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Tunisie | Ennahdha rĂ©itĂšre son appel Ă  la libĂ©ration de tous les dĂ©tenus politiques  

Le mouvement Ennahdha a rĂ©itĂ©rĂ©, dans un communiquĂ© publiĂ© ce dimanche 23 fĂ©vrier 2025, son appel Ă  la libĂ©ration de tous les dĂ©tenus politiques et Ă  mettre fin aux atteintes aux droits et aux libertĂ©s individuelles et collectives.  

Le mouvement islamiste, dont la plupart des hauts dirigeants sont incarcĂ©rĂ©s et poursuivis dans diverses affaires, Ă  commencer par son prĂ©sident Rached Ghannouchi, a Ă©galement appelĂ©, dans le mĂȘme communiquĂ©, Ă  abandonner tous les procĂšs intentĂ©s Ă  l’encontre de la prĂ©sidence de l’Instance VĂ©ritĂ© et DignitĂ© (IVD) Sihem Bensedrine, du journaliste Mohamed Boughalleb et de l’ancien ministre Riadh Mouakhar, qui viennent d’ĂȘtre mis en libertĂ©, et Ă  mettre fin aux poursuites judiciaires dont ils font l’objet.      

L’ampleur de la crise oĂč se trouve le pays impose de revenir sur toutes les procĂ©dures non dĂ©mocratiques et contraires Ă  la loi et de revenir Ă  la raison, au droit et Ă  l’Etat des institutions, de maniĂšre Ă  assurer la justice sociale, la stabilitĂ© politique et sociale pour tous les Tunisiens, sans exclusion ni discrimination, souligne le communiquĂ©.     

I. B.

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Japon | La Jica célÚbre ses 50 ans en Tunisie

Pour commĂ©morer le 50e anniversaire de la crĂ©ation du bureau de l’Agence japonaise de coopĂ©ration internationale (Jica) en Tunisie en 1975, une Ă©tape importante dans l’histoire de la coopĂ©ration internationale, l’ambassade de Tunisie au Japon a organisĂ© le 21 fĂ©vrier 2025 une rĂ©ception pour honorer les volontaires japonais qui ont consacrĂ© leurs efforts Ă  la Tunisie depuis plus de cinq dĂ©cennies, contribuant au dĂ©veloppement durable et renforçant les liens culturels entre les deux nations.

La rĂ©ception a rĂ©uni des invitĂ©s de marque, parmi lesquels de hauts responsables de la Jica, du ministĂšre japonais des Affaires Ă©trangĂšres, ainsi que des reprĂ©sentants de l’Association d’amitiĂ© Japon-Tunisie.

Un groupe diversifiĂ© de bĂ©nĂ©voles de diffĂ©rentes gĂ©nĂ©rations a Ă©galement participĂ©, partageant des tĂ©moignages sincĂšres sur leurs expĂ©riences en Tunisie. Ils ont rĂ©flĂ©chi sur «les amitiĂ©s profondes qu’ils ont nouĂ©es avec les Tunisiens, l’hospitalitĂ© chaleureuse qu’ils ont reçue et l’impact durable de leur travail – sur le plan professionnel et personnel». Ils ont racontĂ© des histoires de croissance personnelle et des expĂ©riences en Tunisie.

Des musiciens japonais ont interprĂ©tĂ© une mĂ©lodie mĂȘlant les traditions musicales tunisiennes et japonaises en rehaussant l’ambiance de la soirĂ©e. Les participants ont dĂ©clarĂ© que cet Ă©change culturel unique mettait en valeur les relations entre les deux pays, relations encore renforcĂ©es par l’évĂ©nement.

Lors de l’évĂ©nement, l’ambassadeur de Tunisie au Japon, Ahmed Chafra, a prononcĂ© un discours liminaire, rendant hommage au rĂŽle dĂ©terminant de la Jica dans le soutien au dĂ©veloppement Ă©conomique et social de la Tunisie. Il a particuliĂšrement soulignĂ© le rĂŽle des volontaires japonais en tant qu’ambassadeurs de l’amitiĂ© et de la coopĂ©ration, dont les contributions ont laissĂ© une marque indĂ©lĂ©bile dans divers secteurs. Leur travail, a-t-il soulignĂ©, va au-delĂ  du partage d’expertise, tĂ©moignant de la profonde comprĂ©hension et de la collaboration entre la Tunisie et le Japon.

Ahmed Chafra.

L’ambassadeur a saluĂ© leur travail, qui a eu un impact significatif, et a dĂ©clarĂ© que leur dĂ©vouement Ă©tait un facteur clĂ© dans le succĂšs de la mission de la Jica en Tunisie.

L’évĂ©nement comprenait Ă©galement une exposition de photos retraçant les Ă©tapes importantes du travail bĂ©nĂ©vole japonais en Tunisie des annĂ©es 1970 Ă  aujourd’hui. Ce voyage visuel a non seulement mis en lumiĂšre l’évolution de la coopĂ©ration bilatĂ©rale, mais a Ă©galement constituĂ© un puissant tĂ©moignage de l’engagement des deux pays en faveur d’un progrĂšs partagĂ©, inspirant l’espoir pour l’avenir, ont dĂ©clarĂ© les participants.

L’ambassade du Japon a indiquĂ© que cette cĂ©lĂ©bration a rĂ©affirmĂ© le partenariat Tunisie-Japon, soulignant l’engagement des deux pays Ă  faire progresser la coopĂ©ration dans divers domaines. «C’était un tĂ©moignage renouvelĂ© des liens profonds d’amitiĂ© et de respect mutuel entre la Tunisie et le Japon, ouvrant la voie Ă  une collaboration encore plus grande et favorisant un sentiment d’optimisme pour l’avenir.»

D’aprùs Arab News Japan.

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Mustapha Ferjani et la médecine du futur en Tunisie

«C’est Ă  nous, dĂ©cideurs, mĂ©decins, chercheurs et ingĂ©nieurs de veiller Ă  ce que le progrĂšs technologique reste bien au service de l’ĂȘtre humain et non l’inverse».

C’est ce qu’a soulignĂ© le ministre de la SantĂ©, Mustapha Ferjani, dans une dĂ©claration en marge du 10e Forum international de la santĂ© numĂ©rique, organisĂ© du jeudi 20 au samedi 22 fĂ©vrier 2025 Ă  Hammamet.

«Nous sommes Ă  un tournant de l’histoire mĂ©dicale, a ajoutĂ© le ministre, en insistant sur l’apport dĂ©cisif de l’intelligence artificielle (IA) et de la santĂ© numĂ©rique qui ne «ne sont plus un concept futuriste», mais «plutĂŽt une rĂ©alitĂ© irrĂ©versible Ă  vivre avec».

Selon M. Ferjani, celles-ci «offrent, certes, des avancĂ©es extraordinaires, mais par contre, doivent ĂȘtre appuyĂ©es et accompagnĂ©es d’un cadre Ă©thique et rĂ©glementaire solide». Il a insistĂ© sur «l’importance d’opter pour une approche responsable, humaniste et inclusive», oĂč l’IA «complĂšte et renforce l’intelligence naturelle des mĂ©decins, sans pour autant la remplacer intĂ©gralement. Ainsi, nous encourageons les innovations et les initiatives, afin de stimuler la crĂ©ativitĂ© et encourager les solutions qui bĂątiront la mĂ©decine du futur». Le ministre tunisien de la SantĂ© pense que la tĂ©lĂ©mĂ©decine, notamment les chatbots mĂ©dicaux, le suivi des patients Ă  distance et les plateformes d’aide au diagnostic demeurent des outils qui offrent des opportunitĂ©s uniques, Ă  commencer par la rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s d’accĂšs aux soins, notamment au niveau des rĂ©gions de l’intĂ©rieur, ainsi que l’amĂ©lioration de la formation continue et le dĂ©veloppement d’une mĂ©decine plus personnalisĂ©e.

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La Tunisie, un pont entre la Chine et l’Afrique

La 22e ConfĂ©rence sur la Chine s’est tenue samedi 22 fĂ©vrier 2025 Ă  Tunis, avec la participation de plus de 100 participants issus de la diplomatie, des universitĂ©s et des instituts de recherche de Chine et de Tunisie.

PlacĂ© sous le thĂšme «Approfondir la coopĂ©ration sino-africaine pour diriger le processus de modernisation des pays du Sud» et co-organisĂ© par l’Institut Chine-Afrique et l’Institut supĂ©rieur des langues de Tunis (ISLT), l’évĂ©nement a portĂ© sur des sujets tels que l’expĂ©rience chinoise en matiĂšre de rĂ©duction de la pauvretĂ©, la coopĂ©ration sino-tunisienne et l’inspiration de la modernisation chinoise pour la coopĂ©ration sino-africaine.

