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Si Lemhaf aux JMC:  Les surprises d’un show survolté

De longues minutes de standing ovation ont salué la prestation de Si Lemhaf pour la troisième soirée des Journées musicales de Carthage.

La Presse — La grande salle du théâtre de l’opéra à la Cité de la culture de Tunis était archicomble. Les billets se sont envolés rapidement dès leur mise en vente, tout comme au concert du Festival international de Hammamet l’été dernier. Contrairement à ce que le nom sur l’affiche laisse entendre, Si Lemhaf, qui signifie en dialecte tunisien Monsieur le rusé, ne désigne pas  un chanteur. Il s’agit plutôt d’une troupe de musique avec quatre membres, l’interprète Mehdi Sghaïer et trois musiciens. Ensemble, ils écrivent, composent, produisent, mixent et arrangent leurs propres sorties. Si Lemhaf n’est autre qu’un ours en peluche, mascotte de la troupe qui apparaît sur scène comme dans les clips. Un symbole du retour à l’enfance, d’une âme pure et innocente.

Sur fond d’une batterie et de deux basses, le quatuor, qui a semblé à l’aise depuis l’arrivée sur les planches, a livré une performance entre pop, le rock et électro dansante et énergique qui réjouit grandement le public. Les spectateurs n’étaient pas que des jeunes d’une vingtaine d’années, comme ont l’avait prévu. Les moins jeunes étaient également bien présents à ce  spectacle de qualité tant sur le plan technique que scénique.

Pendant une heure et demie, le groupe, qui met un point d’honneur à livrer des shows uniques, a réussi à captiver le public resté debout toute la soirée à chanter, battre le rythme, bouger, crier et acclamer avec des tonnerres d’applaudissements chaque titre. «Déphasé», qui remonte à 2010, « Ah » et bien d’autres chansons emblématiques du groupe cumulent déjà des millions de vues sur YouTube. C’est aussi à Si Lemhaf que l’on doit la fameuse expression «Kharrej Legrinta Elli Fik»  qui signifie libère ton énergie, ta créativité. Le groupe a été choisi en 2011  par la société Coca Cola et le groupe SFBT pour écrire, composer et interpréter une chanson pour soutenir l’équipe nationale tunisienne de football dans sa qualification lors de la Coupe d’Afrique 2012. La vidéo de l’hymne «Kharrej Legrinta Elli Fik» qui a été tournée avec la participation amicale de plusieurs joueurs de l’équipe nationale, a atteint plus d’un million de clics en quelques jours. En effet, le principal ingrédient du succès du groupe est incontestablement les textes pleins d’humour et de traits d’esprit piochés dans le vécu et les tourmentes des Tunisiens. Pas de paroles obscènes ni provocation. Ils racontent une multitude d’histoires et d’émotions tristes et drôles à la fois que les musiciens ont dû puiser autour d’eux comme dans leur propre vie. Ce qu’ils cherchent avant tout, c’est que chacun se reconnaisse dans ces textes qui portent des messages positifs d’espoir et de valorisation de soi.  S’y ajoute la musique euphorisante alimentée en peps qui invite à danser en nous faisant réfléchir sur nous-mêmes. Impossible d’y résister !

Durant la soirée, le chanteur Mehdi Sghaïer n’a pas cessé d’interagir avec le public exalté, l’invitant à reprendre en chœur quelques refrains. Les internautes ont reconnu et filmé son propre père parmi la foule, jouissant du succès de Si Lemhaf.

La chorale Nawa, exclusivement féminine, a rejoint les musiciens pour deux ballades romantiques marquant un changement de rythme et de ton. Par la suite, le moment le plus fort de la soirée était incontestablement la montée sur scène d’un jeune spectateur, muni d’une bague de fiançailles, pour demander la main de sa bien-aimée sous les applaudissements. Une scène romantique émouvante comme on en voit dans les films hollywoodiens, mais qui marquera à jamais la mémoire des jeunes amoureux et des fans de Si Lemhaf présents au concert. Mehdi Sghaïer les a invités à un slow sous les airs de sa  chanson  «Tabbaâni». A la fin du show, une petite fille de cinq ans à peine a pris le micro pour souhaiter un joyeux anniversaire à son papa, partageant avec le public ce moment d’amour tout spontané. C’est définitivement le point fort de Si Lemhaf. Le public est au centre du spectacle, sur le volet artistique mais aussi bien d’autres aspects humains qui font du concert plus qu’une simple expérience musicale.

La Cité de la culture continuera à vibrer sous le slogan «Feeling the beat» jusqu’au 24 janvier. D’autres spectacles tunisiens, arabes et méditerranéens restent à découvrir.

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TARABBAND AUX JMC : Raconter la résilience en musique

Devant une salle archicomble, le ton de la soirée était donné dès les premières notes qui ont révélé la voix douce de Nadin Al Khaldi et l’émotion poétique et musicale qu’elle peut transmettre.

La Presse — Le Théâtre de l’Opéra à la Cité de la culture de Tunis a accueilli le célèbre groupe musical Tarabband dans le cadre de la deuxième soirée des Journées musicales de Carthage. La troupe de six membres a été fondée en Suède en 2008 par l’Egypto-Irakienne Nadin Al Khaldi et le Suédois Gabriel Hermansson. Parmi les autres musiciens, trois Suédois et un Français. Le nom Tarabband, un jeu de mots sur Tarab and Band, annonce déjà l’identité musicale du sextuor qui porte un mélange culturel riche. De plus, Tarab fait partie de ces mots qu’il est pratiquement impossible de traduire avec précision dans une autre langue.

