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La Tunisie lance un appel d’offres pour deux centrales solaires de 200 MW

Le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie a lancé un appel d’offres pour la construction de deux centrales solaires d’une capacité pouvant aller jusqu’à 100 MW chacune, sans en révéler les emplacements exacts. (Illustration : Centrale solaire El Ghardhab, à Tataouine).

Les développeurs ont jusqu’au 20 avril prochain pour soumettre leurs propositions, indique le ministère qui a récemment approuvé quatre projets solaires dans le cadre de la première phase d’un autre appel d’offres solaire de 1,7 GW, le prix le plus bas étant de 98,8 TND/kWh.

La Tunisie soutient le développement de l’énergie solaire à grande échelle par le biais d’une série d’appels d’offres.

Selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), la capacité solaire totale de la Tunisie a atteint 506 MW à la fin 2023.

En octobre 2024, la Tunisie avait lancé un nouvel appel d’offres pour l’acquisition de 200 MW d’énergie solaire, les soumissions devant être soumises avant le 15 janvier 2025.

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Les causes de la hausse du coût de la vie en Tunisie    

Les défis économiques, l’inflation élevée et les mauvaises politiques publiques aggravent la crise économique et financière en Tunisie et rendent la vie quotidienne des Tunisiens de plus en plus difficile.

La rhétorique politique des autorités tunisiennes se concentre sur le renforcement du rôle social de l’État et sur le compter sur soi pour ne pas recourir au Fonds monétaire international. Cependant, des experts soutiennent qu’il s’agit de simples slogans politiques qui n’ont pas de réel impact sur le terrain et que les politiques économiques mises en œuvre sont en contradiction avec les objectifs annoncés.

Ces experts attribuent la hausse continue des prix, qui a érodé le pouvoir d’achat des Tunisiens, ainsi que la détérioration des services publics tels que les transports, la santé et l’éducation, la faible croissance économique et le maintien des taux de chômage élevés à ce qu’ils considèrent comme un échec des politiques économiques.

Le gouvernement avait pour objectif un taux de croissance d’environ 2,1% pour 2024, mais ce taux n’a pas été atteint. Ce qui va obliger le gouvernement allait à réviser ses estimations car elles n’étaient pas réalistes, estime l’économiste Ridha Chkondali, cité par Al Jazeera, soulignant que les prévisions de croissance de la Banque mondiale pour l’année dernière étaient de seulement 1,2%.

L’expert considère que la situation économique et financière de la Tunisie est très mauvaise, ajoutant que les politiques gouvernementales reposent sur des mesures d’austérité telles que la réduction des importations et la diminution constante de la dépendance au financement extérieur en raison de l’absence d’accord avec le FMI. Cela a conduit à une augmentation des emprunts intérieurs, ce qui a réduit le financement des investissements privés, les banques préférant prêter au gouvernement plutôt qu’au secteur privé pour éviter les risques dans de tels cas.

Les analystes attribuent la faible performance économique de la Tunisie à des faiblesses structurelles, la base de production du pays étant bloquée dans des activités à faible valeur ajoutée. Les entreprises connaissent une stagnation, aggravée par l’augmentation des impôts.

Des secteurs stratégiques comme le phosphate font du surplace, la production tombant à des niveaux record en raison des mouvements sociaux, de la mauvaise gouvernance, de vétusté des équipements et de manque de projets de développement.

Chkondali écarte la possibilité que la Tunisie atteigne un taux de croissance de 3,2% l’année prochaine, comme prévu dans le budget de l’Etat pour 2025. Il estime que les politiques économiques actuelles ne sont pas en mesure de résoudre la crise et qu’elles sont de nature à plutôt l’aggraver.

Investissement et climat des affaires

Les rapports financiers officiels montrent une baisse notable des investissements nationaux et étrangers en Tunisie ces dernières années.

Selon le rapport de la Banque centrale de Tunisie, le taux d’épargne nationale n’est que de 4,6% du PIB, ce qui est un indicateur de la faiblesse du financement interne de l’économie et de l’investissement.

Ridha Chkondali affirme que des pays ayant une économie similaire à la Tunisie ont un taux d’investissement d’environ 25 % du PIB, alors que ce pourcentage est tombé à moins de 15% dans notre pays. «Cette baisse reflète le manque de confiance des investisseurs dans la détérioration du climat des affaires en raison des obstacles administratifs et autres», explique-t-il.

Le gouvernement a mis en œuvre plusieurs mesures dans la loi de finances 2025, telles que la création d’un fonds de protection sociale pour les travailleurs agricoles, d’un fonds d’assurance chômage et de lignes de crédit pour les jeunes entrepreneurs et les pauvres. Il a également introduit des mesures fiscales pour améliorer le pouvoir d’achat.

Cependant, l’expert affirme que le faible soutien du gouvernement aux pauvres en termes de réductions d’impôts sur leurs salaires sera contrebalancé par des augmentations de prix pour de nombreux services, en particulier les services médicaux, dont les prix ont récemment augmenté. On s’attend même à ce que la Tunisie connaisse des augmentations consécutives des prix de divers services, tels que ceux des médecins du secteur privé. Ce qui porterait le taux d’inflation à 7 % en 2025, un taux élevé qui ne correspond pas aux niveaux de revenus de la plupart des Tunisiens.

Chkondali estime que le gouvernement avance dans la mauvaise direction pour résoudre le problème de l’inflation en augmentant les salaires ou en augmentant les taux d’intérêt par la Banque centrale. Au lieu de cela, il aurait dû améliorer la qualité des services publics dans les transports, la santé et l’éducation pour empêcher les citoyens de recourir aux services coûteux du secteur privé.

Discours et pratiques officiels

Romdhane Ben Omar, porte-parole du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), cité par Al Jazeera, estime qu’il existe une contradiction entre les slogans du gouvernement et ce qu’il pratique sur le terrain. Le gouvernement parle de réalisations et de mesures en faveur des citoyens, alors que ces derniers ne ressentent que la détérioration des leurs conditions de vie, explique-t-il, ajoutant que le gouvernement parle de renforcer le rôle social de l’État alors que les citoyens souffrent des prix élevés dus à leur dépendance aux services du secteur privé, que ce soit dans les transports, la santé ou l’éducation, en raison de la détérioration des services publics. «Le citoyen ressent dans sa vie quotidienne la baisse du pouvoir d’achat et la détérioration des services», insiste-t-il.

