❌

Lese-Ansicht

Es gibt neue verfĂŒgbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Paix et proximitĂ© dans le couple 

L’harmonie dans un couple, comme dans une sociĂ©tĂ©, ne se limite pas Ă  l’absence de conflit ou Ă  une quĂȘte illusoire d’unitĂ© parfaite. Elle se construit dans une dynamique vivante, faite de tensions, d’équilibres et de rĂ©solutions.

Manel Albouchi *

Chaque couple devient ainsi une microsociĂ©tĂ©, un espace intime oĂč les besoins individuels rencontrent le besoin d’unitĂ©, reflĂ©tant en cela des enjeux bien plus larges.

Le couple, selon une approche systĂ©mique, est une entitĂ© en perpĂ©tuel mouvement, oĂč chaque individu conserve son autonomie tout en participant Ă  un tout. Cette tension entre autonomie et interdĂ©pendance rappelle le principe d’équilibre dans un contrat social : comment prĂ©server sa souverainetĂ© individuelle tout en s’engageant pleinement dans une relation commune?

Les thĂ©ories de l’attachement, dĂ©veloppĂ©es par Bowlby, soulignent ce besoin universel de proximitĂ© et de sĂ©curitĂ© affective. Mais cet attachement doit coexister avec la libertĂ© individuelle, un Ă©quilibre fragile Ă  cultiver constamment.

Transformer les tensions en opportunités

Dans la psychodynamique de la relation, la paix n’est jamais l’absence de conflit. Elle rĂ©side dans la capacitĂ© du couple Ă  transformer les tensions en opportunitĂ©s de croissance. Freud soulignait que les conflits intrapsychiques, entre le Ça, le Moi et le Surmoi, Ă©taient les moteurs du dĂ©veloppement personnel. AppliquĂ© au couple, cela signifie que les dĂ©saccords, loin d’ĂȘtre des Ă©checs, peuvent devenir des leviers d’évolution lorsque la communication et l’écoute remplacent la domination ou l’évitement.

Les conflits dans le couple rappellent ceux d’une sociĂ©tĂ© : ils rĂ©vĂšlent des diffĂ©rences d’aspirations, des luttes pour le pouvoir ou des incomprĂ©hensions culturelles. Pourtant, en favorisant des mĂ©canismes comme la nĂ©gociation ou la sublimation des frustrations, un couple peut instaurer une forme de paix active et rĂ©siliente.

Au cƓur d’une relation Ă©panouissante se trouve un principe fondamental : le sens de la justice. Cela implique une gĂ©nĂ©rositĂ© Ă©motionnelle, un souci d’équitĂ© et une reconnaissance des besoins de l’autre. Ce principe puise ses racines dans deux grandes traditions : l’hĂ©ritage spirituel, qui valorise l’amour et la gĂ©nĂ©rositĂ© envers autrui, et l’hĂ©ritage rationnel, qui met en avant la mesure et la raison. Dans un couple, cela se traduit par un effort constant pour maintenir un Ă©quilibre relationnel : ni domination ni sacrifice excessif.

Loin d’une simple logique d’échange, cette justice relationnelle est un vĂ©ritable art de vivre ensemble, fondĂ© sur l’écoute active et le respect mutuel.

Le couple est bien plus qu’un espace privĂ©. Il reflĂšte des dynamiques politiques plus larges, devenant un microcosme de la sociĂ©tĂ©. La recherche d’équitĂ© et de respect dans la relation rappelle les idĂ©aux dĂ©mocratiques, oĂč les libertĂ©s individuelles coexistent avec le bien commun.

Les mécanismes de gouvernance relationnelle

À l’inverse, des dysfonctionnements comme l’abus de pouvoir ou la manipulation Ă©voquent les dĂ©rives autoritaires. Ainsi, le couple devient un laboratoire oĂč se testent les mĂ©canismes de gouvernance relationnelle : peut-on trouver un Ă©quilibre entre les aspirations personnelles et l’harmonie collective? Ces questions, posĂ©es dans l’intimitĂ©, rĂ©sonnent avec celles qui traversent nos sociĂ©tĂ©s. Aimer, dans un monde souvent marquĂ© par l’individualisme, est un acte de rĂ©sistance. Choisir la proximitĂ©, valoriser la vulnĂ©rabilitĂ© et Ɠuvrer pour une paix intĂ©rieure dans le couple, c’est refuser les logiques de performance et d’isolement qui dominent notre Ă©poque.

Comme le souligne Hannah Arendt, l’amour est une rupture avec la dĂ©solation : il est un acte de foi dans l’altĂ©ritĂ©, une affirmation que l’autre, dans sa diffĂ©rence, mĂ©rite attention et engagement. La paix dans le couple n’est jamais acquise; elle est une construction continue, un processus fait de justice, de reconnaissance mutuelle et d’engagement actif. En comprenant le couple Ă  travers le prisme de la psychologie, tout en y ajoutant une rĂ©flexion phĂ©nomĂ©nologique, il apparaĂźt clairement que la relation conjugale est un espace oĂč se rejouent des enjeux humains universels : pouvoir, justice, altĂ©ritĂ© et amour. Cultiver cette paix conjugale, c’est apprendre Ă  vivre dans un Ă©quilibre fĂ©cond entre soi et l’autre, entre libertĂ© et union. C’est aussi, peut-ĂȘtre, une façon d’Ɠuvrer Ă  une sociĂ©tĂ© plus juste, car comme le couple, le monde ne trouve sa force que dans la reconnaissance de ses diffĂ©rences et dans l’effort constant pour en faire une richesse commune.

* Psychologue, psychanalyste.

L’article Paix et proximitĂ© dans le couple  est apparu en premier sur Kapitalis.

Ces agences publiques que KaĂŻs SaĂŻed voudrait dissoudre  

KaĂŻs SaĂŻed revient Ă  la charge et demande au gouvernement d’«aller de l’avant sur la voie de la restauration du rĂŽle social de l’Etat dans les plus brefs dĂ©lais», tout en dĂ©nonçant «la dilapidation de l’argent public» dans le financement d’institutions publiques sans utilitĂ©.

Cette demande a Ă©tĂ© rĂ©itĂ©rĂ©e hier, lundi 20 janvier 2025, lors d’une rĂ©union au Palais de Carthage avec le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia et le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, qui sont appelĂ©s Ă  mobiliser les moyens, notamment juridiques et financiers, pour mettre en Ɠuvre cette politique dont le prĂ©sident de la rĂ©publique cherche Ă  faire la marque de son rĂšgne, notamment au cours de son second mandat (2024-2029), le premier 2019-2024 ne lui ayant pas permis de le faire.

CitĂ© dans un communiquĂ© de la prĂ©sidence de la rĂ©publique, le chef de l’Etat a soulignĂ© que ce rĂŽle social de l’Etat a Ă©tĂ© sciemment abandonnĂ© depuis dĂ©but des annĂ©es 1990 jusqu’au lendemain de la rĂ©volution de 2011 alors que le peuple tunisien n’a cessĂ© de revendiquer son droit Ă  l’emploi, Ă  la libertĂ© et Ă  la dignitĂ© nationale.

Le prĂ©sident SaĂŻed a saisi aussi l’occasion pour s’insurger, une nouvelle fois, contre ce qu’il a appelĂ© la multiplication des institutions et, son corollaire, la dilapidation de l’argent public, citant en exemple nombre d’agences et d’organismes relevant d’un dĂ©partement ministĂ©riel, qu’il n’a pas nommĂ©, et auxquels sont affectĂ©s des fonds jugĂ©s excessifs s’élevant Ă  plus de 500 millions de dinars.

Dans ce contexte, SaĂŻed a vivement critiquĂ© la structure tentaculaire des agences et structures liĂ©es Ă  l’investissement, soulignant que ni l’investissement escomptĂ© n’a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©, ni les fonds de la collectivitĂ© nationale n’ont profitĂ© au peuple tunisien qui se trouve assujetti Ă  l’obligation de payer ses impĂŽts pour les financer.

Face Ă  une telle situation, le chef de l’Etat a estimĂ© qu’il serait plus judicieux et opportun que cet argent public soit mieux exploitĂ© et qu’il profite en premier lieu aux dĂ©munis et aux pauvres.

«Contrairement Ă  ce que certains tentent de faire rĂ©pandre, il n’est pas question de procĂ©der Ă  la cession des Ă©tablissements et des entreprises publics mais plutĂŽt de veiller Ă  prĂ©server l’argent public, Ă  Ă©viter ce que cette hypertrophie des institutions fasse obstacle Ă  la rĂ©alisation des projets dĂ©jĂ  entamĂ©s ou suspendus ou ceux non encore rĂ©alisĂ©s», a prĂ©cisĂ© SaĂŻed.

«Alors que dans certains pays il n’y a qu’un seul et unique interlocuteur, en Tunisie l’investisseur est contraint de traiter avec un conseil supĂ©rieur de l’investissement, une instance tunisienne de l’investissement et un Fonds tunisien d’investissement. Autant de structures auxquelles s’ajoutent quatre autres agences liĂ©es Ă  l’investissement extĂ©rieur, Ă  l’investissement agricole, Ă  la promotion des exportations et la promotion de l’investissement industriel et la cinquiĂšme pour la promotion de l’industrie et de l’innovation», a fait remarquer le chef de l’Etat, en clarifiant, une fois n’est pas coutume, les cibles de ses critiques.

Cette profusion institutionnelle procĂšde d’un raisonnement Ă  l’envers qui considĂšre que l’investissement provient de l’hypertrophie des institutions et non de la crĂ©ation de la richesse et sa distribution juste et Ă©quitable entre tous les citoyens, a dĂ©plorĂ© SaĂŻed.

Est-ce Ă  dire que des institutions comme le Cepex, l’APII, l’Apia, la Fipa et la Tunisia Investment Authority entre autres vont ĂȘtre dissoutes ou regroupĂ©es au sein d’une seule structure en charge de la promotion de l’investissement et de l’exportation ? C’est ce qu’on aimerait savoir et que le silence du Premier ministre et des membres du gouvernement Ă  ce propos nous laisse sur notre faim. Est-ce que la parole prĂ©sidentielle va ĂȘtre suivie d’action, et dans ce cas, comment le gouvernement va-t-il procĂ©der, ou cette parole sert-elle seulement Ă  soulever les problĂšmes sans leur apporter des solutions ?

I. B.

L’article Ces agences publiques que KaĂŻs SaĂŻed voudrait dissoudre   est apparu en premier sur Kapitalis.

Digital Tunisia accompagne les entreprises au SĂ©nĂ©gal et en Mauritanie  

Stecia International a annoncĂ©, dans un communiquĂ© publiĂ© le lundi 20 janvier 2025, le lancement de Digital Tunisia, un programme ambitieux destinĂ© Ă  soutenir l’internationalisation des entreprises tunisiennes des secteurs de l’agritech, de la healthtech et de l’edtech.

Ce programme, lancĂ© en partenariat avec le projet Qawafel mis en Ɠuvre par Expertise France et financĂ© par l’Agence Française de DĂ©veloppement (AFD), vise Ă  faciliter l’accĂšs des entreprises tunisiennes aux marchĂ©s du SĂ©nĂ©gal et de la Mauritanie, tout en renforçant les partenariats entre les Ă©cosystĂšmes entrepreneuriaux des trois pays.

La premiĂšre phase de ce programme, qui vient de dĂ©marrer, se concentrera sur le secteur de l’agritech. Elle permettra de sĂ©lectionner cinq entreprises tunisiennes innovantes dans ce domaine et de les accompagner dans leur prĂ©paration pour pĂ©nĂ©trer le marchĂ© sĂ©nĂ©galais.

Ces entreprises bĂ©nĂ©ficieront d’un encadrement sur mesure, de formations spĂ©cifiques et de conseils pratiques pour rĂ©ussir leur internationalisation. Une mission de prospection au SĂ©nĂ©gal, incluant des rencontres avec des partenaires locaux, est prĂ©vue pour mai 2025.

La deuxiĂšme phase du programme sera dĂ©diĂ©e aux secteurs de la healthtech et de l’edtech. Six entreprises tunisiennes Ă©voluant dans ces domaines seront sĂ©lectionnĂ©es pour se prĂ©parer Ă  une mission de prospection et Ă  des rencontres B2B sur le marchĂ© mauritanien.

Cette mission se dĂ©roulera en octobre 2025 et vise Ă  explorer les opportunitĂ©s d’exportation et de partenariats pour les entreprises tunisiennes en Mauritanie.

Digital Tunisia s’inscrit dans une dynamique de coopĂ©ration rĂ©gionale et vise Ă  dynamiser les Ă©changes commerciaux et les synergies entre les entrepreneurs de la Tunisie, du SĂ©nĂ©gal et de la Mauritanie. Ce programme contribue Ă  l’essor de l’innovation technologique dans la rĂ©gion, tout en favorisant une meilleure intĂ©gration des entreprises tunisiennes dans les marchĂ©s d’Afrique de l’Ouest.

Les entreprises intĂ©ressĂ©es peuvent d’ores et dĂ©jĂ  postuler pour la sĂ©lection de la premiĂšre phase dĂ©diĂ©e Ă  l’agritech.

Pour plus d’informations sur le programme ou pour soumettre une candidature, veuillez visiter le site de Stecia.

Stecia International est une organisation dĂ©diĂ©e Ă  l’accompagnement des entreprises tunisiennes dans leur dĂ©marche d’internationalisation et d’innovation. En collaborant avec des partenaires stratĂ©giques, le cabinet de conseil fondĂ© en 2011 par Walid Gaddas Ɠuvre pour la compĂ©titivitĂ© des entreprises tunisiennes Ă  l’échelle mondiale.

Communiqué.

L’article Digital Tunisia accompagne les entreprises au SĂ©nĂ©gal et en Mauritanie   est apparu en premier sur Kapitalis.

Aboubacar DiakitĂ© signe avec l’EspĂ©rance de Tunis pour trois ans et demi

L’attaquant malien Aboubacar DiakitĂ© (18 ans) a passĂ© l’examen mĂ©dical avec succĂšs et il est prĂȘt pour jouer sous les couleurs de l’EspĂ©rance sportive de Tunis, qui est en train d’étoffer son effectif en vue des compĂ©titions nationales et internationales dans lesquelles le club de Bab Souika est engagĂ©.

Le joueur, qui a portĂ©, au cours de la premiĂšre moitiĂ© de la saison, les couleurs de Djoliba AC sous forme de prĂȘt de l’AS Black Stars, est ĂągĂ© de moins de 21 ans et ne sera donc pas comptĂ© parmi les joueurs Ă©trangers, la ligue 1 tunisienne interdisant l’utilisation de plus de quatre joueurs Ă©trangers par match, ce qui va faciliter Ă©normĂ©ment le travail du coach s’agissant du choix de l’équipe rentrante.

DiakitĂ© a signĂ© hier, lundi 20 janvier 2025, un contrat de trois ans et demi avec l’EspĂ©rance.

L’équipe de Bab Souika a Ă©galement finalisĂ© les procĂ©dures de recrutement du milieu offensif belge d’origine tunisienne Mohamed Mouhli (26 ans) avec un contrat de deux ans et demi, avec en option un an supplĂ©mentaire dont les conditions seront discutĂ©es ultĂ©rieurement.    

Les deux contrats seront annoncĂ©s officiellement aprĂšs la levĂ©e de l’interdiction de recrutement dont le club est frappĂ© par la Fifa, en raison du retard du paiement des arriĂ©rĂ©s du joueur jordanien Mohammad Abu Zrayq alias Sharara. Ce sera fait incessamment


I. B.

L’article Aboubacar DiakitĂ© signe avec l’EspĂ©rance de Tunis pour trois ans et demi est apparu en premier sur Kapitalis.

La présidente du Rotary International en visite en Tunisie

La prĂ©sidente du Rotary International, StĂ©phanie Urchick, est en mission officielle en Tunisie jusqu’au 23 janvier 2025, en vue d’«une dynamique de dialogue et de collaboration visant Ă  renforcer les efforts du Rotary en faveur du dĂ©veloppement durable, de l’innovation et de l’aide aux communautĂ©s».

C’est ce qu’a annoncĂ© dans un communiquĂ© du Rotary Club de Tunis qui prĂ©cise que la prĂ©sidente de cette organisation caritative internationale participera Ă  une confĂ©rence au Palais Baron d’Erlanger Ă  Sidi Bou Saied sur le thĂšme : «Une sociĂ©tĂ© inclusive, rĂ©siliente et durable : stratĂ©gie de l’eau en Tunisie Ă  l’horizon 2050».

La confĂ©rence comprend des discussions sur des solutions concrĂštes pour relever les principaux dĂ©fis environnementaux auxquels la Tunisie est confrontĂ©e, tout en explorant les moyens d’amĂ©liorer la rĂ©silience au changement climatique, indique le communiquĂ©.

L’agenda de la visite Ă  Tunis comprend Ă©galement une confĂ©rence de presse le 22 janvier sur les diffĂ©rentes activitĂ©s des Rotary Clubs en Tunisie, ainsi qu’une visite Ă  l’hĂŽpital Razi de la Manouba, oĂč le Rotary Club Tunis Sud a lancĂ© un projet humanitaire.

La visite est organisĂ©e Ă  l’invitation de Khalid Kabbaj, gouverneur du District du Maghreb, qui regroupe les Rotary clubs de Tunisie, d’AlgĂ©rie, du Maroc et de Mauritanie.

 

L’article La prĂ©sidente du Rotary International en visite en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Les derniĂšres pluies n’ont pas rĂ©solu la crise de l’eau en Tunisie  

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche, Ezzeddine Ben Cheikh, a annoncĂ© que le taux national de remplissage des barrages en Tunisie a dĂ©passĂ© les 30%, mais la situation de stress hydrique due Ă  la sĂ©cheresse de ces derniĂšres annĂ©es persiste encore.

«La quantitĂ© de pluie qui a concernĂ© la majeure partie du pays est utile car elle a contribuĂ© Ă  reconstituer la nappe phrĂ©atique et Ă  collecter d’abondantes quantitĂ©s d’eau de pluie et de ruissellement», a dĂ©clarĂ© le ministre Ă  l’agence Tap. Mais ce n’est pas une raison pour baisser la garde et ne pas poursuivre les programmes nationaux d’économie de l’eau. Et pour cause: depuis plusieurs annĂ©es, la Tunisie connaĂźt une crise de l’eau sans prĂ©cĂ©dent. De nombreux experts rĂ©clament la dĂ©claration de l’état d’urgence hydrique. Selon eux, les fortes pluies de ces derniĂšres semaines n’ont que lĂ©gĂšrement amĂ©liorĂ© la situation, tandis que le taux de remplissage des barrages est restĂ© faible.

Les climatologues ont Ă©galement expliquĂ© qu’en raison du changement climatique, les zones de prĂ©cipitations en Tunisie se dĂ©placent plus au sud, alors que la plupart des barrages, et les plus grands d’entre eux, sont situĂ©s au nord du pays.

Pour rĂ©pondre Ă  ses besoins en eau, la Tunisie s’oriente vers la collecte de ressources alternatives,  telles que l’épuration des eaux usĂ©es et la dĂ©salinisation de l’eau de mer. Aussi a-t-elle lancĂ© de nombreux projets dans ce domaine dont les effets bĂ©nĂ©fiques sont attendus dans quelques annĂ©es.   

Le pompage intensif des eaux souterraines, qui est dĂ©conseillĂ© par les experts, ne saurait constituer une rĂ©ponse adĂ©quate Ă  la situation de stress hydrique, mĂȘme si, pour irriguer leurs champs, les agriculteurs ne l’entendent pas de cet oreille et multiplient les forages illĂ©gaux aux quatre coins du pays.

Rappelons que la Tunisie est un pays pauvre en eau, avec une disponibilitĂ© de l’eau renouvelable par habitant de 486 m3, soit bien en dessous de la moyenne de 1 200 m3 par habitant au Moyen-Orient et dans le reste de l’Afrique du Nord. Ce problĂšme structurel exige des solutions structurelles que les difficultĂ©s financiĂšres actuelles du pays ne permettent pas d’envisager avec l’urgence et la cĂ©lĂ©ritĂ© requises.

I. B.   

L’article Les derniĂšres pluies n’ont pas rĂ©solu la crise de l’eau en Tunisie   est apparu en premier sur Kapitalis.

 â€˜â€˜AĂŻcha’’ de Mehdi M. Barsaoui en salles Ă  partir de demain (VidĂ©o)

Le dernier film de Mehdi M. Barsaoui, ‘‘AĂŻcha’’ (2H03 mn), qui rĂ©unit dans les principaux rĂŽles Fatma Sfar, Nidhal Saadi, Yasmine Dimassi, Hela Ayed et Mohamed Ali Ben Jemaa, sortira en salles en Tunisie Ă  partir du mercredi 22 janvier 2025.

Ce drame raconte l’histoire d’Aya, la vingtaine, qui vit encore chez ses parents dans le sud de la Tunisie et se sent prisonniĂšre d’une vie sans perspectives. Un jour, le minibus dans lequel elle fait quotidiennement la navette entre sa ville et l’hĂŽtel oĂč elle travaille s’écrase. Seule survivante de l’accident, elle rĂ©alise que c’est peut-ĂȘtre sa chance de commencer une nouvelle vie. Elle se rĂ©fugie Ă  Tunis sous une nouvelle identitĂ©, mais tout est bientĂŽt compromis lorsqu’elle devient le principal tĂ©moin d’une bavure policiĂšre.

