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Saïf al-Islam Kadhafi persiste et signe : Sarkozy a reçu 5 millions de dollars de la Libye

Saïf al-Islam Kadhafi a accepté de livrer sa version de “l’affaire du financement libyen” en se confiant pour la première fois depuis 2011, à RFI (Radio France Internationale) en exclusivité. Un échange qui a eu lieu par le biais d’un intermédiaire de confiance et au cours duquel le fils cadet du colonel Kadhafi a répondu à des questions concernant l’affaire du financement présumé de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy.

Des confidences livrées par écrit alors que le procès de l’ancien président ainsi que de 11 autres prévenus a commencé il y a une quinzaine de jours à Paris.

 

Des pressions pour changer son témoignage !

Lors dudit échange, Saïf al-Islam Kadhafi a rappelé avoir transmis son témoignage au juge Serge Tournaire chargé de l’instruction dans ce dossier, en 2018.

Saïf al-Islam Kadhafi affirme, sans preuves, avoir subi des pressions de la part Nicolas Sarkozy par le biais d’intermédiaires, à l’instar de Souha al-Bedri en 2021, afin qu’il change son témoignage devant la juge. Cette dernière a démenti en 2022 son intermédiation dans cette affaire.

Il devait, en effet, « nier tout ce qui se dit d’un soutien libyen de Sarkozy pour les élections ». Bien entendu, une contrepartie avait été proposée au fils cadet du colonel Kadhafi, à savoir : une aide permettant de clore son dossier devant la Cour pénale internationale. Il est d’ailleurs toujours recherché par la CPI. Celui qui a joué le rôle d’intermédiaire est un homme de nationalité ivoirienne répondant au nom de « Noël Dubus », cité également dans l’affaire Karachi, et dont l’action a bel et bien été confirmée par le frère de Saïf al-Islam Kadhafi.

Une deuxième tentative d’approche a été faite en 2022 en s’adressant cette fois-ci au jeune frère de Saïf al-Islam Kadhafi, du nom de Hannibal qui se trouve dans les prisons du Liban depuis plusieurs années. A ce niveau, la contrepartie promise est sa libération si le témoignage contre Nicolas Sarkozy changeait en sa faveur.

Puis, une troisième tentative a eu lieu plus tard via l’intermédiaire d’un Français d’origine arabe. Son identité est tue par Saïf al-Islam Kadhafi qui rejette qu’il puisse s’agir d’Alexandre Djouhri, ou de Ziad Takieddine, deux prévenus dans la même affaire.

Trois tentatives qui se sont, donc, soldées toutes par des refus catégoriques. Cependant, RFI déclare dans son article qu’elle n’a pas été en mesure de vérifier les affirmations du fils du Guide libyen. Le média précise :”L’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel mentionne plusieurs cas de pression exercés sur des témoins dans le cadre de cette affaire”.

Pour sa part, l’avocat de Nicolas Sarkozy, Me Christophe Ingrain, interrogé sur ces affirmations, les a qualifiées de “fantaisistes et très opportunistes”.

Une aide financière de 5 millions de dollars ?

Voici le récit de Saïf al-Islam Kadhafi en ce qui concerne son témoignage dans l’affaire du financement libyen qu’il affirme y avoir joué un rôle. D’abord, il a été question d’octroyer 2,5 millions de dollars à Sarkozy afin qu’il puisse financer sa campagne électorale. En retour, l’ancien président français devait “conclure des accords et réaliser des projets en faveur de la Libye”.

Ensuite, il a été question d’un second montant de 2,5 millions de dollars également qui a été remis cette fois au clan Sarkozy. En contrepartie, la Libye réclamait de l’ancien président français de clore l’affaire de l’attentat contre le DC 10 d’UTA ayant fait 170 morts dont 54 Français en 1989. Mais encore, il a été question de retirer les noms de six Libyens impliqués dans ledit attentat de la notice d’Interpol. Abdallah Senoussi, le chef des services secrets libyens et beau-frère de Kadhafi faisait partie de cette liste.

Et Saïf al-Islam Kadhafi de poursuivre qu’il a lui-même pris soin de formuler cette proposition auprès de Sarkozy et a supervisé par la suite le transfert d’argent en liquide dans des valises à Claude Guéant, directeur de cabinet de l’ancien chef d’Etat français alors. La transmission des fonds a été effectuée par “Béchir Saleh, ex-argentier de Mouammar Kadhafi et son homme de confiance, également prévenu dans l’affaire”. Un autre nom a été également évoqué, celui d’Alexandre Djouhri, homme d’affaires d’origine algérienne. Cette opération a été conclue par un placement de l’argent dans un compte bancaire à Genève.

L’avocat de Nicolas Sarkozy soutient que Saïf al-Islam Kadhafi cherche à assouvir une “vengeance objective”. Car il a tout perdu suite à l’intervention de l’Otan en Libye dans le cadre du “Printemps arabe”.

Quant à l’ancien président français, il a affirmé à la barre : ”pas un seul centime libyen n’a financé sa campagne présidentielle de 2007”. Il a soutenu qu’il “n’en a jamais eu besoin“.

Crédit photo : Reuters

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