Ben Amor estime que la rhétorique politique du gouvernement actuel est en contradiction flagrante avec ce qu’il promeut dans l’opinion publique sur la priorité à donner à la justice sociale, à la réalisation du bien-être et au développement des services publics, par rapport à la réalité que vivent les Tunisiens dans leur vie quotidienne, avec des politiques qui les accablent d’impôts, de hausse des prix et de manque de biens essentiels. Aussi n’exclut-il pas l’escalade des protestations sociales dans un avenir proche.

L’expert économique Ridha Chkondali note, pour  sa part, que l’autorité politique en Tunisie brandit le slogan du compter sur soi sans s’engager dans des négociations avec le FMI, tout en suivant une politique d’austérité et en s’efforçant de réduire la masse salariale dans le secteur public, des mesures que le FMI a souvent demandées au gouvernement.

La réduction constante de la dépendance au financement extérieur, en raison de l’absence d’accord avec le FMI, a conduit à une augmentation des emprunts intérieurs auprès de la Banque centrale et des banques locales. Cela a rendu difficile pour les entreprises économiques l’accès au financement pour l’investissement et la création d’emplois, a-t-il souligné.

La position du gouvernement

Selon les déclarations de la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, lors de la discussion de la loi de finances 2025 devant le Parlement, la loi de finances comprend plusieurs mesures financières et fiscales pour renforcer la justice fiscale, améliorer le pouvoir d’achat, encourager l’investissement, soutenir la création d’entreprises locales, continuer à renforcer les fondements de l’État social et renforcer la durabilité des finances publiques.

La ministre a confirmé que la loi de finances 2025 vise à soutenir l’inclusion financière et économique des groupes à faible revenu et des personnes handicapées, à promouvoir les projets, à encourager l’initiative privée des jeunes et des femmes et à accélérer l’emploi.

Elle a souligné le recours continu à la politique du compter sur soi pour contrôler les équilibres financiers, réduire la dette extérieure, soutenir le rôle social de l’État, stabiliser les prix et continuer à soutenir les biens essentiels et le carburant pour soutenir le pouvoir d’achat des citoyens, ainsi que pour continuer à remplir les obligations de la dette extérieure malgré les pressions croissantes.

Source: Watan (journal arabe paraissant à Washington).

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La Tunisie a recensé 2000 affaires de cybercriminalité en 2024

Durant l’année 2024, la Tunisie a enregistré 2000 affaires liées à la cybercriminalité, dont 800 ont été traitées et ont suivi l’ensemble des procédures juridiques.

Les 2 000 affaires traitées pendant l’année écoulée concernent principalement des cas de fraude en ligne, l’utilisation de virus et d’attaques cybernétiques visant à accéder à des systèmes informatiques et à des données personnelles. Ces activités criminelles incluent le chantage, le hameçonnage (phishing) et des demandes de rançon.

Le porte-parole de la direction générale de la Garde nationale, Houssemdine Jebabli, a mis en avant, lors d’une journée d’étude organisée mercredi 15 janvier 2024 à Tunis, la gravité croissante des crimes électroniques, qui occupent désormais la première place à l’échelle internationale.

Pour y faire face, la Garde nationale a créé, dès 2017, la cinquième brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité, opérationnelle depuis 2019.

Parmi les cas graves de 2024, figure le recrutement de mineurs via les réseaux sociaux par des organisations terroristes.

Lors de cette journée d’étude, M. Jebabli a précisé que la majorité des affaires traitées ont conduit à l’émission de mandats de dépôt, tandis que certaines sont en cours d’instruction.

Dans le cadre de la coopération internationale, notamment avec des pays de l’Union européenne, plusieurs dossiers font l’objet de commissions rogatoires.

Ces enquêtes portent sur des crimes électroniques transnationaux.

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L’Algérie entame la révision de son accord d’association avec l’Union européenne

Début des préparatifs pour la révision de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne, qualifié de désavantageux et responsable d’énormes pertes économiques pour ce pays d’Afrique du Nord.

C’est ce qu’a annoncé la présidence algérienne dans un communiqué rendu public dans la soirée du mardi 14 janvier 2025, à l’issue d’une réunion présidée par le président de la république Abdelmadjid Tebboune et consacrée au «suivi de l’avancement des préparatifs en vue de la révision de l’accord d’association avec l’Union européenne».

La réunion s’est déroulée en présence du Premier ministre Nadir Larbaoui et de plusieurs membres de son gouvernement, dont les ministres de l’Intérieur, des Finances, des Transports, du Commerce, de l’Industrie, de l’Agriculture, de l’Irrigation, des Postes et Télécommunications.

L’Algérie et l’UE sont liées par un Accord d’association, un traité commercial signé en 2002 et entré en vigueur le 1er septembre 2005, sous le règne de feu l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.

L’accord prévoit la suppression progressive des droits de douane sur les biens et marchandises dans les deux sens, mais les entreprises algériennes (publiques et privées) n’ont pas pu rivaliser avec leurs homologues européennes, le pays exportant presque exclusivement des produits pétroliers et du gaz. Des experts algériens, cités par les médias locaux, avaient précédemment estimé que l’accord avait causé des pertes à plus de 30 milliards de dollars pour la partie algérienne.

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Tunisie : vers la reconstruction du service public du transport

L’amélioration de la situation du transport public a été au centre de la réunion, mercredi 15 janvier 2025, au palais de Carthage, entre le président de la république Kaïs Saïed, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, et le ministre du Transport, Rachid Amri.     

Le chef de l’Etat a souligné la nécessité de redoubler d’efforts en vue de réparer nombre de rames de métro et de bus et d’importer des bus depuis l’étranger, rappelant, à ce propos, que plusieurs pays se sont dit prêts à coopérer avec la Tunisie dans ce secteur vital, indique un communiqué de la présidence.

Tout en saluant les efforts déployés par nombre de Tunisiens dans un pays européen en vue de fournir plus de 200 bus à leur pays, le chef de l’Etat a déclaré que cette initiative procède d’un esprit de responsabilité nationale et d’une volonté de contribuer aux efforts de l’Etat dans la reconstruction du service public du transport dont il a eu à constater lui-même, à plusieurs reprises, l’état de vétusté et de délabrement avancé. 

Sur un autre plan, le chef de l’Etat est revenu sur la situation de la compagnie aérienne Tunisair et de la Compagnie tunisienne de navigation (CTN), en insistant sur la nécessité d’appliquer la loi à tous et réaffirmant l’engagement de l’Etat à opérer une purge au sein de l’administration publique visant ceux qui osent entraver le fonctionnement normal des  services publics, dans un esprit de justice et loin de tout règlement de comptes.