NĂ© en 1984 Ă  Tunis, Mehdi M. Barsaoui est diplĂŽmĂ© de l’institut supĂ©rieur des arts multimĂ©dias de Tunis, en montage. Il part ensuite en Italie pour complĂ©ter sa formation et sort diplĂŽmĂ© du DAMS de Bologne. Il a rĂ©alisĂ© trois courts-mĂ©trages, remarquĂ©s et primĂ©s dans plusieurs festivals internationaux. Son premier long-mĂ©trage ‘‘Un fils’’ entame sa carriĂšre internationale en sĂ©lection officielle Ă  la 76e Ă©dition de la Mostra de Venise oĂč il est doublement rĂ©compensĂ©. DistribuĂ© dans une vingtaine de pays et multi-primĂ© Ă  l’international, le film dĂ©croche le premier CĂ©sar pour un film tunisien. ‘‘AĂŻcha’’ est son deuxiĂšme long-mĂ©trage.

Bande annonce.

L’article  â€˜â€˜AĂŻcha’’ de Mehdi M. Barsaoui en salles Ă  partir de demain (VidĂ©o) est apparu en premier sur Kapitalis.

DĂ©bat Ă  l’IRMC : Ces Ă©lites minoritaires qui quittent la France

L’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (RMC) organise, jeudi 23 janvier Ă  17h30 Ă  son siĂšge Ă  Mutuelleville, Tunis, une prĂ©sentation-dĂ©bat de l’ouvrage â€˜â€˜La France tu l’aimes mais tu la quittes. EnquĂȘte sur la diaspora française musulmane’’, rĂ©alisĂ© sous la direction de Olivier Esteves, Alice Picard et Julien Talpin.

La rencontre rĂ©unira Olivier Esteves, professeur Ă  l’universitĂ© de Lille, spĂ©cialiste du monde anglophone, de l’ethnicitĂ© et de l’immigration, avec le discutant.es Arbia Selmi, sociologue- docteure de l’Ehess, et Adrien Thibault, sociologue et politiste-chercheur Ă  l’IRMC.

Ils s’appellent Mourad, Samira, Karim, ou bien Sandrine et Vincent. Ils sont nĂ©s et ont grandi partout en France, la plupart sont diplĂŽmĂ©s de l’enseignement supĂ©rieur, mais ils ont dĂ©cidĂ© de s’installer Ă  Londres, DubaĂŻ, New York, Casablanca, MontrĂ©al ou Bruxelles


DiscriminĂ©s sur le marchĂ© de l’emploi et stigmatisĂ©s pour leur religion, leurs noms ou leurs origines, ces Français de culture ou de confession musulmane trouvent Ă  l’étranger l’ascension sociale qui leur Ă©tait refusĂ©e en France. Ils y trouvent aussi le «droit Ă  l’indiffĂ©rence» qui leur permet de se sentir simplement français.

AppuyĂ©e sur un Ă©chantillon quantitatif de plus de 1000 personnes et sur 140 entretiens approfondis, cette enquĂȘte sociologique sans prĂ©cĂ©dent met au jour pour la premiĂšre fois un phĂ©nomĂšne qui travaille la sociĂ©tĂ© française Ă  bas bruit.

En interrogeant ces Ă©lites minoritaires, elle dĂ©taille leur formation, comment elles se sentent et sont perçues comme musulmanes, les raisons de leur dĂ©part, le choix des destinations, l’expĂ©rience de l’installation et de la vie Ă  l’étranger, le regard qu’elles portent sur la France, leurs perspectives de retour


Ce n’est pas seulement une fuite des cerveaux que l’ouvrage documente : se rĂ©vĂšlent en creux les effets dĂ©lĂ©tĂšres de l’islamophobie qui, vus d’ailleurs, semblent bel et bien constituer une exception française.

L’article DĂ©bat Ă  l’IRMC : Ces Ă©lites minoritaires qui quittent la France est apparu en premier sur Kapitalis.

Ateliers d’écriture et de rĂ©alisation cinĂ©matographique

Diletta D’Ascia, enseignante et cinĂ©aste, et Nidhal Chatta, rĂ©alisateur et producteur, crĂ©ent CinĂ©masters, une plate-forme dĂ©diĂ©e Ă  la formation aux mĂ©tiers du cinĂ©ma. Dans ce cadre, ils organisent deux ateliers d’écriture et de rĂ©alisation cinĂ©matographique en avril et mai 2025, qui permettront une immersion complĂšte dans les diffĂ©rentes Ă©tapes de la crĂ©ation d’un film, sous la direction de professionnels expĂ©rimentĂ©s.

Les ateliers auront lieu, pour le premier, le samedi 12, le dimanche 13, le vendredi 18 et le samedi 19 avril 2025 (d’une durĂ©e de 4 jours et 32 heures), et le second le samedi 3, le dimanche 4, le samedi 10 et le dimanche 11 mai 2025
(d’une durĂ©e de 4 jours et 32 heures).

Ces deux sessions sont conçues pour offrir une flexibilitĂ© aux participants tout en leur permettant de dĂ©couvrir et maĂźtriser les Ă©tapes de la rĂ©alisation d’un film.

Les ateliers combinent thĂ©orie et pratique, avec un accent particulier sur la mise en application des connaissances acquises. Les participants auront l’opportunitĂ© de dĂ©couvrir et d’expĂ©rimenter l’écriture de scĂ©nario et la dramaturgie (bases et conventions) ; la direction d’acteurs (selon la technique Sanford Meisner et la mĂ©thode d’Actors Studio) ; l prĂ©-production (repĂ©rages, planification, etc.) ; les techniques de tournage (secrets de la camĂ©ra, de l’éclairage et de la prise de son) ; et le montage pour finaliser un film.

Les participants auront l’opportunitĂ© de rĂ©aliser un court-mĂ©trage de 3 Ă  5 minutes sur un thĂšme imposĂ©, sous la supervision des professionnels.

Peuvent participer aux ateliers les passionnĂ©s de cinĂ©ma, dĂ©butants ou ayant dĂ©jĂ  une expĂ©rience des plateaux.

Pour s’inscrire, envoyer un mail de confirmation avec la session choisie (avril ou mai) Ă  dilettadascia@gmail.com et nidhalchatta@gmail.com (jusqu’au 15 mars 2025).

L’article Ateliers d’écriture et de rĂ©alisation cinĂ©matographique est apparu en premier sur Kapitalis.

 â€˜â€˜IsraĂ«l-Palestine, annĂ©e zĂ©ro’’ : Le chaos et l’espoir d’une reconstruction

À l’image du film nĂ©orĂ©aliste ‘‘Allemagne, annĂ©e zĂ©ro’’ de Roberto Rossellini, qui dĂ©peignait l’Allemagne en ruines aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, l’ouvrage ‘‘IsraĂ«l-Palestine, annĂ©e zĂ©ro’’ de David Khalfa (Ă©ditions Le Bord de l’eau) explore un moment de basculement historique dans le conflit israĂ©lo-palestinien, le 7 octobre 2023.

Djamal Guettala

Cette journĂ©e marquĂ©e par des massacres sans prĂ©cĂ©dent a plongĂ© la rĂ©gion dans un chaos aux rĂ©percussions mondiales. À travers les ruines de cette tragĂ©die, l’auteur et ses contributeurs tentent d’esquisser les conditions nĂ©cessaires Ă  une reconstruction diplomatique et humaine.

Dans un entretien rĂ©cent avec Le Figaro, David Khalfa a soulignĂ© la fragilitĂ© des accords de cessez-le-feu entre IsraĂ«l et le Hamas. «Un cessez-le-feu est une suspension des hostilitĂ©s. Il est donc fragile par dĂ©finition. L’accord, actuellement composĂ© de trois phases sĂ©quencĂ©es, peut capoter Ă  l’issue de la premiĂšre, qui va durer 42 jours, comme Ă  l’issue de la seconde ou de la troisiĂšme», Ă©crit-il

Selon Khalfa, l’intĂ©rĂȘt mutuel des deux camps reste nĂ©anmoins un moteur pour prĂ©server cette trĂȘve : «Gaza est en ruines, le niveau de destruction est inĂ©dit, avec un trĂšs grand nombre de tuĂ©s et de blessĂ©s», rappelle-t-il.

Des négociations sous tension et un cessez-le-feu précaire

L’auteur explique Ă©galement les coulisses de cet accord dans un entretien avec La Marseillaise, mettant en lumiĂšre les rapports de force : «Il y a eu de la dĂ©sinformation, des coups de pression, chacun a essayĂ© d’imposer des concessions de derniĂšre minute.» Il rappelle que si le Hamas comptait sur l’appui de ses alliĂ©s rĂ©gionaux, comme l’Iran et le Hezbollah, IsraĂ«l, quant Ă  lui, devait rĂ©pondre Ă  des attentes internationales pressantes, tout en tenant compte des considĂ©rations sĂ©curitaires internes.

Ce qui distingue cet ouvrage, c’est la diversitĂ© des voix qu’il rassemble. Des experts israĂ©liens et palestiniens, des historiens, des diplomates et des activistes de la paix unissent leurs analyses dans une dĂ©marche inĂ©dite. Parmi eux, Élie Barnavi, historien et ancien ambassadeur d’IsraĂ«l en France, signe la prĂ©face, tandis qu’Ahmed Fouad Alkhatib, activiste palestinien et directeur de Unified Assistance, apporte une perspective militante. Ces contributions croisĂ©es Ă©vitent les piĂšges des discours polarisĂ©s et binaires, favorisant un dĂ©bat serein et argumentĂ©.

Des perspectives de paix dans un contexte de guerre

En s’inspirant des ruines matĂ©rielles et morales explorĂ©es dans ‘‘Allemagne, annĂ©e zĂ©ro’’, l’ouvrage examine des pistes pour une reconstruction durable au Proche-Orient. Khalfa et ses collaborateurs interrogent les fractures profondes tout en cherchant des solutions rĂ©alistes : comment instaurer un cessez-le-feu pĂ©renne? Quels seraient les contours d’une solution Ă  deux États, reconnue et respectĂ©e par toutes les parties?

Depuis sa publication, ‘‘IsraĂ«l-Palestine, annĂ©e zĂ©ro’’ a suscitĂ© un vif intĂ©rĂȘt. Des rencontres littĂ©raires ont Ă©tĂ© organisĂ©es, qui ont permis d’aborder les enjeux gĂ©opolitiques et humanitaires soulevĂ©s dans l’ouvrage, dans une dĂ©marche de dialogue et de pĂ©dagogie.

En rassemblant analyses, tĂ©moignages et propositions, ‘‘IsraĂ«l-Palestine, annĂ©e zĂ©ro’’ se veut un guide pour comprendre un moment charniĂšre de l’histoire contemporaine. Face Ă  un conflit aussi complexe qu’ancien, ce livre appelle Ă  dĂ©passer les logiques d’exclusion et de haine. À la maniĂšre du film de Rossellini, il invite Ă  penser les ruines actuelles pour envisager une paix durable, bĂątie sur des bases nouvelles.

L’article  â€˜â€˜IsraĂ«l-Palestine, annĂ©e zĂ©ro’’ : Le chaos et l’espoir d’une reconstruction est apparu en premier sur Kapitalis.

Football : un triplĂ© de Fakhreddine Ben Youssef  qualifie Al-Masry

L’attaquant international tunisien Fakhreddine Ben Youssef a inscrit un triplĂ© en premiĂšre mi-temps pour propulser le club Ă©gyptien Al-Masry en quarts de finale de la Coupe de la CAF aprĂšs une victoire 3-1 Ă  domicile contre les Black Bulls du Mozambique, dimanche 19 janvier 2025.

Sécurisant sa place grùce à une prestation pleine de confiance, Al-Masry a décroché la deuxiÚme place du groupe D avec un total de 9 points, derriÚre le leader du classement Zamalek, qui a également obtenu une place en quart de finale avec une avance de 5 points.

Maintenant un avantage crucial de 4 points sur les NigĂ©rians d’Enyimba Ă  la troisiĂšme place, les Black Bulls se sont retrouvĂ©s en bas du classement du groupe avec quatre points.

Ben Youssef a ouvert le score pour Al-Masry d’une tĂȘte prĂ©cise Ă  bout portant, capitalisant sur un centre splendide de Karim Bambo.

L’ancien attaquant des Aigles de Carthage a ensuite doublĂ© l’avance Ă  la 42e minute grĂące Ă  une frappe du pied droit depuis le cƓur de la surface.

Il a complété son triplé 3 minutes plus tard avec une autre frappe du pied droit depuis le cÎté gauche de la surface, trouvant le coin inférieur gauche avec finesse.

Les Black Bulls ont rĂ©ussi Ă  rĂ©duire le score grĂące Ă  Rume Akporoh, qui a marquĂ© un but Ă  la 57e minute d’un tir bien placĂ© du pied droit aprĂšs une passe de Khadre Gueye.

L’article Football : un triplĂ© de Fakhreddine Ben Youssef  qualifie Al-Masry est apparu en premier sur Kapitalis.

Innovations et défis de la fintech en Tunisie en 2024

En 2024, la Tunisie est devenue un acteur important du secteur de la fintech au Moyen-Orient et en Afrique, se positionnant comme un pont culturel et technologique entre les régions francophones, arabes et africaines.

Richie Santosdiaz

La Tunisie, Ă  cheval sur les cultures francophone, arabe, nord-africaine et africaine, a le potentiel de servir de passerelle entre ces diverses rĂ©gions de la rĂ©gion du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena).

MalgrĂ© les divers dĂ©fis auxquels elle est confrontĂ©e, allant des questions Ă©conomiques aux questions politiques en passant par les questions de sĂ©curitĂ©, le pays a fait des progrĂšs dans l’avancement de son paysage technologique et reste Ă©galement relativement stable et dĂ©veloppĂ© par rapport Ă  ses pairs.

Aperçu des services financiers et de la fintech

Le gouvernement tunisien a pris des mesures proactives pour favoriser un Ă©cosystĂšme de startups florissant et amĂ©liorer l’infrastructure numĂ©rique, reconnaissant l’entrepreneuriat comme un catalyseur de la croissance Ă©conomique. Des initiatives telles que la stratĂ©gie Tunisie numĂ©rique 2020 et l’adoption de la loi sur les startups dĂ©montrent l’engagement de la Tunisie Ă  donner la prioritĂ© Ă  la transformation numĂ©rique.

Cependant, l’environnement des affaires dans le pays semble ĂȘtre fortement rĂ©glementĂ©, ce qui constitue des obstacles potentiels Ă  la facilitation future ainsi qu’à la croissance de la communautĂ© des startups au sens large.

En 2019, moins de 40% des Tunisiens ĂągĂ©s de 15 ans et plus possĂ©daient un compte bancaire, ce qui est infĂ©rieur Ă  la moyenne de la rĂ©gion Mena, ce qui indique un accĂšs limitĂ© aux services financiers formels. L’argent liquide reste Ă©galement rĂ©pandu dans le pays, avec seulement 8% de la population possĂ©dant des cartes de crĂ©dit, ce qui est infĂ©rieur Ă  la moyenne rĂ©gionale.

Les défis de la numérisation

MalgrĂ© ces dĂ©fis, le service postal tunisien, La Poste, est devenu un fournisseur populaire de produits fintech, desservant plus de six millions de personnes disposant de comptes financiers. Le pays est prometteur pour une plus grande numĂ©risation, avec un taux de connexion mobile dĂ©passant 150% de sa population et une base d’utilisateurs Internet importante de 66,7%.

NĂ©anmoins, des amĂ©liorations sont nĂ©cessaires, comme l’indique le mĂ©contentement des fintechs tunisiennes Ă  l’égard du cadre rĂ©glementaire national. Plus de la moitiĂ© des fintechs tunisiennes perçoivent l’environnement rĂ©glementaire comme dĂ©courageant, soulignant la nĂ©cessitĂ© de rĂ©formes pour favoriser un Ă©cosystĂšme plus propice Ă  l’innovation.

Parmi les fintechs opérant en Tunisie figurent Bitaka (qui propose des services de transfert mobile), Kaoun (qui fournit des solutions logicielles financiÚres) et Paymee (qui propose des solutions de traitement des paiements).

Le pays espÚre devenir pionnier en implantant la blockchain dans la Banque centrale de Tunisie (BCT), le paiement numérique et les cryptomonnaies, selon les déclarations du gouverneur de la BCT.

Les institutions clĂ©s de l’écosystĂšme

Banque Centrale de Tunisie (BCT)

Conseil du Marché Financier

Startup Tunisia

Entrepreneurs of Tunisia

Tunisian Investment Authority

FintechTunisia

Chronologie des principaux faits marquants de la fintech :

    1998 : La Tunisie lance le premier Startup Act d’Afrique.

    2016 : Nouvelle loi bancaire n° 2016-48 – visant Ă  aligner le secteur bancaire sur les exigences de BĂąle III d’ici la fin de la dĂ©cennie.

    2020 : La Banque Centrale de Tunisie (BCT) a annoncĂ© le lancement du bac Ă  sable rĂ©glementaire de la fintech.

    2021 : Lancement de la stratĂ©gie numĂ©rique Tunisie 2021-2025 – les aspects clĂ©s inclus pour dĂ©velopper un Ă©cosystĂšme fintech, renforcer l’inclusion financiĂšre et attirer davantage les investissements directs Ă©trangers (IDE).

    2021 : La BCT et la Banque de France ont achevĂ© avec succĂšs une expĂ©rience conjointe de CBDC en juillet, qui a effectuĂ© des virements Ă©lectroniques entre des banques commerciales françaises et tunisiennes en utilisant une CBDC basĂ©e sur la blockchain.

    2022 : GrĂące au soutien de l’IFC, la BCT a lancĂ© paysmart.tn, une plateforme de paiement de factures numĂ©riques pour permettre aux Tunisiens de payer leurs factures de services publics.

    Article traduit de l’anglais.

    Source :  â€˜â€˜The Fintech Times : Rapport Moyen-Orient et Afrique (MEA) 2024’’.

    L’article Innovations et dĂ©fis de la fintech en Tunisie en 2024 est apparu en premier sur Kapitalis.

    Le milieu offensif Belge Mohamed Mouhli rejoint l’EspĂ©rance de Tunis

    Le milieu offensif du club belge RFC LiĂšge (ex-RFC Seraing), Mohamed Mouhli, surnommĂ© «Midou», est arrivĂ© en Tunisie, tard dans la soirĂ©e du dimanche 19 janvier 2025, pour finaliser les dĂ©marches administratives, avant de rejoindre officiellement les rangs de l’EspĂ©rance sportive de Tunis.

    Il est prévu que le joueur passe incessamment les tests médicaux nécessaires et termine les diverses formalités, avant de signer son nouveau contrat.

    L’EST annoncera officiellement cette transaction dĂšs que la sanction de l’interdiction de recrutement imposĂ©e par la Fifa, en raison du retard du paiement des arriĂ©rĂ©s du joueur jordanien Mohammad Abu Zrayq alias Sharara, sera levĂ©e.

    Le club belge de RFC LiĂšge avait dĂ©jĂ  annoncĂ©, vendredi dernier, via son site officiel, avoir trouvĂ© un accord formel avec l’EspĂ©rance pour le transfert du joueur belge d’origine tunisienne.

    Cette saison, Mohamed Mouhli (26 ans, 1,79 m) a joué 16 matches avec son équipe et marqué 4 buts.

    Il convient de prĂ©ciser aussi que le joueur est du genre inflammable. Il a eu rĂ©cemment maille Ă  partir avec la justice belge pour avoir donnĂ© des coups Ă  sa petite copine Kelly dans le supermarchĂ© oĂč celle-ci travaille. Il s’est ensuite excusĂ© auprĂšs de Kelly, par mĂ©dias interposĂ©s, mais, comme on dit, le mal Ă©tait dĂ©jĂ  fait. EspĂ©rons qu’il a retenu la leçon et qu’il saura garder son sang froid sur les terrains.

    I. B.

    L’article Le milieu offensif Belge Mohamed Mouhli rejoint l’EspĂ©rance de Tunis est apparu en premier sur Kapitalis.

    Syrie : La fin d’une dictature n’est pas toujours l’entrĂ©e dans une Ăšre de libertĂ© 

    On ne peut que se rĂ©jouir avec le peuple syrien de la fin de la dictature de la dynastie des Assad. Cependant, au-delĂ  de cette rĂ©action de joie lĂ©gitime, plusieurs facteurs incitent Ă   l’inquiĂ©tude pour l’avenir de ce pays et de l’ensemble de la rĂ©gion.

    Mohamed Cherif Ferjani *

    D’abord, la fuite d’Assad et des siens n’est pas le fait du soulĂšvement du peuple syrien qui a assistĂ© Ă  l’avancĂ©e de la HTS, soutenue par la Turquie, les AmĂ©ricains et leurs alliĂ©s occidentaux des pĂ©tro-monarchies du Golfe.

    Contrairement Ă  ce qui s’est passĂ© en 2011 oĂč on a assistĂ© Ă  un soulĂšvement du  peuple syrien, cette fois, les troupes de la HTS ont Ă©tĂ© les seuls acteurs internes de la fin du rĂ©gime baathiste avec le soutien de leurs alliĂ©s extĂ©rieurs.

    Ce sont les objectifs des artisans, intĂ©rieurs et extĂ©rieurs, qui risquent de dĂ©terminer l’avenir de la Syrie au dĂ©triment des aspirations du peuple syrien avec toutes ses composantes.

    Ensuite, la fin du rĂ©gime baathiste n’est pas sans rapport avec l’offensive israĂ©lienne Ă  Gaza, en Cisjordanie, au Liban, mais aussi en Syrie, avant et aprĂšs la fuite d’Assad, avec le soutien des Etats-Unis, des puissances europĂ©ennes et la complicitĂ© des pays arabes qui n’ont rien fait pour soutenir les peuples palestinien, libanais et syrien.

    Enfin, le contexte international est malheureusement dĂ©favorable Ă  une issue dĂ©mocratique oĂč que ce soit, en Syrie, dans l’ensemble de la rĂ©gion et partout dans le monde : le nĂ©olibĂ©ralisme et la rĂ©volution conservatrice sont aujourd’hui plus forts que jamais, notamment avec la rĂ©Ă©lection de Donald Trump aux Etats-Unis et la montĂ©e partout de l’extrĂȘme-droite et des mouvements identitaires qui sont autant d’expressions de la rĂ©volution conservatrice portĂ©e par le nĂ©olibĂ©ralisme.

