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Tunisie : les médecins entre l’enclume de la pression fiscale et le marteau des réseaux sociaux 

Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) a décidé la suspension de l’application de la nouvelle tarification qu’il a décidé deux semaines auparavant. Il s’est engagé dans une démarche de dialogue avec les différentes parties prenantes pour assurer le droit d’accès aux soins pour les citoyens et la juste rémunération pour les médecins.

La décision d’augmenter la tarification était largement contestée par les Tunisiens sur les réseaux sociaux. La justification de la mesure était logique, mais déconnectée du quotidien de la majorité d’une population qui souffre financièrement.

Le leitmotiv de la hausse de la tarification était la hausse des impôts, d’une part, et la dégradation du pouvoir d’achat des médecins, de l’autre. L’inflation a eu un impact sur toutes les catégories socio-professionnelles du pays, sans exception. Toutefois, lorsque la moyenne des rémunérations est de 1 000 dinars dans le meilleur des cas, l’explication donnée ne passe pas même si elle est véridique.

Quant au volet de la pression fiscale, les médecins sont, pour de bon, dans le viseur de l’administration. Dans la loi des finances 2025, leurs prestations dans les polycliniques et en faveurs des bénéficiaires d’“Assurance Groupe Maladie“ feront l’objet d’un examen minutieux tous les six mois. Sans doute, il y aura des dégâts matériaux pour un certain nombre d’entre eux.

Mais où se situe le juste milieu? Dans le cas tunisien, c’est difficile de le trouver. Le médecin est faiblement rémunéré par rapport à ce que les médecins gagnent ailleurs. Ce qui explique la fuite des jeunes diplômés des facultés de médecines à l’étranger. A court terme, il faudra augmenter, dans la même proportion, la tarification des médecins et le remboursement de la CNAM, de sorte que cela soit un jeu à somme nulle pour le patient.

Et pour ce qui est de la pression fiscale, les médecins devraient utiliser mieux les leviers légaux de défiscalisation et qui leur permettent de gagner considérablement sur tous les plans.

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Fusionner des établissements pour une meilleure action publique, une piste à explorer

Le débat s’est installé depuis que le président de la République a donné ses instructions pour procéder à un inventaire des établissements qui n’ont pas de réelle utilité et qui ne réalisent qu’une partie infime des objectifs pour lesquels ils ont été créés et représentent un fardeau pour le budget de l’État et les fonds publics.

La grande interrogation est de savoir si l’inventaire ordonné par le président va ouvrir la porte à la privatisation de certaines entreprises publiques. Cette dernière (la privatisation) représente, en elle-même, un grand thème où les avis divergent. Nous pensons que la réalité est plus simple que cela.

Objectif : efficacité

La fibre sociale du président de la République est forte. La dernière décision d’intégrer des milliers d’enseignants en 2025 et 2026 en est l’illustration. De ce fait, il est peu probable qu’un virement se fasse en quelques jours dans les positions.

Lire aussi : Le chef de l’Etat décide l’intégration des enseignants suppléants

La question débattue lundi 13 janvier avec quelques ministres évoque deux dimensions. La première est l’efficacité de l’action publique. Nous le savons tous, l’administration tunisienne ressemble plutôt à un labyrinthe, et souvent la lenteur du service n’est pas la conséquence d’une mauvaise qualité de prestation du service, mais de la complexité du cadre réglementaire et la multiplication des vis-à-vis. Avec une dose d’attention et de méfiance de la majorité absolue des fonctionnaires, qui n’interprètent plus les textes que dans une manière restrictive, ne voulant pas engager leurs responsabilités futures. Le blocage est donc devenu plus aigu.

La seconde est l’allocation des ressources. Au lieu de dépenser de l’argent sur des établissements à faible valeur ajoutée, il serait mieux de les orienter vers d’autres priorités. D’ailleurs, avec la rareté des ressources, cette approche devrait être la ligne directrice de l’action publique.

Il est évident que la privatisation peut être une solution, mais ce n’est valable que pour les entreprises dont l’activité peut être assurée par un privé. Nous pensons que le message envoyé par Kaïs Saïed couvre plutôt les entités de services administratifs.

D’ailleurs, il suffit de consulter la liste des ministres présents lors de cette réunion pour comprendre que cela concerne tout sauf des entreprises de transport à titre d’exemple.

Changer d’angle de tir

Penser uniquement à la privatisation est une approche tunisienne classique. Il y a bien d’autres moyens pour augmenter l’efficacité de l’action publique, à savoir les fusions-absorptions. Deux administrations indépendantes qui offrent des services complémentaires pourront être fusionnées en une seule entité. Les rapprochements de ce type ont l’avantage d’offrir de meilleures prestations, tout en épargnant les frais de fonctionnement et de masse salariale.

Et où les fonctionnaires en surplus vont aller ? Ils ne seront pas mis à la porte suivant l’approche sociale de l’Etat. Ils pourraient servir dans d’autres administrations qui offrent un poste similaire et, au moins, les mêmes avantages.

Sauf qu’ici il y a une difficulté pratique : les différentes grilles salariales des administrations. Il y a aussi les avantages que certains peuvent obtenir d’une structure, comme les crédits sur fonds sociaux à titre d’exemple, et pas d’une autre. Tout cela est à tenir en considération si cette approche est choisie.

Si nous sommes encore à la traîne, c’est que l’Homme a toujours résisté aux changements. Il faut savoir gérer, sur le plan humain, toutes ces transformations. Autrement, c’est toujours le même résultat qui nous attend en fin de compte.