Notant les expĂ©riences historiques similaires ainsi que le soutien et le respect mutuels constants entre la Tunisie et la Chine, le directeur de l’ISLT, Hichem Messaoudi, a dĂ©clarĂ© que «la Chine, tout comme la Tunisie et son continent, l’Afrique, partagent une histoire parfaitement semblable fondĂ©e sur le pardon, la paix, l’amitiĂ© mutuelle, le respect et l’interculturalitĂ©, dans le respect de la diversité», a expliquĂ© Ă  Hichem Messaoudi, directeur de l’ISLT, ajoutant que la communautĂ© universitaire tunisienne est disposĂ©e Ă  servir de pont pour le dĂ©veloppement des relations Tunisie-Chine et Afrique-Chine, et Ă  promouvoir davantage la coopĂ©ration Tunisie-Chine dans divers domaines.

L’ISLT, a-t-il soulignĂ©, restera toujours un portail pour concrĂ©tiser, approfondir, booster la coopĂ©ration entre la Tunisie et la Chine, et aussi entre l’Afrique, la Chine et le monde arabe.

Pour Houda Hazami, professeur de l’Institut supĂ©rieur de management, le modĂšle chinois demeure un exemple Ă  suivre pour les pays du Sud. L’initiative Ceinture et la Route constitue une opportunitĂ© en or pour la Tunisie, un pays qui a pariĂ© depuis 2011 sur l’ouverture sur de nouveaux horizons Ă©conomiques Ă©mergents et prometteurs afin de diversifier ses ressources de financement et de bĂątir de nouveaux partenariats plus Ă©quilibrĂ©s, a-t-elle dĂ©clarĂ©, dans son intervention au forum, auquel nombreux d’étudiants tunisiens et chinois ont pris part.

La Tunisie avait signĂ© en juillet 2018 l’accord d’intĂ©grer l’initiative de Ceinture et la Route et, en septembre de la mĂȘme annĂ©e des accords pour rĂ©aliser trois mĂ©gaprojets dans le sud du pays, un pont mobile dans l’üle de Djerba, le rĂ©amĂ©nagement du PĂŽle Ă©conomique et commercial de Zarzis et une ligne ferroviaire reliant les eux gouvernorats de Gabes et Medenine.

Avec plusieurs canaux de financement et d’accĂšs Ă  cette initiative, notamment la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, la Banque africaine de dĂ©veloppement (BAD) ou encore le Fonds de la Route de la soie, le Fonds de dĂ©veloppement Chine-Afrique et le fonds de co-investissement Chine-Union europĂ©enne, la Tunisie «pourrait profiter du modĂšle chinois dans plusieurs vecteurs de croissance Ă  forte valeur ajoutĂ©e, en particulier l’instrument de la Route de la Soie, l’infrastructure numĂ©rique, la sĂ©curitĂ© cybernĂ©tique, la gouvernance numĂ©rique et les citĂ©s numĂ©riques, la formation professionnelle et l’éducation», a conclu la chercheure.

Zhou Yunfan, vice-prĂ©sidente de l’Institut Chine-Afrique a rappelĂ© que le dernier sommet du Forum sur la coopĂ©ration sino-africaine (Focac), tenu Ă  PĂ©kin du 4 au 6 septembre 2024, a dĂ©fini dix actions de partenariat pour approfondir la coopĂ©ration sino-africaine et faire avancer la modernisation des pays du Sud.

Zhou Yunfan et Houda Hazami.

«A cet Ă©gard, les institutions de recherche et les groupes de rĂ©flexion ont un rĂŽle unique Ă  jouer dans le renforcement de l’apprentissage mutuel entre les civilisations, le partage d’expĂ©riences de gouvernance, ainsi que dans l’apport d’un soutien intellectuel dans le processus d’élaboration des politiques», a-t-elle poursuivi.

Selon elle, l’Institut Chine-Afrique a organisĂ© une sĂ©rie de sĂ©minaires et de confĂ©rences internationales, en plus de 50 projets de recherche collaborative sino-africaine. «Nous sommes Ă©galement ouverts Ă  l’accueil de chercheurs africains pour faire des recherches en Chine», a dĂ©clarĂ© Mme Zhou.«RĂ©aliser la modernisation est un droit inaliĂ©nable de tous les pays et une tĂąche commune pour la Chine et les pays africains dans la poursuite du dĂ©veloppement national et du bien-ĂȘtre du peuple», a dĂ©clarĂ© Zhou. Les expĂ©riences communes et les objectifs similaires ont rapprochĂ© la Chine et les pays africains, les deux parties se soutenant mutuellement en matiĂšre de dĂ©veloppement Ă©conomique et de renouveau national, et l’espace de coopĂ©ration bilatĂ©rale s’élargissant constamment, a-t-elle ajoutĂ©. Et de conclure : «La Chine et les pays africains doivent travailler ensemble pour promouvoir une modernisation juste, ouverte et gagnant-gagnant, axĂ©e sur les personnes, diversifiĂ©e et inclusive, respectueuse de l’environnement, pacifique et sĂ»re».

D’aprùs Xinhua.

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 â€˜â€˜Pleasure’’ | La face cachĂ©e de l’industrie du porno

 â€˜â€˜Pleasure’’ est un film suĂ©dois de Ninja Thyberg, sorti en 2021, qui nous dessille les yeux sur le cĂŽtĂ© sordide, impitoyable et violent de l’industrie de la pornographie.

Mohamed Sadok Lejri *

Au dĂ©but, J’étais attirĂ© par le sujet du film pour de mauvaises raisons. J’ai cru que j’allais voir un film lubrique et me contenter de quelques scĂšnes cochonnes, mais j’ai dĂ©couvert un film dur et profond (sans mauvais jeu de mots). Le film ne contient pas de scĂšnes explicites comme on pourrait le supposer, il est dĂ©pourvu d’érotisme et de voyeurisme, mais rend compte des prĂ©paratifs des tournages X.

Ce film raconte l’histoire d’une jeune femme de 19 ans qui quitte sa Suùde natale pour percer dans le porno californien.

Bella Cherry est ambitieuse, prĂȘte Ă  tout pour rĂ©ussir et devenir une star du porno. Elle dĂ©couvre petit Ă  petit l’envers du dĂ©cor de ce milieu, notamment la violence sexuelle que l’industrie impose.

Regard sans complaisance sur un milieu trĂšs particulier

‘‘Pleasure’’ est l’Ɠuvre d’une rĂ©alisatrice suĂ©doise qui produit une rĂ©alitĂ© authentique et soigneusement expurgĂ©e de toute retenue. Elle livre au public un regard trĂšs rĂ©aliste et sans complaisance sur ce milieu trĂšs particulier. Les coulisses de cette industrie sont montrĂ©es avec une prĂ©cision et une subtilitĂ© dont la conjugaison dissuade toute envie d’approcher cet univers fondĂ© sur la transgression sadique.

Ninja Thyberg fait passer un message Ă  charge contre la vĂ©nalitĂ©, la misogynie et la toxicitĂ© du milieu du hard, malgrĂ© les apparences de bienveillance et de libertĂ©, et ce, en dĂ©peignant ses mƓurs et sans jamais verser dans le discours victimaire et le manichĂ©isme primaire – avec les actrices victimes d’un cĂŽtĂ© et les mĂ©chants pornographes de l’autre –. Ainsi, elle ne succombe pas Ă  la facilitĂ© et Ă  la mĂ©diocritĂ© en proposant une Ɠuvre moralisatrice.

D’ailleurs, malgrĂ© son cĂŽtĂ© candide et bon enfant, Bella Cherry n’est pas prĂ©sentĂ©e comme une victime innocente. Bien au contraire, prĂȘte pour une irrĂ©sistible ascension, mettant toutes les chances de son cĂŽtĂ©, la jeune SuĂ©doise navigue avec audace et dĂ©termination au sein d’un milieu dont la perversitĂ© est naturelle, un milieu implacablement dominĂ© par la surenchĂšre et la logique mercantiliste au dĂ©triment de l’éthique et de la dignitĂ© humaine.

Une plongée sans fard dans la réalité sordide

Ninja Thynberg impose, tantĂŽt en force, tantĂŽt en subtilitĂ©, avec un talent indĂ©niable, sa rĂ©flexion sur le monde du porno et ses dĂ©rives. Elle montre l’ambiguĂŻtĂ© d’une industrie qui repose sur une logique capitaliste et nous propose une plongĂ©e sans fard dans la rĂ©alitĂ© sordide qui se cache derriĂšre ces images pornos dont des millions et des millions de jeunes et moins jeunes des quatre coins du monde sont si friands.

Ninja Thyberg montre dans ce film que les actrices du X ont beau ĂȘtre courageuses, voire un peu tĂ©mĂ©raires sur les bords, elles se trouvent tĂŽt ou tard confrontĂ©es Ă  des choix difficiles et Ă  leurs propres limites. C’est vraiment une immersion dans un milieu qui suscite une certaine fascination chez les gens, Ă©tant donnĂ© que l’industrie en question repose sur le tabou suprĂȘme, en l’occurrence le sexe, et que tout un mythe s’est crĂ©Ă© autour d’elle.