    Tous ces facteurs militent pour l’interprĂ©tation de ce qui se passe en Syrie comme la fin de la dictature des Assad, dont il faut se fĂ©liciter, et une perte d’influence pour la Russie et l’Iran, plus qu’une victoire de la dĂ©mocratie et du droit des peuples Ă  disposer d’eux-mĂȘmes.

    La sortie d’une dictature n’est pas toujours, hĂ©las !, synonyme d’entrĂ©e dans une Ăšre de libertĂ© et de progrĂšs.**

    * Professeur honoraire des universités et militant de gauche en Tunisie et en France.

    ** Ce qui s’est passĂ© au lendemain du Printemps arabe en Libye, en Egypte, au YĂ©men, en Syrie et mĂȘme en Tunisie, oĂč les processus dĂ©mocratiques sont bloquĂ©s, en est la preuve (La rĂ©daction).

    L’article Syrie : La fin d’une dictature n’est pas toujours l’entrĂ©e dans une Ăšre de libertĂ©  est apparu en premier sur Kapitalis.

    Pour les Palestiniens, le cessez-le-feu à Gaza n’est pas la fin de la souffrance

    Le cessez-le-feu qui est entrĂ© en vigueur hier, dimanche 19 janvier 2025, entre le Hamas et IsraĂ«l, ne signifie pas la fin de la rĂ©pression et de la souffrance pour les Palestiniens. Pour preuve, le «V» de la victoire est interdit par IsraĂ«l aux Palestiniens qui s’apprĂȘtent Ă  retrouver leur libertĂ© aprĂšs des annĂ©es, parfois des dĂ©cennies, d’emprisonnement.

    KhemaĂŻs Gharbi *

    Le «V» de la victoire, formĂ© par l’index et le majeur, est bien plus qu’un simple geste. PopularisĂ© par Winston Churchill durant la Seconde Guerre mondiale. Ce symbole incarne la rĂ©sistance face Ă  l’oppression, la foi en l’avenir et la capacitĂ© de l’humanitĂ© Ă  triompher des Ă©preuves. Il transcende les frontiĂšres culturelles, devenant une marque universelle d’espoir et de rĂ©silience.

    Aujourd’hui, un fait interpelle : ce symbole universel est interdit aux Palestiniens qui s’apprĂȘtent Ă  retrouver leur libertĂ© aprĂšs des annĂ©es, parfois des dĂ©cennies, d’emprisonnement. Non seulement ils ne pourront pas mimer ce geste, mais leurs familles se voient Ă©galement privĂ©es du droit d’organiser des rĂ©jouissances, que ce soit Ă  JĂ©rusalem ou en Cisjordanie. Des policiers israĂ©liens ont averti les familles de cette interdiction, ajoutant une couche de rĂ©pression Ă  un contexte dĂ©jĂ  oppressant.

    Des exemples qui rĂ©sonnent dans l’Histoire

    Comment comprendre que cĂ©lĂ©brer la libertĂ©, un moment universellement joyeux, puisse ĂȘtre perçu comme une menace? Les cĂ©lĂ©brations, rassemblements ou simples Ă©treintes deviennent des actes politiques, passibles de sanctions. Cette rĂ©pression des Ă©motions les plus Ă©lĂ©mentaires pose une question essentielle : oĂč s’arrĂȘte l’atteinte Ă  l’humanitĂ©?

    L’interdiction d’exprimer des sentiments ou de brandir des symboles n’est pas nouvelle. Dans d’autres contextes historiques, ces gestes ont souvent reprĂ©sentĂ© un pouvoir que les rĂ©gimes oppressifs tentaient de contrĂŽler. Pendant l’apartheid en Afrique du Sud, par exemple, le simple fait de chanter une chanson en langue zouloue Ă©tait considĂ©rĂ© comme un acte de rĂ©sistance. Ces interdictions, loin d’éteindre les revendications, ont souvent attisĂ© les flammes de la contestation.

    Des mĂšres, des fils et des familles meurtris

    Mais au-delĂ  des symboles, ce sont les ĂȘtres humains que l’on atteint. Imaginez une mĂšre interdite de crier de joie en retrouvant son fils, ou un pĂšre privĂ© d’une Ă©treinte avec sa fille aprĂšs 20 ou 30 ans de sĂ©paration. Interdire la joie, c’est emprisonner les Ăąmes aprĂšs avoir enfermĂ© les corps. C’est prolonger la captivitĂ© sous une autre forme, maintenir un contrĂŽle invisible mais terriblement oppressant sur les cƓurs et les esprits.

    Pourtant, cette situation ne surgit pas du nĂ©ant. Gaza, dĂ©crite comme une prison Ă  ciel ouvert depuis plus de 17 ans, est le thĂ©Ăątre d’une souffrance quotidienne. À cela s’ajoutent les conditions de vie dans des camps de rĂ©fugiĂ©s oĂč les gĂ©nĂ©rations se succĂšdent, et les humiliations permanentes infligĂ©es Ă  un peuple. Ces rĂ©alitĂ©s, ignorĂ©es ou minimisĂ©es, sont les foyers silencieux des tensions futures. Le 7 octobre 2023, date tragique pour les deux camps, est un rappel brutal que l’oppression et l’humiliation alimentent l’explosion.

    Refuser aux familles le droit d’exprimer leur joie, c’est semer les graines du ressentiment. La paix, si tant est qu’on y pense encore ou qu’on la cherche du cĂŽtĂ© israĂ©lien, ne peut se construire sur la peur et la rĂ©pression. Elle nĂ©cessite des gestes de reconnaissance et de respect. Laisser l’émotion s’exprimer, c’est reconnaĂźtre l’humanitĂ© dans l’autre, une Ă©tape essentielle vers la rĂ©conciliation.

    Reconnaütre la douleur de l’autre

    L’histoire nous jugera : serons-nous ceux qui auront cimentĂ© les murs de la division ou ceux qui auront tendu des ponts entre les peuples? Les grands leaders sont ceux qui osent briser le cercle vicieux de la haine en reconnaissant la douleur de l’autre. En interdisant le sourire ou le geste de victoire, nous oublions que ces expressions sont les tĂ©moignages silencieux d’une vie qui persiste, malgrĂ© tout.

    Au crĂ©puscule de nos existences, ce ne sont ni les interdictions ni les brimades qui marqueront l’histoire, mais les traces de compassion et de justice que nous aurons laissĂ©es. La vĂ©ritable victoire rĂ©side dans le respect de l’autre et dans le courage d’écouter, mĂȘme dans l’adversitĂ©.

    * Ecrivain et traducteur.

    L’article Pour les Palestiniens, le cessez-le-feu à Gaza n’est pas la fin de la souffrance est apparu en premier sur Kapitalis.

    Les chamboulements provoqués par la guerre de Gaza

    Alors que le cessez-le-feu de 42 jours entre IsraĂ«l et le Hamas est entrĂ© en vigueur, dimanche 19 janvier 2025, et espĂ©rons qu’il se poursuive au-delĂ  et qu’il devienne dĂ©finitif, l’heure est Ă  la lecture de ce que la guerre qui a durĂ© pendant plus de 15 longs mois a changĂ© dans le rapport de force israĂ©lo-palestinien, l’architecture gĂ©opolitique du Moyen-Orient et l’impact sur l’image d’IsraĂ«l de par le monde.

    Imed Bahri

    La guerre de Gaza a tuĂ© plus de personnes que tout autre conflit depuis la Seconde Guerre mondiale et c’est l’un des conflits les plus cruels. C’est par ces mots que l’éditorialiste du quotidien britannique The I paper Patrick Cockburn a commencĂ© son analyse. Toutes les guerres conduisent Ă  davantage de haine mais la guerre Ă  Gaza, malgrĂ© la petite superficie du territoire palestinien, entraĂźnera la plus grande somme de haine gĂ©nĂ©rĂ©e par un conflit depuis 1945, a- t-il ajoutĂ©.

    En dĂ©pit de l’accord de cessez-le-feu entrĂ© en vigueur dimanche 19 janvier 2025, la guerre de 15 mois a injectĂ© une telle dose de haine toxique dans les relations entre IsraĂ«l et les Palestiniens qu’elle garantit presque un avenir dĂ©fini par la violence, estime l’éditorialiste, ajoutant que le cessez-le-feu reste fragile et qu’il est peu probable qu’il soit pleinement mis en Ɠuvre sans un soutien amĂ©ricain significatif.

    La brutalitĂ© du conflit a Ă©tĂ© horrible et l’est restĂ©e jusqu’au tout dernier moment, avec 101 personnes tuĂ©es Ă  Gaza dont 27 enfants et 31 femmes, et 264 autres blessĂ©es dans des frappes israĂ©liennes depuis l’annonce de l’accord mercredi dernier, selon les chiffres avancĂ©s par la dĂ©fense civile Ă  Gaza.

    La guerre a commencĂ© le massacre commis par le Hamas en IsraĂ«l et s’est poursuivie avec des massacres israĂ©liens au cours des mois suivants tuant plus de 46 000 personnes, rappelle l’éditorialiste.

    La guerre alimente la haine dont elle s’alimente en retour  

    Les politiciens et les commentateurs occidentaux discutent dĂ©sormais de la possibilitĂ© de mettre en Ɠuvre les deuxiĂšme et troisiĂšme phases de l’accord. MĂȘme si cet accord se maintenait, il serait instable sur le sable tachĂ© de sang. Le grand poĂšte anglais John Milton a clairement exprimĂ© cet impĂ©ratif dans Le Paradis perdu il y a 350 ans. Il a Ă©crit que la haine intense que suscite la guerre rend l’espoir d’une rĂ©conciliation irrĂ©aliste. Â«Car la vĂ©ritable rĂ©conciliation ne grandira jamais / LĂ  oĂč les blessures mortelles de la haine sont profondĂ©ment creusĂ©es.»

    John Milton qui a vĂ©cu la guerre civile anglaise comprenait ce fait mieux que Joe Biden et ses hauts fonctionnaires. Le secrĂ©taire d’État amĂ©ricain Antony Blinken a rĂ©cemment donnĂ© une interview auto-congratulative dĂ©clarant que l’administration avait largement atteint ses objectifs consistant Ă  empĂȘcher une nouvelle attaque contre IsraĂ«l comme celle du 7 octobre, Ă  mettre fin Ă  une guerre rĂ©gionale et Ă  protĂ©ger les civils Ă  Gaza.

    Cockburn considĂšre la naĂŻvetĂ© de Biden comme dangereuse. En refusant d’utiliser l’influence dont il disposait sur IsraĂ«l pour contrĂŽler le flux d’armes vers ce pays, son administration a permis Ă  la machine de guerre israĂ©lienne d’avoir l’effet dĂ©vastateur qu’elle souhaite.

    Le cessez-le-feu aurait pu ĂȘtre obtenu il y a huit mois

    Il s’agit de la guerre la plus brutale qui soit et elle compromettra les chances d’une vĂ©ritable paix. Biden et Blinken semblaient dĂ©connectĂ©s de la rĂ©alitĂ© lorsqu’ils ont prononcĂ© leurs discours d’adieu. Loin d’empĂȘcher de futures atrocitĂ©s, comme celles du 7 octobre, elles les ont rendues plus probables. La capacitĂ© de Biden d’arrĂȘter la guerre Ă  tout moment est confirmĂ©e par le fait que le cessez-le-feu d’aujourd’hui est le mĂȘme que celui qu’il avait proposĂ© en mai dernier et qui avait Ă©tĂ© rejetĂ© par le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu. Mais une fois qu’il a obtenu le soutien ferme du prĂ©sident Ă©lu Donald Trump, qui a prononcĂ© des mots vagues mais durs, et a envoyĂ© son propre envoyĂ© auquel Netanyahu n’a pas pu s’opposer, les objections israĂ©liennes ont cessĂ© d’ĂȘtre un obstacle.

    La tragédie est que cela aurait pu se produire il y a huit mois voire un an et que des dizaines de milliers de personnes auraient pu avoir la vie sauve.

    Cockburn estime que nous sommes revenus Ă  une politique amĂ©ricaine connue par le passĂ© lorsque Ronald Reagan en 1982 avait fermement ordonnĂ© Ă  Menahem Begin d’arrĂȘter la guerre au Liban.

    Les experts et les analystes vont dĂ©sormais dresser la liste des gagnants et des perdants de cette guerre mĂȘme si ce conflit israĂ©lo-palestinien n’est jamais terminĂ© car il y aura toujours un autre round Ă©tant donnĂ© qu’aprĂšs ce cessez-le-feu il y aura toujours sept millions de Palestiniens et sept millions de Juifs israĂ©liens vivant entre le Jourdain et la mer MĂ©diterranĂ©e et mĂȘme si le Hamas disparaĂźtra demain, ce qui n’aura pas lieu, rien ne changera dans le fond du conflit.

    Israël a démontré sa puissance militaire à Gaza, au Liban, en Syrie, en Iran et au Yémen mais comme par le passé, il a du mal à transformer une victoire militaire en gains politiques durables.

    Éliminer le Hamas Ă©tait un objectif irrĂ©alisable pour l’Etat hĂ©breu dans cette guerre et pourtant il vient d’accepter un cessez-le-feu avec cette mĂȘme organisation. 

    L’auteur estime que l’attaque menĂ©e par le Hamas en 2023 visait Ă  mettre la question palestinienne au premier plan et Ă  empĂȘcher les processus de normalisation menĂ©s par l’administration Biden entre IsraĂ«l et les pays arabes en premier lieu desquels l’Arabie saoudite. L’attaque a dĂ©menti l’hypothĂšse de Netanyahu, qui domine la politique israĂ©lienne depuis plus d’un quart de siĂšcle, selon laquelle IsraĂ«l n’a pas besoin de compromis avec les Palestiniens pour obtenir sa sĂ©curitĂ©.

    Gaza a été un désastre politique pour Israël

    Le Premier ministre israĂ©lien a longtemps prĂ©tendu avoir fait d’IsraĂ«l la plus grande puissance du Moyen-Orient, avant mĂȘme la dĂ©faite du Hezbollah au Liban et la chute de Bachar Al-Assad en Syrie. Certes, le paysage politique dans la rĂ©gion a changĂ© en faveur d’IsraĂ«l et des Etats-Unis et en dĂ©faveur de l’Iran et de la Russie mais IsraĂ«l n’est pas la nouvelle puissance rĂ©gionale car il s’est appuyĂ© sur le soutien amĂ©ricain total et sans prĂ©cĂ©dent pour ses succĂšs militaires. Sous la direction d’un Trump changeant, opposĂ© Ă  la guerre et n’ayant dĂ©clenchĂ© aucune guerre au cours de son premier mandat, la position amĂ©ricaine pourrait changer.

    Au Moyen-Orient, nous voyons une force militaire israĂ©lienne aux cĂŽtĂ©s d’un vide de pouvoir en Syrie et au Liban qu’IsraĂ«l ne peut combler. La rĂ©gion est devenue beaucoup plus dangereuse en terme d’instabilitĂ© qu’elle ne l’était lorsque Biden a pris ses fonctions. Trump pourrait vouloir conclure un accord de sĂ©curitĂ© entre les États-Unis, l’Arabie saoudite et IsraĂ«l mais les gouvernements autoritaires de la rĂ©gion protĂ©gĂ©s par leurs forces de police secrĂštes impitoyables doivent parfois encore prĂȘter attention Ă  l’opinion publique surtout concernant une question aussi sensible.

    Ces derniers mois, les Arabes, les musulmans et le reste du monde ont passĂ© leur temps Ă  regarder sur leurs Ă©crans les corps d’enfants palestiniens extraits des dĂ©combres de Gaza. Aucun accord de sĂ©curitĂ© au Moyen-Orient parrainĂ© par Trump ne rĂ©ussira sans concessions israĂ©liennes aux Palestiniens. Le bain de sang prolongĂ© Ă  Gaza a eu un effet toxique sur les attitudes envers IsraĂ«l partout dans le monde. Un sondage YouGov rĂ©alisĂ© en juillet dernier a montrĂ© que seulement 8 Ă  14% des EuropĂ©ens de l’Ouest estiment qu’IsraĂ«l n’a pas commis de crimes de guerre Ă  Gaza et qu’environ 54% des Britanniques estiment que la Cour pĂ©nale internationale devrait Ă©mettre un mandat d’arrĂȘt contre Netanyahu. Aux États-Unis, un rĂ©cent sondage YouGov a rĂ©vĂ©lĂ© que 29% des 19 millions de personnes qui ont votĂ© pour Biden en 2020 ne l’ont pas fait pour Kamala Harris en 2024 et ont citĂ© Gaza comme la principale raison pour laquelle elles ne la soutiendraient pas.

    Pour IsraĂ«l, sa campagne Ă  Gaza n’était pas seulement une opĂ©ration militaire mais un dĂ©sastre politique qu’il a lui-mĂȘme provoquĂ©.

    L’article Les chamboulements provoquĂ©s par la guerre de Gaza est apparu en premier sur Kapitalis.

    Vient de paraĂźtre : Une gĂ©nĂ©alogie poĂ©tique de la littĂ©rature nord-africaine

    ‘‘A Poetic Genealogy of North African Literature’’ (Une gĂ©nĂ©alogie poĂ©tique de la littĂ©rature nord-africaine) : cet ouvrage de Thomas Connolly est sĂ©rieux, exigeant, bien documentĂ©, Ă  la fois Ă©rudit et facile d’accĂšs. Il Ă©tudie en sept chapitres, avec de nombreuses rĂ©fĂ©rences et notes Ă  l’appui, quelques figures importantes de la littĂ©rature de langue française du Maghreb.

    Les auteurs qui y sont abordés sont Jean Amrouche, Jean Sénac, Mohammed Khaïr-Eddine, Tahar Djaout, Abdelkebir Khatibi, Abdelwahab Meddeb et un surprenant et pertinent article consacré à Rimbaud et le monde arabo-musulman.

    Un effort de recherche fort louable sur les bases, les origines et les contours de la poĂ©sie maghrĂ©bine francophone, entre racines et modernitĂ©, histoire reculĂ©e et contemporaine, appartenance identitĂ© et ouverture, Bien sĂ»r, il ne s’agit pas d’une anthologie, complĂšte ni exhaustive et on regretterait l’absence de voix comme celles de Mohamed Dib, Tahar Ben Jelloun ou Abdellatif LaĂąbi mais d’approches cherchant Ă  donner des exemples au lecteur anglophone des clefs pour ouvrir une Ă©criture et un domaine, de plus en plus Ă©tudiĂ© dans les universitĂ©s amĂ©ricaines. Est-ce un choix de l’auteur ou un hasard, les auteurs Ă©tudiĂ©s nous ont tous quittĂ©s et ce serait presque un hommage que l’auteur leur rend.

    Thomas Connolly est Associate professor de français Ă  la prestigieuse Yale University, Ă  New York, on lui doit aussi d’autres travaux sur la littĂ©rature du Maghreb, notamment l’important Volume North African Poetry in french (Yale French Studies, 137-138, 2020, Yale University).

    La mĂȘme universitĂ© a publiĂ© en 2004 une imposante anthologie de 650 pages du 20e siĂšcle French Poetry par Mary Ann Caws et oĂč figurent quelques poĂštes du Maghreb.  

    Tahar Bekri

    ‘‘A Poetic Genealogy of North African Literature’’, Northwestern University Press, USA, 306 p., 2025.

    L’article Vient de paraĂźtre : Une gĂ©nĂ©alogie poĂ©tique de la littĂ©rature nord-africaine est apparu en premier sur Kapitalis.

    Etats-Unis : le bilan catastrophique de la prĂ©sidence Biden

    Les quatre annĂ©es de prĂ©sidence de Joe Biden s’achĂšvent aujourd’hui, lundi 20 janvier 2025, avec l’«intronisation» de Donald Trump Ă  la Maison blanche. Cette prĂ©sidence, censĂ©e ĂȘtre reprĂ©sentative des valeurs et des orientations des dĂ©mocrates amĂ©ricains, se caractĂ©rise par une sĂ©rie de dĂ©cisions contestables et d’évĂ©nements dramatiques qui ont laissĂ© des traces profondes tant Ă  l’intĂ©rieur des États-Unis qu’à l’échelle mondiale.

    Leith Lakhoua *

    Loin de l’image de stabilitĂ© et de rationalitĂ© que son Ă©lection semblait suggĂ©rer, la prĂ©sidence Biden a Ă©tĂ© marquĂ©e par des choix diplomatiques, militaires et Ă©conomiques dĂ©sastreux, dont les consĂ©quences risquent de rĂ©sonner pendant des dĂ©cennies.

    Gaza : un génocide silencieux

    Sous la prĂ©sidence de Biden, les États-Unis ont maintenu un soutien inĂ©branlable Ă  IsraĂ«l, notamment lors de l’escalade de la violence Ă  Gaza. Alors que des milliers de civils palestiniens ont Ă©tĂ© tuĂ©s, des infrastructures ont Ă©tĂ© dĂ©truites et des centaines de milliers de personnes ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©es, l’administration amĂ©ricaine a en grande partie minimisĂ© la gravitĂ© de la situation. Les appels internationaux Ă  une pression plus forte sur IsraĂ«l ont Ă©tĂ© ignorĂ©s, ce qui a alimentĂ© des accusations de complicitĂ© dans un gĂ©nocide silencieux et un crime contre l’humanitĂ©. En soutenant aveuglĂ©ment l’État hĂ©breu, Biden a fait preuve d’une indiffĂ©rence inquiĂ©tante Ă  l’égard des droits humains.

