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La Tunisie présente au CES 2025 : une première pour les start-up

Pour la première fois, la Tunisie participe au CES 2025, le plus grand salon mondial dédié aux technologies modernes et à l’innovation, qui se tient à Las Vegas, aux États-Unis, du 7 au 10 janvier 2025. Un espace d’exposition tunisien a été mis en place pour cette occasion.

Plus de 40 entreprises et startups tunisiennes participent au pavillon « Tunisian Innovation Hub », un espace dédié à la promotion des innovations tunisiennes sur le marché américain et à l’international. Cette initiative découle d’un partenariat entre plusieurs entités : la Conect, l’ambassade des États-Unis en Tunisie, le programme Promise, l’Association tuniso-américaine des jeunes compétences (TAYP), ainsi que l’ambassade de Tunisie à Washington D.C. Le projet bénéficie également du soutien de la Banque mondiale à travers le programme « Startups et PME innovantes », mis en œuvre par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et Smart Capital.

Objectifs de la participation : coopération et investissements

La participation tunisienne au CES 2025 vise à renforcer la coopération économique entre la Tunisie et les États-Unis, qui entretiennent des relations diplomatiques depuis plus de 200 ans. L’événement a pour but de favoriser les échanges d’expertise, d’explorer les dernières avancées technologiques mondiales et d’élargir les opportunités commerciales et d’investissements, notamment avec des partenaires américains et internationaux.

Une conférence sur l’investissement en Tunisie

Le 7 janvier 2025, une conférence sur les avantages d’investir en Tunisie, en particulier dans le secteur technologique, a eu lieu au pavillon tunisien. La conférence inclut une présentation du projet « Startups et PME innovantes », avec la participation de l’ambassadrice de Tunisie à Washington, de la directrice générale de la Caisse des dépôts et consignations et du directeur général de Smart Capital. L’objectif est d’attirer l’attention des investisseurs et des membres de la diaspora tunisienne sur les opportunités d’investissement en Tunisie.

Le CES, une vitrine internationale de l’innovation

Créé en 1967, le CES est le plus grand salon mondial consacré aux technologies et à l’innovation. L’édition 2024 a attiré plus de 135 000 visiteurs professionnels et 4300 exposants de 150 pays. Le salon est devenu un lieu incontournable pour la présentation de nouvelles technologies, notamment dans les domaines de l’intelligence artificielle et des technologies avancées. Il représente également une plateforme clé pour l’établissement de relations internationales et la recherche de nouveaux investissements.

Une croissance des échanges commerciaux

Les échanges commerciaux entre la Tunisie et les États-Unis ont enregistré un montant de 3 254,3 millions de dinars en 2023, avec un déficit commercial réduit à 327,5 millions de dinars. Les exportations tunisiennes vers les États-Unis comprennent principalement des produits alimentaires tels que les dattes et l’huile d’olive, ainsi que des produits dans les secteurs de l’énergie, des énergies renouvelables, et des pièces automobiles. Les produits artisanaux tunisiens représentent également une part importante des exportations vers les États-Unis.

La participation de la Tunisie au CES 2025 offre ainsi une opportunité pour les entreprises tunisiennes de renforcer leur présence sur le marché américain et d’explorer de nouvelles pistes de collaboration internationale.

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L’ARP valide des mesures inédites pour soutenir les victimes du terrorisme

La plénière a repris ses travaux ce matin, mercredi 8 janvier 2025, en présence du ministre de la Défense Khaled Shili, afin de procéder à l’adoption du projet de loi modifiant le décret régissant l’institution « Fidaa », qui s’occupe de l’accompagnement des victimes d’attentats terroristes parmi les militaires, les forces de sécurité intérieure, la douane, ainsi que des ayants droit des martyrs de la révolution et des blessés.

Il est à rappeler que la plénière a commencé le 7 janvier 2024 et a été suspendue en soirée pour examiner les propositions d’amendement soumises par plusieurs députés, selon les déclarations du président de la commission législation générale, Yassir Gorari. Ce dernier a précisé que l’initiative gouvernementale a réagi aux amendements, en trouvant un consensus sur certains, et en rejetant d’autres en raison de leur impossibilité d’application pour le moment. Ces amendements ont été retirés, mais le texte reste ouvert à des modifications futures.

Lors de la session, le ministre de la Défense a présenté un amendement visant à exonérer les ayants droit des victimes des opérations terroristes parmi les forces de sécurité et les militaires de droits de douane lors de l’importation ou de l’achat d’un véhicule sur le marché local, une fois tous les dix ans. Cet amendement a été approuvé par 84 députés.

Un autre amendement a été introduit pour accorder le même privilège aux ayants droit des familles des martyrs et des blessés de la révolution. Il a été adopté par 91 voix.

La session s’est terminée récemment par un vote sur l’ensemble du projet de loi modifié, qui a été adopté par 95 députés, avec six députés qui se sont abstenus, et aucun vote contre.