A mon humble avis, l’on ne peut rester insensible Ă  un film pareil, a fortiori quand on est une femme. ‘‘Pleasure’’ est un film dur. C’est un long-mĂ©trage qui parle de porno et qui, en mĂȘme temps, s’adresse Ă  un public plutĂŽt cultivĂ© et cinĂ©phile.

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Collùge Sadiki | Bilan d’un siùcle et demi de modernisation

20 fĂ©vrier 2025, au fond de la mĂ©dina, dans une demeure bourgeoise rĂ©novĂ©e, Dar Ben Gacem, en face de la vieille bĂątisse du lycĂ©e de la rue du Pacha, «Nadwa» a organisĂ© la premiĂšre confĂ©rence-dĂ©bat sur la commĂ©moration du 150e anniversaire de la fondation du collĂšge Sadiki, Ɠuvre du Grand ministre rĂ©formateur Kheireddine Bacha en 1875.

Saoussen Nighaoui *

Une exposition inĂ©dite de photos anciennes sauvegardant la mĂ©moire du lieu et de ses occupants depuis la fin du XIXe siĂšcle a garni l’espace du patio pour le bonheur de nostalgiques visiteurs dont la plupart sont d’anciens Sadikiens?

Exposition photographique et documentaire et confĂ©rence sur l’histoire de Sadiki.

Ensuite, le professeur Abdelhamid LarguĂšche a donnĂ© une confĂ©rence oĂč il a exposĂ© devant un public savant et curieux la longue marche sadikienne du savoir Ă  travers les gĂ©nĂ©rations depuis les pionniers de la fin du XIXe siĂšcle jusqu’au milieu du siĂšcle dernier.

Façade du collĂšge sans cesse restaurĂ©e faite dans le style nĂ©o-mauresque de l’époque (1897).

Un dĂ©bat centrĂ© sur la mĂ©moire du lieu et l’image de l’excellence qu’il dĂ©gage.

Sadiki, la fabrique de la nation contemporaine

La thĂšse dĂ©fendue et dĂ©veloppĂ©e par l’historien est que l’école et en premier Sadiki est au cƓur de la construction de la nation tunisienne contemporaine bien avant l’indĂ©pendance.

En effet, par son anciennetĂ©, ses enseignements dans les deux langues et l’introduction des sciences exactes (mathĂ©matiques, physique et gĂ©omĂ©trie), ainsi que par sa rĂ©ponse sans cesse renouvelĂ©e aux besoins Ă©largis d’une sociĂ©tĂ© en mutations sous l’effet de la colonisation, Sadiki a su s’adapter au fil des dĂ©cennies Ă  cette spirale de la tourmente coloniale.

Plus que cela, Sadiki est devenu le foyer et la matrice des nouvelles élites tunisiennes désireuse du changement politique et de libération nationale.

Une dynamique irrĂ©versible sur un siĂšcle a fait naitre, non seulement l’élite du mĂ©rite et du savoir depuis BĂ©chir Sfar et Mohamed Salah Mzali, jusqu’à Habib Bourguiba, Slimane Ben Slimane, Mahmoud Messaadi et Ali Belhouane. Bref, Sadiki est devenu le haut lieu d’épanouissement du nationalisme tunisien qui a fini par influencer le mouvement de l’histoire, surtout Ă  partir du 9 avril 1938 et la grande manifestation de Tunis revendiquant un parlement tunisien.

La Tunisie peut aujourd’hui s’enorgueillir des ses Ă©lites des LumiĂšres qui ont Ă©levĂ© la Tunisie depuis plus d’un siĂšcle au rang de nation moderne, dĂ©sireuse de savoir et de progrĂšs.

Un moment fort de la confĂ©rence fut consacrĂ© au devoir de mĂ©moire, lorsque le confĂ©rencier a proposĂ© Ă  la salle de rendre hommage Ă  deux illustres Sadikiens, victimes des injustices de l’Etat indĂ©pendant : Mohamed Salah Mzali, Premier ministre en 1954, et Mohamed Attia, directeur et rĂ©formateur infatigable de l’enseignement de l’aprĂšs-guerre et jusqu’à l’indĂ©pendance. La Tunisie d’aujourd’hui a besoin de toute sa mĂ©moire et est appelĂ©e de se rĂ©concilier avec elle-mĂȘme et avec tous ses enfants.

Album Photos

Salle de gymnastique au tout dĂ©but du XXe siĂšcle : la culture du corps fait son irruption.

De 1900 Ă  1960, Sadiki a radicalement changĂ© : la jeunesse tunisienne (costumes, postures et mentalitĂ©).

Habib Bourguiba avec Hassan Hosni Abdelwahab, historien de la Tunisie.

BĂ©chir Denguizli (1869-1934) : Sadikien et premier mĂ©decin tunisien musulman moderne.

ConfĂ©rence de l’historien Abdelhamid LarguĂšche.

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‘‘ParenthĂšses de ma vie’’ | Les aventures d’un syncrĂ©tiste, entre faux derviches et marchands du temple  

Militant islamiste qui a trĂšs tĂŽt rompu avec le mouvement de Rached Ghannouchi, converti par la suite Ă  la «religion» de la dĂ©fense des droits de l’Homme, dont il devint l’un  des chantres en Tunisie et dans le monde arabe, Slaheddine Jourchi tĂ©moigne de son Ă©poque, tĂ©moignage prĂ©cieux qui, quoique parfois dĂ©nuĂ© d’objectivitĂ©, ne saurait ĂȘtre nĂ©gligĂ©.

Dr Mounir Hanablia

On ne peut certes jamais rĂ©sumer la vie d’un homme en des clichĂ©s qui pour ĂȘtre simplificateurs finissent par ĂȘtre simplistes. Et celle-ci mĂ©rite incontestablement qu’on s’y arrĂȘte, tellement elle est riche d’enseignements permettant de comprendre beaucoup d’évĂ©nements contemporains. Le surtitre de «TĂ©moignage de l’époque» est dĂ©jĂ  similaire Ă  celui d’un cĂ©lĂšbre programme tĂ©lĂ©visĂ© rĂ©servĂ© Ă  d’anciens hommes politiques, qui de l’OcĂ©an au Golfe, ont prĂ©sentĂ© aux masses arabes leur version de l’Histoire, orientĂ©s par un commentateur politiquement engagĂ©, dans un petit Ă©mirat qui pour survivre a crĂ©Ă© une chaĂźne de tĂ©lĂ©vision planĂ©taire et installĂ© sur son sol une base de l’armĂ©e la plus puissante du monde.

Ce livre est l’itinĂ©raire d’un «frĂšre musulman» dissident, chassĂ© de son poste de rĂ©dacteur de la revue Al Maarifa par Rached Ghannouchi pour ses articles critiques peu conformes Ă  la ligne dĂ©finie par les dirigeants d’un groupe religieux qui confondait volontairement prĂ©dication et politique et qui recherchait constamment des parrainages extĂ©rieurs, de l’Ayatollah Khomeiny Ă  Recep Tayyip Erdogan en passant par Hassen Tourabi.

Les pĂ©rĂ©grinations de Slaheddine Jourchi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, l’ont conduit, Ă  travers la sociĂ©tĂ© civile, la vie associative, le journalisme, les Droits de l’Homme, de l’islamo-gauchisme, une hĂ©rĂ©sie islamiste, vers les chaĂźnes satellitaires et les mĂ©dias arabes en passant par le Forum Ă©conomique mondial de Porto Alegre. C’est dire qu’il est incontestablement d’abord figure reprĂ©sentative de son Ă©poque, celle de la mondialisation, Ă   laquelle au nom de la justice, de la libertĂ© et de la vĂ©ritĂ©, il a fini par s’arrimer paradoxalement en compagnie de certaines anciennes figures emblĂ©matiques du marxisme, dont la rĂ©demption, pour ne pas dire l’adaptation, a Ă©tĂ© assurĂ©e bon an mal an par la conversion Ă  la doctrine nĂ©olibĂ©rale. Mais, ainsi qu’en conclut fort justement l’auteur, aucune  vĂ©ritĂ© ne saurait ĂȘtre absolue, toute vĂ©ritĂ© doit  ĂȘtre relativisĂ©e, et pas seulement dans le domaine du religieux.

Par exemple, le Parti Nida Tounes, «sauveur du pays» contre la dictature obscurantiste, compta dans ses rangs un transfuge d’Al QaĂŻda venu de Belgique, qui avait recrutĂ© pour le compte de l’organisation terroriste Ă  Molenbeek notre compatriote, le fameux Abdessatar Dahmane, l’assassin du cĂ©lĂšbre chef de la guĂ©rilla afghane, Ahmed Shah Massoud, dont la mort allait donner le coup d’envoi au 11-Septembre 2001. Il n’y a pas de quoi en faire un titre de gloire.