    Yémen : un conflit ignoré et élargi

    La guerre au YĂ©men, bien qu’étant un conflit en cours depuis plusieurs annĂ©es, a Ă©tĂ© exacerbĂ©e sous Biden. En dĂ©pit des promesses de campagne de mettre fin au soutien amĂ©ricain Ă  la guerre menĂ©e par l’Arabie Saoudite, l’administration Biden a continuĂ© de fournir des armes et un soutien logistique, ce qui a prolongĂ© un conflit qui a causĂ© l’une des pires crises humanitaires du monde. Ce soutien a non seulement ravivĂ© les souffrances des YĂ©mĂ©nites, mais a Ă©galement renforcĂ© le rĂŽle destructeur des puissances rĂ©gionales dans le conflit, laissant des millions de personnes dans la misĂšre.

    Ukraine-Russie : une politique erronée

    Le soutien de Biden Ă  l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie est sans doute l’aspect le plus controversĂ© de son mandat. Poussant le prĂ©sident ukrainien, Volodymyr Zelensky, Ă  s’engager dans un conflit Ă  grande Ă©chelle contre la superpuissance russe, Biden a pris une dĂ©cision gĂ©opolitique risquĂ©e sans tenir compte des consĂ©quences dramatiques pour l’Europe et le reste du monde.

    En provoquant une confrontation directe avec la Russie, Biden a non seulement mis l’Ukraine en danger, mais a Ă©galement entraĂźnĂ© l’Europe dans une guerre dont elle n’avait ni les moyens, ni les motivations rĂ©elles pour la mener.

    RĂ©sultat : une Europe appauvrie, dĂ©pendante de l’énergie russe, et une Russie qui, malgrĂ© les sanctions, a vu sa position se renforcer Ă  long terme, notamment grĂące Ă  la hausse des prix de l’énergie.

    Une prĂ©sidence marquĂ©e par l’incompĂ©tence et la sĂ©nilitĂ©

    Le mandat de Joe Biden a souvent Ă©tĂ© perçu comme un Ă©chec en raison de sa santĂ© dĂ©clinante et de sa prise de dĂ©cision parfois erratique. Alors que des questions sur sa capacitĂ© Ă  gouverner ont fait l’objet de dĂ©bats constants, il est apparu que son administration a Ă©tĂ© largement dominĂ©e par des forces internes, guidĂ©es par des technocrates et des figures influentes au sein du Parti dĂ©mocrate, plutĂŽt que par une direction claire et dĂ©cisive.

    Cette absence de leadership a eu des répercussions graves, notamment sur la gestion de la pandémie, la crise en Afghanistan, et la politique étrangÚre globale.

    Un parti démocrate divisé et fragile

    Le Parti dĂ©mocrate, qui reprĂ©sente une large part de l’élite politique et Ă©conomique amĂ©ricaine, a pris un tournant dangereux sous la prĂ©sidence de Biden. Le parti s’est retrouvĂ© pris entre ses ailes progressistes, souvent dĂ©connectĂ©es des prĂ©occupations du grand public, et une aile centriste en perte de vitesse. La gestion de crises internes, notamment la montĂ©e de la polarisation politique et des tensions raciales, a montrĂ© l’incapacitĂ© du parti Ă  offrir une vision cohĂ©rente et unifiĂ©e pour l’avenir du pays. Et la suite, on la connaĂźt : le retour tonitruant de Donald Trump et des RĂ©publicains.  

    À la lumiĂšre de ce bilan dĂ©sastreux, de nombreux observateurs se tournent dĂ©sormais vers les RĂ©publicains pour voir s’ils sont capables d’offrir une alternative plus stable et rationnelle. Le retour de Trump Ă  la prĂ©sidence pourrait marquer un tournant, bien que ses choix politiques et ses relations avec les puissances mondiales suscitent toujours de vives inquiĂ©tudes. Toutefois, sous sa pression, certains signes indiquent que des changements importants pourraient se produire sur la scĂšne internationale. Par exemple, le rĂ©cent revirement dans la guerre de Gaza, oĂč certains alliĂ©s occidentaux ont commencĂ© Ă  rĂ©Ă©valuer leur position sous l’influence de Trump, pourrait marquer un changement dans la dynamique de soutien Ă  IsraĂ«l, peut-ĂȘtre pas dans le sens dĂ©sirĂ© par l’Etat hĂ©breu.

    Un changement nécessaire au sein du Parti démocrate

    Les quatre annĂ©es de prĂ©sidence Biden ont rĂ©vĂ©lĂ© les faiblesses profondes du Parti dĂ©mocrate, qui a placĂ© un homme vieillissant et sĂ©nile Ă  la tĂȘte d’une nation puissante, en espĂ©rant que son nom et son passĂ© d’homme politique seraient suffisants pour garantir la stabilitĂ©. Le monde, cependant, a payĂ© le prix de ces choix erronĂ©s.

    Dans ce contexte, le Parti dĂ©mocrate devrait sĂ©rieusement remettre en question son leadership, ses prioritĂ©s et son idĂ©ologie. Une rĂ©forme s’impose si ce parti veut un jour retrouver la confiance du peuple amĂ©ricain et jouer un rĂŽle constructif sur la scĂšne internationale.

    L’avenir politique des États-Unis reste incertain, mais la derniĂšre dĂ©cennie devrait servir de leçon sur les dangers d’une gouvernance incohĂ©rente et d’une politique Ă©trangĂšre maladroite. Seul le temps dira si les RĂ©publicains, sous la direction de Donald Trump, seront capables de redresser la barre.

    * Consultant en logistique industrielle.

    L’article Etats-Unis : le bilan catastrophique de la prĂ©sidence Biden est apparu en premier sur Kapitalis.

    Tunisie : les barrages reviennent Ă  prĂšs du tiers de leur taux de remplissage

    «Le taux de remplissage des barrages dĂ©passe actuellement les 30%», a annoncĂ©, samedi 17 janvier 2025, Ă  Kairouan, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche, Ezzeddine Ben Cheikh (photo).

    Rappelons que ce taux Ă©tait descendu Ă  19,6%, son niveau historiquement le plus bas, le 3 dĂ©cembre 2024, et ce en raison de la sĂ©cheresse qu’a connue le pays au cours des cinq derniĂšres annĂ©es en raison du changement climatique.

    Dans une dĂ©claration Ă  l’agence Tap, en marge d’une visite Ă  l’agro-combinat Ă  El-Alam dans la dĂ©lĂ©gation de Sbikha, le ministre a fait savoir que «les rĂ©centes prĂ©cipitations ont concernĂ© les diffĂ©rents gouvernorats, ce qui a permis d’alimenter la nappe phrĂ©atique et de collecter d’importantes quantitĂ©s de pluie et d’eau de ruissellement».

    Évoquant la situation de l’agro-combinat relevant de l’Office des terres domaniales (OTD), Ben Cheikh a dĂ©clarĂ© qu’une stratĂ©gie visant Ă  aider cet Ă©tablissement Ă  retrouver son rayonnement a Ă©tĂ© mise en place, ajoutant que cette stratĂ©gie prĂ©voit la rĂ©gularisation de la situation des ouvriers temporaires et la lutte contre toute forme de travail prĂ©caire.

    Il a aussi fait savoir que les sommes dues aux ouvriers au titre des salaires et des primes des derniers mois ont Ă©tĂ© payĂ©es. Et de poursuivre que cette stratĂ©gie prĂ©voit la rĂ©ouverture de l’atelier de production de fourrages afin de fournir les aliments au bĂ©tail.

    Dorsaf Ben Ahmed, chargĂ©e de gestion de l’OTD, a soulignĂ© que ce complexe, qui s’étend sur une superficie de 8300 hectares, fait face Ă  certaines difficultĂ©s dues au manque d’investissement, indiquant qu’un plan visant Ă  dĂ©velopper les agro-combinats a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©.

    Employant prÚs de 400 cadres et ouvriers, le complexe agricole à El-Alam a connu, ces dix derniÚres années, des difficultés financiÚres qui ont contribué à la dégradation de sa situation, et poussé les employés à observer une série de mouvements de protestation pour réclamer leurs dus.

    A l’issue du dernier mouvement organisĂ© au dĂ©but de cette annĂ©e, Ă  Tunis, une rencontre s’est tenue entre le ministre de l’Agriculture et des reprĂ©sentants du personnel, au cours de laquelle, l’Etat s’est engagĂ© Ă  rĂ©gler leurs dus et Ă  rĂ©gulariser la situation des agents temporaires.

    D’aprùs Tap.

    L’article Tunisie : les barrages reviennent à prùs du tiers de leur taux de remplissage est apparu en premier sur Kapitalis.

    L’AMT sommĂ©e d’évacuer son siĂšge au Palais de Justice de Tunis

    L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a fait savoir, dans un communiquĂ© rendu public samedi 17 janvier 2025, que le Parquet a empĂȘchĂ© la tenue de la rĂ©union de son bureau exĂ©cutif Ă  son siĂšge, au Tribunal de premiĂšre instance de Tunis.

    Selon le communiquĂ©, un reprĂ©sentant du ministĂšre public a ordonnĂ© l’évacuation du siĂšge et le bureau informĂ© de l’interdiction de ses rĂ©unions.

    L’AMT a dĂ©noncĂ© cette mesure, qui vise Ă  «restreindre ses activitĂ©s».

    L’AMT avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© contrainte d’évacuer son siĂšge officiel en 2005 par l’ancien rĂ©gime de Ben Ali, avant de le reprendre aprĂšs la rĂ©volution du 14 janvier 2011. Comme quoi, l’histoire est un Ă©ternel recommencement, dirait l’autre.   

    L’article L’AMT sommĂ©e d’évacuer son siĂšge au Palais de Justice de Tunis est apparu en premier sur Kapitalis.

    Ars Nova Napoli et La Jose en ouverture des JMC 2025

    Le ThĂ©Ăątre de l’OpĂ©ra de Tunis a abritĂ©, hier soir, samedi 18 janvier 2025, la cĂ©rĂ©monie d’ouverture des JournĂ©es musicales de Carthage (JMC) dont la 9e Ă©dition se tient jusqu’au 24 janvier sous le slogan «Feeling the beat» (Sentir le rythme). VidĂ©o1. VidĂ©o2

    Les JMC offrent une plateforme d’échange et de dĂ©couverte autour de la crĂ©ation musicale contemporaine en Tunisie et au-delĂ  des frontiĂšres.

    Le hall de la CitĂ© de la Culture accueille une exposition, JMC Expo, oĂč sont visibles des portraits d’artistes et de groupes participant Ă  cette Ă©dition, ainsi que le JMC Market dĂ©diĂ© aux exposants travaillant dans les mĂ©tiers du secteur musical.

    Ce rendez-vous annuel des professionnels des musiques arabes et africaines est de retour aprĂšs une absence d’une annĂ©e. En solidaritĂ© avec la Palestine, le ministĂšre des Affaires Culturelles avait dĂ©cidĂ© en 2024 le report de la 9e Ă©dition Ă  2025.

    Jihed Khemiri

    Au dĂ©but de la cĂ©rĂ©monie, l’hymne national a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ© par l’artiste tunisien Mohamed Ali Chebil et un extrait de son nouveau projet musical, â€˜â€˜Mina Nawa’’, avec l’artiste Jihed Khemiri.

    NĂ© en 1988 Ă  Menzel Bourguiba (Bizerte) Mohamed Ali Chebil ou Dali Chebil multiplie les apparitions en solo et dans diffĂ©rents projets musicaux oĂč il cĂŽtoie les tĂ©nors de la scĂšne musicale nationale et arabe.

    La directrice artistique des JMC, la chanteuse Dorsaf Hamdani, a déclaré ouverte cette 9e édition avec un spectacle du groupe italien Ars Nova Napoli.

    Initialement programmĂ© Ă  18h Ă  la place des ThĂ©Ăątres en face du ThĂ©Ăątre de l’OpĂ©ra, le spectacle a finalement Ă©tĂ© donnĂ© Ă  la salle abritant le spectacle d’ouverture interprĂ©tĂ© par la chanteuse espagnole La Jose entourĂ©e par trois musiciens au piano, Ă  la guitare et Ă  la contrebasse. Les deux formations musicales, italienne et espagnole, se produisent pour la premiĂšre fois en Tunisie.

    Nova Napolu

    Ars Nova Napoli est composĂ© de Marcello Squillante, leader du groupe, Gianluca Fusco, Michelangelo Nusco, Vincenzo Ricioppi, Antonino Anastasia et Bruno Belardi. Ce groupe assez connu et apprĂ©ciĂ© sur la scĂšne Nu Folk napolitaine a fait ses dĂ©buts en 2009 dans les ruelles du centre historique de Naples. Il joue des instruments comme l’accordĂ©on, le violon, la trompette, la mandoline, la cornemuse «gaita», la contrebasse et divers tambours. Les musiciens et chanteurs ont interprĂ©tĂ© des chansons traditionnelles du sud de l’Italie Ă  travers lesquelles ils revisitent l’hĂ©ritage sonore de leur rĂ©gion natale ainsi que des mĂ©lodies mĂ©diterranĂ©ennes.

    Le public des JMC aura un nouveau rendez-vous avec Ars Nova Napoli qui se produira, ce dimanche 19 janvier, à l’Avenue Bourguiba.

    La Jose

    La Jose, autrice-compositrice-interprĂšte, a donnĂ© une prestation de 90 mn aux sonoritĂ©s mĂ©tissĂ©es, mĂȘlant flamenco, folk, soul-funk et influences latino-amĂ©ricaines. Elle a offert un spectacle exceptionnel ponctuĂ© par la danse du ventre, la samba et mĂȘme des youyous Ă  la tunisienne (de cris de joie assez rĂ©pandus dans les fĂȘtes en rĂ©gion arabe et qui diffĂšrent d’un pays Ă  l’autre).

    Les thĂ©matiques Ă  vocation humaniste ont Ă©tĂ© au cƓur de la prestation de La Jose Ă  travers des chansons pour les femmes et les grands-mĂšres. Elle a Ă©galement interprĂ©tĂ© des chansons en duo avec deux artistes tunisiens.

    Au programme de cette Ă©dition, 6 concerts phares, mettant en vedette le groupe Tarabband (Irak, Egypte, SuĂšde), Si Lemhaf (Tunisie), le groupe jordanien Autostrad, Elida Almeida (Cap-Vert), le rappeur, chanteur, compositeur d’origine palestinienne Big Sam et le groupe Chakam (Palestine, Iran, France).

    D’aprùs Tap.

    L’article Ars Nova Napoli et La Jose en ouverture des JMC 2025 est apparu en premier sur Kapitalis.

    CoworkUp 4.0 renforce l’écosystĂšme tunisien de l’innovation

    AprĂšs un parcours d’apprentissage intense et rĂ©ussi, 10 organisations tunisiennes de soutien aux startups (SSO) ont clĂŽturĂ© le 17 janvier 2025 Ă  Tunis la quatriĂšme Ă©dition du programme CoworkUp. 

    Depuis la genĂšse de cette initiative, 30 SSO ont bĂ©nĂ©ficiĂ© du programme de renforcement des capacitĂ©s des organisations d’appui aux startups dans 13 rĂ©gions de la Tunisie, et 10 d’entre elles ont reçu un accompagnement plus intensif dans une seconde phase. Elles ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de mentorat, de formation collective et individuelle, de financement, de prĂ©paration du pitch et de suivi. Au total, 252 heures d’accompagnement personnalisĂ© ont Ă©tĂ© mises en Ɠuvre. Parmi les 10 SSO soutenues pendant la phase 2, on trouve l’Association Jeunes Leaders + Hive12; Connect’Innov; Coworky + #Talent Hub + #Technopole Borj Cedria; Hammamet Valley Hub; Icube; SSO Makers Factory; et Westerwelle Startup Haus Tunis.

    CoworkUp 4.0 est soutenu par Invest for Jobs – Initiative spĂ©ciale «Emploi dĂ©cent pour une transition juste» du ministĂšre allemand de la CoopĂ©ration Ă©conomique et du DĂ©veloppement (BMZ) et mis en Ɠuvre par le Digital Transformation Center de la GIZ Tunisie avec le soutien d’Anima Investment Network.

    «En tant que coopĂ©ration allemande, nous partageons la passion et l’engagement de soutenir l’écosystĂšme entrepreneurial en Tunisie et de crĂ©er des perspectives durables Ă  long terme. Notre programme CoworkUp en est dĂ©jĂ  Ă  sa 4e Ă©dition et soutient avec succĂšs les organisations de soutien aux startups dans toutes les rĂ©gions de la Tunisie. L’objectif est de soutenir encore mieux les startups Ă  long terme et de promouvoir l’entrepreneuriat rĂ©gional», a soulignĂ© Alexander Beetz, directeur du programme Transformation Digitale de la GIZ Tunisie.

    Apprentissage et Ă©change

    L’évĂ©nement a dĂ©butĂ© par un Ă©change fructueux entre SSO et experts d’Anima Investment Network. Ensuite une keynote inspirante a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e par Noomane Fehri, Managing Partner de Medin Fund et ancien ministre des Technologies de l’Information et de la Communication, mettant en lumiĂšre l’importance de la collaboration entre les SSO pour le dĂ©veloppement de l’écosystĂšme tunisien de l’innovation.

    La session publique Ă©tait lancĂ©e par un mot de bienvenue prononcĂ© par Amani Wahabi de GIZ Tunisie, suivie d’une prĂ©sentation du parcours par Nadine Asmar et Emmanuel Noutary d’Anima Investment Network. Un icebreaker dynamique a Ă©tĂ© notamment organisĂ© dans le but d’encourager les interactions entre les participants. Par ailleurs, un Exchange Learning Circle a permis aux SSO de poser des questions Ă  des experts et de partager les principaux enseignements et engagements tirĂ©s du programme CoworkUp 4.0.

    La sĂ©ance de l’aprĂšs-midi, intitulĂ©e «Connect and Impact Day», a mis en Ă©vidence les rĂ©sultats tangibles du programme CoworkUp. Amani Wahabi a retracĂ© l’évolution du programme depuis son lancement en 2020, en soulignant son adaptation constante aux besoins de l’écosystĂšme tunisien des startups.

    Lors d’un panel de discussion, modĂ©rĂ© par Sarra Ben Younes, fondatrice et Ceo de V3 Factory, les participants ont explorĂ© les opportunitĂ©s et dĂ©fis de la collaboration entre les SSO et les investisseurs. Parmi les intervenants figuraient des experts de renom tels que Tarek Triki de Smart Capital, Achraf Khallouli de Flat6Labs, Cyrine Mehiri de WikiStartup et Constantin Salameh, expert d’Anima Investment Network.

    Le panel a mis en lumiĂšre les stratĂ©gies nĂ©cessaires pour garantir un dĂ©veloppement durable et inclusif de l’écosystĂšme de l’innovation.

    Les panelistes ont Ă©galement soulignĂ© l’importance pour les SSO d’adapter leurs modĂšles Ă©conomiques afin d’assurer leur pĂ©rennitĂ©. Certaines propositions ont mĂȘme Ă©voquĂ© la consolidation du secteur, permettant Ă  des SSO de taille plus importante de mieux rĂ©pondre aux besoins de la communautĂ© des startups et d’offrir des services plus performants.

    En parallĂšle, les discussions ont mis en exergue le rĂŽle crucial des SSO dans le dĂ©veloppement du tissu entrepreneurial tunisien. Leur mission dĂ©passe le simple soutien aux startups: elles participent activement Ă  la structuration d’un Ă©cosystĂšme durable, en renforçant les capacitĂ©s des entrepreneurs et en crĂ©ant des synergies bĂ©nĂ©fiques pour l’ensemble de l’économie locale.

    ClĂŽture et perspectives

    La cĂ©rĂ©monie de clĂŽture a Ă©tĂ© marquĂ©e par la prĂ©sentation de l’impact de CoworkUp 4.0 par ZoĂ© Luçon, directrice de projet d’Anima Investment Network. Alexander Beetz, directeur du programme Transformation Digitale de la GIZ Tunisie, a rappelĂ© l’importance de l’engagement collectif pour soutenir l’innovation et l’entrepreneuriat en Tunisie. Tarek Cherif, prĂ©sident international d’Anima Investment Network pour promettre de consolider l’initiative des SSO de lancer la FĂ©dĂ©ration tunisienne des SSO pour les unir.

    L’évĂ©nement s’est achevĂ© Ă©galement par l’annonce officielle des 10 SSO laurĂ©ates du Demo Day et les tĂ©moignages des laurĂ©ats et des experts. Un cocktail de networking a offert une opportunitĂ© aux participants de renforcer les liens et de construire des collaborations durables.

    Communiqué.

    L’article CoworkUp 4.0 renforce l’écosystĂšme tunisien de l’innovation est apparu en premier sur Kapitalis.

    Mondial de handball : la Tunisie se rachĂšte contre l’AlgĂ©rie (25-24)

    AprÚs un début poussif et brouillon, qui lui a valu beaucoup de critiques de la part des techniciens et du public, la sélection tunisienne de handball a arraché, samedi 18 janvier 2025, à la salle Jyske Bank Boxen à Herning (Danemark), sa qualification pour le Tour Principal du Championnat du monde (messieurs).

    Le Sept tunisien a battu son homologue algĂ©rien sur le score Ă©triquĂ© de 25 Ă  24 (mi-temps : 13-9), au bout d’un derby maghrĂ©bin trĂšs serrĂ©, comptant pour la troisiĂšme journĂ©e du groupe B.

    A la faveur de ce succĂšs qui intervient aprĂšs deux dĂ©faites de suite, face Ă  l’Italie (25-32) et au Danemark (21-32), la Tunisie termine troisiĂšme avec 2 points et se qualifie pour le prochain tour en compagnie des Danois et des Italiens, dĂ©jĂ  qualifiĂ©s. Une qualification miraculeuse, sans gloire ni panache.

    L’AlgĂ©rie qui concĂšde sa troisiĂšme dĂ©faite d’affilĂ©e, termine pour sa part Ă  la 4e place et disputera la Coupe du PrĂ©sident de l’IHF.

