Appui financier de la BAD à la modernisation des routes en Tunisie
La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un prêt de 80,16 millions d’euros (266,5 millions de dinars) à la Tunisie pour la troisième phase de son programme de modernisation des infrastructures routières.
Cette initiative, d’un coût total de 86,21 millions d’euros, est cofinancée par une contribution de 6,05 millions d’euros du gouvernement tunisien.
Le projet vise à moderniser 188,9 kilomètres de routes classées dans sept gouvernorats : le Kef, Kasserine, Sousse, Sfax, Kairouan, Siliana et Gafsa.
La contribution de la Banque, approuvée le 9 décembre 2024, couvre 92,98% du coût total et contribuera à remédier aux contraintes de transport de longue date causées par la détérioration de l’état des routes.
Ces améliorations devraient libérer le potentiel économique des zones touchées, stimuler l’intégration régionale et améliorer l’accessibilité des biens et des personnes.
L’initiative d’amélioration des routes vise à moderniser le réseau routier tunisien pour répondre aux normes internationales; créer un système de transport durable pour soutenir la croissance socio-économique; améliorer l’accessibilité aux régions éloignées, en particulier celles à forte valeur agricole et industrielle; offrir des opportunités économiques en créant des emplois dans la construction, l’entretien et les secteurs connexes.
Les impacts socio-économiques
Le secteur des transports représente actuellement 5% du PIB tunisien et emploie environ 160 000 personnes. Ce projet s’appuie sur les réalisations des phases précédentes, qui ont vu la modernisation de 4 000 kilomètres de routes et de 104 kilomètres d’autoroutes, ainsi que la construction de diverses structures de soutien comme des ponts.
Solomon Quaynor, vice-président de la BAD pour le secteur privé, les infrastructures et l’industrialisation, a souligné les avantages plus larges du projet, qui sont, selon lui, la croissance du secteur privé par l’amélioration des infrastructures et des opportunités pour les petites et moyennes entreprises (PME), l’impulsion de l’emploi des jeunes, en particulier dans les régions vulnérables, l’amélioration de l’accès aux régions agricoles à forte valeur ajoutée et le renforcement des chaînes d’approvisionnement alimentaire.
Quaynor a également souligné la durabilité à long terme de l’initiative, qui comprend la possibilité pour les micro-entreprises axées sur l’entretien des routes de soutenir la longévité des infrastructures tout en stimulant l’entrepreneuriat.
Avantages transfrontaliers et régionaux
Le projet améliorera aussi la connectivité entre la Tunisie et l’Algérie, contribuant à l’équilibre régional en améliorant la qualité des routes dans les zones frontalières. Cela devrait réduire les disparités entre les régions urbaines et rurales et soutenir l’inclusion économique dans les communautés défavorisées.
S’étendant de 2025 à 2030, l’initiative se concentrera non seulement sur la modernisation des routes, mais également sur l’intégration d’infrastructures de soutien telles que les ponts, les systèmes de drainage et la signalisation.
Des mesures supplémentaires comprennent des conceptions résistantes au changement climatique pour résister aux conditions météorologiques extrêmes et réduire l’impact environnemental.
L’engagement soutenu de la BAD en faveur du développement des infrastructures en Tunisie reflète sa vision plus large de favoriser une Afrique prospère, inclusive et résiliente, indique un communiqué de la Banque.
Avec ce projet, la Tunisie est prête à renforcer son secteur des transports, à renforcer l’intégration régionale et à offrir des avantages tangibles à sa population, en particulier dans les zones mal desservies.
I. B.
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