Lire l’intégralité de l’article dans notre version papier du 22-01-2025

 

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Troisième soirée des JMC: Un concert électrisant de Si Lemhaf (Vidéo)

Un extrait du spectacle flamboyant de Si Lemhaf au théâtre de l’Opéra dans le cadre des JMC, afin de vous faire vivre, ou revivre, l’univers survolant de la soirée. Embarqué par la voix et l’énergie de Mahdi Sghaier et ses compagnons, le public a savouré plus qu’une heure et demie de concert des plus enflammés. Vidéo à l’appui avec « Kharej l grinta eli fik », le titre phare qui a fait connaître le groupe.

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Ouverture des JMC : Sous le signe de la fête et de la découverte

Le coup d’envoi a été donné samedi soir au Théâtre de l’opéra. Et désormais, durant une semaine, Tunis vibrera chaque jour, à partir de 16h00, au son des musiques néo-traditionnelles et alternatives, avec des artistes tunisiens mais aussi des groupes venus d’ailleurs.

La Presse— La 10e édition des Journées musicales de Carthage a démarré officiellement lors d’une cérémonie d’ouverture le samedi 18 janvier. L’Hymne national tunisien a été interprété par Dali Chebil, accompagné au piano  par son compagnon de route Jihed Khmiri. En maître de la cérémonie, Mehdi Chamem, leader du groupe Erkez Hip Hop, a introduit l’événement avec un slam bien trampé,rimé et rythmé captant l’attention du public par sa verve et son charisme. Un habitué de la scène, qui avait de la prestance et de l’élégance à offrir à une cérémonie sobre et sans fioritures. L’artiste Dorsaf Hamdani, directrice artistique et présidente du comité d’organisation, a prononcé par la suite un discours de bienvenue, en présence de Mme la Ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, et de nombreux ambassadeurs et diplomates.

«Feeling the beat», tel est le slogan de cet événement qui se tient fidèle à sa vocation, réunissant des musiciens de 15 pays arabes, africains et européens pour un total de 29 prestations. Le festival a également prévu une scène à l’Avenue Habib Bourguiba de Tunis pour quatre spectacles gratuits.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le rendez-vous pour le spectacle du groupe italien Ars Nova Napoli était donné à la Place des Théâtres, mais, en raison de la météo, la prestation musicale a été déplacée en intérieur pour protéger le public, les artistes et les instruments des intempéries. Alors, c’est au Théâtre de l’Opéra que le voyage musical a démarré avec un sextuor d’exception.

Formé à l’automne 2009 à Naples, Ars Nova Napoli regroupe autour de la musique traditionnelle du Sud de l’Italie six musiciens passionnés. Actuellement, le groupe interprète un répertoire varié, ouvert aux nombreux sons du sud et au-delà. Ils croient fermement à l’importance du street art comme moyen de partage de la culture populaire et d’expression artistique libre. D’ailleurs, leur show à la cérémonie d’ouverture n’est qu’un aperçu du grand spectacle donné, dimanche après-midi, à l’Avenue Habib Bourguiba de Tunis. Ars Nova Napoli mêle la musique traditionnelle italienne, principalement la tarantella, des influences plus modernes, dans une palette sonore éclectique et énergique. Sur scène, violon, accordéon, contrebasse, charango, percussion, guitare et voix ont fait le grand bonheur des spectateurs. La virtuosité et la vitalité du sextuor ont emporté le public dans une expérience inédite qui s’écoute autant qu’elle se danse. «Vous pouvez danser sur vos sièges !», a lancé l’un des musiciens, s’exprimant en anglais, pour inviter le public à bouger au rythme de leurs instruments.

Par la suite, c’était au tour de Dali Chebil et Jihed Khmiri de remonter pour une chanson folklorique tunisienne. Comptant parmi les meilleurs chanteurs tunisiens actuels, Dali Chebil a su de démarquer par sa voix puissante capable de transmettre des émotions fortes.

La musique espagnole a été à l’honneur pour le reste de la soirée avec La Jose. Depuis son passage à The Voice où elle a laissé le public sans voix,  la chanteuse de flamenco ne cesse de recevoir des éloges de la part de grands noms du domaine musical. Elle a collaboré, entre autres, avec Luis Fonsi. En robe rouge et châle noir, La Jose nous a proposé un voyage polyphonique et polyrythmique, alliant chant et danse. Une prestation «dédiée à la liberté de toutes les femmes», comme elle l’a indiqué. Dans ce qu’elle véhicule et évoque, sa musique exprime une palette d’émotions qui s’inspirent de ses racines gitanes dont elle a parlé au public, exprimant sa fierté de ses origines.

Comme la musique espagnole est d’une grande richesse et ne saurait se limiter au seul flamenco, ni même à la seule guitare, instrument espagnol par excellence, le spectacle de La Jose a été marqué par deux invités d’honneur tunisiens. Elle a accueilli d’abord, sous les applaudissements, Hsine Ben Miloud, le grand spécialiste du Ney qui s’est illustré en Tunisie et à l’étranger. Le flamenco s’est alors fusionné aux notes traditionnelles tunisiennes pour un dialogue audacieux et surprenant. La jeune chanteuse Rania les a rejoints sur scène. Son duo avec La Jose a mêlé deux voix féminines puissantes, mais aussi deux langues, deux cultures et deux univers musicaux totalement différents. Ce pari gagné est la preuve de la vocation des JMC en pont de partage et d’échange qui propulse surtout les talents en herbe en leur offrant la visibilité devant un large public d’artistes, journalistes et autres acteurs du domaine culturel.

Les JMC se poursuivent jusqu’au 24 janvier. Les mélomanes ont rendez-vous avec au moins quatre spectacles par jour. D’autres volets de l’événement sont organisés à la Cité de la culture de Tunis: ateliers, masterclass, marchés et d’autres surprises à découvrir sur place.

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