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La Tunisie table sur 11 millions de touristes en 2025

Un programme de promotion du secteur touristique tunisien sera annoncé prochainement. Il prévoit d’accueillir au moins 11 millions de touristes en 2025.

C’est ce qu’a déclaré le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Soufiane Tekaya, en marge de la cérémonie de clôture d’un projet de promotion du tourisme durable, précisant que le ministère qu’il dirige élabore actuellement un programme complet pour 2025 axé sur le tourisme balnéaire, culturel, environnemental et de santé.

Ce programme, annoncé prochainement, sera développé dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) et sera spécifique à chaque région et district.

Des mesures seront également adoptées en matière de liaisons aériennes pour atteindre les objectifs fixés, a précisé Tekaya.

Le transport aérien constitue le principal obstacle au développement du secteur touristique, a souligné le ministre, indiquant que le développement de nouvelles liaisons entre la Tunisie et les aéroports européens favorisera l’augmentation du nombre de visiteurs, notamment avec l’ouverture de nouvelles unités touristiques. à Sousse, Djerba, Tabarka et Tozeur.

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Terna Innovation Zone au service du secteur énergétique en Tunisie

Le pôle d’innovation dans le secteur de l’énergie baptisé Terna Innovation Zone, et favorisant l’échange d’expertises entre la Société tunisienne de l’électricité et du Gaz (Steg) et la société italienne d’électricité Terna, a été inauguré, mercredi 28 janvier 2025, à Tunis.

«Il s’agit d’un projet qui s’inscrit dans le cadre de l’orientation de la Steg et Terna, vers la consolidation de l’innovation dans le domaine de l’énergie», a souligné, Wael Chouchane, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, chargé de la Transition énergétique.

Dans une déclaration aux médias, lors de la présentation de Terna Innovation Zone, Chouchane a réaffirmé que celle-ci sera une plateforme d’échange d’expériences entre les deux sociétés et consolidera l’innovation dans le secteur énergétique en Tunisie, en soutenant les expertises et les idées. «Elle sera un laboratoire d’idées et de projets», a-t-il soutenu.

«Ce projet aura un grand rôle en matière de réduction du déficit énergétique enregistré en Tunisie et estimé à 59%, à la fin de 2024», a encore noté Chouchane.

D’après lui, ce pôle va aussi consolider davantage la sécurité énergétique de la Tunisie en raison de l’échange d’électricité avec les pays voisins dont, l’Italie, l’Algérie et la Libye, dans le cadre du projet Elemed, ce qui renforcera la productivité du réseau tunisien, a-t-il encore expliqué.

Terna Innovation Zone, est un projet de responsabilité sociale des entreprises, qui encourage l’innovation technologique et favorise le développement des compétences partagées. Il vient renforcer les liens entre les deux pays et contribuer à la réalisation des objectifs du plan Mattei pour l’Afrique, une initiative lancée par le gouvernement italien dans l’objectif d’établir un véritable partenariat entre l’Italie et l’Afrique, avec des avantages réciproques dans les domaines économique, social, environnemental et culturel, et fondé sur la convergence des intérêts nationaux. Il s’agit du premier pôle d’innovation en Afrique géré par le groupe italien et visant à renforcer le partenariat stratégique entre l’Italie et la Tunisie.

D’après Tap.

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Habib Kazdaghli présente à Marseille son ouvrage sur l’histoire des juifs en Tunisie

Mercredi 29 janvier 2025, la librairie Transit de Marseille a accueilli l’historien tunisien Habib Kazdaghli pour la présentation de son ouvrage ‘‘Les Juifs, nos frères en la patrie’’ (préfacé par Lucette Valensi, éditions Santillana, Tunis 2025). La rencontre a permis au public de découvrir une approche novatrice de l’histoire des minorités dans les pays musulmans autour de la Méditerranée.

Djamal Guettala

Les communautés minoritaires des pays musulmans ont souvent été étudiées à travers le prisme de leurs propres descendants ou de chercheurs adoptant une perspective ethno-religieuse cloisonnée. Ces travaux, bien que riches, avaient tendance à isoler chaque groupe sans le mettre en relation avec ses voisins. De plus, l’histoire de ces communautés était fréquemment présentée sous un prisme victimaire, insistant sur l’oppression subie, d’abord sous le régime de la dhimma, puis dans des États modernes pratiquant la discrimination et l’exclusion.

Un regard historique audacieux

Les historiens des narrations nationales, quant à eux, ont généralement minimisé ou ignoré la place de ces minorités dans l’histoire des pays majoritairement musulmans.

Habib Kazdaghli, historien tunisien de tradition musulmane, rompt avec cette approche. Son travail ne vise pas à embellir ou à réécrire l’histoire, mais à la recomposer en intégrant pleinement les minorités dans le récit national.

En inscrivant l’histoire des minorités – et notamment celle des Juifs de Tunisie – dans l’histoire nationale, il met en lumière la richesse du passé tunisien. Comme il le souligne : «La Tunisie a vu défiler sur son sol des Berbères, des Phéniciens, des Arabes, des Juifs, des Andalous, des Maltais, des Siciliens, des Français. La Tunisie est un creuset de rencontres entre l’Orient et l’Occident. C’est un travail de recherche rigoureux qui a mis en lumière des dimensions culturelles, sociales et économiques qui, au fil des siècles, ont contribué à façonner l’identité tunisienne. Et je mets en valeur la présence juive en Tunisie.»

Cette approche brise un tabou en intégrant les minorités dans la mémoire collective nationale, au-delà des frontières religieuses et ethniques.

L’importance de cette démarche a d’ailleurs été mise en avant par Kapitalis, qui a consacré un article au livre ‘‘Les Juifs, nos frères en la patrie’’ sous le titre «Habib Kazdaghli et l’identité plurielle de la Tunisie», publié le 28 novembre 2024. Cet article souligne le rôle fondamental de l’historien dans la redécouverte et la valorisation de la diversité qui a façonné la Tunisie au fil des siècles.

Un échange enrichissant avec le public

Après la présentation de son ouvrage, Habib Kazdaghli a répondu aux nombreuses questions du public. Parmi les points abordés, il a insisté sur un enjeu fondamental du métier d’historien : la surveillance exercée à la fois par les autorités religieuses et politiques. Il a rappelé que les historiens, en particulier ceux qui s’intéressent aux minorités et aux récits alternatifs, sont souvent confrontés à des pressions qui cherchent à orienter ou à limiter leur travail.

Cette tension entre la quête de vérité historique et les contraintes imposées par le pouvoir ou les dogmes religieux est un défi constant dans les sociétés contemporaines. Habib Kazdaghli a souligné que son travail repose sur des recherches de terrain rigoureuses, menées avec une démarche académique qui vise à dépasser ces pressions et à offrir une lecture objective et documentée du passé.

L’échange s’est terminé par une séance de dédicaces, permettant aux participants de prolonger la discussion avec l’auteur et d’acquérir un exemplaire personnalisé de son ouvrage.

Cette soirée à la librairie Transit a offert une réflexion précieuse sur l’histoire des minorités et leur place dans les récits nationaux. Elle a également mis en avant l’importance d’une historiographie ouverte et inclusive, qui dépasse les cloisonnements identitaires pour proposer une lecture plus nuancée du passé.

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La plateforme TunisCheque ne viole-t-elle pas les données personnelles ?

