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Mehdi Ben Gharbia écope de 4 ans de prison

Le constituant et ancien président du Club athlétique bizertin (CAB) Mehdi Ben Gharbia a été condamné à quatre ans de prison et à une amende de 50 000 dinars pour une accusation de corruption financière et administrative au sein de deux sociétés de transport et de conseil qui lui appartiennent.

Selon Me Hafedh Brigui, le ministère public du Tribunal de Sousse a fait appel de ce jugement.

Né le 19 juin 1973 à Bizerte, Mehdi Ben Gharbia a interrompu ses études de médecine suite à sa première arrestation, en 1994, pour ses activités politiques au sein du parti Ennahdha. A sa sortie de prison, en 2001, il a repris et développé la société World Freight Service, spécialisée dans le fret aérien. Ce premier succès l’entourage à créer et diriger de nombreuses autres entreprises.

Au lendemain de la révolution de 2011, Ben Gharbia est revenu à la politique en se faisant élire à l’Assemblée nationale constituante (ANC) et en intégrant le parti Al Joumhouri, avant d’en démissionner et de créer son propre parti, l’Alliance démocratique. Élu à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) en 2014, il ne tarde pas à démissionner de son parti et à se présenter comme indépendant.

Le 20 août 2016, il est nommé ministre auprès du nouveau chef du gouvernement Youssef Chahed chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l’homme, avant de présenter sa démission le 14 juillet 2018.

En 2019, il rejoint Tahya Tounes, le parti politique de Youssef Chahed et, dans la foulée, il est élu député en tant que tête de liste du parti dans la circonscription de Bizerte.

En mai 2022, il est arrêté et poursuivi avec certains de ses collaborateurs pour délits fiscaux et blanchiment d’argent.

Mehdi Ben Gharbia a également présidé le CAB de 2011 à 2016.

I. B.

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Première médicale au Centre de maternité et de néonatologie de Tunis

Une équipe médicale tunisienne du Centre de maternité et de néonatologie de Tunis a réussi à réaliser une prouesse médicale en effectuant la première opération de pose d’un drain thoracique pour évacuer le liquide des poumons d’un fœtus de sept mois dans l’utérus de sa mère.

Selon le ministère de la Santé, l’opération a été couronnée de succès, et a été supervisée par le professeur Dalinda Chelli, en collaboration avec le professeur Carmela Votino et l’équipe du service d’anesthésie et de réanimation dirigée par le professeur Hayan Maghrebi.

Cette intervention a été effectuée sous anesthésie locale pour la mère et une surveillance étroite par échographie, a précisé le département de la Santé dans un communiqué publié lundi soir, 27 janvier 2025.

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CAN Maroc 2025 : La Tunisie ouvrira face à l’Ouganda

La Tunisie, qui est encore à la recherche d’un entraîneur, a été versée dans le Groupe C avec le Nigeria, l’Ouganda et la Tanzanie, à l’issue du tirage au sort de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations de football (Maroc-2025), effectué hier soir, lundi 27 janvier 2025, à Rabat.

La phase finale de la CAN aura lieu du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc.

Voici la composition des groupes :

Groupe A : Maroc, Mali, Zambie, Comores.

Groupe B : Egypte, Afrique du Sud, Angola, Zimbabwe.

Groupe C : Nigeria, Tunisie, Ouganda, Tanzanie.

Groupe D : Sénégal, RD Congo, Bénin, Botswana.

Groupe E : Algérie, Burkina Faso, Guinée Equatoriale, Soudan.

Groupe F : Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon, Mozambique.

Les deux premières équipes de chaque groupe, ainsi que les quatre meilleures troisièmes, se qualifieront pour les huitièmes de finale.

Le onze national ouvrira face à l’Ouganda à Rabat, avant d’affronter le Nigeria à Fès puis la Tanzanie à Rabat.

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Le CRLDHT à Sonia Dahmani : «Vous n’êtes pas seule !»

Le Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie (CRLDHT) a publié, hier, lundi 27 janvier 2025, le communiqué suivant sous le titre «Un verdict révoltant. Sonia, vous n’êtes pas seule !» où il appelle à «la libération immédiate et inconditionnelle de Sonia Dahmani et de tous les détenus politiques et d’opinion en Tunisie».  

La chambre correctionnelle près de la Cour d’appel de Tunis a confirmé, le 24 janvier 2025, la condamnation de l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, tout en ramenant sa peine d’emprisonnement de deux ans à un an et six mois. Ce verdict est une nouvelle démonstration de l’injustice et de la répression croissante visant les voix libres en Tunisie.

Sonia Dahmani, connue pour son engagement en faveur des droits humains et sa défense sans compromis de la liberté d’expression, a été initialement condamnée le 24 octobre 2024 à deux ans de prison pour «diffusion de fausses informations» en vertu du décret-loi 54. Son «crime» : avoir dénoncé, lors d’une intervention sur la radio IFM, les discriminations et manifestations de ségrégation raciale ciblant les Tunisiens noirs, affirmant avec courage l’existence de telles pratiques en Tunisie.

La défense de Sonia Dahmani a non seulement démontré la véracité de ses propos en s’appuyant sur des faits documentés et relayés publiquement, mais a également souligné l’importance de briser le silence sur ces réalités historiques et sociales. 

Cette affaire n’est qu’un volet de la répression qu’elle subit. Sonia Dahmani a déjà été condamnée à huit mois de prison ferme dans une autre affaire distincte et fait face à trois autres poursuites judiciaires, toutes basées sur l’exercice de son droit à la liberté d’expression. Ces accusations révèlent une stratégie systématique visant à la réduire au silence et à intimider toute personne osant critiquer le pouvoir en place.

De plus, Sonia Dahmani n’a appris la sentence prononcée contre elle que le lendemain, et uniquement par l’intermédiaire de ses avocats. Cette pratique soulève des doutes quant à la transparence et au respect des droits fondamentaux de l’accusée, notamment son droit à une communication immédiate et équitable concernant sa situation judiciaire.

Au-delà des condamnations, Sonia Dahmani endure des conditions de détention désastreuses à la prison de Manouba : privation de soins médicaux adéquats, exposition au froid, à la faim, et à la soif. Ces traitements cruels visent à briser sa résistance morale et physique. Sa situation est d’autant plus révoltante que la date de délibération a été fixée le 24 janvier 2025, jour de la Journée mondiale des avocats en danger, une provocation manifeste alors qu’une large mobilisation nationale et internationale soutient Sonia Dahmani.

La Tunisie, qui a longtemps été un symbole d’espoir démocratique, ne peut continuer à sombrer dans de telles pratiques autoritaires. 

Nous appelons :

– À la libération immédiate et inconditionnelle de Sonia Dahmani et de tous les détenus politiques et d’opinion en Tunisie.

– À la fin de l’utilisation du décret-loi 54, véritable instrument de répression.

– À une mobilisation nationale et internationale pour défendre les principes de liberté, de justice et de dignité. 

Sonia Dahmani n’est pas seule. Nous réaffirmons notre solidarité inébranlable envers elle et tous ceux qui défendent courageusement les droits humains.

Communiqué.

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Amel Guellaty présente son 1er long métrage au festival de Sundance

La réalisatrice tunisienne Amel Guellaty a présenté son premier long-métrage ‘‘Where the Wind Comes From’’ (‘‘D’où vient le vent’’) au Festival du film de Sundance, le principal festival américain de cinéma indépendant, qui se tient  du 23 janvier au 2 février 2025, à Park City (Utah, Etats-Unis),  dans le cadre de la compétition ‘World Cinema Dramatic Competition’.