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Tarek Mahdi : « Le décret 54 a limité les rumeurs, mais nécessite des ajustements »

Le député Tarek Mahdi, représentant du gouvernorat de Sfax à l’Assemblée des représentants du peuple, a déclaré que le décret 54 relatif à la lutte contre les crimes liés aux systèmes d’information et de communication a permis de limiter la diffusion de fausses informations, de rumeurs et les attaques de diffamation. Cependant, il a souligné la nécessité de réviser ce décret.

M. Mahdi a précisé lors de son intervention sur Jawhara FM que le bureau de l’Assemblée n’a pas inscrit actuellement ce décret à l’ordre du jour, mais qu’il le programmera prochainement. Il a aussi mentionné plusieurs propositions en cours concernant ce texte.

Enfin, notre interlocuteur a ajouté que le décret 54 a joué un rôle important dans la réduction de l’influence sur l’opinion publique. Et notamment en ce qui concerne des rumeurs prétendant que certains députés avaient interféré pour faire échouer des lois lors des discussions sur le budget de l’État.

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Affaire Fathi Damak : un procès attendu en février

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme a refusé de libérer l’homme d’affaires Fathi Damak et a reporté son procès au mois de février prochain.

Selon Mosaïque FM, les autorités poursuivent Fathi Damak, actuellement en détention, pour des accusations à caractère terroriste liées à un complot visant des journalistes, des politiciens et des magistrats. Cette décision fait suite à celle de la chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la Cour d’appel, qui avait ordonné son renvoi devant la chambre criminelle compétente.

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Ahmed Ounaies décrypte les relations franco-africaines sous Macron

Lors d’une intervention sur Jawhara FM, ce mercredi 8 janvier 2025, l’ex-ministre tunisien des Affaires étrangères, Ahmed Ounaies, a livré une analyse des relations historiques et stratégiques entre la France et les pays africains. Et ce, à la lumière du récent discours d’Emmanuel Macron devant les ambassadeurs français. Selon lui, ces relations, longtemps marquées par des dynamiques traditionnelles, sont aujourd’hui confrontées à des bouleversements profonds.

Ahmed Ounaies a insisté sur la préférence de nombreux dirigeants africains pour des partenariats avec la France, estimant qu’ils les jugent plus bénéfiques pour l’intérêt général de leur nation. Plutôt  que de compter exclusivement sur leurs propres structures patriotiques. Il a néanmoins pointé la responsabilité des élites africaines dans les crises diplomatiques qui affectent le continent. Tout en affirmant que ces dernières privilégient souvent des solutions militaires françaises dans des contextes de crise, suivant des plans prédéfinis.

Évoquant les tensions entre Paris et Alger, Ahmed Ounaies a souligné que l’Algérie, tout comme la France, déploie une stratégie africaine ambitieuse qu’elle juge exemplaire. Citant l’exemple du Mali sous Ibrahim Boubacar Keïta, il a rappelé que ce dernier, malgré ses liens militaires avec l’Algérie, avait préféré solliciter l’intervention de la France face aux groupes islamistes touaregs. Ce qui reflète, selon lui, un choix stratégique complexe.

L’ancien ministre a également évoqué l’émergence de nouvelles puissances influentes en Afrique, motivées par des enjeux de ressources. En ce qui concerne la Tunisie, il a relevé que son approche militaire atypique se distingue dans ce contexte. Cependant, il a mis en garde contre la nouvelle dynamique avec des pays tels que le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Tchad, qu’il considère défavorable et douloureuse pour les régimes africains concernés.

Pour conclure, Ahmed Ounaies a rappelé que le récent discours d’Emmanuel Macron introduit des éléments inédits, évoquant même la possibilité d’un retrait militaire français du continent. Signe des mutations profondes à l’œuvre dans les relations franco-africaines.

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Sociétés communautaires : vers la valorisation des parcs urbains ?

Une commission technique multipartite a été créée pour concrétiser un nouveau projet  : valoriser les parcs urbains de Radès, El Mourouj et Ennahli grâce à l’implication des sociétés communautaires. Cette décision, prise lors d’une réunion tenue le 7 janvier 2025 sous la présidence de Hasna Jiballah, secrétaire d’État chargée des entreprises communautaires, vise à faire de ces espaces des pôles de développement local et social.

Au cours de cette rencontre, la secrétaire d’État a insisté sur l’importance des sociétés communautaires, un modèle basé sur la participation des citoyens à la gestion de projets adaptés aux besoins spécifiques des régions. Cette approche, selon elle, reflète les priorités de l’État : réduire les inégalités sociales, garantir une répartition équitable des richesses et permettre aux populations de s’épanouir dans leurs régions.