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La Société Bouzguenda Frères bâtira les hôpitaux de Sbiba et d’El Jem

Le ministère de la Santé avait annoncé la construction de deux nouveaux hôpitaux à Sbiba et El Jem pour une enveloppe totale de 116 MTND. Le financement est obtenu auprès de l’Arabie saoudite, précisément le Fonds saoudien pour le développement. Les deux établissements couvriront 11 000 mètres carrés et auront une capacité de 105 lits, de quoi améliorer considérablement l’accès aux soins pour les habitants de ces régions et celles limitrophes. La pression s’allégera également sur les centres hospitalo-universitaires, permettant de meilleures conditions de soins et un traitement plus rapide pour les patients.

Le constructeur retenu est la Société Bouzguenda Frères (SBF). Le projet durera 20 mois, ce qui est un délai très acceptable pour ce type de chantiers, s’alignant sur les normes internationales en la matière. Le Groupe détient les compétences humaines et techniques nécessaires pour livrer des hôpitaux modernes et performants, équipés des dernières technologies médicales.

SBF a déjà réalisé une longue liste de projets de référence en Tunisie, comme la centrale électrique à cycle combiné bi-arbres à Radès, la céramique de Jebel El Oust, la centrale laitière de Sidi Bouzid, le centre Azur City, la station de dessalement des eaux de mer à Djerba, la Cité de la Culture à Tunis, la Bibliothèque nationale, le stade Olympique de Radès et l’ambassade des USA à Tunis. Dans le domaine de la santé, elle a assuré la construction de la clinique Amen à Bizerte et à Nabeul.

 

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Habib Bouaziz aurait liquidé sa position dans la CIL au profit de sa famille

Une série de déclarations d’opérations significatives a été publiée hier concernant le titre CIL. Les transactions ont eu lieu le 10 janvier 2025 et se résument comme suit:

– Cession de 145 378 actions, au prix moyen de 24,500 TND l’action, par Habib Bouaziz,

– Achat de 72 689 actions, au prix moyen de 24,500 TND l’action, par Hend Bouaziz,

– Achat de 72 689 actions, au prix moyen de 24,500 TND l’action, par Selma Bouaziz.

Ce n’est pas la première opération de cette nature. Le 24 octobre 2024, une opération identique avec les mêmes actionnaires a été réalisée, mais portant sur la vente de 189 593 actions par Habib Bouaziz, toujours au profit des membres de sa famille.

Habib Bouaziz est l’un des principaux actionnaires historiques de la CIL. Selon nos calculs, il ne détient plus d’actions aujourd’hui dans la compagnie. Toutefois, la famille est présente via Hend et Selma Bouaziz.

La CIL est l’une des meilleures compagnies de leasing. Solide commercialement et financièrement, elle a distribué entre 2021 et 2024 un dividende cumulé total de 7,995 TND par action. De plus, elle a distribué des actions gratuites en 2023. C’est un titre peu dynamique sur le marché, car il assure à son détenteur un excellent rendement récurrent. Le secteur bénéficie toujours d’un taux de sortie élevé et d’une clientèle fidèle et solvable. Fin juin 2024, il a réalisé un bénéfice net de 11,253 MTND, de quoi confirmer la confiance en des comptes positifs pour l’ensemble de l’exercice.

 

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Un déficit commercial de 18 927 Mtnd, en dépit d’une excellente saison oléicole

Les échanges commerciaux de la Tunisie avec l’étranger se sont soldés par un déficit de 18 927,6 MTND en 2024 contre 17 069 MTND une année auparavant. Cela demeure toujours inférieur au record de 2022, année durant laquelle le déséquilibre avait atteint 25 231,4 MTND. Le taux de couverture a perdu 180 points de base à 76,6%. Par régime, les sociétés off-shore ont sauvé la mise, puisqu’elles affichent un taux de couverture de 173,6% contre 33,7% seulement par celles opérant dans le cadre du régime général.

Géographiquement, la balance est profondément perdante avec la Chine (-9 071,4 MTND). Elle devance la Russie (-5 384,4 MTND), l’Algérie (- 4 357 MTND), la Turquie (-2 844,3 MTND), l’Inde (-1 470,3 MTND) et l’Ukraine (-1 343,4 MTND). Les pays avec lesquels nous affichons un gain net sont essentiellement la France (5 163,5 MTND), l’Allemagne (2 362,6 MTND), l’Italie (1 955,3 MTND), la Libye (2 299,6 MTND) et le Maroc (267,8 MTND).

Par produit, nous avons toujours un problème d’énergie, puisque la balance énergétique affiche un déficit de 10 869,5 MTND contre 9 665,7 MTND l’année dernière. Hors énergie, le gap s’élève à -8 058,1 MTND. 

Les exportations ont totalisé 62 077,6 MTND, stables par rapport à 2023. Il y a eu une nette hausse des exportations alimentaires de 15,8%, à 8 474 MTND, ainsi que des biens d’équipement (+6,0% à 11 754,4 MTND). En contrepartie, les exportations des matières premiers et demi-produits ont bien reculé de 6,9%, à 19 837,3 MTND, ainsi que celles des biens de consommation (-2,0% à 18 163 MTND). Il y a quelques activités qui inquiètent, comme le textile et habillement, qui ont vu leurs exportations reculer de 5,1%, à 9 181,1 MTND. Idem pour les cuirs et chaussures (-3,6% à 2 182,1 MTND), les industries électriques (-1,6% à 17 229 MTND) et les autres industries manufacturières (-3,6% à 6 975,4 MTND). Nous avons été sauvés par la saison exceptionnelle de l’huile d’olive, sinon les exportations en volume auraient été en baisse.

