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PME en Tunisie : 870 000 entreprises, mais un taux de fermeture de 39% par an

Le porte-parole de l’Association nationale des petites et moyennes entreprises (ANPME), Abderrzak Houas, a révélé qu’il existe près de 870 000 petites et moyennes entreprises (PME) en Tunisie, mais ce tissu économique, a-t-il regretté, connaît un taux de fermeture d’environ 39% par an.

Houas a ajouté, lors d’une interview réalisée au studio TV de l’Agence TAP, que la durée de vie moyenne des PME en Tunisie est de 18 mois.

Il a souligné que parmi les raisons qui mènent à la faillite des entreprises et à leur sortie du marché économique figurent le manque de législations favorisant le concept de liberté économique, d’autant plus que de nombreuses lois datent des années 60 et 70 et ne correspondent plus au contexte actuel.

Houas a, également, indiqué que les PME rencontrent des difficultés d’accès au financement. Et d’expliquer que la plupart des PME opérant dans le secteur agricole se basent sur l’auto-financement, tandis que les financements de l’Etat permettent de créer un nombre réduit d’entreprises, face à une contribution très faible des banques.

La même source a souligné que la réticence des banques à financer le secteur agricole est due à leur manque de volonté de prendre des risques, considérant le secteur agricole comme un secteur non productif et comportant des risques élevés.

Houas a affirmé qu’il n’est pas possible de financer le secteur économique en Tunisie dans un contexte d’économie fermée qui empêche le développement des entreprises. Une telle situation incombe l’introduction de réformes profondes et prudentes touchant de nombreux domaines, dont la plus importante est le code des changes.

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Les taux d’intérêt effectifs moyens sont toujours à deux chiffres

Le ministère des Finances vient de publier les taux d’intérêt effectifs moyens du second semestre 2024 pour les différentes catégories de crédits. Il affiche également les taux excessifs que les établissements de crédits doivent respecter au cours de la première moitié de 2025.

Il en ressort que les crédits à court terme (hors découverts) ont été octroyés avec un taux d’intérêt moyen de 10,45 % (10,41 % au premier semestre 2024). Ce qui leur confère le statut de la source de financement la moins chère. Le découvert est à 12,33 % (12,16 % au premier semestre 2024), plus onéreux que les prêts à moyen terme (10,54 %) et long terme (10,66 %). A cet égard, on peut remarquer que pour ces deux catégories de ressources, le coût baisse respectivement de 13 et 6 points de base par rapport au semestre précédent.

Quant à l’affacturage, il est à 12,49 % (12,55 % sur les six mois précédents) et le leasing 13,57 % (13,68 % au premier semestre 2024). C’est le seul produit de financement qui enregistre une seconde baisse consécutive. Sur une année, il perd 26 points de base.

 

Source : Ministère des Finances

 

Par ailleurs, les entreprises ont la tâche ardue de trouver les projets qui leur assurent une rentabilité suffisamment élevée. Et ce, pour pouvoir se permettre de se diriger vers un établissement de crédits. Cela explique, entre autres, la raison pour laquelle le pays ne trouve plus le chemin de la création d’emplois et de la croissance.

En outre, un autre moteur de la croissance manque de carburant, à savoir la demande locale. Les crédits à la consommation sont à 11,96 % (11,99 % au premier semestre 2024). Alors que ceux destinés à l’immobilier sont à 10,86 %, en recul de 15 points de base en six mois. Pour ces deux segments, la demande est toujours forte, mais la capacité de remboursement est faible.

De plus, on obtient les taux excessifs à ne pas dépasser au premier semestre 2025 en ajoutant 20 % aux taux effectifs moyens du second semestre 2024. Ainsi, le leasing pourrait atteindre 16,28 %. Le taux d’intérêt des crédits à la consommation plafonne à 14,35 %. Le taux appliqué à l’affacturage se limite à 14,98 %, contre 14,79 % pour le découvert. Les crédits à court, moyen et long terme sont respectivement à 12,54 %, 12,64 % et 12,79 %.

Ainsi, ces taux nous indiquent déjà que l’investissement ne redémarrera pas prochainement. Il est temps que les entreprises pensent plus à des opérations de haut de bilan. C’est plus intéressant sur tous les plans. Malheureusement, la majorité ne s’est pas structurée pour pouvoir le faire.

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Immobilier au Cap Bon et au Sahel : Quels sont les prix en 2024 ?

appartementL’année 2024 confirme les disparités de prix sur le marché immobilier du Cap Bon et du Sahel, avec des écarts significatifs entre les quartiers les plus prisés et les zones plus abordables. L’attrait touristique et résidentiel de certaines localités continue d’influencer les prix au mètre carré.