La réunion a également exploré les perspectives d’exploitation des grands parcs urbains du Grand Tunis – notamment ceux de Radès, d’El Mourouj et d’Ennahli. Ces espaces pourraient devenir des catalyseurs de bénéfices collectifs et environnementaux, grâce à des projets portés par des sociétés privées innovantes et des initiatives locales. L’objectif est de répondre aux attentes des habitants tout en promouvant le bien-être social et la protection de l’environnement.

Pour garantir l’efficacité de ce projet, la création d’une commission technique a été actée. Cette instance regroupera des représentants de l’Agence nationale pour la protection de l’environnement, du ministère des Domaines de l’État, ainsi que des municipalités concernées. Elle sera chargée de superviser la mise en œuvre du plan dans les délais fixés.

 

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La justice accuse, Tunisie Telegraph défend : récit d’une affaire complexe

Jamel Arfaoui, directeur du site électronique Tunisie Telegraph, a annoncé sur sa page Facebook qu’il a été convoqué à comparaître le jeudi 9 janvier devant la cinquième brigade de lutte contre les crimes technologiques et de communication. Cette convocation fait suite à la publication d’une information qui a provoqué une réaction judiciaire.

L’affaire concerne un article publié, vendredi 3 janvier 2025, par Tunisie Telegraph affirmant qu’un certain Abdel Hamid Debaibah – dont le nom ressemble à celui de l’actuel chef du gouvernement d’unité nationale libyen – avait été déféré devant la Chambre criminelle spécialisée dans les affaires terroristes. Le Parquet près le Tribunal de première instance de Tunis, quelques jours après, a démenti cette information, la qualifiant de « complètement fausse ».

Par conséquent et selon le Parquet, une instruction judiciaire a donc été ouverte contre le site (Tunisie Telegraph) pour « usage des réseaux de télécommunication pour diffuser des rumeurs et porter atteinte aux droits d’autrui et à la sûreté publique ».

Le site défend sa position
Face à cette situation, la rédaction de Tunisie Telegraph a supprimé l’article en question, affirmant toutefois que le contenu publié se basait sur des informations entendues lors d’une audience publique impliquant l’homme d’affaires Chafik Jarraya. Selon le site, le nom (du chef du gouvernement libyen) d’Abdel Hamid Debaiba, a été cité comme accusé lors de cette audience. La rédaction insiste sur le fait que toutes les personnes présentes dans la salle d’audience ont pu entendre ce nom.

Maintenant, à notre sens, il y a un petit doute: est-ce que de le nom « Abdel Hamid Debaiba » cité lors de cette audience était accompagné de sa fonction « chef du chef du gouvernement libyen »? Peut-être c’est là où réside le nœud de l’affaire.

Affaire à suivre…

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Noureddine Bhiri hospitalisé avant son procès

Le dirigeant nahdhaoui Noureddine Bhiri, qui devait comparaître devant la cour d’appel de Tunis, a été hospitalisé. Chayma Issa, militante et dirigeante au sein du Front de Salut, a annoncé cette information dans un statut publié mardi 7 janvier 2025.

Pour rappel, Bhiri, avocat et dirigeant politique, devait répondre de l’affaire de la publication introuvable pour laquelle le tribunal l’a condamné à dix ans de prison. Cependant, son malaise de santé a empêché sa présentation à l’audience et a nécessité son hospitalisation.

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L’Algérie fustige l’appel de Macron à la libération de Sansal

Le ministère des Affaires étrangères algérien a exprimé son indignation suite aux déclarations du président français Emmanuel Macron concernant l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal, et a souligné qu’il s’agissait d’une ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires intérieures de l’Algérie.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a déclaré : « Le gouvernement algérien a pris connaissance avec un étonnement profond des déclarations faites par le président français à propos de l’Algérie, qui portent avant tout atteinte à ceux qui ont jugé approprié de les émettre de manière aussi négligente et légère. »

Il a ajouté : « Ces déclarations ne peuvent qu’être condamnées, rejetées et dénoncées pour ce qu’elles représentent comme ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires intérieures de l’Algérie. »

Le ministère algérien a affirmé que « ce que le président français présente faussement comme une question liée à la liberté d’expression n’en est pas une, en vertu de la loi d’un État souverain et indépendant, mais il s’agit en réalité d’une atteinte à l’intégrité territoriale du pays, un crime passible de sanctions selon la législation algérienne. »

La réaction du ministère algérien est intervenue aujourd’hui, mardi 7 janvier 2025, après les déclarations faites par le président français Emmanuel Macron, le lundi 6 janvier, depuis le palais de l’Élysée à Paris. Macron a accusé l’Algérie de porter atteinte à sa réputation en raison de l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Lors de son discours lors de la conférence annuelle des ambassadeurs français, Macron a critiqué l’Algérie en appelant à la libération de l’écrivain Sansal.

