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Tunisie : le dossier des enseignants suppléants définitivement clos

Kaïs Saïed a annoncé la clôture définitive du dossier des enseignants suppléants par la publication d’un décret prévoyant l’intégration de ces derniers dans les écoles primaires, les collèges et les lycées relevant du ministère de l’Éducation.

Cette décision a été prise en attendant une réforme globale du système éducatif, qui sera entreprise après la mise en place du Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement, a expliqué le président de la République en recevant le chef du Gouvernement, Kamel Maddouri, mercredi 8 janvier 2025, au Palais de Carthage.

Le décret en question (n° 21, daté du 8 janvier 2025) a été publié après un mouvement des enseignants et des professeurs suppléants qui avaient décidé de boycotter la reprise des cours en raison de l’absence d’arrêtés relatifs à leur intégration.

Lors de sa réunion avec Maddouri, Saïed a appelé les responsables à s’engager fermement à satisfaire les revendications légitimes du peuple tunisien, indique un communiqué du Palais de Carthage.

«Tout déplacement dans une région de la République doit s’accompagner de solutions immédiates, en attendant la reconstruction des infrastructures publiques essentielles, telles que la santé, les transports et l’éducation, qui constituent des droits humains fondamentaux», a déclaré le président, faisant ainsi siennes, à demi-mot, les critiques souvent adressées au gouvernement par les citoyens qui s’impatientent de voir leurs  conditions de vie s’améliorer.

Le chef de l’État a également insisté sur la nécessité d’adopter une approche globale pour traiter certains dossiers, une approche qui tourne définitivement la page du passé et jette les bases d’un avenir solide et durable.

I. B.

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Tunisie : le président Saïed n’est pas satisfait de la marche de justice  

En recevant la ministre de la Justice, Leïla Jaffel, mercredi 8 janvier 2025, au Palais de Carthage, Kaïs Saïed a une nouvelle fois insisté sur la nécessité de réduire le délai de traitement des affaires par les tribunaux. Si le président de la République lui-même n’est pas satisfait de la marche de la justice, que dire alors des justiciables ?

Cité dans un communiqué, Saïed a souligné que les procédures ne sont pas une fin en soi, mais des moyens pour que chacun puisse obtenir ses droits, conformément à la loi qui place tous les justiciables sur un pied d’égalité.

Le chef de l’Etat a également affirmé que le peuple tunisien aspire à la justice, souhaite connaître la vérité dans son intégralité, et exige une reddition de comptes pour tous les abus commis.

Les reports successifs de certaines affaires en instance depuis plus d’une décennie deviennent une forme de déni de justice, a averti Saïed, dans ce qui ressemble à une critique directe du système judiciaire, trop procédurier, trop lent et dont peu de citoyens se disent satisfaits.

Reste que cette critique ne date pas d’hier; elle a souvent été exprimée par le président de la république depuis qu’il a accédé à la magistrature suprême, fin 2019, et on ne peut pas dire que les choses ont évolué, depuis, dans le bon sens.

Où se situe le hiatus? Mme Jaffel, magistrate de son état, en poste depuis octobre 2021, s’est rarement exprimée sur ce sujet. Elle a sans doute une idée sur les causes de la lenteur du système judiciaire et, surtout, sur les moyens d’en simplifier les procédures et d’en raccourcir les délais. Et on serait bien curieux de l’entendre.

I. B.

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Les 7+1 défis majeurs pour le Sud global

En cette année du soixante dixième anniversaire de la Conférence de Bandung qui a marqué la naissance du mouvement des non-alignés qui cherchait à promouvoir la coopération Sud-Sud, l’indépendance face aux blocs Est-Ouest et des relations internationales plus justes, les pays du Sud global se trouvent face à un avenir incertain. Le moment d’espoir incarné par Bandung continue de résonner comme un appel à l’action.

Yahya Ould Amar

Jamais les défis n’ont été si grands, mais jamais non plus les opportunités n’ont semblé aussi tangibles. Dans un monde où les interdépendances économiques et écologiques redessinent les frontières de la souveraineté, ces pays, souvent perçus comme spectateurs du destin mondial, s’imposent désormais comme des acteurs centraux de la transformation globale. Leurs choix dans les années à venir pourraient bien définir les contours d’un nouvel ordre international, plus juste et plus durable.

La montée en puissance des enjeux climatiques, géopolitiques, financiers, technologiques, sanitaires, migratoires, alimentaires ou liés à l’avènement de l’Intelligence artificielle (IA) focalise sur une problématique déterminante : celle entre les exigences d’un développement accéléré et les contraintes imposées par un système financier international largement inadapté aux énormes besoins actuels des pays du Sud Global. Alors que la planète ploie sous le poids des inégalités croissantes, le Sud global est à la fois une victime et un potentiel sauveur.

Tous ces thèmes représentent des batailles stratégiques décisives où les pays du Sud joueront un rôle clé.

Mais pour y parvenir, ils devront exploiter leurs meilleurs atouts tout en se dotant des outils nécessaires pour transformer les défis ci-dessus en tremplins vers une véritable renaissance économique et sociopolitique.

Transition énergétique et financement climatique

La transition énergétique n’est plus un luxe écologique réservé aux nations les plus prospères ; elle est désormais une condition de survie pour les économies du Sud global. Ces pays, à la fois premiers touchés et derniers responsables des désastres climatiques, voient dans chaque sécheresse, chaque inondation, la fragilité de leur modèle de développement, encore trop dépendant des énergies fossiles importées.

Face aux défis imposés par la transition énergétique et ses coûts colossaux, les pays du sud disposent d’atouts stratégiques uniques : un ensoleillement inégalé, des ressources naturelles et une jeunesse démographique prête à innover. Mais pour faire de ces défis une opportunité, ils doivent s’affranchir des dépendances, en affirmant leur souveraineté énergétique et en réinventant les règles du jeu financier international.

Le premier outil de cette transformation réside dans la maîtrise technologique : en investissant dans la production locale de technologies vertes, ces nations peuvent réduire leur dépendance aux importations et devenir des pôles d’excellence dans le domaine des énergies renouvelables.

Le financement est la pierre angulaire de cette révolution. Les pays du Sud global doivent se mobiliser pour imposer une réforme ambitieuse des institutions financières internationales, exigeant des mécanismes de financement adaptés à leurs réalités.

Les financements climatiques émanent habituellement de sources publiques internationales et nationales, de banques multilatérales et régionales, du secteur privé, de mécanismes hybrides public-privé, d’instruments innovants tels que les échanges dette-climat, de microfinancements communautaires, de contributions philanthropiques, formant ainsi un écosystème complexe mais prometteur pour bâtir un avenir durable.

En unissant leurs forces, les nations du Sud global peuvent construire des alliances stratégiques pour mutualiser les coûts, partager les technologies et développer des chaînes de valeur régionales. Des initiatives telles que des consortiums solaires transfrontaliers ou des banques régionales dédiées aux projets climatiques permettraient de contourner les asymétries du système économique mondial.

Cette transition ne sera durable que si elle s’accompagne d’une transformation sociopolitique. Les pays du Sud global doivent intégrer les populations locales au cœur des décisions énergétiques, en misant sur des modèles de gouvernance participative et inclusive.

Souveraineté alimentaire et résilience face aux crises

La souveraineté alimentaire est désormais une question vitale pour les économies du Sud global, non seulement pour nourrir des populations en croissance rapide, mais aussi pour préserver leur indépendance politique et leur dignité collective.

Confrontés à une dépendance chronique aux importations et à l’instabilité des marchés mondiaux, les pays du Sud ont l’opportunité de repenser leur modèle agricole, non pas comme une contrainte, mais comme un levier de puissance. Le premier outil de cette transformation repose sur la réhabilitation des systèmes agricoles locaux. En investissant dans des pratiques agroécologiques adaptées aux écosystèmes locaux, ils accroissent leur résilience face aux chocs climatiques tout en préservant la biodiversité et en réduisant leur dépendance aux intrants importés.

Le financement est également central pour garantir cette souveraineté. Les pays du Sud global doivent mobiliser des ressources nationales et internationales pour soutenir les petits exploitants, souvent marginalisés par les grandes politiques agricoles. Des mécanismes tels que les banques agricoles, les fonds souverains alimentaires ou les partenariats public-privé fourniraient les capitaux nécessaires à la modernisation des infrastructures, de l’irrigation à la chaîne logistique.

Par ailleurs, l’introduction de marchés à terme régionaux pour les produits agricoles permettrait de stabiliser les prix, réduisant ainsi la vulnérabilité des producteurs locaux face aux fluctuations des cours internationaux.

Un autre outil déterminant, l’utilisation des drones pour la cartographie des sols, des plateformes numériques pour connecter producteurs et consommateurs, ou encore des semences climato-résilientes développées localement sont autant d’exemples pouvant transformer les défis en avantages compétitifs. En intégrant ces technologies tout en garantissant leur accessibilité aux petites exploitations, les pays du Sud construiraient un modèle agricole inclusif et durable.

En faisant de la souveraineté alimentaire un projet politique global, ces pays peuvent non seulement nourrir leur population, mais également bâtir des sociétés plus justes, unies autour de leur capacité à maîtriser leur destin.