Le président de la république a, en outre, donné ses instructions en vue d’engager dès à présent les préparatifs en prévision du retour de Tunisiens à l’étranger, appelant à cet égard à leur offrir les conditions favorables, s’agissant notamment du contrôle au niveau de la Douane tunisienne.

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Kaïs Saïed attend davantage d’efforts de la part des banquiers  

Kais Saïed appelle les banques publiques et privées à «contribuer davantage à l’effort national visant à stimuler l’investissement et à faciliter les transactions financières.»

En recevant Fethi Zouheir Nouri, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), mercredi 15 janvier 2025, au Palais de Carthage, le président de la république, a souligné la nécessité de «faire prévaloir l’intérêt supérieur de la Tunisie sur toute autre considération», appelant  la BCT à «assumer pleinement son rôle-clé tel que prévu par la Loi.»

Tout en admettant que «les transactions commerciales obéissent à leurs propres usages», le chef de l’Etat, cité dans un communiqué de la présidence de la république, a mis l’accent sur la nécessité d’œuvrer à réduire davantage le taux d’inflation qui s’élève à 6,2% et à préserver le stock stratégique en devises qui atteint à ce jour 122 jours d’importation, ajoutant que «ce chiffre témoigne des prémices d’une relance de l’économie tunisienne dont les effets doivent bénéficier à tous.»

Saïed semble conscient des difficultés actuelles de l’économie tunisienne, dont l’un des signes est la faiblesse de l’investissement et les difficultés qu’éprouvent les entreprises à accéder au financement bancaire, surtout depuis que l’Etat multiplie les emprunts intérieurs pour financer ses propres dépenses, au risque d’assécher les liquidités, d’augmenter l’inflation et de réduire le pouvoir d’achat des citoyens.

Cependant, Saïed estime que les banques et les entreprises financières ne font pas assez pour aider à impulser l’économie en général et les entreprises communautaires en particulier, dont il fait son principal cheval de bataille pour développer les régions intérieures.

Il reste à savoir si les banques sont disposées à financer à fonds perdus des entreprises qui ne présentent pas à priori suffisamment de garanties de rentabilité ou de réussite, de par leur structure même et les buts qu’elles s’assignent, plus sociaux que commerciaux, qui n’ont rien à avoir avec l’exigence d’efficacité économique.

I. B.

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Récit de l’intérieur des geôles israéliennes

‘‘Je suis ma liberté’’ de Nasser Abu Srour, qui paraît ce jeudi 16 janvier 2025 aux éditions Gallimard, à Paris, est le récit poignant d’un prisonnier palestinien dans les geôles israéliennes condamné à perpétuité.

Incarcéré à perpétuité dans les geôles israéliennes, Nasser a dit adieu au monde. Au fil des années, un lien particulier s’est noué entre ce Palestinien et le mur qui lui fait face : celui-ci s’anime, répond et change d’apparence selon que l’espoir ou le renoncement domine. Surtout, il lui inspire ce texte.

Nasser est né en 1969 au camp de réfugiés de Aida à Bethlehem. Poète et romancier, il est le doyen des prisonniers de Bethlehem. Il est emprisonné depuis 1993. Depuis sa prison, il a publié un recueil de poème ‘‘La prison et autres choses’’ (2021) et ‘‘L’histoire d’un mur’’ (2022), qui vient d’être traduit en français.

Depuis sa cellule, Nasser raconte son histoire et celle de son peuple comme s’il les extirpait du mur, faisant surgir par ses mots le monde qu’il a quitté.

Lorsque Nanna, une jeune avocate qui rend visite aux prisonniers, s’éprend de cette âme libre, le monologue du condamné devient dialogue ardent. Mais l’amour peut-il patienter?
Tels les Bédouins puisant dans un lexique infini pour décrire le désert, Nasser Abu Srour fait de sa prison un univers en expansion.

Entre réalité et onirisme, ‘‘Je suis ma liberté’’ est un hommage visionnaire au pouvoir émancipateur de la littérature. Il raconte aussi la tragédie d’un peuple condamné par un Etat barbare à vivre derrière les barreaux d’une prison aux murs épais… qui plus est avec la complicité, active ou résignée, de la communauté internationale.   

Le livre est traduit de l’arabe par Stéphanie Dujols.

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Les Victoires de l’Automobile, baromètre du secteur en Tunisie

Le 24 janvier 2025, Tunis abritera la première édition des Victoires de l’Automobile, événement qui rassemblera les principaux acteurs de ce secteur pour récompenser les marques qui se seront distinguées sur le marché automobile au cours de l’année écoulée dans trois grandes catégories : réalisations commerciales, performances et excellence.

La sélection des lauréats se fera sur la base d’un processus de scoring basé sur des indicateurs fiables, établis par des cabinets spécialisés, chacun dans son domaine d’activité.

«Il s’agit d’un événement basé fondamentalement sur la crédibilité et la transparence, destiné à mettre en lumière les concessionnaires automobiles qui se distinguent à différents niveaux à travers des outils d’analyse avérés et KPis clairs », expliquent à ce propos les organisateurs de l’événement, Hédi Hamdi et Sadri Skander.

«Observateurs du paysage automobile tunisien depuis plus d’une décennie en tant que communicants et communicateurs spécialisés dans ce secteur, nous souhaitons à travers ‘Les Victoires de l’Automobile valoriser les atouts et les initiatives qui ont été engagées, promouvoir les valeurs que prônent de nombreux acteurs dans ce domaine, mais aussi les fédérer autour d’une vision positive», ajoutent-ils. 

Les organisateurs de l’événement ont à cet effet eu recours aux services tout d’abord du cabinet Emrhod Consulting qui a réalisé une enquête sur le terrain, à travers des visites mystères, afin d’aller évaluer le niveau de prestations offert au sein des showrooms principaux des concessionnaires automobiles dans le grand-Tunis.

La présence des marques automobiles sur le web ainsi que sur les réseaux sociaux ont par ailleurs été passés au peigne fin par l’agence Web First Rank qui a mesuré les degrés de performances de toutes les entreprises agissant dans le secteur.

Par ailleurs et concernant le comportement boursier des sociétés cotées, c’est le cabinet MCP (Mena Capital Partners) qui a analysé les chiffres et les réalisations de l’année.

Au-delà des trophées qui seront attribués, les Victoires de l’Automobile seront également marquées par le lancement de l’Observatoire de l’Automobile. Il s’agit d’une enquête, réalisée également par le cabinet Emrhod Consulting, destinée à sonder un panel représentatif de la population tunisienne dans les villes de Tunis, Sousse et Sfax.