Les importations ont augmenté de 2,3%, à 81 005,2 MTND. La hausse provient essentiellement des produits d’énergie et lubrifiants (+9,1% à 14 718,5 MTND) et des autres industries mécaniques (+6,0% à 21 161,9 MTND).

Pour cette année, les choses s’avèrent peu favorables. Nous risquons sérieusement une baisse des exportations, car nous allons perdre l’aubaine de l’huile d’olive de 2024 alors que nous voyons mal comment les autres activités pourraient combler ce manque. En même temps, nos importations vont augmenter, car les achats des matières énergétiques resteraient soutenus. Nous sommes donc avertis.

 

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La consommation publique, un autre levier pour faire respirer l’économie

La structure classique du PIB comprend la consommation privée, l’investissement, les exportations, les importations, la variation des stocks et la consommation publique. Nous allons nous intéresser en particulier à cette dernière composante car elle peut jouer un rôle clé dans la croissance.

La consommation publique regroupe deux types de dépense. La première concerne celles liées à consommation collective (État, collectivités locales, défense, justice, etc.) qui bénéficient à la société dans son ensemble et que l’on qualifie souvent de « biens et services publics ».

La seconde comprend les dépenses de consommation individuelle (soins de santé, logement, éducation, etc.) qui reflètent les dépenses engagées par les administrations pour le compte des ménages individuels.

Accélération, décélération

En chiffres, la consommation publique représente 19,4 % du PIB. Ce qui est dans la moyenne observée dans plusieurs pays. Sur les dernières années, elle a baissé, comme la tendance mondiale. Lors de la crise sanitaire, l’Etat a supporté des charges additionnelles. Ce qui avait porté la contribution au PIB de 18,8 % en 2019 à 21,6 % en 2020 et 20,8 % en 2021. Mais il faut bien se rappeler aussi que le PIB a chuté depuis, et nous sommes encore en dessous du PIB de 2019. Cela a aussi un rôle dans la montée rapide de la part de la consommation publique.

Source des données : INS

Pour mieux analyser, nous devons compléter cette image côté demande par celle de la production non-marchande. Cette dernière a enregistré un taux de croissance annuelle moyenne de 7,1 % entre 2015 et 2023. Ce qui demeure assez proche des 7,7 % de la consommation publique sur la même période. Et comme les rémunérations sont l’essentiel de la valeur ajoutée des activités non marchandes, nous comprenons que la consommation publique provient réellement du fonctionnement de l’appareil de l’Etat beaucoup plus que de la consommation de biens et services auprès des autres agents économiques.

 

Source des données : INS

Il est évident que l’essentiel de la consommation publique est composé des services de protection sociale, la santé, la défense, la sécurité et l’enseignement. Nous y trouvons aussi le transport. La hausse de 2020 provient de la santé, puisque tous les efforts étaient concentrés sur cette activité. La décélération poste crise sanitaire n’est autre qu’une normalisation.

Une croissance freinée

Si nous relançons la croissance, il faut de l’investissement public et privé. L’investissement des entreprises et des ménages est bloqué pour des raisons qui vont au-delà des taux. C’est une grande transformation de l’économie mondiale qui pose des défis. Alors que la majorité du tissu industriel est composée de PME qui exploitent des niches d’exportation, l’intégration de l’Intelligence artificielle a rendu l’outil utilisé obsolète en quelques mois. Les critères environnementaux, qui exigent aussi de l’attention et des ressources, ont compliqué davantage l’horizon des entrepreneurs qui sont menacés de perdre les marchés et sont aussi incapable de se financer. Une bonne partie d’entre eux ont épuisé leurs capacité d’endettement, car ils n’ont plus de garantir à offrir.

L’investissement public devrait prendre la relève, mais l’Etat a aussi d’autres chats à fouetter. La période 2023-2026 est consacrée à la préservation des grands équilibres macroéconomiques et au remboursement de la dette externe. Au passage, c’est une maîtrise des charges qui est à la clé. Ce qui signifie la réduction automatique de l’investissement public.

Qu’est-ce que tout cela nous enseigne? La croissance de 2025 et 2026 seraient modestes. En dehors de l’agriculture, qui est assez volatile, la croissance ne devrait pas dépasser le cap de 2 % dans le meilleur des cas. Ce que nous souhaitons est qu’à défaut de pouvoir mettre de l’argent, il faut préparer le terrain pour l’avenir. La révision et la simplification de toute la réglementation sur deux années est un objectif réalisable et capable de nous offrir une vraie opportunité pour repartir. Autrement, nous n’allons pas connaître l’essor tant espéré.

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Le gazoduc TransMed apporterait 1 250 Mtnd en 2025

Le gazoduc TransMed, qui relie l’Algérie à l’Italie à travers la Tunisie, a vu son importance augmenter ces dernières années. Sur les onze premiers mois de l’année, 196,3 MTND ont été encaissés contre 1 894,1 MTND sur la même période en 2023. Néanmoins, et sauf surprise et des éléments qui nous échappent, il y aura du rattrapage dans les chiffres du mois de décembre. Dans la loi de finances 2024, les recettes attendues pour l’ensemble de l’année sont de 1 369 MTND et les ajustements évoquent 1 223 MTND.

En contrepartie des 400 kilomètres de pipeline qui traversent son territoire, la Tunisie perçoit une redevance de 5,25% sur le gaz transporté, sous forme de dollars ou de gaz.