Endettement et réformes financières internationales

L’endettement massif des économies du Sud global n’est pas seulement une entrave passagère à leur développement, il est devenu le symptôme d’un déséquilibre structurel dans l’architecture même des échanges financiers mondiaux.

Aujourd’hui, les pays du Sud se trouvent dans une position paradoxale : victimes d’un système financier mondial qui les asphyxie par des taux d’intérêt élevés et d’un accès aux crédits conditionné par des standards occidentaux de rating de grandes Agences de Notation, ils disposent néanmoins d’un potentiel colossal pour bouleverser ces règles inéquitables. Il s’agit, entre autres, de renégocier les «dettes honteuses», celles qui ont été contractées par des dictateurs pour des achats d’armes et à des fins de détournements de fonds publics, les «dettes illégales» qui ont été contractées sans respect des lois et enfin les « dettes illégitime » ne finançant pas de projets d’intérêt général.

En réévaluant ces dettes, en exigeant la renégociation des échéances et des mécanismes de restructuration équitables, comme des échanges dette-climat (réduction, compensation des dettes avec les créanciers pollueurs ou financement contre protection de l’environnement) ou dette-développement, ils peuvent non seulement alléger leur fardeau, mais aussi canaliser des ressources vers des projets structurants qui répondront aux besoins sociaux et environnementaux, posant ainsi les bases d’une nouvelle architecture financière plus juste et plus efficace.

Le premier outil de cette transformation réside dans la création de mécanismes de financement innovants. Les droits de tirage spéciaux (DTS) doivent être repensés pour intégrer de nouvelles priorités, notamment le financement d’infrastructures vertes, l’éducation ou la santé. Des institutions de développement régionales, plus proches des réalités locales, peuvent apporter des fonds à taux préférentiels, tout en tenant compte des spécificités culturelles et économiques des pays bénéficiaires. C’est en sortant du carcan des institutions financières internationales traditionnelles que le Sud global peut enfin s’approprier son destin.

Les banques centrales des pays du Sud pourraient, par exemple, créer un fonds commun de réserves de change ou établir des swaps monétaires régionaux, afin de réduire leur dépendance vis-à-vis des devises dominantes. En formant ainsi un bloc solidaire, ces nations se donneraient la force de bousculer une gouvernance financière mondiale trop souvent calibrée sur les intérêts des plus puissants.

La dette n’est pas seulement un enjeu macroéconomique : elle conditionne la capacité de chaque État à investir dans la santé, l’éducation ou la transition écologique, et donc à rendre ses citoyens acteurs d’un nouveau contrat social. En liant l’allègement ou la restructuration de la dette à des programmes de développement inclusifs, les pays du Sud global peuvent transformer leur vulnérabilité financière en un atout politique et moral.

Transformation numérique

Dans un monde où le temps s’accélère et les distances s’effacent, le numérique offre aux pays émergents une chance inédite de court-circuiter les étapes traditionnelles du développement. Il se positionne comme un vecteur de justice économique, intégrant les populations en marge au sein des flux globaux de richesse et d’innovation. Par son pouvoir d’inclusion financière, il sort des centaines de millions de personnes de l’invisibilité monétaire ; par l’accès universel au savoir, il brise les carcans séculaires de l’ignorance; par son potentiel à fluidifier les échanges, il refonde les circuits commerciaux et revitalise des économies étouffées par l’informalité. Mais surtout, il donne aux jeunes générations, qui constituent la majorité démographique de ces pays, les outils pour imaginer un futur, non comme une répétition du passé, mais comme une invention collective et audacieuse. Ne pas embrasser cette révolution, c’est condamner ces pays à l’isolement, à l’immobilisme, au déclin et à une dépendance accrue à l’égard des puissances déjà numériques.

En s’émancipant des infrastructures technologiques obsolètes et en investissant dans des solutions adaptées aux réalités locales, les pays du Sud créeraient de nouveaux espaces de croissance et de progrès.

Le financement de cette mutation ne saurait se limiter à de simples appels à l’investissement étranger. Les pays du Sud global doivent mobiliser leurs propres leviers, qu’il s’agisse de fonds souverains, de partenariats public-privé ou encore de la participation active des diasporas. Le développement de plateformes de financement participatif, dédiées à l’innovation technologique, offrirait également de nouvelles perspectives aux jeunes entrepreneurs. Grâce à ces outils, les projets à fort impact social, comme la télé-éducation ou la télémédecine, trouveraient le soutien nécessaire pour rayonner dans les territoires les plus reculés.

En unissant leurs forces, les nations émergentes peuvent mutualiser les coûts de recherche et de développement, créer des centres technologiques de pointe et bâtir des écosystèmes d’innovation où circulent librement savoir-faire, capital humain et data. À l’image de grandes alliances régionales, ces pôles technologiques partagés permettraient d’ancrer la transformation numérique dans une vision collective, dépassant les frontières nationales et favorisant une véritable intégration régionale.

Les pays du Sud global doivent s’assurer que l’inclusion numérique profite à tous, et non à une élite déjà privilégiée. La formation des jeunes, la promotion de l’entrepreneuriat féminin, la régulation des plateformes en ligne ou encore la mise en place de services administratifs dématérialisés accessibles à tous sont autant d’initiatives capables d’ancrer durablement la transformation numérique dans la vie quotidienne.

Gestion des migrations

Les migrations, souvent motivées par les conflits, les catastrophes climatiques ou les opportunités économiques, sont aujourd’hui un sujet brûlant pour tous les pays du monde. Cependant, il faut garder à l’esprit que «l’homme» n’est pas une charge pour la société, c’est un facteur de production. En économie, la fonction de production dépend, entre autres variables, du travail.

Il est essentiel de mettre en place des politiques d’accueil et d’intégration capables de valoriser la diversité culturelle, de faciliter l’entrepreneuriat des migrants et de renforcer la cohésion entre régions d’origine et régions d’accueil.

La gestion des migrations gagnerait à être pensée dans une perspective régionale, voire transcontinentale. Pour cela, il est indispensable de nouer des alliances stratégiques, permettant la libre circulation des personnes au sein de blocs de développement commun, tout en garantissant un partage équitable des responsabilités. De nouveaux instruments financiers, tels que des fonds dédiés à l’intégration, avec la participation financière d’institutions internationales ou pays d’immigration, pourraient soutenir cet élan.

Fragmentation géopolitique

Chaque crise, chaque conflit, chaque blocage dans les instances multilatérales agit comme une onde de choc qui déstabilise les pays du Sud, déjà vulnérables. Les chaines d’approvisionnement s’altèrent, les investissements s’évaporent, les sanctions et embargos imposés par les puissants redessinent des frontières invisibles mais infranchissables.

Aujourd’hui l’ordre mondial vacille entre des blocs concurrents. Au lieu de subir les rivalités des grandes puissances, les pays du Sud peuvent, par une diplomatie audacieuse, bâtir des coalitions ancrées dans des intérêts partagés. Il ne s’agit pas seulement de rechercher des alliances défensives, mais de forger des mécanismes de coopération inédits, capables de conjuguer résilience régionale et influence globale. En misant sur le dialogue régional, l’harmonisation réglementaire et la mutualisation des infrastructures, ils peuvent tisser un réseau de solidarités aptes à amortir les turbulences imposées par la compétition mondiale.

Pour ce faire, les pays du Sud global disposent de leviers stratégiques prometteurs. La création de banques de développement régionales et de fonds souverains collectifs permettrait de financer des projets structurants, tout en favorisant l’émergence de champions industriels et technologiques locaux. De même, le développement de zones de libre-échange et d’infrastructures transfrontalières renforcerait l’intégration économique, tandis que les monnaies numériques et les coopérations monétaires Sud-Sud contribueraient à réduire la dépendance aux devises dominantes. Ces initiatives visent à renforcer une autonomie stratégique qui dépasse les logiques traditionnelles de domination.

Santé publique et autonomisation des systèmes de soins

Les récents bouleversements sanitaires ont révélé les limites de la coopération internationale et l’urgence de renforcer les systèmes de soins, non seulement pour faire face aux épidémies présentes et futures, mais aussi pour libérer tout le potentiel économique et humain des pays du Sud. L’autonomisation des structures de santé représente une opportunité historique : celle de placer l’humain au cœur du développement et de redéfinir le contrat social autour d’un bien commun intangible, la santé.

Pour concrétiser cette transformation, plusieurs outils méritent d’être déployés de façon ambitieuse. D’abord, l’investissement massif dans la formation des professionnels de santé, au travers d’instituts et d’universités spécialisés, permettra de consolider les compétences locales et d’éviter l’exode des talents. Ensuite, la création de pôles de recherche et d’innovation pharmaceutique, soutenus par des financements publics et privés, offrirait aux pays du Sud global la capacité de produire vaccins et médicaments à coût maîtrisé, tout en stimulant la croissance de secteurs à haute valeur ajoutée. Enfin, la généralisation d’outils numériques—téléconsultations, suivi à distance des patients, plateformes d’information—devrait démocratiser l’accès aux soins et désengorger les infrastructures hospitalières, rapprochant ainsi médecins, patients et décideurs dans un élan collectif de progrès.

