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La Libye renforce les patrouilles sécuritaires à ses frontières avec la Tunisie  

La Libyan Stability Support Agency a annoncé, dans un communiqué publié dimanche 5 janvier 2025, le lancement de patrouilles intensives dans le désert pour sécuriser les zones le long de la frontière avec la Tunisie.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un plan global de lutte contre les menaces croissantes de l’immigration illégale et de la contrebande, a indiqué le communiqué, en ajoutant que ces patrouilles opèrent 24 heures sur 24 grâce à des équipes formées pour faire face aux défis géographiques et sécuritaires dans les zones frontalières accidentées.

Samedi, les autorités militaires libyennes du gouvernement d’unité nationale ont lancé une opération militaire anti-criminalité à grande échelle dans la zone militaire de la côte ouest du pays, à partir de la ville de Zawiya, située à environ 45 km à l’ouest de Tripoli.

Zawiya a récemment été le théâtre d’affrontements violents entre milices armées, le dernier en décembre, lorsque la principale raffinerie de pétrole du pays a été gravement endommagée.

La Libye est divisée en plusieurs zones militaires en raison de l’instabilité et des conflits en cours depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Ces zones sont généralement contrôlées par différentes factions.

Le 19 mars 2024, le ministère libyen de l’Intérieur avait annoncé la fermeture du poste frontière de Ras Jedir avec la Tunisie après une attaque d’un «groupe criminel». «Des instructions ont été données pour fermer immédiatement la frontière (avec la Tunisie) après quelle ait été attaquée par un groupe criminel qui visait à créer le chaos et à perturber le travail de prévention des dépassements», avait alors déclaré le ministère dans un communiqué.

«Lacte de ce groupe criminel ne sera pas toléré. Des mesures légales et des sanctions appropriées seront appliquées contre les auteurs », avait ajouté le communiqué.

Selon les médias locaux, des affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité récemment chargées de sécuriser la frontière et un groupe armé local, sans qu’aucune victime ne soit à déplorer.

Le poste frontière de Ras Jedir, situé à environ 170 km à l’ouest de Tripoli, la capitale libyenne, voit des milliers de personnes traverser chaque jour dans les deux sens.

D’après Agence Xinhua.

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L’OTDH appelle à la libération de 120 Tunisiens détenus en Libye

LObservatoire tunisien des droits de lhomme  (OTDH) a exhorté les autorités à obtenir la libération de 120 ressortissants tunisiens détenus en Libye. Mustapha Abdelkabir, directeur de lOTDH, a déclaré que de nombreux détenus étaient accusés de «charges mineures ou inventées», avec des peines allant dun à cinq ans de prison.

Selon Abdelkabir, la majorité de ces personnes ont été arrêtées pour des conflits liés au travail, l’absence de certificats médicaux ou des infractions douanières présumées. Il a souligné que tous les détenus étaient entrés en Libye légalement, soit comme travailleurs, commerçants ou visiteurs.

Abdelkabir a rejeté tout lien entre les détenus et l’extrémisme, les décrivant comme des «citoyens ordinaires», dont la plupart sont âgés de 22 à 30 ans, certains de 45 à 55 ans.

Il a appelé les autorités tunisiennes à collaborer avec leurs homologues libyens pour leur libération, soulignant que beaucoup ont déjà purgé la moitié de leur peine.

Il a également souligné la présence de 32 femmes et enfants tunisiens, qui seraient des membres de la famille d’individus affiliés au groupe État islamique, qui restent détenus en Libye et n’ont pas encore été rapatriés.

D’après Libya Observer.  

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H2 Global Energy annonce un accord pour un projet d’hydrogène vert en Tunisie

Un consortium dirigé par H2 Global Energy annonce avoir signé un protocole d’accord avec le gouvernement tunisien pour un projet d’hydrogène vert et d’ammoniac vert de 6 milliards de dollars (environ 19 milliards de dinars tunisiens), indique ce groupe à la pointe de la technologie des énergies renouvelables.

Ce projet ambitieux vise à tirer parti des abondantes ressources énergétiques renouvelables de la Tunisie pour produire de l’hydrogène vert et de l’ammoniac vert, positionnant le pays comme un acteur clé de la transition énergétique propre mondiale, ajoute le groupe dans un communiqué publié à Tunis ce lundi 6 janvier 2025.  

Yazan Alfaouri et Wissam Anastas, actionnaires du consortium, ont exprimé leur enthousiasme à l’égard de l’accord et ont vu dans ce projet une pierre angulaire des plans de transition énergétique de la Tunisie et une avancée dans les collaborations existantes entre la Tunisie et la Jordanie.

Waleed Al-Hallaj, directeur commercial de H2 Global Energy, a souligné l’importance de ce projet : «Il s’agit d’un projet stratégique qui s’aligne non seulement sur notre engagement en faveur de l’énergie durable, mais souligne également le potentiel de la Tunisie en tant que leader dans la production d’hydrogène vert et d’ammoniac. Nous sommes ravis de travailler avec le gouvernement tunisien pour concrétiser notre vision commune d’un avenir plus vert.»

Le projet devrait créer de nombreuses opportunités d’emploi et stimuler une croissance économique significative en Tunisie, tout en contribuant aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.

D’après EIN Presswire.

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 «La Nuit des Chefs» au Théâtre de l’Opéra de Tunis

Shady Garfi, Mohamed Makni, Fadi Ben Othman et Mohamed Rouetbi, ainsi que le chef d’orchestre algérien Lotfi Saidi, comme invité d’honneur, ont animé «La Nuit des Chefs», le spectacle inaugural de l’année 2025 au Théâtre de l’Opéra de Tunis, à la Cité de la Culture, samedi 4 janvier 2025.

Ce spectacle de l’Orchestre symphonique tunisien (OST) est une tradition qui se perpétue dans la pure tradition adoptée par les grands orchestres symphoniques à travers le monde.

«La Nuit des Chefs» est un concert qui célèbre la richesse de la musique tunisienne où résonnent deux univers sonores à travers des œuvres interprétées par les musiciens de l’OST, avec la participation du Chœur de l’opéra de Tunis.

Des œuvres instrumentales et lyriques ont été interprétées par l’OST, dirigé, successivement, par les chefs d’orchestre cités. Les œuvres interprétés sont l’œuvre de Mozart, Kaddour Srarfi, Sadok Thraya, Mohamed Jamoussi, Sid Ahmed Belli, Mohamed Makni, Slim Larbi, Fadi Ben Othman et autres Anouar Brahem.