Cap Bon : Hammamet Nord en tête des prix

Dans la région du Cap Bon, Hammamet Nord reste le quartier le plus convoité et le plus cher. Le prix moyen y atteint 3 510 DT/m² pour le neuf et 3 350 DT/m² pour l’ancien. D’autres secteurs comme Cité El Wafa et Nabeul Ville enregistrent des tarifs autour de 3 460 DT/m² et 3 470 DT/m² pour les biens neufs.

À l’opposé, les quartiers les plus accessibles se situent à Hammam El Ghezaz, où les prix varient entre 2 070 DT/m² pour l’ancien et 2 430 DT/m² pour le neuf. Kélibia, autre secteur attractif, affiche des prix plus modérés avec 2 570 DT/m² pour le neuf.

Mubawab 2024 Prix APART CAP BON et SAHELSahel : El Kantaoui toujours en tête

Dans le Sahel, El Kantaoui reste le quartier le plus huppé, avec un prix au mètre carré atteignant 4 800 DT pour les appartements neufs et 4 070 DT pour les anciens. En revanche, Hammam Sousse demeure la zone la plus accessible de la région, avec des prix débutant à 2 350 DT/m² pour l’ancien et 2 630 DT/m² pour le neuf.

Par ailleurs, d’autres localités comme Hergla, Chott Meriem et la zone touristique de Mahdia affichent des prix intermédiaires, oscillant entre 2 970 et 3 570 DT/m² pour le neuf.

Un marché segmenté et influencé par l’attrait touristique

Le marché immobilier du Cap Bon et du Sahel continue d’évoluer en fonction de l’attractivité touristique et résidentielle des zones. Hammamet Nord et El Kantaoui se maintiennent en haut du classement, tandis que des opportunités plus accessibles existent notamment à Hammam El Ghezaz et Hammam Sousse.

(Source: Mubawab)

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Immobilier au Grand Tunis : Quels sont les quartiers les plus chers en 2024 ?

LocationLe marché immobilier du Grand Tunis a connu en 2024 des dynamiques contrastées selon les quartiers, avec des écarts de prix marqués entre les appartements neufs et anciens. Les zones résidentielles les plus prisées affichent des tarifs au mètre carré élevés, tandis que d’autres secteurs offrent des opportunités plus accessibles.

Les quartiers les plus onéreux

Les prix les plus élevés pour les appartements neufs se concentrent dans la banlieue nord. En tête du classement, Les Jardins de Carthage affichent un prix moyen de 5 200 DT/m², suivis de Ain Zaghouan Nord à 4 200 DT/m². D’autres secteurs huppés comme Cité Ennasr 2 et La Soukra enregistrent des valeurs avoisinant les 3 600 DT/m², tandis que El Menzah 9C atteint 3 570 DT/m².

Mubawab 2024 Grand Tunis APARTDes écarts modérés entre le neuf et l’ancien

Dans certains quartiers, les prix des biens neufs et anciens restent relativement proches. Par exemple, à La Soukra, le mètre carré est estimé à 3 600 DT pour le neuf et 3 200 DT pour l’ancien. De même, à La Nouvelle Médina, le prix oscille entre 1 980 DT/m² pour l’ancien et 2 360 DT/m² pour le neuf.

Les quartiers les plus abordables

Pour les acheteurs à la recherche de biens plus accessibles, les appartements neufs les moins chers se trouvent à La Nouvelle Médina (2 360 DT/m²) et à El Mourouj 6 (2 410 DT/m²). Ces quartiers restent des options attractives pour les primo-accédants ou les investisseurs en quête de rentabilité.

Le marché immobilier du Grand Tunis continue donc d’afficher une segmentation nette, avec une forte concentration de l’offre haut de gamme dans les quartiers de la banlieue nord et une diversité de prix permettant d’adresser différents profils d’acheteurs.

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Immobilier en Tunisie : Les grandes tendances du marché en 2024

immobilierLe marché immobilier tunisien en 2024 présente un visage contrasté, marqué par une adéquation entre l’offre et la demande sur le segment des appartements, une préférence pour les typologies S+2, et une dynamique des prix influencée par la saisonnalité et la localisation.

Si l’offre semble stable, la demande, elle, se révèle plus volatile, avec des fluctuations de prix notables et une concentration de l’intérêt dans certaines zones du Grand Tunis et du Cap Bon.

L’Indice des Prix de Mubawab (IPM), en progression de 11 points sur un an, témoigne de cette croissance continue du marché résidentiel, tout en soulignant la nécessité d’une analyse fine des tendances pour anticiper les évolutions futures.