Cette enquête portera sur plusieurs questions en relation directe avec le secteur auto sous plusieurs aspects. A titre d’exemple, le sondage portera sur les intentions d’achat de véhicules au cours de l’année 2025. Par ailleurs, les citoyens sondés seront interrogés sur leur position par rapport aux nouveaux modes de mobilité, notamment hybrides et électriques, et leur niveau de perception des innovations en cours.

Au cœur des enjeux de la mobilité durable, Autel, spécialiste des solutions de recharge pour véhicules électriques, sera également partie-prenante des Victoires de l’Automobile.

Avec plus de 300 invités, parmi lesquels des dirigeants de marques, des experts de l’industrie et des passionnés, cet événement sera bien plus qu’une cérémonie de remise de trophées. Il s’agira d’un véritable rendez-vous annuel, célébrant les succès passés tout en inspirant les ambitions futures.

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A Radès : l’IFS fait rimer sport, culture et solidarité

Les organisateurs de l’International Fight Show (IFS) ont levé le voile mercredi 15 janvier 2025, lors d’une conférence de presse à Tunis, sur les grandes lignes de cet événement prévu pour le 1er février prochain au Palais des Sports de Radès.

L’IFS se donne pour mission de fusionner sport et culture et de propulser la Tunisie sur la scène internationale en tant que destination sportive et culturelle.

L’IFS promet des combats palpitants réunissant des champions venus de neuf pays, qui mettront en lumière les plus grands talents mondiaux du Muay Thai. En plus des combats palpitants, les artistes tunisiens Balti et Nourdo enflammeront la scène avec des performances comme ils en ont le secret, tandis que la superstar arabe Mohamed Ramadan viendra ajouter une touche de glamour à la soirée.

Les portes du Palais des Sports de Radès, qui peut accueillir jusqu’à 12 000 spectateurs, s’ouvriront dès 14h pour une ambiance festive et conviviale. À partir de 18h, l’arène vibrera au rythme des combats spectaculaires et des performances artistiques, offrant un mélange captivant de force et de créativité, qui saura séduire tous les publics.

L’intégralité des bénéfices générés par l’événement sera reversée à l’association SOS Gammarth, qui œuvre pour l’amélioration des conditions de vie des enfants en situation précaire.

Pour rendre cet événement accessible à tous, les organisateurs de l’IFS offrent une réduction exceptionnelle de 50% sur les billets, valable exclusivement les jeudi 16 et vendredi 17 janvier sur la plateforme de billetterie Teskerti.

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In memoriam : Saïd Joliette, un passeur des deux rives

Mercredi 15 janvier 2025, Saïd Saï, connu sous le surnom de “Saïd Joliette”, a tiré sa révérence, laissant derrière lui une communauté en deuil et un héritage indélébile. Figure emblématique de Marseille, il était un bâtisseur, un entrepreneur et un homme engagé, profondément ancré dans la mémoire de la communauté algérienne et maghrébine de France.

La visite mortuaire se tiendra ce vendredi, de 8h15 à 9h00, à la morgue de l’hôpital La Timone, à Marseille. Il sera ensuite inhumé dans son village natal de Taourit, situé dans la commune de Bouzguene, en Algérie.

Que Dieu lui accorde Son infinie Miséricorde et l’accueille dans Son éternel Paradis.

« Inna lillahi wa inna ilayhi raji’un » (Nous appartenons à Allah et à Lui nous retournons).

Un bâtisseur des liens entre Marseille et le Maghreb

Né en 1952 en Algérie, Saïd Saï Saï, alias ‘‘Saïd Joliette’’, arrive en France en 1963 à l’âge de 11 ans. Installé dans le quartier des Carmes à Marseille, il découvre pour la première fois l’école après avoir été privé d’enseignement en raison des «événements» d’Algérie. Passionné par l’automobile, il décroche un CAP de mécanicien après une formation en mécanique, peinture et tôlerie.

En 1974, il ouvre son propre garage au 68 rue de la Joliette, devenant un acteur clé de ce quartier marseillais. Rapidement, il transforme son activité en un centre névralgique de l’import-export de véhicules, notamment vers le Maghreb. Ce commerce prospère dans les années 80 et 90, soutenant un réseau économique reliant les deux rives de la Méditerranée.

Mais en 2005, une loi algérienne interdisant l’importation de véhicules d’occasion de moins de trois ans met fin à cet élan. Saïd Joliette et ses collègues voient leur activité s’effondrer, marquant la fin d’une époque pour le quartier et pour toute une communauté.

Un homme engagé pour la communauté algérienne

Saïd Joliette n’était pas seulement un entrepreneur. Il s’est également illustré sur la scène politique en tant que candidat du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) lors des législatives algériennes en zone France 2. Défenseur des valeurs démocratiques et culturelles, il a œuvré pour donner une voix aux Algériens de la diaspora, incarnant le lien fort entre les deux rives de la Méditerranée.

Témoin des profondes mutations de Marseille, le défunt a vu son quartier se transformer sous l’effet de l’urbanisation. Malgré la disparition de nombreux garages et commerces qui animaient autrefois la Joliette, il est resté attaché à ses racines, incarnant la mémoire vivante d’une époque où Marseille et le Maghreb partageaient une dynamique économique et culturelle unique.

Saïd Joliette restera dans les mémoires comme un pilier de la communauté algérienne et maghrébine, un homme qui a su mêler passion, travail et engagement. Aujourd’hui, son départ laisse un vide immense, mais son héritage perdurera dans les cœurs de ceux qui l’ont connu et admiré.

Djamal Guettala

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Les ‘‘Chroniques de Tunisie’’ d’Anna Chronique

 ‘‘Chroniques de Tunisie : Une française au pays de la révolution’’ est le titre d’un ouvrage écrit par Anna Chronique et qui sort en librairie ce mercredi 15 janvier 2025, le lendemain de la célébration du 14e anniversaire de la révolution du 14 janvier 2011.  

Publié par les éditions Dunod Graphic, cet ouvrage de 160 Pages est un récit autobiographique d’une expatriée française en pleine révolution tunisienne.  

En 2008, Anna et Boris, des profs en début de carrière et souvent en galère postulent pour partir enseigner à l’étranger. Après des démarches fastidieuses et quelques nuits d’insomnie, ils décrochent chacun un poste pour la Tunisie à la surprise de leurs proches.

Sont-ils au courant que le pays est une dictature? Que sa sécurité cache une répression systématique des opposants et une forte censure?