Plusieurs observateurs, journalistes et experts dont moi-même (voir d’autres articles publiés à ce sujet par l’auteur dans Kapitalis) ont largement commenté et analysé la nouvelle loi sur les chèques sous tous les angles : économique, social et même politique, mais aucun n’a abordé cet angle de protection des données personnelles, qui, à l’ère de la démocratie et des droits de l’homme, est particulièrement important.

Sadok Zerelli *

Afin de planter le décor, je rappelle que le pilier de cette nouvelle loi sur les chèques est une plateforme électronique, TuniCheque, que la Banque Centrale a mis en place avant l’entrée en vigueur de cette loi, que tout bénéficiaire d’un chèque peut théoriquement consulter 24h sur 24h et tous les jours de la semaine, pour s’assurer en temps réel que le tireur du chèque dispose bien d’une provision suffisante pour couvrir le montant du chèque et la bloquer en sa faveur.

J’insiste bien sur le mot «théoriquement» parce dans la réalité, l’efficacité d’un tel système de lutte contre l’émission de chèques sans provision est loin d’être garantie et dépend de plusieurs facteurs d’ordre aussi bien technique que socio-économique.

Sur le plan technique, il ne sera pas facile pour les experts en informatique de la BCT ou de tout autre cabinet spécialisé, de connecter les systèmes informatiques de toutes les banques, protégés certainement chacun par une batterie de clés de sécurité et de programmes codés pour lutter contre les virus informatiques potentiels et les «hackers», ces jeunes surdoués en informatique, quelquefois des  adolescents même, capables de vider des comptes bancaires à distance et sans sortir de leurs chambres.

D’ailleurs, il est légitime pour tous les clients de toutes les banques de s’inquiéter à ce sujet et de se demander si la nouvelle plateforme électronique mise en place par la BCT et à laquelle quiconque peut se connecter est vraiment bien protégée et inviolable par ces hackers en herbe.

Une efficacité douteuse

Mais supposons que ce problème technique est bien surmonté et faisons confiance à nos informaticiens, il reste que pour que le bénéficiaire d’un chèque puisse la consulter, il faut que le système Internet fonctionne toujours et ne tombe pas en panne (ce qui arrive malheureusement encore de temps à autre chez nous), qu’il dispose d’un smartphone, ce que beaucoup de commerçants, paysans, personnes âgées… n’ont pas, et qu’il dispose là où il se trouve d’un réseau wifi qui est loin de couvrir toutes les régions et coins reculés du pays. Encore, je ne parle du minimum de connaissances qu’il faut avoir pour télécharger l’application de la BCT, savoir s’y connecter et la manipuler, ce que beaucoup de personnes analphabètes ou personnes âgées ne sauront pas faire.

Mais soyons aussi optimistes que les députés qui ont imaginé ce système et voté cette loi et supposons que tout se passera dans le meilleur des mondes, que cette plateforme électronique fonctionnera bien sur tout le territoire, qu’elle sera accessible en temps réel à tous les bénéficiaires d’un chèque et à tout moment, qu’elle ne risque pas d’être saturée ni de tomber en panne, ni d’être victime d’un virus informatique ou d’un hacker …

Il n’en demeure pas moins que cette plateforme constitue une violation flagrante de la part de la BCT qui y a libre accès et de tout l’Etat en tant que tel, en particulier les autorités fiscales qui peuvent consulter les soldes créditeurs des comptes de tous les clients de toutes les banques et connaître ainsi leurs véritables revenus et richesses, des données strictement personnelles garanties tant par la Constitution de 1959, que celle de 2014 ou celle de 2022, sans parler des conventions européennes et internationales ratifiées par la Tunisie, en particulier la convention 108 du Conseil de l’Europe 

Une plateforme inconstitutionnelle

En effet, l’article 9 de la constitution de 1959 stipule ceci : «L’inviolabilité du domicile, le secret de la correspondance et la protection des données personnelles sont garantis, sauf dans les cas exceptionnels prévus par la loi».

L’article 24 de la constitution de 2014 et l’article 30 de la constitution de 2020 stipulent ceci :

«L’État protège la vie privée, l’inviolabilité du domicile et le secret des correspondances, des communications et des données personnelles».

D’autre part, plusieurs textes législatifs et réglementaires ont mis en place une Instance nationale de protection des données personnelles (INDPP), chargée justement de cette mission, même si ses avis ne sont pas toujours respectés, y compris par l’Etat. Je cite en particulier les textes suivants :

La question que tout un chacun est en droit de se poser est la suivante : est-ce que nos législateurs ont pris la précaution de consulter cette INPDP pour avoir son avis sur la compatibilité de cette plateforme électronique que la BCT a mis en place en vertu de cette loi ? La réponse est non puisqu’il n’y a aucune mention de la INDPP dans le préambule de cette nouvelle loi sur les chèques.

Non consultation des parties prenantes

Ont-ils consulté l’Association de défense des consommateurs pour avoir son avis sur l’impact possible de cette loi sur la capacité de paiement et de transaction des ménages? La réponse est non, sinon on l’aurait su!

Ont-ils consulté l’Utica pour avoir son avis sur l’impact de cette loi sur les commerçants, les entreprises en particulier les PME? La réponse est non à tel point que le silence de cette organisation censée défendre les intérêts de ses adhérents est assourdissant!

Ont-ils consulté l’UGTT pour avoir son avis sur l’impact possible de cette loi sur le pouvoir de paiement et d’achat des salariés et des travailleurs, déjà mis à rude épreuve par la persistance d’une inflation galopante et le blocage des salariés? La réponse est non!

Ont-ils consulté l’Association professionnelle dans banques pour avoir son avis sur l’impact de cette loi sur le secteur bancaire qui va subir de plein fouet les conséquences de cette loi en termes de retraits de dépôts par les clients qui n’auront plus la liberté de dépenser leur argent à leur guise et en fonction de leurs besoins, de baisse de leurs chiffres d’affaires et de pénalités à partager avec leurs clients, selon la nouvelle loi, dans certains cas d’émission de chèques qui s’avéreront sans provision? La réponse est non!

Ont-ils consulté l’Association des économistes tunisiens pour prendre en compte leurs avis sur l’impact possible de cette loi sur la consommation des ménages qui est le moteur de la croissance économique ou ceux des experts en droit commercial pour avoir leur avis sur la conformité des dispositions de cette loi au droit commercial tel qu’il est enseigné sur les bancs de nos universités? La réponse est non!

Une crise de légitimité

En fait, et c’est vraiment regrettable de le constater, tout se passe comme si nos législateurs, conscients de leur faible représentativité populaire, puisque que neuf Tunisiens sur dix en âge voter ne les ont pas élus (selon l’Isie, le taux de participation aux dernières élections législatives n’a pas dépassé 11%), ils font preuve d’une grande boulimie législative en élaborant des lois les unes après les autres (loi sur le statut de la BCT, loi sur les chèques, bientôt une loi en préparation sur le code de change, une autre sur les effets de commerce, etc.) pour se donner une légitimité et justifier ainsi leur existence et leurs salaires! Ce faisant, Ils oublient que ne s’improvise pas économiste ou expert financier qui veut comme ne s’improvise pas médecin ou ingénieur qui veut. Ils oublient aussi que la politique n’est pas un jeu et que chacun des mots et chacune des phrases des lois qu’ils élaborent peut mettre en péril la vie de centaines de milliers d’entreprises et le niveau de vie de millions de familles

La conclusion que je tire personnellement de ce triste constat est d’ordre académique et n’intéresse probablement pas la majorité des lecteurs, mais je la donne quand même : le nom originel des sciences économiques en tant que discipline universitaire était jusqu’aux années 1950 «économie politique» parce que justement la frontière entre l’économique et le politique est très mince et que le développement économique, avant d’être une affaire de dotations en ressources naturelles et humaines, est avant tout une affaire d’élections libres et de démocratie.