Cette aubaine provient de l’accord qui a été signé entre l’Italie et l’Algérie, et qui consiste en un accroissement des volumes de gaz transporté via TransMed de 9 milliards de mètres cubes supplémentaires par an en 2023-2024. Les deux pays ont profité de la capacité de transport additionnelle offerte par le gazoduc dont la capacité annuelle peut aller jusqu’à 32 milliards de mètres cubes.

Pour 2025, les recettes attendues s’élèveront à 1 250 MTND. Le gouvernement s’attend à ce que 21 milliards de mètres cubes transitent par le gazoduc l’année prochaine. Ces chiffres sont réalistes surtout que les marchés internationaux tablent sur une baisse du prix du GNL tout au long de l’exercice. Nous pourrons, toutefois, bénéficier d’un effet volume, surtout avec les perturbations d’approvisionnement par la Russie.

Reste à préciser que les autorités tunisiennes pourraient préférer obtenir des quantités de gaz plutôt que des devises, au vu du grand besoin de GNL. Cela dépendra de l’évolution de la saison touristique et de la bonne tenue de la balance des paiements, surtout du premier semestre.

 

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Tunisie: désendettement extérieur agressif de 6 milliards de dinars fin novembre 2024

Bien que l’exercice budgétaire 2024 soit derrière nous, il y a quelques chiffres intéressants qui peuvent mettre en évidence quelques réalités qui seront utiles pour 2025.

Parmi les chiffres les plus importants, il y a ceux de l’endettement extérieur, et précisément celui net. Alors que le projet initial parlait d’un endettement net de 6 701 MTND, nous avons terminé les onze premiers mois de l’exercice avec un désendettement net de – 6 004,9 MTND. Nous avons remboursé 8 880,9 MTND contre de nouveaux prêts de 2 876 MTND.

Est-ce qu’il y aura du rattrapage avec les 1 581 MTND encaissés grâce à l’Afreximbank fin décembre? Là, il faut aussi tenir compte de remboursements aux alentours de 863 MTND. Donc, nous finirons l’année avec un désendettement net aux alentours de 5 000 MTND. L’encours de la dette externe baisse rapidement et il est à 60 648 MTND, son plus bas niveau depuis 2020.

L’impact de tout cela n’est pas tout à fait positif. Certes, nous serons moins contraints au niveau de la balance des paiements lors des prochaines années, mais cela nous a privés de ressources précieuses pour gagner des points de croissance. Sans un financement extérieur qui nous permet d’augmenter les dépenses d’investissement, il serait difficile d’atteindre les niveaux de croissance souhaités, surtout que l’investissement étranger n’a pas connu un bond.

De plus, nous avons dû compenser ce manque par un recours excessif au marché local, dont les conséquences sont bien connues. L’encours des dettes libellées en dinar est à son haut niveau historique, à 69 270,7 MTND, soit 2,18x son niveau de fin 2020. Il faut faire très attention pour ne pas déraper.

 

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762 Mtnd de titres émis sur le marché primaire en 2024

L’année 2024 a été peu dynamique en émission de titres de capital. Les émissions ont totalisé 265,839 Mtnd, dont 100,735 par les sociétés cotées et 165,104 par celles hors cote.

En numéraire, il n’y a eu que des émissions de 130,143 Mtnd, réparties en 3 opérations: la BTE (24,099 Mtnd) et la Société d’assurances El Amana Takaful (6,043 Mtnd) et la Tunisian Saudi Bank (100 Mtnd). Cette dernière est encore en cours. 

Les incorporations des réserves ont totalisé 76,636 Mtnd, effectuées par la BIAT (25,500 Mtnd), la SFBT (20,625 Mtnd), Amen Bank (23,280 Mtnd) et Smart Tunisie (7,231 Mtnd). 

Enfin, il y a eu un coup d’accordéon par la Banque de financement des petites et moyennes entreprises, avec une réduction de 90,000 Mtnd contre une recapitalisation par compensation de créances de 59,060 Mtnd.

En tout, et si nous tenons compte des titres de créances, dont les émissions ont atteint 496,400 Mtnd fin décembre, le marché a pu rapporter 762,239 Mtnd aux entreprises en 2024. Par rapport aux 5 100 Mtnd collectés par l’Emprunt obligataire national, ce montant ne peut être considéré que comme modeste au meilleur des cas.

L’année prochaine est prometteuse. Bien que le Trésor continue ses sorties importantes sur le marché primaire, les deux IPO programmées (BNA Assurances et Taraji Holding), outre la présence croissante des institutions de microfinance côté corporate, devraient déjà instaurer une dynamique positive. Magasin général pourrait concrétiser l’autorisation obtenue lors de sa récente Assemblée générale pour émettre des obligations. La liquidité sera fortement sollicitée, et il faut offrir un bon rendement pour convaincre ses détenteurs.

 

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Quel serait l’impact sur le budget si les cours du Brent s’envolaient ? 

Les prix du pétrole ont terminé la semaine sur une note positive. La raison ? L’annonce par le département du Trésor américain de sanctions radicales à l’encontre de l’industrie pétrolière russe.

 

Le Brent (livraison mars 2025) a évolué au-dessus des 78 dollars tout au long de la journée du vendredi 10 janvier pour terminer les échanges à 79,76 dollars. Le Brent avait même dépassé les 80 dollars le baril pour la première fois depuis octobre lors des échanges intra-journaliers, atteignant un sommet de 80,75 dollars.