Les personnages principaux du film, Alyssa (Eya Bellagha) et Mehdi (Slim Baccar), se lancent dans un road trip mouvementé pour se rendre à un concours d’artistes qui promet d’être la clé pour quitter leur pays d’origine et vivre en Europe.

Guellaty a eu cette idée il y a des années, avant même de travailler sur ses courts métrages, ‘‘Black Mamba’’ et ‘‘Chitana’’. «Je voulais vraiment raconter une histoire d’amitié entre un garçon et une fille. J’avais l’impression que c’était une relation très courante dans ma vie», a-t-elle déclaré dans un entretien avec le magazine Variety. «De mon adolescence jusqu’à mes 20 ans, j’ai toujours été entourée de garçons», poursuit la réalisatrice, qui, avec ‘‘D’où vient le vent’’, a voulu représenter une relation qu’elle n’avait «pas assez vue au cinéma», une relation «intense, intime, qui ne devient jamais sexuelle».

Un autre élément clé pour la cinéaste était de rendre hommage à la jeunesse tunisienne, qu’elle considère comme l’une des «plus intéressantes au monde». Et pour cause, explique-t-elle dans le même entretien : «La jeunesse tunisienne est très intéressante : elle est ancrée dans les cultures arabe et musulmane, mais elle est aussi ouverte d’esprit, ce qui crée une opposition complexe. Ils aiment l’art, ce sont eux qui ont fait la révolution il y a dix ans».

Amel Guellaty se dit cependant attristé par le fait qu’à chaque fois qu’elle s’adressait à des jeunes de 20 ans, ils répondaient tous que leur rêve est de quitter leur pays d’origine, la Tunisie. «Ils ont l’impression qu’il n’y a aucun espoir et qu’ils ne peuvent pas se construire un avenir ici. C’est terrible de voir une jeunesse si pleine de vie et en même temps si désespérée.»

Slim Baccar et Eya Bellagha.

Concernant la situation actuelle du cinéma tunisien, notamment après la nomination historique de Kaouther Ben Hania aux Oscars l’année dernière pour ‘‘Quatre filles’’ — devenant ainsi la première femme arabe à être nommée deux fois aux Oscars — Guellaty dit ressentir une «immense fierté».

«Il y a une nouvelle vague de réalisateurs tunisiens et je les admire tous. Chaque année, nous avons un film à Berlin ou à Cannes. Quand je suis arrivée à Sundance, j’ai eu l’impression de les rejoindre et j’en étais très fière. Nous racontons nos histoires de notre point de vue, en nous éloignant des attentes orientalistes. Nous ne faisons plus seulement des films arabes. Je suis très fière de cette nouvelle génération et d’en faire partie», ajoute-t-elle.

‘‘D’où vient le vent’’ est produit par Atlas Vision (Tunisie) et coproduit avec Haut Les Mains Productions (France).

I. B.

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La nouvelle loi sur les chèques ou l’art de mettre une économie en péril

Comme pour l’établissement du bilan coûts- avantages d’un projet d’investissement, dont c’est le métier en tant qu’économiste et consultant international, l’auteur en établit un pour la nouvelle loi sur les chèques qui entrera en vigueur le 2 février prochain. L’approche est universitaire, le langage est crû et le verdict est sans appel. Analyse objective à méditer par tout responsable économique et même politique étant donné l’impact social de cette loi sur la capacité de paiement et donc d’achat des ménages à faibles et moyens revenus et sur les commerçants qui ne peuvent pas survivre sans les facilités de paiement par des chèques antidatés qui ne seront plus possibles en vertu de cette nouvelle loi.

Sadok Zerelli *

La nouvelle loi sur les chèques n’est pas encore entrée en vigueur, prévue pour  le 2 février 2025, que déjà on observe l’effervescence qui règne dans tout le pays et les bouleversements qu’elle a introduits dans la vie des ménages, entreprises et surtout  commerçants.

Cette loi a été élaborée par un groupe d’une trentaine de députés dont la représentativité est le moins contestable puisque 9 Tunisiens en âge de voter sur 10 ne les ont pas élus (selon la commission électorale même, le taux de participation aux dernières élections législatives n’a pas dépassé 11%), votée par l’Assemblée presque à l’unanimité (seuls deux députés ont voté contre et un s’est abstenu) et promulguée à la hâte par le Président de la République (l’ARP la lui a transmise le 31 juillet et elle a été publiée dans le Jort du 2 août 2024).

Cette loi n’est nullement avant-gardiste comme l’affirment certains «experts» ou qui se prennent pour tels, mais bien arrière-gardiste (le terme n’existe pas dans la langue française, mais je l’invente pour les besoins de la cause) comme je vais l’expliquer point par point et en faire le bilan en tant qu’expert international en évaluation des projets et ex-enseignant universitaire qui a enseigné pendant des années un cours de d’économie monétaire.

Je ne vais pas reprendre et exposer le contenu et les différentes dispositions de cette loi, supposés connus car largement expliqués de long en large par la presse écrite et les médias audiovisuels, mais en faire un bilan coûts-avantages socio-économique objectif et sans aucune arrière-pensée d’ordre politique.

A l’actif du bilan

Si je commence par les avantages à mettre à l’actif du bilan de cette loi, le plus évident et qui constitue l’objectif même de cette loi est la dépénalisation du délit d’émission de chèques sans provision.

Ainsi, en vertu de cette loi, plusieurs centaines d’hommes d’affaires, commerçants et simples citoyens ont été libérés de prison et probablement plusieurs autres milliers ne risqueront pas d’y entrer pour avoir émis un chèque en bois. L’effet positif indirect de cette loi est qu’elle a permis et va permettre certainement de réduire la population carcérale. C’est un avantage social, politique et humain indéniable.

J’ai beau cherché d’autres avantages et notamment sur le plan économique, qui est mon angle d’analyse dans cet article, je n’en trouve pas. Si certains lecteurs ou lectrices en connaissent, j’apprécierais qu’ils/elles m’ont font part dans leurs commentaires.

Au passif du bilan

Par contre, au niveau du passif du bilan de cette loi, la liste est, malheureusement pour les citoyens et l’économie de ce pays, bien longue au point que je ne sais pas par où commencer.

En tant qu’universitaire, spécialiste en économie monétaire, je commencerais par les contradictions flagrantes entre certaines des dispositions de cette loi et ce que j’ai personnellement et surtout mes collègues spécialistes en droit commercial ont enseigné pendant des années à leurs étudiants en licence de sciences économiques et de gestion.

En effet, selon tous les manuels universitaires d’économie monétaire et de droit commercial, le chèque constitue un moyen de paiement «à vue», ce qui veut dire que sa simple signature libère le tireur (le débiteur) de sa dette envers le tiré (le créancier), exactement comme s’il l’a payé en espèces. Dans ce sens, toutes les dispositions de la nouvelle loi qui limitent le montant d’un chèque à 30 000 dinars, la durée de validité d’un chéquier à six mois, ou l’obligation qu’il soit barré sont contraires à l’esprit et à la lettre du droit commercial. C’est à se demander si aucun de cette trentaine de députés qui ont élaboré cette loi n’a une licence en sciences économiques ou en droit commercial ou en gestion ou qu’il en a une, maïs qu’il a oublié tout ce qu’il a appris sur les bancs de l’université.