Les dĂ©buts de l’islamisme politique en Tunisie

De mĂȘme, ces faits  rapportĂ©s dans le temps par les jeunes (lycĂ©ens) de la tendance islamique au tout dĂ©but de la naissance de leur mouvement, concernant «l’épreuve» (dĂ©jĂ  la martyrologie) que comme des apĂŽtres ils auraient subie Ă  Sousse au cours d’une journĂ©e de prĂ©dication non autorisĂ©e, dans les annĂ©es 1970, lorsque la police les encercla en leur demandant d’oĂč ils venaient et ce qu’ils faisaient. Si encore il ne s’était agi que d’adultes responsables de leurs actes


DĂ©jĂ  le mĂȘme mĂ©pris pour la personne humaine, au nom de la cause, dont un homme aussi Ă©minent que Ahmed Mestiri fera les frais des annĂ©es plus tard aprĂšs la RĂ©volution, aprĂšs avoir refusĂ© en 1987 d’ĂȘtre selon ses propres termes le «Mehdi Bazargan» tunisien, lorsque sollicitĂ© en 2014 par le parti Ennahdha pour former un gouvernement, il apprendra par la radio le choix Ă  son dĂ©triment de BĂ©ji CaĂŻd Essebsi. A l’ñge du lycĂ©e, mes parents avaient ĂŽ combien eu raison de me demander de me mĂ©fier d’eux.

En fait, Ă  l’époque, celle de la naissance de l’islamisme, c’est le gouverneur de Sousse nommĂ© par Bourguiba, Ahmed Bellalouna, un homme devenu pieux depuis son implication en tant que procureur dans le procĂšs du groupe de Lazhar ChraĂŻti, qui permit au groupe de jeunes prĂ©dicateurs encadrĂ©s par Abdelfattah Mourou de rentrer librement chez eux, fait que l’auteur du livre omet de mentionner, sans doute parce qu’il ne sied pas de faire reconsidĂ©rer l’opinion entretenue sur un rĂ©gime dictatorial par dĂ©finition, dont les serviteurs s’avĂšrent capables de faire preuve, Ă  dĂ©faut de l’équitĂ© et de l’humanitĂ© qu’on leur dĂ©nie, de bon sens, en particulier lorsque ce mĂȘme rĂ©gime est «rĂ©puté» ĂȘtre hostile Ă  l’islam.

Les années du «féroce» Ben Ali

Quant Ă   Ben Ali, c’est encore trop dire de prĂ©tendre qu’il ne fut qu’un dictateur sanguinaire, du moment qu’il permit dans les faits la prĂ©sence Ă  un forum international des droits de l’homme Ă  Alger, outre l’auteur, celle de l’opposante virulente Sihem Bensedrine, oĂč ils furent les hĂŽtes d’un prĂ©sident algĂ©rien qui, et le livre ne le dit pas, se contentait d’ĂȘtre la façade civile des militaires, vĂ©ritables dĂ©tenteurs du pouvoir.

Le fĂ©roce Ben Ali fut ainsi incapable de faire disparaĂźtre la frĂȘle Radhia Nasraoui du paysage, ce qui, indĂ©pendamment de tout calcul politique, tĂ©moignait chez lui d’une certaine Ă©thique, celle de respecter dans une certaine mesure les femmes, du moins celles qui n’étaient pas impliquĂ©es dans le terrorisme.

Ce n’est certes pas de cette façon, en traversant les frontiĂšres avec leurs passeports et en participant Ă  des rĂ©unions internationales, que les opposants Ă©taient traitĂ©s sous Pinochet du Chili et Videla de l’Argentine, ni encore sous Kadhafi, Saddam, ou les Assad. Et on peut en dire autant de Bourguiba qui a permis Ă  d’anciens condamnĂ©s Ă  mort comme Moncef El Materi de voyager et de prospĂ©rer.

Certes Ben Ali crĂ©a une nouvelle association pour combattre la Ligue tunisienne de dĂ©fense des droits de l’Homme (LTDH) et il plaça Ă  sa tĂȘte son ancien patron, le ministre de l’IntĂ©rieur qui s’est trouvĂ© ĂȘtre mon propre pĂšre, extrait de sa retraite politique entamĂ©e depuis le dĂ©part de HĂ©di Nouira en 1980, probablement avec l’intention concomitante de le neutraliser. Mon pĂšre n’en fut nullement l’instigateur, et il n’eĂ»t sans doute d’autre choix que d’endosser ce rĂŽle qu’on voulait lui faire jouer, et contre l’avis de sa famille. Il est  donc aussi impropre de la nommer 35 ans aprĂšs «l’association du Dr Hanablia», que l’aurait Ă©tĂ© l’appellation «organisation du Dr Marzouki ou du Dr Zmerli» pour la LTDH.

Du reste, l’invraisemblance de l’affaire, son ridicule mĂȘme, issu de l’esprit tourmentĂ© de Ben Ali, torpilla le projet qui finit par s’écrouler de lui-mĂȘme, et l’association ne servit nullement de tremplin aux islamistes rĂ©cusĂ©s par la LTDH ainsi qu’il a Ă©tĂ© prĂ©tendu, pour investir le domaine des droits de l’Homme.

PressĂ©s d’arriver au pouvoir

Evidemment le livre est riche en anecdotes, parfois Ă©quivoques, qui parfois font sourire. Ainsi en est-il de BĂ©ji CaĂŻd Essebsi expliquant que Mohsen Marzouk Ă©tait trop pressĂ© d’arriver au pouvoir et que de son temps, celui de Bourguiba, lui-mĂȘme avait dĂ» apprendre le mĂ©tier sous l’autoritĂ© de personnes plus expĂ©rimentĂ©es, telles Taieb Mehiri. S’il en est ainsi, au nom de quels principes politiques Youssef Chahed et Hafedh CaĂŻd Essebsi ont-ils assumĂ© les responsabilitĂ©s qui furent les leurs pour mener leur parti et derriĂšre lui le pays vers l’impasse et le discrĂ©dit?

L’auteur reconnaĂźt en avoir voulu Ă  l’ambitieux et Ă©quivoque Marzouk lorsque celui-ci l’avait abandonnĂ© au milieu du guĂ© de la libertĂ© individuelle et de l’égalitĂ© aprĂšs l’y avoir embarquĂ©, en le laissant seul face Ă  la vindicte islamiste. Mais la trahison en politique n’a pas de limites. Ainsi en est il de Abdelfattah Mourou abandonnant ses amis d’Ennahdha aprĂšs l’affaire de Bab Souika dont il fut payĂ© en retour en tant que candidat Ă  la prĂ©sidence par le report des voix nahdhaouis vers Kais SaĂŻed. Il est vrai que l’attaque contre le local du RCD qui fit un mort fut concomitante de l’apogĂ©e de la vague islamiste du FIS en AlgĂ©rie, ce que l’auteur ne dit pas expressĂ©ment, mĂȘme si par ailleurs, il rapporte que Ben Ali craignait beaucoup l’évolution politique de ce pays.

Pour autant, quoique notoirement liĂ© au renseignement amĂ©ricain, fait vrai et rĂ©el rĂ©cusĂ© par l’auteur faute de preuves, et entamant un processus de normalisation inachevĂ© avec l’Etat sioniste, Ben Ali n’a pas permis l’installation de bases militaires Ă©trangĂšres en Tunisie, et a mĂȘme envoyĂ© sur les roses la sĂ©millante Condoleeza Rice, secrĂ©taire d’Etat de Bush fils, qui lui demandait l’ouverture d’un institut de la dĂ©mocratie, en l’invitant Ă  le faire plutĂŽt Ă  Tel Aviv. Cheikh Sek ou Dardouri furent-ils les artisans de la «RĂ©volution» ? On ne comprend pas ce qu’une telle hypothĂšse peu vraisemblable vienne faire dans le rĂ©cit de la chute du rĂ©gime, dont Rachid Ammar fut une figure centrale. Et la prise en charge psychologique de la population (comitĂ©s de quartiers) au nom de la lutte contre les fameux snipers, ainsi que la canalisation de l’hostilitĂ© de la foule contre les demeures du clan dĂ©chu, laissent plutĂŽt deviner une prĂ©paration minutieuse de la chute du rĂ©gime.

Le légalisme des Tunisiens

L’auteur eut la sagesse politique de ne pas s’y engager avec l’autre Ghannouchi, le Premier ministre, et de se tenir Ă  l’écart. Cependant, dans son livre il montre une rĂ©ticence incontestable Ă  relater certains dĂ©tails importants de ces journĂ©es rĂ©volutionnaires. Ainsi passe-t-il sous silence le retrait irresponsable des forces de sĂ©curitĂ© dans leurs casernes pendant plusieurs mois, qui au lieu de mettre le pays Ă  feu et Ă  sang dans le cadre d’une stratĂ©gie Ă  l’algĂ©rienne du retour au tout sĂ©curitaire, prĂ©para le raz-de-marĂ©e islamiste de la Constituante. MalgrĂ© cela, et en dĂ©pit de la «Arouchia» dont il rapporte un Ă©vĂ©nement, les affrontements de Redeyef, pour mettre en exergue le rĂŽle de son ami Abdelfattah Mourou dans le retour au calme, c’est plutĂŽt le lĂ©galisme des Tunisiens en l’absence de toute autoritĂ© qui a empĂȘchĂ© le bain de sang. Et il faut d’autant plus le souligner, que les mosquĂ©es Ă©taient tombĂ©es sous la coupe des salafistes.

