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Énergie et alimentation : la Tunisie peut-elle sortir de sa dépendance ?

Commerce mondialComment garantir la souveraineté nationale lorsqu’un pays dépend des autres sur les plans énergétiques et alimentaires ? C’est une question que tous les décideurs publics soucieux de préserver l’indépendance des décisions nationales devraient se poser. C’est le cas de Kamel Madouri, chef du gouvernement, qui essaye de relancer le moteur de l’investissement dans le secteur énergétique.

Il a présidé, en décembre, un conseil ministériel pour prendre des mesures visant à garantir la sécurité énergétique de la Tunisie d’ici 2035. Les décisions incluent la création d’un code des hydrocarbures, le parachèvement du code des énergies renouvelables, le renforcement de la gouvernance des entreprises énergétiques publiques, et l’accélération de l’exploration dans le secteur des hydrocarbures.

Le conseil a aussi discuté de la régularisation des terres collectives pour les projets énergétiques, de la constitution de réserves foncières, et du soutien aux investissements dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Kamel Madouri a souligné l’importance de la souveraineté nationale et de la transition énergétique face aux défis climatiques.

Déficit Commercial
Déficit Echanges Commerciaux Pays

Pour rappel, le solde de la balance commerciale en 2024 est déficitaire de (-18,9 milliards DT). En tête des pays avec lesquels nous n’avons pas réussi à équilibrer les échanges se trouvent:

  • la Chine (-9,1 Milliards DT),
  • la Russie (-5,4 Milliards DT),
  • l’Algérie (-4,3 Milliards DT),
  • la Turquie (-2,8 Milliards DT),
  • l’Inde (-1,5 Milliards DT ) et
  • l’Ukraine (-1,3 Milliards DT).

La hausse des importations (+2,3%) provient de l’augmentation enregistrée au niveau des importations:

  • des produits énergétiques (+9,1%),
  • des biens d’équipement (+5,6%)
  • des biens de consommation (+6,3%).
  • Le déficit de la balance énergétique s’établit à -10,8 milliards DT, contre -9,7 milliards DT en 2023.

En attendant la réalisation du plan d’action décidé par le gouvernement tunisien, que faire concernant la dépendance énergétique tunisienne à l’Algérie ?

Un déficit commercial qui s’est creusé avec l’Algérie

Le déficit de la balance commerciale entre la Tunisie et son voisin s’est creusé depuis 2021, passant du simple au triple. En 2021, le solde des échanges commerciaux était de :

  • -1,5 milliards DT, en 2022
  • de -3,9 milliards DT, en 2023
  • de -4,4 milliards DT
  • et en 2024 de -4,3 milliards DT, avec un taux de couverture de seulement 28 %.

L’une des raisons principales du déficit commercial avec l’Algérie est l’importation :

  • des hydrocarbures à l’état gazeux pour 4,1 milliards de dinars représentant 68% des importations en 2024, ainsi que celle
  • de l’énergie électrique pour 914,9 millions DT, avec une augmentation de 15%.
  • Les importations de butane liquéfié d’Algérie sont passées de 301 millions DT en 2023 à 333 millions DT en 2024, soit une progression de 6%.
Echanges Commerciaux Tunisie-Algérie
Le chiffre des exportations 2021 sont en MILLIONS DT

Echange Commerciaux Tunisie – Chine

Avec la Chine, le taux de couverture de la Tunisie est seulement de 1%, avec des importations qui ont augmenté de 6,5 milliards DT en 2021 à 9,1 milliards DT en 2024, et des exportations insignifiantes qui ne dépassaient pas 91 MD en 2024.

Tunisie - Chine Echanges Commerciaux
Les valeurs des exportations Tunisiennes vers la Chine sont indiquées en blanc et en MILLIONS de DT

Face à la Chine, dont la force de frappe économique a fait plier des pays puissants en Europe et partout dans le monde, prendre des mesures protectionnistes peut être compréhensible. Cette année, on a vu, dans le cadre de la Loi de Finances 2025, l’augmentation des taxes douanières sur les panneaux photovoltaïques, au mépris des besoins du marché local.

Sur le plan commercial, il y a eu la réduction de l’importation des appareillages pour le branchement des circuits électriques et celle des produits semi-finis de Chine, ce qui ne représente pas un risque systémique pour la Tunisie, en revanche, la dépendance du pays à l’électricité et au gaz algérien peut en être un.