Principaux constats

  1. Répartition de la demande et de l’offre :
    • Appartements : 52 % de la demande pour des biens à l’achat concerne des appartements, alors que ces derniers représentent également la majorité des annonces publiées (53 %). Cela met en évidence une forte adéquation entre l’offre et la demande sur ce segment.
    • Terrains et villas : Les terrains (16 %) et les villas (29 %) attirent une demande notable mais proportionnellement moindre. Leur présence dans les annonces est respectivement de 24 % et 29 %.
    • Bureaux et locaux commerciaux : La demande (3 %) reste faible pour ce type de bien, reflétant une dynamique de marché principalement résidentielle.

    Mubawab 2024 G1

  2. Typologies et superficies préférées :
    • Les appartements S+2 (superficies de 100-130 m²) sont les plus demandés et représentent également une part importante des offres. En revanche, les S+1 (moins de 80 m²) et les S+3 ou S+4 (plus de 130 m²) sont moins prisés.
  3. Dynamique des prix :
    • Le prix moyen national au m² a augmenté de 5% en 2024 par rapport à 2023.
    • Une saisonnalité marquée est observée, avec un pic de prix en juillet et des baisses significatives en mars et avril.
    • Les Jardins de Carthage affichent les prix les plus élevés (5 200 DT/m² pour le neuf), suivis par Ain Zaghouan Nord (4 200 DT/m²).

    Mubawab Achat 2024 2

  4. Quartiers à forte progression :
    • Les prix dans certains quartiers connaissent une hausse significative : Jardins d’El Menzah 2 (+25 %), Riadh al Andalous (+22 %), et Boumhel (+20 %). Ces augmentations traduisent une attractivité accrue pour ces zones.
  5. Évolution de l’Indice des Prix de Mubawab (IPM) :
    • L’indice a progressé de 11 points en un an, atteignant 121 au quatrième trimestre 2024. Cela reflète une croissance continue du marché immobilier résidentiel.

Mubawab Achat 2024 3

Commentaire
Le marché immobilier tunisien en 2024 révèle une dynamique contrastée entre stabilité de l’offre et volatilité de la demande. Le segment des appartements domine nettement, tant en termes de préférences des acquéreurs que de volume d’annonces. Les variations des prix témoignent d’une forte influence saisonnière et géographique, avec une demande concentrée dans des zones spécifiques du Grand Tunis et du Cap Bon.

(Source: Mubawab)

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Pourquoi le plus grand barrage de Tunisie ne se remplit-il pas malgré les pluies ?

BarrageAu commencement ce constat : en dépit des importantes précipitations qui se sont abattues, ces derniers jours,  sur le pays, le plus grand barrage de Tunisie, Sidi Salem (643 millions de mètres cubes) a enregistré un faible taux de remplissage de 19%, et ce selon, les statistiques publiées le 22 janvier 2025, par l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI).

L’enjeu est énorme lorsqu’on sait que le barrage Sidi Salem, érigé sur le cours d’oued Medjerda depuis 1981,  alimente 7 gouvernorats en eaux d’irrigation (Béja, Bizerte, Grand Tunis et Nabeul) et fournit l’eau potable aux gouvernorats du Grand Tunis, Nabeul, Sousse et Sfax.

Pis, les quantités enregistrées au niveau du barrage (19%) ont été obtenues à la faveur des lâchers d’eau, voire des excédents des barrages de Bouhertma et de Mellegue.

A l’origine de cette situation, deux facteurs : les barrages construits sur le cours d’oued Medjerda en Algérie et les lacs et barrages collinaires construits en Tunisie. Ces derniers ont privé le barrage d’importantes quantités d’eau de pluie qui lui étaient normalement destinées.

Dans l’avenir, il faudrait réfléchir sérieusement sur l’alimentation du barrage Sidi Salem à partir d’autres sources. Parmi les solutions proposées, figure le transfert des excédents d’eau du barrage Barrak (délégation d’ouichteta) lesquels sont déversés bizarrement dans la mer.

Il y a aussi la possibilité d’exploiter les excédents des futurs barrages pour approvisionner le barrage Sidi Salem, s’agissant particulièrement du barrage Mellegue supérieur (gouvernorat du kef) et du barrage Khalled (région de Béjà) qui seront mis en eau en 2025.

A ces deux barrages il faut ajouter les barrages Raghai et Ghezala (gouvernorat de Jendouba). Ces deux barrages seront construits d’ici 2030.

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Suspension de l’aide américaine : Quel impact sur la Tunisie ?