Le recours au paiement par traite

Toujours sur le même thème de la conformité ou plutôt de la non-conformité des dispositions de cette nouvelle loi au droit commercial, je mentionnerais le recours aux effets de commerce, comme moyen de paiement, alternatif aux chèques.

En effet, comme leur nom l’indique, les effets de commerce ou traites, sont un moyen de paiement entre commerçants seulement, c’est-à-dire à des personnes physiques ou morales qui disposent d’une patente pour exercer une activité économique ou sous la forme de SA ou SARL, etc. Du strict point de vue du droit commercial, les ménages n’ont pas le droit d’utiliser des traites pour régler leurs transactions et commettent un délit commercial s’ils le font.

D’autre part, l’échéance d’une traite est par définition de 90 jours et elle ne peut nullement être immédiatement encaissable et constituer ainsi un moyen de paiement à vue comme c’est le cas pour les chèques.

Exiger en plus que la signature de la traite soit légalisée à une municipalité, comme la plupart des commerçants et opérateurs économiques font depuis la publication de cette nouvelle loi sur les chèques, est le meilleur moyen d’empoisonner davantage la vie des citoyens et ralentir la vie économique qui l’est déjà assez (que faire durant les weekends et les jours fériés ?).

Quel intérêt d’avoir un compte courant bancaire ?

Il n’est pas nécessaire d’être titulaire d’une licence en sciences  économiques ou en gestion pour savoir que la  différence entre un compte courant et les autres types de compte (compte d’épargne, compte de dépôt à terme, bon de caisse, etc.) est que le premier n’est pas rémunéré mais permet en contrepartie la mobilisation de son solde créditeur à tout instant et sans condition grâce à un chéquier, alors que les autres types de compte sont rémunérés mais ne permettent pas à leurs titulaires la mobilisation à tout moment de leurs soldes créditeurs qui est soumise à des délais et des procédures particulières.

A partir du moment où la délivrance d’un chéquier n’est plus un droit acquis par le titulaire d’un compte courant bancaire, mais soumise à des conditions restrictives de montant plafond, de durée de validité du chéquier et d’enquête de solvabilité à mener par les banques, alors que son solde créditeur n’est pas rémunéré, qui aurait intérêt à ouvrir un compte courant ? Même ceux qui en disposent risquent de le fermer et transférer leurs dépôts dans un compte d’épargne ou de dépôt à terme, parce que, bloqués pour bloqués, leurs dépôts leur rapporteront au moins un revenu sous forme d’intérêts créditeurs.

Accroître les paiements en espèces

C’est la conséquence directe et la plus grave à mettre au passif du bilan de cette loi, et qui justifie, à mon sens, le qualificatif d’arrière-gardiste.

En effet, alors que partout dans le monde les paiements en espèces sont en voie de disparition au profit des paiements par carte de crédit ou par monnaie digitale ou même par smartphone, la conséquence directe de cette nouvelle loi est le renforcement des paiements en espèces auxquels les agents économiques n’auront pas d’autres choix que d’y recourir pour payer leurs transactions surtout de montants importants qui sont fréquentes dans certaines activités économiques et commerciales (matériaux de constructions, électroménagers, etc.)  

Nos valeureux députés semblent ignorer que, selon une étude réalisée récemment par l’OCDE, seuls 35% des Tunisiens disposent d’un compte courant bancaire et seraient donc en mesure de régler leurs transactions par des virements bancaire, et que selon une autre étude réalisée par Fitch Solutions, seuls 15% des Tunisiens disposent d’une carte de retrait bancaire. Comment vont-ils faire pour régler leurs transactions sans être obligés de transporter dans des sacs quand ce n’est pas dans des valises des sommes importantes en espèces?

Impact social sur les ménages à faibles et moyens revenus

Dans un contexte de chômage massif et de baisse du pouvoir d’achat à cause de la persistance d’une une inflation élevée, cette nouvelle loi va priver les ménages à faibles revenus et même à revenus moyens des facilités de paiement par plusieurs chèques antidatés pour faire face à des dépenses exceptionnelles et quelquefois imprévisibles. Comment va faire le chef de famille qui a besoin d’acheter un frigo ou une voiture qu’il ne peut payer que par des paiements échelonnés sur plusieurs mois? Pire, que va faire le malade qui doit subir en urgence une opération chirurgicale sachant que les cliniques n’admettront plus, à moins de payer cash en espèces ou par virement, ou par traite ou par carte bancaire ou par chèque immédiatement encaissable, des montants souvent très importants et qui dépassent même quelquefois le plafond de 30000 dinars fixé par la nouvelle loi?

L’alternative à cette loi : le chèque certifié

Au lieu de promulguer cette nouvelle loi, d’élaborer une plateforme électronique dont le fonctionnement sera douteux, de mettre en dangers des centaines de milliers de familles de commerçants dont le commerce ne sera plus rentable sans des facilités de paiement par des chèques antidatés et réduire drastiquement la capacité de paiement de millions de ménages, avec toutes les conséquences économiques et sociales que j’on devine, nos législateurs en herbe auraient mieux fait de promulguer une loi d’une seule phrase : Tous les chèques doivent être certifiés à partir d’un tel montant !

C’est quand même extraordinaire et navrant qu’aucun d’entre eux n’a pensé à ce moyen simple et efficace de lutte contre l’émission de chèques sans provision, qui a fait ses preuves et qu’il suffisait de généraliser au moins au-delà d’un montant minimum et pour certaines activités jugées spéculatives !

L’économie tunisienne «kannet techkhir zaddet baff» !

En conclusion du lourd bilan coûts-avantages de cette nouvelle loi sur les chèques et en termes de proverbes populaires, que plus je vieillis plus j’adore parce que je trouve qu’ils expriment bien la sagesse de nos ancêtres, j’hésite entre ce proverbe et celui qui dit «apprendre la coiffure sur le tête des orphelins» pour qualifier le texte de cette loi et la compétence des députés qui l’ont élaborée.

Finalement, j’ai décidé de mettre les deux proverbes, en laissant le soin aux lecteurs et lectrices d’apprécier lequel est selon eux/elles est le plus illustratif des conséquences de cette loi catastrophique de tous les points de vue. J’apprécierais d’ailleurs si certain(e)s lecteur(ce)s me fassent part dans leurs commentaires d’autres proverbes populaires que cette loi leur inspire, histoire d’enrichir ma «bibliothèque» en la matière.

Adaptation des lois et gouvernance économique

Sur un ton plus sérieux, cette loi confirme que le développement économique n’est pas une affaire de dotations en ressources naturelles et humaines mais de capacité de gestion, d’adaptation des lois et de gouvernance économique avant tout.

Des pays africains qui ne disposent pas davantage de ressources humaines et matérielles que nous, tels que le Sénégal ou le Rwanda ou la Côte d’Ivoire ou même la petite Gambie (1,5 millions d’habitants), arrivent à réaliser des taux de croissance économique de l’ordre de 5% ou même 7%, alors que notre pays a réalisé un taux négatif de -1,8% entre 2012 et 2021 et qui oscille depuis entre 1% et 2% (1,6% attendus pour 2024: selon la Banque Mondiale.)