Echange Commerciaux Tunisie – Russie

Avec la Russie, le taux de couverture est également de 1%, la Tunisie étant passée d’un volume d’importations de 1,5 milliard DT en 2021 à 5,4 milliard DT en 2024. Les principaux produits importés sont les huiles moyennes et préparations de pétrole ou de minéraux bitumineux pour 3,5 milliards DT et le blé dur pour 423 millions DT en 2024.

Echanges Tunisie - Russie
Les valeurs des exportations sont en MILLIONS DT – Chiffres en blanc

Sécurité énergétique et alimentaire : un impératif stratégique pour la souveraineté nationale

Nous ne cesserons jamais de dire que pour garder notre indépendance décisionnelle, il faut pouvoir réaliser la sécurité énergétique et alimentaire. Cdde qui est valable pour l’Algérie en matière de gaz et d’électricité, l’est également pour la Russie, l’Ukraine ou le Canada en matière d’importation de blé dur ou tendre.

Deux secteurs sont déterminants pour garantir l’indépendance économique et même politique d’un pays : l’énergie et la sécurité alimentaire. D’où l’importance de relancer la machine de la prospection pétrolière et gazière sur le territoire national, de développer les énergies renouvelables, de diversifier les sources d’approvisionnement énergétiques, et de renforcer les secteurs céréaliers. Compter sur soi pour nourrir la population et atteindre l’autosuffisance alimentaire est crucial pour préserver non seulement la paix sociale, mais aussi la souveraineté nationale.

Dans l’attente, il faut rappeler que les importations tunisiennes ont enregistré une croissance annuelle (G.A) de 2,3% en 2024 en dinars courants. Une augmentation principalement due à la dépendance accrue aux importations :

  • de produits énergétiques (+9,1% en G.A) et
  • de produits de consommation autres qu’alimentaires (+14,6%).
  • Les importations de biens alimentaires ont connu une baisse de -15,7% en G.A, d’où certaines pénuries sur le marché.

Le gouvernement Madouri doit faire preuve de beaucoup d’imagination pour anticiper et prévenir d’éventuelles crises liées à l’approvisionnement du marché national en énergie ou en denrées alimentaires.

Amel BelHadj Ali

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Joe Biden : de la Maison Blanche au fin fond de l’histoire

C’est aujourd’hui, lundi 20 janvier, que Joe Biden quitte enfin la Maison Blanche, direction : la poubelle de l’histoire. Il est l’un des pires présidents que le peuple américain a élus. La compétition est rude entre lui et George W. Bush pour la place de pire président de l’histoire américaine. Mais une chose est sûre, l’histoire les prendra tous deux avec des pincettes et les jettera dans le fin fond de l’oubli et du mépris qui débordent déjà de minables personnages de différents pays et de différentes époques.

Quelle image retient-on de Joe Biden en ses quatre années de président de la plus grande puissance du monde? Celle d’un diable avec une queue, des cornes et une fourche à la main avec laquelle il alimente le feu de l’enfer. Et de fait, si cet homme avait un minimum de raison, de compétence, de moralité et d’empathie envers ses semblables, l’Ukraine et Gaza n’auraient jamais été transformées en un enfer sur terre.

Ce vieillard bilieux et fielleux, hargneux et haineux, part avec sur la conscience des centaines de milliers de morts ukrainiens et palestiniens et des millions d’êtres humains dont la vie est détruite. Les jeunes américains qui s’étaient opposés à sa politique génocidaire à Gaza ont bien choisi le surnom qui lui va comme un gant : « Genocide Joe ».

Il a passé la première année de son mandat à provoquer la Russie en refusant catégoriquement les arrangements sécuritaires que demandait en toute logique et légitimité le président Vladimir Poutine. Le plan était clair. Aller jusqu’au bout de la provocation et de l’arrogance afin d’attirer la Russie dans « le piège ukrainien » en vue de détruire le régime qui tient tête à l’Occident et dominer la Russie, son peuple, ses grandes richesses et ses immenses espaces.

Et Biden était si arrogant, si provocateur, si suffisant que Poutine n’eut guère d’autre choix que d’entrer en guerre pour sauver du massacre les millions de Russophones de l’Est de l’Ukraine et empêcher par la force l’entrée de ce pays dans l’OTAN.