Qu’importe ! Anna, Boris et leur chat partent vivre leur nouvelle vie d’expatriés rythmée par la valse des taxis, le concert nocturne des muezzins et les rencontres hautes en couleurs avec les Tunisiens. Ils parcourent les routes de ce pays riche en vestiges, autant de livres ouverts sur son histoire : de Carthage aux hauts lieux du beylicat et du protectorat français aux exceptionnels sites romains comme El Jem ou Dougga…

Mais tout bascule en décembre 2010, quand éclate la révolution du jasmin qui ébranle les dictatures du monde arabe.

Anna Chronique mène une double vie d’enseignante et d’auteure BD. Dans un premier ouvrage, ‘‘Ma vie de prof’’, elle raconte avec humour et tendresse son quotidien de maman et d’enseignante dans des bulles d’humeur. Dans cet album jeunesse, dont elle a réalisé les illustrations, elle a retrouvé avec plaisir ses pinceaux et rêves d’enfants.

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14 ans après la révolution tunisienne : les rois sont nus

Le Printemps arabe n’a pas apporté la démocratie dans la région, mais malgré les échecs essuyés, il reste une lueur d’espoir pour les peuples arabes : les soulèvements ont construit une nouvelle relation État-public dans le monde arabe et ont fait sortir le chat du sac : les rois sont nus.

Larbi Sadiki *

Il y a quatorze ans, le 14 janvier 2011, les Tunisiens ont envahi le boulevard Habib Bourguiba, l’artère centrale de Tunis, en criant leur liberté et leur dignité pour célébrer la destitution du dictateur Zine El Abidine Ben Ali. Il avait fui le pays après 28 jours de désobéissance civile, exprimée par des «occupations» de places publiques dans presque toutes les villes du pays, déclenchées par l’immolation du vendeur de fruits Mohamed Bouazizi dans la ville de Sidi Bouzid.

La victoire du peuple tunisien contre son oppresseur de longue date et son régime corrompu et étouffant a été si remarquable, si spectaculaire qu’elle a inspiré une vague de soulèvements arabes dans toute la région.

Dans les grandes villes, du Yémen au Maroc, des millions de citoyens avides de liberté ont rejoint les manifestants tunisiens du boulevard Bourguiba pour célébrer l’éviction de leur dirigeant autoritaire et réclamer leur propre libération. Avec la conquête par le peuple tunisien de sa «dignité» et de sa «liberté», un nouveau mouvement est né, qui a placé toute la région sur la trajectoire révolutionnaire du «tahrir» (émancipation).

Plus d’une décennie plus tard, l’héritage de ces soulèvements, connus sous le nom de «Printemps arabe», est pour le moins mitigé. Dans un pays arabe, la Syrie, qui a entamé son propre parcours révolutionnaire juste après la Tunisie, le 30 mars 2011, des rebelles armés ont réussi à renverser le dictateur Bachar Al-Assad le mois dernier seulement, après 14 ans de guerre dévastatrice et de pertes. Dans d’autres pays du Printemps arabe, dont la Tunisie, la révolution est arrivée plus rapidement mais a été de courte durée, l’autoritarisme, l’oppression et les conflits étant revenus sur le devant de la scène peu après les premiers succès des masses en révolte.

Les peuples exigent d’avoir leur mot à dire

Tout cela, bien sûr, n’enlève rien à la valeur morale et politique des soulèvements de 2011. Le symbolisme moral de ces révolutions – en tant que victoires remarquables de peuples autrefois muets contre certains des États les plus coercitifs du monde – a une force durable.

Les nouveaux modèles sociaux et politiques de la vie publique qui ont émergé à la suite de ces révolutions perdurent en Tunisie et dans le reste de la région arabe. Le corps politique de l’État avant 2011 était dominé par le déclin politique de dirigeants délégitimés et miné par une coercition excessive de la part du pouvoir exécutif et des pratiques d’exclusion.

Ces révolutions ont encouragé les peuples de la région à exiger d’avoir leur mot à dire sur la nature de leur gouvernance et ont changé de manière permanente la façon dont nous parlons et analysons les relations entre l’État et la société arabes postcoloniales.

Le 14 janvier 2011 reste encore aujourd’hui un moment historique qui a allumé une flamme morale, un cri de liberté pour les multitudes qui peuplent la géographie arabe. Il s’est insinué dans les cœurs, les esprits et l’imagination de la jeunesse arabe saisie par l’appel d’un avenir meilleur.

La révolution tunisienne et celles qui l’ont suivie en Égypte, en Libye, à Bahreïn, en Syrie et au Yémen ont puisé inspiration, confiance et vigueur morale dans l’effondrement d’appareils autoritaires entiers que l’on croyait jusque-là à l’abri d’un renversement soudain par le peuple.

Il est cependant indéniable que les bannières de liberté et de dignité érigées sur les ruines des régimes déchus ont rapidement cédé la place aux contre-révolutions.

Les oscillations du pendule contre-révolutionnaire

Après le renversement des dirigeants autoritaires en 2011, l’attrait de la révolution a rapidement perdu de son éclat dans la plupart des pays du Printemps arabe. Cela n’est pas dû au fait que l’idée même de révolution est tombée en disgrâce auprès des populations arabes qui «occupaient les rues». Ce n’est certainement pas parce que les rivaux idéologiques de la révolution, y compris ceux qui défendent les démocraties électorales (ou même ceux qui soutiennent la «démocratie islamique», comme le Tunisien Rached Ghannouchi), ont eu suffisamment de temps pour prouver ou non la justesse de leurs vues. Au contraire, les oscillations du pendule contre-révolutionnaire de la Tunisie à l’Égypte ont eu pour conséquence de forcer les «révolutionnaires» à adopter une position défensive et à abandonner leurs revendications «révolutionnaires». En fait, avec le passage du temps, les révolutions et les révolutionnaires ont progressivement sombré.

Dans des pays comme l’Égypte, la Libye, la Tunisie et le Yémen, qui ont récemment acquis des libertés, les partis politiques ont commencé à s’écarter des objectifs initiaux de leurs débuts démocratiques. La résurgence de vieilles formes de polarisation politique, de divisions économiques et sociales, de milices armées et de tensions systémiques impliquant des acteurs de l’État profond et des protagonistes civils a conduit à cette déviation. Pendant ce temps, l’écart de richesse entre les riches et les pauvres, qui avait donné naissance aux premiers cris de liberté et de dignité, est resté intact. Cette crise multiforme a sonné le glas d’une véritable transformation révolutionnaire, c’est-à-dire une rupture complète avec les systèmes autoritaires renversés.