Des interprètes étaient également de la fête, tels les chanteurs Mohamed Jebali, Walid Nammouchi, Mongia Sfaxi, la soprano Nessrine Mahbouli et le ténor Hassen Doss, qui, dans une déclaration à l‘agence Tap, a qualifié sa prestation, longuement applaudie, de «moment fabuleux» et le spectacle de l’OST d’«exceptionnel et réussi à tous les niveaux, organisationnel et sonore».

I. B.

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Les 5 Tunisian Women in Tech of The Year 2024

L’association tunisienne Reconnect, basée en France, a désigné les cinq femmes tunisiennes lauréates du prix Tunisian Women in Tech of The Year 2024.

Ces femmes d’exception ont été sélectionnées pour l’excellence de leurs carrières professionnelles, la qualité de leurs publications scientifiques et leur engagement en faveur du développement technologique en Tunisie.

Issues des sphères scientifiques et professionnelles, ces personnalités remarquables ont joué un rôle clé dans le rayonnement de la Tunisie dans divers domaines technologiques, notamment la cybersécurité, la biotechnologie, le génie chimique et des procédés,les technologies des réseaux avancés et les télécommunications. Grâce à leurs travaux et réalisations, elles ont stimulé l’innovation, facilité le transfert de compétences et promu l’excellence dans la recherche et le développement technologique.

L’influence de ces femmes exceptionnelles dépasse les frontières, renforçant la visibilité technologique de la Tunisie sur la scène internationale, tout en inspirant les futures générations de talents technologiques à poursuivre des carrières prometteuses dans le pays.

Prof. Lamia Chaari-Fourati : professeur en technologies avancées des réseaux informatiques et chercheuse au laboratoire SM@RTS (Signals, Systems, Artificial Intelligence and Networks) à l’Institut supérieur d’informatique et de multimédia de Sfax, Tunisie.

Dr. Magda Lilia Chelly : co-fondatrice et PDG de RuleUp, conférencière, multi-entrepreneure et experte distinguée en cybersécurité, Singapour.

Dr. Nada Raddaoui : directrice générale du Cluster for Nucleic Acid Therapeutics Munich (CNATM) et du Collaborative Research Center 1309 (SFB1309) à Munich, Allemagne.

Dr. Besma Smida : maître de conférences en génie électrique et informatique, directrice des études supérieures à l’Université de l’Illinois à Chicago, États-Unis.

Dr. Monia Guiza : maître de conférence en génie chimique et procédés à l’École nationale d’ingénieurs de Gabès (Enig), Tunisie.

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Le virus HMPV n’est pas présent en Tunisie et n’a pas de potentiel épidémique

Selon Dr. Mahjoub Ouni, professeur en virologie, le virus HMPV est médicalement connu depuis longtemps et fait partie des virus liés au système respiratoire. Présent dans le monde entier, il ne présente pas de potentiel épidémique comme certains le prétendent parfois.

Intervenant dans l’émission ‘Ahla Sbeh’’ sur Mosaïque ce lundi 6 janvier 2025, Dr Ouni a indiqué que ce virus n’a pas la gravité observée lors de la pandémie de Covid-19.

Les symptômes de l’affection par ce virus apparaissent principalement chez certaines catégories de personnes, telles que les jeunes enfants, les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques, a encore précisé Dr Ouni, en rappelant la première étude le concernant remonte à 2001, lorsqu’il a été identifié et étudié aux Pays-Bas.

De son côté, Dr Riadh Daghfous, directeur général du Centre national de pharmacovigilance, a indiqué à l’agence Tap qu’aucun cas d’atteinte par ce virus n’a été enregistré en Tunisie, contrairement à ce qui affirmé par certains sur les réseaux sociaux.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a publié aucun avertissement à propos de ce virus qui doit être traité comme n’importe quel autre virus saisonnier, a souligné Dr Daghfous, ajoutant que les virus les plus actifs actuellement en Tunisie sont les Rhinovirus, H1N1 et D3N2, et les responsables de la santé publique suivent l’évolution de la situation de très près.   

Le ministère de la Santé a indiqué, de son côté, dans un communiqué publié dimanche 5 janvier, que la situation sanitaire en Tunisie est sous contrôle et que les virus actuellement en circulation sont connus et non préoccupants. Il n’existe aucun signe indiquant une menace sérieuse pour la santé publique ou une propagation à grande échelle.

Le ministère a assuré qu’il continue de surveiller quotidiennement la situation sanitaire à l’échelle nationale et internationale, en coordination avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Tout en assurant qu’il prendra toutes les mesures nécessaires si la situation l’exige, il a confirmé disposer d’un plan de réponse prêt à être activé pour faire face à toute menace épidémique potentielle.

I. B.

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Le cinéma engagé tunisien au Festival du film politique de Carcassonne

La 7ᵉ édition du Festival international du film politique de Carcassonne se tiendra du 16 au 20 janvier 2025. Evénement incontournable pour les passionnés de cinéma engagé, il met en lumière cette année plusieurs films réalisés par des cinéastes tunisiens et franco-tunisiens de la nouvelle génération. (Illustration : ‘Reine mère’’, de Manele Labidi).

Djamal Guettala

Le festival met en avant ‘‘Aïcha’’, le dernier long métrage de fiction de Mehdi Barsaoui, en compétition officielle dans la catégorie fiction. Le réalisateur tunisien nous plonge dans l’histoire poignante d’Aya, une jeune femme du sud de la Tunisie, qui, après un accident, cherche à reconstruire sa vie à Tunis, mais se retrouve confrontée à une bavure policière. À travers ce récit intime et social, le film aborde les luttes contre l’injustice et l’oppression dans un contexte politique troublé.

Aicha de Mehdi Barsaoui.

En compétition dans la catégorie documentaire, ‘‘Sudan, Remember Us’’ (‘‘Soudan, Souviens-toi’’), de Hind Meddeb, qui propose une immersion dans la révolution soudanaise de 2019. Réalisatrice franco-tunisienne, Hind Meddeb suit les parcours de citoyens soudanais qui luttent pour la liberté et l’égalité face à une répression brutale. Ce film documente la transition du Soudan d’une dictature militaire à un gouvernement civil, en capturant des moments poignants et des témoignages d’espoir.