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Infrastructures : la BAD prête plus de 80 M€ à la Tunisie

La Banque africaine de développement (BAD) a octroyé à la Tunisie un prêt de 80,16 millions d’euros (environ 264,94 millions de dinars) pour financer la phase 3 du Programme de modernisation des infrastructures routières. Ce projet, dont le coût total s’élève à 86,21 millions d’euros, est cofinancé par le gouvernement tunisien à hauteur de 6,05 millions d’euros.

Renforcé par la BAD, ce programme vise à réhabiliter 188,9 kilomètres de routes dans sept gouvernorats, en l’occurrence Le Kef, Kasserine, Sousse, Sfax, Kairouan, Siliana et Gafsa. Sept régions qui, malgré leur potentiel, souffrent d’un réseau routier dégradé qui freine leur développement économique et social.

L’objectif du prêt de l’institution financière africaine est donc d’améliorer la qualité du réseau routier et les conditions de circulation. Tout en soutenant un système de transport durable et efficace.

Selon Solomon Quaynor, vice-président de la BAD chargé du secteur privé et de l’infrastructure. Ce projet permettra également de stimuler l’économie locale en soutenant les PME, en créant des emplois pour les jeunes et en facilitant l’accès aux régions agricoles à haute valeur ajoutée, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire.

En plus d’améliorer la connectivité avec les régions frontalières avec l’Algérie, ce projet s’inscrit dans la continuité des phases précédentes du programme qui, en une décennie, ont modernisé 4 000 km de routes et 104 km d’autoroutes en Tunisie.

Prévu pour être achevé d’ici 2030, ce projet soutient deux priorités stratégiques de la BAD : « Intégrer l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des populations ».

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Prix Booker arabe 2025 : une sélection sans auteurs tunisiens

Les romans tunisiens ont brillé par leur absence dans la liste des nominés pour le International Prize for Arabic Fiction (Booker), dans son édition 2025. En effet, malgré la richesse et la diversité de la littérature tunisienne contemporaine, aucun auteur tunisien ne figure parmi les 16 romans sélectionnés cette année.

Pour cette édition du Booker arabe, 124 romans sont en lice pour le prix, et la longue liste a été sélectionnée par un comité de cinq membres. Selon le site de la compétition, cette longue liste  représente une diversité de voix et de genres, reflétant la richesse de la littérature arabe contemporaine et son évolution. La même source affirme que les romans de la liste longue de cette année « nous emmènent dans des mondes et des époques différents », des rues bondées de Beyrouth lors de la nuit de l’explosion du port, aux années 1980 à Bahreïn, jusqu’à la ville d’Oran en Algérie durant la décennie noire. Certains romans dépeignent une réalité déformée où les morts dans un cimetière de Bagdad se transforment en papillons, ou une ville dystopique où ses habitants sont artificiellement endormis pour explorer les mondes de la réalité et des rêves.

D’autres proposent des récits imaginaires de personnages historiques, comme l’imam Abu Hamid Al-Ghazali et Pierre Amédée Jober, traducteur de Napoléon Bonaparte. Ils ramènent le lecteur à différentes périodes de l’histoire arabe pour révéler des aspects cachés de la vie quotidienne en Syrie avant la Révolution de 2011 et la tragédie de la période morisque en Andalousie. Les romans explorent les pressions sociales et familiales, les soumettant à un interrogatoire. Tout en suivant les histoires de générations, dans le contexte des grandes turbulences politiques.

A cet égard, notons qu’à plusieurs reprises des romans tunisiens ont été shortlistés dans cette compétition incontournable du roman arabe. Soulignons également que le seul romancier tunisien ayant remporté le prix est Chokri Mabkhout pour son roman Etalyeni en 2015.

Il s’agit d’un prix prestigieux, doté de 50 000 dollars pour le lauréat. Par ailleurs, les organisateurs lui offrent également les financements nécessaires pour la traduction en anglais de son roman. Sachant que les six romanciers inscrits dans la liste courte gagnent chacun un prix de 10 000 dollars.

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Tunisie : 15,6 Mrds de dinars de transferts des TRE et recettes touristiques

Les recettes combinées du secteur touristique et des transferts de la diaspora ont atteint 15,62 milliards de dinars au 31 décembre 2024. Marquant ainsi une hausse de plus d’un milliard de dinars par rapport à l’année précédente.

Les transferts des Tunisiens résidents à l’étranger ont augmenté de 6,15 %, s’élevant à 8,13 milliards de dinars; contre 7,66 milliards en 2023. De leur côté, les recettes touristiques ont enregistré une progression de 8,29 %, passant de 6,92 milliards à 7,49 milliards de dinars.

Ces données proviennent des indicateurs monétaires et financiers publiés par la Banque centrale de Tunisie (BCT) le 7 janvier 2025.