Ainsi vogue le bateau, nommé «Tunisie», dont le naufrage n’est plus à mon avis pour longtemps, au grand dam des nouvelles générations à qui ma génération lègue une économie criblée de dette (environ 80% du PIB) et au bord de la  faillite et qui n’auront pas d’autres perspectives que d’émigrer légalement ou illégalement, par avion, par bateau ou même à pied s’il leur faut, pour fuir ce pays où ils sont nés et où sont enterrés leurs ancêtres.

Au nom de ma génération, je leur demande pardon.

* Economiste et consultant international.

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Roadshow pour renforcer l’écosystème des startups en Tunisie

Le projet «Startups et PME Innovantes» organise un roadshow régional qui s’arrêtera dans plusieurs villes tunisiennes en vue de sensibiliser les entrepreneurs, PME et startups aux opportunités offertes par le projet pour dynamiser l’écosystème entrepreneurial dans les régions.

Ce projet est financé par la Banque mondiale (BM) et mis en œuvre par la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) en partenariat avec Smart Capital.

Le roadshow passera par Bizerte (30 janvier 2025), Kairouan (5 février), Sfax (13 février) et Gabès (14 février).

Ces rencontres ont pour objectif de présenter les différentes initiatives du projet, qui bénéficie d’un financement de la BM de 75 millions de dollars, pour soutenir les startups et PME innovantes à travers le pays.

Ce programme propose un accompagnement, des financements et des ressources destinés à renforcer la compétitivité et l’innovation dans l’écosystème entrepreneurial tunisien.

Le roadshow offrira également des sessions de réseautage, permettant d’échanger sur les défis et opportunités et de découvrir les mécanismes de financement disponibles.

L’objectif global est de catalyser l’innovation, de stimuler une croissance durable, et de contribuer à la création d’emplois tout en renforçant la compétitivité des startups tunisiennes à l’échelle régionale et internationale.

Une occasion unique d’explorer les perspectives de développement à long terme, de créer des synergies et de collaborer avec des experts et acteurs clés de l’écosystème entrepreneurial et de l’innovation en Tunisie.

I. B.

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Rencontre à Paris avec les proches de détenu.e.s politiques en Tunisie

Une rencontre intitulée «Le calvaire de l’absence : Paroles des proches des détenu·e·s politiques et d’opinion en Tunisie» se tiendra vendredi 31 janvier 2025, de 19h à 21h30, au CICP (21 ter rue Voltaire, 75011 Paris).  

Les organisateurs veulent, disent-ils, «briser le silence» en donnant la parole aux familles et proches des détenu·e·s politiques et d’opinion en Tunisie.

«Des membres des familles des prisonnier·e·s partageront leurs témoignages, leurs luttes et leurs souffrances face à l’injustice et à l’arbitraire», lit-on dans le communiqué diffusé par les organisateurs. Ils ajoutent : «Ces familles vivent au quotidien un calvaire incommensurable, marquées par l’absence de leurs proches, la répression brutale et le silence des autorités».

Parmi les membres des familles des détenu·e·s politiques et d’opinion qui seront présents, on citera Omar Mestiri, époux de Sihem Ben Sedrine, Essia Mestiri, leur fille, Monia Brahim, épouse d’Abdelhamid Jelassi, Afet Mosbah, sœur de Saadia Mosbah, Elyes Chaouachi, fils de Ghazi Chaouachi, et Taieb Riahi, cousin de Sherifa Riahi.  

Au cours de la rencontre sera présenté le 2e rapport du CRLDHT sur les droits humains en Tunisie (2021-2024) sur «les dérives autoritaires et les répressions quotidiennes subies par les citoyen·ne·s.»

La rencontre sera animée par le politologie Hatem Nafti.

I. B.

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Donald Trump veut en finir avec les Palestiniens

Aussitôt revenu au pouvoir, le président américain Donald Trump a débloqué une livraison suspendue de 1800 bombes Mk-84 pesant chacune près de 1000 kg à Israël, annulé les sanctions contre les colons israéliens en Cisjordanie ayant commis des crimes et comme tout cela ne suffisait pas, il a annoncé dimanche 26 janvier sa volonté de voir les Palestiniens de Gaza déplacés en Égypte et en Jordanie et «de faire le nettoyage dans cette population». Comme si le génocide commis par Israël à Gaza ne suffisait pas au malheur de ce peuple spolié de sa terre et martyrisé depuis 1948 devant le regard complice d’un Occident barbare et qui affiche désormais ouvertement sa barbarie.   

Imed Bahri

Les propos de Trump, on l’imagine, ont provoqué un profond malaise auprès des pays arabes concernés car ils peuvent avoir des conséquences graves sur la stabilité régionale.

L’éditorialiste du Washington Post, David Ignatius, a écrit que les déclarations du président américain sur le «nettoyage» et «la purge» de Gaza et le transfert des Palestiniens vers l’Égypte et la Jordanie ont mis les nerfs des partenaires arabes des États-Unis à rude épreuve. 

En faisant trop de propositions à la fois, Trump risque de saper ses bonnes idées par celles qui sont mauvaises. Il a commis sa première erreur majeure de politique étrangère samedi lorsqu’il a choqué les journalistes en leur disant qu’il voulait «nettoyer» Gaza de ses habitants et déplacer ces derniers en Jordanie et en Egypte.

Cette proposition était peut-être davantage l’expression d’une motivation personnelle que d’une politique planifiée. Cependant cette déclaration publique a stupéfié les dirigeants arabes modérés qui cherchaient à travailler avec lui. Car le transfert des Palestiniens déstabiliserait leurs gouvernements ainsi que toute la région, estime Ignatius, qui ajoute que Trump aime être un perturbateur mais ses dernières déclarations étaient comme lancer une bombe.

Un démolisseur à la Maison blanche

Un responsable arabe a émis l’hypothèse dimanche que le plan de Trump pourrait sembler refléter la pensée d’un promoteur immobilier plutôt qu’une initiative de politique étrangère. Le locataire de la Maison blanche a déclaré à propos de Gaza: «C’est  un site en démolition en ce moment. Je préférerais m’associer à certains pays arabes et construire des logements dans un endroit différent où ils pourraient peut-être vivre en paix pour changer.»

Trump a fait ces remarques à bord d’Air Force One après un appel privé avec le roi Abdallah de Jordanie. Comme d’autres dirigeants étrangers, le monarque jordanien veut coopérer avec Trump mais il ne peut pas risquer de déstabiliser son pays avec des vagues de migrants.

La réaction des pays du Moyen-Orient a été rapide et très négative. Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a déclaré que l’opposition de la Jordanie au déplacement des Palestiniens est ferme et ne changera pas. L’ambassade d’Égypte à Washington a réitéré les propos de l’ambassadeur Moaz Zahran en 2023 dans lesquels il avait déclaré: «L’Égypte ne fera partie d’aucune solution qui comprendrait le transfert de Palestiniens au Sinaï.»

Les partisans arabo-américains de Trump sont mécontents. «Nous rejetons catégoriquement la proposition du président de transférer les Palestiniens de Gaza apparemment par la force vers l’Egypte ou la Jordanie», a déclaré Bechara Bahbah, président de l’association Arabo-Américains pour Trump, et d’ajouter: «Nous n’avons pas besoin d’affirmations ou de déclarations farfelues concernant le sort des Palestiniens.» 

