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Trump dynamite l’Occident!

Le 47ème président des USA, Donald Trump, lors de son discours d’investiture au Capitole, lundi 20 janvier 2025, a asséné le coup mortel à un camp occidental déjà moribond.

Le « nouvel âge d’or » annoncé par l’homme le plus puissant du monde, signifie la fin de l’ancien Occident qui a connu le jour avec la défaite du Nazisme et juste après les accords de Yalta.

Ces deux événements avaient consacré, après la Seconde Guerre mondiale, les USA comme puissance impériale qui règne sur une grande partie de la planète et surtout qui règne sur l’Europe dite démocratique, grâce à son parapluie nucléaire, ses flottes et sous-marins qui sillonnent les mers du monde. Mais aussi ses bases aériennes et navales qui pullulent sur toute la planète. Tout cela a été payé par les contribuables américains. Maintenant, et Trump l’a clairement annoncé sans détour, tous ces pays doivent passer à la caisse de gré ou de force.

« L’Amérique d’abord » n’est plus un simple mot d’ordre, mais ce slogan va être mis en pratique, dès cette semaine avec les différents décrets, signés illico-presto par un président des USA qui ne badine pas avec l’argent.

C’est d’ailleurs, entouré par les hommes les plus riches du monde dont ceux de la GAFAM et Elon Musk qu’il a clairement annoncé que désormais, qui veut être protégé doit d’abord payer, visant tout d’abord les membres de l’Alliance Atlantique. Ce qui a eu pour effet immédiat un vent de panique incroyable dans le rang des gouvernements européens, traduit automatiquement par la panique virale, qui a envahi les plateaux tv et radios et aussi, la presse écrite, européens, qui ne savent plus quoi faire devant cette attaque en règle contre les intérêts du Vieux monde.

 

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« Dieu protège-nous de nos amis…

Nos ennemis, on s’en charge » ! C’est le fond de la pensée exprimé par le nouveau et ancien président américain, Donald Trump, dans son discours d’investiture et qui n’est en réalité que sont programme politique, économique et militaire.

Il est aussi loin d’être une surprise, car les idées forces de cette nouvelle vision de l’Amérique et du monde ont été exprimées le long de sa compagne électorale, et ont été donc adoptées et applaudies par la grande majorité du peuple américain. C’est pourquoi le nouveau maître des USA n’a pas perdu une minute pour les mettre en exécution en signant ces fameux décrets.

Selon lui, il s’agit de mettre fin au processus du déclin du pays de l’oncle Sam et donner un coup d’envoi au processus de résurrection de cette Nation. Il est indéniable qu’il existe un fond biblique à cette « prophétie », et il l’a insinué dans ce discours, en invoquant l’attentat dont il a été victime à quelques semaines du scrutin, et en supputant que la Providence aurait intervenu en sa faveur, certainement pour une mission divine, qui n’est autre que sauver les USA, mettre fin à son déclin et entamer son vrai âge d’or.

Jamais un président fraîchement élu et bien élu n’a attaqué son prédécesseur aussi ouvertement et aussi l’administration de ce dernier, les traitant de corrompus et de fraudeurs, alors qu’ils étaient à quelques mètres derrière lui.

 

Les déclarations de Trump sur la nécessité d’annexer le Canada comme 51ème Etat américain n’est pas non plus à prendre à la légère, ainsi que celle qui clairement vise à annexer le Canal de Panama ou le Groenland.

 

Jamais un président, pour des raisons de politique interne concernant l’immigration clandestine, n’a décidé d’envoyer l’armée aux frontières d’un pays voisin, et émettant un décret considérant qu’une partie de ce peuple est désormais considérée comme « terroristes », alors que « ces bandes criminelles », selon ses propos n’ont pas encore été jugées ni par la justice américaine ni encore moins mexicaine. Il s’agit d’une véritable déclaration de guerre, suivie d’actes bellicistes selon le droit international en vigueur.

Les déclarations de Trump sur la nécessité d’annexer le Canada comme 51ème Etat américain n’est pas non plus à prendre à la légère, ainsi que celle qui clairement vise à annexer le Canal de Panama ou le Groenland. Car il ne s’agit ni plus ni moins que de la nouvelle stratégie américaine, qui est basée sur l’idée de l’annexion d’autres territoires limitrophes des USA actuels, pour créer une nouvelle Amérique.