En clair : pas de démocratie pas de développement économique !

* Economiste, consultant international.

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Saïed : «Le peuple tunisien a amorcé une nouvelle phase de son histoire»

«Le peuple tunisien a choisi sa propre voie et amorcé une nouvelle phase de son histoire, en contribuant en toute souveraineté à l’instauration de ses propres institutions».

C’est ce qu’a fait savoir le président de la république Kaïs Saïed, lors de sa rencontre mercredi 29 janvier 2025, au Palais de Carthage, avec le chef du gouvernement Kamel Maddouri, faisant ainsi allusion au processus politique qu’il avait lui-même initié par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021, la dissolution de l’assemblée élue en 2019, l’abolition de la constitution de 2014, l’adoption d’une nouvelle constitution en 2022, la mise en place d’une assemblée bicamérale avec un focus spécial sur les régions, et l’inauguration d’une nouvelle ère marquée par son empreinte personnelle.

Selon un communiqué de la présidence de la république, le chef de l’Etat a souligné une nouvelle fois le devoir qui incombe à chaque responsable en poste de suivre l’esprit et les objectifs qui sous-tendent le texte de la Constitution ainsi que ses dispositions claires et explicites, tout en appelant à ce que l’action gouvernementale soit menée dans esprit de parfaite harmonie.

«Chaque responsable en poste doit prendre conscience de cet enjeu et œuvrer à satisfaire les attentes légitimes de son peuple», a-t-il souligné.

I. B.

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Le TABC organise une conférence sur ses nouvelles initiatives stratégiques

Le Tunisia Africa Business Council (TABC) organise une conférence pour présenter ses nouvelles initiatives stratégiques pour soutenir le développement et l’internationalisation des entreprises tunisiennes.

Cet événement, qui se tiendra le1er février 2025, à l’hôtel Radisson Blu (ex-Laïco), à partir de 9h30, en marge de l’AGO de TABC, sera l’occasion pour présenter Fita Pitch Days qui aura lieuà l’occasion de la 8e édition de la conférence internationale Fita2025 (6-7 mai 2025 à Tunis). Il s’agit de présenter les entreprises porteuses de projets ambitieux aux investisseurs, bailleurs de fonds et experts. Les meilleurs projets bénéficieront de conseils, retours d’expérience et opportunités de financement.

Ce sera aussi l’occasion pour Provesta de présenter la plateforme GenAI, créée dans le cadre du projet Qawafel, soutenu par l’AFD et Expertise France. Cette plateforme innovante basée sur l’intelligence artificielle générative est un outil évolutif pour la prospection commerciale sur les marchés cibles. Elle est disponible initialement pour les opérateurs économiques tunisiens, avec des services élargis à l’avenir.

Autre initiative stratégique du TABCle Tucad (Tunisian Consortium for African Development) pour soutenir les entreprises tunisiennes dans leur expansion en Afrique avec des services d’accompagnement stratégique, financier et technique; et une expertise dans la structuration et l’exécution de projets complexes sur le continent africain. 

L’IAIF (Fonds d’investissement inter-africain) sera présenté par le Ceo de GMP Capital. C’est un fonds spécialisé de 100 millions USD pour promouvoir le développement économique durable en Afrique L’Africa Ceo Platform (ACP), lancée en 2023, a évolué en 2024 avec de nouvelles fonctionnalités, notamment une base de 25 000 contacts de plus de 100 pays; un networking BtoB et BtoG tout au long de l’année; un accès à des événements internationaux, appels d’offres et news économiques; et de nouveaux modules (statistiques avancées, gestion des contacts, chat interactif – appels téléphoniques, visio et discussions de groupe).

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Capsule didactique pour expliquer le fonctionnement de Tunicheque

Dans le cadre de la mise en service de la plateforme électronique unique des transactions par chèque, Tunicheque, prévue pour le 3 février 2025, Sibtel et la Banque centrale de Tunisie ont mis à la disposition du public une capsule didactique destinée à informer le public sur son fonctionnement.

La capsule explique aux usagers le mode de fonctionnement de la plateforme et les démarches à suivre en vue se conformer à la nouvelle loi sur les chèques. 

Voir la capsule.

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Que se passe-t-il à la RD Congo ?

Alors que les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda se sont emparés de la ville de Goma dans l’est de la République démocratique du Congo et qu’ils continuent d’avancer, des Congolais ont attaqué, mardi 28 janvier 2025, les ambassades américaine, française et rwandaise à Kinshasa en signe de protestation contre le soutien actif rwandais aux rebelles et au manque de fermeté de la communauté internationale et surtout des grandes puissances avec le Rwanda.

Imed Bahri

La RDC bien que très vaste pays de plus de 100 millions d’habitants ne s’est pas encore remis de sa deuxième guerre civile qui s’est terminée au début des années 2000 puis des conflits qui lui ont succédé notamment la fin chaotique de la présidence de Joseph Kabila.

C’est un État central assez précaire et une armée inefficace qui sont confrontés à un mouvement rebelle soutenu par le Rwanda qui certes est un petit pays par la taille mais qui est riche et dont le président Paul Kagame entend jouer un rôle politique régional influent car le but de la déstabilisation de la RDC a des motifs économiques et géopolitiques.

Kagame profite des faiblesses de son voisin pour renforcer son importance sauf que ceci menace la région d’embrasement et d’une instabilité dont l’Afrique n’a pas besoin étant donné qu’elle souffre de guerres, de terrorisme, de corruption et de réchauffement climatique.

Deux ans de violences renouvelées

Le magazine britannique The Economist a publié une enquête intitulée «Le plan imprudent du Rwanda pour redessiner la carte de l’Afrique» sur le dangereux conflit actuel en RDC après que le Mouvement rebelle du 23 mars a pris le contrôle, lundi, de la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu à l’est du pays. 

L’enquête estime que la prise de Goma représente l’aboutissement de plus de deux ans de violences renouvelées menées par ce mouvement ce qui indique la faiblesse de l’État congolais.

Selon The Economist, Goma est depuis longtemps un refuge pour ceux qui fuient la violence ailleurs dans le pays, l’une des régions les plus sanglantes du monde avec plus de 100 groupes armés en compétition pour le contrôle du territoire, le pillage et l’influence politique.

Le magazine décrit le dernier développement comme un indicateur inquiétant que le Rwanda, sponsor du Mouvement du 23 mars, pourrait se préparer à utiliser sa puissance pour redessiner la carte de la région risquant ainsi une autre guerre africaine catastrophique.

Les racines des événements de Goma remontent à plusieurs décennies. Entre 1996 et 2003, le Rwanda et d’autres puissances régionales se sont disputés le butin laissé par le régime du président Mobutu Sese Seko qui a dirigé la RDC de 1965 à 1997 changeant son nom en Zaïre puis après sa destitution est redevenu RDC. 