Un cessez-le-feu fragile

Les propos désinvoltes de Trump sur le transfert des Palestiniens renforcent une tendance qui est évidente chez lui depuis son élection qui consiste à lancer des batailles inutiles sur ses thèmes favoris. Il a engagé un conflit avec son allié de l’Otan, le Danemark, au sujet du Groenland, a menacé de récupérer le canal de Panama et s’est moqué à plusieurs reprises du Canada en raison du déficit commercial des Etats-Unis avec ce pays.

Trump semble avoir oublié que la politique étrangère n’est pas une voie à sens unique, même les grandes puissances ont besoin d’amis. Ignatius affirme que saboter le Moyen-Orient est particulièrement imprudent aujourd’hui alors que la région tente de se remettre d’une guerre dévastatrice. Le cessez-le-feu à Gaza et la libération des détenus israéliens dont Trump se vante d’y avoir contribué sont de plus en plus fragiles car les Israéliens se rendent compte qu’ils n’ont pas réussi à établir une structure de gouvernement alternative à Gaza pour remplacer le Hamas.

Le cessez-le-feu au Liban, autre clé de la stabilité future de la région, est également menacé car Israël ne s’est pas encore retiré du sud et l’armée libanaise n’a pas encore totalement pris le relais du Hezbollah. Si cet accord échoue, le Liban en paiera le prix mais Israël le paiera également compte tenu des troubles en cours au nord de sa frontière.

Tout et n’importe quoi

Ignatius estime que les incendies allumés par le président Trump dans la région réduisent sa capacité à éteindre ceux qui y font rage. En tant que président qui valorise son indépendance dans ses prises de décision, il risque de se rendre prisonnier de l’aile la plus extrême et la plus à droite de la politique israélienne qui a applaudi et salué ses déclarations sur le transfert forcé des Palestiniens.

Ces propos révèlent un thème sont tenus après une première semaine frénétique d’ordres, de purges et d’interdictions. Avec la lave qu’il crache dans toutes les directions, Trump déclenche plus de batailles qu’il ne pourra en arrêter. La première chose à faire dans une guerre est généralement de concentrer le feu plutôt que de le disperser puis d’essayer d’atteindre les objectifs escomptés.

Trump a de bonnes idées en matière de politique étrangère notamment pour mettre fin à la guerre en Ukraine cependant il met en péril ses bonnes idées en proposant un tas de mauvaises idées avec une approche floue ce qui donne l’impression qu’il mélange tout ça, partout et en même temps. Une impression qu’il fait tout et n’importe quoi. 

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Yasmina Khadra reçoit le prix Pepe Carvalho 2025

L’écrivain Yasmina Khadra vient d’être récompensé par le prix Pepe Carvalho 2025, une distinction prestigieuse dans le domaine du roman noir. Ce prix lui sera remis le 13 février à Barcelone, lors de la Semana Negra, un événement incontournable dédié à la littérature policière.

Ce prix récompense l’ensemble de son œuvre et son apport au genre du roman noir, marqué par une écriture incisive et des intrigues profondes ancrées dans la réalité sociale et politique.

Avec cette distinction, l’écrivain algérien rejoint un cercle très fermé d’auteurs de renom tels que Michael Connelly, James Ellroy, Joyce Carol Oates, Denis Lehane, Andrea Camilleri, Henning Mankell ou encore Alicia Giménez Bartlett.

Un succès confirmé en Espagne

L’Espagne est le pays qui traduit le plus Yasmina Khadra, avec 20 romans publiés en espagnol. Son œuvre y rencontre un écho particulier, notamment grâce à ses thèmes universels : l’identité, la guerre, la condition humaine et la quête de vérité. Ses récits, souvent portés par une tension dramatique forte, résonnent avec le public espagnol, grand amateur de polar et de récits engagés.

Né en Algérie, Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, s’est imposé comme l’une des voix majeures de la littérature contemporaine. À travers des romans comme ‘‘Ce que le jour doit à la nuit’’, ‘‘L’Attentat’’ ou encore ‘‘Les Hirondelles de Kaboul’’, il a su captiver des lecteurs du monde entier, mêlant finesse psychologique et sens du récit. Son style unique et son regard acéré sur les sociétés contemporaines font de lui un écrivain incontournable du paysage littéraire international.

Avec ce prix Pepe Carvalho, Yasmina Khadra confirme son statut de maître du roman noir et poursuit son rayonnement littéraire à travers le monde.

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‘‘L’Islam au croisement des cultures» : le testament spirituel d’Abdelwahab Meddeb

Dix ans après la disparition d’Abdelwahab Meddeb, son essai inédit ‘‘L’Islam au croisement des cultures’’ (éditions Albin Michel, Paris, 4 novembre 2024, 256 pages) représente l’ultime reflet de sa pensée et de son engagement pour un dialogue interculturel.

Djamal Guettala  

C’est bien plus qu’une analyse des relations entre l’Islam et l’Occident, c’est un véritable plaidoyer pour la rencontre et la réconciliation des civilisations. À travers des figures majeures de l’islam classique comme Ibn Arabi, Hallâj et Averroès, qu’il met en relation avec des figures occidentales comme Dante, Cervantès ou Thérèse d’Avila, Meddeb démontre que les frontières entre les cultures et les religions sont souvent plus poreuses qu’elles ne le paraissent.

Le livre se distingue non seulement par son érudition, mais aussi par sa capacité à mêler poésie et réflexion philosophique. Sur la couverture, la mention «Le penseur de l’islam qui nous manque aujourd’hui» souligne l’absence d’une voix éclairée comme celle de Meddeb dans un contexte global où les tensions culturelles et religieuses semblent croître chaque jour. L’auteur, à travers ses écrits, a toujours œuvré pour un islam d’ouverture, de dialogue et de réconciliation, loin des interprétations extrémistes et isolées qui dominent souvent le discours actuel.

Abdelwahab Meddeb, né en 1946 à Tunis et décédé en 2014 à Paris, a laissé une œuvre diverse, traduite dans plusieurs langues, et marquée par une quête incessante de compréhension mutuelle. Parmi ses ouvrages les plus importants figurent ‘‘Talismano’’, ‘‘Phantasia’’, ‘‘La Maladie de l’islam’’, ‘‘L’Exil occidental’’ et ‘‘Portrait du poète en soufi’’. En outre, il a codirigé avec Benjamin Stora ‘‘L’Histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours’’, une étude pionnière sur ces relations historiques. Médiateur intellectuel, il a également été le producteur de l’émission Cultures d’islam sur France-Culture, contribuant à enrichir le débat public autour de l’islam en France.

‘‘L’Islam au croisement des cultures’’ s’affirme donc comme une œuvre lumineuse et intemporelle, qui invite à repenser les rapports entre les cultures. En nous montrant que la diversité religieuse et culturelle n’est pas un obstacle mais une richesse, Meddeb nous incite à réapprendre à écouter l’autre, à nous nourrir de la multiplicité des traditions humaines. Par son engagement intellectuel et poétique, cet ouvrage représente un legs essentiel, un appel à un monde plus tolérant et réconcilié.

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Réouverture de l’enquête sur le meurtre de Chebba en 2018

Le témoignage accablant de l’épouse d’un suspect relance l’affaire du décès mystérieux d’une dame née en 1959, dont le corps avait été retrouvé en décomposition en juillet 2018, à Chebba, gouvernorat de Mahdia. Celle-ci affirme que son mari a tué la victime en l’étranglant.