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Baisse du taux d’inflation à 6,2% en décembre 2024

L’indice des prix à la consommation familiale en Tunisie s’établit à 7% durant l’année 2024 à 7 %, contre 9,3 % en 2023, selon les derniers chiffres publiés par l’Institut national de la statistique (INS). Toutefois, en décembre 2024, l’inflation s’est un peu repliée à 6,2 %, contre 6,6 % en novembre 2024.

Le principal moteur de ce recul mensuel est la diminution du rythme de hausse des prix des produits alimentaires. En décembre 2024, les prix alimentaires e sont établis à 7,2 %, contre 8,5 % en novembre 2024. Retour sur les détails de l’inflation.

Parmi les produits alimentaires ayant enregistré les plus fortes hausses, on trouve :

  • Viandes ovines : +21,3 %
  • Volailles : +19,7 %
  • Fruits secs : +14,8 %
  • Légumes frais : +14,2 %
  • Poissons frais : +12,8 %
  • Viandes bovines : +9,2 %.

À l’inverse, certains produits alimentaires ont connu des baisses, comme les huiles alimentaires dont les prix ont chuté de 8,3 %.

Augmentation des prix des produits manufacturés et des services

Les produits manufacturés ont connu une hausse de 6,1 % sur un an, principalement en raison de l’augmentation des prix des vêtements et chaussures (+9,7 %) et des produits d’entretien courant du foyer (+7,8 %). Les services, quant à eux, ont enregistré une augmentation de 5,4 % en 2024, tirée notamment par la hausse des prix des services de restaurants, cafés et hôtels (+11,7 %).

Inflation sous-jacente et produits encadrés

L’inflation sous-jacente, qui exclut les produits alimentaires et énergétiques, reste stable à 6,3 %. Par ailleurs, les produits dits libres (non encadrés) ont vu leurs prix augmenter de 6,9 %, tandis que les produits encadrés (comme les prix des produits alimentaires réglementés) ont enregistré une hausse plus modeste de 3,8 %.

Fluctuations mensuelles des prix en décembre

Sur un mois, les prix à la consommation ont augmenté de 0,2 % en décembre 2024, par rapport à novembre 2024. Cette légère hausse est expliquée par l’augmentation des prix dans plusieurs secteurs :

  • Habillement et chaussures : +1,7 %
  • Services de restaurants, cafés et hôtels : +0,8 %.

En revanche, les prix des produits alimentaires ont diminué de 0,6 % sur le mois, une baisse principalement due aux prix des huiles alimentaires (-5,3 %), des volailles (-1,8 %), des fruits frais (-1,3 %) et des légumes frais (-1 %). En revanche, les prix des viandes bovines ont augmenté de 1,1 % et ceux des œufs de 1 %.

Les secteurs ayant le plus contribué à l’inflation

Les produits manufacturés et les produits alimentaires frais ont apporté les contributions les plus importantes à l’inflation globale, représentant respectivement 2,3 % et 1,9 % de l’augmentation totale. En ce qui concerne les différents régimes de produits, les produits non alimentaires libres (hors produits alimentaires encadrés) ont contribué à hauteur de 3,3 % à l’inflation, tandis que les produits alimentaires libres ont contribué pour 2 %.

Enfin, les produits alimentaires encadrés ont eu la contribution la plus faible, avec seulement 0,1 %.

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Entreprises communautaires : 10 ans d’exonérations fiscales pour encourager l’entrepreneuriat

La Direction Générale des Études et de la Législation Fiscales (DGELF), relevant du ministère des Finances, a publié une note portant sur les mesures fiscales relatives aux entreprises citoyennes.

Selon la note, et conformément aux dispositions de l’article 92 du décret-loi n°15 du 20 mars 2022 relatif aux entreprises citoyennes, ces dernières, ainsi que leurs membres, sont exonérées des impôts, taxes et redevances exigibles prévues par la législation fiscale en vigueur pour une durée de dix ans à compter de leur création.

Ainsi, pendant cette période de dix ans, les entreprises citoyennes bénéficient :

  • De l’exonération de l’impôt sur les sociétés dû sur leurs bénéfices, conformément à la législation fiscale en vigueur.
  • De l’exonération de la TVA et, le cas échéant, de la taxe sur la consommation au titre des achats et du chiffre d’affaires réalisés par ces entreprises.
  • De l’exonération de la taxe de formation professionnelle.
  • De l’exonération de la contribution au Fonds de Promotion du Logement au Profit des Salariés.
  • De l’exonération des droits d’enregistrement et des timbres fiscaux dus sur les contrats, actes et documents conclus par les entreprises citoyennes et en rapport avec leur activité.

Les entreprises citoyennes bénéficient également :

  • De la suspension de la TVA et, le cas échéant, de la taxe sur la consommation sur les opérations d’importation et d’acquisition locale des équipements, matériels, matières, services et biens immobiliers nécessaires à leur activité, pour une durée de dix ans à compter de leur création.
  • De la suspension des droits affectés aux fonds spéciaux du Trésor public au titre des produits importés et acquis localement nécessaires à leur activité, pour une durée de dix ans à compter de leur création.