«Arouchia»? Il faudrait peut-ĂȘtre nommer ainsi la protection dont, en tant que cousin de Wassila, un dĂ©tail que j’ignorais, Hassib Ben Ammar n’a pas cessĂ© de bĂ©nĂ©ficier, et qui propulsa l’auteur vers les sommets que son propre talent, aussi grand soit il, n’aurait pu atteindre seul.

Mais les plus graves omissions du livre furent d’une part le rĂŽle du gouvernement d’Ennahdha dans l’envoi des djihadistes en Syrie mis Ă  tort au dĂ©bit des salafistes jihadistes qui s’en sont toujours dĂ©fendus (Abou Yadh) en Ă©voquant un complot pour se dĂ©barrasser de leur prĂ©sence, et d’autre part la mystĂ©rieuse tentative de placer Mourou Ă  la tĂȘte du pays aprĂšs la premiĂšre mort (fausse) du prĂ©sident de la RĂ©publique, et la disparition du prĂ©sident de l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple (ARP).

Il est vrai que l’auteur avait publiquement dĂ©fendu Ă  la tĂ©lĂ©vision le droit au retour des membres de Daech dans leur pays, sans autre mesure Ă  leur encontre qu’une surveillance administrative. Quant Ă  l’appui apportĂ© au prĂ©sident Kais SaĂŻed, il faut aussi le nuancer : il demeure en effet difficile de faire la diffĂ©rence entre coup d’Etat civil et militaire.  L’exemple Ă©difiant est naturellement et une fois encore le pouvoir militaire en AlgĂ©rie qui a une apparence civile. Mis Ă  part cela, Ă©voquer le «massacre des juges», appelle certaines prĂ©cisions, aussi outranciĂšre cette expression puisse-t-elle ĂȘtre; si les juges se sont soumis, il ne faut pas leur en jeter la pierre, c’est simplement parce que les avocats, pour des raisons purement corporatistes, leur ont claquĂ© la porte du Barreau au nez.

Le livre est riche en rencontres avec des personnalitĂ©s Ă©minentes, le plus souvent du Maghreb ou du Moyen Orient, avec une nette prĂ©dilection pour tous les critiques de l’islamisme, ceux recherchant une nouvelle voie vers la comprĂ©hension de la religion, hors des sentiers battus de la tradition, et mĂȘme des membres de sectes considĂ©rĂ©es comme hĂ©rĂ©tiques. C’est Ă  son honneur. Ceux qui y laissĂšrent leurs vies ou s’égarĂšrent furent pour la plupart des opposants aux rĂ©gimes politiques de leurs pays, tels Jarallah Omar, le Gandhi du YĂ©men, Mansour Al-Kikhia, le pacifiste Libyen, ou Massoud Rajavi, l’Iranien, chef des Mujahedeen-e-Khalq, le mouvement qui constitua un moment une source d’inspiration pour les islamo-gauchistes de la revue 15/21. Rajavi, partisan de la violence, finit par se fourvoyer avec Saddam et la CIA contre son propre pays.

On ne reviendra pas sur l’opinion exprimĂ©e sur Hassan Nasrallah, considĂ©rĂ© par quelques uns comme un agent iranien, et qui fut beaucoup plus que cela, ni sur le rĂŽle passĂ© sous silence d’Ahmed Ben Bella dans la provocation qui poussa le FIS algĂ©rien vers la voie de la grĂšve gĂ©nĂ©rale et de la violence. 

Il reste Ă©videmment la derniĂšre question qui se pose, celle de l’allĂ©geance, due Ă  la nation ou aux droits de l’Homme. Le problĂšme des droits de l’Homme est Ă©videmment leur instrumentalisation par les puissances impĂ©rialistes en tant que moyens de pression contre les gouvernements qui refusent leur diktat, comme par exemple dans la question Ă©pineuse du genre. Et leurs reprĂ©sentants risquent d’apparaĂźtre, tout comme le sont devenus les cardiologues, comme une caste privilĂ©giĂ©e supranationale ambassadrice du libĂ©ralisme Ă©conomique de l’école de Chicago, jalouse avant tout de ses privilĂšges. Ils prĂȘtent ainsi souvent le flanc aux coups des dictatures qu’ils prĂ©tendent combattre.

Le temple des droits de l’Homme

Il y a donc les droits de l’Homme, ceux de tout individu de jouir de l’habeas corpus, de l’assurance d’un procĂšs Ă©quitable, qui est une chose relevant du droit, de la culture, de l’évolution des mentalitĂ©s, et il y a la religion du Temple des droits de l’Homme, liĂ©e Ă  des organisations financĂ©es par le dĂ©partement d’Etat, la CIA, des fondations et des forums amĂ©ricains privĂ©s, qui dĂ©noncent mais sĂ©lectivement en fonction des intĂ©rĂȘts en jeu. C’est lĂ  toute l’ambiguĂŻtĂ© de la question.

En dĂ©pit de tout, il faut reconnaĂźtre Ă  l’auteur tout au long de sa vie, mĂȘme face Ă  la maladie, un courage et une rĂ©silience qui forcent le respect, et son livre constitue un tĂ©moignage prĂ©cieux qui, quoique parfois dĂ©nuĂ© d’objectivitĂ©, ne saurait ĂȘtre nĂ©gligĂ©.     

* MĂ©decin de libre pratique.

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Le poĂšme du dimanche | ‘‘J’ai cĂ©dĂ© mon hĂ©ritage dans le ciel’’ de Ahmad Al-Shahawi

NĂ© en 1960 Ă  DimyĂąt/Damiette, Ahmad Al-Shahawi est poĂšte, romancier et journaliste.

Des études supérieures de mathématique et de presse à Assiout, en Egypte.

Depuis 1987, il a effectuĂ© de nombreux voyages qui ont marquĂ© sa poĂ©sie, traduite dans diverses langues, couronnĂ©e de nombreuses distinctions et faisant l’objet de travaux universitaires. Son Ɠuvre, importante, est publiĂ©e depuis 1988.

Quelques titres de recueils (en arabe) : Deux prosternations pour l’amour; Les hadiths, livre premier; Le livre de l’amour, Les Ă©tats de l’amant; Des eaux dans les doigts, Je conduis les nuages.

Tahar Bekri

Que veux-tu ?

Je voudrais pour tes deux rives plus d’eau

et frapper

Car comment un fleuve a-t-il soif alors qu’il inonde ?

Je voudrais du temps un temps

pour conduire les nuages vers tes paumes

Je voudrais un verre de vin avec lequel je brille

comme un diamant qui dort et se réveille

sur la taille de ton feu

Je voudrais plus de nuit

afin de fondre mon ùme et que je sois irrigué

que je boive un verre de fleurs

à moi prélude et fin.

Je voudrais une porte

et un avion vers ton Ăąme

de l’or qui te conduise dans la direction

de l’éclair sur tes lĂšvres

un miroir pour voir le chemin des oiseaux vers ta fleur

unique en amour.

Je voudrais une affection digne d’un enfant orphelin

qui a cédé son héritage dans le ciel

au mûrier sur le chemin

au sycomore dans les champs loin

des yeux des chats domestiques

Je voudrais une sûreté aussi grande que ma fidélité

à la cime de ton ciel qui m’a fait de l’ombre.

Je voudrais Ă©viter la cohue

pour isoler des voiles en noir

afin qu’apparaisse la blancheur de ton cƓur de nuit

que ton Nil emporte une poignĂ©e d’eau et vienne Ă  toi

Je voudrais que le chemin soit seul avec mon aimée

pour qu’il voie un paradis

qui m’écrit une ordonnance d’eau 

au bracelet de cheville en or

aux yeux remplis de secrets

qui n’a rĂ©pandu sur moi qu’un peu de feu ardent

Amman, 22 novembre 2008

Traduit de l’arabe par Tahar Bekri

Ahmed Al-Shahawy, Asouqou al ghamam (Je conduis les nuages), Kitab al-Yom, n° 538, Janvier 2010, Le Caire.

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La Tunisie a attiré plus de 10 millions de touristes en 2024

La Tunisie se fĂ©licite d’avoir accueilli 10,25 millions de touristes Ă©trangers en 2024, un nombre qui dĂ©passe celui d’avant la pandĂ©mie de Covid-19, mais les flux et les recettes restent en-deçà de ce qu’ils Ă©taient en 2010, la vĂ©ritable annĂ©e de rĂ©fĂ©rence.