L’affaire, rappelons-le, avait été classée après un rapport médico-légal ayant conclu à une mort naturelle, malgré les doutes soulevés par la famille de la victime. La chambre d’accusation de la cour d’appel de Monastir a décidé, vendredi 24 janvier 2025, de rouvrir l’enquête, sur la base de nouvelles preuves, et ce conformément à l’article 121 du Code de procédure pénale, qui permet la réouverture d’une enquête en cas de découvertes de nouvelles preuves. Cette décision a été confirmée par le porte-parole des tribunaux de Monastir et Mahdia, Farid Ben J’ha, dans l’émission Sbeh Ennes sur Mosaïque FM, ce lundi 27 janvier.

Les circonstances de la mort de la victime étaient restées floues pendant sept ans, jusqu’à ce que, le 6 janvier courant, l’épouse du suspect, parente de la victime, révèle que son mari avait volé les bijoux de la victime, épouse de son oncle, avant de l’étrangler, provoquant sa mort par étouffement.

Pour justifier son silence pendant sept ans, la témoin a expliqué que son mari lui avait annoncé le meurtre, mais qu’elle avait refusé d’accepter les bijoux volés et menacé de le dénoncer, l’obligeant à restituer les bijoux, qu’il remit à leur place au domicile de son oncle, qui était à l’étranger.

Dans une tentative de dissimuler le crime, le suspect aurait déplacé la victime dans la salle de bain pour faire croire à une chute et effacé ses empreintes avec une substance chimique.

Lors de l’audition de l’épouse du suspect, le juge d’instruction l’a interrogée sur sa complicité dans la dissimulation du crime. Elle a indiqué que son mari l’avait menacée de mort et obligée à se taire.

Le suspect a été entendu, confronté aux preuves et aux déclarations de son épouse, et une ordonnance de détention a été émise à son encontre. Farid Ben J’ha a précisé qu’avec la réouverture du dossier, les experts médico-légaux et les techniciens en criminalistique apporteront de nouveaux éléments permettant de faire la lumière sur ce crime et de vérifier les accusations portées par l’épouse du suspect.

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Succès pour la course de montagne Veneria Trail à Medjez El Beb

Environ 700 athlètes venus de Tunisie, de France et d’Algérie ont pris part, dimanche 26 janvier 2025, à la première édition du semi-marathon et course de montagne Veneria Trail à Medjez El Beb dans le gouvernorat de Béja.

Un événement organisé par Amal, l’association sportive féminine de Medjez El Bab, sous l’égide de la Fédération tunisienne d’athlétisme (FTA), composé de deux courses : la première un semi-marathon de 23 km à travers les montagnes et les espaces verts, avec départ de Toukaber et passage par Chaouch, Jebel Zaouia et Ksar Cheikh.

La seconde, une randonnée de 8 km sur un sentier touristique à travers champs et collines de Chaouch et Toukaber.

Hatem Ouertani, président de l’Association sportive féminine Amal, a déclaré à l’agence Tap combien il était fier de la réussite de cet événement sportif et touristique, qui a attiré 700 participants venus de toute la Tunisie et de l’étranger. Ouertani a souligné que cet événement contribue à promouvoir les régions de Chaouch, Toukaber et leurs environs en tant que destinations touristiques, tout en mettant en valeur la beauté des collines et des forêts locales.

Plusieurs participants au marathon, notamment venus de La Marsa, Sousse, Bizerte et d’Algérie, ont déclaré avoir découvert des zones forestières et montagneuses d’une beauté exceptionnelle grâce à ce marathon unique et avoir été séduits par les paysages naturels luxuriants qui jalonnent le parcours.

Les régions de Toukaber, Chaouch, Ksar Cheikh et Jebel Zaouia, situées à environ 60 km de la capitale Tunis, se caractérisent par une vaste forêt naturelle avec des arbres comme le pin d’Alep et l’arbousier, et par la présence de ruines historiques comme Tombes puniques et autres monuments.

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La Tunisie veut produire 550 000 quintaux de semences sélectionnés en 10 ans

La Tunisie prévoit de produire 550 000 quintaux de semences sélectionnées au cours des dix prochaines années dans le cadre dune initiative visant à renforcer la sécurité alimentaire et la résilience au changement climatique.

Ce projet exploite des variétés de semences innovantes et des mécanismes de mise à l’échelle au sein du système de production SeedSyst.

«Malgré les efforts en cours pour soutenir la production locale de semences, la dépendance aux importations reste un défi important», a déclaré le ministre de l’Agriculture, Ezzeddine Ben Cheikh, lors d’un atelier scientifique axé sur les progrès du projet de recherche et développement intitulé «Améliorer la sécurité alimentaire et la résilience climatique en Tunisie à travers systèmes innovants de semences de blé et mécanismes de mise à l’échelle (SeedSyst)», le 23 janvier 2025.

Le ministre a souligné que le secteur agricole tunisien est confronté à des difficultés complexes en raison de la variabilité climatique et des changements géopolitiques mondiaux, qui ont perturbé les chaînes d’approvisionnement et augmenté les prix des denrées alimentaires et des intrants agricoles.

Organisé par l’Institut national de recherche agronomique de Tunis (Inrat), l’atelier, ayant pour thème «La filière semencière de blé en Tunisie : diagnostic et pistes damélioration», avait pour objectif d’évaluer l’état de la filière des semences céréalières sélectionnées et d’explorer des stratégies pour son développement, basées sur les résultats du projet. L’objectif ultime est de garantir aux agriculteurs l’accès à des semences de haute qualité susceptibles d’améliorer la productivité céréalière et de renforcer la sécurité alimentaire nationale.

Le projet SeedSyst vise à fournir des variétés de semences de classe mondiale, à favoriser la collaboration entre les secteurs public et privé et à établir des plateformes d’innovation pilotes pour faire progresser le secteur.

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Confirmation de la présence de la loutre eurasienne en Tunisie (Vidéo)

L’Association tunisienne de la faune sauvage (ATFS) a annoncé avoir réussi à filmer une loutre eurasienne en Tunisie, confirmant que cette espèce est toujours présente dans la zone humide de Garâa Sejnane, dans le gouvernorat de Bizerte et dans le port de Tabarka, dans le gouvernorat de Jendouba, malgré les nombreuses menaces environnementales auxquelles elle est confrontée. Vidéo.

L’ATFS a été missionnée pour réaliser un recensement de la faune de la zone humide Ramsar de Garâa Sejnane dans le cadre du projet Restore Now, géré par WWF Afrique du Nord, qui vise à améliorer la gestion et la conservation des espèces d’eau douce menacées, les pratiques agricoles durables et l’efficacité de l’eau d’irrigation et en apprendre davantage sur la conservation de la biodiversité et la gestion durable sur les sites des projets.

Le bureau Afrique du Nord du WWF a lancé un appel aux différentes associations de la société civile tunisienne pour la protection de la biodiversité de Gâraa Sejenane, notamment concernant la population de loutre eurasienne, espèce adaptée à la vie semi-aquatique et en grave danger d’extinction.

Cette espèce est intensément chassée pour sa fourrure et sa viande, mais aussi parce que ce «mangeur de poisson» est considéré comme un concurrent par les pêcheurs. Sa persécution a ensuite été exacerbée par la dégradation des habitats naturels, l’épuisement des systèmes d’eau et la pollution chimique.

D’après ANSAmed.