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Mohamed Salah Ayari plaide pour un revenu mensuel de 3 000 dinars en Tunisie 

La pression fiscale en Tunisie s’est légèrement réduite en 2025, s’établissant à 24,8 %, contre un taux de plus de 25 % en 2024. Une information confirmée par Mohamed Salah Ayari, conseiller fiscal, enseignant universitaire et membre du Conseil national de la fiscalité, lors de son intervention, lundi 6 janvier 2025, dans l’émission « Sbeh El Ward » sur Jawhara FM.

L’expert a souligné que la Tunisie demeure toutefois le pays africain avec la plus haute pression fiscale, insistant sur la nécessité de créer de la richesse pour alléger ce fardeau.

Répondant à une question sur le coût de la vie, Mohamed Salah Ayari a estimé qu’un revenu mensuel de 3 000 dinars – soit 36 000 dinars par an – est nécessaire pour permettre à un Tunisien de vivre de manière décente. Cette estimation prend en compte la cherté de la vie actuelle dans le pays.

Révision du barème de l’IRPP : des augmentations ciblées

Concernant la révision du barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP), il a affirmé que les contribuables gagnant jusqu’à 49 000 dinars par an profiteront d’augmentations de salaires. À titre d’exemple, un individu percevant 20 000 dinars nets par an verra une augmentation de 650 dinars par an, soit plus de 54 dinars par mois, grâce à cette réforme. Selon lui, cet ajustement vise à alléger la pression fiscale sur les particuliers, tout en finançant des objectifs sociaux spécifiques.

Augmentation de l’impôt sur les sociétés : une mesure controversée

En évoquant l’impôt sur les sociétés (IS), Ayari a rappelé que la baisse décidée en 2021 – réduisant le taux de 25 % à 15 % – n’avait pas été suffisamment étudiée, le ministère des Finances n’étant pas convaincu par cette mesure. La nouvelle Loi de finances pour 2025 prévoit une hausse de l’IS à 20 % pour les entreprises classiques et à 40 % pour les banques et assurances.

L’expert a cependant exprimé des réserves quant à l’application du taux de 20 % aux petites et moyennes entreprises (PME) et aux startups. Il a proposé de maintenir leur taux à 15 %, afin de ne pas pénaliser ces acteurs essentiels à l’économie tunisienne.

Des alternatives fiscales proposées

Parmi ses autres recommandations, Mohamed Salah Ayari a suggéré de fixer une TVA à 7 % pour l’acquisition de logements auprès de promoteurs immobiliers, à condition que le prix ne dépasse pas 500 000 dinars. Il a également salué l’abandon d’un projet initial prévoyant une taxation sur le chiffre d’affaires des entreprises, jugée difficile à mettre en œuvre.

L’impact budgétaire et la nécessité de compenser

La révision du barème de l’IRPP devrait entraîner un manque à gagner de 693 millions de dinars pour l’État. Selon M. Ayari, il est donc logique de compenser ce déficit en augmentant la taxation des sociétés les plus rentables, bien qu’il reste prudent sur l’impact de ces mesures sur certaines entreprises.

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Tunisie : les honoraires des médecins augmentent en 2025

Le Conseil national  de l’Ordre des médecins a annoncé, dimanche 5 janvier 2025, la mise en place de la nouvelle fourchette des honoraires médicaux applicables à partir du 1er janvier 2025.

Consultation au cabinet médical :

  • Médecins généralistes : entre 40 et 55 dinars.
  • Médecins spécialistes : entre 55 et 80 dinars.
  • Psychiatres et neurologues : entre 60 et 85 dinars.

Visite à domicile :

  • Médecins généralistes : entre 60 et 82,5 dinars.
  • Médecins spécialistes : entre 82,5 et 120 dinars.
  • Psychiatres et neurologues : entre 90 et 127,5 dinars.

Visite à domicile de nuit et les jours fériés :

  • Médecins généralistes : entre 80 et 110 dinars.
  • Médecins spécialistes : entre 110 et 160 dinars.
  • Psychiatres et neurologues : entre 120 et 170 dinars.

 

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Tunisian Women in Tech 2024 : cinq lauréates à l’honneur

L’association RECONNECTT, basée en France et dédiée à la promotion des talents technologiques tunisiens, a révélé les cinq lauréates du prix Tunisian Women in Tech of the Year 2024.

Tunisian Women in Tech distingue des femmes tunisiennes exceptionnelles pour leurs contributions remarquables dans le domaine technologique, en reconnaissance de leurs carrières professionnelles brillantes, de leurs publications scientifiques et de leur engagement à promouvoir le développement technologique en Tunisie.