L’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle (IA), promesse vertigineuse de transformation, se révèle une opportunité et un danger pour les pays du Sud global. À l’heure où les algorithmes redessinent les équilibres économiques et géopolitiques, ces nations, souvent marginalisées, risquent de voir leur dépendance s’aggraver. La captation des données, nouveau carburant de l’économie numérique, se fait principalement au profit des grandes puissances technologiques, reléguant les pays du Sud au rôle de simples fournisseurs de matière première numérique. Cette asymétrie renforce une nouvelle forme de domination, où ceux qui maîtrisent l’IA contrôlent non seulement les flux économiques, mais aussi les imaginaires et les décisions des sociétés connectées. Le défi est d’autant plus important que l’absence d’infrastructures adéquates, de compétences locales et de cadres réglementaires risque d’enfermer ces nations dans une dépendance structurelle.

Pourtant, l’IA offre également une chance inédite d’accélérer leur développement, si elle est saisie avec audace et lucidité. En investissant dans l’éducation numérique, en formant des talents locaux et en développant des écosystèmes technologiques adaptés à leurs spécificités, les pays du Sud peuvent transformer cette révolution en levier d’émancipation. Des applications en agriculture intelligente, en télémédecine ou en gestion des crises climatiques montrent déjà comment l’IA peut répondre à leurs défis les plus pressants. L’intelligence artificielle incarne une véritable bataille pour le pouvoir, la justice et la résilience, et les pays du Sud global doivent s’en saisir pleinement pour s’affirmer comme des acteurs incontournables de l’avenir.

Enfin, loin de se laisser submerger par les incertitudes mondiales, les nations du Sud global peuvent émerger comme les architectes d’un nouvel ordre international, où justice, durabilité et prospérité partagée deviennent les piliers d’un monde harmonieux et équilibré.

* Economiste, banquier et financier.

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La Russie exploite la faiblesse de Haftar et les erreurs de l’Occident pour se renforcer en Libye

«La Russie opère un fragile changement stratégique de la Syrie vers la Libye», un changement qui soulève trois questions clés : le rôle historique de Moscou en Méditerranée, l’importance de Khalifa Haftar comme outil d’influence et les implications pour l’Occident, en particulier sur les erreurs stratégiques déjà commises dans le pays.

C’est l’évaluation d’Emadeddin Badi, analyste libyen de l’Atlantic Council, dans un récent article publié sur le site de ce groupe de réflexion américain sur la politique étrangère.

L’exemple du soutien au général Haftar, chef de l’Armée nationale libyenne qui contrôle l’est de la Libye, montre comment Moscou utilise des figures autoritaires pour déstabiliser les intérêts occidentaux et consolider sa présence.

Chercheur principal non-résident de l’Atlantic Council, Badi souligne que l’approche russe en Libye est cohérente avec sa propre stratégie historique, remontant au XVIIIe siècle, lorsque Moscou a défié l’Empire ottoman.

«La Libye n’est pas une solution de repli pour la Russie, mais un élément d’une stratégie à long terme», indique Badi. Cela inclut la gestion de bases militaires et le recours à des groupes comme l’ex-Wagner pour maintenir le contrôle de Haftar, dont la fragilité politique ressemble à celle d’Al-Assad.

Selon Badi, les liens entre Haftar et Moscou se sont intensifiés depuis la défaite de Tripoli en 2020, avec une dépendance croissante à l’égard des capacités militaires russes. Cette dépendance, explique-t-il, «révèle la précarité du pouvoir de Haftar, masquée par une force apparente». En outre, la famille Haftar a exploité son contrôle sur la National Oil Corporation (NOC) pour faciliter des activités alignées sur les intérêts du Kremlin, aggravant ainsi la corruption et la fragilité institutionnelle libyenne.

L’expert libyen de l’Atlantic Council souligne que l’Occident a commis de graves erreurs stratégiques en Libye.

L’abandon du pays lors de la transition post-Kadhafi a permis à la Russie et à la Turquie de s’imposer comme des acteurs dominants. «Washington, en tentant de soustraire Haftar à l’influence russe, ignore sa dépendance totale à l’égard de Moscou», affirme Badi. Cette approche réactive échoue et risque de perpétuer l’instabilité.

Pour contrer l’influence russe, l’Occident doit abandonner l’idée de «casser des morceaux» de l’influence de Moscou. Il est plutôt nécessaire de renforcer les institutions libyennes, de promouvoir la transparence économique et de soutenir des solutions politiques inclusives.

Selon Badi, il est prioritaire pour les États-Unis et leurs partenaires internationaux d’intervenir «de manière décisive pour prévenir de nouvelles crises». Les leçons de la Syrie et de la Libye sont claires : l’inertie et l’absence de stratégies cohérentes ont alimenté le succès de Moscou.

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L’Algérie répond à Macron sur le cas Sansal

Pour la première fois, une institution algérienne a répondu officiellement aux déclarations du président français Emmanuel Macron, qui avait sévèrement critiqué avant-hier à l’Elysée l’Algérie pour le cas de l’écrivain Boualem Sansal, détenu depuis la mi-novembre.

Un communiqué publié dans la soirée du 6 janvier, à l’issue d’une réunion du bureau de l’Assemblée populaire nationale (APN), première chambre du Parlement algérien présidée par Ibrahim Bougalli, exprime la position du pays.

«Le Bureau de l’Assemblée populaire nationale condamne fermement les déclarations irresponsables du président français, qui constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de l’Algérie et une atteinte à sa souveraineté et à sa dignité dans une affaire examinée conformément au droit algérien», lit-on dans le communiqué.

Macron, lors de la traditionnelle rencontre avec les ambassadeurs de France, a critiqué l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Sansal, survenue en novembre dernier à l’aéroport de la capitale algérienne. Selon des médias français comme, Macron a déclaré : «L’Algérie, que nous aimons beaucoup et avec laquelle nous partageons de nombreux enfants et beaucoup d’histoire, a été impliquée dans une affaire qui la déshonore, en empêchant un homme gravement malade de recevoir traitement». «Nous qui aimons le peuple algérien et son histoire demandons à son gouvernement de libérer Boualem Sansal», a déclaré le chef de l’Elysée.

Sansal est détenu pour des accusations au titre de l’article 87a, pour, notamment, menace à la souveraineté nationale et à l’intégrité territoriale.

L’APN a qualifié les déclarations de Macron de «tentative flagrante de ternir l’image de l’Algérie et de ses institutions souveraines». Elle a ajouté : «L’Algérie, qui a subi des violations pendant la période coloniale française, rejette toute ingérence étrangère dans les droits de l’homme et les libertés.» Le communiqué conclut en invitant la France à respecter les règles des relations internationales, fondées sur le respect mutuel.

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Les cryptomonnaies bientôt réglementées en Tunisie

«L’adoption rapide des cryptomonnaies pourrait améliorer l’efficacité des transactions, réduire les coûts et accroître l’inclusion financière en Tunisie», estime la société de bourse Tunisie Valeurs dans un article publié par sa dernière «Revue de Recherches», où elle souligne que «les crypto-monnaies ont le potentiel de révolutionner les économies en offrant décentralisation et flexibilité financière».

«En tirant les leçons des succès d’autres pays, la Tunisie pourrait développer des stratégies appropriées, notamment des initiatives gouvernementales de soutien, une collaboration avec le secteur privé et des campagnes de sensibilisation du public», lit-on dans le rapport.

«Alors que de nombreux pays bénéficient de l’introduction des cryptomonnaies, l’approche de la Tunisie semble plus prudente, car elle met en balance les avantages potentiels avec des préoccupations persistantes telles que la volatilité des prix, la sécurité, la réglementation et la protection des investisseurs», note Tunisie Valeurs.

«Selon la ministre des Finances, le projet de nouvelle loi sur les changes, qui sera publié en mars 2024 et soumis au Parlement pour approbation, réglementera pour la première fois les cryptomonnaies en Tunisie. Le ministre a expliqué que les dispositions de ce projet permettront aux citoyens tunisiens de détenir et d’échanger des cryptomonnaies, qui sont une forme de monnaie virtuelle», ajoute le rapport.

«Toutefois, cette activité est soumise à l’autorisation de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et à un seuil financier important, qui sera défini dans les prochains textes réglementaires qui seront rédigés une fois le nouveau code des changes approuvé. Il est essentiel de procéder à la conversion des cryptomonnaies en monnaie fiduciaire», poursuit le rapport, qui estime que la forte volatilité des crypto-monnaies, caractéristique bien connue de ce marché financier émergent, «peut être à la fois une opportunité de profit et un risque important pour les investisseurs.»

À titre d’exemple, le prix du bitcoin a atteint son plus haut niveau à l’approche des élections américaines de 2024, dépassant la barre des 70 000 dollars fin octobre. Les investisseurs ont massivement accumulé des actifs liés au bitcoin, pariant sur une victoire de Donald Trump. Lors de la Conférence mondiale sur le bitcoin en juillet 2024, Trump s’est engagé à faire des États-Unis la «capitale mondiale du Bitcoin» et une superpuissance économique.

«L’atténuation des risques pour les investisseurs comprend la diversification du portefeuille, qui peut aider à réduire l’exposition aux risques spécifiques aux classes d’actifs, y compris la volatilité des cryptomonnaies»,  souligne Tunisie Valeurs qui recommande «une analyse fondamentale approfondie des crypto-monnaies pouvant aider les investisseurs à prendre des décisions plus éclairées, en se concentrant sur des projets technologiques solides avec un réel potentiel à long terme».

