L’Allemagne se prépare à une difficile formation de coalition
Les principaux partis politiques allemands ont perdu des voix tandis que l’AfD, le parti d’extrême droite, a gagné du terrain dans l’un des derniers sondages publiés avant les élections de dimanche 23 février, ce qui laisse entrevoir une formation de coalition probablement délicate qui pourrait s’éterniser pendant des mois.
Le vote intervient à un moment délicat, laissant un vide de leadership au cœur de l’Europe au moment même où elle cherche à s’attaquer à un Donald Trump conflictuel dont le désir apparent de se désengager de la région et de renouer les liens avec la Russie soulève des questions sur la solidité de l’alliance occidentale.
Friedrich Merz, favori des élections et chef du bloc conservateur CDU/CSU, a prévenu, vendredi 21 février, que même si l’avenir de l’Allemagne résidait à l’Ouest, il n’était pas certain que l’Occident inclue encore les États-Unis.
« Mais même sans les Américains, notre place reste au centre de l’Europe, pas aux côtés de Poutine et pas isolé sur la voie des populistes de droite », a-t-il écrit dans une lettre adressée à ses partisans.
« Pour que l’Europe continue à réussir à l’avenir, l’Allemagne doit être prête à assumer la responsabilité de son leadership ».
La CDU/CSU, qui mène systématiquement les sondages depuis des mois, a perdu un point de pourcentage, à 29% dans l’enquête de Forsa, tandis que l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) a gagné un point, à 21%.
Les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz ont perdu un point, à 15%, tandis que les Verts et le FDP, favorables au marché, sont restés stables à respectivement 13% et 5%. Le parti d’extrême-gauche Left a progressé d’un point, à 8%.
Alors que tous les partis refusent de travailler avec l’AfD dans un pays marqué par son passé nazi, le dernier sondage suggère qu’il sera presque impossible pour deux autres partis de former une majorité.
Au lieu de cela, le favori Merz devra probablement former une coalition à trois avec soit le SPD et les Verts, soit le SPD et le FDP, selon le sondage, ce qui rend les négociations d’autant plus délicates.
Les négociations de coalition pourraient donc prendre plus de temps, laissant Scholz dans un rôle de gardien des affaires courantes mais incapable de prendre des décisions majeures sur l’avenir de la plus grande économie européenne.
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