La Tunisie devrait accueillir plus de 11 millions de touristes en 2025, a dĂ©clarĂ© le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Soufiane Tekaya, devant les dĂ©putĂ©s au Palais du Bardo, le mardi 18 fĂ©vrier 2025, prĂ©cisant que les recettes du secteur touristique ont atteint environ 7,494 milliards de dinars (environ 2,34 milliards de dollars).

Le ministre a ensuite passé en revue la situation des zones touristiques concernées, la stratégie du ministÚre en matiÚre de tourisme intérieur et de formation dans le secteur touristique, ainsi que le plan du ministÚre dans le domaine du tourisme culturel, écologique et alternatif.

Dans les annĂ©es qui ont suivi la rĂ©volution de janvier 2011, le secteur touristique tunisien a subi un revers en raison des attentats terroristes de 2015. L’annĂ©e 2019 a enregistrĂ© un record historique de 9,4 millions de touristes, selon les donnĂ©es officielles. Puis la pandĂ©mie et la reprise de ces derniĂšres annĂ©es.

I. B.

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Atelier Ă  Tunis | Migration et surveillance transfrontaliĂšre des maladies

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Tunisie a organisĂ© les 18 et 19 fĂ©vrier 2025 Ă  Tunis le deuxiĂšme atelier sur «Surveillance transfrontaliĂšre des maladies et coordination des frontiĂšres», auquel ont participĂ© une cinquantaine de responsables sanitaires des ports et des frontiĂšres de Tunisie, d’AlgĂ©rie et de Libye.

L’atelier a permis de discuter de la maniĂšre d’intensifier la collaboration rĂ©gionale en matiĂšre de sĂ©curitĂ© sanitaire et de gestion des migrations.

C’est l’OIM qui l’a fait savoir sur ses rĂ©seaux sociaux, soulignant que l’augmentation des maladies transmissibles le long des routes migratoires nĂ©cessite une approche coordonnĂ©e de la gouvernance des frontiĂšres qui intĂšgre la santĂ© dans les protocoles d’immigration.

L’atelier a eu lieu dans le cadre de l’initiative rĂ©gionale clĂ© de l’OIM sur la surveillance transfrontaliĂšre des maladies, lancĂ©e en 2024 et visant Ă  renforcer la coordination entre les autoritĂ©s sanitaires et frontaliĂšres. «La collaboration transfrontaliĂšre est essentielle pour amĂ©liorer la surveillance et la rĂ©ponse aux maladies, tout en garantissant des itinĂ©raires migratoires rĂ©guliers et la protection des droits des migrants et des voyages en toute sĂ©curité», a dĂ©clarĂ© Michela Martini, spĂ©cialiste principale de la santĂ© migratoire de l’OIM pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

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Ces migrants et mineurs s’adonnant Ă  la mendicitĂ© en Tunisie

 Â«UtilisĂ© pour rĂ©colter des fonds dans les rues des villes tunisiennes, des migrants et des mineurs seraient employĂ©s par des organisations criminelles en Tunisie pour obtenir de l’argent en mendiant.» (Photo: migrants subsahariens Ă  El-Amra, Sfax).

C’est l’Association internationale de dĂ©fense des droits de l’homme et des mĂ©dias en Tunisie qui tire la sonnette d’alarme sur ce phĂ©nomĂšne d’exploitation des ĂȘtres humains, dont les enfants, par des rĂ©seaux criminels dans les rues de diffĂ©rentes villes tunisiennes.

Ces groupes organisĂ©s sont capables de gĂ©nĂ©rer des bĂ©nĂ©fices allant jusqu’à 150 dinars par jour (50 euros) pour chaque personne exploitĂ©e grĂące Ă  la collecte d’aumĂŽnes, indique un responsable de cette association dans une dĂ©claration Ă  la radio nationale  le 21 fĂ©vrier 2025. Alors que le nombre de mendiants tunisiens est en baisse, on observe une augmentation significative des mendiants parmi les migrants d’Afrique subsaharienne, ajoute-t-on.

L’association s’est Ă©galement dite particuliĂšrement prĂ©occupĂ©e par l’exploitation des mineurs impliquĂ©s dans ces activitĂ©s illicites. Face Ă  cette urgence, elle exhorte les citoyens Ă  ne pas donner d’argent directement aux mendiants, mais Ă  orienter leurs dons vers des organismes lĂ©galement reconnus qui viennent en aide aux nĂ©cessiteux.

I. B.

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Tunisie | Cinq ans de prison pour l’homme d’affaires Samir Jaieb

L’homme d’affaires Samir Jaieb, prĂ©sident du groupe Alliance, a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  cinq ans et un mois de prison ferme pour possession illĂ©gale de devises Ă©trangĂšres et ouverture d’un compte bancaire Ă  l’étranger sans autorisation de la Banque centrale de Tunisie, comme le stipule le Code de change encore en vigueur.

C’est ce qu’a rapportĂ© hier soir, vendredi 21 fĂ©vrier 2025, MosaĂŻque.

OpĂ©rant dans les secteurs de l’hĂŽtellerie et de l’immobilier, Samir Jaieb avait fait l’objet, courant 2024, d’un mandat d’arrĂȘt Ă©mis Ă  son encontre par le parquet gĂ©nĂ©ral prĂšs le pĂŽle judiciaire Ă©conomique et financier et avait Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ© devant la sixiĂšme chambre criminelle, spĂ©cialisĂ©e dans les affaires de corruption financiĂšre, prĂšs le tribunal de premiĂšre instance de Tunis qui a dĂ©cidĂ© de le condamner Ă  cinq ans et un mois de prison ferme.

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L’acteur et cinĂ©aste Habib ChaĂąri tire sa rĂ©vĂ©rence

L’acteur et producteur de cinĂ©ma Habib ChaĂąri, pĂšre du regrettĂ© acteur et comĂ©dien Sofiane ChaĂąri, est dĂ©cĂ©dĂ©, vendredi 21 fĂ©vrier 2025. Il Ă©tait venu au cinĂ©ma dans les annĂ©es 1960 grĂące au dĂ©funt cinĂ©aste Omar Khlifi, dĂ©cĂ©dĂ© en 2017.

Le dĂ©funt, qui avait Ă©tĂ© accablĂ© par la mort de son fils Sofiane ChaĂąri, en 2011, Ă  59 ans, Ă©tait un acteur principal dans un grand nombre de films tunisiens, notamment le premier long mĂ©trage de fiction tunisien rĂ©alisĂ© aprĂšs l’indĂ©pendance par Omar Khlifi, ‘‘Al Fajr’’ (1966), suivi de ‘‘Al-Moutamarred’’ (1968) et ‘‘Al-Fallaga’’ (1970), la trilogie du mĂȘme rĂ©alisateur consacrĂ©e Ă  la lutte nationale, ou encore ‘‘Le Cri’’ (1972) et ‘‘Le DĂ©fi’’ (1986).

Habib ChaĂąri a Ă©galement jouĂ© dans de nombreux autres films et sĂ©ries tunisiennes, dont ‘‘Les Magiciens’’ de Claude Chabrol (1975) et ‘‘Le Nombril du Monde’’ de Ariel Zitoun (1992), contribuĂ© Ă  la production d’Ɠuvres cinĂ©matographiques et supervisĂ© le tournage de nombreuses sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es.

Avec sa mort, c’est une page de la mĂ©moire cinĂ©matographique nationale qui est tournĂ©e, celle des pionniers.

I. B.

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Des étudiants boursiers tunisiens sommés de quitter les Etats-Unis

Un bulldozer nommĂ© Donald Trump est passĂ© par lĂ  : onze Ă©tudiants tunisiens bĂ©nĂ©ficiant du programme de bourses «Thomas Jefferson» (TJSP) aux États-Unis, ont reçu, vendredi 21 fĂ©vrier 2025, une notification de suspension immĂ©diate de leurs Ă©tudes dans les universitĂ©s amĂ©ricaines et une demande de quitter le territoire amĂ©ricain dans un dĂ©lai d’une semaine. (Photo : Avec Trump et Musk aux commandes, les Etats-Unis mettent le monde sens dessus-dessous).

Le programme TJSP, qui est mis en Ɠuvre par l’organisation Irex, en collaboration avec le DĂ©partement d’État amĂ©ricain, offre aux Ă©tudiants inscrits dans les universitĂ©s et instituts Ă©trangers l’opportunitĂ© de suivre une annĂ©e d’études non diplĂŽmante dans des universitĂ©s et collĂšges amĂ©ricains, le but Ă©tant de favoriser l’intĂ©gration des Ă©tudiants dans leur communautĂ© d’accueil, tout en leur permettant d’acquĂ©rir compĂ©tences et expĂ©riences.