En sélection fiction hors compétition, ‘‘Reine mère’’, de Manele Labidi, également Franco-tunisienne, qui nous plonge dans le quotidien d’Amel, une mère de famille confrontée à la menace de l’expulsion, tout en s’occupant de sa fille, victime de visions mystiques. Ce film, porteur d’un message fort sur la résilience et l’injustice sociale, poursuit la réflexion entamée par son précédent succès ‘‘Un divan à Tunis’’ (2019).

Avec la projection de ces trois films réalisés par des cinéastes tunisiens et franco-tunisiens, la présence tunisienne est particulièrement mise à l’honneur. Le festival devient ainsi un carrefour important pour la culture tunisienne, notamment en matière de cinéma engagé et de réflexion sur les défis sociaux et politiques contemporains.

Hind Meddeb.

Un cadre unique pour le débat

En plus des projections, le festival offre une dimension exceptionnelle avec la présence de Costa-Gavras, le maître du cinéma engagé. À travers des œuvres comme ‘‘Z’’ (1969) et ‘‘L’Aveu’’ (1970), il a toujours su interroger le pouvoir et les luttes sociales. Sa participation enrichira le festival d’échanges sur le rôle du cinéma dans la politique.

Carcassonne, avec son château médiéval et ses remparts imposants, servira de toile de fond parfaite pour cette édition 2025. La ville devient ainsi le lieu idéal pour des discussions sur les grands enjeux sociaux et politiques actuels, à travers le prisme du cinéma.

Le Festival international du film politique de Carcassonne s’affirme comme un espace de débat essentiel. Avec des projections, des tables rondes et des rencontres, il invite le public à une immersion dans des récits poignants, offrant une réflexion sur des thématiques universelles telles que l’injustice, la précarité, et la quête de liberté.

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In memoriam : Ouanès Amor, peintre des couleurs vives

Ouanès Amor, peintre franco-tunisien peu connu dans son pays natal, nous a quittés le 25 décembre 2024 dans la ville du Mans. Peintre des textures de couleurs vives, lumineuses, avec un brin de nostalgie d’une lumière qu’il cherchait à retrouver, celle de son  Kerkennah natal. Vidéo.

Tahar Bekri

Originaire des îles Kerkennah, où il est né en 1936, Ouanes Amor, dit Amor est arrivé en France à l’âge de 17 ans. Petit foulard au cou, lunettes, tenue d’artiste bien mise, jovial, chaleureux, fut assistant du peintre et professeur Singier à l’Ecole nationale supérieure des beaux arts, à Paris, pour y devenir lui-même professeur.

Peintre avant tout, je le voyais au Café La Charette, Rue des Beaux Arts, en compagnie du peintre et professeur, Jacques Lagrange, à la fin des années soixante-dix, au début des années quatre-vingts.

Un petit accent en parlant tunisien qu’il a gardé en mémoire, festif, courant les vernissages, le regard critique et vigilant.

La création nous a rapprochés peu à peu, je l’avais souvent au téléphone, m’interpellant sur la réalité de la création en Tunisie qu’il voulait suivre, m’invitant à aller lui rendre visite dans son atelier. Il avait acheté un vieux Café-brasserie qu’il a transformé en atelier, original, avec comptoir, comme il se doit.

Peindre des textures de couleurs vives, lumineuses, avec un brin de nostalgie d’une lumière qu’il cherchait à retrouver. Le langage multiplié, répété, sans lassitude, s’installant dans la modernité, son Orient est là, coup de pinceau marqué par la beauté du signe, tapissé, de fil en fil, entremêlé, enchevêtré, dans la liberté disciplinée.

Ces dernières années, Amor rentrait à Kerkennah, et me racontait au téléphone son bien-être, heureux de retrouver la lumière, les paysages simples du sud, les goûts de nourriture, ses retrouvailles avec l’appartenance aux siens, se promettait de revenir autant que possible, c’est nécessaire pour ma peinture, disait-il.

Non, il ne se sentait pas en exil, bien entouré par les siens, Colette Bisson-Amor, artiste-peintre, son épouse, Naïm son fils. Sa fille, Cécile.

Je ne sais si quelques unes de ses toiles font partie des acquisitions nationales, il y tenait. La Tunisie se trouve chez qui l’habite, bien sûr, mais aussi chez ceux et celles qu’elle habite, où qu’ils se trouvent.

Adieu l’ami. Paix à ton âme. Que tes couleurs restent vives et vivantes.

* Poète tunisien résidant en France.

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Zazou l’Algérien, ou le degré zéro du patriotisme  

Zazou Youcef, l’influenceur algérien sur Tik Tok récemment arrêté en France, risque de passer plusieurs années en prison pour ne pas avoir compris d’une part que l’opposition politique n’est pas une trahison à son pays et, d’autre part, que l’appel au meurtre est un délit condamné par le droit aussi bien en France qu’en Algérie.

Lahouari Addi *

Le zazou en arabe dialectal algérien désigne quelqu’un qui prête attention à son apparence, à ses habits et à ses cheveux gominés qu’il fait briller pour plaire à la gent féminine. Il déambule dans le quartier pour se faire remarquer, souvent en sifflant, cherchant à susciter l’admiration. Il aime entendre dire: «Voilà le zazou qui arrive».

Le zazou algérien est l’équivalent du gigolo européen attentif au regard d’autrui, principalement celui des femmes à qui il promet monts et merveilles. Il ne donne aucune importance aux mots qu’il profère.

Il se trouve que ces jours-ci, un zazou algérien a été arrêté par la police française à Brest pour avoir voulu se faire remarquer, ce qu’il a réussi à faire puisqu’il est suivi sur Tik Tok par des dizaines de milliers de personnes.

Le Zazou de Brest ne s’est pas taillé un personnage à la Travolta des années 1970; il n’a pas mis en scène sur Tik Tok des danses frénétiques, ni déclamé des poèmes pour des femmes ou crié son amour à l’une d’entre elles. Il n’aurait pas été arrêté pour cela. Il a été arrêté pour avoir appelé à tuer des opposants algériens en France et en Algérie. Rien que çà. C’est sa façon de montrer son patriotisme et son amour pour son pays. L’amour qu’il a pour son pays passe par la haine de certains de ses compatriotes. Sa culture ne lui permet pas de comprendre que l’opposition au gouvernement n’est pas l’opposition au pays. Il estime que critiquer Tebboune c’est critiquer l’Algérie.

