passe comme si nos législateurs, conscients de leur faible représentativité populaire, puisque que neuf Tunisiens sur dix en âge voter ne les ont pas élus (selon l’Isie, le taux de participation aux dernières élections législatives n’a pas dépassé 11%), ils font preuve d’une grande boulimie législative en élaborant des lois les unes après les autres (loi sur le statut de la BCT, loi sur les chèques, bientôt une loi en préparation sur le code de change, une autre sur les effets de commerce, etc.) pour se donner une légitimité et justifier ainsi leur existence et leurs salaires! Ce faisant, Ils oublient que ne s’improvise pas économiste ou expert financier qui veut comme ne s’improvise pas médecin ou ingénieur qui veut. Ils oublient aussi que la politique n’est pas un jeu et que chacun des mots et chacune des phrases des lois qu’ils élaborent peut mettre en péril la vie de centaines de milliers d’entreprises et le niveau de vie de millions de familles

La conclusion que je tire personnellement de ce triste constat est d’ordre académique et n’intéresse probablement pas la majorité des lecteurs, mais je la donne quand même : le nom originel des sciences économiques en tant que discipline universitaire était jusqu’aux années 1950 «économie politique» parce que justement la frontière entre l’économique et le politique est très mince et que le développement économique, avant d’être une affaire de dotations en ressources naturelles et humaines, est avant tout une affaire d’élections libres et de démocratie.

En clair : pas de démocratie pas de développement économique !

* Economiste, consultant international.

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Saïed : «Le peuple tunisien a amorcé une nouvelle phase de son histoire»

«Le peuple tunisien a choisi sa propre voie et amorcé une nouvelle phase de son histoire, en contribuant en toute souveraineté à l’instauration de ses propres institutions».

C’est ce qu’a fait savoir le président de la république Kaïs Saïed, lors de sa rencontre mercredi 29 janvier 2025, au Palais de Carthage, avec le chef du gouvernement Kamel Maddouri, faisant ainsi allusion au processus politique qu’il avait lui-même initié par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021, la dissolution de l’assemblée élue en 2019, l’abolition de la constitution de 2014, l’adoption d’une nouvelle constitution en 2022, la mise en place d’une assemblée bicamérale avec un focus spécial sur les régions, et l’inauguration d’une nouvelle ère marquée par son empreinte personnelle.

Selon un communiqué de la présidence de la république, le chef de l’Etat a souligné une nouvelle fois le devoir qui incombe à chaque responsable en poste de suivre l’esprit et les objectifs qui sous-tendent le texte de la Constitution ainsi que ses dispositions claires et explicites, tout en appelant à ce que l’action gouvernementale soit menée dans esprit de parfaite harmonie.

«Chaque responsable en poste doit prendre conscience de cet enjeu et œuvrer à satisfaire les attentes légitimes de son peuple», a-t-il souligné.

I. B.

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Le TABC organise une conférence sur ses nouvelles initiatives stratégiques

Le Tunisia Africa Business Council (TABC) organise une conférence pour présenter ses nouvelles initiatives stratégiques pour soutenir le développement et l’internationalisation des entreprises tunisiennes.

Cet événement, qui se tiendra le1er février 2025, à l’hôtel Radisson Blu (ex-Laïco), à partir de 9h30, en marge de l’AGO de TABC, sera l’occasion pour présenter Fita Pitch Days qui aura lieuà l’occasion de la 8e édition de la conférence internationale Fita2025 (6-7 mai 2025 à Tunis). Il s’agit de présenter les entreprises porteuses de projets ambitieux aux investisseurs, bailleurs de fonds et experts. Les meilleurs projets bénéficieront de conseils, retours d’expérience et opportunités de financement.

Ce sera aussi l’occasion pour Provesta de présenter la plateforme GenAI, créée dans le cadre du projet Qawafel, soutenu par l’AFD et Expertise France. Cette plateforme innovante basée sur l’intelligence artificielle générative est un outil évolutif pour la prospection commerciale sur les marchés cibles. Elle est disponible initialement pour les opérateurs économiques tunisiens, avec des services élargis à l’avenir.

Autre initiative stratégique du TABCle Tucad (Tunisian Consortium for African Development) pour soutenir les entreprises tunisiennes dans leur expansion en Afrique avec des services d’accompagnement stratégique, financier et technique; et une expertise dans la structuration et l’exécution de projets complexes sur le continent africain. 

L’IAIF (Fonds d’investissement inter-africain) sera présenté par le Ceo de GMP Capital. C’est un fonds spécialisé de 100 millions USD pour promouvoir le développement économique durable en Afrique L’Africa Ceo Platform (ACP), lancée en 2023, a évolué en 2024 avec de nouvelles fonctionnalités, notamment une base de 25 000 contacts de plus de 100 pays; un networking BtoB et BtoG tout au long de l’année; un accès à des événements internationaux, appels d’offres et news économiques; et de nouveaux modules (statistiques avancées, gestion des contacts, chat interactif – appels téléphoniques, visio et discussions de groupe).

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