Depuis son lancement en 2013, ce programme a permis Ă  plus de 630 Ă©tudiants tunisiens de poursuivre leurs Ă©tudes dans plus de 100 Ă©tablissements aux États-Unis.

Cette suspension n’intĂ©resse pas seulement les Ă©tudiants tunisiens puisqu’elle intervient dans le contexte de la fermeture de l’Agence des États-Unis pour le dĂ©veloppement international (USAID), dĂ©cidĂ©e par l’administration Trump et mise en Ɠuvre par le milliardaire Elon Musk, qui a gelĂ© la majeure partie de son financement.

DĂšs son premier jour en fonction, Trump a ordonnĂ© le gel des aides Ă©trangĂšres pour une durĂ©e de 90 jours, entraĂźnant la fermeture de milliers de programmes Ă  travers le monde et le licenciement d’un grand nombre d’employĂ©s,  certains programmes financent des programmes critiques liĂ©s Ă  la santĂ© (sida, cancer, malaria, etc.), et ce sont surtout les pays du tiers-monde qui vont ĂȘtre affectĂ©s par ces dĂ©cisions aussi brutales qu’irresponsables.

Le secrĂ©taire d’État Marco Rubio a certes annoncĂ© le maintien de certains programmes jugĂ©s «vitaux», mais le flou entourant les exemptions et la crainte d’une suppression dĂ©finitive des aides amĂ©ricaines paralysent toujours les efforts humanitaires et de dĂ©veloppement Ă  l’échelle mondiale.

En parallĂšle, des dizaines de hauts responsables ont Ă©tĂ© mis en congĂ© forcĂ©, des milliers de contractuels ont Ă©tĂ© licenciĂ©s et l’accĂšs au siĂšge de l’USAID Ă  Washington a Ă©tĂ© interdit aux employĂ©s. Le site web et le compte officiel de l’agence sur la plateforme «X» ont, Ă©galement,  Ă©tĂ© dĂ©sactivĂ©s, par dĂ©cision de son patron, l’inĂ©narrable Elon Musk qui ne craint pas les mĂ©langes de genres et les conflits d’intĂ©rĂȘt.

Ces mesures s’inscrivent dans une politique de restrictions plus large menĂ©e par l’administration Trump Ă  travers les agences fĂ©dĂ©rales et leurs programmes, avec l’USAID et l’aide internationale parmi les secteurs les plus touchĂ©s.

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Ooredoo et l’avenir de la 5G en Tunisie

Ooredoo Tunisie rĂ©affirme son leadership dans la connectivitĂ© et l’innovation numĂ©rique en organisant un Ă©vĂ©nement exceptionnel pour vivre une expĂ©rience unique de la 5G, rassemblant des dĂ©cideurs clĂ©s, des leaders dans divers secteurs Ă©conomiques, pour explorer l’impact transformateur de la technologie 5G.

L’évĂ©nement, qui s’est tenu le 19 fĂ©vrier 2025 Ă  Tunis, a accueilli le ministre des Technologies de la Communication, Sofien Hemissi, le Ceo RĂ©gional Ooredoo Nord-Afrique et l’Asie de l’Est, Ahmed Al-Naema, l’ambassadeur du Qatar Zayed bin Saeed Al-Khayarin, le vice-prĂ©sident et des membres de l’AssemblĂ©e des ReprĂ©sentants, plusieurs ambassadeurs, ainsi que des dirigeants de divers secteurs Ă©conomiques qui, par leur prĂ©sence, ont soulignĂ© le rĂŽle stratĂ©gique de la 5G pour stimuler la croissance Ă©conomique, permettre les industries intelligentes et accĂ©lĂ©rer la transformation numĂ©rique de la Tunisie.

Dans son discours, Mansoor Rashid Al-Khater, CEO Ooredoo Tunisie, a mis en avant l’engagement de l’entreprise pendant des annĂ©es en matiĂšre d’innovation, d’investissement dans les infrastructures et de services numĂ©riques de nouvelle gĂ©nĂ©ration, qui ont conduit au lancement rĂ©ussi de la 5G. Il a dĂ©clarĂ© : «Avec la 5G dĂ©sormais disponible dans les 24 gouvernorats, nous entrons dans une nouvelle Ăšre de possibilitĂ©s numĂ©riques. Cette technologie ne concerne pas seulement la vitesse, elle rĂ©volutionne les industries, amĂ©liore la connectivitĂ© des entreprises et permet le dĂ©veloppement de solutions de pointe. Ooredoo s’engage Ă  façonner l’avenir numĂ©rique de la Tunisie, en veillant Ă  ce que nos clients bĂ©nĂ©ficient d’une connectivitĂ© et d’une innovation de classe mondiale.»

M. Hemissi a saluĂ© le rĂŽle de la collaboration public-privĂ© dans l’avancement du paysage numĂ©rique de la Tunisie, affirmant : «Le dĂ©ploiement rĂ©ussi de la 5G Ă  travers la Tunisie est une Ă©tape importante pour notre Ă©conomie numĂ©rique. Nous fĂ©licitons Ooredoo Tunisie pour son engagement Ă  Ă©tendre la connectivitĂ© et Ă  favoriser l’innovation. La 5G servira de catalyseur pour la croissance dans des secteurs clĂ©s tels que la santĂ©, l’éducation et l’industrie, positionnant ainsi la Tunisie comme un leader de la transformation numĂ©rique.»

Dans le cadre de sa vision de bùtir un écosystÚme numérique de pointe, Ooredoo a mis en place des partenariats stratégiques avec des leaders mondiaux de la technologie.

L’entreprise collabore, dĂ©sormais, avec NVIDIA pour Ă©tablir un centre rĂ©gional pour l’IA, soutenant l’innovation dans divers secteurs et permettant la prochaine vague de services numĂ©riques.

De plus, Ooredoo Groupe a nouĂ© un partenariat avec Iron Mountain, un leader mondial du stockage de donnĂ©es et de la sĂ©curitĂ©, afin d’amĂ©liorer les solutions cloud et l’infrastructure de donnĂ©es, garantissant ainsi aux entreprises l’accĂšs Ă  des services numĂ©riques sĂ©curisĂ©s, Ă©volutifs et performants.

L’évĂ©nement a prĂ©sentĂ© des dĂ©monstrations en direct des applications 5G, mettant en lumiĂšre son impact sur les industries intelligentes, l’IoT, les services cloud et les solutions de connectivitĂ© avancĂ©e.

Les participants ont pu dĂ©couvrir de premiĂšre main comment l’infrastructure robuste d’Ooredoo Tunisie et son leadership technologique ouvrent la voie Ă  un avenir plus connectĂ© et innovant.

Parmi les applications prĂ©sentĂ©es figurait Samsung, qui a montrĂ© ses objets connectĂ©s, illustrant comment la 5G amĂ©liore la performance de ses appareils pour la maison intelligente, ses wearables et ses smartphones, repoussant ainsi les limites de la connectivitĂ© personnelle. La voiture connectĂ©e BMW a Ă©galement Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e, dĂ©montrant la puissance de l’innovation automobile activĂ©e par la 5G.

Avec la 5G ouvrant de nouvelles opportunitĂ©s dans les solutions B2B, les applications alimentĂ©es par l’IA et les services cloud de nouvelle gĂ©nĂ©ration, Ooredoo Tunisie continue de repousser les limites de l’innovation, façonnant ainsi l’avenir de la connectivitĂ© dans le pays.

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Partenariat Biat – IYU pour le transfert de fonds des Tunisiens

La Biat a signĂ© une convention de partenariat avec IYU Europe, Ă©tablissement de paiement au service des banques mettant Ă  la disposition des diasporas Ă©tablies en Europe une plateforme technique pour des transactions vers leurs pays d’origine.

Ce partenariat a Ă©tĂ© complĂ©tĂ© par un accord de collaboration entre IYU Europe et Biat France permettant Ă  Biat France de faire bĂ©nĂ©ficier ses clients des services IYU Europe. L’objectif est d’optimiser le traitement des opĂ©rations de transfert de fonds de l’étranger vers la Tunisie, d’une maniĂšre fluide, rapide et sĂ©curisĂ©e Ă  des tarifs compĂ©titifs.

Une cĂ©rĂ©monie a Ă©tĂ© organisĂ©e le 21 fĂ©vrier 2025, au siĂšge de la Biat Ă  Tunis, Ă  l’occasion de la signature des partenariats avec IYU Europe pour le dĂ©veloppement des transferts de fonds des Tunisiens rĂ©sidant en Europe Ă  travers Biat France, filiale de la Biat basĂ©e Ă  Paris.

Une approche hybride

IYU Europe est un acteur innovant de services de paiements internationaux agrĂ©Ă© par l’AutoritĂ© de contrĂŽle prudentiel et de rĂ©solution (ACPR) adossĂ© Ă  la Banque de France.

Il met Ă  la disposition de ses partenaires une technologie robuste assurant une connexion entre les pays de l’Union EuropĂ©enne et les pays d’Afrique, d’Asie et d’AmĂ©rique Latine en toute sĂ©curitĂ©.