L’effet Trump

Les sanctions visent les compagnies pétrolières russes Gazprom Neft et Surgutneftegas et leurs filiales, plus de 180 pétroliers et plus d’une douzaine de responsables et de dirigeants russes du secteur de l’énergie.

Selon le département du Trésor, les navires sanctionnés sont pour la plupart des pétroliers qui font partie de ce qu’il appelle la « flotte fantôme » de la Russie, laquelle a échappé aux sanctions existantes sur les exportations énergétiques du pays.

Maintenant, les raffineurs indiens et chinois, qui ont importé du pétrole russe, devront faire des pieds et des mains pour obtenir des barils du Moyen-Orient.

L’administration Biden a cherché à accroître la pression sur la Russie et à fournir une aide à l’Ukraine avant que le président élu Donald Trump ne prenne ses fonctions. La prime de risque matérielle d’aujourd’hui pour le Brent se maintiendra, dans l’attente de signaux de l’équipe du nouvel héritier du bureau ovale quant à la poursuite de ces sanctions.

Le marché est également soutenu par un temps très froid aux Etats-Unis, ce qui devrait entraîner une augmentation de la demande en combustibles de chauffage.

Double impact potentiel

Revenons à la Tunisie. Pour le moment, et en dépit de cette reprise, les attentes convergent encore vers une année en faveur des importateurs. Certes, il y a des événements qui poussent le marché vers le haut, mais le vrai problème de croissance mondiale est toujours d’actualité. Nous sommes encore dans les deux premières semaines de 2025 et les cycles de hausse et de baisse seraient innombrables.

La pression sur le budget de l’État provient de deux sources. La première est la hausse elle-même des cours du baril. Par rapport au prix moyen retenu pour l’ensemble de l’année 2025, qui est de 77,4 dollars, une hausse de 1 dollar nous coûtera 162 millions de dinars (MT) supplémentaires dans l’enveloppe de la subvention.

Nous rappelons que nous ne pouvons constater l’impact réel que vers la fin de l’année, car nous raisonnons ici par prix moyen. Au vu des cycles de cours, nous allons alterner les gains et les pertes, pour trouver un solde en fin de période.

La seconde pression est le taux de change USD/TND. Tous les économistes sont unanimes pour dire que le billet vert gagnera en puissance en 2025 face à toutes les autres devises. L’augmentation attendue sous l’administration Trump des droits de douane sur les produits européens, en particulier les produits automobiles et pharmaceutiques, nuira à la compétitivité des exportations du Vieux Continent.

De plus, la hausse des prix aux États-Unis pourrait inciter la Fed à maintenir ses taux élevés plus longtemps.

Par contre, une croissance modeste en Europe pourrait pousser la Banque centrale européenne (BCE) à assouplir les conditions monétaires pour stimuler la demande. Les positions politiques divergentes pourraient faire baisser la monnaie unique. L’impact pour nous est de 52 MTND pour tout 10 millimes de dépréciation face au dollar.

Il est encore très tôt pour se prononcer. Nous sommes encore dans les premiers jours de l’exercice budgétaire. Toutefois, il faut bien surveiller l’évolution des marchés, car ils sont déterminants pour la marge de manœuvre du gouvernement. L’année 2024 était favorable et nous a permis d’alléger les pressions sur la balance des paiements. Espérons que cela se réitère cette année.

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Lenovo choisit l’Arabie saoudite pour son nouveau site de production

Si, dans quelques mois, vous constatez que votre ordinateur est “made in KSA”, ne soyez pas surpris. Le géant chinois de l’informatique Lenovo commencera à produire des millions de PC et de serveurs dans son usine en Arabie saoudite en 2026. C’est la contrepartie d’un investissement réalisé par le fonds d’investissement public Alat de 2 milliards de dollars dans l’entreprise chinoise. L’investissement a pris la forme de suscriptions dans des obligations à zéro coupon convertibles en actions. Si la conversion se réalise, le saoudien aura une participation de 11% dans Lenovo.

L’opération est win-win. Pour le chinois, il aura des ressources pour accélérer sa transformation et renforcer son empreinte mondiale. Pour l’Arabie saoudite, elle aura sa place dans une chaîne de valeur où il y a un transfert de technologie tout en créant des milliers d’emplois. Le royaume s’attend à ce que son investissement dans Lenovo crée 15 000 postes de travail directs et ajoute 10 milliards de dollars au PIB d’ici à 2030.

Outre l’installation d’une usine, le fabricant de PC et de serveurs IA prévoit de lancer un centre de R&D à Riyad, qui sera son siège régional pour le Moyen-Orient. Le royaume viendra s’ajouter au réseau de fabrication de l’entreprise basée à Pékin, qui comprend plus de 30 sites dans le monde, notamment en Argentine, au Brésil, en Chine, en Allemagne, en Hongrie, en Inde, au Japon, au Mexique et en Amérique.

Attirer de tels sociétés nécessite donc des moyens financiers importants. C’est une barrière d’entrée réelle pour un pays comme la Tunisie qui n’a pas les moyens d’offrir une telle proposition. Nous devons attirer les industriels de taille moyenne et qui sont en phase de croissance. Nos atouts de proximité et de faible coût de main-d’œuvre peuvent leur être précieux.

 

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La Bourse gagnera en dynamique dès la semaine prochaine

La Bourse de Tunis a commencé l’année sans tendance claire. Les variations du Tunindex sont importantes dans les deux sens, et il entame la dernière séance de la semaine avec un repli de 0,73%.