Le Rwanda affirme avoir un intérêt dans l’est du Congo à savoir éradiquer les restes de ceux qui ont fui après le génocide de 1994 et protéger les Tutsis, la tribu qui a été subi le génocide cependant The Economist affirme que le Rwanda est depuis longtemps accusé d’utiliser des mandataires pour d’autres raisons également comme le pillage des richesses minérales du Congo et l’attraction de la région dans sa sphère d’influence. Le Rwanda est par conséquent motivé par des raisons matérielles et géopolitiques qu’il n’avoue pourtant pas.

Un accord de paix «mourant»

Le principal mandataire du Rwanda dans la région est le M23 qui tire son nom d’un accord de paix «mourant» signé le 23 mars 2009 entre un ancien groupe dirigé par les Tutsis et le gouvernement congolais. En 2012, le M23 a brièvement occupé Goma pour la première fois avant d’être vaincu par les forces de maintien de la paix de l’Onu.

Le groupe rebelle a ensuite refait surface fin 2022 après que le président Félix Tshisekedi, dirigeant de la RDC, a tenté de remodeler les alliances régionales d’une manière qui aurait marginalisé le Rwanda. Le magazine britannique note dans son rapport que plusieurs atrocités ont été commises au cours des deux dernières années notamment des viols et des meurtres de masse alors que le mouvement rebelle s’est emparé de territoires dans tout le Nord-Kivu.

Bien que le Rwanda ait continué de nier son soutien au M23, un rapport de l’Onu de 2022 a trouvé des preuves solides que les troupes rwandaises combattaient aux côtés du groupe armé qui utilisait des missiles sol-air et des véhicules blindés suggérant qu’il s’agissait plutôt d’une brigade de l’armée rwandaise que d’une simple milice notoire. 

Selon The Economist, la chute de Goma souligne l’échec du président Tshisekedi qui s’était engagé lors de sa prise de fonction en 2019 après avoir succédé au mandat chaotique de Joseph Kabila à apporter la paix et l’ordre dans l’est du Congo. La dernière tentative de négociations de paix visant à stopper l’avancée du M23 sous la médiation de l’Angola a échoué en décembre dernier. Le magazine britannique décrit l’armée congolaise comme corrompue et incompétente notant que ses soldats sont apparus après l’effondrement de la plupart de leurs lignes défensives errant dans des jeeps dans le centre-ville à la recherche d’une issue.

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Sparco, un modèle de coopération entre la Tunisie et l’Italie

Sparco, l’une des marques de l’excellence italienne dans le monde est présente en Tunisie depuis le début des années 2000 avec ses propres installations de fabrication qui, au fil des années, se sont considérablement développées.

Depuis 1977, le groupe Sparco développe et produit des équipements de sécurité pour le milieu de la course et compte à ce jour plus de 350 équipes partenaires dans toutes les compétitions mondiales de sport automobile (principalement l’équipe Redbull F1 avec le quadruple champion du monde Max Verstappen) et des clients dans plus de 100 pays qui adoptent ses produits.

Le Groupe Sparco a diversifié, depuis 2000, ses activités pour entrer avec force dans le secteur des composants automobiles en fibre de carbone pour les plus importants constructeurs de voitures de sport et de luxe (Ferrari, Lamborghini, Bugatti, Porsche, McLaren, Dallara, Pininfarina, pour ne citer que les clients les plus renommés) et a étendu, au cours des cinq dernières années, son activité au segment des équipements de protection individuelle (en particulier les chaussures de sécurité et les vêtements de travail) avec la l’unité Sparco Teamwork.

1 150 salariés et 8 usines en Tunisie

La filiale tunisienne du groupe italien, Sparco Industrie Nord Afrique Sarl, totalement contrôlée par la maison mère italienne, compte aujourd’hui plus de 1150 salariés et 8 usines de production implantées dans les zones industrielles de Tunis-Mghira, Grombalia, Bou Argoub et Borj Cédria.

Les activités manufacturières que l’entreprise exerce en Tunisie sont actuellement nombreuses et concernent la production de vêtements (ignifuges, non personnalisés et standards) pour les pilotes de course et de karting; la ceinture de sécurité; les chaussures de course, de karting, de prévention des accidents et de loisirs; les sièges monocoques en fibre de verre avec cycle verticalisé de l’infusion à la finition, peinture et sellerie; les coques de siège et les éléments de carrosserie en fibre de carbone dont la production est entièrement régie dans ses propres usines depuis la phase de laminage et d’autoclavage jusqu’à la peinture, la finition et le collage.

Grâce à la coopération constante entre l’entreprise et les autorités politiques, institutionnelles, scolaires et universitaires tunisiennes, la croissance des compétences techniques des salariés de la branche nord-africaine a concerné non seulement les aspects purement productifs mais aussi ceux liés au R&D, bureau technique et d’études, qualité, planification et logistique de production, achats, avec un niveau de qualité de production tout à fait comparable à celui italien.

«Les plus de 25 ans d’expérience de Sparco en Tunisie, avec une présence constante qui comprend aujourd’hui 8 usines de production et plus de 1 150 employés, constituent un excellent exemple de la manière dont les deux pays peuvent également coopérer du point de vue industriel et productif», explique Aldino Bellazzini, président-directeur général de Sparco, dans une déclaration à l’agence Ansa.

Les bonnes pratiques d’entreprise

«Nous promouvons donc une série de bonnes pratiques d’entreprise que nous mettons à la disposition des institutions tunisiennes afin qu’elles deviennent des atouts communs pour toutes les entreprises italiennes qui souhaitent investir dans ce pays d’Afrique du Nord», a ajouté Bellazzini.

Lors de sa récente visite officielle en Italie, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a souligné son appréciation du rôle de Sparco et a souhaité un lien toujours plus étroit entre l’entreprise turinoise et les institutions tunisiennes, dans le but de rendre le «modèle Sparco» un exemple vertueux de collaboration «gagnant-gagnant» entre les entreprises européennes et le contexte économique tunisien. )

Traduit de l’italien.

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Selon une étude, l’économie tunisienne a tenu le coup sans le FMI

 «La Tunisie a réussi, même en partie, à éviter le lourd impact des diktats du Fonds monétaire international (FMI), qui exigent notamment la suppression des subventions, le gel des embauches dans le secteur public et une réduction de la masse salariale».

C’est ce que révèle une étude menée par le Centre Ali Ben Ghedhahem pour la justice fiscale (CAJF) présentée lors d’une conférence de presse à Tunis.

«En renonçant aux réformes préconisées par le FMI, la Tunisie a contourné en partie la politique d’austérité soutenue par l’institution financière internationale, dont les axes principaux sont le contrôle des équilibres financiers, la réduction des dépenses publiques, le gel des salaires et des embauches dans l’administration publique et dans le secteur public, la suppression des subventions et le contrôle de la masse salariale», explique l’étude.

Lancée en 2023 et finalisée en janvier 2025, cette étude a montré que «la Tunisie a maintenu son soutien au système de subvention à des niveaux élevés, passant d’une moyenne de 4 milliards de dinars en 2019 à 12 milliards de dinars en 2022, la masse salariale, de 16,1% du PIB en 2019 à 13% prévu en 2025».

Selon  le chercheur et fondateur du CAJF Amine Bouzaiene, les embauches d’agents publics civils ont également repris, avec 8 000 nouvelles embauches en 2019, 12 500 en 2024 et 21 000 attendues pour 2025, en plus des augmentations du salaire minimum garanti dans les secteurs public et agricole et des pensions de vieillesse.