 

L’idée de l’annexion de territoires et sa mise en œuvre est exclusivement une idée trumpiste. Trump avait déjà essayé l’idée en reconnaissant à Israël le droit d’annexer le Golan syrien, Jérusalem, malgré le droit international et les décisions de l’ONU, sans provoquer l’ire des supposés droit-de-l’hommistes.

 

L’évocation et la décision de renommer le Golfe du Mexique le “Golfe américain“, en plus de son caractère symbolique, annonce la volonté des USA de Trump d’élargir ses frontières à des terres, que le droit international et les conventions territoriales lui refusent. C’est un retour à l’idée de l’“Empire US“ par l’annexion que la Constitution us interdit. Car les USA ont toujours occupé sans annexer, comme la Corée, le Vietnam, les Laos, le Cambodge, l’Afghanistan, et même une partie de l’Europe occidentale.

L’idée de l’annexion de territoires et sa mise en œuvre est exclusivement une idée trumpiste. Trump avait déjà essayé l’idée en reconnaissant à Israël le droit d’annexer le Golan syrien, Jérusalem, malgré le droit international et les décisions de l’ONU, sans provoquer l’ire des supposés droit-de-l’hommistes. Ceci pour aider son allié stratégique, alors que dire quand il s’agit des propres intérêts de son propre pays ?

Quant à la question ukrainienne, qu’il a pris soin de ne pas évoquer dans son discours d’investiture, ainsi que la question du Moyen-Orient, il n’est pas difficile d’imaginer l’idée que Trump va essayer de se débarrasser de ce lourd fardeau laissé par son prédécesseur, le malheureux Joe Biden. Pour lui, cette guerre n’aurait jamais dû avoir lieu et il donne carrément raison à la Russie d’avoir attaqué l’Ukraine.

Il n’est pas le seul Américain à penser ainsi. Henri Kissinger l’a dit et a expliqué pourquoi avant de mourir.

Et puis les affaires de l’Europe et surtout de sa défense ne sont désormais plus les affaires des Américains. Il n’est pas difficile que Trump va donner une partie de l’Ukraine en cadeau à son ami Poutine puisque dorénavant les affaires du monde seront discutées et décidées entre ces deux hommes. Les alliés ou supposés tels des Américains n’auront que leurs yeux pour pleurer.

D’ailleurs le mot « alliés » n’a dans la nouvelle doctrine Trump aucun sens. Puisque, c’est « l’Amérique d’abord ».

 

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L’argent, d’abord !

Les médias occidentaux, notamment français, insistent sur la personnalité de Donald Trump, en le définissant comme « un commerçant », ce qui n’est pas faux, et son itinéraire professionnel l’indique. Sauf qu’ils ont tendance à interpréter tous ses faits et gestes par cette seule caractéristique. C’est ainsi qu’ils expliquent sa tendance, bien réelle, il faut le dire, à tout marchander y compris dans l’affaire de l’Ukraine.

Or, Donald Trump n’est que le pur produit de la société américaine depuis sa fondation, dont le seul Dieu commun à ses citoyens est le dieu dollar. C’est la base du capitalisme comme l’explique si bien Max Weber, et les différentes religions dont le protestantisme ne sont que les idéologies de légitimation qui permettent l’accumulation des richesses et l’encouragent même.

Dans son discours d’investiture, l’arme brandie par Trump, non pas contre ses ennemis mais surtout contre ses amis, européens, canadiens panaméens, est essentiellement les droits de douane et les taxes. Il l’a dit sans détour, que taxer les produits et autres marchandises européens va servir à enrichir les citoyens américains, ce qui annonce un retour au protectionnisme le plus sévère aux USA, mais non dans le reste du monde, car les grandes sociétés américaines et autres multinationales n’ont aucun intérêt à ce que la même politique soit suivie par les pays européens dont le marché est évalué à plus de 400 millions d’habitants les plus riches du monde.