Tunisie - USAEn Tunisie, les États-Unis gère plusieurs programmes d’assistance financière et technique. Depuis 2011, cette aide s’est concentrée sur plusieurs axes, notamment la sécurité, la gouvernance démocratique et la stabilisation économique. Malgré des fluctuations dans les montants alloués, les États-Unis restent un partenaire pour accompagner la Tunisie dans ses réformes et répondre à certains de ses défis socio-économiques.

Aide USADomaines clés de l’aide américaine à la Tunisie :

  1. Paix et sécurité
  2. Démocratie, droits de l’homme et gouvernance
  3. Stabilisation économique et opportunités

Financement de l’aide américaine (en millions de dollars) :

Année Approbations/Demandes Décaissements
2010 69,2 0,0
2011 25,7 46,7
2012 189,3 245,0
2013 47,2 33,6
2014 57,8 66,3
2015 66,0 5,1
2016 134,4 0,0

Répartition par secteur (2011-2016) :

  • Paix et sécurité : 46,7 M$ (2011), 54,7 M$ (2012), 8 M$ (2014), 0,2 M$ (2015)
  • Démocratie, droits de l’homme et gouvernance : 0,9 M$ (2013), 3,6 M$ (2014), 4,8 M$ (2015)
  • Santé et aide sociale : 50 M$ (2014)
  • Développement économique : 24,6 M$ (2013), 1,7 M$ (2014)
  • Gestion de programme : 190,3 M$ (2012), 1,5 M$ (2013)
  • Non spécifié : 0,3 M$ (2013)

Comparaison avec d’autres pays (aide en milliards de dollars) :

Pays 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Tunisie 0,022 0,026 0,189 0,047 0,058 0,066 0,134
Égypte 1,556 1,654 1,656 1,484 1,508 1,506 1,456
Jordanie 0,843 0,678 0,776 0,903 1,011 0,671 1,000
Maroc 0,035 0,034 0,041 0,031 0,034 0,031 0,032

Ces chiffres montrent que la Tunisie a reçu une aide moindre par rapport à d’autres pays de la région comme l’Égypte et la Jordanie.

Aide US

(SOURCE : AMCHAM Tunisie)

Lire aussi : Gel de l’aide étrangère américaine : quelles conséquences pour le monde ?

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Voiture électrique en Tunisie : pourquoi 20 % des Tunisiens sont prêts à franchir le pas ?

20% des Tunisiens sont prêts à acquérir un véhicule électrique à court terme, selon un sondage d’opinion intitulé «Observatoire de l’automobile », réalisé par l’institut Emrhod Consulting.

Les résultats de ce sondage ont été présentés, vendredi soir à Tunis, lors de la 1ère édition de l’événement « Les victoires de l’automobile”. Il en ressort que près de 29% des Tunisiens disent vouloir acheter une voiture (neuve ou d’occasion) en 2025.

L’enquête menée auprès d’un panel représentatif de la population tunisienne pour mesurer sa perception du secteur et ses attentes, a révélé, aussi, que 47% des Tunisiens sondés opterons pour un moteur thermique, 17% pour un véhicule hybride rechargeable et 14% pour un véhicule électrique.

Graphique 25012025

Selon ce sondage, le prix d’achat reste le principal critère qui influence le choix du véhicule (à 49%), suivi par le niveau de consommation de carburant (47%), l’esthétique et le design (33%), la disponibilité des pièces détachées (32%) et le coût de l’entretien (31%).

Concernant les types de carrosseries préférés, la berline reste la plus sollicitée (45%), suivie par le véhicule utilitaire sport (31%) et la citadine compacte (15%).

Graphique 25012025 BD’après l’enquête, 80% des sondés prennent en compte le coût de l’entretien lors de l’achat d’un véhicule. Enfin, pour 75% des personnes interrogées, le pays d’origine du véhicule est important (40% jugent ce critère très Important et 35% assez important).

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Énergie solaire en Tunisie : La montée en puissance des entreprises françaises

Fortes de l’appui financier et logistique de l’Agence Française de Développement (programme SUNREF) et du Fonds d’études et d’aide au secteur privé (FASEP), les entreprises françaises spécialisées dans les solutions d’énergies renouvelables (Engie, EcoDelta, SmartEnergies…). sont de plus en plus nombreuses à remporter des marchés en Tunisie soit unilatéralement soit en association avec d’autres développeurs d’autres nationalités. Deux entreprises, en l’occurrence, Qair et Voltalia se sont particulièrement distinguées en 2024.

