En 2024, 42 % des entreprises tuniso-françaises ont enregistré une amélioration de leur chiffre d’affaires, bien qu’une légère baisse de cinq points par rapport à 2023 ait été constatée, selon le baromètre économique 2024/2025 de la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Française (CCITF), présenté le jeudi 29 janvier à Tunis par son secrétaire général, Mohamed Louzir.
Malgré cette décélération et un environnement économique jugé « complexe », l’enquête met en évidence la résilience des entreprises tunisiennes et françaises, a souligné Louzir. Réalisée auprès de 243 chefs d’entreprise membres de la chambre, cette étude examine l’impact de la conjoncture économique sur leur performance. Elle révèle que 41 % des entreprises sondées, soit la majorité, ont qualifié l’évolution de leurs investissements en Tunisie de « stable » en 2024, contre 33 % en 2023. Par ailleurs, 29 % ont constaté une amélioration de leurs investissements, contre 37 % en 2023, soit une baisse de 8 points.
Concernant l’environnement économique en 2024, 38 % des entreprises estiment qu’il a été « stable », un chiffre en hausse par rapport à 24 % en 2023. Pour l’environnement social, 56 % des entreprises le jugent « stable », contre 45 % l’année précédente. En ce qui concerne l’environnement politique, 47 % des entreprises le considèrent également stable, contre 32 % en 2023.
Optimisme relatif pour 2025
Pour 2025, les prévisions sont légèrement plus optimistes. En effet, 58 % des entreprises sondées anticipent une amélioration de leur chiffre d’affaires, contre 56 % en 2024, tandis que 11 % s’attendent à une baisse. Les projections d’investissement, cependant, restent « prudentes ». 39 % des entreprises prévoient une hausse de leurs investissements en 2025, contre 44 % en 2024. En revanche, 40 % s’attendent à des investissements « stables » (contre 29 % en 2024), et 21 % à une baisse (contre 27 % en 2024).
Dans les secteurs spécifiques, le baromètre indique que 67 % des entreprises opérant dans le textile anticipent une « amélioration » de leurs investissements en Tunisie. Seules 22 % prévoient une baisse, tandis que 11 % s’attendent à une stabilité. Dans les secteurs de la mécanique, de l’électrique et de l’électronique, 52 % des entreprises anticipent une stabilité des investissements, 34 % une amélioration et 14 % une baisse. Dans le secteur tertiaire, 82 % des entreprises dans les secteurs du tourisme et de la santé prévoient des investissements « stables », tandis que 18 % s’attendent à une amélioration. Quant au secteur du commerce, 41 % des entreprises prévoient une stabilité, et 36 % anticipent une amélioration des investissements en 2025.
Stabilité dans les relations commerciales avec la France
Concernant les échanges commerciaux avec la France, 41 % des entreprises s’attendent à une amélioration en 2025, chiffre stable par rapport à 2024. Cependant, 11 % des répondants anticipent une baisse de ces échanges, contre 15 % l’année précédente. De plus, 33 % prévoient une stabilité, contre 31 % en 2024. Louzir a noté que ces résultats suggèrent une certaine stabilité dans les relations commerciales, avec une légère tendance à l’optimisme, malgré les incertitudes économiques mondiales.
En ce qui concerne les échanges commerciaux avec l’Afrique, des opportunités « inexploitées » demeurent, selon l’enquête. 33 % des entreprises envisagent une amélioration de leurs échanges avec le continent africain, un recul par rapport à 37 % en 2024. Par ailleurs, 41 % des entreprises n’ont pas d’échanges commerciaux avec l’Afrique en 2025, contre 44 % en 2024.
Les défis à relever
La pression fiscale (94 %), la situation économique (90 %) et les formalités administratives (85 %) sont identifiées comme les principaux facteurs impactant négativement les activités des entreprises. Pour y faire face, les chefs d’entreprises sollicitent en priorité de nouvelles incitations financières et un allégement des procédures administratives.
En outre, selon le baromètre, 66 % des entreprises devront réaliser des investissements en 2025 pour s’adapter aux normes européennes, dans le cadre de la stratégie de neutralité carbone mise en place par l’Union européenne.
Engagement en faveur du développement durable
Sur le plan du développement durable, le baromètre souligne que 71 % des chefs d’entreprise priorisent l’investissement dans le développement technologique et l’innovation. Par ailleurs, 63 % visent la promotion du travail décent et de la croissance économique, et 62 % accordent une importance à la santé et au bien-être au travail.
Créée en 1974, la CCITF regroupe plus de 2 000 membres, qu’ils soient personnes physiques ou morales, issus des secteurs tunisien et français.
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