La société de bourse recommande aussi le recours à l’analyse technique, qui peut aider les investisseurs à identifier les tendances et les points d’entrée et de sortie potentiels sur le marché des cryptomonnaies, les aidant ainsi à traverser la volatilité. Tout cela alors qu’« il est nécessaire de garder un œil attentif sur les évolutions réglementaires».

Une approche réfléchie et adaptative est nécessaire pour capitaliser sur les opportunités tout en minimisant les risques sur ce marché dynamique des crypto-monnaies, conclut le rapport.

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Tunisie : aides aux familles nécessiteuses pendant Ramadan

Dans les cadres des préparatifs du moins de Ramadan, une enveloppe globale de 68,8 millions de dinars va être allouée au titre du budget du ministère des Affaires sociales afin de venir en aide des catégories démunies bénéficiant du programme d’Amen social.

Il s’agit de venir en aide à cette catégorie vulnérable de la population afin de subvenir à leurs besoins supplémentaires à l’occasion du mois de Ramadan, de Aïd Al-Fitr et de Aïd Al-Adha.

C’est l’une des mesures prises lors de la réunion du conseil ministériel restreint consacré à l’examen des préparatifs en prévision du mois de Ramadan qui a eu lieu, mardi 7 janvier 2024, au Palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement, Kamel Maddouri.

Il a été également décidé dans le même contexte de mobiliser 120 000 dinars pour la circoncision d’enfants de ces familles à raison de 50 enfants par gouvernorat, et ce en plus des interventions de l’Union tunisienne de solidarité sociale pour soutenir ce programme à l’échelle régionale.

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Tunisie : mesures pour recouvrer les recettes non fiscales de l’Etat

Une liste des autorisations impayées d’occupation temporaire du domaine public maritime va être établie et envoyée aux recettes des finances pour assurer leur recouvrement, afin d’améliorer la mobilisation des ressources fiscales de l’Etat.

Dans une circulaire adressée aux ministres, secrétaires d’État, gouverneurs, présidents des conseils des collectivités locales, présidents d’instances publiques ainsi qu’aux directeurs généraux et PDG des entreprises et des établissements publics, la présidence du gouvernement a souligné la nécessité d’«actualiser les tarifs d’occupation temporaire du domaine public maritime, conformément à la réglementation en vigueur», tout en appelant les autorités publiques à recenser et à relever «les infractions relatives aux atteintes au domaine public, dont l’exploitation illégale ou le non respect des autorisations d’occupation», et à œuvrer à «remplacer lesdites autorisations par des contrats de concession».

«La constatation des contrats de concessions auprès des receveurs des finances et l’émission de titres de recouvrement pour les droits variables» sont, également, soulignés par la circulaire.

Il s’agit, par ailleurs, de «digitaliser les pénalités et sanctions financières et d’interconnecter les systèmes des tribunaux, des recettes des finances et du contentieux de l’Etat», ainsi que de «charger le Centre national d’informatique et le centre informatique du ministère des Finances, de piloter le projet d’interconnexion entre les systèmes nationaux communs».

La circulaire appelle à «présenter chaque année au ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, une liste des biens destinés à la location, pour les inclure dans une base de données nationale» et d’«établir un inventaire des biens fonciers agricoles et non agricoles domaniaux».

La circulaire prévoit d’«accélérer les procédures administratives relatives à la conclusion et au renouvellement de contrats de location et de vente des terres domaniales et de régulariser la situation des exploitants agricoles», de «faire un inventaire des contrats de concession et des rapports de leur exécution puis les soumettre aux services de la présidence du gouvernement et du ministère des Finances», et de «suivre et contrôler l’exécution des projets dans le cadre de l’occupation temporaire et des concessions».

D’après Tap.

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Vient de paraître : ‘‘Cent livres tunisiens’’ pour dire la «tunisianité»

 ‘‘Cent livres tunisiens’’ est un ouvrage collectif en français publié en janvier 2025 par les éditions Majmaâ Al-Atrash avec l’aide du Fonds d’encouragement à la création littéraire et artistique au ministère des Affaires culturelles. L’objectif des auteurs est de «composer une sorte de ‘mémoire diachronique’ du livre tunisien», attestant d’une certaine continuité entre les œuvres à travers l’Histoire.

Ce livre de 214 pages rassemble une sélection de 64 ouvrages en arabe et 36 en français, écrits par cent auteurs, dont douze autrices, publiés entre les IIᵉ et XXIᵉ siècles, témoignant de la richesse culturelle et historique de la Tunisie. Les textes sont signés par une pléiade d’universitaires, auteurs et critiques appartenant à différentes disciplines littéraires et culturelles

Dirigé par Kamel Ben Ouanès et Chaabane Harbaoui, le livre présente des textes de cinq autres auteurs : Adel Ben Youssef, Amina Chénik, Salah El Gharbi, Ahmed Mahfoudh et Issam Marzouk. La coordination générale a été assurée par Younès Ben Hajira.

Pour chaque auteur, le livre consacre un résumé de son parcours littéraire suivi d’une présentation de l’une de ses œuvres les plus remarquables. Chaque texte est accompagné du portrait de l’auteur et de la couverture de son livre.

D’Apulée à Amira Ghenim

Douze femmes sont parmi les cent auteurs : Jalila Hafsia, Emna Belhaj Yahia, Nefla Dhahab, Hélé Béji, Aroussia Nalouti, Azza Filali, Jalila Baccar, Nelly Amri, Amel Benammar Elgaaied, Alia Tabai, Olfa Youssef et Amira Ghenim.

La lecture chronologique de la pensée tunisienne à travers l’histoire, remonte jusqu’au milieu du IIème siècle avec le grand philosophe Apulée (Lucius Apuleius) ayant vécu entre 125 et 180 à l’époque Carthaginoise, célèbre pour ‘‘Les métamorphoses ou l’âne d’or’’.

Ce récit picaresque serait le premier roman latin qui nous ait été parvenu. Selon certains critiques, Apulée serait le père du roman moderne dans le monde méditerranéen et Occidental.

Parmi les auteurs ayant marqué la pensée tunisienne, figure le grand érudit Abderrahman Ibn Khaldoun (1332-1406) qui est un philosophe, historien, économiste et sociologue arabe natif de Tunis, à l’époque des Hafsides. Le livre présente son œuvre colossale ‘‘Al-Muqaddima’’ (Les Prolégomènes), parue en 1377, qui constitue une référence en matière de philosophie, d’histoire et de littérature.

Le livre s’attarde aussi sur l’œuvre de Kheireddine Pacha (1822-1890), le grand vizir et réformateur de l’époque beylicale qui incarne aussi la figure de l’intellectuel et du penseur à travers son livre ‘‘Le plus sûr moyen pour connaitre l’état des nations’’.

L’ouvrage prend fin avec le parcours du romancier Mouha Harmel, le benjamin de la scène littéraire francophone et lauréat du Comar d’or 2023 pour ‘‘Siqal, l’antre de l’ogresse’’. L’écrivain, dont l’univers romanesque puise dans sa vaste culture philosophique, est présenté à travers son roman ‘‘Les rêves perdus de Leyla’’ (2016).

Cent titres choisis parmi 1253 titres

D’autres grandes icônes de la Littérature, moderne et contemporaine, sont sous la loupe, parmi lesquelles on cite Abdelaziz Thaâlbi, Mohamed Tahar Ben Achour, Hasan Hosni Abdelwahab, Tahar Haddad, Abou Al-Kacem Chebbi, Ali Douagi, Mohamed El Fadhel Ben Achour, Mahmoud Messadi, Béchir Kraief, Paul Sebag, Albert Memmi, Mohamed Talbi, Taoufik Baccar, Mnaouar Smadeh, Béhir Ben Slama, Mustapha Fersi, Habib Boularès, Hichem Djait, Jean Fontaine, Ali Bécheur, Gilbert Naccache, Abdelwaheb Meddeb, Mohamed El-Ghozzi et autres Mohamed Sghaier Ouled Ahmed. «Mille deux cent cinquante-trois titres, tous genres confondus, ont été consultés par les auteurs dont le souci de cerner, au-delà des spécificités de leurs époques et de leurs genres respectifs, les lignes de recoupement qui attestent d’une certaine continuité entre ces œuvres à travers l’Histoire», peut-on lire dans l’introduction signée Kamel Ben Ouanès et Chaabane Harbaoui, qui «entendent composer une sorte de ‘mémoire diachronique’ du livre tunisien et de défricher ainsi le terrain pour une nécessaire archéologie de notre production intellectuelle, littéraire et artistique».

D’après Tap.

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Rencontre à Paris pour commémorer le 14e anniversaire de la révolution tunisienne (Vidéo)

Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) organise une rencontre avec Hichem Abdessamed, coauteur avec Fathi Bel Haj Yahya de l’ouvrage ‘‘Une révolution est passé par là’’, édité par l’association Nachaz/Dissonance.