«La Tunisie a également réussi à réduire le déficit budgétaire de 7,4% en 2023 à 6,3% l’année dernière et devrait atteindre 5,5% du PIB cette année, alors que le FMI espérait atteindre ces niveaux en 2026», a souligné Bouzaiene.

Pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, dit le chercheur, il a été possible d’arrêter la tendance expansionniste de la dette par rapport au PIB, grâce à la décision de la Tunisie de prendre ses distances vis-à-vis du FMI et de ne pas respecter ses diktats.

Malgré ces conclusions, Bouzaiene a estimé que «l’autonomie est importante, mais des efforts supplémentaires doivent être déployés pour établir la justice fiscale et mobiliser les ressources nécessaires à la reprise économique».

L’étude souligne également l’absence d’un plan de relance de l’économie nationale sur la base des investissements publics, a souligné le chercheur, ajoutant qu’il est encore possible d’augmenter l’utilisation des ressources propres, notamment fiscales, en élargissant la base imposable sans nuire aux classes moyennes et vulnérables.

La Tunisie et le FMI ont conclu un accord de niveau de service le 15 octobre 2022 dans le cadre du mécanisme élargi de financement, mais les négociations ont ensuite été suspendues suite à une décision du président tunisien Kaïs Saïed, estimant que les conditions imposées par le Fonds menaçaient la paix sociale.

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Football : Chiheb Jebali bientôt espérantiste

L’Espérance de Tunis a attendu la fin de son match avec l’Union monastirienne, dimanche dernier, remporté en déplacement par le score de 0-2, pour officialiser ses contacts avec le milieu de terrain avant droit monastirien Chiheb Jebali (29 ans, 1m76).

Ce dernier s’est engagé officiellement avec les Sang et Or  et le transfert devrait être officialisé dans les jours qui viennent, affirme-t-on dans l’entourage du club.

Par ailleurs, l’Espérance qui ne cesse d’étoffer son effectif en vue des prochaines échéances nationales, continentales et internationales, est sur le point de récupérer son joueur Khalil Guenichi, milieu central, qui a été prêté à l’Espérance de Zarzis lors du dernier Mercato estival, après avoir récupéré un autre de ses joueurs prêté à la même équipe en début de saison, l’attaquant de pointe Achraf Jabri.

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Kaïs Saïed réaffirme son attachement à «l’indépendance de la décision nationale»     

Kaïs Saïed a réaffirmé les constantes de la politique étrangères tunisienne, «y compris et avant tout l’indépendance de la décision nationale et le soutien indéfectible au peuple palestinien jusqu’à ce qu’il recouvre ses droits légitimes dont l’établissement d’un Etat indépendant sur tout le territoire palestinien avec Al-Qods comme capitale».

Le président de la République a rappelé cette position en recevant, mardi 28 janvier 2025, au palais de Carthage, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti.

Selon le communiqué diffusé par le Palais de Carthage, cette rencontre a été consacrée à l’examen des résultats de la participation de la Tunisie à diverses conférences internationales ainsi que des visites échangées au niveau bilatéral.

Le chef de l’Etat a, par la même occasion, souligné la nécessité d’apporter un soutien accru aux Tunisiens établis à l’étranger et de leur fournir les services nécessaires à distance.

A cet égard, le président de la République a salué les efforts déployés par un grand nombre de Tunisiens et de Tunisiennes, notamment dans les secteurs de la santé et du transport, ainsi que leurs initiatives pour lancer des projets en Tunisie, en appelant toutes les structures de l’État à œuvrer à aplanir les obstacles que ces derniers rencontrent, «afin qu’ils puissent contribuer à la reconstruction et à l’édification du pays et renforcer davantage le rayonnement de la Tunisie à l’échelle internationale».

Le ministre des Affaires étrangères avait participé du 20 au 25 janvier courant, en Suisse, à la 55e édition de la réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos.

Il avait, également, effectué, le 27 janvier courant, une visite de travail en Algérie, au cours de laquelle il a été reçu par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et a tenu une séance de travail avec son homologue Ahmed Attaf.

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La décarbonation au menu du 1er North Africa Oil & Gas Forum

Le North Africa Oil & Gas Forum 2025 sur la décarbonation des secteurs du pétrole et du gaz, s’est tenu à Tunis le 22 janvier 2025 et a réuni une centaine de participants de Tunisie et de Libye, venus discuter des dernières innovations et solutions susceptibles de réduire les émissions de carbone dans les secteurs du pétrole & dérivés et du gaz.

Les travaux du forum, organisé par Inside ESG, le cabinet tunisien de conseil en développement durable, avec le concours de The Rob Rockefeller Standard Carbon Tunisia, numéro un mondial en matière d’empreinte et de bilan carbone, ont été déclinés en quatre tables rondes et trois ateliers techniques de formation sur le bilan, et la comptabilité carbone ainsi que les services de la plateforme Devortex. Ils ont été animés par des experts de renom (en présentiel et en visioconférence), et conclus par plusieurs accords de coopération et de partenariat entre les organismes participants.

Par ailleurs, la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg) et l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (Etap) ont présenté à cette occasion et pour la première fois leur bilan carbone et leurs stratégies de décarbonation.

Renez-vous est pris pour la deuxième édition qui sera organisée en 2026, probablement en Libye.

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Histoire : Marseille, une cité phénicienne, petite sœur de Carthage

Dans ‘‘Marseille phénicienne, chronique d’une histoire occultée’’, Gabriel Chakra remet en question l’idée reçue selon laquelle Marseille serait avant tout une ville d’origine grecque. Selon lui, entre le VIIIe et le VIIe siècle avant notre ère, bien avant l’arrivée des Grecs d’Ionie vers 600 avant J.-C., Marseille abritait déjà un comptoir et un sanctuaire phéniciens en lien étroit avec Carthage, la puissante cité phénicienne située sur le site de l’actuelle Tunis.

Djamal Ghettala

Mais pour l’auteur, cette thèse ne relève en aucun cas d’une simple «réévaluation audacieuse» de l’histoire de la ville. Dans un échange avec ses lecteurs, Gabriel Chakra insiste sur le fait que tout ce qu’il rapporte est corroboré par des faits précis et datés : «Tant l’onomastique (le nom du lieu) que les vestiges qu’on y a trouvés, sans le crier sur les toits. Avant l’arrivée des Phocéens, les Ligures qui vivaient sur le littoral marseillais avaient été en contact avec les navigateurs phéniciens. De Tyr à Gibraltar (contraction de Djebel Tarik), ces célèbres navigateurs furent les maîtres de la mer Méditerranée cinq siècles avant les Grecs», écrit-il.

Cette enquête, qu’il qualifie lui-même de contre-enquête, vise à débarrasser Marseille des «extravagances de sa mémoire». Chakra pointe du doigt une réticence académique à reconnaître cette filiation phénicienne, qu’il attribue à une vision idéalisée du passé hellénique de Marseille : «Je dérange nombre d’érudits mais aucun d’entre eux n’ose débattre avec moi. Et pour cause : il est plus noble et prestigieux à leurs yeux de rattacher Marseille à une filiation grecque, ou gréco-romaine, qu’à celle d’un peuple de race sémitique. J’y ai perçu un relent de xénophobie que je dénonce dans mon opus.»