Ces débuts sont devenus habituels. Le mois de janvier est généralement fait pour les prises de décision. Beaucoup acceptent même de vendre à perte et se positionner dans l’espoir de récupérer leur argent. Avec un faible volume quotidien moyen de 3,807 Mtnd, il est difficile de liquider une position sans accepter une décote.

Le seul secteur qui échappe à la tendance baissière est la distribution, grâce à ARTES qui porte les espoirs d’un excellent résultat net et donc de généreux dividendes. Les banques ne font pas l’unanimité, ainsi que les assurances et les autres services financiers. Le groupe des sociétés qui doivent payer un taux d’impôt sur les sociétés de 40% dès cette année inquiète. Même si la confiance demeure élevée envers le secteur, il y a des craintes quant à la solidité du modèle de génération des bénéfices pour les exercices à venir. L’évolution de ce sentiment sera déterminant pour le marché. Si les banques regagnent la confiance, la dynamique sera positive. Sinon, les titres bancaires vont recevoir de l’appui de la part des institutionnels au détriment des petites et moyennes capitalisations.

Dès la semaine prochaine, nous allons entrer dans une période très concentrée en termes d’informations financières. Le début se fera avec les indicateurs d’activité relatifs au dernier quart de 2024. L’image sera déjà plus claire pour les investisseurs.

 

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680 Mtnd de subventions pour les entreprises nationales de transport

Les sociétés de transport publiques souffrent de grandes difficultés financières. Sans l’aide de l’Etat, elles ne peuvent pas assurer les services qu’elles offrent, bien qu’ils ne soient pas toujours parfaits.

Le budget de l’Etat 2025 a consacré 680 Mtnd de subventions à ces entreprises, répartis comme suit:

– La SNCFT: 81 Mtnd,

– Les sociétés régionales de transport terrestre: 402 Mtnd,

– La Société nationale de transport interurbain: 3 Mtnd,

– La Société des transports de Tunis: 165 Mtnd,

– Tunisair Express: 10 Mtnd,

– La Société nouvelle de transport de Kerkennah: 19 Mtnd.

En tout, c’est une enveloppe en évolution de 3% en glissement annuel. Elle permettra de subventionner le transport des élèves et des étudiants ainsi que le transport gratuit de certaines catégories de personnes à statut particulier.

En dépit de ces aides, la majorité absolue des sociétés souffrent de déséquilibres financiers. Les charges de personnel ne représentent pas la première cause de cette situation. L’effectif disponible est capable de faire fonctionner une flotte plus importante. Il faut donc de nouveaux bus. Récemment, un accord pour l’acquisition de 300 engins chinois a été signé et cela devrait résoudre partiellement les besoins d’une population grandissante.

Les retombées d’un bon service de transport public sont bien connues, notamment sur la productivité. Le rendement d’un employé serait nettement meilleur s’il pouvait arriver tranquillement à son travail. Actuellement, un parcours de 30 minutes peut nécessiter deux heures, une perte pour tout le monde. L’employé passe la journée à penser comment il pourra regagner rapidement son domicile plutôt qu’à exécuter convenablement ses tâches. Le mauvais rendement est une conséquence des conditions, non une cause.

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Future of Jobs : quelle dynamique pour le marché de l’emploi en Tunisie d’ici 2030?

Le World Economic Forum publie, depuis 2015, un rapport pour aider les entreprises à mieux appréhender les pénuries de talents, les changements de compétences et les déplacements d’emplois : Future of Jobs. 

Le rapport est fondé sur un ensemble unique de données issues d’une enquête administrée à l’échelle internationale sur les emplois et basée sur quatre axes : business trends; tendances professionnelles; tendances des compétences; et les stratégies en matière de main-d’œuvre. La version de cette année de Future of Jobs rassemble le point de vue de 1 000 chefs d’entreprise qui emploient, collectivement, 11,3 millions de travailleurs.

Ainsi, à l’échelle internationale, environ 22 % des emplois devraient changer d’ici 2030. Ce qui impliquera la création de 170 millions de postes contre la destruction de 92 millions. Il y aura une forte demande des compétences en IA et en Big data.

Les nouvelles technologies ne sont donc pas un risque pour le travail du moment qu’il y a une création nette d’opportunités. Le ralentissement de la croissance économique, les pénuries d’approvisionnement et l’inflation constituent les risques macroéconomiques les plus importants pour l’emploi.

La numérisation, principal moteur de changement

Pour la première fois, des résultats sont disponibles pour la Tunisie. L’enquête a été réalisée par l’IACE, en tant que partenaire officiel du Forum économique mondial en Tunisie.

Les conclusions montrent que les changements toucheront 20 % des emplois actuels d’ici 2030. L’entreprise est appelée à évoluer et à se transformer, tout en relevant le défi majeur du déficit de compétences, auquel 80 % des organisations font face. La numérisation demeure le principal facteur de changement, reconnu par 56 % des chefs d’entreprise interrogés.

L’enquête a révélé que l’augmentation du coût de la vie et la lenteur de la croissance économique constituent également un risque pour l’emploi. L’impact des investissements pour s’adapter au changement climatique a été considéré comme la quatrième tendance macroéconomique la plus importante pour les chefs d’entreprise tunisiens.

La formation, priorité pour les entreprises

Les employeurs en Tunisie s’attendent à une augmentation particulièrement forte de la demande de compétences en matière de leadership et d’influence sociale, de pensée créative et de compétences en matière d’IA et de Big data.