La rencontre, organisée à l’occasion du 14e anniversaire de la révolution tunisienne (17 décembre 2010-14 janvier 2011), vise à commémorer cette date historique, qui avait marqué le début d’une transition démocratique en Tunisie aujourd’hui en panne. Elle se tiendra le 14 janvier 2025, à 18h30, au Maltais Rouge, 40 rue de Malte, 75011 Paris (métro : République).  

Il s’agit d’un moment privilégié pour revisiter cet épisode fondateur et en analyser les répercussions durables sur la société tunisienne.

Fruit d’une enquête approfondie menée par l’association Nachaz/Dissonance, ‘‘Une révolution est passée par là’’se distingue par son approche novatrice : il délaisse la centralité de Tunis et des élites politiques ou médiatiques pour explorer les dynamiques locales souvent ignorées.

À travers trois lieux (Jemna, Sammama, Houeidia), trois sites et trois figures emblématiques, il met en lumière la persistance des idéaux révolutionnaires et des pratiques alternatives face aux désillusions de la transition postrévolutionnaire. 

Malgré les obstacles et les reculs démocratiques en Tunisie, cet ouvrage souligne l’émergence d’initiatives sociales, culturelles et écologiques qui continuent de faire vivre l’esprit révolutionnaire.

Les récits, enrichis d’images saisissantes et de témoignages poignants, rendent hommage à ces expériences locales tout en invitant à une réflexion sur leur signification dans le contexte tunisien actuel. 

Plus qu’un document académique, cet ouvrage se veut une œuvre visuelle et narrative, conçue pour interpeller et nourrir des débats sur la pérennité de l’esprit révolutionnaire en Tunisie.  Cette rencontre, au cours de laquelle Hichem Abdessamad partagera son analyse et son vécu, produits de cette enquête, sera également un moment de solidarité avec ceux qui, malgré les obstacles, continuent de s’engager pour défendre les acquis de la révolution.

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Comment la Russie entend-elle rétablir son influence géopolitique?

L’effondrement du régime de Hafedh Al-Assad en Syrie, présenté comme une grosse perte géostratégique pour la Russie, pourrait représenter, au contraire, pour Vladimir Poutine, une opportunité pour reformuler ses stratégies, redéployer ses troupes et réaliser des gains dans d’autres régions du monde.

Imed Bahri

L’effondrement du régime de Bachar Al-Assad a été un séisme politique qui a secoué les couloirs du Kremlin et démontré l’incapacité de Moscou à protéger son principal allié au Moyen-Orient. Ce revers a représenté une énorme perte stratégique d’autant plus que la Russie –avec la République islamique d’Iran – a sauvé le régime de la famille Al-Assad entre 2015 et 2017.

Dans un article publié par le journal israélien Maariv, la spécialiste en géopolitique Anat Hochberg Marom a expliqué que cet échec a causé de graves dommages à la position de la Russie en tant que puissance mondiale, affecté le prestige personnel de son président Vladimir Poutine et affaibli la présence russe en Syrie avec un redéploiement en Libye.

Cependant, souligne-t-elle, l’effondrement du régime syrien représente une opportunité pour Poutine pour reformuler ses stratégies et réaliser des gains dans d’autres régions. Alors que Moscou semble faire face à des défis majeurs, ses nouvelles stratégies pourraient lui redonner une position de force sur la scène internationale.

Malgré le revers essuyé en Syrie, la Russie tente en effet de se réorganiser dans ce pays en recourant à des mesures diplomatiques consistant à négocier avec les rebelles désormais au pouvoir à Damas. Ces mesures incluent la reconnaissance du gouvernement intérimaire et le retrait des organisations telles que Hayat Tahrir Al-Sham de la liste des organisations terroristes.

Moscou cherche également à maintenir sa présence militaire dans en Syrie notamment dans ses bases de Tartous (navale) et Hmaymim (aérienne). 

Des changements géopolitiques en vue

Cette stratégie vise à sécuriser de nouveaux corridors commerciaux passant par la Syrie et l’Afghanistan malgré les risques liés à l’exacerbation des tensions et au retour de l’activité terroriste régionale.

L’analyste souligne, par ailleurs, que le rôle croissant de la Turquie en Syrie constitue un nouveau défi pour Moscou ce qui l’a incité à améliorer ses relations avec Ankara et à renforcer sa coopération militaire notamment en matière de défense aérienne et de missiles S-400 dans le but de réduire la dépendance d’Ankara vis-à-vis de Washington.

En outre, la Russie tente d’exploiter le fait qu’elle s’appuie de plus en plus logistiquement sur la Turquie pour renforcer son influence régionale et internationale ce qui indique de nouveaux changements géopolitiques.

En même temps, Moscou œuvre à améliorer ses relations avec les États arabes du Golfe comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis qui craignent les ambitions du président turc Recep Tayyip Erdogan dans la région.

Pour Marom, ces transformations pourraient avoir un impact direct sur l’Ukraine et pousser Poutine à intensifier ses opérations militaires dans ce pays, et ce afin de compenser les pertes subies au Moyen-Orient.

Poutine a donc l’opportunité de se concentrer sur l’Ukraine qui est considérée comme le principal objectif stratégique car la victoire dans sa guerre contre Kiev ne signifie pas seulement obtenir des gains militaires mais représente plutôt une étape essentielle dans la confrontation avec les États-Unis et leurs alliés occidentaux. 

Redéploiement en Afrique et dans l’Arctique

En même temps, la Russie cherche à compenser ses pertes au Moyen-Orient en élargissant son influence en Afrique notamment en Libye. Moscou a commencé à transférer des armes et du matériel militaire vers des régions telles que Tobrouk et Benghazi pour renforcer sa présence dans la région de la Méditerranée orientale.

Cette présence en Libye est importante à l’heure où les crises politiques et sécuritaires en Afrique sont légion et que la Russie est devenue un protagoniste de premier plan dans le continent surtout dans la région du Sahel où elle a supplanté la France. 

Les visées de la stratégie poutinienne concernent également un tout autre territoire. Moscou considère l’Arctique comme une opportunité stratégique pour compenser ses pertes en Syrie, d’autant que cette région, qui connaît une augmentation significative des activités commerciales en raison de la fonte des glaces, représente une nouvelle arène pour étendre l’influence de la Russie qui prétend y contrôler 70% des ressources. Moscou envisage également de développer ses ports le long de la route maritime du Nord dans le cadre du projet de la «Route polaire de la soie» par lequel elle cherche à améliorer les relations commerciales entre l’Europe et l’Asie.

L’analyste israélienne conclut l’article en affirmant que ces évolutions reflètent une transition vers un monde plus que jamais multipolaire, la Russie se concentrant désormais sur le renforcement de ses relations avec la Chine et les pays Brics tels que l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud. Cette tendance pourrait lui donner une opportunité de remodeler sa position internationale malgré le revers subi en Syrie.

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Les potins du cardiologue: le beurre et l’argent du beurre

La tarification des actes médicaux est une réalité incontournable de toute assurance maladie. Encore faudrait-il que toutes les parties liées par les conventions collectives dans le domaine de la santé s’y tiennent et en respectent les clauses.

Dr Mounir Hanablia *

Le secteur libéral de la médecine est idéologiquement hostile à toute tarification. Néanmoins, il avait adhéré à ces conventions parce que d’une part le régime de Ben Ali, soumis aux nécessités des réformes structurelles imposées par le FMI, ne lui avait pas laissé d’autre choix, et d’autre part parce que l’assurance maladie était pour lui un moyen de booster ses bénéfices, alors même que le marché libyen permettait l’existence d’un vrai secteur libéral de la médecine, obéissant à la maximation rapide des profits, et que l’organisation en cartel des producteurs de soins débarrassait des contraintes issues de la concurrence, à laquelle est soumis le corps médical.

Cependant, depuis le Printemps Arabe, le marché libyen s’est rétracté, les prix des produits médicaux ont grimpé, et les tarifs de remboursement sont demeurés inchangés, alors que la pression fiscale ne faisait que croître.

Dans ce contexte économiquement difficile, d’aucuns dans le corps médical ont choisi de se déconventionner et d’assumer, en sachant de quoi il en retourne.

La question n’est pas là. Elle concerne plutôt les prestataires de soins toujours affiliés aux conventions et qui modifient unilatéralement leurs prix. Par exemple, pour un patient qui débourserait un supplément de 2200 dinars dans le cadre d’une angioplastie coronaire réalisée au bénéfice de sa mère sous le régime de l’assurance maladie, 1600 dinars iraient au praticien, très probablement payés en cash.

Des sanctions nettement inférieures aux bénéfices

Comme les honoraires de l’assurance maladie sont fixés depuis plus de 20 ans à 850 dinars, cela ferait pour ce collègue des gains estimés à 2500 dinars, dont seul le tiers serait imposable.

Certes, l’organisation dendritique de la profession impose que tous les membres du circuit encadrant le patient depuis les cabinets périphériques jusqu’à la l’organisme prestataire de soins en retirent un bénéfice, et cela impose évidemment des frais supplémentaires.

Pour le Cartel, les choses ne sont pas très différentes. Il y a quelques années, il avait pris la décision d’augmenter unilatéralement ses prix face à l’accroissement du coût des fournitures médicales engendré par l’inflation et le glissement du dinar.