Les lauréates, toutes issues de milieux scientifiques et professionnels de haut niveau, ont marqué de leur empreinte des secteurs aussi variés que la cybersécurité, la biotechnologie, les technologies avancées des réseaux, le génie chimique et les télécommunications. Leur expertise et leurs réalisations ont non seulement contribué à l’avancement de la science et de la technologie, mais ont également facilité le transfert de compétences et soutenu l’innovation en Tunisie.

Voici les cinq lauréates de cette édition 2024 :

  • Lamia Chaari-Fourati, professeur en Technologies Avancées des Réseaux Informatiques et chercheuse au laboratoire SM@RTS (Signals, Systems, Artificial Intelligence and Networks), à l’Institut Supérieur d’Informatique et de Multimédia de Sfax, Tunisie.
    Elle est reconnue pour ses travaux sur les technologies des réseaux informatiques et son implication dans l’intelligence artificielle.
  • Magda Lilia Chelly, co-fondatrice et PDG de RuleUp, une entreprise innovante dans le domaine de la cybersécurité, basée à Singapour.
    Serial entrepreneure et conférencière, elle est une figure de proue dans la lutte contre les cybermenaces et la protection des données à l’échelle mondiale.
  • Nada Raddaoui, directrice générale du Cluster for Nucleic Acid Therapeutics Munich (CNATM) et du Collaborative Research Center 1309 (SFB1309) à Munich, Allemagne.
    Elle est une pionnière dans le domaine des thérapies par acides nucléiques, contribuant à la recherche médicale et aux innovations dans le domaine biotechnologique.
  • Besma Smida, maître de conférences en Génie Électrique et Informatique à l’Université de l’Illinois à Chicago, États-Unis, et directrice des études supérieures.
    Ses recherches en génie électrique et en informatique ont permis d’apporter des solutions novatrices dans la conception de réseaux intelligents et de systèmes d’énergie durable.
  • Monia Guiza, maître de conférence en Génie Chimique et Procédés à l’École Nationale d’Ingénieurs de Gabès (ENIG), Tunisie.
    Elle se distingue par ses travaux sur les procédés chimiques innovants, contribuant à la durabilité et à l’efficacité énergétique dans l’industrie chimique.

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Réduire les coûts des réunions : Elokencia réinvente le processus avec l’IA

Face à l’inefficacité des réunions professionnelles, la startup tunisienne Elokencia se lance dans la transformation des processus de collaboration en entreprise, avec une solution innovante basée sur l’intelligence artificielle. Sa plateforme SaaS, qui aide à maximiser la productivité des réunions, pourrait bien changer la donne pour les entreprises du monde entier.

Les réunions professionnelles, omniprésentes dans les entreprises, sont souvent perçues comme une perte de temps et de ressources. Selon des études mondiales, la situation est alarmante :

  • Un employé consacre en moyenne 31 heures par mois à des réunions jugées inutiles.
  • Environ 54 % des participants quittent une réunion sans savoir quelles actions entreprendre.
  • Aux États-Unis, 37 milliards de dollars sont gaspillés chaque année à cause de réunions mal structurées.

La France n’est pas épargnée : les entreprises perdent près de 132 133 € par an, soit l’équivalent de trois salaires annuels bruts, à cause de ces réunions inefficaces. Ces chiffres révèlent un enjeu majeur pour les entreprises qui doivent trouver des solutions pour optimiser leurs processus collaboratifs.

La Solution d’Elokencia : une Plateforme SaaS Boostée par l’IA

Pour répondre à ce défi, Elokencia a développé une plateforme SaaS intégrant un assistant virtuel intelligent qui transforme l’ensemble du processus de réunion. Ses principales fonctionnalités incluent :

  1. Avant la réunion : la plateforme aide à définir des objectifs clairs et à préparer un ordre du jour structuré.
  2. Pendant la réunion : l’IA encadre les discussions, garantit des échanges productifs et encourage la participation active de tous.
  3. Après la réunion : elle assure un suivi automatisé des décisions prises. Et elle propose des recommandations concrètes et facilite leur mise en œuvre.

En plus de ces fonctionnalités, Elokencia met à disposition un tableau de bord analytique enrichi d’une analyse comportementale. Cette fonctionnalité permet aux entreprises de diagnostiquer les points faibles de leurs réunions. Et de mettre en place des actions correctrices pour améliorer continuellement leurs processus collaboratifs.

Un marché international : l’ambition d’Elokencia

Basée en Tunisie, Elokencia cible principalement les PME internationales, un secteur en quête de solutions innovantes et abordables. L’entreprise prévoit un lancement commercial pour juin 2025 et ambitionne de se positionner comme un acteur clé de la transformation des réunions professionnelles à l’échelle mondiale. Grâce à sa plateforme, les entreprises pourront non seulement gagner en efficacité, mais aussi réduire leurs coûts et améliorer leur gouvernance.