La majorité des postes à croissance rapide sont liés à la technologie. Les emplois en déclin rapide concernent, principalement, les ouvriers et les comptables, en raison de l’automatisation croissante, de la numérisation des processus et de l’évolution des besoins du marché.

Dans ce paysage, 86 % des entreprises tunisiennes comptent améliorer les compétences de leurs personnels. Sept employeurs sur dix prévoient de financer en interne leurs besoins en formation. Et environ 40 % d’entre eux visent à tirer parti de modèles de cofinancement hybrides, publics et privés.

Quelles politiques publiques à développer?

L’enquête est allée plus loin, en cherchant à identifier les mesures les plus susceptibles d’améliorer l’accès aux talents entre 2025 et 2030. Elles sont au nombre de quatre et incluent :

  • Le financement de la requalification et de l’amélioration des compétences (55 % des entreprises).
  • Une plus grande flexibilité dans les pratiques d’embauche et de licenciement (50 %).
  • La modification de la législation du travail relative au travail à distance (41 %).
  • L’amélioration des systèmes d’éducation publique (41 %).

Le point commun est qu’il s’agit d’actions essentiellement menées par l’Etat. Les politiques publiques doivent mettre l’accent davantage sur ces aspects et se montrer pragmatiques. Car, au passage, ce sont des décisions peu populaires qu’il faut prendre.

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Les salaires bruts des Tunisiens ont totalisé 51 008 Mtnd en 2023

La masse salariale dans le secteur public est toujours mise sous les projecteurs. Mais est-ce que nous avons idée de celle du secteur privé? Nous avons les chiffres de 2023.

La totalité des rémunérations des salariés a atteint 64 059,9 Mtnd fin 2023 contre 59 930,2 Mtnd une année auparavant. Les salaires bruts se sont élevés à 51 007,9 Mtnd (48 941,5 Mtnd en 2022), alors que les cotisations sociales à la charge des employeurs sont de 13 052 Mtnd (10 98,7 Mtnd en 2022).

Cela nous donne une rémunération versée par le secteur privé de 41 044,8 Mtnd, tenant compte des 23 015,1 Mtnd payés aux fonctionnaires de l’État durant cette année.

La plus grande part des rémunérations est décaissée par les sociétés non financières (29 575,8 Mtnd). Les charges des sociétés financières ont totalisé 3 380,9 Mtnd. Les comptes des ménages montrent des rémunérations de 7 676,3 Mtnd. Quant aux entreprises individuelles, elles ont servi des rémunérations de 6 797,6 Mtnd.

Si nous tenons compte de l’IRPP payé, qui est de 7 904,5 Mtnd, il y a des salaires nets qui sont aux alentours de 43 103 Mtnd. Si nous considérons le nombre des actifs fin 2023, qui est de 3 416,2 millions, nous trouvons un net moyen mensuel de 1 051 Tnd, ce qui n’est pas de ce que l’INS avait annoncé quelques mois auparavant dans sa dernière enquête emploi et salaires auprès des entreprises et qui était de 924 Tnd fin 2022.

Nous comprenons donc pourquoi la révision du barème de l’IRPP n’affectera que les revenus d’une minorité puisque la majorité des salaires sont modestes. Les améliorer significativement va faire exploser le coût de l’emploi et détruire des postes. Les laisser à ce niveau va pousser une bonne partie des ménages vers davantage de difficultés financières. Le choix est difficile, la réalité l’est encore plus.

 

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Les binationaux dans le viseur de l’opposition allemande

Il paraît que la crise politique allemande risque de ne pas apporter de bonnes nouvelles pour les binationaux. Le chef de file de l’opposition allemande, Friedrich Merz, qui est en pole position pour gagner les élections, a proposé de révoquer la citoyenneté des doubles nationaux reconnus coupables de crimes. Les chiffres montrent que 80% des demandeurs de nationalité allemande souhaitent conserver leur nationalité d’origine.

Friedrich Merz est bien contre la procédure de naturalisation accélérée introduite par le gouvernement de coalition en 2024. Depuis juin, la naturalisation est désormais possible après cinq ans, voire trois ans en cas d’intégration exceptionnelle. Auparavant, le seuil était de huit ans. Les réformes ont également élargi de manière significative les possibilités de double nationalité.

Si Merz est élu, il prévoit de réintroduire des critères de naturalisation plus stricts. Ses détracteurs l’accusent de tenir un discours discriminatoire et de s’aligner sur les politiques d’extrême droite. Entre-temps, le débat sur les expulsions et le retour des réfugiés syriens à la suite de la chute de l’ancien régime continue d’être très controversé.

Le pays souffre du vieillissement de sa population, renforçant les problèmes de pénurie de main-d’œuvre. Selon des prévisions actuelles, la population en âge de travailler diminuera de 3,9 millions d’ici à 2030 et de 10,2 millions d’ici à 2060. Les besoins en main-d’œuvre qualifiée sont énormes, ce qui pose un grand défi économique et social.

Pour les Tunisiens, c’est une destination phare et il faudra bien se montrer exemplaire. Même si Merz n’obtient pas gain de cause cette fois, le débat est déjà lancé.

 

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Le cap des 1 000 startups labélisées dépassé en 2024: quelles sont les principales tendances?

Au cours de l’année 2024, le nombre des startups labelisées a dépassé le cap des 1 000, une réalisation importante pour ce projet. Selon les statistiques présentées, 1 999 startups ont présenté leurs candidatures. Actuellement, il y a 938 labels actifs. En même temps, 441 pré-labels ont été attribués, dont 371 sont passés au stade du label. En même temps, il y a eu également 62 retraits de labels.