C’est sur cette culture que le régime algérien compte pour perdurer. Quand un régime perd ses bases sociales, il attire à lui des clientèles nauséabondes.

Pourtant, le Zazou de Brest vit en France où il y a une opposition qui critique Macron du matin au soir sans être accusée d’être hostile à la France.

Mais le drame dans tout cela, et il y a un drame, c’est que le Zazou de Brest est un harrag, c’est-à-dire un jeune qui, au risque de sa vie, a quitté son pays ruiné par le régime qu’il défend sur Tik Tok. Il appelle à tuer des opposants qui veulent changer pacifiquement la situation politique en Algérie pour que les jeunes ne sentent plus le besoin de quitter leur pays.

La conséquence dramatique pour Zazou est qu’il risque de passer plusieurs années en prison pour ne pas avoir compris d’une part que l’opposition politique n’est pas une trahison à son pays et, d’autre part, que la menace de mort (ou l’appel au meurtre) est un délit condamné par le droit aussi bien en France qu’en Algérie.

Appeler au meurtre équivaut à installer la guerre civile dans la société. Le zazou de Brest va se justifier devant le juge en disant mais ce ne sont que des paroles, inconscient que les paroles ont des conséquences. Dire c’est faire.

Zazou est un harrag qui s’est brûlé en France où il aurait pu vivre dans l’anonymat. Il a préféré la célébrité incendiaire qui va le ramener à la case départ avec un corps usé en prison et vieilli de plusieurs années. Une fois en Algérie, fera-t-il encore le zazou et va-t-il être tenté par la harga une seconde fois?

* Professeur à l’Institut des études politiques de l’Université de Lyon.

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Exposition hommage : Lamine Sassi, peintre du printemps et de  la joie

Une exposition hommage au peintre Lamine Sassi, décédé le 24 octobre 2024 à l’âge de 74 ans, se tiendra du 10 janvier au 10 février 2024 à La Petite Scène, centre culturel sis au 4 rue Pierre de Coubertin, au centre-ville de Tunis, sous le titre «Art-Bohème», avec la participation des amis du peintre défunt.

Saoussen Nighaoui *

Lamine Sassi nous a quittés l’automne dernier. Ses amis peintres et artistes l’ont pleuré mais ils se sont vite ressaisis, se rappelant ses phrases retentissantes lorsqu’il disait en rigolant entre deux verres : «Celui qui vit d’art et de peintures ne mourra pas». Ce fut un artiste peintre dont les œuvres étaient unanimement appréciées (et les plus vendues) partout où elles ont été exposées.

Plusieurs de ses tableaux ont été acquis par le ministère de la Culture dans le cadre de la Commission d’achat d’œuvres plastiques et des dizaines d’autres ont été acquis par des collectionneurs privés. Ils sont très prisés et à chacune de ses expositions, les amateurs d’art se précipitent pour en acquérir.

Plusieurs collègues du défunt peintre exposeront à cette occasion des œuvres à sa mémoire. Certains le connaissent bien pour être de ses amis, d’autres le connaissent moins personnellement mais apprécient son œuvre et respectent son talent. Parmi eux, Dali Belkadhi, Naceur Ben Cheikh, Thouraya Ben Guebila, Mohsen Ben Rais, Omar Bey, Kaouther Bourissa, Mahmoud Chalbi, Mohamed Chelbi, Najet Gherissi, Bessma Haddaoui, Mourad Harbaoui, Zin Harbaoui, Aicha Ibrahim, Emna Kahouaji, Zied Lasram, Hamdi Mazhoudi, Yosra Mzoughi, Manoubia Meski, Saoussen Nighaoui, Mohamed Rajah, Mondher Shelby, Rabaa Slik, Selima Tria et Mourad Zerai.

A u centre de cette exposition, les visiteurs découvriront un portrait de Lamine Sassi réalisé par son ami Tarek Belhaj Yahia, un portraitiste de talent.

L’occasion sera bonne pour rappeler le parcours du peintre et ses performances depuis ses années d’étude à l’Ecole des Beaux-arts avec ses premiers enseignants qui lui ont transmis le plaisir de peindre en liberté, dont Ridha Ben Abdallah et Naceur Ben Cheikh.

Lamine Sassi fait partie de la première génération à avoir développé l’art contemporain en Tunisie avec les expositions de la galerie Irtissem en 1971. Petit-à-petit, il a construit son propre espace pictural avec des continuités et des ruptures et un dynamisme extraordinaire. Il a exposé la première fois en 1976. A cette époque, Habib Bouabana, Lamine Sassi et Faouzi Chtioui constituaient un trio inséparable.

Portrait de Lamine Sassi par Tarek Belhaj Yahia.

A ses débuts, la démarche picturale de Lamine Sassi était basée sur la spontanéité du geste graphique sur un support plastique. Elle se caractérisait aussi par l’insertion de signes issus du patrimoine tunisien.

Par la suite, il essayera de développer une peinture abstraite avec des associations de plages de couleurs où les éléments graphiques sont enveloppés dans des effets de lumière et de couleur.

Après un stage à la Cité des arts de Paris où il a pu prendre connaissance de toutes les nouveautés dans le domaine des arts plastiques, il a commencé à développer une autre démarche où il récupère la figuration mais de façon libre.

De 1981 à nos jours, et c’est la deuxième phase de la démarche picturale de Sassi, il adopte la même démarche mais ponctuée de choix nouveaux et multiples : une peinture où les formes sont enchevêtrées et les expressions des personnages peints sont dramatiques, mais non dénuées de poésie.

Sa technique est la même mais avec des différenciations. Le jet spontané de la couleur crée un chaos pictural, mais un chaos ordonné par une inspiration poétique : «Il jette la couleur, puis la soustrait avec un chiffon et en installe l’ombre et la lumière pour créer une ambiance singulière», explique un critique.

* Peintre, galeriste.

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Hagui et Badra dans la liste de Hammami pour la direction de la FTF

Mahmoud Hammami a déposé ce dimanche 5 janvier 2025 sa liste pour l’élection du bureau de la Fédération tunisienne de football (FTF) prévue pour le 25 de ce mois.

La liste de Mahmoud Hammami comprend les anciens internationaux Karim Hagui, en tant que vice-président, et Khaled Badra, Issam Hamzaoui, Najoua Béjaoui, Chérihane El-Arbi, Abdelaziz El-Ayeb, Mohamed Salah Frad, Naoufel Abichou, Haythem Ghallabi, Anis El-Beji et Mohamed Boussemma, en tant que membres, ainsi que Zied Barbouche, Rym Dérouiche Chaouachi et Riadh Mokdad comme membres supplétifs.