Gabriel Chakra, journaliste honoraire et membre correspondant de l’Académie des Lettres, Sciences et Arts de Marseille, a consacré plus de cinquante ans à observer la cité phocéenne sous toutes ses facettes. Ancien correspondant pour L’Aurore, Le Quotidien de Paris et Le Figaro, il est l’auteur de plusieurs ouvrages et poursuit son exploration historique avec une curiosité insatiable.

Dans ‘‘Marseille phénicienne, chronique d’une histoire occultée’’, il invite à replacer la ville dans un mouvement méditerranéen plus large, où toutes les civilisations, des Phéniciens aux Carthaginois, ont joué un rôle central. Son livre, loin d’être une simple spéculation, s’appuie sur une longue et minutieuse investigation, et une fois la lecture terminée, il devient difficile de continuer à considérer Marseille sous le seul prisme grec.

À travers cette œuvre, Gabriel Chakra propose une lecture inédite et dérangeante de l’histoire marseillaise, une lecture qui, malgré la solidité des faits avancés, continue de susciter des résistances.

‘‘Marseille phénicienne, chronique d’une histoire occultée’’, de Gabriel Chakra, Éditions Maïa, 168 pages.

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Gaza : le retour tragique et triomphant des Palestiniens

Les images de ces milliers de Palestiniens regagnant à pied les ruines du nord de Gaza après des mois de déplacements forcés et de destructions infligées par l’armée israélienne forment une mosaïque d’émotions d’une intensité bouleversante, presque indicible.

Khémaïs Gharbi *

Ces hommes, ces femmes et ces enfants avancent sur la route Salah Al-Din comme des pèlerins, le cœur chargé d’un mélange profond de douleur, de dignité et d’une résilience presque surnaturelle. Ce retour vers les décombres, vers des lieux qui étaient autrefois des maisons, des écoles, des rues animées, est à la fois tragique et triomphant.

La douleur domine, d’abord, écrasante. Chaque pas sur ces routes est une confrontation brutale avec l’ampleur du désastre. Les gravats, les bâtiments éventrés, les odeurs de poussière mêlée à celle des corps ensevelis rappellent la violence subie, l’absence criante de ceux qui ne reviendront jamais. Les ruines ne sont pas qu’un décor : elles incarnent les souvenirs détruits, les vies fauchées, les rêves pulvérisés.

Quand les gravats nourrissent les racines

Mais cette marche est aussi empreinte de fierté. Derrière chaque silhouette courbée sous la fatigue ou le poids de maigres possessions subsiste une flamme, celle d’un peuple refusant l’effacement. Ils avancent vers des ruines, oui, mais ces ruines sont leur terre, leur histoire, leur patrie. La poussière, les pierres et même les gravats sont investis d’une signification sacrée. En revenant, ces déplacés affirment leur appartenance à ce sol, contre vents et marées, contre l’histoire qui s’acharne à les effacer. Ils disent : «Nous sommes toujours là.»

Le paradoxe de ce retour est frappant. Ce qui aurait dû être un acte de désespoir – revenir à ce qui n’est plus – devient une déclaration de survie. L’absence d’abris n’effraie pas ; c’est un sacrifice accepté pour honorer les morts, raviver des souvenirs et ancrer à nouveau la vie sur cette terre martyrisée. Chaque pierre devient un témoin, chaque vestige une promesse de reconstruction, même si tout semble perdu.

Les émotions qui accompagnent cette marche sont complexes, presque contradictoires. Il y a une tristesse infinie devant l’ampleur des destructions, mais aussi une rage sourde face à l’injustice. Il y a la souffrance de ceux qui ont tout perdu, mais également une détermination inébranlable, une sorte de défi silencieux lancé au monde entier. Ce retour est une victoire symbolique, arrachée à ceux qui espéraient leur disparition.

Les enfants cherchent leurs repères

Et malgré tout, il y a l’amour. L’amour pour une terre meurtrie mais irrémédiablement précieuse. L’amour pour les siens, pour les morts que l’on veut honorer, pour les enfants à qui l’on veut transmettre, même au milieu des gravats, l’espoir d’un avenir.

Ce retour est un cri étouffé et une prière vibrante. Une déclaration silencieuse que ce peuple, déplacé mille fois, ne sera jamais dépossédé de son âme ni de sa terre, aussi détruite soit-elle.

Par petits groupes ou seuls, des enfants arpentent les décombres, leurs visages tendus par une quête silencieuse. Une fillette, à peine âgée de dix ans, se penche, scrutant le sol. Elle semble chercher un repère connu, une trace de ce qui était autrefois sa maison. Ses doigts trouvent un morceau de céramique brisée, peut-être un fragment d’assiette, et elle s’effondre en larmes, murmurant : «C’était notre cuisine…» À quelques mètres, un garçon pointe du doigt un fragment d’un banc de classe et s’écrie : «Là, c’était mon école !» Son visage s’illumine un instant, avant que la réalité des ruines ne lui arrache un nouveau silence. Mais même sans murs, même sans toit, leurs cœurs savent reconnaître ces lieux familiers. Parfois, une larme de joie surgit dans la poussière, parce qu’ils se sentent chez eux.

Les gardiens des souvenirs

Assis sur un bloc de béton qui était peut-être un mur, un vieillard fixe l’horizon, une main tremblante posée sur son bâton. Il raconte doucement à ceux qui l’entourent : «Ici, il y avait le boulanger. Les enfants venaient chaque matin chercher le pain encore chaud.» Son regard se perd un instant, mais il revient à lui avec une force inattendue : «Nous reconstruirons. Le boulanger reviendra, ou un autre prendra sa place.»

Plus loin, une femme vêtue de noir s’agenouille, ses doigts caressant la terre. C’était là que se dressait sa maison, là qu’elle vivait avec son mari et ses enfants, aujourd’hui disparus. Elle murmure une prière, les larmes roulant sur ses joues, mais finit par se relever, essuyant ses yeux avec une détermination retrouvée : «Nous vivrons à nouveau ici.»

Deux frères orphelins marchent lentement entre les débris, leurs visages graves pour leur jeune âge. L’un d’eux, l’aîné, désigne un tas de gravats : «Ici, on jouait à courir avec notre cerf-volant. Tu te souviens ?» Le plus jeune hoche la tête, les yeux baissés. Après un long moment de silence, il murmure : «On peut rejouer, non ?» Ils commencent alors, maladroitement, à rassembler quelques pierres, dessinant dans la poussière un espace où ils pourront un jour recréer leurs jeux d’enfants, même si tout autour n’est que chaos.

Déblayer les gravats pour créer un espace de vie

Quelques enfants, trop jeunes pour porter le poids des drames qu’ils traversent, se mettent à transformer les ruines en terrain de jeu. Ils déblayent avec leurs mains des cailloux, rassemblant des morceaux de béton et des bouts de ferraille. «Ici, ce sera notre terrain de foot», déclare l’un d’eux, le visage couvert de poussière mais illuminé d’un sourire. En les voyant, un homme s’approche pour les aider, bientôt rejoint par d’autres adultes. Très vite, ce n’est plus seulement un jeu : c’est une déclaration, une promesse que la vie reviendra, que des rires et des cris d’enfants rempliront à nouveau ces espaces dévastés. Le peuple palestinien est toujours debout.

* Ecrivain et traducteur.