Dans la pratique, cela signifie la nécessité pour le patient d’assumer la différence, en contradiction totale avec les termes de la convention l’interdisant formellement. Cela vaut à quelques uns des membres du Cartel des procès pour rupture de contrat dont l’enjeu est quelques millions de dinars de dédommagement au bénéfice des organismes de couverture sociale. Mais il semble que les cliniques privées préfèrent encore cela, ce qui signifie que les pertes issues des sanctions sont nettement inférieures aux bénéfices des transgressions.

Autrement, il ne fait aucun doute que le Cartel aurait choisi de se déconventionner, ce qui somme toute aurait résolu en même temps les problèmes des organismes de prise en charge en réduisant leurs dépenses.

La taxation d’office pour contrer l’évasion fiscale

L’exigence récemment émise de faire rembourser par les cliniques les retenues à la source sur les honoraires des médecins non réglés dans leurs locaux, est apparue comme une tentative par le ministère des Finances de la responsabilité de la lutte contre l’évasion fiscale; par la taxation d’office.

Or, le principe de la surveillance du corps médical par les cliniques est contestable dès le départ parce que d’une part, il épargne aux propriétaires et aux grands actionnaires, ceux dont les chiffres d’affaires sont les plus conséquents et qui sont souvent médecins, le mouchardage auquel sont soumis leurs collègues, et d’autre part, il renforce la puissance du Cartel et son influence corporatiste sur les médecins.

Naturellement, il est probable que dans sa lutte contre l’évasion fiscale, l’Etat n’a pas encore donné la pleine mesure de ses moyens. Ainsi certaines cliniques, pas toutes, ne délivrent plus d’honoraires sous forme de cash, seuls les privilégiés en bénéficient. Et il est probable qu’un certain temps s’écoulera encore avant que les transactions qui ne laissent pas de trace, en usant du cash, ne devienne marginales; il faudrait pour cela résorber le secteur informel et ce n’est pas encore demain la veille.

Organisation délinquante et concurrence déloyale

Cependant le plus inquiétant, c’est évidemment la propension de l’une des classes les plus prestigieuses de la population à adopter une organisation qu’on ne peut qualifier que de délinquante, et qui sous-tend la concurrence déloyale entre les collègues.

Naturellement, cette logique du gain illicite, de vouloir le beurre et son argent, en signifie implicitement une autre, les indications médicales abusives, et son corollaire, l’accroissement du coût des soins, du déficit des caisses de prestations sociales, et du déséquilibre des finances de l’Etat auquel on ne peut pas remédier que par le matraquage fiscal.

Au lieu de faire comme si tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes, il faudrait, pour éviter que le bateau ne coule corps et biens, définir ce qui est tolérable de ce qui ne l’est pas et agir en conséquence.

Pour adopter la vision financière contestable qui prévaut dans le système néolibéral, la raison d’être des caisses de prestations sociales n’est pas de financer les revenus d’un Cartel, mais d’assurer d’abord leurs propres équilibres financiers. Et en ce sens, les mesures nécessaires pour assainir les comptes doivent être prises dans les plus brefs délais.   

* Médecin de libre pratique.

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La mort de Jean-Marie Le Pen divise la France (Vidéo)

Les réactions à la mort de Jean-Marie Le Pen rappellent les profondes fractures idéologiques qui traversent encore la société française, et la difficulté, pour la classe politique, de concilier mémoire, dignité et stratégie, à un moment crucial où la gauche et le centre se cherchent et où l’extrême droite gagne du terrain partout en France et en Europe. Vidéo du journal Le Parisien.

Djamal Guettala

Le décès, hier, mardi le 7 janvier 2025, de Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front National (FN), ancêtre du Rassemblement National (RN), a suscité une vague de réactions contrastées au sein de la classe politique française.

À gauche, l’annonce de sa disparition a été l’occasion de rappeler ses nombreuses polémiques et son rôle dans le retour et l’implantation, en France, des idées d’extrême droite xénophobe, raciste et suprémaciste. Des figures de La France insoumise (LFI), du Parti socialiste (PS) et du Parti communiste français (PCF) n’ont pas manqué de souligner le «passif lourd» de l’ancien leader du FN, qualifié par beaucoup de «figure de la haine».

«Jean-Marie Le Pen restera dans l’histoire comme un porteur de discours racistes et révisionnistes», a commenté un député LFI, insistant sur la nécessité de ne pas oublier l’héritage idéologique qu’il a laissé.

Un homme qui a divisé la France

À droite, cependant, la situation s’avère plus délicate. François Bayrou, Premier ministre, a réagi en qualifiant Le Pen de «figure de la vie politique», une prise de parole qui a immédiatement suscité des critiques pour son ambiguïté. Le président des Républicains, Laurent Wauquiez, quant à lui, a opté pour une position de silence, préférant éviter de se mêler à une polémique qu’il juge trop sensible.

La mort de Jean-Marie Le Pen survient le même jour que les commémorations des attentats de janvier 2015, notamment l’attaque contre le magazine satirique Charlie Hebdo et la prise d’otages de l’Hyper Cacher par des jihadistes, ce qui a amplifié la gravité du moment : comment saluer la mémoire d’un homme qui a divisé la France, tout en respectant la mémoire des victimes de ces attaques terroristes? Ce contexte sensible a forcé la classe politique à une réactivité mesurée, entre le rejet des idées de Le Pen et la nécessité de trouver un ton approprié pour ne pas braquer sa fille, Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, un mouvement «dédiabolisé» – pour ne pas dire «délepénisé», et qui, avec avec ses 89 députés élus se positionne comme le premier parti d’opposition et l’un des principaux métronomes de la vie politique française.

En définitive, les réactions à la mort de Jean-Marie Le Pen rappellent les profondes fractures idéologiques qui traversent encore la société française, et la difficulté, pour la classe politique, de concilier mémoire, dignité et politique, à un moment crucial où la gauche et le centre se cherchent et où l’extrême droite gagne du terrain partout en France et en Europe.

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Appui financier de la BAD à la modernisation des routes en Tunisie

La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un prêt de 80,16 millions d’euros (266,5 millions de dinars) à la Tunisie pour la troisième phase de son programme de modernisation des infrastructures routières.

Cette initiative, d’un coût total de 86,21 millions d’euros, est cofinancée par une contribution de 6,05 millions d’euros du gouvernement tunisien.

Le projet vise à moderniser 188,9 kilomètres de routes classées dans sept gouvernorats : le Kef, Kasserine, Sousse, Sfax, Kairouan, Siliana et Gafsa.

La contribution de la Banque, approuvée le 9 décembre 2024, couvre 92,98% du coût total et contribuera à remédier aux contraintes de transport de longue date causées par la détérioration de l’état des routes.

Ces améliorations devraient libérer le potentiel économique des zones touchées, stimuler l’intégration régionale et améliorer l’accessibilité des biens et des personnes.

L’initiative d’amélioration des routes vise à moderniser le réseau routier tunisien pour répondre aux normes internationales; créer un système de transport durable pour soutenir la croissance socio-économique; améliorer l’accessibilité aux régions éloignées, en particulier celles à forte valeur agricole et industrielle; offrir des opportunités économiques en créant des emplois dans la construction, l’entretien et les secteurs connexes.

Les impacts socio-économiques

Le secteur des transports représente actuellement 5% du PIB tunisien et emploie environ 160 000 personnes. Ce projet s’appuie sur les réalisations des phases précédentes, qui ont vu la modernisation de 4 000 kilomètres de routes et de 104 kilomètres d’autoroutes, ainsi que la construction de diverses structures de soutien comme des ponts.

Solomon Quaynor, vice-président de la BAD pour le secteur privé, les infrastructures et l’industrialisation, a souligné les avantages plus larges du projet, qui sont, selon lui, la croissance du secteur privé par l’amélioration des infrastructures et des opportunités pour les petites et moyennes entreprises (PME), l’impulsion de l’emploi des jeunes, en particulier dans les régions vulnérables, l’amélioration de l’accès aux régions agricoles à forte valeur ajoutée et le renforcement des chaînes d’approvisionnement alimentaire.

Quaynor a également souligné la durabilité à long terme de l’initiative, qui comprend la possibilité pour les micro-entreprises axées sur l’entretien des routes de soutenir la longévité des infrastructures tout en stimulant l’entrepreneuriat.

Avantages transfrontaliers et régionaux

Le projet améliorera aussi la connectivité entre la Tunisie et l’Algérie, contribuant à l’équilibre régional en améliorant la qualité des routes dans les zones frontalières. Cela devrait réduire les disparités entre les régions urbaines et rurales et soutenir l’inclusion économique dans les communautés défavorisées.

S’étendant de 2025 à 2030, l’initiative se concentrera non seulement sur la modernisation des routes, mais également sur l’intégration d’infrastructures de soutien telles que les ponts, les systèmes de drainage et la signalisation.

Des mesures supplémentaires comprennent des conceptions résistantes au changement climatique pour résister aux conditions météorologiques extrêmes et réduire l’impact environnemental.

L’engagement soutenu de la BAD en faveur du développement des infrastructures en Tunisie reflète sa vision plus large de favoriser une Afrique prospère, inclusive et résiliente, indique un communiqué de la Banque.

Avec ce projet, la Tunisie est prête à renforcer son secteur des transports, à renforcer l’intégration régionale et à offrir des avantages tangibles à sa population, en particulier dans les zones mal desservies.