 

Taxer les produits et autres marchandises européens va servir à enrichir les citoyens américains, ce qui annonce un retour au protectionnisme le plus sévère aux USA

 

C’est là où va intervenir le talent de négociateur du nouvel homme fort de l’Amérique. Il utilisera aussi d’autres moyens de persuasion. Déjà la protection nucléaire américaine de l’Europe sera certainement renégociée, et les Européens, qui n’ont jamais depuis la Seconde Guerre mondiale osé construire une défense commune, vont devoir passer à la caisse. Faute de quoi Trump a menacé même de quitter l’OTAN, juste après sa visite de Notre Dame de Paris.

Idem pour les autres pays du monde, comme les pays du Moyen-Orient, car n’oublions pas ce qu’avait imposé Trump dans son premier mandat à l’Arabie saoudite. Ce que d’ailleurs les dirigeants de ces pays ont vite compris.

Il est clair qu’une nouvelle carte du monde se dessine, mais aussi une nouvelle carte des USA. Les alliances historiques établies avant la guerre froide et même après. Les stratèges américains le savent, le seul ennemi stratégique est la Chine. Pourquoi alors, comme le suggérait Henri Kissinger, artisan du rapprochement américano-chinois, ne pas se rapprocher de la Russie en lui cédant une partie de l’Ukraine, en garantissant la non acceptation de ce pays à l’OTAN et même une grande bande de sécurité séparant la partie russe de la partie pro-occidentale ? Les prochains jours nous révèleront l’ampleur de ce changement qui a dynamité l’Occident.

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La Russie exploite la faiblesse de Haftar et les erreurs de l’Occident pour se renforcer en Libye

«La Russie opère un fragile changement stratégique de la Syrie vers la Libye», un changement qui soulève trois questions clés : le rôle historique de Moscou en Méditerranée, l’importance de Khalifa Haftar comme outil d’influence et les implications pour l’Occident, en particulier sur les erreurs stratégiques déjà commises dans le pays.

C’est l’évaluation d’Emadeddin Badi, analyste libyen de l’Atlantic Council, dans un récent article publié sur le site de ce groupe de réflexion américain sur la politique étrangère.

L’exemple du soutien au général Haftar, chef de l’Armée nationale libyenne qui contrôle l’est de la Libye, montre comment Moscou utilise des figures autoritaires pour déstabiliser les intérêts occidentaux et consolider sa présence.

Chercheur principal non-résident de l’Atlantic Council, Badi souligne que l’approche russe en Libye est cohérente avec sa propre stratégie historique, remontant au XVIIIe siècle, lorsque Moscou a défié l’Empire ottoman.

«La Libye n’est pas une solution de repli pour la Russie, mais un élément d’une stratégie à long terme», indique Badi. Cela inclut la gestion de bases militaires et le recours à des groupes comme l’ex-Wagner pour maintenir le contrôle de Haftar, dont la fragilité politique ressemble à celle d’Al-Assad.

Selon Badi, les liens entre Haftar et Moscou se sont intensifiés depuis la défaite de Tripoli en 2020, avec une dépendance croissante à l’égard des capacités militaires russes. Cette dépendance, explique-t-il, «révèle la précarité du pouvoir de Haftar, masquée par une force apparente». En outre, la famille Haftar a exploité son contrôle sur la National Oil Corporation (NOC) pour faciliter des activités alignées sur les intérêts du Kremlin, aggravant ainsi la corruption et la fragilité institutionnelle libyenne.

L’expert libyen de l’Atlantic Council souligne que l’Occident a commis de graves erreurs stratégiques en Libye.

L’abandon du pays lors de la transition post-Kadhafi a permis à la Russie et à la Turquie de s’imposer comme des acteurs dominants. «Washington, en tentant de soustraire Haftar à l’influence russe, ignore sa dépendance totale à l’égard de Moscou», affirme Badi. Cette approche réactive échoue et risque de perpétuer l’instabilité.

Pour contrer l’influence russe, l’Occident doit abandonner l’idée de «casser des morceaux» de l’influence de Moscou. Il est plutôt nécessaire de renforcer les institutions libyennes, de promouvoir la transparence économique et de soutenir des solutions politiques inclusives.

Selon Badi, il est prioritaire pour les États-Unis et leurs partenaires internationaux d’intervenir «de manière décisive pour prévenir de nouvelles crises». Les leçons de la Syrie et de la Libye sont claires : l’inertie et l’absence de stratégies cohérentes ont alimenté le succès de Moscou.

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