Le CAB s’impose à Ben Guerdane : Une victoire heureuse !
Les Cabistes y ont cru jusqu’au bout…
La Presse — On ne peut que saluer cette victoire des camarades de Allala obtenue in extremis à la… 100e. Il s’agit-là d’une véritable performance pour la simple et bonne raison que le CAB est en train de traverser une période extrêmement délicate sur le double plan moral et des résultats.
En effet, sanctionné par les instances fédérales nationales pour les motifs que l’on sait outre un classement en bas du tableau, il a réussi à ramener trois points d’un déplacement périlleux devant une équipe difficile à manier chez elle. Il y a belle lurette que les Cabistes n’avaient pas réalisé un coup pareil. Un joli coup! La joie manifestée par le staff technique et les joueurs à l’issue de la rencontre en est la preuve.
Au vu du déroulement des débats, on peut comprendre que cette victoire n’est pas le fruit du hasard. Le staff technique a su appliquer une stratégie de jeu susceptible de prendre en défaut son adversaire du jour. Bien que dominés légèrement en première mi-temps, les Bizertins sont, petit à petit, sortis de leur zone et ont appliqué un pressing haut sur le porteur du ballon grâce notamment au harcèlement permanent de la nouvelle recrue, l’attaquant Mbaye, en bonne forme physique.
L’expulsion de Mhirsi de l’USBG a davantage facilité la tâche à Momar Diop qui a été une source de danger chaque fois qu’il fait un débordement sur le côté gauche alors que ses crochets ont donné le tournis aux défenseurs locaux. A plusieurs reprises, le CAB se trouvait à deux doigts d’ouvrir la marque mais la touche finale a fait défaut.
Un coaching payant !
Tandis que le match touchait à sa fin, l’entraîneur Chokri Bejaoui a effectué un coaching qui a mis en difficulté un peu plus l’USBG déjà en infériorité numérique. L’incorporation de Ahmed Amri et Aziz Khelifi surtout en attaque a eu raison, à l’usure, de l’arrière garde de Ben Guerdane à la suite de ce centre sur un plateau de Guesmi à Ahmed Amri qui n’avait qu’à pousser le cuir dans les filets.
Ce même Amri a envoyé, quelques minutes plus tôt, un bolide de près de 25 mètres qui a percuté la barre transversale. Le but chauffait et ce qui devait arriver se réalisa dans le temps additionnel. Toutefois, cette victoire heureuse ne doit en aucun cas cacher les énormes faiblesses constatées, à cette occasion, dans les trois compartiments de jeu.
Le CAB ne possède toujours pas de métronome au milieu du terrain comme, par le passé, Abdeljellil Mahouachi, Mourad Gharbi ou, il n’y a pas longtemps, Youssofa Mbengue.
En l’absence d’un meneur de jeu et donc de joueur-station, il devient difficile de conserver le ballon. Jusqu’à quand au CAB va-t-on balancer de longs ballons qui n’arrivent pas à la bonne destination? Beaucoup de travail attend le staff technique…