Le résultat a été la formation de ce que l’on appelle les quasi-démocraties du Printemps arabe, que l’on dit être des «régimes hybrides», avec des formes mixtes d’autorité, n’ayant que très peu des idéaux que la rue arabe avait réclamés lors des soulèvements du Printemps arabe.

Des prisons peuplées de militants politiques

Aujourd’hui, les prisons de certaines de ces «démocraties» sont peuplées de militants politiques accusés de «complot visant à subvertir le pouvoir de l’État» – des accusations coercitives que beaucoup pensaient avoir été reléguées aux oubliettes de l’histoire après les révolutions de 2011.

L’État de droit, qui était l’une des principales revendications des soulèvements, a été abandonné, et la loi elle-même est mobilisée contre des acteurs qui devraient participer aux affaires de la nation depuis une place publique ouverte, voire un parlement démocratique. Plutôt que d’utiliser leur savoir-faire au profit de l’État, ils croupissent dans des cellules pour commis le crime de critiquer les pouvoirs ayant pris le contrôle de l’État après les révolutions. De telles purges sèment le doute dans l’esprit des citoyens quant à la faisabilité d’une révolution qui mettrait fin aux pratiques autoritaires traditionnelles du passé.

Dans de tels revers démocratiques, où la liberté d’association, de participation, de contestation et d’expression est constamment menacée, les élections elles-mêmes perdent inévitablement leur crédibilité. Le faible taux de participation électorale témoigne de cette dégénérescence démocratique dans des pays comme l’Algérie, l’Égypte et la Tunisie.

Dans de nombreux États du Printemps arabe, l’opposition politique présente les mêmes défauts et faiblesses démocratiques que les pouvoirs en place, ce qui conduit de nombreux électeurs à penser que les élections sont vaines, même si elles sont justes et libres en apparence. La démocratie au sein des partis reste faible, voire inexistante. Ceux qui dirigent les partis politiques et les organisations de la société civile ont tendance à s’accrocher au pouvoir et à rechigner à l’alternance démocratique des postes de direction. En conséquence, ceux qui ont rendu possibles les révolutions de 2011 – le peuple – perdent tout intérêt pour le processus électoral.

Bien entendu, la responsabilité de la dégénérescence démocratique depuis les révolutions de 2011 ne doit pas être imputée uniquement aux États profonds ou aux dirigeants politiques nationaux.

L’autoritarisme arabe a été revitalisé et la ferveur révolutionnaire a été étouffée dans plus d’un cas au cours des 14 dernières années grâce aux pactes que les gouvernements arabes post-soulèvements ont conclus avec les puissances et institutions occidentales, des États-Unis à l’Union européenne en passant par le Fonds monétaire international (FMI).

Par exemple, dans des pays comme le Liban et l’Égypte, le FMI a joué un rôle clé dans le maintien de l’autoritarisme en fournissant des fonds aux gouvernements, réduisant ainsi tout espoir que leurs populations auraient pu avoir de nouveaux dirigeants ou de solutions révolutionnaires et durables à leurs problèmes économiques et politiques.

La rue arabe n’a pas oublié le massacre de Rabaa en août 2013, au cours duquel les forces de sécurité ont tué des centaines de partisans du président déchu Mohamed Morsi, qui avait été démocratiquement élu. Ils ne sont pas non plus indifférents ou inconscients du génocide israélien facilité par l’Occident à Gaza et de l’incapacité des États arabes à y mettre un terme depuis 15 longs mois.

Les peuples arabes sont parfaitement conscients que leurs États dirigés par des despotes expérimentés ou en devenir ne sont plus que des gardiens du terrorisme ou des migrations. Ils protègent les frontières et cherchent à assurer la «stabilité» insaisissable qui est dans l’intérêt mutuel des dirigeants régionaux et occidentaux.

C’est peut-être l’héritage le plus important et le plus durable de la révolution tunisienne et du Printemps arabe dans son ensemble. Le «roi» n’est pas vaincu, bien sûr. Mais il est vulnérable. Tout comme le roi vaniteux du célèbre conte populaire danois, la nudité des États arabes et de leurs dirigeants est devenue impossible à dissimuler.

Il n’y a plus de vêtements. Il n’y a plus de couverture. Il n’y a plus de «démocratie», de politique de négociation, de partage du pouvoir ou de citoyenneté libre. Les soulèvements ont construit une nouvelle relation État-public dans le monde arabe et ont fait sortir le chat du sac : le roi n’a plus de vêtements.

Quatorze ans après la révolution tunisienne, la démocratie fait toujours défaut en Tunisie et dans le monde arabe en général. Mais les rois sont nus, et les peuples arabes en ont pris note. L’héritage des révolutions perdure.

Traduit de l’anglais.

Source : Al Jazeera.

* Chercheur tunisien à la Japan Society for the Promotion of Science, basée à l’université de Chiba, au Japon.

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Méditerranée centrale : les flux de migrants illégaux en baisse de 59% en 2024

Les entrées en Union européenne (UE) sur la route de la Méditerranée centrale – qui touche le plus l’Italie – ont diminué de 59% en 2024 en raison de la réduction des départs de Tunisie et de Libye.

C’est ce qui ressort de nouvelles données préliminaires de Frontex, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes.

Une autre baisse remarquable des arrivées a été enregistrée sur la route des Balkans occidentaux : -78 % suite aux efforts soutenus déployés par les pays de la région, notamment la Serbie, pour endiguer le flux.

Malgré ce déclin important, la route de la Méditerranée centrale représentait encore environ 67 000 traversées, soit le deuxième chiffre le plus élevé parmi les autres routes, notamment la Méditerranée orientale.

Le nombre d’entrées de migrants irréguliers dans l’UE en 2024 est tombé à son plus bas niveau depuis 2021, a déclaré Frontex.

«De nouvelles données préliminaires de Frontex révèlent une baisse significative de 38% des passages irréguliers aux frontières de l’UE en 2024, atteignant le niveau le plus bas depuis 2021, lorsque la migration a été impactée par la pandémie de Covid», a souligné Frontex dans un communiqué publiée mardi 14 janvier 2025.

La baisse des entrées illégales de migrants dans l’UE à un minimum en 2024 «démontre que l’engagement constant avec nos partenaires en matière de migration continue de porter ses fruits», a commenté le porte-parole de la Commission européenne, Markus Lammert, lors de la rencontre quotidienne de l’exécutif européen avec la presse.