I. B.

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Tunisie : un taux d’inflation de 7% pour l’année 2024

Le taux d’inflation en Tunisie s’est établi à 7% pour l’année 2024 contre 9,3% en 2023, selon des données publiées lundi 6 janvier 2025 par l’Institut national de la statistique (INS).

Selon ces données, le taux d’inflation a reculé au niveau de 6,2% en décembre contre 6,6% en novembre, une baisse attribuée  au ralentissement du rythme d’évolution des prix des produits alimentaires, qui a atteint 7,2% en décembre, contre 8,5% en novembre.

Les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 7,2% suite à une augmentation des prix de certains produits notamment l’agneau (21,3%), la volaille (19,7%) et les fruits secs (14,8%).

Les prix des produits manufacturés ont également connu une augmentation de 6,1% en glissement annuel, en raison d’une augmentation des prix de l’habillement et chaussures (+9,7%) et des produits d’entretien courant du foyer  (+7,8%).

Pour les services, l’augmentation des prix est de 5,4% sur un an, principalement expliquée par l’évolution des prix des restaurant, cafés et hôtels (+11,7%).  

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Tunisie : pour un meilleur engagement en faveur de l’environnement

La préservation de l’environnement nécessite un nouveau cadre législatif, mais également, de la part des citoyens, un sentiment d’appartenance et de l’engagement.

C’est ce qu’a déclaré le président de la république, Kais Saïed, en recevant, lundi 6 janvier 2024, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, au Palais de Carthage, comme pour rappeler aux citoyens qu’ils ne peuvent se contenter de se plaindre à la détérioration de leur environnement, processus auquel ils participent eux-mêmes activement par leur laisser-aller et leur manque de discipline, notamment en matière de gestion des ordures ménagères.      

D’après un communiqué officiel, le chef de l’Etat a souligné que la préservation de l’environnement en Tunisie n’est pas liée au nombre d’institutions, mais plutôt à leur efficacité. «Un environnement sain nécessite des institutions jouant un rôle solide. Certaines ne remplissent malheureusement pas leur rôle comme il se doit, alors qu’une importante partie du budget de l’Etat leur est allouée, sans résultat», a-t-il souligné, en recommandant de travailler sur la production d’énergie à partir des déchets, méthode qui a prouvé son efficacité dans plusieurs pays.

Le même jour, au Palais du gouvernement à la Kasbah, un conseil ministériel s’est tenu sous la présidence du chef du gouvernement et a été consacré à l’examen des moyens visant à améliorer la gouvernance du système de propreté et de protection de l’environnement. Un programme d’action assorti d’un échéancier a été adopté afin d’améliorer les systèmes de gestion des déchets et la situation environnementale en général.

Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche et celui des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières sont appelés à affecter une réserve foncière dans les différentes régions du pays pour permettre la création d’unités de traitement des déchets en fonction des besoins.

La situation des 165 décharges publiques exploitées par les communes va être examinée, dans le but de rationaliser les interventions d’entretien et d’instituer une coopération entre les communes dans ce domaine et de regrouper les décharges de manière à réduire le coût de la dégradation de l’environnement.

Il a été également question d’œuvrer à surmonter les difficultés qui entravent l’entretien et la remise en état des décharges, dont notamment celles situées dans les domaines public et privé de l’État tels que les forêts, les sebkhas, les vallées et les terres agricoles.

Un appui financier exceptionnel devra être mobilisé au profit des communes afin de promouvoir la complémentarité entre le public et le privé, tout en veillant, en parallèle, à renforcer la supervision et le suivi de l’exploitation.

Un système de tri sélectif sera mis en place dans le cadre d’une démarche progressive en commençant par les grands producteurs et les endroits fermés.

Une ligne de financement sera cherchée aux fins de maintenir et d’améliorer les décharges municipales utilisées pendant une période de 3 à 5 ans jusqu’à l’installation des unités de traitement et de valorisation programmées.

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Tunisie : détails de l’amnistie douanière 2025

La direction générale des Douanes a annoncé une série de mesures et dispositions se rapportant à l’exonération et à l’abattement des pénalités douanières résultant d’infractions ou de délits faisant l’objet de procès-verbaux douaniers ou ceux prononcés dans le cadre des affaires douanières avant décembre 2024.

La douane rappelle que ces mesures surviennent en application de l’article 75 de la loi de finances de 2025.

Pour les affaires douanières englobant des taxes, impôts et pénalités, il s’agit du paiement des frais et impôts requis et de l’exonération des pénalités dues.

Pour les affaires douanières assorties seulement des pénalités, il s’agit du paiement d’une pénalité de 10% de la valeur de la marchandise effectivement saisie, d’une pénalité de 20% de la valeur de la marchandise fictivement saisie.

Pour bénéficier de l’exonération ou de l’abattement susmentionné, le demandeur doit déposer à cet effet une demande d’amnistie en ligne en accédant à l’application informatique destinée à cet effet via ce lien en cliquant sur le bouton «Nouvelle demande d’amnistie» ; sélectionner l’une des deux cases «Amnistie en un seul versement» ou «Amnistie en plusieurs versements»; remplir les champs obligatoires en veillant à indiquer les références exactes de la recherche (le numéro du procès-verbal, l’auteur de la recherche…).

Concernant les délais de dépôt de la demande, le communiqué précise que pour le remboursement conformément au calendrier du paiement, la demande doit être formulée et déposée avant le 20 juin 2025. Et pour un paiement forfaitaire, la demande doit être déposée avant le 1er novembre 2025 et tous les montants dus doivent être payés avant janvier 2026.

D’après Tap.

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Libye – Israël : Najla El-Mangoush en mission commandée ?

Dans un entretien avec à la plateforme Atheer affiliée à la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, lundi 6 janvier 2024, à partir de son exil londonien, l’ex-ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla El-Mangoush, est revenue sur l’affaire de sa rencontre, en août 2023, à Rome, avec son homologue israélien Eli Cohen, qui a provoqué un tollé général en Libye et l’a obligée à fuir son pays, où elle risquait des poursuites judiciaires.

Imed Bahri

El-Mangoush a indiqué que sa rencontre avec son homologue israélien avait pour but de discuter d’un certain nombre de questions stratégiques, notamment la question palestinienne, sur laquelle elle affirme avoir réitéré la position du peuple libyen et son opposition à la politique du gouvernement israélien. «Il faut discuter avec l’ennemi», a-t-elle estimé. Tout en affirmant être forlmellement toujours en poste, elle a rejeté la responsabilité de cette rencontre controversée sur le chef du gouvernement Abdulhamid Dbeibah qui l’aurait missionnée pour échanger avec Eli Cohen sans que cela soit, a-t-elle assuré, un premier pas vers la normalisation. Mais lorsque l’information sur la rencontre a été ébruitée, ce dernier a refusé d’apporter les clarifications nécessaires, comme elle le lui aurait demandé, et il se serait empressé de la sommer de quitter le pays. Et c’est ainsi qu’elle fut exfiltrée et qu’elle se réfugia en Grande-Bretagne auprès de ses filles étudiantes.

L’ex-cheffe de la diplomatie libyenne ne regrette donc pas sa rencontre avec Eli Cohen, mais elle en impute la responsabilité à Dbeibah, qui fait face aujourd’hui à une vague de critiques, y compris dans son propre camp. Et c’est peut-être ce qui a incité El-Mangoush à rompre le silence qu’elle a observé depuis un an et demi. Suite à ses révélations, plusieurs villes de Libye comme Tripoli, Misrata, Zawiya et Sebha, ont vu des manifestations contre la normalisation des relations avec Israël, véritable tabou pour la population libyenne très conservatrice.

Les révélations de Raphaël Luzon

En fait, les premiers contacts informels et secrets entre Tripoli et Tel Aviv ont commencé en juin 2017, lors d’une rencontre de trois jours entre des délégations des deux pays, au Rodos Palace Hotel, sur l’île grecque de Rhodes, comme l’a indiqué le président de l’Union des juifs libyens, Raphaël Luzon, aux médias israéliens.

«Israël avait été représenté par Gila Gamliel, ministre de l’Egalité sociale, dont la mère est originaire de Libye, et par l’ancien ministre des Communications, Ayoub Kara, ainsi que par l’ancien vice-président de la Knesset, Yehiel Bar, et par le général à la retraite Yom Tov Samia, lui aussi d’origine libyenne», a indiqué Luzon à Times of Israel. Et d’ajouter «La délégation libyenne à Rhodes avait été chapeautée par l’ancien ministre des Médias, de la Culture et des Antiquités, Omar Al-Qwery [qui] était alors membre du gouvernement de l’Est du pays, dirigé par Abdel Rahim al-Kib, tandis que Khalifa Al-Ghowel, leader du gouvernement rival, installé dans l’Ouest, avait, semble-t-il, transmis ses meilleurs vœux aux deux délégations par le biais d’un fax».