    La sĂ©lection tunisienne, qui avait besoin d’un dĂ©clic pour se remettre en bon ordre de marche, est attendue au tournant par un public qui ne se reconnaĂźt plus, dans la gĂ©nĂ©ration actuelle, le handball national qui, il fut un temps, Ă©tait autrement plus rayonnant sur le plan international.

    I. B.     

    L’article Mondial de handball : la Tunisie se rachĂšte contre l’AlgĂ©rie (25-24) est apparu en premier sur Kapitalis.

    Manuel du sabotage Ă  l’intention des ronds-de-cuir et des bras cassĂ©s

    Quand, autour de nous, rien ne marche comme il devrait l’ĂȘtre, que tout le monde semble vasouiller, bĂ©gayer et faire du surplace, et que les paroles finissent par tenir lieu d’actions et de rĂ©alisations, on doit normalement s’interroger sur les moyens de sortir de ce cercle vicieux, et non s’y enfermer soi-mĂȘme
 par peur d’empĂȘcher de tourner en rond.

    Elyes Kasri *

    En 1944, Ă  la fin de la deuxiĂšme guerre mondiale, l’OSS, ancĂȘtre de la CIA, l’agence de renseignements Ă©tats-unienne, publiait le Manuel de sabotage simple sur le terrain (en anglais : Simple Sabotage Field Manual) ou de rĂ©sistance passive compilant des techniques pour entraver l’ennemi depuis l’intĂ©rieur. Il s’agit d’un guide pour pratiquer la subversion dans n’importe quel pays ou organisation.

    Parmi les techniques de sabotage enseignées par le manuel, on peut citer:

    – miner le moral en offrant des promotions au personnel incompĂ©tent;

    – inciter Ă  toujours suivre les canaux dĂ©cisionnels, ne jamais les Ă©viter pour accĂ©lĂ©rer les dĂ©cisions;

    – parler frĂ©quemment et longtemps en illustrant les diffĂ©rents points par des anecdotes ou des expĂ©riences personnelles, et mettre en avant, aussi souvent que possible, des problĂšmes sans consĂ©quences;

    – chipoter sur les mots prĂ©cis de toutes les communications, comptes-rendus et rĂ©solutions;

    – tout renvoyer Ă  des comitĂ©s pour une Ă©tude approfondie avec des comitĂ©s les plus larges possible, et tenter Ă  chaque fois de rĂ©examiner les dĂ©cisions prises dans les rĂ©unions prĂ©cĂ©dentes;

    – interroger constamment la permission du groupe dans lequel vous ĂȘtes Ă  effectuer l’action pour laquelle il a Ă©tĂ© conçu, cela pouvant ĂȘtre en conflit avec un supĂ©rieur;

    – dĂ©fendre le principe de prĂ©caution et encourager tout le monde Ă  ĂȘtre raisonnable, afin d’éviter les urgences qui pourraient poser des problĂšmes plus tard;

    – encourager la «terreur de l’erreur», en minant l’autoritĂ©, la bravoure ou les personnes dirigeantes, en remettant en question la vĂ©racitĂ© de ce qu’elles font, mĂȘme si c’est trĂšs clair.

    DĂ©cidĂ©ment, il y a lieu de se demander si ce manuel n’a pas des adeptes assidus en Tunisie.

    * Ancien ambassadeur.

    L’article Manuel du sabotage Ă  l’intention des ronds-de-cuir et des bras cassĂ©s est apparu en premier sur Kapitalis.

    Vient de paraĂźtre : ‘‘Sortir de l’islamisme’’ de Razika Adnani

    Le nouvel ouvrage de la chercheur franco-algĂ©rienne Razika Adnani, ‘‘Sortir de l’islamisme’’, publiĂ© le 10 dĂ©cembre 2024 par les Ă©ditions Erick Bonnier, avec une prĂ©face de RĂ©mi Brague, est entiĂšrement consacre Ă  l’islam et Ă  la pensĂ©e musulmane. 

    Le monde connaĂźt en ce dĂ©but de XXIe siĂšcle des bouleversements politiques et gĂ©opolitiques majeurs qui font que les forces et les pouvoirs changent de camp. L’Occident, initialement reconnu comme porteur des valeurs humaines d’égalitĂ© et de libertĂ©, est affaibli de l’intĂ©rieur et n’est plus capable de les dĂ©fendre.

    Dans ce genre de climat politique, les totalitarismes et les extrĂ©mismes trouvent un terrain favorable pour prolifĂ©rer et, l’islamisme – qui est un extrĂ©misme et un totalitarisme –, ne fait pas exception Ă  cette logique du monde. Il s’est installĂ© en maĂźtre dans tous les pays musulmans, dans une bonne partie de l’Afrique et de l’Asie, qui sont de plus en plus dominĂ©s par une version fondamentaliste de l’islam.

    Pour faire face Ă  l’islamisme, il faut le connaĂźtre, le diagnostiquer, et c’est ce que l’école française, qui s’est rĂ©pandue dans le monde anglo-saxon, n’a pas su faire en coupant l’islamisme de ses origines thĂ©ologiques et historiques.

    Comment sortir de l’islamisme qui menace notre civilisation? Et quel est l’angle d’attaque? Sur quel front faut-il mener la lutte? Les nombreuses annĂ©es que l’auteure a passĂ©es Ă  observer, analyser et Ă©tudier l’islamisme lui ont permis de rĂ©aliser le lien entre femmes et islamisme. Ce dernier est un patriarcat dĂ©viant et il ne peut exister sans soumettre les femmes. En soumettant les femmes, l’islamisme soumet l’homme, la pensĂ©e et la sociĂ©tĂ©.

    Parlant de son nouvel ouvrage Razika Adnani a dĂ©clarĂ© qu’il s’inscrit dans la continuitĂ© de sa rĂ©flexion sur ce sujet qui a commencĂ© lorsque l’AlgĂ©rie, oĂč elle vivait, «a Ă©tĂ© frappĂ©e de plein fouet par l’islamisme le plus radical, le plus inhumain, le plus misogyne et le plus meurtrier». Cette rĂ©flexion, ajoute-t-elle, s’est poursuivie lorsqu’elle a «observĂ© le renoncement progressif trĂšs inquiĂ©tant du monde musulman, sous la pression des islamistes, Ă  ce qu’il avait rĂ©alisĂ© comme progrĂšs dans le domaine des droits humains lors du processus de modernisation entamĂ© au XIXe siĂšcle.»

    «Si j’écris encore sur ce phĂ©nomĂšne qu’on appelle l’islamisme, c’est parce que dans toute son histoire il n’a jamais Ă©tĂ© aussi fort, il n’a jamais conquis autant de territoires et il n’a jamais Ă©tĂ© aussi proche de son objectif. C’est un livre je place la lutte contre l’islamisme Ă  l’intĂ©rieur de l’islam alors qu’on l’a jusque lĂ  placĂ© Ă  l’extĂ©rieur de l’islam en expliquant pourquoi il est indispensable de la placer Ă  l’intĂ©rieur de l’islam», explique l’auteure.

    Razika Adnani est Ă©crivain, philosophe et islamologue. AprĂšs des Ă©tudes de philosophie Ă  l’UniversitĂ© d’Alger, elle a exercĂ© en tant que professeur de philosophie jusqu’en 2005, date Ă  laquelle elle quitte l’enseignement pour se consacrer Ă  la recherche et Ă  l’écriture.

    Membre du conseil d’orientation de la Fondation de l’islam en France de 2017 Ă  2024, elle a travaillĂ© pour plusieurs universitĂ©s et centres de recherche. Elle a publiĂ© plusieurs ouvrages, notamment ‘‘La nĂ©cessaire rĂ©conciliation. La rĂ©forme tournĂ©e vers l’avenir, l’islam rĂ©vĂ©lĂ© et l’islam construit’’, â€˜â€˜Islam : Quel problĂšme ? Les dĂ©fis de la rĂ©forme’’; ‘‘Maghreb: l’impact de l’islam sur l’évolution de la sociale et politique’’; ‘‘Pour ne pas cĂ©der ; textes et pensĂ©es’’ ; ‘‘LaĂŻcitĂ© et islam, mission impossible ?’’.

    L’article Vient de paraĂźtre : ‘‘Sortir de l’islamisme’’ de Razika Adnani est apparu en premier sur Kapitalis.

    Les Palestiniens, un peuple qui refuse de céder sa terre

    La guerre Ă  Gaza incarne le combat acharnĂ© des Palestiniens qui luttent, Ă  Gaza comme en Cisjordanie, pour rester enracinĂ© dans la terre de leurs ancĂȘtres, rĂ©sistant avec courage aux tentatives de dĂ©racinement, d’expulsion et de gĂ©nocide. Chaque jour, ce combat hĂ©roĂŻque et tragique rĂ©vĂšle la force d’un peuple qui refuse de cĂ©der, malgrĂ© les ruines qui s’amoncellent autour de lui, consĂ©quence des bombardements incessants de l’armĂ©e d’occupation israĂ©lienne. (Illustration : un couple de Palestiniens devant leur maison dĂ©truite par les occupants israĂ©liens Ă  JĂ©rusalem).

    Khémaïs Gharbi

    Pourtant, loin de ces champs de dĂ©vastation, certains, confortablement installĂ©s derriĂšre leurs Ă©crans, deviennent les relais d’un pessimisme constant. Inlassablement, ils diffusent des nouvelles dĂ©courageantes, comme s’ils s’étaient donnĂ© pour mission de briser l’élan de solidaritĂ© et d’affaiblir la dĂ©termination de ceux qui rĂ©sistent. Les rĂ©seaux sociaux deviennent alors des bulldozers virtuels, dĂ©versant sans effort un flot de doutes et de dĂ©couragement, empoisonnant les esprits.

    Aujourd’hui, alors qu’une lueur d’espoir commence timidement Ă  poindre Ă  l’horizon avec la perspective d’un cessez-le-feu et d’une trĂȘve, ces mĂȘmes voix nĂ©gatives persistent. PlutĂŽt que de se rĂ©jouir, de compatir ou d’apporter leur soutien Ă  un peuple dĂ©vastĂ©, elles s’acharnent Ă  critiquer, comme si c’était le moment d’exhiber leur savoir. Elles oublient que des familles pleurent leurs proches, que des quartiers entiers ont Ă©tĂ© rĂ©duits en cendres, que des Ă©coles, des hĂŽpitaux et des villes entiĂšres ne sont plus que des dĂ©combres.

    L’image qui me vient Ă  l’esprit est celle d’une ambulance arrivant en urgence Ă  l’hĂŽpital, sirĂšne hurlante. À peine les portes ouvertes, quelqu’un se prĂ©cipite non pas pour aider le blessĂ©, mais pour lui dĂ©verser un torrent de reproches. Quel cynisme.

    Il est temps de comprendre qu’en temps de guerre, les mots peuvent ĂȘtre des armes redoutables ou des pansements bienveillants. Choisissons de soutenir, d’aider, d’apaiser. La critique stĂ©rile n’a jamais relevĂ© une maison, ni apaisĂ© une douleur. Mais un mot de rĂ©confort, lui, peut raviver une Ă©tincelle d’espoir.

    Ne sous-estimons jamais la puissance des mots. Dans les tĂ©nĂšbres de la guerre, l’encouragement devient une forme de rĂ©sistance, un rempart invisible mais solide contre le dĂ©couragement et la peur. Semer l’espoir, c’est nourrir la rĂ©silience, renforcer ceux que l’on prĂ©tend vouloir aider. C’est rappeler Ă  ceux qui luttent que leur combat n’est pas vain, qu’ils ne sont pas seuls.

    Le soutien moral, surtout en temps de guerre, est une arme considĂ©rable. Il ne dĂ©truit pas, il construit. Il ne critique pas, il relĂšve. Il ne condamne pas, il console. À quoi servent nos analyses et nos jugements s’ils n’apportent ni rĂ©confort ni force Ă  ceux qui en ont dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin?

    Encourager, c’est rĂ©sister Ă  l’indiffĂ©rence. C’est choisir d’ĂȘtre du cĂŽtĂ© de la vie, de la dignitĂ© et de l’espoir. Face Ă  la destruction, que nos paroles deviennent des ponts, pas des murs. Que nos voix portent des messages de force et de solidaritĂ©, car parfois, un simple mot d’espoir peut peser plus lourd qu’une arme.

    * Ecrivain et traducteur.

    L’article Les Palestiniens, un peuple qui refuse de cĂ©der sa terre est apparu en premier sur Kapitalis.

    ‘‘Barbastro 1064’’ dans l’imaginaire occidental : une gaza avant l’heure!

    Si le dernier avatar du colonialisme occidental, IsraĂ«l, a conduit une politique de massacres et d’expulsion des populations avec l’aide active des pays occidentaux, au vu et au su du monde, sans susciter les rĂ©actions que les lois internationales eussent dĂ» permettre, c’est bien parce que l’imaginaire occidental actuel, en dĂ©pit de son attachement proclamĂ© Ă  la laĂŻcitĂ© et aux droits de l’homme, continue d’ĂȘtre habitĂ© par les vieux dĂ©mons de l’Eglise de Rome.

    Dr Mounir Hanablia *

    On oublie trop souvent que la prĂ©sence arabe en Espagne ne se limita pas qu’à l’Andalousie, et qu’au nord de la riviĂšre Ebre, le peuplement arabe avait Ă©tĂ© considĂ©rable et qu’il s’était accompagnĂ© d’un essor civilisationnel non moins important.

    Cependant, le fait fondamental de l’histoire de l’Islam dans la pĂ©ninsule ibĂ©rique est le flop politique issu de l’éclatement du Califat Omeyade en une trentaine de citĂ©s-Ă©tats aprĂšs la Fitna (ou discorde), souvent en lutte les unes contre les autres, et le re-basculage stratĂ©gique qui en rĂ©sulte au profit des royaumes chrĂ©tiens au nord de l’Ebre et du Duero dont l’acquittement d’un tribut annuel Ă  leur profit constitue le symbole le plus Ă©vident.

    Ager est la premiĂšre ville arabe Ă  tomber aux mains des chrĂ©tiens, en 1036, soit environ 25 ans aprĂšs le dĂ©but de la Fitna. 

    En 1064, la petite ville arabe musulmane de Barbastro, dĂ©pendante de la ville de Saragosse sous l’autoritĂ© de la dynastie arabe des Ben Noun, situĂ©e au nord de la riviĂšre Ebre, non loin de Huesca, est prise et repeuplĂ©e par les chrĂ©tiens, sa population musulmane est massacrĂ©e, et rĂ©duite en esclavage.

    Cette conquĂȘte fut menĂ©e par des Français d’Aquitaine, de Champagne et de Bourgogne, ainsi que par des Normands venus d’Italie et de Sicile. Ils Ă©taient accompagnĂ©s de quelques contingents catalans locaux originaires de Ribagorce et d’Urgel.

    Guerre sainte et djihad en Espagne

    Cette coalition europĂ©enne rĂ©unie Ă  l’initiative du Pape et de l’église de Cluny Ă©tait renforcĂ©e par les liens familiaux et matrimoniaux unissant la noblesse de Catalogne et des petits royaumes montagnards d’Aragon, Ă  celle du nord des PyrĂ©nĂ©es, BĂ©arn, Toulouse, Aquitaine, Gascogne.

    La prise de Barbastro traduisait plus une rĂ©action conjoncturelle contre la mort du Roi Ramirez tuĂ© lors de la conquĂȘte de Grau une annĂ©e auparavant qu’une vĂ©ritable entreprise de reconquĂȘte contre les musulmans ou une rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale des Croisades qui ne surviendraient qu’en 1095.

    Il demeure licite de se demander pourquoi le petit royaume pyrĂ©nĂ©en d’Aragon bien abritĂ© entre les hauts sommets et les vallĂ©es encaissĂ©es tracĂ©es par les cours des nombreuses riviĂšres en dĂ©valant, dĂ©limitant de nombreux plateaux et des massifs calcaires, s’est un beau jour lancĂ© dans une expansion irrĂ©sistible vers le sud Ă  travers ces vallĂ©es, le conduisant inĂ©vitablement Ă  des heurts avec l’émirat de Saragosse Ă©tabli le long de la riviĂšre Ebre jusqu’à son embouchure, et au-delĂ , avec le Royaume de Valence.

    Cependant, il ne faut pas oublier que l’arrimage de l’IbĂ©rie Ă  l’Europe ne s’était pas rĂ©alisĂ© que par la conquĂȘte romaine, et plus tard Wisigothique, ni mĂȘme par la christianisation, Ă©tant donnĂ© que l’Arianisme avait prĂ©valu dans le royaume de TolĂšde pendant deux siĂšcles, et que la conversion au catholicisme y avait Ă©tĂ© tardive.

    C’est surtout l’occupation de la Catalogne par les armĂ©es de Charlemagne et son rattachement au Royaume franc (chrĂ©tien catholique) par l’établissement du comtĂ© de Barcelone qui en avait fait une marche europĂ©enne vers la terre que les Romains avaient nommĂ©e Espagne.

    Ainsi se profile l’idĂ©e que le concept de l’Europe est Ă©troitement liĂ© Ă  l’autoritĂ© de Rome, dont le pape serait le reprĂ©sentant lĂ©gitime selon la (fausse) donation de Constantin. Cet argument liĂ© Ă  l’Histoire (Nicolas Sarkozy l’avait Ă©voquĂ© pour justifier le rejet de la candidature turque Ă  l’entrĂ©e dans la communautĂ© europĂ©enne) est pourtant totalement occultĂ© par l’ouvrage qui insiste sur la responsabilitĂ© du Pape, dans le massacre de Barbastro, ainsi qu’il faudrait l’appeler, mais dans un cadre autre que la Croisade ou la ReconquĂȘte espagnole, et plutĂŽt apparentĂ© Ă  la guerre au sud de l’Italie et en Sicile contre les musulmans (mais aussi les Byzantins) menĂ©e par les Normands, que la Curie romaine observe aux premiĂšres loges.

    Le recul continu de l’Islam dans la pĂ©ninsule ibĂ©rique

    Cependant, la chute Barbastro, qui s’est accompagnĂ©e de celle de Coimbra dans le nord du Portugal (au bĂ©nĂ©fice du LĂ©on), rĂ©veille de grandes inquiĂ©tudes chez les musulmans, et de vives critiques contre l’impĂ©ritie de leurs dirigeants. C’est pourquoi le sultan de Saragosse El Muqtadir reconquiert la ville neuf mois plus tard et interrompt la livraison du tribut. Cette dĂ©faite chrĂ©tienne a Ă©tĂ© justifiĂ©e selon l’Eglise, par les exactions commises par les chrĂ©tiens contre la population lors de la conquĂȘte, en particulier par le viol des femmes musulmanes, qui aurait entraĂźnĂ© le chĂątiment divin, celui du retour des musulmans. 

    La ville ne sera dĂ©finitivement perdue pour l’Islam que 35 ans plus tard, soit au moment de la chute de JĂ©rusalem aux mains des CroisĂ©s, alors que la ville de Saragosse le sera en 1118 mettant un terme final Ă  la souverainetĂ© de l’Islam dans la rĂ©gion de l’Ebre.

    Ce recul continu de l’Islam dans la pĂ©ninsule ibĂ©rique est donc liĂ© Ă  la disparition de l’Etat unitaire (Califat Omeyade) capable de fournir l’effort matĂ©riel, humain, fiscal, financier, militaire, culturel aussi, nĂ©cessaire pour porter la guerre annuellement dans les royaumes chrĂ©tiens du Nord. En fut-il la raison ou la consĂ©quence? Il est lĂ©gitime de se le demander du moment que l’unification de l’Etat Espagnol ne fut rĂ©alisĂ©e qu’à l’achĂšvement de la ReconquĂȘte avec la chute de Grenade en 1492, et nullement Ă  son dĂ©but.

    NĂ©anmoins, il faut convenir que la conquĂȘte de Santiago de Compostela, la ville sainte des Espagnols, en 1002, par les troupes d’Al Manzor, ne laissait en rien prĂ©sager le futur effondrement de l’Islam. D’autant que les Royaumes chrĂ©tiens du Nord n’étaient pas en reste en Ă©tant souvent en lutte les uns contre les autres, et en s’alliant aux musulmans, et pas seulement dans les querelles intestines de ces derniers.

    Il est vrai que l’habitude de l’époque Ă©tait de se faire rĂ©tribuer ses services soit en territoires, soit sous forme de tributs, et pas seulement dans la pĂ©ninsule ibĂ©rique. Mais prĂ©tendre que l’idĂ©e fut Ă  l’origine dĂšs le dĂ©part d’expulser les musulmans n’est pas corroborĂ© par les rĂ©alitĂ©s. Et l’exemple du Cid Rodrigue de Bivar venu combattre aux cĂŽtĂ©s de l’Émir de Saragosse contre les Navarrais ou les Aragonais en est la preuve.

    C’est l’Eglise Catholique qui semble donc avoir inspirĂ© cette idĂ©e de guerre sainte, pour les raisons dĂ©jĂ  citĂ©es, d’autant qu’un changement liturgique s’était opĂ©rĂ© du Wisigothique vers le Latin dans les royaumes espagnols, renforçant considĂ©rablement l’influence de Rome.

    Il n’en demeure pas moins que l’essor dĂ©mographique dans les Royaumes du Nord qui a permis l’expansion vers le Sud bien plus peuplĂ© demeure Ă©nigmatique. Fut-il le rĂ©sultat d’une inversion des courbes de natalitĂ© peu envisageable dans des rĂ©gions pauvres en terres agricoles et dont l’hygiĂšne des populations Ă©tait rudimentaire et qui ne pourrait s’expliquer que par une Ă©pidĂ©mie de grande ampleur?