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Décès de l’ancien ministre des Finances Houssine Dimassi  

Houssine Dimassi, l’ancien ministre des Finances (24 décembre 2011 – 27 juillet 2012), est décédé ce lundi 27 janvier 2025 à l’âge de 77 ans.

Né le 18 novembre 1948 à Ksar Hellal, gouvernorat de Monastir, le défunt était titulaire d’un doctorat en sciences économiques (1983) et d’une agrégation en sciences économiques (1984) et avait occupé le poste de doyen de la Faculté de droit et des sciences économiques et de Tunis (1988-1989).   

Elu secrétaire général du syndicat de l’enseignement supérieur à la Faculté de gestion de Tunis, poste qu’il a occupé pendant cinq ans, Houssine Dimassi s’est frotté à l’action syndicale et s’est rapproché de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), dont il était devenu l’un des experts économiques. Et c’est via l’activité syndicale qu’il est venu à la politique.

Le défunt a été membre du Parti de l’Unité populaire (PUP), avant d’être appelé, au lendemain de la chute de Ben Ali, le 14 janvier 2011, pour occuper le poste de ministre de l’Emploi dans le second gouvernement Mohamed Ghannouchi.

Au lendemain  des élections d’octobre de la même année, Houssine Dimassi a été nommé ministre des Finances dans le gouvernement Hamadi Jebali, issu du parti islamiste Ennahdha, vainqueur de ces élections. Mais il n’est resté à son poste que sept mois durant lesquels il a souvent montré son désaccord avec le gouvernement.

Il a aussi su, durant la même période, résister aux assauts de l’UGTT et à ses exigences d’augmentations salariales, se montrant soucieux des équilibres financiers de l’Etat qui commençaient déjà à vaciller. Sa démission de son poste était également un moyen de souligner ses divergences avec les orientations du parti Ennahdha, qu’il a combattu d’ailleurs jusqu’à son exclusion du pouvoir au lendemain du coup de force de Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021.

Le défunt, grand patriote devant l’Eternel dont la fibre sociale était très accentuée, était réputé pour son franc-parler, sa rigueur morale et son intransigeance dès qu’il s’agit de gestion des affaires publiques. Il est l’un des derniers représentants d’une génération qui ne transigeait pas avec l’intérêt supérieur de la nation.

I. B.

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Les visages des prisonniers trahissent la moralité de leurs geôliers

Les visages des prisonniers libérés sont le miroir impitoyable des valeurs de leurs geôliers. Le contraste frappant entre ceux, alertes, bien nourris et souriants, des otages israéliennes libérées par le Hamas et ceux, tristes et marqués par les mauvais traitements subis, des prisonniers palestiniens libérés par Israël en dit long sur l’humanité et la moralité de leurs geôliers respectifs. 

Khemaïs Gharbi *     

L’histoire se souvient. Elle grave dans notre mémoire collective les regards hagards, les silhouettes squelettiques et les corps brisés des prisonniers libérés des camps de la Seconde Guerre mondiale. Ces images, prises à la libération des camps nazis il y a 80 ans, hantent encore l’humanité comme un avertissement permanent contre la barbarie. Ces visages racontaient des histoires sans besoin de mots : celles de privations, d’humiliations et de traitements qui défiaient toute humanité. Le monde fut sidéré de constater jusqu’où la déshumanisation avait pu aller.

Il y a quelques jours, nous avons ressenti un soulagement de voir la libération de prisonniers dans un contexte bien différent, mais dont les échos rappellent ce que l’Histoire nous enseigne sur le traitement de l’ennemi. Des prisonniers palestiniens ont été libérés en contrepartie de la libération de soldates israéliennes. Et pourtant, un contraste saisissant a frappé les observateurs : les visages souriants des soldates israéliennes, otages du Hamas pendant quinze mois, leur allure soignée, leurs vêtements impeccables et leur énergie positive semblaient provenir d’un monde différent de celui des prisonniers palestiniens sortis des geôles israéliennes. Ces derniers, hagards, usés, marqués par des épreuves visibles, donnaient l’impression d’avoir été détenus dans des prisons du Moyen Âge.

Un contraste frappant

Le contraste devient encore plus frappant lorsque l’on examine les conditions de détention. Les soldates israéliennes, captives d’un groupe armé non étatique, ont été détenues sous des bombardements quasi quotidiens, dans des conditions épouvantables. Et pourtant, elles ont été protégées par leurs geôliers comme les prunelles de leurs yeux. À l’inverse, les prisonniers palestiniens étaient sous la garde d’un État constitué, bénéficiant de moyens modernes et à l’abri des bombardements. Cette réalité, inexplicable à première vue, interpelle même l’observateur le plus neutre. Que disent ces contrastes sur les valeurs de chaque camp et sur la manière dont l’ennemi est perçu et traité ?

Aujourd’hui, avec les moyens modernes de la télévision et des caméras, ces scènes ne sont plus seulement consignées dans les livres d’histoire : elles se déroulent sous nos yeux. Ces images frappent les consciences : elles révèlent, sans avoir besoin de témoignages, le traitement infligé aux captifs de chaque camp. Les premiers regards des prisonniers libérés parlent plus fort que mille discours. Leur état physique et mental devient un témoignage brut de leur captivité : étaient-ils nourris correctement ? Ont-ils subi des violences ou des humiliations ? Ont-ils été considérés comme des êtres humains ou réduits à de simples symboles de vengeance ?

À travers ces libérations, chaque camp expose une partie de son âme, souvent malgré lui. Les visages des prisonniers libérés témoignent, de manière cruelle mais implacable, des valeurs et de l’humanité — ou de son absence — des geôliers. «Dis-moi comment tu traites ceux que tu détiens, et je te dirai qui tu es». Et dans cet exercice, c’est le Hamas qui montre davantage d’humanité et de morale que l’Etat d’Israël.

Le terreau des crimes à venir

À la sortie des camps de la Seconde Guerre mondiale, l’humanité fut confrontée à l’horreur dans toute sa nudité. Ces scènes d’une brutalité inimaginable furent exposées, non pour humilier davantage, mais pour rappeler que l’oubli est le terreau des crimes à venir. Le peuple allemand, grand et capable de résilience, dut affronter cette mémoire collective, tout comme chaque nation confrontée à ses propres zones d’ombre.

Aujourd’hui encore, nous voyons les fantômes du passé ressurgir dans certains échanges de prisonniers. Les regards hagards, les corps fléchissant ou au contraire, les visages alertes et bien nourris nous rappellent une vérité simple et terrible : le traitement de l’ennemi prisonnier reflète la véritable nature de ses geôliers et des valeurs qu’ils prétendent défendre.

Puissions-nous, à travers ces images, nous regarder en face et comprendre que l’extrême, quel qu’il soit, n’est jamais un chemin vers la grandeur. L’histoire ne pardonne pas, pas plus que la mémoire humaine. Sauvegardons-nous de nous-mêmes, pour que ces horreurs appartiennent un jour définitivement au passé.

* Ecrivain, traducteur.

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Tunisie : l’UE pourrait conditionner son aide au respect des droits humains

La Commission européenne (CE) a décidé de revoir sa politique envers la Tunisie, après des révélations d’abus commis par les forces de sécurité tunisiennes contre les migrants et réfugiés subsahariens, rapportent plusieurs médias européens. (Illustration: démantèlement d’un camp de migrants à Tunis).