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Agriculture : un atelier sur le Green Deal européen en Tunisie

Un atelier sur le Green Deal européen se tient les 15 et 16 janvier 2025 à Gammarth (Tunis) à l’initiative de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), en collaboration avec la Commission européenne (CE).

L’objectif de l’atelier est de sensibiliser aux enjeux climatiques et à l’importance des pratiques agricoles durables et de s’inspirer des meilleures pratiques européennes pour améliorer la durabilité de l’agriculture tunisienne.

Il vise également à promouvoir la coopération pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, le développement d’une économie circulaire et la mise en œuvre de solutions vertes en Tunisie.

Organisé dans le cadre du programme Taiex, un outil d’assistance technique et d’échange d’informations, l’événement réunit  des représentants de l’administration tunisienne et des acteurs du secteur agricole pour s’informer sur le Green Deal européen et ses stratégies et découvrir les politiques adoptées par les États membres de l’Union européenne (UE), a indiqué un communiqué de l’Onagri.

Lancé en 2019, le Green Deal européen consiste en une série de mesures visant à mettre l’UE sur la voie de la transition écologique, avec pour objectif ultime d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050, selon le CE.

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Les défis émergents du marché de l’emploi en Tunisie

Au cours des 5 prochaines années, la Tunisie connaîtra un changement structurel de 20% sur le marché de l’emploi (contre 22% sur le plan international), et les spécialistes de l’intelligence artificielle (IA) et de l’apprentissage automatique (e-learning) figurent en tête de liste des emplois à forte croissance.

C’est ce qui ressort de la 15e édition du rapport sur l’avenir de l’emploi du Forum économique mondial (2025), et notamment de l’enquête intitulée : «L’avenir de l’emploi : focus sur la Tunisie» menée par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (Iace), comme partenaire officiel du Forum.

L’étude montre qu’en Tunisie, les emplois qui connaîtront la croissance la plus rapide, dont la plupart sont liés à la technologie, seront destinés aux ingénieurs spécialistes du big data, de l’IA, de la cyber-sécurité et de la robotique, ainsi qu’aux talents en leadership et influence sociale, en gestion environnementale.

Les pénuries de compétences

D’un autre côté, la plupart des emplois en déclin rapide concernent principalement les ouvriers et les comptables, en raison de l’automatisation, de la numérisation des processus et de l’évolution des besoins du marché. Cela inclut également les auditeurs, les ouvriers d’assemblage et d’usine, le personnel comptable et de paie.

En Tunisie, en effet, le taux de rotation des emplois devrait atteindre 20% d’ici 2030, tandis que 80% des entreprises opérant dans le pays identifient les pénuries de compétences comme le principal obstacle à la transformation des entreprises d’ici 2030 et l’objectif de 86% est de perfectionner leur main-d’œuvre en réponse aux principales tendances commerciales.

Selon le rapport du Forum économique mondial, les entreprises interrogées (au niveau international, dans la région Mena et en Tunisie) citent l’accès croissant au numérique comme la tendance la plus susceptible de transformer leur organisation, mais aussi les tendances macroéconomiques (augmentation du coût de la vie et ralentissement de la croissance économique).

L’impact des investissements visant à s’adapter au changement climatique est considéré comme la quatrième tendance macroéconomique la plus importante pour les entreprises tunisiennes. Viennent ensuite les questions sociales et du travail et les conflits géopolitiques.

L’enquête a également révélé une demande claire de la part des entreprises pour un investissement public plus important dans le développement des compétences. L’objectif est d’assurer une meilleure adéquation entre la main-d’œuvre disponible et l’évolution des besoins de l’économie et des entreprises.

L’automatisation des processus

Les mesures les plus susceptibles d’améliorer l’accès aux talents entre 2025 et 2030 comprennent le financement du perfectionnement et de la reconversion (55% des entreprises), une plus grande flexibilité dans les pratiques d’embauche et de licenciement (50%), des modifications de la législation du travail concernant le télétravail (41%) et des améliorations des systèmes d’éducation publique (41%).

Une grande majorité des entreprises tunisiennes interrogées ont également déclaré que l’investissement dans l’apprentissage et la formation sur le lieu de travail et l’automatisation des processus sont les stratégies de main-d’œuvre les plus courantes qui seront adoptées pour atteindre les objectifs commerciaux de leur organisation au cours des cinq prochaines années.

Lire le rapport.

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Tunisie : des startupeurs investis dans les technologies souveraines

Le chef du gouvernement, Kamel Maddouri a reçu, mardi 14 janvier 2024, au Palais du gouvernement, à la Kasbah, Jihed Hannachi et Rabii Saidi, deux jeunes startupeurs opérant dans le développement des technologies souveraines dans le domaine des données et de l’intelligence artificielle.

Les deux startupeurs sont venus présenter leur projet après avoir pris connaissance des décisions issues du conseil ministériel du 30 novembre 2024 consacré à la simplification et la digitalisation des procédures administratives et qui a appelé les startups tunisiennes à présenter des projets et des propositions permettant de créer des services numériques au profit de l’administration.

Au cours de cette réunion, indique un communiqué de la présidence du gouvernement, Maddouri s’est félicité de l’initiative de la startup tunisienne d’adhérer de sa propre initiative et de manière responsable à cette initiative qui vient consacrer les valeurs d’édification et de construction conformément à la vision du président de la république centrée sur la jeunesse tunisienne créative et innovante.

Le chef du gouvernement a tenu, à cette occasion, à mettre en valeur la qualité de l’activité de l’entreprise ainsi que les perspectives prometteuses qui s’offrent à elle au double plan national et international, réaffirmant le soutien absolu du gouvernement à ce type de projets porteurs et de propositions, qui consacrent pleinement le principe du compter sur soi et contribuent activement à l’enrichissement et à la diversification du paysage économique et institutionnel.

Lors de cette réunion, le chef du gouvernement a saisi l’occasion pour remercier vivement les deux jeunes startupeurs pour leur initiative volontaire visant à mettre à contribution leurs expertises dans le domaine du développement des technologies souveraines afin de contribuer au processus de digitalisation de l’administration tunisienne.
Il a également pris connaissance du parcours académique et professionnel inspirant des deux jeunes startupeurs qui ont effectué leurs études à l’université de Tunis avant de lancer leur startup dans le pôle technologique de Jendouba. Malgré les succès réalisés par la filiale de leur startup dans l’un des pays européens, ils ont volontiers décidé de regagner leur pays, la Tunisie, afin de contribuer activement à l’accélération du processus de développement des services dans tous les domaines et secteurs et les rapprocher autant que possible du citoyen.   L’exposé présenté par les deux startupeurs comprend une foule de propositions pratiques et utiles à travers la conception d’une cartographie des programmes, de bases de données et de logiciels qui permettent un suivi en temps réel des projets au niveau central et régional.