    En tous cas, force est de constater que les victoires militaires du Nord s’accompagnent toujours d’une colonisation des territoires en modifiant les rĂ©alitĂ©s humaines, de l’édification d’ouvrages dĂ©fensifs rendant le retour des musulmans trĂšs difficile, et de franchises dont bĂ©nĂ©ficient les colons, en particulier sur le plan juridique par la levĂ©e des peines et la libĂ©ration de l’esclavage et du servage, et aussi sur le plan fiscal par l’exemption des taxes.

    A titre de comparaison, les victoires militaires musulmanes pour innombrables qu’elles eussent Ă©tĂ© n’étaient que rarement suivies d’installation de colons. Tout au plus laissait-on quelques garnisons dans les territoires occupĂ©s chargĂ©s de prĂ©lever la Jizya et d’administrer le territoire.

    Pour reprendre l’exemple prĂ©cĂ©dent, la conquĂȘte de Santiago par Almanzor n’a pas entraĂźnĂ© de massacres, ni l’arabisation ou l’islamisation du territoire. Il aurait fallu pour cela d’autres conditions qui n’ont pas Ă©tĂ© rĂ©unies.

    On peut mĂȘme affirmer que malgrĂ© l’importance symbolique de cette conquĂȘte aucun effort d’islamisation n’y a Ă©tĂ© entrepris ce qui dĂ©montre que  la conversion des populations n’en a pas toujours constituĂ© le mobile, contrairement au pillage qui obĂ©issait souvent Ă  des considĂ©rations militaires ou stratĂ©giques visant Ă  appauvrir l’adversaire.

    Mais si on en revient aux questions dĂ©mographiques, les Taifas, du fait des guerres entre Fatimides, Abbassides, Byzantins, et turcs, en Orient, se sont retrouvĂ©es isolĂ©es Ă  un moment oĂč l’idĂ©ologie europĂ©enne inventĂ©e par l’Eglise conduisait de plus en plus les chevaliers en quĂȘte de terres, d’honneurs, de richesses, hors de leurs contrĂ©es natales, pour spolier les musulmans.

    Aux origines du colonialisme occidental

    Il y a donc dĂ©jĂ  un sĂ©rieux doute sur l’origine des chrĂ©tiens qui «chassĂšrent les Arabes d’Espagne», si on veut soupeser la lĂ©gitimitĂ© historique de la chose.

    L’affaire de Barbastro fournit donc la preuve de l’implication des populations autres qu’IbĂ©riques dans cette guerre, et on est en droit de supposer que, quoiqu’on en dise, les guerriers venus des quatre coins de l’Europe le faisaient pour avoir des terres, s’installer, et faire partie de la noblesse locale, ce qui conduisait inĂ©vitablement Ă  leur assimilation. Cela fournit donc un dĂ©but d’explication au mystĂšre dĂ©mographique considĂ©rĂ©.

    Il n’en demeure pas moins que ce massacre de Barbastro semble constituer un tournant, une tache sanglante, dans les relations Ă©tablies jusque-lĂ  entre chrĂ©tiens et musulmans, quand le but de la guerre n’était pas de changer les rĂ©alitĂ©s dĂ©mographiques par le massacre, mais d’acquĂ©rir des territoires et d’en retirer des revenus.

    C’est donc l’interfĂ©rence de l’Eglise dans la politique des royaumes qui a finalement transformĂ© la symbolique et la narration de la guerre dans la pĂ©ninsule ibĂ©rique, qui de civile, est devenue religieuse. Qui plus est Barbastro, quoique finalement occultĂ©e, allait constituer le point de dĂ©part d’une tradition fĂącheuse que les Croisades ne feraient que consolider dans les relations entre musulmans et chrĂ©tiens, dont les pays occidentaux s’inspireraient souvent, Ă  l’époque de la colonisation.

    Ainsi, si le dernier avatar du colonialisme occidental, IsraĂ«l, a conduit une politique de massacres et d’expulsion des populations avec l’aide active des pays occidentaux, au vu et au su du monde, sans susciter les rĂ©actions que les lois internationales eussent dĂ» permettre, c’est bien parce que l’imaginaire occidental actuel, en dĂ©pit de son attachement proclamĂ© Ă  la laĂŻcitĂ© et aux droits de l’homme, continue d’ĂȘtre habitĂ© par les vieux dĂ©mons de l’Eglise de Rome, qui un jour apparurent sur les rives du Vero, Ă  Barbastro.

    Si l’Histoire n’explique pas tout, elle peut aider Ă  comprendre.    

    * MĂ©decin de libre pratique.  

    ‘‘Barbastro, 1064. Guerre sainte et djihad en Espagne’’ de Philippe SĂ©nac et Carlos Laliena Corbera, Ă©ditions Gallimard, Paris, 19 avril 2018, 240 pages.

    L’article ‘‘Barbastro 1064’’ dans l’imaginaire occidental : une gaza avant l’heure! est apparu en premier sur Kapitalis.

    Le poĂšme du dimanche : ‘‘Dis adieu Ă  Hurayra’’ de Al-A’cha MaymĂ»n

    Al-A’cha MaymĂ»n fait partie des sept auteurs majeurs des MouallaqĂąts, les poĂ©sies arabes antĂ©-islamiques, honorĂ©es et suspendues, selon les chroniqueurs, aux murs de la KaĂąba, en pĂ©riode paĂŻenne. (Illustration : cĂ©lĂ©bration d’Al -A’cha aujourd’hui dans sa ville natale de Manfouha).

    Le poĂšte serait nĂ© vers 570 Ă  Manfouha, aux environs de Riadh, en Arabie. Il se distingue par une poĂ©sie bachique, amoureuse, audacieuse transgressant les mƓurs courantes. Le dĂ©but de son long poĂšme est devenu presque proverbial.

    Mort en 629, l’an 9 de l’HĂ©gire, vraisemblablement, sans se convertir Ă  la nouvelle religion.

    Tahar Bekri

    Dis adieu Ă  Hurayra la caravane est en partance
    Ô toi homme supporteras-tu l’adieu ?

    Blanche de front chevelure longue dents parfaites
    L’allure nonchalante comme un coursier au pied malade qui s’embourbe

    Sa marche de chez la voisine est celle d’un nuage
    Qui passe sans presse ni vitesse

    Tu entends à ses bijoux des cliquetis quand elle s’en va
    Comme ceux des graines d’ishriq dans le doux vent

    Les voisins ne détestent sa vue
    Ni elle ne révÚle leurs secrets

    Elle risque de tomber d’indolence quand elle se lùve
    Si elle ne rassemble ses forces pour visiter ses voisines

    A jouer une heure avec une complice l’épuise
    Lui fait trembler le bas des reins et la croupe

    La taille fine et la poitrine large Ă  peine se contient
    Dans la chemise les flancs au risque de rompre

    Heureux l’amant qui la renverse par un ciel nuageux
    Pour un plaisir sans rudesse ni lourdeur

    Les rondeurs balancées les coudes aux bras charnus
    Les pieds posés sur le sol comme sur des épines

    Quand elle se lÚve le musc se répand
    La rose rouge s’exhale de ses habits

    Nul jardin d’entre les autres oĂč l’herbe est verdoyante
    Sans que l’averse forte ne change en prairie

    OĂč les plantes arrosĂ©es et accomplies
    Ne sourient au soleil astre bien levé

    Pas de jour à la fragrance de plus exhalée
    Ni de plus beau Ă  l’approche du crĂ©puscule

    Je l’ai aimĂ©e fortuitement quand elle en aimait
    Un autre lequel en aimait une autre

    AimĂ© lui-mĂȘme d’une autre qu’il ne dĂ©sire
    Alors qu’un cousin en brĂ»le et perd raison

    Une autre m’aime que je n’aime guùre
    Les amours se rĂ©unissent d’un amour tout malheureux

    Chacun de nous passionné délirant de son amour
    Eloigné et proche pris dans les rets captif et soupirant

    Hurayra nous repousse ne nous parle
    Suis-je indigne de l’amour de Um Khulayd

    N’a-t-elle aperçu un homme aux yeux souffrants
    Atteint de la mort qui guette le temps qui menace

    Hurayra dit quand je lui ai rendu visite
    Malheur Ă  toi malheur Ă  moi que fais-tu ?

    Ne vois-tu que je suis pieds-nus
    Je suis ainsi sans savate ou je me chausse

    Je trompe la vigilance du maĂźtre du foyer
    Il prend garde de moi mais il n’échappe Ă  mes piĂšges

    Parfois je guide l’amour et il me suit
    Parfois m’accompagnent ceux qui aiment l’ivresse et le plaisir

    Parfois je cours au matin vers la taverne
    Un rĂŽtisseur alerte rapide leste me suit

    Parmi de jeunes gens comme des sabres d’Inde
    Qui savent qu’aucune ruse ne repousse la fin fatale
    (extraits

    Traduit de l’arabe par Tahar Bekri

    L’article Le poĂšme du dimanche : ‘‘Dis adieu Ă  Hurayra’’ de Al-A’cha MaymĂ»n est apparu en premier sur Kapitalis.

    Saïed appelle à des «mesures proactives» pour faire face à la vague de froid

    Recevant, vendredi 17 janvier 2025, au Palais de Carthage, le ministre de l’IntĂ©rieur, Khaled Nouri, le prĂ©sident de la rĂ©publique KaĂŻs SaĂŻed a mis l’accent sur la nĂ©cessitĂ© de soutenir le ministĂšre du Commerce et du DĂ©veloppement des exportations dans ses efforts visant Ă  assurer l’approvisionnement des nombreuses rĂ©gions qui font face rĂ©cemment Ă  une pĂ©nurie de bouteilles de gaz, nĂ©cessaires au chauffage.

    Le chef de l’Etat a en outre appelĂ© Ă  la nĂ©cessitĂ© de veiller Ă  garantir un approvisionnement rĂ©gulier et normal des marchĂ©s et Ă  lutter vigoureusement contre les pratiques spĂ©culatives ciblant nombre de produits agricoles dont les prix ont connu ces derniers jours une envolĂ©e sans prĂ©cĂ©dent, en particulier les viandes blanches.

    Le locataire du Palais de Carthage est visiblement bien informĂ© des problĂšmes auxquels font face les Tunisiens dans leur vie quotidienne, notamment la hausse des prix de certains produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ©, les pĂ©nuries de bouteilles de gaz, mais pas seulement, qui accentuent le sentiment d’abandon que ressentent beaucoup de Tunisiens et de colĂšre envers les autoritĂ©s publiques, surtout en cette pĂ©riode difficile de grand froid. Reste que l’Etat semble parfois dĂ©muni face Ă  l’ampleur des problĂšmes et Ă  la faiblesse des moyens dont il dispose pour en venir Ă  bout.

    Aussi quand le chef de l’Etat, lors de la mĂȘme rencontre, presse les autoritĂ©s rĂ©gionales concernĂ©es Ă  dĂ©ployer un surcroĂźt d’efforts en vue de prendre en charge les citoyens face Ă  la vague de froid et aux chutes de neige qui s’abattent sur nombre de rĂ©gions du pays, comme l’indique un communiquĂ© de la prĂ©sidence de la rĂ©publique, on se demande si ces autoritĂ©s ont vraiment les moyens humains et logistiques nĂ©cessaires Ă  mĂȘme de leur permettre d’allĂ©ger tant soit peu les difficultĂ©s quotidiennes des Tunisie. 

    Conscient sans doute de ce manque, le chef de l’Etat a appelĂ© Ă  «mobiliser les moyens disponibles dans les diffĂ©rentes administrations rĂ©gionales afin d’épauler les efforts dĂ©ployĂ©s par les forces de sĂ©curitĂ© et les agents de la protection civile en vue de dĂ©bloquer les routes enneigĂ©es», appelant Ă  ce propos Ă  prendre des «mesures proactives» pour protĂ©ger les citoyens.

    A dĂ©faut de moyens consĂ©quents, il faut au moins faire preuve de disponibilitĂ©, d’abnĂ©gation et de cƓur, semble dire le prĂ©sident de la rĂ©publique, en rappelant les agents publics, et notamment les forces de sĂ©curitĂ©, Ă  leurs devoirs d’agents publics et Ă  leurs engagements de citoyens.

    I. B.  

    L’article SaĂŻed appelle Ă  des «mesures proactives» pour faire face Ă  la vague de froid est apparu en premier sur Kapitalis.

    Amnistie et avantages douaniers dans la loi de finances 2025

    La loi de finances 2025 a introduit plusieurs dispositions relatives Ă  l’amnistie douaniĂšre ainsi que des avantages au profit des opĂ©rateurs Ă©conomiques et des Tunisiens rĂ©sidant Ă  l’étranger (TRE), a indiquĂ© le colonel Chokri Jabri, porte-parole de la Direction gĂ©nĂ©rale de la Douane tunisienne.

    Dans un entretien avec l’agence Tap, le responsable a prĂ©cisĂ© que cette amnistie, accordĂ©e en vertu de l’article 75 de la LF 2025, «concerne deux volets; Ă  savoir les affaires douaniĂšres relatives aux droits et taxes douaniers et les affaires de contrebande». Et d’expliquer qu’il s’agit d’une exonĂ©ration (pour les affaires douaniĂšres) ou d’un abattement sur le montant des amendes douaniĂšres relatives aux infractions et au dĂ©lits douaniers qui ont fait l’objet de procĂšs-verbaux ou de jugements prononcĂ©s avant le 1er dĂ©cembre 2024.

    Le premier volet cible les affaires ou les contrevenants ayant Ă©chappĂ© au paiement des taxes et des droits douaniers, soit en procĂ©dant Ă  une fausse dĂ©claration (origine ou la valeur des marchandises), soit en utilisant des documents falsifiĂ©s pendant une opĂ©ration d’importation.

    Pour ces affaires douaniĂšres, l’amnistie porte sur le paiement des droits et impĂŽts requis, avec une exonĂ©ration des pĂ©nalitĂ©s dues, dont la valeur peut parfois atteindre le triple de la valeur des marchandises, a-t-il poursuivi.

    Le second volet concerne les affaires de contrebande ou de la tenue des marchandises provenant de la contrebande (tenue de marchandises sans documents justificatifs et d’origine inconnue). Pour ces affaires, l’amnistie douaniĂšre prĂ©voit le remboursement d’une pĂ©nalitĂ© de 10% de la valeur de la marchandise effectivement saisie (assurĂ©es auprĂšs des receveurs de la douane).

    Si les marchandises n’ont pas fait l’objet d’une saisie effective, une pĂ©nalitĂ© de 20% de leur valeur doit ĂȘtre payĂ©e, indique encore le responsable, annonçant que cette amnistie ne concerne pas les affaires de change, mais seulement les affaires douaniĂšres (infractions et dĂ©lits douaniers) qui ont fait l’objet de procĂšs-verbaux ou de jugements prononcĂ©s en matiĂšre douaniĂšre avant le 1er dĂ©cembre 2024.

    «Le contrevenant qui est parvenu Ă  conclure une conciliation avec la douane et dont la procĂ©dure de recouvrement est en cours a le droit, lui aussi, d’adhĂ©rer Ă  l’amnistie», a expliquĂ© le colonel Chokri Jabri, ajoutant que pour y adhĂ©rer, il suffit de dĂ©poser une demande en ligne en accĂ©dant Ă  l’application informatique destinĂ©e Ă  cet effet, ou via le site web de la direction gĂ©nĂ©rale de la douane et de cliquer sur le bouton «nouvelle demande d’amnistie».

    Pour une amnistie en un seul versement, la demande doit ĂȘtre dĂ©posĂ©e avant le 1er novembre 2025 et tous les montants dus doivent ĂȘtre payĂ©s avant janvier 2026, a soulignĂ© le responsable, ajoutant que la demande pour une amnistie en plusieurs versements doit ĂȘtre formulĂ©e et dĂ©posĂ©e avant le 20 juin 2025.

    Des avantages aux TRE promoteurs de projets

    L’article 80 de la LF 2025 offre aux TRE et ayant bĂ©nĂ©ficiĂ©, depuis au moins deux ans, du rĂ©gime d’exonĂ©ration totale au titre de retour dĂ©finitif (FCR), la possibilitĂ© de rĂ©gulariser la situation douaniĂšre de leurs vĂ©hicules immatriculĂ©s sous la sĂ©rie spĂ©ciale «RS», en payant 30% des droits et taxes dus Ă  la date de rĂ©gularisation.

    Le dépÎt et la régularisation du dossier ne doivent pas dépasser le 31 octobre 2025, rappelle le colonel Chokri Jabri.

    Evoquant l’avantage destinĂ© aux promoteurs de projets qui ont importĂ© des camions ou des Ă©quipements, il a indiquĂ© que ces derniers peuvent rĂ©gulariser la situation de leurs vĂ©hicules, en payant 10% seulement de la valeur des droits et taxes en remplissant certaines conditions.

    Il s’agit de dĂ©clarer, avant le 31 dĂ©cembre 2024, auprĂšs de l’administration fiscale une cessation ou un ajout d’activitĂ© ou un changement de vocation, a-t-il expliquĂ©, ajoutant que la demande de dossier doit ĂȘtre dĂ©posĂ©e avant le mois d’aoĂ»t 2025.

    Le dépÎt du dossier, le paiement et la régularisation de la situation ne doivent pas dépasser le mois de septembre 2025, a conclu le responsable.

    D’aprùs Tap.

    L’article Amnistie et avantages douaniers dans la loi de finances 2025 est apparu en premier sur Kapitalis.

    Monia Ben Hamouda lauréate du Prix Maxxi Bvlgari

    L’artiste figurative et sculptrice tuniso-italienne Monia Ben Hamouda est la laurĂ©ate de la quatriĂšme Ă©dition du Prix Maxxi Bvlgari, avec son Ɠuvre intitulĂ©e ‘‘Theology of Collapse (The Myth of Past) I-X (2024)’’ qui entre ainsi dans la collection permanente Maxxi.

    Le jury international a choisi de rĂ©compenser cette artiste nĂ©e Ă  Milan en 1991, «pour sa capacitĂ© Ă  intervenir sur l’espace musĂ©al et Ă  interagir avec les matĂ©riaux, en intĂ©grant l’utilisation des technologies contemporaines et traditionnelles». Mais aussi «pour la dĂ©termination et la rigueur dans le travail qui marque une nette Ă©volution dans sa recherche artistique» et «pour avoir profondĂ©ment abordĂ© l’effondrement de notre Ă©poque Ă  travers une approche inhabituelle et Ă©vocatrice», lit-on dans un communiquĂ© du Prix Maxxi Bvlgari.

    L’Ɠuvre primĂ©e, qui se distingue par un langage visuel plein de symbolisme culturel et rituel, est composĂ©e de dix panneaux de fer dĂ©coupĂ©s au laser avec des motifs inspirĂ©s de la calligraphie islamique et des dĂ©cors des mosquĂ©es. Les dalles, peintes avec des Ă©pices dont du paprika, de l’hibiscus et de la cannelle, sont installĂ©es sur le mur du fond de la galerie, crĂ©ant un effet d’effondrement qui Ă©voque la fragilitĂ© des identitĂ©s contemporaines.

    ‘‘Theology of Collapse’’participeĂ  l’exposition du Prix Maxxi Bvlgari, organisĂ©e par Giulia Ferracci, aux cĂŽtĂ©s des Ɠuvres in situ spĂ©cialement conçues et crĂ©Ă©es pour cette occasion: ‘‘Juroom Naar’’ de Binta Diaw et ‘‘Assenzahah. Essenzahah (2024)’’ de Riccardo Benassi.

    La grande nouveautĂ© de cette quatriĂšme Ă©dition du prix, souligne le communiquĂ©, a Ă©tĂ© la mention spĂ©ciale du meilleur projet numĂ©rique dĂ©cernĂ©e Ă  Roberto Fassone (Savigliano, 1986) dans le cadre du Prix Maxxi Bvlgari pour l’art numĂ©rique, pour son projet artistique ‘‘Et We Thought (2021)’’, une production Sineglossa.

    La cĂ©rĂ©monie de remise des prix a eu lieu vendredi 17 janvier dans la salle Carlo Scarpa du Maxxi en prĂ©sence d’Emanuela Bruni, conseillĂšre rĂ©gente de la Fondation Maxxi, Monia Trombetta, directrice par intĂ©rim de Maxxi Arte, Laura Burdese, directrice gĂ©nĂ©rale adjointe de Bvlgari, Aliza S. Wong, directeur de l’American Academy de Rome et Giulia Ferracci, commissaire de l’exposition et membres du jury international.

    NĂ© en 2001 sous le nom de Prix du Jeune Art, Ă  partir de l’édition 2018, il est devenu le Prix Maxxi Bvlgari, renforcĂ© grĂące au prĂ©cieux soutien de Bvlgari, une maison qui est un emblĂšme de l’excellence italienne depuis plus de 140 ans. Le prix constitue le noyau fondateur de la collection d’art Maxxi et, au fil des annĂ©es, a Ă©tĂ© une rampe de lancement importante pour de nombreux artistes, valorisant leurs expressions artistiques innovantes et expĂ©rimentales.

    L’annonce du laurĂ©at du Prix Maxxi Bvlgari a Ă©tĂ© l’occasion de prĂ©senter la nouvelle bourse Bvlgari American Academy in Rome, en collaboration avec Maxxi et le Whitney Museum.

    Monia Ben Hamouda a en effet eu la prĂ©cieuse opportunitĂ© de participer Ă  une rĂ©sidence artistique au siĂšge de l’American Academy, aux cĂŽtĂ©s de l’artiste sĂ©lectionnĂ© par la prestigieuse Biennale de Whitney.

    D’aprùs Ansamed.

    L’article Monia Ben Hamouda laurĂ©ate du Prix Maxxi Bvlgari est apparu en premier sur Kapitalis.