Une autre liste présentée plus tôt dans la journée par Moez Nasri comprend Hussein Jenayah en tant que vice-président, Rym Bejaoui, Maroua Sekhiri, Belhassen Ben Samra, Manoubi Troudi, Wissem Eltaief, Moez Naïli, Moez Mestiri, Zied Messaoudi, Néji Chahed, et Khémaies Hamzaoui en tant que membres, ainsi que Taieb Challouf, Fakhreddine Ben Zayed et Monia Bedoui comme membres supplétifs.

Le dernier délai pour le dépôt des candidatures était fixé à aujourd’hui à midi.

I. B.

I. B.

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Marrakech, locomotive du tourisme au Maroc

La ville ocre simpose comme une destination privilégiée des visiteurs nationaux et internationaux. Et cela a été démontré lors des fêtes de fin dannée.

Parmi les facteurs déterminants, la douceur du climat et les températures agréables même en hiver, selon le Conseil régional du tourisme (CRT) de Marrakech, qui ajoute également la riche offre culturelle et gastronomique. Selon le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, le Maroc a accueilli 13,1 millions de visiteurs au cours des neuf premiers mois de 2024, établissant un nouveau record historique.

Marrakech contribue largement à ce succès avec une hausse des arrivées touristiques de 71% par rapport à 2023, soutenue par l’augmentation de l’offre de vols internationaux. L’aéroport de Marrakech-Menara a enregistré cette année un flux de plus de 10 millions de passagers, confirmant son rôle de hub stratégique.

Les données publiées par le Haut-commissariat au Plan révèlent une augmentation notable des nuitées, avec un taux d’occupation global des hôtels atteignant 72%. Les touristes arrivent principalement de France et du Royaume-Uni, avec une croissance respective de 16% et 40%.

Marrakech s’impose également comme une destination incontournable des événements mondiaux. En collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et des partenaires internationaux, la ville a récemment accueilli des réunions de grande envergure, comme celles annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), moins de dix jours après le séisme qui a secoué la région de Marrakech.

Pour 2025, la ville se prépare à accueillir d’autres événements majeurs, comme le Festival du livre africain et la Coupe d’Afrique des Nations, consolidant ainsi son rôle de carrefour culturel et économique. Le Projet Gouvernemental Touristique 2023-2026 prévoit de renforcer l’intégration de Marrakech dans les circuits régionaux, notamment avec les provinces voisines du Drâa-Tafilalet.

D’après Ansamed.

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Une actrice israélienne affirme avoir été «menacée de mort au Maroc»

Noa Cohen, la jeune actrice israélienne qui incarne la mère de Jésus dans le film Netflix ‘‘Mary’’, a déclaré avoir reçu de multiples menaces de mort alors qu’elle tournait le film au Maroc. Ses déclarations, entendues mardi soir dans une émission télévisée très populaire, ont été reprises par le Jerusalem Post.

Les journaux marocains reprennent la nouvelle, soulevant la polémique et relançant «l’engagement largement documenté du Maroc en faveur de la protection des Juifs et de l’harmonie interreligieuse». Sans trop insister, soit dit en passant, sur la normalisation des relations diplomatiques entre Rabat et Tel Aviv, dont les Marocains semblent faire un marqueur important de leur politique étrangère.  

Quoi qu’il en soit, la normalisation des relations entre les Etats ne signifie nullement qu’elle est acceptée par leurs peuples respectifs et on peut imaginer qu’il y a beaucoup de Marocains qui ne sont pas d’accord à ce sujet avec sa majesté le roi Mohammed VI.   

Pour revenir à notre actrice israélienne, elle a affirmé que des profils marocains sur les réseaux sociaux l’avaient menacée alors qu’elle était sur le tournage de janvier à mars 2024. «J’ai reçu des messages de profils marocains, via les réseaux sociaux, disant qu’ils savaient dans quel hôtel je séjournais», a-t-elle expliqué. Et d’ajouter, un brin philosophe : «Vous allez filmer dans ce qui est, après tout, un pays musulman, le Maroc… et vous avez besoin d’un visa spécial pour y entrer, et vous devez avoir un service de sécurité qui vous surveille tout le temps.»

Malgré les soi-disant menaces, le tournage du film, dont le budget s’élevait à 70 millions de dollars, s’est déroulé sans encombre. Cohen, qui avait déjà joué dans des émissions israéliennes pour adolescents et enfants, admet qu’elle a reçu un «traitement de star» et qu’elle était ravie de travailler avec Sir Anthony Hopkins, l’acteur aux deux Oscars qui joue Hérode dans le film.

L’actrice a cité les commentaires des médias sociaux sur la bande-annonce du film comme «preuve d’une hostilité généralisée», avec des attaques du genre «sioniste» et «israélienne» en passant par de «dures insultes personnelles et antisémites».

I. B.

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La Tunisie contracte des prêts pour payer ses dettes

Les avoirs nets en devises de la Tunisie ont atteint près de 27 milliards de dinars à la fin du mois de décembre 2024, soit l’équivalent de 121 jours d’importation, selon les données annoncées par la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Cette hausse de 663 millions de dinars et de 7 jours d’importations, par rapport à la même période en 2023, s’explique par l’encaissement, par la Tunisie, le 31 décembre, d’un crédit de 500 millions de dollars (1,6 milliards de dinars), accordé par l’Afreximbank, qui va d’ailleurs être aussitôt dépensé pour rembourser des dettes dont le délai de paiement arrive à échéance en ce mois de janvier 2024.  

C’est ce que le gouvernement tunisien appelle «compter sur soi». Traduire : ne pas emprunter de l’argent auprès du Fonds monétaire international (FMI) à un taux d’intérêt de moins de 2%, et en emprunter auprès d’autres bailleurs à des taux deux ou trois fois plus élevés!

La différence ? Le FMI conditionne ses prêts à la mise en œuvre de réformes structurelles que le gouvernement tunisien assimile à d’insupportables diktats et rejette catégoriquement, car elles risquent d’être douloureuses pour les classes moyennes et, par conséquent, très impopulaires et peut-être même porteuses de tensions sociales.

En d’autres termes: on paye plus cher, mais on préserve (momentanément) la paix sociale.