Pour ne citer que leurs plus récentes performances, lors de la publication, le 26 décembre 2024, par le département tunisien de l’énergie des résultats de l’appel d’offres lancé en 2022 pour la réalisation de projets solaires photovoltaïques totalisant 500 MW sous le régime des concessions, on a appris que les entreprises françaises Qair et Voltalia ont remporté 400 MW de projets de centrales solaires, sur 500 MW attribués au total.

Ce lot est la première étape d’un programme de 1.700 MW d’énergie renouvelable.

Dans le détail, les développeurs français Qair et Voltalia ont remporté chacun un projet dans le gouvernorat de Gafsa et dans celui de Sidi Bouzid.

Les développeurs français de plus en plus présents en Tunisie

A noter qu’en mai 2024, Voltalia, acteur international des énergies renouvelables, producteur d’électricité multi-sources (éolien, solaire, hydraulique et biomasse), avait déjà remporté un premier projet en régime des concessions pour la construction d’une centrale solaire de 130 MW à Gafsa, tandis que le développeur Qair avait obtenu un autre projet de 198 MW à Sidi Bouzid sur un terrain de l’État.

Mieux, au cours de la même année, plus exactement au mois d’avril 2024, le groupe Qair, avait annoncé avoir obtenu un financement de 7,8 millions d’euros de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pour construire et exploiter deux fermes solaires, d’une capacité de 10 MW chacune. Les deux fermes sont localisées dans la ville de Feriana (Kasserine).

      • Développer les énergies renouvelables, c’est investir dans un futur durable et prometteur.

Pour ceux qui sont férus de plus de détails, Qair détient 100% du premier projet, tandis que le second est une coentreprise avec Mazarine Energy.

Les composantes de ces deux projets comprennent le parc solaire, la construction d’une route d’accès qui suit une piste existante et d’une ligne de transmission électrique basse tension de 3 km reliée à la sous-station de la STEG (Société tunisienne de l’électricité et du gaz) de Feriana, dans le gouvernorat de Kasserine. Le projet est développé par l’entreprise Qair Solar qui sera, à l’issue de la construction, l’actionnaire majoritaire, tandis que son partenaire, l’énergéticien Mazarine Energy BV, détiendra une participation.

Il convient de noter que Qair s’est distinguée en Juin 2022 en Tunisie en mettant en service la première centrale solaire flottante de Tunisie sur le lac de Tunis.

Par delà ces éclairages et en dépit du retard qu’elle accuse en matière de développement des énergies renouvelables, la Tunisie a tendance, ces derniers temps, à accélérer l’octroi de marchés aux développeurs étrangers.

Le meilleur est à venir

A cette fin, elle a mis en place un plan de développement ambitieux – intitulé « stratégie nationale de maîtrise de l’énergie à l’horizon 2035 » – centrée sur le solaire et l’éolien qui consiste, notamment, à porter, d’ici cette échéance, la part des EnR à 35 % dans le bouquet énergétique, soit une capacité totale de plus de 3 800 MW.

Par ailleurs, un cadre juridique favorisant l’investissement, privé comme public, a été instauré en 2015 par la loi n°2015-12 relative à la production d’électricité à partir des EnR.

      • Un avenir plus vert pour la Tunisie grâce à des partenariats stratégiques avec la France

Différents régimes (autorisation, concession et autoproduction) ont été mis en place afin d’organiser des projets de différentes envergures, impliquant une plus grande variété d’acteurs et permettant ainsi d’accroitre l’efficacité du déploiement des énergies renouvelables sur l’ensemble du territoire national.

Et pour ne rien oublier, le gouvernement tunisien travaille, actuellement, sur deux projets qui, une fois réalisés, ne manqueront pas d’impulser dans un proche avenir le développement des énergies vertes. Il s’agit du projet de création d’une agence foncière des énergies renouvelables et du projet ELMED, l’ interconnexion électrique sous marine qui permettra à l’Italie et à la Tunisie de jouer un rôle stratégique pour l’électricité dans la zone euro-méditerranéenne.

Abou SARRA

En bref—————————–

Les entreprises françaises dominent le solaire en Tunisie

  • 400 MW sur 500 MW de projets solaires attribués en 2024 à Qair et Voltalia, dans le cadre d’un appel d’offres lancé en 2022.
  • Ces projets s’inscrivent dans le programme national visant 1 700 MW d’énergies renouvelables.
  • Qair et Voltalia développent des centrales dans les gouvernorats de Gafsa et Sidi Bouzid.
  • La Tunisie ambitionne d’atteindre 35 % d’EnR dans son mix énergétique d’ici 2035.
  • Un cadre juridique attractif et des financements internationaux soutiennent cette dynamique.
  • « Le meilleur est à venir », selon les acteurs du secteur.

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