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Les leçons de la crise tunisienne selon DeepSeek

Interrogé sur la crise en Tunisie, ses causes, ses conséquences et les leçons qu’on peut en tirer, DeepSeek, un modèle d’intelligence artificielle (IA), l’équivalent chinois de ChatGPT, a donné sa réponse en 3 secondes. Nous la reproduisons ci-dessous telle que publiée par l’ancien ministre de l’Emploi  et de la Formation professionnelle, Faouzi Ben Abderrahman, sur sa page Facebook. Edifiant, sauf que pour gouverner, l’IA ne peut rien… pour nous.

La transition démocratique tunisienne, bien que souvent citée comme un succès relatif dans le monde arabe, a également rencontré des échecs et des défis importants. Ces échecs et difficultés offrent des leçons tout aussi importantes que les succès. Voici quelques-uns des principaux points d’échec ou de stagnation de la transition tunisienne :

1. Crise économique persistante :

Problème : La Tunisie n’a pas réussi à résoudre ses problèmes économiques structurels, notamment le chômage élevé (en particulier chez les jeunes et les diplômés), les inégalités régionales et la corruption.

Conséquences : Le mécontentement social a persisté, avec des grèves, des manifestations et une frustration croissante envers les gouvernements successifs. La pandémie de Covid-19 a exacerbé ces problèmes.

Leçon: Une transition démocratique ne peut être durable sans amélioration tangible des conditions économiques pour la population.

2. Corruption endémique :

Problème: Malgré les efforts pour lutter contre la corruption, celle-ci reste profondément enracinée dans les institutions tunisiennes. Les élites politiques et économiques ont souvent été accusées de perpétuer un système clientéliste.

Conséquences : La corruption a miné la confiance des citoyens dans les institutions et a contribué à la désillusion à l’égard du processus démocratique.

Leçon: La lutte contre la corruption doit être une priorité absolue et nécessite des réformes institutionnelles profondes et une volonté politique forte.

3. Fragmentation politique :

Problème : La scène politique tunisienne est devenue très fragmentée, avec de nombreux partis et une incapacité à former des coalitions stables. Cela a conduit à une paralysie politique et à une inefficacité gouvernementale.

Conséquences : Les gouvernements successifs ont eu du mal à mettre en œuvre des réformes significatives, ce qui a alimenté la frustration populaire.

Leçon : Une transition démocratique nécessite une certaine stabilité politique et une capacité à construire des consensus entre les différents acteurs.

4. Désillusion populaire :

Problème : Beaucoup de Tunisiens se sont sentis trahis par la transition, estimant que les promesses de la Révolution de 2011 (dignité, emploi, justice sociale) n’ont pas été tenues.

Conséquences : Le taux de participation aux élections a diminué au fil du temps, reflétant une perte de confiance dans le processus démocratique.

Leçon : Une transition démocratique doit être inclusive et répondre aux attentes concrètes de la population, notamment en matière de justice sociale et économique.

5. Crise de légitimité et retour à l’autoritarisme (2021) :

Problème: En juillet 2021, le président Kaïs Saïed a suspendu le Parlement, renvoyé le gouvernement et assumé des pouvoirs exceptionnels, marquant un retour à des pratiques autoritaires.

Conséquences : Cette décision a divisé la population et les élites politiques, certains y voyant une nécessité pour sortir de l’impasse politique, tandis que d’autres l’ont dénoncée comme un coup d’État contre la démocratie.

Leçon : Les institutions démocratiques doivent être renforcées pour éviter les abus de pouvoir et garantir des contre-pouvoirs efficaces.

6. Défis sécuritaires :

Problème: La Tunisie a été confrontée à des attaques terroristes et à une instabilité régionale, notamment en raison de la situation en Libye voisine.

Conséquences : Ces défis ont détourné l’attention et les ressources des réformes démocratiques et économiques.

Leçon : La stabilité sécuritaire est essentielle pour une transition réussie, mais elle ne doit pas se faire au détriment des libertés civiles.

7. Manque de réformes structurelles :

Problème : Les gouvernements successifs ont souvent évité de mettre en œuvre des réformes structurelles difficiles mais nécessaires, comme la réforme de l’administration publique, du système éducatif ou du secteur économique.

Conséquences : Cela a limité la capacité de la Tunisie à créer une croissance inclusive et à répondre aux attentes de la population.

Leçon: Les réformes structurelles sont essentielles pour assurer la durabilité d’une transition démocratique.

8. Dépendance à l’aide internationale :

Problème : La Tunisie a largement dépendu de l’aide internationale pour soutenir son économie et sa transition, ce qui l’a rendue vulnérable aux pressions extérieures.

Conséquences : Cette dépendance a parfois limité la marge de manœuvre politique du pays et a exposé des faiblesses dans la gestion des finances publiques.

Leçon : Une transition démocratique doit s’appuyer sur une base économique solide et une autonomie financière.

Conclusion :

La transition démocratique tunisienne montre que même dans un contexte relativement favorable (une société civile active, une armée apolitique et un soutien international), les défis économiques, sociaux et politiques peuvent entraver les progrès. Les échecs de la transition tunisienne soulignent l’importance de :

– Répondre aux attentes économiques et sociales de la population.

– Renforcer les institutions démocratiques et lutter contre la corruption.

– Éviter la fragmentation politique et construire des consensus.

– Garantir que les réformes structurelles soient mises en œuvre pour assurer une croissance inclusive et durable. Ces leçons sont cruciales non seulement pour la Tunisie, mais aussi pour d’autres pays en transition.

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Le frère de Mohamed Boughalleb lance un cri de détresse

Jamel Eddine Boughalleb a lancé un cri de détresse pour attirer l’attention sur la dégradation de l’état de santé de son frère Mohamed Boughalleb, du journaliste emprisonné depuis près d’un an.      

Mohamed Boughalleb, journaliste à la radio Cap FM, est incarcéré dans des conditions jugées lamentables et injustes et qui mettent sa santé et sa vie gravement en péril, estiment ses proches.

Selon son frère, Jamel Eddine, le journaliste a vu sa santé se dégrader de façon dramatique avec un œil droit à vision réduite à 1/10 et un œil gauche gravement affecté par une infection liée au diabète. Une séance de laser lui aurait été prescrite par un médecin après une consultation tardive. Il souffre aussi de la prostate avec des douleurs insoutenables l’empêchant même de s’asseoir normalement, alors que sa jambe droite est paralysée par une douleur constante, rapporte Jamel Eddine Boughalleb, qui déplore aussi les traitements dégradants en détention,  aggravant ses maladies chroniques : diabète, hypertension, problèmes cardiaques et vasculaires, perte progressive de la vision, infections cutanées et otite récurrente.

Mohamed Boughalleb a été condamné à une peine de prison à la suite d’une plainte déposée par l’ex-ministre des Affaires religieuses, qui l’a accusé d’«imputation à un fonctionnaire public de faits non exacts» en vertu de l’article 24 du décret-loi 54-2022. Dans l’affaire n°10924, le 17 avril 2024, le Tribunal de première instance de Tunis l’a condamné à six mois d’emprisonnement. Le 28 juin 2024, la Cour d’appel de Tunis a aggravé cette peine, la portant à huit mois de prison.