Un partenaire stratégique : Byrsa Fund I

Pour soutenir son développement, Elokencia a sécurisé un financement stratégique auprès du Byrsa Fund I, géré par Dido Capital Partners. Ce fonds soutient les startups innovantes en Tunisie, offrant à Elokencia l’opportunité de finaliser sa technologie et de structurer son déploiement à l’international.

D’après communiqué

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Bachar Al-Assad isolé et abandonné : les coulisses de sa fuite

L’ancien directeur du bureau médiatique de la présidence syrienne révèle les derniers moments avant la chute de Bachar al-Assad

Kamel Saqr, ancien directeur du bureau médiatique de la présidence syrienne, a dévoilé de nombreux détails sur les dernières heures au sein du palais présidentiel avant la chute du régime de Bachar al-Assad. M. Saqr affirme avoir été le dernier à quitter le palais présidentiel.

Des confidences sur un podcast

Lors d’un entretien diffusé sur le podcast « Mazij » de la chaîne Al-Arabiya, Kamel Saqr a raconté sa longue expérience aux côtés de Bachar al-Assad. Il a relaté les bouleversements rapides, l’effondrement progressif du régime, ainsi que les réunions et les mouvements d’Assad dans ses derniers jours avant sa fuite.

Le sentiment d’isolement d’Assad

En réponse à une question sur le moment où Assad a commencé à se sentir « seul » avant la chute, M. Saqr a révélé que cette prise de conscience s’est produite lorsque le président syrien a été incapable de joindre par téléphone son homologue russe Vladimir Poutine.

En effet, M. Saqr explique qu’Assad a tenté de contacter Poutine à plusieurs reprises, entre le mercredi et le jeudi précédant le dimanche 8 décembre 2024, jour de sa fuite. Cependant, ses tentatives sont restées infructueuses. Selon Saqr, Assad a même sollicité Alexander Lavrentiev, l’envoyé spécial de Poutine pour la Syrie, afin de faciliter cet appel. Lavrentiev lui aurait répondu que le président russe était alors en visite en Biélorussie et indisponible pour un appel.

Un refus russe déguisé?

Saqr doute de l’explication donnée par Lavrentiev. Il estime que les dirigeants, même en déplacement, peuvent généralement être joints à tout moment, laissant entendre qu’il s’agissait d’un refus clair de la part des Russes de répondre à Assad.

Des signes avant-coureurs de la fuite

Saqr a également mentionné des indices qui annonçaient la fuite d’Assad, avant l’annonce officielle de sa chute le 8 décembre 2024. Il a révélé qu’Assad avait exprimé son souhait de prononcer un discours télévisé les 5 et 6 décembre, après la prise de contrôle de la province de Homs par les forces militaires.

Le discours, qui comptait environ 400 mots, était censé surprendre selon Saqr. Toutefois, Assad a reporté l’enregistrement à plusieurs reprises, jusqu’à l’annuler complètement, quelques heures avant de quitter le pays.

Une scène révélatrice des tensions internes

Saqr a relaté un incident marquant survenu en 2020, lors des incendies ayant ravagé Tartous, Homs et Lattaquié. Cet incident a révélé les tensions internes au sein du régime. Lors d’une discussion avec Luna Chebel, ancienne conseillère médiatique d’Assad, une altercation verbale a eu lieu en présence de plusieurs hauts responsables, dont Assad lui-même.

Selon Saqr, Luna Chebel l’avait interpellé de manière informelle en l’appelant simplement « Kamel ». En réponse, Saqr l’a appelée « Luna », ce qui a provoqué son mécontentement. Elle aurait exigé d’être appelée « Madame Luna », ce à quoi Saqr aurait rétorqué qu’il souhaitait également être appelé « Professeur Kamel ». Cette confrontation a eu lieu sous les yeux d’Assad, qui n’est pas intervenu.

La mort controversée de Luna Chebel

Luna Chebel est décédée dans un accident de voiture en juillet 2024. Toutefois, Saqr a déclaré qu’il ne pouvait pas confirmer si sa mort était due à un accident ou à une action délibérée. Selon lui, les images de la voiture accidentée laissaient supposer que quelqu’un aurait pu survivre à cet incident. Saqr a qualifié cette hypothèse de « simple supposition », tout en regrettant l’absence d’une enquête criminelle ou médico-légale approfondie sur la mort de Chebel.

La fuite d’Assad organisée par les Russes

Kamel Saqr a révélé qu’Assad avait reçu un attaché militaire russe au palais présidentiel dans la nuit du 8 décembre 2024. Cet attaché aurait orchestré la fuite d’Assad vers la Russie, en passant par l’aéroport militaire de Hmeimim, base aérienne russe située à Lattaquié.

Assad aurait attendu plusieurs heures à Hmeimim avant que son avion ne décolle, afin de garantir la sécurité de l’opération. Une fois les conditions réunies, l’avion aurait pris son envol vers la Russie, marquant ainsi la fin officielle du régime de Bachar al-Assad.

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