Luzon, dont la famille originaire de Benghazi s’est installée à Rome en 1967 mais qui vit actuellement à Londres, a aussi précisé que la rencontre de Rhodes avait été suivie, les années suivantes, par d’autres réunions entre les responsables israéliens et libyens en Italie, en Tunisie et en Grèce. Des réunions dont il prétend être à l’origine, en indiquant qu’il avait dû «transmettre le flambeau aux diplomates» quand «c’est devenu trop sensible». «L’entretien qui s’est déroulé entre les deux ministres des Affaires étrangères est le point d’orgue de six années de travail, cela aurait pu arriver beaucoup plus tôt mais l’instabilité qui règne en Libye ne l’a pas permis», a-t-il dit.

La rencontre El-Mangoush-Cohen serait donc l’aboutissement d’un long processus qui devait être couronné par la normalisation diplomatique entre les deux pays dans le cadre des fameux Accords d’Abraham, mais la réaction outrée de l’opinion publique libyenne semble avoir fait capoter momentanément le projet de rapprochement.

Des contacts trop secrets

Cependant, et à en croire Luzon, les deux pays ont déjà établi des liens économiques, et, en attendant une normalisation politique, «certaines technologies israéliennes» sont d’ores et déjà «officieusement» déployées en Libye, mais il n’a pas voulu en donner des détails.

Il convient aussi de rappeler que les autorités de l’est de la Libye ont établi des relations avec Israël : selon le journal Yedioth Ahronoth, en effet, l’un des fils du général Khalifa Haftar, Saddam, s’est rendu en Israël en novembre 2021, s’arrêtant environ une heure à l’aéroport Ben Gourion où il a rencontré des responsables de l’État hébreu, avant de repartir à bord de l’avion privé du clan Haftar.

El-Mangoush, originaire de Benghazi, est avocate de profession et a travaillé comme professeur d’université et chercheur sur des sujets tels que la consolidation de la paix dans les zones de conflit. Elle a été la première femme à occuper le poste de ministre des Affaires étrangères dans l’histoire de la Libye. Elle a reçu plusieurs prix, dont une bourse du gouvernement américain pour l’excellence académique et un certificat de l’Université George Mason, ainsi qu’un certificat de formation en gestion des traumatismes psychologiques de guerre.

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Des soldats israéliens traqués de par le monde

Ces derniers mois, plusieurs cas ont été enregistrés de soldats israéliens qui étaient sur le point d’être arrêtés avant d’être avertis qu’ils devaient quitter les pays où ils se trouvaient avant leur arrestation et ce, après que des plaintes aient été déposées à leur encontre par des organisations locales pour crimes de guerre à Gaza.

Imed Bahri   

C’est la fin d’une ère qui a trop longtemps duré. Après les deux mandats d’arrêt internationaux émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre des deux criminels de guerre Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Galant, voici que les soldats de l’armée israélienne font désormais l’objet de poursuites judiciaires dans le monde. Les crimes de guerre qu’ils ont commis depuis un an et trois mois à Gaza, et dont ils ont partagé les images avec arrogance sur les réseaux sociaux, ont été traqués, consignés et sont les preuves sur lesquelles se basent des organisations palestiniennes et à leur tête la Fondation Hind Rajab pour déposer les plaintes.

Le journal israélien Yedioth Ahronoth a révélé que la Fondation Hind Rajab affirme avoir soumis des demandes d’arrestation d’un millier de soldats israéliens ayant la double nationalité dans huit différents pays de par le monde sans annoncer leurs noms afin qu’ils ne se méfient pas d’une arrestation y compris un soldat au Brésil dont le cas a fait la une des journaux ce dimanche.

L’armée israélienne fait face à des menaces juridiques croissantes

Le journal a expliqué, dans un rapport rédigé par Itamar Eichner et Roy Rubinstein, que les actions de cette institution mettent en évidence les menaces juridiques mondiales croissantes auxquelles sont confrontés les soldats de l’armée israélienne, ce qui a incité Israël à réagir rapidement puisqu’un soldat israélien a été rapidement évacué du Brésil après que la Fondation Hind Rajab ait entamé des procédures judiciaires contre lui. Il est soupçonné d’avoir commis des crimes de guerre à Gaza.

La Fondation Hind Rajab, qui traque les soldats israéliens à l’étranger, a évité de révéler l’identité du soldat en question pour empêcher les autorités israéliennes de l’avertir mais le ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, et de hauts responsables ont fait un effort coordonné avec l’armée pour l’identifier et en l’espace de quelques heures, le consulat l’a contacté ainsi que sa famille insistant sur la nécessité de son départ immédiat.

Le soldat qui voyageait en petit comité a été évacué du Brésil tôt le lendemain matin parce que les efforts de l’organisation Rajab ont suscité de vives inquiétudes même si aucun mandat d’arrêt n’avait été émis contre le soldat incriminé, qu’il n’avait pas été formellement inculpé et qu’il n’y avait pas de restrictions imposées à sa sortie. C’est dire si ces poursuites juridiques de par le monde inquiètent les autorités israéliennes!

Le soldat et certains de ses camarades ont été transférés dans un autre pays et les responsables israéliens ont souligné l’importance d’éviter les risques inutiles dans de telles situations. Ils ont exhorté les militaires à être prudents dans leurs publications sur les réseaux sociaux car cela pourrait fournir des informations sur leurs déplacements et entraîner des complications juridiques à l’étranger. 

La Fondation Hind Rajab a été fondée en février dernier par des militants palestiniens à Bruxelles et porte le nom d’une jeune fille palestinienne tuée le 29 janvier 2024 par l’armée israélienne le quartier de Tel Al-Hawa à Gaza. Tous les membres de sa famille ont été tués lorsque leur voiture a été criblée de balles par l’armée israélienne. Elle a été la seule survivante mais les soldats ont empêché une ambulance de venir la secourir et l’ont tuée.

La fondation Rajab est affiliée au mouvement plus large du 30 Mars et sa mission est d’œuvrer à mettre fin à l’impunité de l’armée israélienne et de rendre justice aux victimes des crimes de guerre commis par Israël contre les Palestiniens.

Des rapports récents de la fondation indiquent qu’elle a collecté des informations sur plus d’un millier de soldats israéliens ayant une double nationalité qui ont participé à la guerre à Gaza. Des demandes d’arrestation ont été déposées contre eux dans huit pays dont l’Espagne, l’Irlande et l’Afrique du Sud.

Parmi les dirigeants de la fondation figurent Diab Abu Jahja et Karim Hassoun, tous deux basés en Belgique. Hassoun a toujours refusé de reconnaître Israël le qualifiant d’État colonial et raciste a écrit Hassoun: «Les Palestiniens n’envahissent pas Israël. Ils rentrent chez eux et récupèrent leurs biens.»

Les soldats israéliens ne sont plus en sécurité hors d’Israël

Le Yedioth Ahronoth conclut que les récentes actions entreprises par la Fondation Hind Rajab soulignent le défi croissant auquel est confronté Israël avec l’escalade des menaces juridiques contre les membres de son armée à travers le monde notant que cette affaire leur rappelle «brutalement» les dangers auxquels ils peuvent désormais faire face à l’étranger.

Les poursuites contre les soldats israéliens auteurs de crimes de guerre à Gaza ne se limitent pas aux efforts de la fondation Hind Rajab. Lundi 6 janvier courant, l’Israel Broadcasting Authority (IBA) a révélé que des organisations pro-palestiniennes avaient déposé 50 plaintes devant des juridictions du monde entier contre des soldats  israéliens pour avoir commis des crimes à Gaza.

Dans son enquête, l’IBA a observé une augmentation des tentatives de poursuivre en justice les soldats de l’armée israélienne à l’étranger depuis le déclenchement de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023. Elle indique qu’une cinquantaine de plaintes ont été déposées contre des militaires dont dix ont été ouvertes dans les pays concernés sans qu’aucune arrestation n’ait été enregistrée jusqu’à présent.

L’IBA n’a pas précisé les noms de ces pays. Le journal Haaretz a, quant à lui,  indiqué dimanche que les pays concernés sont l’Afrique du Sud, le Sri Lanka, la Belgique, la France et le Brésil.

Selon l’IBA, les données du renseignement militaire israélien ont montré que les soldats publient quotidiennement environ un million de contenus (photos et vidéos documentant leur implication) sur les réseaux sociaux ce qui augmente les risques de détection et de poursuites.  Ladite Autorité ajoute: «Bien qu’il existe des pays décrits comme potentiellement problématiques (qu’elle n’a pas nommés), aucune instruction officielle n’a été émise interdisant les voyages dans des pays spécifiques mais des cas particuliers sont traités avec prudence.»

Concernant ces cas, elle a mentionné des soldats ayant une double nationalité en particulier dans des pays comme l’Afrique du Sud ou dans les cas où il existe des informations du renseignement sur des intentions de ciblage spécifiques sans apporter plus de précision.

Les autorités sécuritaires ont recommandé de réévaluer les vols jugés à haut risque et l’évaluation des risques juridiques est devenue un élément essentiel du processus décisionnel avec des directives émises pour réduire l’activité sur les réseaux sociaux.

Il a été indiqué que ces derniers mois, plusieurs cas ont été enregistrés de soldats qui étaient sur le point d’être arrêtés avant d’être avertis par l’armée israélienne qu’ils devaient quitter les pays où ils se trouvaient avant leur arrestation et ce, après que des plaintes aient été déposées à leur encontre par des organisations locales pour crimes de guerre à Gaza.

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