    SaĂŻed : «La Tunisie refuse de devenir un pays d’installation des migrants irrĂ©guliers»

    Recevant vendredi 17 janvier 2025, au palais de Carthage, le prĂ©sident du SĂ©nat italien, Ignazio La Russa, le PrĂ©sident de la RĂ©publique, Kais SaĂŻed, a de nouveau mis l’accent sur la nĂ©cessitĂ© de dĂ©manteler les rĂ©seaux criminels opĂ©rant dans la traite des personnes, tant au nord de la MĂ©diterranĂ©e qu’en Afrique subsaharienne.

    La Tunisie a beaucoup souffert du phĂ©nomĂšne de la migration irrĂ©guliĂšre, a rappelĂ© SaĂŻed, en pressant les pays du nord Ă  redoubler d’efforts afin que les victimes de ces rĂ©seaux criminels puissent regagner leurs pays et mener une vie digne, indique un communiquĂ© publiĂ© par la prĂ©sidence de la rĂ©publique.

    Le chef de l’Etat a saisi cette occasion pour rappeler la position de principe de notre pays sur le dossier migratoire, soulignant que la Tunisie refuse catĂ©goriquement de devenir un pays de transit ou d’installation pour ces migrants irrĂ©guliers et que la stabilitĂ© dans la rĂ©gion est un objectif commun qui sert les intĂ©rĂȘts de tous, ajoute le communique.

    Sur le plan bilatĂ©ral, SaĂŻed a mis en valeur les relations privilĂ©giĂ©es entre les deux peuples amis et la volontĂ© commune de la Tunisie et de l’Italie d’Ɠuvrer de concert Ă  promouvoir davantage ces relations dans tous les domaines, notamment politique et Ă©conomique.

    La rĂ©union a Ă©galement Ă©tĂ© l’occasion de discuter des prĂ©occupations de la communautĂ© tunisienne Ă©tablie en Italie. A ce titre, les deux parties ont vivement saluĂ© l’accord conclu la veille, Ă  Rome, sur la reconnaissance mutuelle des permis de conduire des deux pays. 

    A l’issue de son entretien avec le chef de l’Etat, le responsable italien a dĂ©clarĂ© lui avoir transmis les salutations des responsables italiens et des membres du SĂ©nat, faisant part de sa grande fiertĂ© des relations d’amitiĂ© distinguĂ©es entre les deux pays et surtout des relations Ă©conomiques et de la coopĂ©ration en matiĂšre de lutte contre la traite des personnes. Il a, Ă  ce propos, affirmĂ© qu’il est persuadĂ© que ces relations sont, actuellement, sur la bonne voie dans le cadre du «Plan Mattei pour l’Afrique», ajoutant qu’il a invitĂ© le PrĂ©sident de la RĂ©publique Ă  le rencontrer en Italie. Ce plan, rappelons-le, prĂ©voit un vaste programme d’investissements et de partenariats dans le secteur de l’énergie afin de garantir l’approvisionnement de l’Union europĂ©enne (UE) en produits Ă©nergĂ©tiques et d’accĂ©lĂ©rer le dĂ©veloppement des pays africains dans la perspective de rĂ©duire les flux migratoires vers l’Europe.


    L’article SaĂŻed : «La Tunisie refuse de devenir un pays d’installation des migrants irrĂ©guliers» est apparu en premier sur Kapitalis.

    Rencontre contre la criminalisation du travail civil en Tunisie

    A l’occasion de la JournĂ©e nationale pour l’abolition de l’esclavage et de la servitude, une rencontre de solidaritĂ© avec les victimes des politiques de criminalisation du travail civil en Tunisie se tiendra le mercredi 22 janvier 2025, Ă  la salle Le Rio, au centre-ville de Tunis, de 17h00 Ă  19h00.

    Prendront part Ă  cette rencontre les familles des militants de la sociĂ©tĂ© civile arrĂȘtĂ©s et dĂ©tenus, Ă  savoir Shrerifa Riahi, Saadia Mesbah, Mohamed Jouu, Yadh Bousselmi, Imen Werdani, Abderrazek Krimi, Mustapha El Jemmali, Abdallah Said, et Salwa Ghrissa, qui font toujours l’objet d’une enquĂȘte pour leur travail humanitaire dans la prise en charge des migrants, en particulier les groupes les plus vulnĂ©rables de femmes et d’enfants.

    En effet, l’Etat tunisien, dans ses rapports aux instances internationales, a louĂ© leur rĂŽle, leur travail et leurs efforts, alors qu’ils sont en prison pour ces activitĂ©s.

    La rĂ©union sera l’occasion d’exprimer directement la solidaritĂ© avec les familles des dĂ©tenus. Votre prĂ©sence soutiendra les dĂ©tenus, leurs familles et le travail civil et humanitaire.

    L’article Rencontre contre la criminalisation du travail civil en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

    Tunisie : le CRLDHT appelle Ă  la libĂ©ration de Abir Moussi

     Â«Il ne reste plus aux prisonniers politiques et d’opinion en Tunisie que le sacrifice de leurs corps», a titrĂ© le CRLDHT le communiquĂ© ci-dessous publiĂ© samedi 18 janvier 2025 et oĂč il appelle Ă  la libĂ©ration de la prĂ©sidente du Parti destourien libre et de tous les prisonniers politiques et d’opinion.   

    Le ComitĂ© pour le respect des libertĂ©s et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) a Ă©tĂ© informĂ© que Mme Abir Moussi, prĂ©sidente du Parti destourien libre, a entamĂ© une grĂšve de la faim sauvage le 17 janvier 2025. Par cet acte, elle proteste une nouvelle fois contre les restrictions croissantes dont elle est victime et les graves atteintes Ă  ses droits fondamentaux, en particulier la violation de son droit Ă  communiquer librement avec son avocat. Ce droit, essentiel pour tout dĂ©tenu, est garanti par la lĂ©gislation tunisienne ainsi que par les traitĂ©s internationaux. Il convient de rappeler que Mme Moussi avait dĂ©jĂ  entamĂ© une grĂšve de la faim le 28 novembre 2023. Toutefois, la dĂ©tĂ©rioration rapide de son Ă©tat de santĂ© l’avait contrainte Ă  y mettre fin.

    Rappelons que Mme Abir Moussi a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e le 3 octobre 2023 devant le bureau d’ordre de la prĂ©sidence de la RĂ©publique Ă  Carthage, alors qu’elle tentait de dĂ©poser un recours contestant plusieurs dĂ©crets prĂ©sidentiels. Elle fait face Ă  de graves accusations, notamment «incitation Ă  l’émeute sur le territoire tunisien», Â«agression dans le but de provoquer le dĂ©sordre» (en vertu de l’article 72 du Code pĂ©nal) Â«traitement de donnĂ©es personnelles sans autorisation» et «entrave au bon dĂ©roulement du travail». Ces charges, qui pourraient entraĂźner la peine de mort, illustrent la rĂ©pression exercĂ©e contre l’exercice des droits fondamentaux tels que la libertĂ© d’expression et de rĂ©union pacifique.

    Le 5 aoĂ»t 2024, Mme Abir Moussi a Ă©tĂ© condamnĂ©e Ă  deux ans d’emprisonnement par le Tribunal de PremiĂšre Instance de Tunis, sur la base du sinistre dĂ©cret-loi n°54, Ă  la suite d’une plainte dĂ©posĂ©e par l’Instance Ă©lectorale. Cette condamnation arbitraire vise ses critiques du processus Ă©lectoral, une expression qui relĂšve pourtant de son droit lĂ©gitime Ă  la libertĂ© d’expression.

    De nombreux prisonniers d’opinion en Tunisie – politiciens, dĂ©fenseurs des droits humains et journalistes – ont auparavant menĂ© des grĂšves de la faim pour dĂ©noncer les injustices qu’ils subissent en dĂ©tention. Ces injustices vont bien au-delĂ  de la violation du droit Ă  un procĂšs Ă©quitable et de l’invention d’accusations graves. Elles incluent Ă©galement le non-respect de la dĂ©tention provisoire, des peines de prison excessives, des traitements cruels, le refus de soins mĂ©dicaux et des conditions de dĂ©tention inhumaines. Le dernier exemple en date est celui de Mme Sihem Ben Sedrine, militante des droits humains et prĂ©sidente de l’Instance VĂ©ritĂ© et DignitĂ©, qui a entamĂ© une grĂšve de la faim le 14 janvier 2025, Ă  l’occasion de l’anniversaire de la rĂ©volution tunisienne, en raison des injustices qu’elle subit.

    Le ComitĂ© pour le respect des libertĂ©s et des droits de l’Homme en Tunisie, ayant dĂ©jĂ  exprimĂ© son soutien Ă  Mme Sihem Ben Sedrine et Ă  tous les prisonniers d’opinion en Tunisie, dĂ©clare Ă©galement sa solidaritĂ© absolue avec Mme Abir Moussi et exige sa libĂ©ration immĂ©diate. Le ComitĂ© tient le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed, la ministre de la Justice, les juges soumis au pouvoir et les autoritĂ©s pĂ©nitentiaires pour responsables de toutes les complications pouvant survenir.

    Enfin, le ComitĂ© appelle toutes les forces politiques et les acteurs des droits humains en Tunisie Ă  faire preuve de solidaritĂ© et Ă  unir leurs efforts pour faire pression en vue de la libĂ©ration de tous les prisonniers d’opinion, pour mettre fin Ă  l’injustice et pour atteindre la justice Ă  laquelle aspirent les Tunisiens.

    Communiqué.

    L’article Tunisie : le CRLDHT appelle Ă  la libĂ©ration de Abir Moussi est apparu en premier sur Kapitalis.

    Un livre dĂ©voile les dessous de l’affaire Sarkozy-Kadhafi

    Le 9 janvier 2025, un ouvrage documentĂ© et percutant voit le jour, apportant un Ă©clairage inĂ©dit sur l’une des affaires les plus complexes de la diplomatie franco-libyenne : ‘‘L’assassin qu’il fallait sauver – Au cƓur de l’affaire Sarkozy-Kadhafi’’ (Ă©ditions Robert Laffont). Écrit par Vincent Nouzille, Samir Shegwara et Karl Laske, avec une prĂ©face de Fabrice Arfi, ce livre explore les coulisses de l’un des plus grands scandales politiques contemporains, impliquant l’ex-prĂ©sident français Nicolas Sarkozy Ă  la Libye de Mouammar Kadhafi.

    Djamal Guettala

    Au cƓur de l’intrigue se trouve une figure clĂ© : Abdallah Senoussi, l’ancien maĂźtre espion du rĂ©gime de Kadhafi. CondamnĂ© en 1999 pour son rĂŽle dans les attentats de Lockerbie et de l’UTA, cet homme a longtemps Ă©chappĂ© Ă  la justice. Cependant, de nouvelles rĂ©vĂ©lations issues d’archives rĂ©cemment dĂ©couvertes mettent en lumiĂšre des pratiques de manipulation politique qui se sont Ă©tendues bien au-delĂ  des frontiĂšres libyennes.

    Les auteurs du livre dĂ©crivent comment les services secrets libyens, sous la direction de Senoussi, ont orchestrĂ© des attaques terroristes dĂ©vastatrices dans les annĂ©es 1980 et 1990, notamment l’attentat de Lockerbie en 1988, qui fit 270 morts, et celui de l’UTA en 1989, oĂč 170 personnes pĂ©rirent dans le dĂ©sert du TĂ©nĂ©rĂ©. Ces tragĂ©dies Ă©taient rendues possibles grĂące Ă  un rĂ©seau complexe de manipulations d’explosifs et de livraisons d’armes clandestines.

    Le rĂŽle de Senoussi dans les relations franco-libyennes

    AprĂšs que la Libye a Ă©tĂ© reconnue comme responsable de ces attentats, le pays, frappĂ© par un embargo sĂ©vĂšre, a cherchĂ© Ă  rĂ©tablir ses relations diplomatiques avec l’Occident. Dans ce contexte, Senoussi s’est retrouvĂ© dans une position stratĂ©gique, devenant un acteur clĂ© des nĂ©gociations entre la Libye et la France.

    Le livre rĂ©vĂšle comment, dans l’ombre, des discussions ont eu lieu pour permettre Ă  la Libye de rĂ©intĂ©grer la communautĂ© internationale. L’un des enjeux majeurs Ă©tait la rĂ©vision du procĂšs de Senoussi et la levĂ©e de son mandat d’arrĂȘt en France.

    Selon les archives dĂ©voilĂ©es, l’entourage de Nicolas Sarkozy aurait plaidĂ© en faveur de Senoussi, malgrĂ© son passĂ© criminel, en Ă©change d’un soutien Ă©conomique et diplomatique de la Libye, ouvrant ainsi la voie Ă  un rapprochement entre les deux pays au dĂ©but des annĂ©es 2000.

    L’ombre des financements libyens

    Mais l’intrigue ne s’arrĂȘte pas lĂ . L’assassin qu’il fallait sauver relie ces rĂ©vĂ©lations Ă  l’affaire des financements libyens de la campagne prĂ©sidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Les auteurs suggĂšrent qu’une partie des fonds de cette campagne aurait pu provenir de la Libye, via des intermĂ©diaires et des rĂ©seaux occultes, avec l’implication directe de figures du rĂ©gime de Kadhafi.

    En retraçant les Ă©vĂ©nements ayant conduit Ă  l’élection de Nicolas Sarkozy, le livre soulĂšve des questions troublantes sur l’influence libyenne dans la politique française et sur les liens ambigus entre l’ancien prĂ©sident et des responsables libyens comme Senoussi.

    Aujourd’hui, Abdallah Senoussi, incarcĂ©rĂ© en Libye depuis 2012, est au centre du procĂšs sur les financements libyens de la campagne prĂ©sidentielle de Nicolas Sarkozy. L’ouvrage suggĂšre que ces relations secrĂštes et compromettantes auraient non seulement facilitĂ© la rĂ©conciliation diplomatique entre la France et la Libye, mais Ă©galement nourri des pratiques financiĂšres illĂ©gales en vue d’une Ă©lection prĂ©sidentielle.

    Les auteurs Ă©clairent une pĂ©riode marquĂ©e par des zones d’ombre dans l’histoire politique contemporaine. ‘‘L’assassin qu’il fallait sauver’’ est une plongĂ©e captivante dans une affaire toujours en cours, mĂȘlant diplomatie internationale et intrigues d’État.

    L’article Un livre dĂ©voile les dessous de l’affaire Sarkozy-Kadhafi est apparu en premier sur Kapitalis.

    DĂ©cĂšs du traducteur tunisien Karim Gammoudy

    La famille littĂ©raire tunisienne est en deuil aprĂšs l’annonce du dĂ©cĂšs de Karim Gammoudy, traducteur et libre penseur, survenue soudainement. C’est l’écrivaine Nesrine Meddeb qui a partagĂ© la triste nouvelle sur sa page Facebook, exprimant sa profonde douleur.

    Karim Gammoudy, qui vivait aux Pays-Bas, a marquĂ© les esprits par son travail exceptionnel de traduction, notamment de ‘‘ZerĂźet Iblis’’, le roman de Nesrine Meddeb. Il n’était pas seulement un traducteur talentueux, mais aussi un homme qui se revendiquait comme libre penseur, un terme qu’il aimait utiliser pour dĂ©crire son approche de la vie et du monde. Il incarnait une quĂȘte constante de vĂ©ritĂ©, de libertĂ© intellectuelle et une profonde indĂ©pendance de pensĂ©e. Ses travaux littĂ©raires, ainsi que sa personnalitĂ©, Ă©taient guidĂ©s par des principes de rigueur et d’ouverture.

    Dans son message de condolĂ©ances, Nesrine Meddeb a Ă©crit : «Karim n’était pas seulement un collĂšgue ou un traducteur, il Ă©tait un ami trĂšs cher, un homme dont l’esprit libre et critique a laissĂ© une marque indĂ©lĂ©bile sur tous ceux qui l’ont connu. Sa passion pour la culture tunisienne et pour la libertĂ© de pensĂ©e Ă©taient omniprĂ©sentes dans son travail et dans sa vie.»

    DiplĂŽmĂ© en droit et en en langue et littĂ©rature française de la Vrije Universiteit Amsterdam (1980-1991), Karim Gammoudy a dirigĂ© le dĂ©partement de français du Milton Peter College (2006 – 2008), avant de fonder sa propre sociĂ©tĂ© Gammoudy Language Services aux Pays-Bads en 2008.

    Les tĂ©moignages affluent de toutes parts, rendant hommage Ă  un homme profondĂ©ment humain, engagĂ© et passionnĂ©. Pour ses proches et collĂšgues, Karim Ă©tait un ĂȘtre exceptionnel, dont la bienveillance, l’intelligence et l’indĂ©pendance d’esprit ont marquĂ© chacun de ses projets.

    À travers ses traductions, Karim Gammoudy a non seulement enrichi la littĂ©rature tunisienne, mais il a Ă©galement offert Ă  un public international l’accĂšs Ă  des voix tunisiennes prĂ©cieuses. Son travail continuera de vivre et d’inspirer les gĂ©nĂ©rations futures, tout comme son exemple d’engagement envers la pensĂ©e libre et la recherche de sens.

    En ces moments de deuil, nous adressons nos sincĂšres condolĂ©ances Ă  sa famille, ses proches et Ă  tous ceux qui ont eu l’honneur de croiser son chemin.

    Qu’Allah l’accueille dans Sa misĂ©ricorde infinie et accorde patience et rĂ©confort Ă  ses proches. Ű„Ù†Ű§ لله ÙˆŰ„Ù†Ű§ Ű„Ù„ÙŠÙ‡ ۱ۧۏŰčون.

    Djamal Guettala

    L’article DĂ©cĂšs du traducteur tunisien Karim Gammoudy est apparu en premier sur Kapitalis.

    Les potins du cardiologue : ancien assistant des hĂŽpitaux de Paris, ou de Raqqa, Syrie?

    Ceux qui pensent encore que tous les cardiologues sont des enfants de chƓur, ou de cƓur, se bercent d’illusions. Car, chez eux aussi, la cupiditĂ© peut dĂ©passer la prudence, et l’imprudence peut naĂźtre d’un faux sentiment de sĂ©curitĂ©, ainsi qu’on le constate tous les jours.

    Dr Mounir Hanablia *

    Il y a Ă©videmment tous ces collĂšgues qu’on n’a plus revus, et dont on a choisi de ne plus entendre parler, pendant des annĂ©es, parce que, par respect pour l’illusion que quelque part au fond de son Ăąme on continue d’entretenir sur sa profession ou sur soi-mĂȘme, il valait mieux Ă©viter de le faire; ceux lĂ  mĂȘmes qui ne manquent pas inĂ©vitablement de venir cogner au heurtoir de la mĂ©moire, comme un tortionnaire s’acharnant sur les rides du temps pour en extraire douleur et amertume. Et une simple carte de visite suffit parfois Ă  ressusciter ses vieux dĂ©mons.

    Envoyer un membre de sa famille se faire faire un Ă©lectrocardiogramme dans les urgences d’une clinique ne devrait Ă  priori pas poser problĂšme, tant que l’examen est facturĂ© et que le patient s’acquitte de son dĂ» sans contestation. C’est oublier que nous sommes ici, et plus prĂ©cisĂ©ment, dans une clinique. Le patient qui a souvent d’autres chats Ă  fouetter, peut se voir refuser sans protester l’examen demandĂ©, sinon ordonner par l’infirmier de service, ou l’ouvrier, ou le surveillant, ou le Dictateur MĂ©dical, ou on ne sait trop qui, d’aller le rĂ©aliser Ă  la consultation du «grand» cardiologue de l’immeuble mĂ©dical d’à cĂŽtĂ©. Et bien Ă©videmment, comme celle-ci est gĂ©nĂ©ralement, comment en serait-il autrement, et c’est un euphĂ©misme, pleine Ă  craquer, un simple Ă©lectrocardiogramme de dix minutes peut nĂ©cessiter pour sa rĂ©alisation le retour une semaine ou dix jours plus tard au moment que la secrĂ©taire du cardiologue estime le plus adĂ©quat, en gĂ©nĂ©ral aprĂšs plusieurs heures d’attente. Mais ce n’est pas dans l’évocation de la maniĂšre avec laquelle les rĂ©putations se font et se dĂ©font dans la profession que se situe l’intĂ©rĂȘt de la rĂ©flexion. Et aprĂšs tout, le bĂ©nĂ©fice vient du bon Dieu, ainsi que partout dans le monde ceux qui tirent un avantage souvent indu d’une situation dĂ©terminĂ©e ne cessent de le rĂ©pĂ©ter, pour Ă©viter d’aborder une question qui Ă©tant issue de l’imperfection humaine n’a pas de rĂ©ponse. Peut-ĂȘtre l’Intelligence Artificielle arrivera-t-elle Ă  la rĂ©soudre.

    Le cardiologue demandeur peut donc, en Ă©tudiant l’électrocardiogramme, se retrouver avec entre les mains la carte de visite du collĂšgue en question dont nul n’avait sollicitĂ© l’intervention. Et ĂȘtre intriguĂ© par le titre pompeux qu’elle puisse porter, celui d’Assistant des hĂŽpitaux de Paris.

    Un titre d’autant plus pompeux qu’il est faux  

    En gĂ©nĂ©ral, pour tous ceux qui sont un peu au fait des Ă©tudes mĂ©dicales en France, l’internat y correspond au rĂ©sidanat de notre pays, et la chefferie de clinique se rapporte Ă  ce que nous nommons assistanat hospitalo-universitaire. Il y a bien un assistanat des hĂŽpitaux, mais il faut pour cela postuler et ĂȘtre en possession d’un diplĂŽme d’Etat français de spĂ©cialiste en mĂ©decine. Aussi le titre portĂ© sur la carte de visite ne peut pas correspondre Ă  la rĂ©alitĂ©, d’autant moins quand le diplĂŽme est tunisien, et qu’on ne justifie pas d’un Certificat d’études spĂ©cialisĂ©es français. Tout au plus dans les services bienveillants, le stagiaire Ă©tranger apprĂ©ciĂ© non dĂ©tenteur de l’équivalence peut-il bĂ©nĂ©ficier d’un titre de faisant fonction d’interne; et encore, c’était avant que le Rassemblement National n’occupe le tiers du parlement en France.