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Kaïs Saïed : La Tunisie est fière de son appartenance  africaine»

Il est grand temps d’adopter une approche nouvelle et innovante qui favorise la solidarité, la coopération et l’intégration entre les pays du continent africain et contribue ainsi à la réalisation des aspirations de ses peuples au développement, à la croissance et à la prospérité».

 C’est ce qu’a déclaré le président de la république, Kais Saïed, en recevant, mardi 14 janvier 2025, au Palais de Carthage, le ministre sénégalais des Forces armées, Birame Diop, envoyé spécial porteur d’un message écrit qui lui est adressé par son homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye.

«Etant fière de son appartenance africaine, la Tunisie n’a de cesse de croire que l’Afrique est pour les Africains», a fait savoir le chef de l’Etat, selon  un communiqué de la présidence de la république.

Tout en rappelant les relations historiques fraternelles distinguées entre la Tunisie et le Sénégal, notamment depuis l’établissement des relations diplomatiques en 1961, le chef de l’Etat s’est félicité du niveau de coopération bilatérale atteint dans les différents domaines. Il a, à cette occasion, exprimé son souhait de voir ces relations évoluer dans l’avenir à la faveur des potentialités humaines et aux ressources naturelles dont disposent les deux pays, ce qui contribuera à réaliser l’intégration escomptée au niveau bilatéral ou au sein des institutions de l’Union africaine (UA), dont notamment les  institutions financières pour promouvoir davantage le développement dans le continent africain.

Le chef de l’Etat a, par ailleurs, tenu à réaffirmer la pleine et entière disposition de la Tunisie à coopérer avec ses frères africains et à faire preuve d’ouverture à tout ce qui peut contribuer à développer davantage les mécanismes de coopération établis afin de réaliser un avenir meilleur pour les générations actuelles et futures.

«Le continent africain regorge de richesses de toutes sortes», a souligné le président Saïed. Et d’ajouter : «Il temps pour que les peuples de ce continent en tirent meilleur bénéfice après avoir enduré de longs siècles de guerres, de famine, de déplacement forcé et de traite des personnes (…) et parviennent à transcender les déboires et souffrances du passé pour édifier un nouvel avenir plus radieux pour leurs peuples.»

Pour cela, a-t-il dit, ces pays sont appelés à travailler dur et sans relâche pour réduire les énormes disparités de développement dans le monde et à s’engager dans la lutte pour construire un nouvel ordre mondial plus juste et équitable. Le président Saïed a également appelé les pays du continent africain à prendre l’initiative afin de changer la réalité du Continent africain malgré l’ampleur des défis communs auxquels ils sont confrontés dans plusieurs domaines, tels que ceux de la santé, de l’éducation et du transport en plus des défis liés au terrorisme, à la migration irrégulière et au changement climatique, afin que les Africains mènent une vie digne dans leurs pays dans la stabilité et la sécurité.

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Amélioration des réserves en eau dans les barrages tunisiens

Le taux de remplissage des barrages en Tunisie a atteint, mardi 14 janvier 2025, 25,7% de leur capacité globale, contre un taux de 23,2%, la veille, et ce grâce à l’apport 39,8 millions m³ en 24 heures, alors que le total des utilisations des eaux des barrages, durant la même journée, a été de 3,912 millions de m3.

C’est ce qu’a indiqué l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), ajoutant que les barrages du nord affichent un taux de remplissage de 29,9%, avec des réserves en eau s’élevant à 547,708 millions de m3, tandis que les barrages du centre et du Cap-Bon, le niveau de remplissage s’est limité, respectivement, à 10,5% (47,474 millions de m3) et 12,8% (7,887 millions m3).

Les dernières pluies représentent une véritable bouffée d’air pour les réserves en eau et pour l’ensemble du secteur agricole, a souligné l’Onagri.

Les barrages tunisiens ont enregistré une amélioration notable de leurs apports. Ceux du nord ont collecté 39,6 millions de m³ en une seule journée, sur un volume total des apports estimé à 39,831 millions m3, a encore fait savoir l’Onagri.

Le barrage Sidi El Barrak, dont le taux de remplissage a atteint 47%, occupe la première place en termes de stock (134,453 millions de m³), suivi de celui de Sidi Salem (100,490 millions de m3, 17%), de Sejnane (45,642 millions de m³, 34%), de Bouhertma (37,591 millions de m3, 26%) et Sidi Saad (21,393 millions de m3, 16%).

Rappelons que les barrages tunisiens ont atteint, le 3 décembre dernier, le taux de remplissage alarmant de 19,6%, l’un des plus faibles de leur histoire et ce en raison de la sécheresse sévissant dans le pays depuis plusieurs années en raison du changement climatique.

I. B.

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Les nouveaux chèques seront délivrés à partir du 20 janvier 2025

Les banques commenceront, à partir du 20 janvier 2025, à accepter les demandes de leurs clients pour l’obtention de nouveaux carnets de chèques, dont la distribution débutera avant le 2 février, date à laquelle ils seront acceptés.

C’est ce qu‘indique l’expert en droit bancaire Mohamed Nekhili dans une déclaration à Express FM, ajoutant qu’à partir du 20 février, les anciens chèques ne pourront plus être utilisés.

Ce remue-ménage s’inscrit dans le cadre de l’application de la nouvelle réglementation régissant les chèques (Loi n°41-2024 du 2 août 2024), qui entrera en vigueur à compter du 2 février.

«Les banques doivent désormais soumettre une demande à la Banque centrale de Tunisie pour obtenir l’accord d’octroi de chéquier au client, ainsi qu’un certificat attestant de cette approbation», a expliqué l’expert, ajoutant que «toute demande de chéquier approuvée par la BCT devra ensuite être étudiée par la banque afin de déterminer la solvabilité du client, la durée de validité des chèques et le plafond pour chaque chèque», a-t-il ajouté, en précisant que «chaque chèque sera barré et comportera un QR code qui permettra de vérifier la disponibilité de la provision.»

«L’émetteur d’un chèque peut bénéficier d’une ligne de facilité en cas de non disponibilité de la provision, sauf si la date de paiement définie sur le chèque était dépassée de plus de huit jours», indique encore M. Nekhili.

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