Il se distingue par son approche hybride combinant services digitaux et prĂ©sence physique Ă  travers un rĂ©seau d’agents de paiement dont Biat France fait partie.

Grùce à son modÚle inédit, IYU Europe répond aux attentes des clients en matiÚre de flexibilité numérique tout en garantissant un accompagnement personnalisé en agence.

A travers ce partenariat, la Biat ambitionne d’amĂ©liorer l’expĂ©rience de sa clientĂšle de Tunisiens rĂ©sidents Ă  l’étranger (TRE) en apportant plus de simplicitĂ©, rapiditĂ© et sĂ©curitĂ© dans la gestion des transferts et paiements internationaux.

Dans la pratique, les clients de Biat France bĂ©nĂ©ficieront d’un accĂšs digital amĂ©liorĂ© via une plateforme intuitive et performante, leur permettant d’effectuer leurs transactions Ă  tout moment.

Biat France, filiale de la Biat fondĂ©e en 2015 et implantĂ©e Ă  Paris, propose aux TRE des services de transfert d’argent vers la Tunisie Ă  des tarifs compĂ©titifs, ainsi que diverses opĂ©rations annexes.

Par ailleurs, dans le cadre de sa politique de proximitĂ© et d’accompagnement, la Biat a dĂ©veloppĂ© l’offre Tounessna, un dispositif dĂ©diĂ© aux TRE qui les accompagne dans la rĂ©alisation de leurs projets en Tunisie.

La Biat réaffirme son engagement envers sa clientÚle TRE en renforçant son réseau de partenaires et en facilitant davantage les opérations de transfert de fonds dans un cadre sécurisé et optimisé.

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Vers le renforcement des flux touristiques entre la Tunisie et l’ArmĂ©nie

Le consul honoraire d’ArmĂ©nie en Tunisie, Anis Sehili, accompagnĂ© d’une dĂ©lĂ©gation du ministĂšre tunisien de l’Économie, a Ă©tĂ© reçu, le 19 fĂ©vrier 2025 Ă  Erevan, par le prĂ©sident du ComitĂ© armĂ©nien du tourisme, Lusine Gevorgyan.

Au cours de la rĂ©union, les moyens d’augmenter les flux touristiques entre les deux pays ont Ă©tĂ© discutĂ©s, une rĂ©fĂ©rence particuliĂšre a Ă©tĂ© faite Ă  l’attraction de touristes tunisiens en ArmĂ©nie pour le tourisme mĂ©dical, culturel, d’aventure et autres.

L’importance d’organiser une rĂ©union en ligne entre les reprĂ©sentants des voyagistes des deux pays a Ă©galement Ă©tĂ© soulignĂ©e.

Les parties ont conclu plusieurs accords visant Ă  renforcer les liens touristiques entre l’ArmĂ©nie et la Tunisie.

I. B.

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Tunisie | Hausse des recettes fiscales et baisse du déficit budgétaire en 2024

Le dĂ©ficit budgĂ©taire de 2024 s’est Ă©levĂ© Ă  10 milliards de dinars tunisiens (3 milliards de dollars), contre 11 milliards de dinars (4 milliards de dollars) en 2023, a indiquĂ© le ministĂšre des Finances dans un rapport publiĂ© le weekend dernier, attribuant la baisse du dĂ©ficit Ă  la hausse des recettes Ă  des niveaux plus Ă©levĂ©es que prĂ©vu.

Ce déficit, qui représentait 6% du PIB, malgré une hausse de 5% des dépenses réelles, a été financé par des emprunts, explique le ministÚre.

Les recettes totales ont augmenté de 9% à 47 milliards de dinars en 2024, suite à une croissance de 10% des recettes fiscales à 42 milliards de dinars.

Les dĂ©penses ont augmentĂ© de 5% Ă  56 milliards de dinars, principalement en raison d’une augmentation du financement par emprunt due Ă  la hausse des taux d’intĂ©rĂȘt, indique le rapport, soulignant une augmentation du financement par emprunt l’annĂ©e derniĂšre aprĂšs que les intĂ©rĂȘts sur la dette ont augmentĂ© de 8% Ă  6 milliards de dinars.

Le document montre que le service de la dette extĂ©rieure a bondi d’un cinquiĂšme pour atteindre 25 milliards de dinars Ă  fin 2024, tandis que la dette intĂ©rieure et extĂ©rieure globale a atteint 135 milliards de dinars, soit 81% du PIB.

Dans un rapport publié fin 2024, la Banque mondiale (BM) a déclaré que la Tunisie avait réussi à contenir son déficit de compte courant. Cependant, elle se tourne de plus en plus vers des sources de financement, la dette intérieure passant de 30% de la dette publique totale en 2019 à 52% en août 2024, a ajouté la Banque.

«Cette Ă©volution dĂ©tourne une part croissante du financement des banques vers les besoins du gouvernement, au dĂ©triment du reste de l’économie. Cela prĂ©sente Ă©galement des risques pour la stabilitĂ© de la monnaie et des prix», a prĂ©cisĂ© la BM dans son rapport de novembre.

Le rapport souligne l’importance de «parvenir Ă  un meilleur Ă©quilibre entre la fiscalitĂ© du travail et celle du capital afin de favoriser une approche plus Ă©quitable».

«La lourde charge fiscale actuelle sur le travail – y compris d’importantes cotisations de sĂ©curitĂ© sociale, mĂȘme pour les salariĂ©s Ă  faible revenu – pourrait encourager l’informalitĂ©, dĂ©courager l’embauche et rĂ©duire les salaires», a averti la Banque.

I. B.

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BientĂŽt, ouverture d’un projet d’écotourisme Ă  BĂ©ni M’tir

Un projet d’écotourisme est en train de prendre forme en plein cƓur de la forĂȘt de BĂ©ni M’tir, Ă  quelques kilomĂštres d’AĂŻn Draham, au gouvernorat de Jendouba. Il s’agit d’une station thermale moderne et d’une rĂ©sidence Ă©cologique unissant faisant rimer prĂ©servation de la nature et architecture durable.

BĂąti sur une superficie de 1,5 hectare au bord du lac forestier du barrage de BĂ©ni M’tir, ce complexe dispose d’un centre SPA reliĂ© Ă  la source d’eaux thermales de Salhine et de dix chalets en bois Ă  la structure rustique et Ă©lĂ©gante, rapporte l’agence Tap.

Le taux d’avancement des travaux est de 95%, indique Faiez Rouissi, le propriĂ©taire, architecte de carriĂšre, qui affirme avoir obtenu, le 31 dĂ©cembre dernier, l’autorisation pour l’exploitation partielle de cette station.

D’un coĂ»t de 18 millions de dinars, avec une capacitĂ© d’accueil de 120 curistes par jour, la station thermale se compose de plusieurs chalets indĂ©pendants en bois pouvant accueillir chacun de 2 Ă  6 personnes.

Une fois opĂ©rationnel, le centre offrira aussi des cures de bains et de soins de remise en forme naturels Ă  travers deux piscines, des cabines thermales et des salles de relaxation. L’eau thermale chaude sera Ă  la fois source de soins thĂ©rapeutiques et source unique d’alimentation en Ă©nergie pour l’électricitĂ©, le chauffage et la climatisation, prĂ©cise le promoteur.

«L’idĂ©e du projet remonte Ă  l’an 2003», assure Rouissi qui explique le retard enregistrĂ© dans sa rĂ©alisation par des difficultĂ©s administratives et de financement.

D’aprĂšs lui, ce complexe Ă©cotouristique n’a pas rĂ©ellement vu le jour Ă  cause de plusieurs difficultĂ©s sur les plans financier et administratif.

Des ajustements successifs ont ainsi Ă©tĂ© apportĂ©s pour garantir la conformitĂ© du projet avec les normes environnementales, qualifiĂ©es de trop strictes. Et le coĂ»t Ă©levĂ© des matĂ©riaux Ă©cologiques utilisĂ©s, choisis pour leur empreinte Ă©cologique quasi nulle et leur capacitĂ© Ă  s’adapter parfaitement et durablement au paysage naturel, a Ă©tĂ© une vĂ©ritable entrave.

Les arbres millĂ©naires, aux troncs Ă©pais et aux feuillages denses, crĂ©ent une sĂ©paration naturelle entre chaque chalet, offrant Ă  chaque habitation une sensation d’intimitĂ© et de tranquillitĂ©. Cette zone boisĂ©e offre une biodiversitĂ© impressionnante qui crĂ©e un climat frais et dessine des paysages magnifiques pour les visiteurs.

«Aucun arbre n’a Ă©tĂ© arrachĂ©, afin de maintenir l’intĂ©gritĂ© de la forĂȘt environnante et de garantir que chaque chalet soit harmonieusement intĂ©grĂ© entre les arbres existants», souligne Rouissi.

D’aprùs Tap.

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