I. B.

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Tunisie : Hatem Smiri chapeaute le Conseil du marché financier

Suite au départ à la retraite légale de son ex-président, Salah Essayel, le Conseil du marché financier (CMF) a décidé, lors de sa réunion du 3 janvier 2025, et ce conformément à la loi, de déléguer ses prérogatives légales à Hatem Smiri, conseiller auprès du Tribunal administratif et membre permanent du Conseil.

Par ailleurs, le Conseil a annoncé, dans un communiqué, l’octroi à Socrate Bennouri, secrétaire général du CMF depuis 2019, des prérogatives nécessaires pour assurer la gestion des affaires administratives et financières de l’institution.

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Hausse du trafic aérien et des passagers sur les aéroports tunisiens en 2024

La Tunisie a enregistré, en 2024, une augmentation du trafic aérien dans son espace aérien, atteignant 61 617 opérations, soit une hausse de 14,7% par rapport à 2023.

Selon un communiqué publié ce dimanche 5 janvier 2025 par l’Office de l’aviation civile et des aéroports (Oaca), les aéroports tunisiens sous sa gestion ont connu une progression significative du trafic commercial aérien, dépassant les performances des années précédentes.

L’office gère cinq aéroports internationaux: Tunis-Carthage, Djerba-Zarzis, Tozeur-Nefta, Tabarka-Aïn Draham et Sfax-Thyna. Les aéroports d’Enfidha et de Monastir sont, pour leur part, exploités par la société TAV.

En 2024, le nombre total de mouvements d’avions a atteint 79 155 vols, enregistrant une hausse de 4,9% par rapport à l’année précédente.

L’aéroport de Tunis-Carthage, principal hub du pays, a enregistré 58 690 vols, marquant une progression de 4,7%. Celui de Djerba-Zarzis a enregistré 16 339 vols, en hausse de 8,6%. Tozeur-Nefta a augmenté de 36,3% pour atteindre 462 vols, un nombre qui reste faible. Tabarka-Aïn Draham a connu une hausse de 6,4% avec seulement 183 vols. Et Sfax-Thyna a reculé, quant à lui, de 6,2%, avec un total de 3 473 vols en 2024.

Pour ce qui est du trafic aérien de passagers dans les aéroports tunisiens, il a augmenté de 9,4% en 2024 par rapport à 2023, atteignant 9 646 949 passagers, un chiffre jamais atteint depuis la création de l’Oaca.

Selon les statistiques publiées par l’Office, cette tendance haussière a marqué la majorité des aéroports tunisiens, avec un record à Tunis-Carthage, qui a accueilli 7 249 701 passagers en 2024, soit une hausse de 8,8% par rapport à l’année précédente.

Djerba-Zarzis a enregistré une augmentation de 12,8% (2 203 957 passagers), tandis que Tozeur-Nefta a progressé de 76,5% (32 108 passagers).

Enfin, Tabarka-Ain Draham a augmenté de 1,6 % avec 2 679 passagers et Sfax-Thyna a baissé de 10,1% avec 157 350 passagers.

Les statistiques de l’OACA révèlent également une hausse de 4,9 % des «mouvements d’avions» en 2024 par rapport à 2023, avec un total de 79 155 mouvements. Cette augmentation a été de 4,7% à Tunis-Carthage (58 690), de 8,6% à Djerba-Zarzis (16 339) et de 36,3% à Tozeur-Nefta (462). À Tabarka-Ain Draham, les mouvements ont progressé de 6,4% (183), tandis qu’à Sfax, ils ont diminué de 6,2% (3 473).

Enfin, le trafic de survol (avions transitant par l’espace aérien tunisien) a atteint 61 617 en 2024, soit une hausse de 14,7% par rapport à 2023.

Pour les aéroports exploités par l’Oaca et la société TAV, le nombre de passagers a progressé de 12,9% par rapport à 2023, atteignant le nombre de 12 538 053.

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‘‘Lorsque l’amandier fleurira’’, second roman de Mélika Golcem Ben Redjeb

Après le succès de son premier roman ‘‘Nasrimé d’Istanbul à Tunis’’, qui reçut le Prix spécial du jury Comar 2022, Mélika Golcem Ben Redjeb vient de publier un second roman ‘‘Lorsque l’amandier fleurira’’ (éditions Arabesques, Tunis, 2024).

Comme dans son précédent roman, le récit se situe au cœur de la médina de Tunis, «non loin de la rue des Andalous et du Mausolée princier», précise l’auteure qui aime dérouler ses histoires dans les atmosphères surannées d’un Tunis d’antan, entre ombres et lumières, bruits et chuchotements, derrière les murs de somptueuses demeures arabes bruissant de secrets, de silences et de cris étouffés.

Ce nouveau roman raconte le drame poignant d’une jeune fille de très bonne famille, Soumaya Siriane, orpheline destinée à vivre sous l’emprise tyrannique de son oncle paternel, un cheikh de la Zitouna habité par un orgueil démesuré. Elle connaîtra de nombreuses vicissitudes dont un mariage forcé avant de rencontrer un homme qui la fascine par son intelligence et son panache. «Alors sa vie deviendra une lutte constante dans un environnement où se mêlent d’une part l’attachement séculaire aux valeurs et aux traditions et d’autre part le désir de libérer une personnalité assoiffée d’amour et de liberté !», lit-on dans le quatrième de couverture.

Le décor est planté : dans une Tunisie tiraillée entre un passé non encore révolu et un avenir qui tarde à venir, entre une tradition qui fige et une modernité qui effraie, des êtres intelligents, sensibles mais fragiles livrent un combat contre leurs propres peurs et aspirent à une liberté autant désirée que crainte pour les désillusions dont elle pourrait être porteuse.

Mélika Golcem Ben Rejeb, poétesse, romancière, agrégée de Lettres et universitaire, son premier recueil de poèmes ‘‘Graines d’espérance’’ a été suivi plus tard par un second ouvrage de la même teneur ‘‘Alchimie’’. Lauréate du prix de la poésie Francophone, elle a pu grâce à de nombreux séjours à l’étranger nourrir son imaginaire et renforcer son attachement à sa terre natale.