Les centaines de milliards de dollars et les millions de tonnes d’armements de toutes sortes et de munitions de tous calibres n’ont fait que prolonger une guerre que, dès le départ, il était clair que les Ukrainiens ne pouvaient pas gagner. Mais du moment que ce sont les Ukrainiens qui tombent par centaines de milliers, cela ne posait aucun problème pour Biden, Blinken et autre Sullivan qui, jusqu’au dernier jour de leur mandat, mettaient de l’huile sur le feu ukrainien. Leur dernière trouvaille face à la pénurie d’hommes à envoyer au front? Faire baisser l’âge du service militaire des Ukrainiens à… 18 ans.

Grâce à Biden, l’Ukraine qui avait 40 millions d’habitants à la veille de la guerre, n’en a plus aujourd’hui qu’un peu plus de la moitié, en comptant les 800 000 morts au front, les millions qui ont choisi d’émigrer vers d’autres cieux plus cléments, et ceux, plus nombreux encore, dans l’Est de l’Ukraine qui ont choisi leur réintégration à la Russie.

Biden part donc aujourd’hui en laissant cette guerre désastreuse comme un cadeau empoisonné à son successeur Donald Trump.

Les 468 jours de guerre non-stop à Gaza montrent le 46e président américain dans une posture plus hideuse encore. Un homme réellement immoral, dépourvu de tout sens de l’humain, insensible aux massacres quotidiens d’enfants, de femmes et de vieillards.

Plus les bombes qu’il envoyait à son ami Netanyahu tuaient les Palestiniens et détruisaient leurs habitations, leurs infrastructures, leurs écoles, leurs universités et leurs hôpitaux, plus il envoyait encore. Du 8 octobre 2023 au 19 janvier 2025 (date d’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu), Biden n’a pas arrêté de financer et d’armer la horde génocidaire au pouvoir à Tel-Aviv.

Sur le plan diplomatique, la seule « diplomatie » suivie par Biden est… d’empêcher toute diplomatie, tout règlement politique de la guerre de Gaza. On ne compte plus les fois où le représentant américain au Conseil de sécurité de l’ONU était le seul à lever la main pour dire « Non » à toute tentative de l’ONU de faire cesser le massacre par le biais de la diplomatie.

Pourtant, quand la volonté y est, la diplomatie peut être imposée à Netanyahu. La preuve est quand Trump, avant même de prendre ses fonctions officiellement, lui a donné l’ordre de signer l’accord de cessez-le-feu, il s’exécuta la tête baissée. Et ce, bien qu’il n’ait réalisé aucun de ses objectifs martialement annoncés au premier jour de la guerre.

Biden aurait pu arrêter le massacre dès les premières semaines. Il avait les moyens de le faire, il ne l’a pas fait. 468 jours de bombardements et des dizaines de milliers d’enfants, de femmes et de vieillards déchiquetés ne l’ont pas empêché de dormir.

Fanfaronnant un jour de 2022, il s’exclama en ces termes : « Pour l’amour de Dieu, ce type (Vladimir Poutine) doit partir » ! Le « type » est toujours là à déconstruire jour après jour la diabolique stratégie américaine contre son pays. Et c’est Biden qui part rejoindre à la horde de l’insignifiance, les grands malfaiteurs de l’humanité.

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Etats-Unis : le bilan catastrophique de la présidence Biden

Les quatre années de présidence de Joe Biden s’achèvent aujourd’hui, lundi 20 janvier 2025, avec l’«intronisation» de Donald Trump à la Maison blanche. Cette présidence, censée être représentative des valeurs et des orientations des démocrates américains, se caractérise par une série de décisions contestables et d’événements dramatiques qui ont laissé des traces profondes tant à l’intérieur des États-Unis qu’à l’échelle mondiale.

Leith Lakhoua *

Loin de l’image de stabilité et de rationalité que son élection semblait suggérer, la présidence Biden a été marquée par des choix diplomatiques, militaires et économiques désastreux, dont les conséquences risquent de résonner pendant des décennies.

Gaza : un génocide silencieux

Sous la présidence de Biden, les États-Unis ont maintenu un soutien inébranlable à Israël, notamment lors de l’escalade de la violence à Gaza. Alors que des milliers de civils palestiniens ont été tués, des infrastructures ont été détruites et des centaines de milliers de personnes ont été déplacées, l’administration américaine a en grande partie minimisé la gravité de la situation. Les appels internationaux à une pression plus forte sur Israël ont été ignorés, ce qui a alimenté des accusations de complicité dans un génocide silencieux et un crime contre l’humanité. En soutenant aveuglément l’État hébreu, Biden a fait preuve d’une indifférence inquiétante à l’égard des droits humains.

