Il sâagit dâune station thermale up-to-date et dâune rĂ©sidence Ă©cologique unissant les lois de la nature et lâarchitecture durable.
BĂąti sur une superficie de 1,5 hectare au bord du lac forestier du barrage de BĂ©ni Mâtir, ce complexe dispose dâun centre SPA reliĂ© Ă la source dâeaux thermales de « Salhine » et de dix chalets en bois Ă la structure rustique et Ă©lĂ©gante.
Aujourdâhui, le projet arrive Ă maturation. Le taux dâavancement des travaux est de 95 %, indique Faiez Rouissi, le propriĂ©taire qui affirme avoir obtenu, le 31 dĂ©cembre dernier, lâautorisation pour lâexploitation partielle de cette station.
Dâun coĂ»t de 18 millions de dinars, avec une capacitĂ© dâaccueil de 120 curistes par jour, la station thermale se compose de plusieurs chalets indĂ©pendants en bois pouvant accueillir de deux Ă six personnes.
Une fois opĂ©rationnel, le centre offrira aussi des cures de bains et de soins de remise en forme naturels Ă travers deux piscines, des cabines thermales et des salles de relaxation. Lâeau thermale chaude sera Ă la fois source de soins thĂ©rapeutiques et source unique dâalimentation en Ă©nergie pour lâĂ©lectricitĂ©, le chauffage et la climatisation, prĂ©cise-t-il.
ProblĂšmes de financement
« LâidĂ©e du projet remonte Ă lâan 2003 », assure Faiez Rouissi, qui dĂ©nonce des difficultĂ©s administratives et de financement.
« Le projet Ă©tait confrontĂ© Ă de nombreux dĂ©fis ». DĂšs le dĂ©but, des difficultĂ©s administratives ont surgi liĂ©es notamment Ă lâobtention des autorisations nĂ©cessaires pour la construction en zone forestiĂšre protĂ©gĂ©e.
Les procĂ©dures longues et complexes ont retardĂ© et parfois suspendu les travaux. Des ajustements successifs ont Ă©tĂ© apportĂ©s pour garantir la conformitĂ© du projet avec les normes environnementales, quâil juge trop strictes.
En outre, M. Rouissi prĂ©cisent que les obstacles financiers ont lourdement pesĂ© sur lâavancement du projet. Le coĂ»t Ă©levĂ© des matĂ©riaux Ă©cologiques utilisĂ©s a Ă©tĂ© une vĂ©ritable entrave. Car les matĂ©riaux ont Ă©tĂ© choisis pour leur empreinte Ă©cologique quasi nulle et leur capacitĂ© Ă sâadapter parfaitement et durablement au paysage naturel.
RĂ©concilier nature et tourisme
La visite de ce centre est une vraie partie de plaisir. Les arbres millĂ©naires, aux troncs Ă©pais et aux feuillages denses, crĂ©ent une sĂ©paration naturelle entre chaque chalet, offrant Ă chaque habitation une sensation dâintimitĂ© et de tranquillitĂ©.
Lâobjectif, selon le propriĂ©taire du projet est de rĂ©concilier la nature et les unitĂ©s touristiques de la rĂ©gion, permettant aux visiteurs dâallier dĂ©tente et bien-ĂȘtre. Cette zone boisĂ©e offre une biodiversitĂ© impressionnante qui crĂ©e un climat frais et dessine des paysages magnifiques pour les visiteurs.
Dans ce cadre, le promoteur du projet, architecte de carriĂšre, prĂ©cise quâune grande attention a Ă©tĂ© portĂ©e Ă la prĂ©servation de la topographie dictĂ©e par la nature lors de lâamĂ©nagement du terrain.
« Aucun arbre nâa Ă©tĂ© arrachĂ©, afin de maintenir lâintĂ©gritĂ© de la forĂȘt environnante et de garantir que chaque chalet soit harmonieusement intĂ©grĂ© entre les arbres existants », a-t-il ajoutĂ©.
Ces arbres conifĂšres, emblĂšmes des forĂȘts du nord-ouest de la Tunisie, ont Ă©tĂ© ornĂ©s par un sublime et rĂ©sistant « Saturo » japonais, qui se distingue, avec orgueil, par son feuillage fin et dĂ©licat, apportant une touche de sĂ©rĂ©nitĂ© et de raffinement.
La thérapie synaptique : une technique japonaise
Au-delĂ de lâhĂ©bergement Ă©cologique, cette unitĂ© touristique offre aux visiteurs un centre de soins par les eaux thermales novateur.
En effet, les eaux provenant de la source Salhine, située à 4 km de cette colline, sont riches en minéraux reconnus pour leurs vertus apaisantes et curatives.
La tempĂ©rature de ces eaux souterraines, qui se sont enrichies de sels minĂ©raux et dâoligo-Ă©lĂ©ments lors de leur parcours dans les roches, atteint 74°C, lâune des plus Ă©levĂ©es au monde, selon FaĂŻez Rouissi.
Lâinnovation de ce site Ă©cotouristique rĂ©side, notamment, dans la crĂ©ation pour la premiĂšre fois en Tunisie dâun centre de thĂ©rapie synaptique.
« Câest une technique japonaise rĂ©volutionnaire visant Ă rĂ©Ă©quilibrer les fonctions neurologiques dans le corps », a expliquĂ© Faiez Rouissi.
Cette approche ancestrale a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e par le directeur gĂ©nĂ©ral de lâInstitut japonais de recherche en neurosciences mĂ©dicales, Junichiro Kojo, qui avait rendu visite Ă ce centre, accompagnĂ© dâune dĂ©lĂ©gation japonaise, pour initier des thĂ©rapeutes tunisiens Ă la thĂ©rapie synaptique.
Avec TAP