Dans son premier roman, ‘‘Nasrimé’’, elle raconte le périple d’une jeune noble turque qui devient une malheureuse esclave dans le harem du futur Bey de Tunis. Bien qu’elle soit montée de toutes pièces, l’histoire de Nasrimé nous fait illusion d’une véracité inouïe, en nous offrant un délicieux dépaysement spatial et temporel, entre les palais d’Istanbul et ceux de Tunis du début du 20e siècle, avec ses vieilles et petites ruelles, la cour beylicale avec ses conflits, ses complots et sa cruauté. Mais aussi, la bonté et la bienveillance de certains protagonistes.

I. B.

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A vos masques, le coronavirus revient !

En ce début de 2025, les symptômes du Covid-19 sont toujours ceux liés à la circulation du variant Omicron (et ses sous-lignages), majoritaire dans le monde. Les plus fréquemment observés sont la fatigue, le mal de tête, la fièvre, la toux et l’écoulement nasal. Les nouvelles souches sont certes moins dangereuses que celles d’il y a cinq ans, mais elles peuvent être mortelles, avertissent les responsables de la santé publique à travers le monde. Il ne fallait pas plus pour voir fleurir de nouveau les masques dans les lieux publics.

Dr Abderrahmane Cherfouh *

Il y a cinq ans, en janvier 2020, le Covid-19 a envahi le monde et chamboulé la vie de l’humanité entière. Le danger est venu de l’infiniment petit et il a causé d’énormes dégâts : plus de 20 millions de morts d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cinq ans après, cette pandémie n’a pas encore livré tous ses secrets. Certaines questions restent toujours sans réponses.

Pour les chercheurs et les scientifiques, le coronavirus a été  un accident de la nature, ce qui n’est pas l’avis des théoriciens du complot qui affirment qu’il est le résultat d’une manipulation humaine voulue et planifiée, sans apporter la moindre preuve.

Au départ, il y a eu un vecteur animal, probablement le pangolin qui contamine une personne sur un marché public à un endroit situé près d’un laboratoire de biologie à très haute sécurité à Wuhan en Chine. Cette personne va à son tour contaminer des dizaines, des milliers et des millions d’autres… Bientôt, c’est toute l’humanité qui sera concernée, le virus ayant trouvé un terrain propice à sa propagation rapide, par contaminations successives, et à une vitesse devenue incontrôlable.

La vie sur terre s’est figée

La pandémie va profiter de l’ignorance, de l’inexpérience, de l’inconscience, de la négligence, ainsi que de la grande mobilité des personnes et de leurs rassemblements (avions, bateaux, trains, autobus, stades, cinémas, réunions, marchés, concerts, fêtes…) pour se propager à la vitesse de l’éclair. La densité des populations aidant, de villages en villes, de régions en territoires, de pays en continents, la pandémie a pris son envol et gagné toutes les régions du monde, même les plus reculées et les plus enclavées.

Avec l’installation de la pandémie, la vie sur terre s’est figée, en attendant que le miracle se produise. Et avant le développement des premiers vaccins, il a fallu un an de confinement, de distanciation sociale, du port de masque, d’attente fébrile et de sacrifices. C’était, souvenons-nous, un vrai cauchemar planétaire.

Pour endiguer cette terrible pandémie qui risquait de tout emporter, il fallait trouver le plus vite possible un vaccin capable d’en venir à bout. Des dizaines de laboratoires à travers le monde se sont lancés dans une course contre la montre pour développer ledit vaccin. Et en un an à peine, le miracle s’est produit. Pour y parvenir, Pfizer et Moderna ont utilisé une nouvelle technologie, l’ARN messager. Des années de recherche antérieures – y compris des découvertes récompensées par un prix Nobel – ont été essentielles au fonctionnement de cette nouvelle technologie.

Les vaccins développés ont été très utiles et ont prouvé leur efficacité, malgré le scepticisme affiché par certains. Ils ont, en tout cas, réussi à limiter la propagation de la pandémie, à prévenir ses formes graves et à éviter beaucoup d’hospitalisations et de décès.

Par ailleurs, en cinq ans, au moins cinq variants du coronavirus ont émergé et ont été classés comme préoccupants par l’OMS : Alpha, Bêta, Gamma, Delta et Omicron et font l’objet d’une surveillance très accrue parce qu’ils sont plus contagieux, résistants à la vaccination et parfois associés à un risque accru de maladie grave.

Des questions encore sans réponses

Dans ce contexte, deux questions taraudent encore l’esprit des chercheurs et auxquelles on n’a pas pu répondre scientifiquement.

1- Pourquoi le Covid-19 a-t-il épargné les enfants? Plusieurs hypothèses ont été émises à ce propos mais qui ne sont pas encore étayées par des études sérieuses et des preuves irréfutables.

2- Pourquoi la catastrophe annoncée dans les pays africains n’a-t-elle pas eu lieu? Vu l’extrême pauvreté sévissant dans les pays africains, le peu de moyens dont ces pays  disposent et leurs systèmes de santé défaillants et mal préparés, des experts de tous bords ont prévenu contre une hécatombe en Afrique avec des dizaines de millions de morts. Il n’en fut rien. L’Afrique a été le continent le moins touché. Et c’est dans les pays développés, plus organisés et mieux équipés, que le virus a fait le plus de ravages. Comment  expliquer ce paradoxe?

Au moment où l’on agite à nouveau la menace d’un possible retour de la pandémie avec des virus mutants et où les masques reviennent en force dans les lieux publics partout dans le monde, ces questions reviennent au cœur de l’actualité. Seule consolation : aujourd’hui, on est mieux préparés et mieux outillés pour faire face à toute éventualité.

* Médecin.   

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‘‘L’affaire Moro’’ : le mort en parle encore

Ce drame politique rédigé par le grand écrivain sicilien, Leonardo Sciasca, deux mois après l’assassinat, en mai 1978, de l’homme politique italien Aldo Moro a ceci de particulier que chaque lecture en fait découvrir, par rapport à la précédente, quelque nouveau sens insoupçonné.

Dr Mounir Hanablia *

C’est à travers les lettres rédigées du lieu de sa captivité, durant près de deux mois, dans la Prison du Peuple telle que la nomment ses ravisseurs, ainsi que les articles de presse relatant les réactions de la direction de son propre parti, la Démocratie Chrétienne, et des autres partis italiens, qu’une esquisse de l’affaire a été élaborée, qui devait s’avérer fidèle à la réalité. L’idée essentielle en est que cet assassinat aurait pu être évité si le propre parti politique de la victime, la Démocratie Chrétienne, dont il était le président, l’avait écouté, et avait procédé à l’échange des prisonniers réclamé par ses ravisseurs.