Yémen : un conflit ignoré et élargi

La guerre au Yémen, bien qu’étant un conflit en cours depuis plusieurs années, a été exacerbée sous Biden. En dépit des promesses de campagne de mettre fin au soutien américain à la guerre menée par l’Arabie Saoudite, l’administration Biden a continué de fournir des armes et un soutien logistique, ce qui a prolongé un conflit qui a causé l’une des pires crises humanitaires du monde. Ce soutien a non seulement ravivé les souffrances des Yéménites, mais a également renforcé le rôle destructeur des puissances régionales dans le conflit, laissant des millions de personnes dans la misère.

Ukraine-Russie : une politique erronée

Le soutien de Biden à l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie est sans doute l’aspect le plus controversé de son mandat. Poussant le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à s’engager dans un conflit à grande échelle contre la superpuissance russe, Biden a pris une décision géopolitique risquée sans tenir compte des conséquences dramatiques pour l’Europe et le reste du monde.

En provoquant une confrontation directe avec la Russie, Biden a non seulement mis l’Ukraine en danger, mais a également entraîné l’Europe dans une guerre dont elle n’avait ni les moyens, ni les motivations réelles pour la mener.

Résultat : une Europe appauvrie, dépendante de l’énergie russe, et une Russie qui, malgré les sanctions, a vu sa position se renforcer à long terme, notamment grâce à la hausse des prix de l’énergie.

Une présidence marquée par l’incompétence et la sénilité

Le mandat de Joe Biden a souvent été perçu comme un échec en raison de sa santé déclinante et de sa prise de décision parfois erratique. Alors que des questions sur sa capacité à gouverner ont fait l’objet de débats constants, il est apparu que son administration a été largement dominée par des forces internes, guidées par des technocrates et des figures influentes au sein du Parti démocrate, plutôt que par une direction claire et décisive.

Cette absence de leadership a eu des répercussions graves, notamment sur la gestion de la pandémie, la crise en Afghanistan, et la politique étrangère globale.

Un parti démocrate divisé et fragile

Le Parti démocrate, qui représente une large part de l’élite politique et économique américaine, a pris un tournant dangereux sous la présidence de Biden. Le parti s’est retrouvé pris entre ses ailes progressistes, souvent déconnectées des préoccupations du grand public, et une aile centriste en perte de vitesse. La gestion de crises internes, notamment la montée de la polarisation politique et des tensions raciales, a montré l’incapacité du parti à offrir une vision cohérente et unifiée pour l’avenir du pays. Et la suite, on la connaît : le retour tonitruant de Donald Trump et des Républicains.  

À la lumière de ce bilan désastreux, de nombreux observateurs se tournent désormais vers les Républicains pour voir s’ils sont capables d’offrir une alternative plus stable et rationnelle. Le retour de Trump à la présidence pourrait marquer un tournant, bien que ses choix politiques et ses relations avec les puissances mondiales suscitent toujours de vives inquiétudes. Toutefois, sous sa pression, certains signes indiquent que des changements importants pourraient se produire sur la scène internationale. Par exemple, le récent revirement dans la guerre de Gaza, où certains alliés occidentaux ont commencé à réévaluer leur position sous l’influence de Trump, pourrait marquer un changement dans la dynamique de soutien à Israël, peut-être pas dans le sens désiré par l’Etat hébreu.

Un changement nécessaire au sein du Parti démocrate

Les quatre années de présidence Biden ont révélé les faiblesses profondes du Parti démocrate, qui a placé un homme vieillissant et sénile à la tête d’une nation puissante, en espérant que son nom et son passé d’homme politique seraient suffisants pour garantir la stabilité. Le monde, cependant, a payé le prix de ces choix erronés.

Dans ce contexte, le Parti démocrate devrait sérieusement remettre en question son leadership, ses priorités et son idéologie. Une réforme s’impose si ce parti veut un jour retrouver la confiance du peuple américain et jouer un rôle constructif sur la scène internationale.

L’avenir politique des États-Unis reste incertain, mais la dernière décennie devrait servir de leçon sur les dangers d’une gouvernance incohérente et d’une politique étrangère maladroite. Seul le temps dira si les Républicains, sous la direction de Donald Trump, seront capables de redresser la barre.

* Consultant en logistique industrielle.

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