Arrêté le 21 mars 2024, Mohamed a purgé cette peine jusqu’au 22 novembre 2024. Cependant, une seconde affaire (n°58566) a été ouverte contre lui sur la base d’un mandat d’arrêt émis le 5 avril 2024, alors qu’il était déjà en détention. Ce mandat a été délivré sans convocation, ni audition. Depuis, cette affaire reste en attente de date d’audience devant la Cour de cassation (depuis le 7 août 2024).

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Le retour massif des Palestiniens dans le nord de Gaza : une gifle pour Netanyahu

Bien que le génocide commis par Israël durant 15 longs mois à Gaza ait tué des dizaines de milliers de Palestiniens, fait autant d’orphelins et de personnes amputées, bien que l’enclave palestinienne ait été réduite en cendre et bien que le président américain Donald Trump ait appelé au transfert de la population civile de Gaza en Égypte et en Jordanie, des centaines de milliers de Gazaouis retournent dans le nord de la bande de Gaza. Une leçon de résilience infligée à Israël qui, malgré toutes les horreurs commises, n’a pas pu faire fuir les Palestiniens de leur terre.

Imed Bahri 

Dans une analyse dans le journal Haaretz, l’analyste militaire israélien Amos Harel considère que le retour de centaines de milliers de Palestiniens dans le nord de la bande de Gaza renforce l’hypothèse selon laquelle la guerre israélienne touche à sa fin et que le cessez-le-feu de 42 jours deviendra définitif, estimant qu’avec le retour des Palestiniens et la montée des défis militaires et politiques, la «victoire» de Benjamin Netanyahu ne semble être rien d’autre qu’une illusion alors que la région s’approche d’une nouvelle phase qui pourrait être plus compliquée qu’auparavant.  

«Tout comme les photos prises hier (lundi) brisent les illusions de victoire complète que Netanyahu et ses partisans promeuvent depuis des mois, il devra probablement accepter moins que les objectifs qu’il s’est fixés pour la guerre», écrit l’éditorialiste israélien. Tout en rappelant que, tout au long de la guerre à Gaza, Netanyahu a refusé de discuter des arrangements d’après-guerre et de permettre à l’Autorité palestinienne d’y intervenir, et a continué à promouvoir un scénario fictif de défaite totale du Hamas.

Concession tactique pour un objectif stratégique

L’analyste militaire considère que le Mouvement de résistance islamique (Hamas) a fait une concession tactique afin de concrétiser un objectif stratégique qui est le retour des Palestiniens dans le nord de la bande de Gaza car après leur retour, il sera difficile pour Israël de reprendre la guerre et de provoquer un nouveau déplacement de masse des civils même si l’accord s’effondre à la fin des six semaines de la première phase. 

Bien que des sous-traitants américains du Pentagone soient déployés dans le corridor de Netzarim pour s’assurer qu’aucune arme ne soit introduite en contrebande dans les voitures, il n’y a aucune surveillance des foules se déplaçant à pied et il est probable que le Hamas ait pu faire passer ainsi une bonne quantité d’armes, et qu’il parviendra également à renouveler progressivement ses cadres opérationnels, estime Harel. Par conséquent, toutes les opérations militaires israéliennes dans le nord qu’ils ont complètement isolé n’ont pas eu raison du mouvement palestinien dans cette partie du territoire.

La manœuvre tactique menée par Netanyahu à la suite de pressions internes et externes a certes réussi à libérer un certain nombre de détenus israéliens mais la situation générale montre un déclin de la capacité israélienne à imposer une solution militaire, surtout après les restrictions imposées aux mouvements de l’armée israélienne à l’intérieur de Gaza après le retour de la population civile, estime l’analyste israélien. 

L’une des dimensions les plus complexes concerne les pressions internationales qui peuvent être décisives pour déterminer le cours des événements futurs. Selon Harel, les attentes indiquent que le président américain Donald Trump jouera un rôle central dans la détermination de l’avenir du conflit surtout après la confirmation que son intérêt principal est de mettre fin à la guerre et non de la renouveler. Cela mettra Netanyahu dans une position difficile.

Trump devra bientôt rencontrer Netanyahu et la rencontre entre les deux hommes devrait porter sur des solutions politiques qui pourraient inclure la conclusion d’un accord complet incluant la libération de tous les détenus israéliens, en plus de faire pression sur Israël pour parvenir à un règlement politique avec les pays arabes qui comprendra, en plus d’une normalisation globale, une reconnaissance au moins verbale d’une vision future pour la création d’un État palestinien.

L’évacuation des bâtiments et des infrastructures détruits pourrait prendre de nombreuses années. C’est l’une des raisons sur lesquelles le président américain Donald Trump se base quand il a évoqué soudainement mais en le faisant haut et fort l’évacuation de la population de la bande de Gaza pendant la période de reconstruction, une idée dont les dirigeants des États arabes modérés censés financer cette opération se méfient.

Bien qu’affaibli, le Hamas n’a pas été éradiqué

En même temps, l’analyste israélien indique que le Hamas sait que tant que ses dirigeants seront aux commandes de la bande de Gaza, il lui sera difficile d’obtenir la signature des chèques par l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et même le Qatar. Dans un tel cas, le risque augmente que le Hamas provoque Israël, ce qui conduirait à une nouvelle guerre qui entraînerait la destruction de la bande de Gaza. 

Selon Harel, la situation future de Gaza demeure floue car le Hamas bien qu’affaibli n’a pas été éradiqué et est toujours là en dépit de la guerre qui a duré 15 longs mois. Quant à la question de la gouvernance de Gaza, elle n’a pas été encore tranchée. La décision finale semble être entre les mains de Trump qui, en recevant bientôt Netanyahu à Washington dans une rencontre qualifiée de fatidique, devrait éclaircir davantage ses intentions.

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Mehdi Ben Gharbia écope de 4 ans de prison

Le constituant et ancien président du Club athlétique bizertin (CAB) Mehdi Ben Gharbia a été condamné à quatre ans de prison et à une amende de 50 000 dinars pour une accusation de corruption financière et administrative au sein de deux sociétés de transport et de conseil qui lui appartiennent.

Selon Me Hafedh Brigui, le ministère public du Tribunal de Sousse a fait appel de ce jugement.

Né le 19 juin 1973 à Bizerte, Mehdi Ben Gharbia a interrompu ses études de médecine suite à sa première arrestation, en 1994, pour ses activités politiques au sein du parti Ennahdha. A sa sortie de prison, en 2001, il a repris et développé la société World Freight Service, spécialisée dans le fret aérien. Ce premier succès l’entourage à créer et diriger de nombreuses autres entreprises.

Au lendemain de la révolution de 2011, Ben Gharbia est revenu à la politique en se faisant élire à l’Assemblée nationale constituante (ANC) et en intégrant le parti Al Joumhouri, avant d’en démissionner et de créer son propre parti, l’Alliance démocratique. Élu à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) en 2014, il ne tarde pas à démissionner de son parti et à se présenter comme indépendant.

Le 20 août 2016, il est nommé ministre auprès du nouveau chef du gouvernement Youssef Chahed chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l’homme, avant de présenter sa démission le 14 juillet 2018.

En 2019, il rejoint Tahya Tounes, le parti politique de Youssef Chahed et, dans la foulée, il est élu député en tant que tête de liste du parti dans la circonscription de Bizerte.

En mai 2022, il est arrêté et poursuivi avec certains de ses collaborateurs pour délits fiscaux et blanchiment d’argent.

Mehdi Ben Gharbia a également présidé le CAB de 2011 à 2016.

I. B.

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