Les chiffres, collectés par Entrepreneurs of Tunisia, montrent que 35,8% des startups sont fondées par des femmes et 79% ont été lancées par plus d’un fondateur.

Des entités ont pu dépasser les frontières, et nous avons 36 startups qui opèrent en France, 7 en Grande-Bretagne, 4 en Allemagne et aux États-Unis, 3 à Dubaï, 2 à Montréal, Belgique, Suisse, Russie et en Chine. Il y a aussi des startups qui ont pu s’installer aux Pays-Bas, au Maroc, Ontario, Turquie et en Corée du Sud.

Par secteur, le premier est le Software, Big Data & Analysis avec 164 startups. Viennent ensuite le E-commerce & Marketplace (138) et Média, Gaming & Othercreative content (82).

Par régions, le Grand-Tunis arrive premier avec 689 startups, dont 478 à Tunis et 126 à l’Ariana. Nous trouvons également Sousse avec 1126 entités et Sfax avec 54. Nabeul compte 41 startups et Bizerte 18. Monastir arrive ensuite avec 15 jeunes pépites, Médenine également (dont 3 à Djerba).

Paradoxalement, 14 gouvernorats abritent moins de 10 startups chacune, ce qui confirme la réalité sur laquelle nous avons toujours insisté: il y a peu de dynamique économique à l’intérieur du pays. Tant qu’il n’y a pas de tissu industriel avec lequel il est possible de coopérer, il est difficile de s’imposer en tant que jeune entreprise. Nous avons un exemple choquant, celui de Siliana, où il n’y a aucune startup! La zone ouest du pays ne compte que 45 startups, ce qui est très peu, alors que nous sommes certains qu’un grand nombre de promoteurs de startups dans les villes côtières provient de ces zones.

In fine, quelle que soit la taille de la société, les défis sont les mêmes. Sans vraies solutions, le gap entre les régions va s’aggraver, ancrant les différences socioéconomiques qui secouent le pays.

 

 

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Les prix resteront encore élevés en 2025

Bien que les prix aient décéléré en 2024 par rapport à 2023, l’année dernière était un rallye pour les produits et services essentiels pour le quotidien du Tunisien. Nous avons les détails de l’évolution moyenne des différentes classes de produits.

Certains produits et services n’ont pas bougé, à savoir l’électricité, le gaz et autres combustibles, les services hospitaliers et les services postaux. D’autres ont très peu bougé comme les services de téléphonie (+1,5%) ou le lait, fromage et œufs (+1,6%). Le point commun de cette liste est une offre intégrale ou majoritairement publique, où les prix sont réglementés.

L’État est en train de freiner la hausse des prix comme il peut, au détriment de ses équilibres budgétaires. La dernière année, il a eu de la chance d’avoir un prix du baril en dessous des attentes et un contexte globalement favorable en ce qui concerne les principales matières premières.

Cette politique sociale tente de protéger les plus vulnérables et permet d’assurer un pouvoir d’achat minimal, même s’il est en train de s’effriter. Les récentes revalorisations salariales sont un point positif, mais loin d’être suffisantes. Nous constatons que les produits alimentaires continuent à flamber, avec l’absence de tout signe de détente réelle. Nous avons un problème majeur d’offre, qui n’est autre que la conséquence du stress hydrique. Tant que la production locale de légumes n’a pas repris et que les prix des viandes ne sont pas rentrés dans l’intervalle des prix accessibles, il serait difficile de retrouver rapidement les niveaux d’inflation ciblés.

La hausse des impôts et du coût du travail est un autre moteur de cette dynamique. Le dernier exemple est celui des médecins qui l’annoncent dans un communiqué, mais pas les autres métiers et artisans. La baisse des prix n’est pas pour demain, celle des taux non plus. Il faut en être conscient.

 

 

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L’Algérie interdit l’achat de l’immobilier et le paiement des assurances en cash

L’Algérie est montée d’un cran dans le decashing. Depuis ce mois de janvier 2025, une liste des transactions qui ne peuvent plus être réalisées en espèces a été publiée, à savoir:

– les transactions immobilières des immeubles bâtis et non bâtis,

– les opérations de vente réalisées par les concessionnaires des distributeurs de véhicules et engins d’équipements industriels,

– les achats de yachts et de bateaux de plaisance,

– les polices d’assurance obligatoires.

Alger s’est lancé dans un programme de modernisation de l’infrastructure financière dans le but d’améliorer l’efficacité et la transparence. L’évolution du paysage des paiements représente une étape importante de la transition vers une économie plus connectée et dématérialisée. Mais c’est également une mesure pour lutter contre l’économie parallèle. Comme partout dans le monde, le marché immobilier est une belle échappatoire pour blanchir l’argent obtenu d’activités illégales ou non déclarées.

Le marché immobilier algérien sera ainsi mis à l’épreuve cette année. Il ne faut pas oublier que les banques ont mis en place des mesures anti-blanchiment d’argent et n’acceptent pas les gros montants dont l’origine n’est pas traçable.

Autre élément: les Algériens résidents à l’étranger qui ont l’habitude d’acheter des maisons, en convertissant leurs euros en dinars au marché noir ne pourront plus le faire. C’est un coup dur pour ce type de mécanisme. Si la loi est rigoureusement appliquée, elle permettra de rendre l’économie plus efficace et au système bancaire de collecter davantage de recettes en devises. Toutefois, elle n’est pas sans impact social, car, à l’instar de la Tunisie, une bonne partie de la population préfère la clandestinité financière.

 

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