Cet échange était conforme aux idées du captif à travers ses écrits et ses déclarations bien avant son enlèvement sur la nécessité de sauvegarde de la vie innocente lors des prises d’otage. Mais il était selon lui également conforme à la raison d’Etat du fait du risque encouru de faire des aveux sous la contrainte durant le procès politique que ses ravisseurs lui intentaient, en tant que Président de son Parti. Cependant, aux yeux de ce dernier alors au pouvoir, ces deux arguments demeurèrent vains et on crut, ou on fit mine de croire, que les opinions exprimées dans ses nombreuses lettres par son Président en captivité représentaient celles de ses ravisseurs et qu’elles n’étaient pas les siennes. 

Au nom de la raison d’Etat

Lorsque le Parti Socialiste de Bettino Craxi rompit l’unité de la classe politique italienne pour demander l’ouverture de négociations afin de sauver l’illustre personnage et le rendre à sa famille en prenant en considération l’aspect  humanitaire, Julio Andreotti qui était alors Premier ministre épaulé par la direction de son parti, et ignorant la requête du prisonnier réclamant un congrès pour débattre de sa libération, répondit au nom de la raison d’Etat qu’on ne pouvait pas ignorer la peine des familles des gardes du corps assassinés durant l’enlèvement qui interdisait tout accord avec les ravisseurs.

Curieusement, même le Pape se rangea sur cette position. Mais ceci n’expliquait évidemment pas un tel durcissement de la Démocratie Chrétienne, en contradiction avec sa manière habituellement souple de surmonter les difficultés et les refus pour obtenir des accords ou des compromis consensuels.

L’aspect central du drame, ainsi que l’a situé d’emblée l’auteur, c’est que l’enlèvement a eu lieu en mars 1978, alors que l’homme politique se rendait au parlement pour assister au vote de confiance qui allait introniser le nouveau gouvernement associant aux ministres de son propre parti, d’autres ministres communistes, en vertu du compromis historique dont lui même avait été l’architecte, entre les deux formations politiques.

Cet enlèvement était donc censé empêcher un tel rapprochement, «entre Brejnev et Pinochet». Cependant le Parti Communiste, marxiste léniniste  idéologiquement proche des Brigades Rouges, ne se fit pas faute de s’en démarquer, au nom de la sauvegarde de l’Etat, en refusant toute concession accordée aux ravisseurs. C’est donc lui qui visiblement fut à l’origine du durcissement, et du refus de tout compromis.

Le noyautage des Brigades Rouges

Ainsi l’action des Brigades Rouges censée mettre un terme à la «trahison de la cause prolétarienne» par le Parti Communiste allié à la Démocratie Chrétienne, ne fit en réalité que renforcer leur alliance tout en obtenant le vote de confiance du nouveau gouvernement de coalition au parlement. De là à dire que c’est le Parti Communiste qui fut à l’origine de l’enlèvement, il n’y a qu’un pas, et cette thèse fit scandale lors de la parution de l’ouvrage, beaucoup plus que la responsabilité attribuée dans l’assassinat de l’homme politique, à ses propres amis de la Démocratie Chrétienne, qu’il avait eu l’occasion de défendre avec véhémence lorsque quelques uns parmi eux avaient été la cible d’accusations de corruption.

Il reste la dernière piste évoquée, celle d’un complot américain, rendu plausible par le mensonge du sénateur Taviani, connu pour être l’homme des Américains. Sauf que l’auteur n’a émis cette hypothèse, qui s’avèrera la bonne, que dans le cadre d’un jeu que Aldo Moro aurait utilisé pour semer la discorde et la zizanie parmi ses ravisseurs, afin d’instiller le poison du doute dans leurs esprits; avec quelque succès semble-t-il. Il est vrai que le jeu des ravisseurs se résumait à laisser à leur victime le soin de s’exprimer et d’écrire «secrètement» tout en diffusant ses écrits au «peuple» par le biais de la presse de l’Etat Impérialiste des Multinationales (ainsi qu’ils le nomment), à le laisser prendre connaissance des développements de l’affaire (abandon par ses amis) par le biais de cette même presse, afin de susciter son ressentiment, et de le laisser formuler les propositions de négociation pour libérer leurs camarades prisonniers, mais en les faisant apparaître comme provenant de leur prisonnier.

Il n’empêche; le destin d’Aldo Moro demeure curieux puisqu’il fut intronisé dans la vie politique depuis l’assassinat du président Kennedy en 1962 jusqu’à celui de son frère Robert en 1968, qu’en tant que ministre de la Justice il passait beaucoup de temps à visiter les détenus dans les prisons, et qu’il s’intéressait beaucoup aux cravates et à leurs nœuds, que d’aucuns rapprocheront à la pendaison. Étant le moins impliqué parmi tous, ainsi que le définit Pier Paolo Pasolini, dans toutes les magouilles de la Démocratie Chrétienne italienne, il n’en fut pas moins en fin de compte le bouc émissaire commode chargé de porter les péchés de ceux qui ne furent pas ses amis.

Il demeure que l’enquête ultérieure détermina le noyautage des Brigades Rouges, avec l’implication du Gladio, cette organisation paramilitaire secrète, des services secrets militaires italiens, et de la CIA, dans l’enlèvement et l’exécution d’Aldo Moro, parce qu’on lui reprochait d’avoir introduit le Parti Communiste dans le gouvernement italien, et d’affaiblir l’Otan dans la lutte menée contre l’Union Soviétique.

L’intérêt du livre réside selon moi dans la possibilité d’approcher une vérité complexe par l’analyse des écrits y ayant trait. Il démontre surtout comment fonctionne la vie politique dans une démocratie libérale d’un pays occidental, cyniquement, sans concession, tout comme dans n’importe quel groupe doté de pouvoir, du tiers-monde ou d’ailleurs, en laissant, sinon en faisant, délibérément assassiner l’un des siens, pour n’importe quelle raison jugée valable, sans susciter aucune réaction pour l’empêcher.

Ainsi la séparation entre démocratie et dictature apparaît souvent beaucoup plus comme une construction théorique, que comme un fait établi vrai et réel, l’exercice du pouvoir étant substantiellement identique.

* Médecin de libre pratique.

‘‘L’affaire Moro’’, de Leonardo Sciascia, éd. Grasset, Paris le 31 octobre 1978, 144 pages.

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