Les forces de sécurité tunisiennes, financées par l’Union européenne (UE) pour réduire les flux migratoires à destination de l’Europe, sont accusées de commettre de graves abus contre des exilés subsahariens, selon des médias et des organisations de défense des droits humains,  abus que Bruxelles a longtemps minimisés.

Alors que l’UE avait jusqu’à présent ignoré ces accusations, The Guardian révèle que la CE a décidé de revoir sa politique de financement envers la Tunisie. L’institution élabore désormais des «conditions concrètes» pour délivrer ses paiements au pays nord-africain en fonction du respect des droits humains, indique le journal britannique. Ces conditions auront un impact sur des paiements estimés à plusieurs dizaines de millions d’euros sur une période de trois ans. Des sous-comités devraient être formés au cours des prochains mois pour «redynamiser» la relation avec Tunis, selon un responsable européen cité par le quotidien.

Cette décision intervient dix-huit mois après la signature d’un accord controversé, prévoyant une aide financière européenne d’environ 105 millions d’euros pour renforcer les contrôles migratoires en Tunisie. A l’époque, Bruxelles assurait que cette coopération aurait lieu dans le «plein respect du droit international». C’était avant les «révélations» médiatiques sur des violations graves des droits humains à l’encontre des migrants et réfugiés subsahariens imputées aux forces de sécurité tunisiennes. Mes migrants subsahariens, on le sait, utilisent souvent la Tunisie comme pays de transit avant de tenter de rejoindre l’Europe en traversant la mer Méditerranée.

Dans un rapport récent, la médiatrice européenne Emily O’Reilly a conclu que la CE n’avait pas été suffisamment transparente sur les informations qu’elle détenait concernant les violations des droits humains en Tunisie. Elle a notamment dénoncé le fait que l’UE ne communique pas clairement sur les abus documentés ou les mesures prises pour les arrêter. Selon l’ancienne journaliste irlandaise, l’accord signé entre l’UE et la Tunisie semble avoir donné la priorité à la réduction des flux migratoires au détriment des droits fondamentaux des migrants.

Selon Frontex, les franchissements irréguliers des frontières de l’UE ont ainsi diminué de 38 % en 2024, atteignant leur niveau le plus bas depuis 2021. Cette baisse est notamment due à une chute du nombre d’arrivées par la Méditerranée centrale (-59 %), en particulier depuis la Tunisie.

I. B.

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Imed Zitouni, Islem Rekik et Mohamed Jmaiel, lauréats des Tunisian AI Awards  2024

La Tunisian AI Society (Tais) vient d’annoncer les lauréats des Tunisian AI Awards, célébrant les talents les plus brillants qui façonnent l’avenir de l’intelligence artificielle en Tunisie et au-delà.

Cette distinction rend hommage aux réalisations exceptionnelles des professionnels, chercheurs et pionniers tunisiens qui contribuent de manière significative au paysage mondial de l’IA.

Les lauréats de cette année sont :

Imed Zitouni: directeur de l’ingénierie chez Google, il dirige les initiatives en matière d’IA et de recherche depuis Bellevue, dans l’État de Washington aux États-Unis, et Zurich, en Suisse. Depuis juin 2019, Imed supervise les efforts de recherche et développement en compréhension du langage naturel (NLU) et en ingénierie des connaissances (KE) visant à améliorer Google Search et Assistant. Son leadership visionnaire dans l’avancement des applications d’IA est démontré par ses travaux innovants chez Google ainsi que par sa participation active à des conférences majeures sur l’IA, comme son rôle de président de la piste industrielle pour EMNLP 2023. Il est expert en développement d’algorithmes d’apprentissage automatique pour la modélisation du langage et la reconnaissance vocale, en direction d’équipes axées sur l’IA conversationnelle et la compréhension du langage naturel, ainsi qu’en création de solutions de pointe pour les assistants numériques et les moteurs de recherche. Ses contributions ont révolutionné le fonctionnement des moteurs de recherche et des systèmes d’IA, renforçant sa réputation de leader dans le domaine.

Islem Rekik : maître de conférences à l’Imperial College London (I-X Hub), au Royaume-Uni, et directrice du laboratoire Brain And Signal Research and Analysis (BASIRA). Ses recherches novatrices portent sur le développement de modèles d’intelligence artificielle (IA) inclusifs, abordables et robustes, avec un accent particulier sur l’imagerie cérébrale et les neurosciences.

Au cours de sa carrière, Islem a dirigé plus de 90 projets de recherche innovants à l’intersection de l’intelligence artificielle (IA) et de la santé, et publié plus de 130 articles à fort impact. Pionnière dans le domaine de la neuroIA générative depuis 2018, elle a introduit la première génération de modèles de réseaux neuronaux génératifs sur graphes. Elle a également joué un rôle clé dans la communauté académique, en tant que coprésidente et organisatrice de plus de 20 conférences, ateliers et compétitions internationales, contribuant ainsi au dialogue mondial sur l’IA dans les domaines de la santé et des neurosciences.

Mohamed Jmaiel : professeur titulaire en informatique à l’École nationale d’ingénieurs de Sfax, en Tunisie, depuis le 5 février 2009. Ses recherches couvrent plusieurs domaines avancés, notamment l’ingénierie logicielle des systèmes distribués, les méthodes formelles dans l’architecture orientée modèles, les systèmes adaptatifs et pervasifs, les intergiciels autonomes et les applications de l’intelligence artificielle. Il a publié plus de 220 articles dans des conférences et revues internationales, apportant ainsi des contributions importantes à son domaine. Il a également coédité six actes de conférences et cinq numéros spéciaux de revues, organisé et coprésidé des comités de programme pour de nombreuses conférences internationales, et dirigé plusieurs projets de recherche d’envergure. Par son travail, le professeur Jmaiel continue de stimuler l’innovation en informatique en Tunisie et à l’échelle mondiale.

Ces distinctions mettent en lumière la portée mondiale de la recherche et du développement en IA, en récompensant des leaders de l’industrie (États-Unis), du monde académique (Royaume-Uni) et de la recherche appliquée (Tunisie). Leur travail collectif fait progresser le domaine de l’IA dans divers secteurs, de la technologie de recherche aux applications dans le domaine de la santé et aux solutions pratiques d’IA.

Les critères d’attribution :

Les lauréats ont été sélectionnés sur la base des critères suivants :

– Contributions académiques et de recherche : Excellence dans les réalisations académiques et les publications liées à l’IA.

– Participation à des conférences : engagement dans des conférences régionales et internationales pour présenter leurs travaux.

– Expérience professionnelle et notoriété : Expertise en IA et reconnaissance dans la communauté professionnelle.

– Contributions à la communauté de l’IA : Efforts actifs pour soutenir et développer l’écosystème de l’IA en Tunisie.

– Impact éthique et social : Influence positive de leurs travaux sur des questions éthiques et sociétales.

– Innovation et potentiel d’avenir : Création de solutions innovantes avec des perspectives de croissance et de pertinence mondiale.

La Tunisian AI Society (Tais) est une association récemment créée dédiée à la promotion et au développement de l’intelligence artificielle en Tunisie. Fondée en 2023 par l’association Reconnectt, Tais est basée à Paris et œuvre pour favoriser l’innovation, la collaboration, et l’excellence dans le domaine de l’IA, tout en renforçant les liens entre les talents tunisiens en Tunisie et à l’échelle internationale.

Communiqué.

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