    Et donc, oui, une simple carte de visite peut constituer une preuve irrĂ©futable d’usurpation de qualitĂ©; pour peu qu’elle ne soit pas considĂ©rĂ©e par le juge comme un faux, que les Anglo-saxons nomment Forgery.

    J’ai la chance et l’honneur de connaĂźtre un cardiologue tunisien des hĂŽpitaux de Paris, un ancien chef de clinique, un vrai de vrai, que j’éviterai de qualifier d’ami pour ne pas le gĂȘner. Il faisait la navette entre la Tunisie oĂč il disposait d’une clientĂšle enviable, et la France, oĂč il passe toujours le plus clair de son temps et y dispose d’une clientĂšle importante. Un jour notre «usurpateur» au moment oĂč il s’installait, est venu le voir Ă  son cabinet pour lui demander l’autorisation d’ouvrir dans le mĂȘme immeuble que lui. Ce qu’il lui accorda volontiers, d’autant qu’étant la plupart du temps en France, il pensait ainsi assurer une alternative Ă  ses patients en cas d’urgence. Il finit par s’apercevoir que, en fait, sa propre secrĂ©taire Ă©tait plus soucieuse d’envoyer les patients vers le cabinet du nouveau voisin, et il finit par mettre la clĂ© sous le paillasson, ce qui est dommage autant pour ses patients que pour la cardiologie en Tunisie ou pour l’esprit de la profession. En fait, il fut bien mal payĂ© en retour, d’autant qu’il avait dissuadĂ© un de ses patients de porter plainte, suite Ă  une complication survenue aprĂšs une procĂ©dure rĂ©alisĂ©e par l’usurpateur, Ă  ses dĂ©buts, Ă  un moment oĂč sa carriĂšre en eĂ»t Ă©tĂ© irrĂ©mĂ©diablement marquĂ©e.

    Mais c’était le temps oĂč avec l’un, plus tard trois, de ses collĂšgues, l’usurpateur essayait d’accaparer l’activitĂ© dans plusieurs Ă©tablissements Ă  la fois dans le cadre d’une Ă©quipe que d’aucuns non dĂ©nuĂ©s de mordant surnommeront l’Etat Islamique de l’Irak et du Cham et dont les membres naturellement se signaleront par leur rĂŽle «d’avant-garde» dans l’affaire des Stents pĂ©rimĂ©s. Et pour cause: ils se plaignaient aux Dictateurs MĂ©dicaux qui ont du dĂ©tournement du malade une interprĂ©tation plutĂŽt restrictive, que les patients qui dĂ©barquaient de pays voisins avec des infarctus du myocarde pour les attendre pendant des heures, dans les urgences des cliniques oĂč ils Ă©taient censĂ©s ĂȘtre de garde pendant qu’ils s’activaient ailleurs, soient pris en charge par d’autres qu’eux, plus disponibles; ils prĂ©tendaient Ă©liminer toute concurrence, y compris par la calomnie, et naturellement, Ă  grand renfort de prosternations et de courbettes, au besoin en se faisant l’instrument du CerbĂšre bien connu dans la profession, qui ne voyant aucun inconvĂ©nient Ă  manipuler des blancs becs aux dents longues pour arriver Ă  ses fins, se livrait par ailleurs Ă  des rituels bizarres et solitaires sur les recettes faramineuses que tous les jours durant des dĂ©cennies le destin plaçait entre ses mains.

    Plus on est riche, plus on risque de tout perdre

    Si ce personnage digne du film Mephisto Waltz avait vĂ©cu au temps de la chasse aux sorciĂšres, on n’aurait sans doute pas manquĂ© de l’accuser d’avoir vendu son Ăąme au Diable. Il avait d’ailleurs l’habitude de se vanter d’avoir assurĂ© l’avenir de ses petits-enfants. C’est oublier que plus on est riche, plus les risques de tout perdre un jour ou l’autre sont grands. Aujourd’hui, souffrant d’une longue maladie dont il n’y a Ă©videmment pas lieu de se rĂ©jouir, il avait appris l’angioplastie coronaire sur le tas de patients Ă©trangers chez qui il s’était fait une renommĂ©e (???) par force dĂźners et mondanitĂ©s et avait contribuĂ© d’une maniĂšre dĂ©cisive Ă  la dĂ©chĂ©ance (provisoire) de son initiateur. Il  prĂ©tendait «cintrer» la concurrence et canaliser la clientĂšle vers son tout nouveau cabinet prĂšs de l’établissement qu’il avait dirigĂ© pendant des annĂ©es. Sa gestion Ă  sa tĂȘte avait suscitĂ© quelque contestation sur des factures confondant bĂ©nĂ©fices personnels et frais de la sociĂ©tĂ©, au point d’ĂȘtre Ă©cartĂ© de sa direction, sans coup fĂ©rir pourrait on dire.

    Pour en revenir Ă  l’imposteur, il Ă©tait rentrĂ© dans la salle de cathĂ©tĂ©risme durant l’un de mes actes et s’était mis Ă  parler au tĂ©lĂ©phone d’une voix haute en Ă©voquant la conversion de milliers d’euros et les taux de change en cours.

    Durant un autre acte qui avait pris plus de temps que prĂ©vu, Ă©tant donnĂ© sa difficultĂ©, un autre de ses coĂ©quipiers, fort de ses accointances rĂ©gionalistes lui ayant mis le pied Ă  l’étrier, m’avait un jour amenĂ© en salle de cathĂ©tĂ©risme le directeur mĂ©dical et le cerbĂšre qui, au lieu de me proposer leur aide, m’avaient demandĂ© d’y mettre fin. Le cerbĂšre? Un jour  j’avais demandĂ© Ă  l’un de mes collĂšgues, son coĂ©quipier, de ne pas faire de bruit pendant la procĂ©dure. Quelques jours plus tard, le cerbĂšre a rappliquĂ© alors que j’étais habillĂ© en salle avec un collĂšgue et s’est mis Ă  parler Ă  voix haute, afin de bien marquer son territoire, pourrait-on dire.

    Usurpation de titre, faux et usage de faux

    Pour ne pas en dire plus sur des choses auxquelles j’ai ou n’ai pas assistĂ©, ceux qui pensent encore que tous les cardiologues sont des enfants de chƓur, ou de cƓur, se bercent d’illusions. Certes, hormis le Code de dĂ©ontologie mĂ©dicale dont Ă  l’ùre du facebook l’évocation fait dĂ©sormais passer pour ringard, pour autant que la corruption soit un dĂ©lit dont on ne peut jamais Ă©tablir la rĂ©alitĂ©, et qu’aucun texte de loi pĂ©nale n’interdise spĂ©cifiquement d’ĂȘtre insupportable quand un collĂšgue exerce son activitĂ© professionnelle, et il faut ĂȘtre dotĂ© de qualitĂ©s (dans le sens substantif) rares pour faire le coup de poing et la minute d’aprĂšs enfiler un stent sur un guide coronaire, il y a quand mĂȘme d’autres lois qui condamnent l’usurpation du titre et le faux qui sont des rĂ©alitĂ©s matĂ©rielles.

    Le plus dramatique n’est pas la propension de certains cardiologues Ă  faire ce que bon leur semble envers et contre tout, pour tout dire Ă  se comporter comme des voyous, mais leur obstination Ă  ignorer les leçons du passĂ©.

    C’est lĂ  le signe indĂ©niable d’un manque d’intelligence, parce que rien n’est plus facile que d’avoir un procĂšs en pĂ©nal sur les bras pour usurpation de titre, faux et usage de faux, par les temps qui courent, et le mĂ©decin dĂ©jĂ  suffisamment soumis au risque de l’erreur mĂ©dicale et de l’issue fatale sans erreur, n’a nullement besoin de cela. Mais la cupiditĂ© peut dĂ©passer la prudence, et l’imprudence peut naĂźtre d’un faux sentiment de sĂ©curitĂ©, ainsi qu’on le constate tous les jours. Et que deviendrait donc l’industrie mĂ©dicale si tous les mĂ©decins se mettaient Ă  respecter les guidelines et les indications? Certes ces collĂšgues lĂ  peuvent se prĂ©valoir d’avoir obtenu les meilleurs scores dans les concours les plus difficiles. Aurait-on ainsi rĂ©ussi leur instruction et ratĂ© leur Ă©ducation?

    * MĂ©decin de libre pratique.

    L’article Les potins du cardiologue : ancien assistant des hîpitaux de Paris, ou de Raqqa, Syrie? est apparu en premier sur Kapitalis.

    Asian Auto lance la nouvelle gamme Gac Motor en Tunisie

    Asian Auto, concessionnaire de la marque Gac Motor en Tunisie, lance officiellement la nouvelle gamme Gac Motor, Ă  travers la commercialisation de deux SUV inĂ©dits : le Gac Emzoom et Gac Emkoo, consolidant ainsi la prĂ©sence dans notre pays d’un constructeur automobile mondialement reconnu pour sa vision novatrice et son excellence industrielle.

    FondĂ©e en 1949 Ă  Guangzhou, capitale de la province du mĂȘme nom, Gac Motor a Ă©mergĂ© dans un contexte de reconstruction nationale Ă  la fin des annĂ©es 1940, au lendemain de la fondation de la RĂ©publique populaire de Chine. DĂšs ses dĂ©buts, Gac a contribuĂ© Ă  la modernisation des infrastructures de transport en Chine, en fabriquant d’abord des locomotives Ă  vapeur puis des bus, des camions et des utilitaires.

    Une histoire riche, bùtie sur des partenariats stratégiques

    Au fil des dĂ©cennies, l’entreprise a franchi des Ă©tapes majeures :

    • 1950s : production artisanale de bus et locomotives, symboles de la reconstruction industrielle chinoise.
    • 1960s : fabrication de bus sous la marque Yuexiu, marquant une avancĂ©e technologique majeure.
    • 1970s : diversification avec la production du premier camion utilitaire sous la marque Hongwei.
    • 1980s : collaboration stratĂ©gique avec Peugeot, permettant Ă  Gac de produire des modĂšles comme la Peugeot 505 SW8, et ouverture aux EuropĂ©ens pour l’introduction en Asie.
    • 1990s : expansion internationale et diversification avec des bus touristiques, des camions lĂ©gers et des partenariats stratĂ©giques avec Honda puis Toyota, Hino et Mitsubishi.
    • 2000s : lancement de vĂ©hicules sous sa propre marque, affirmant son indĂ©pendance industrielle.

    En 2019, Gac a Ă©tĂ© classĂ© 189ᔉ au Fortune Global 500, un exploit rendu possible grĂące Ă  ses collaborations avec des marques prestigieuses. À ce jour, l’entreprise a produit environ 18,3 millions de voitures et 16,8 millions de motos, tout en poursuivant une stratĂ©gie d’expansion mondiale.

    2021 a Ă©tĂ© aussi l’annĂ©e oĂč les premiers modĂšles GA4, GS3 et GS4 sont vendues en Tunisie Ă  travers Asian Auto et son rĂ©seau constituĂ© d’agences prĂ©sentes Ă  Tunis, Sousse, Sfax et Gabes.

    Une présence internationale et une vision ambitieuse

    GAC s’est implantĂ© sur les marchĂ©s globaux en Ă©tablissant des centres de recherche et de design dans des hubs stratĂ©giques, en Californie avec un centre de recherche et dĂ©veloppement dans la Silicon Valley, axĂ© sur les technologies de pointe, et Ă  Milan avec un centre de design, combinant crĂ©ativitĂ© italienne et innovation technologique.

    Le slogan de Gac, «When Craftsmanship Meets Technology» (Quand le savoir-faire rencontre la technologie), reflÚte son engagement à marier tradition artisanale et innovation.

    Gac en Tunisie : un nouveau chapitre

    Introduit en 2021 avec les modĂšles GA4, GS3, et GS4, Gac a immĂ©diatement sĂ©duit le public tunisien grĂące Ă  la robustesse, Ă  la modernitĂ© et Ă  la faible consommation de ses vĂ©hicules. Ces modĂšles ont Ă©galement attirĂ© l’intĂ©rĂȘt des Tunisiens rĂ©sidant Ă  l’étranger, qui ont commencĂ© Ă  les importer pour leurs retours dĂ©finitifs.

    Pour rĂ©pondre Ă  cette demande, Asian Auto a mis en place un rĂ©seau moderne comprenant un showroom principal au Kram; un rĂ©seau initial formĂ© d’agences 3S Ă  Sousse, Sfax et Gabes, qui sera Ă©tendu dans le futur; des ateliers ultra-modernes dans la banlieue sud et un approvisionnement constant en piĂšces de rechange, soutenu par une Ă©quipe formĂ©e Ă  Guangzhou.

    Une soirée de lancement remarquable

    Asian Auto a crĂ©Ă© un vĂ©ritable Ă©vĂ©nement original pour le lancement de la nouvelle gamme Gac Motor en Tunisie : une approche centrĂ©e sur le client – l’expĂ©rience utilisateur au cƓur du concept.

    Pour la premiĂšre fois en Tunisie, les deux modĂšles phares de Gac Motor n’ont pas Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s par des reprĂ©sentants de la marque ou du concessionnaire, mais par leurs clients eux-mĂȘmes. Cette approche unique s’inscrit dans une logique d’authenticitĂ© et de transparence.

    Dans une démarche novatrice, Asian Auto a orchestré une prévente avant le lancement officiel, permettant à des clients réels de partager leurs témoignages. Deux parmi eux ont raconté leur expérience de conduite, illustrant naturellement les atouts des véhicules. Sur scÚne, les modÚles immatriculés témoignaient de cette réalité, renforçant le lien émotionnel entre la marque et ses futurs clients.

    Un concept artistique inédit et spectaculaire

    Le lancement a Ă©tĂ© sublimĂ© par une mise en scĂšne artistique originale. Parmi les moments forts, un flashmob, oĂč une cantatrice tunisienne est apparue par surprise au milieu de la foule pour interprĂ©ter un morceau de musique tunisienne rĂ©arrangĂ©e, mĂȘlant tradition et modernitĂ©.

    Un tableau musical original : d’un cĂŽtĂ©, un DJ moderne, symbole de la technologie avancĂ©e, du rythme sportif et du design futuriste; de l’autre, un orchestre symphonique d’une vingtaine de musiciens, symbole de l’élĂ©gance, de la sĂ©curitĂ© et de la sĂ©rĂ©nitĂ©. Ensemble, ils ont crĂ©Ă© un dialogue musical synchronisĂ© dans un cadre fĂ©Ă©rique, transportant les invitĂ©s dans une expĂ©rience sonore et visuelle immersive.

    Des Ă©changes en musique live : chaque Ă©tape de la soirĂ©e a Ă©tĂ© accompagnĂ©e de fonds sonores jouĂ©s en direct, renforçant l’impact Ă©motionnel de l’évĂ©nement.

    Une finale magistrale avec Dhafer El Abidine

    La soirĂ©e a atteint son apogĂ©e avec l’apparition surprise de Dhafer El Abidine. La star internationale a captivĂ© l’audience par son charisme et sa prĂ©sence, incarnant parfaitement les valeurs d’excellence, d’élĂ©gance et de modernitĂ© portĂ©es par la marque.

    Lancement des modĂšles Gac Emkoo et Emzoom en Tunisie

    Connu comme un SUV Pionnier Technologique, l’Emkoo illustre parfaitement l’engagement de Gac Motor envers l’innovation et le design futuriste. Ce SUV 5 places est, Ă  la fois, familial, intemporel et Ă  la pointe de la technologie. Il prĂ©sente des caractĂ©ristiques impressionnantes.

    Technologie avancĂ©e : Ă©cran tactile intelligent de 10,1 pouces proposĂ©e sous un OS de derniĂšre gĂ©nĂ©ration et le systĂšme Adas d’assistance Ă  la conduite avancĂ©s niveau 2, permettant une sĂ©curitĂ© optimale pour les occupants et les piĂ©tons :

    • CamĂ©ra HD dynamique Ă  vision 360°
    • 6 Airbags
    • Assistance hydraulique au freinage (HBA)
    • Renforcement hydraulique du freinage (HBB)
    • Compensation de dĂ©faillance du booster hydraulique (HBC)
    • Frein de stationnement Ă©lectronique (avec fonction Autohold)
    • ContrĂŽle de maintien en cĂŽte (HHC)
    • ContrĂŽle de descente (HDC)
    • SystĂšme de reconnaissance des panneaux de signalisation (TSR)
    • RĂ©gulateur de vitesse adaptatif (ACC) avec assistant de croisiĂšre intĂ©grĂ© (ICA)
    • Freinage d’urgence autonome (AEB)
    • Freinage automatique d’urgence avec protection des usagers vulnĂ©rables de la route (AEB-VRU)
    • Avertissement de collision frontale (FCW)
    • Assistant de circulation en embouteillage (TJA)
    • Assistance au maintien de la trajectoire (LKA) et avertissement de sortie de voie (LDW)
    • Assistance aux feux de route (HMA)

    Ces options confirment que le modĂšle Emkoo met l’accent sur la sĂ©curitĂ© active et passive pour garantir une expĂ©rience de conduite sereine et sĂ©curisĂ©e.

    Performances remarquables : moteur 1.5L turbo délivrant 170 chevaux et 250 Nm de couple pour 9 CV fiscaux, associé à la technologie GMC2.0 pour une conduite puissante et économique.

    Design audacieux : des lignes aĂ©rodynamiques dynamiques, des feux arriĂšre en forme de sabre laser, des jantes en 19’’et un intĂ©rieur spacieux dotĂ© d’un Ă©clairage d’ambiance LED RGB. L’ouverture intuitive des portes (poignĂ©es de porte escamotables) ainsi que celle du coffre permettent une facilitĂ© d’accĂšs.

    RĂ©compenses internationales : laurĂ©at des prix « Best Bodywork Â» et « Best Workmanship Â» dĂ©cernĂ©s par le China Automotive Technology Research Center.

    Le Emkoo est proposé au prix de 118 900 DT TTC.

    L’Emzoom est un Suv sportif, audacieux et ultra sĂ»r. Il incarne une puissance brute associĂ©e Ă  une Ă©lĂ©gance futuriste. Avec ses lignes affĂ»tĂ©es et ses courbes sculptĂ©es, il attire immĂ©diatement le regard et impose sa prĂ©sence sur la route.

    Design extérieur : agressivité et modernité dans ses deux versions

    • Face avant audacieuse : Une calandre imposante et des phares LED acĂ©rĂ©s en forme de flĂšches confĂšrent au vĂ©hicule une allure agressive et rĂ©solument sportive. Le kit R de la version R Style le rend encore plus musclĂ©
    • Profil dynamique : Des lignes aĂ©rodynamiques accentuĂ©es par des arches de roues musclĂ©es et des jantes alliage de grand diamĂštre, qui renforcent son caractĂšre racĂ© : 18’’ sur la version GL , 19’’ sur la R Style
    • DĂ©tails sportifs : Spoilers, diffuseurs et extracteurs d’air parfaitement intĂ©grĂ©s soulignent son esprit de performance.
    • Performances sportives
    • Sous son capot, un moteur turbo 1.5 produisant 170 CV , 9 Cv dĂ©chaĂźne toute sa fougue, dĂ©livrant une accĂ©lĂ©ration fulgurante et une conduite prĂ©cise grĂące Ă  des suspensions rĂ©glĂ©es pour offrir une tenue de route exceptionnelle. IntĂ©rieur : Ambiance futuriste : SiĂšges sports enveloppants, tableau de bord numĂ©rique haute rĂ©solution et Ă©clairage d’ambiance personnalisable pour une expĂ©rience immersive.

    Technologie avancĂ©e : systĂšmes d’infotainment ultra-connectĂ©s, commandes vocales, et fonctionnalitĂ©s axĂ©es sur la performance telles que des modes de conduite personnalisables. En plus des 3 modes de conduite sur la version GL, Normale, Eco et Sport, le mode Sport+ sur la version R style permet de changer le son du moteur grĂące Ă  un bouton Active Sound Sport. Et un cockpit axĂ© sur le conducteur avec un affichage digitale Ă©tendu, une fixation smartphone verticale, une rechargĂ© sans fil pour smartphones, un systĂšme son DTS de haute qualitĂ© sonore.  

    SĂ©curitĂ© de pointe et conduite en toute confiance : le Gac Emzoom redĂ©finit les standards de la sĂ©curitĂ© automobile avec une gamme complĂšte de technologies avancĂ©es conçues pour protĂ©ger les occupants, prĂ©venir les accidents, et amĂ©liorer le confort de conduite.

    • Conduite autonome de niveau 2 : une assistance avancĂ©e pour des trajets plus sĂ»rs et moins fatigants, incluant le maintien de la trajectoire et le contrĂŽle adaptatif de la vitesse.
    • Avertissement de collision avant + freinage d’urgence automatique : dĂ©tection des risques de collision et intervention automatique pour Ă©viter ou attĂ©nuer les impacts.
    • Reconnaissance des panneaux de signalisation.
    • Adaptive Cruise Control (RĂ©gulateur de vitesse adaptatif) : Ajuste automatiquement la vitesse pour maintenir une distance sĂ©curisĂ©e avec le vĂ©hicule devant.
    • Technologies d’assistance au stationnement.
    • CamĂ©ra 360° avec affichage dynamique.
    • DĂ©tecteurs de proximitĂ© avant et arriĂšre Parking automatique : Le vĂ©hicule se gare lui-mĂȘme, simplifiant les stationnements les plus complexes.

    La version Emzoom GL est commercialisĂ©e au prix de 105 900 DT TTC et pour la version  R Style 108 900 105 900 DT TTC.

    Communiqué.

    L’article Asian Auto lance la nouvelle gamme Gac Motor en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

    ❌