Le prix du meilleur footballeur algérien du continent africain de l’année 2024 a été décerné au milieu offensif de l’Espérance de Tunis, Youcef Belaïli, lors de la première édition des DZ Best Awards, organisée par le magazine sportif DZ Match.
L’international algérien a été exceptionnel aussi bien sous les couleurs de l’équipe nationale que chez les finalistes de la Ligue des champions de la CAF TotalEnergies la saison dernière.
La période de vote s’est déroulée du 1er janvier au 30 novembre 2024 et le vote était ouvert aux journalistes de la presse écrite et en ligne, ainsi qu’aux diffuseurs de radio et de télévision.
«Je suis très honoré d’avoir été élu meilleur joueur algérien du continent africain pour l’année 2024. Je dédie ce trophée à mes parents, à mon ancien club, le MC Alger, ainsi qu’à mon équipe actuelle, l’ES Tunis», a déclaré Belaïli après avoir reçu le trophée des mains de l’ancienne star de l’équipe nationale algérienne, Hilal Soudani.
Lors de cette cérémonie, l’attaquant du CS Constantine Brahim Dib a également reçu le prix du meilleur joueur du championnat algérien pour l’année 2024.
Plus de 32 joueurs et 19 entraîneurs ont été nominés pour ces récompenses.
Les mesures inscrites dans le cadre de la loi de finances pour l’exercice 2025 en faveur de la filière bovine sont importantes, mais nécessitent la mise en place de politiques prospectives et l’augmentation du prix d’achat du lait frais auprès des producteurs.
C’est ce qu’a indiqué le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), Moez Ben Zaghdan, dans un entretien avec l’agence Tap, ajoutant que les articles de la loi de finances sont tout simplement des mesures et non des orientations sectorielles futures qui permettent de protéger les systèmes et d’assurer leur durabilité.
L’expérience a démontré que les impacts des mesures financières et fiscales ne répondent généralement pas aux attentes en raison de l’absence de solutions au problème structurel du secteur, a t-il aussi expliqué.
L’Utap a soumis de nombreuses propositions aux commissions de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (CNRD), d’où l’adoption de 11 mesures en faveur du secteur agricole. Mais Ben Zaghdan estime que les mesures de la loi de finances de 2025 relatives à la mobilisation de lignes de financement pour permettre aux éleveurs bovins d’acheter des vaches ne permettront pas de résoudre le problème de l’élevage bovin et restent seulement des mesures conjoncturelles.
Le cheptel bovin a enregistré une baisse entre 30 et 35% par rapport à 2019, en raison du coût élevé qu’assument les éleveurs et du maintien du prix d’achat du lait frais auprès des agriculteurs à un niveau relativement bas. Certains éleveurs, qui se sont trouvé dans l’incapacité de haire face à leurs charges, ont été contraints de vendre leurs bêtes.
Evoquant la filière du lait conditionné, le président de l’Utap a mis l’accent sur l’absence de problèmes cette année, d’autant plus que la production pendant la saison de haute lactation a été bonne grâce à l’amélioration des pâturages.
Il a, par ailleurs, mis l’accent sur les craintes des agriculteurs face à la maladie de dermatite nodulaire chez les vaches, contre laquelle l’organisation agricole a mis en garde, depuis juin 2024 suite à sa propagation dans plusieurs pays, soulignant le retard accusé dans la mise en œuvre des mesures nécessaires.
Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a finalement lancé la campagne de vaccination des vaches pour contenir ce fléau, a-t-il rappelé.
Selon les prévisions, le marché du machinisme agricole en Tunisie devrait continuer de croître à un rythme annuel moyen de 4,4% jusqu’en 2027. L’Italie œuvre à y maintenir et développer sa part de marché sectorielle qui est de 29,7%.
L’Agenzia Ice, chargée de la promotion des entreprises italiennes à l’étranger, en collaboration avec la Fédération nationale italienne des constructeurs de machines agricoles (FederUnacoma), organise un séminaire-atelier dédié au secteur de la mécanisation agricole, avec des rencontres BtoB et un programme de visites d’entreprises du 3 au 4 février 2025 à Tunis.
Cette activité est ouverte à toutes les entreprises italiennes intéressées à démarrer ou à renforcer des collaborations commerciales et/ou industrielles dans le secteur avec leurs homologues tunisiennes.
C’est ce qu’a annoncé l’Agenzia Ice de Tunis, soulignant que «l’agro-industrie tunisienne, qui représente le troisième secteur manufacturier du pays, exporte ses produits vers 138 pays, avec l’Union européenne comme principal débouché». «Malgré ces succès, le secteur doit s’efforcer de résoudre des problèmes essentiels tels que parvenir à une plus grande efficacité de production et assurer une plus grande durabilité des ressources naturelles. En outre, le pays doit augmenter sa production céréalière pour assurer la sécurité alimentaire intérieure», ajoute l’agence dans un communiqué.
Position stratégique et variété climatique
«La Tunisie, grâce à sa position stratégique et à sa variété climatique, a toujours eu un rôle important dans le secteur agricole, et l’agriculture est un domaine fondamental de l’économie locale, contribuant de manière significative au produit intérieur brut et à l’emploi», explique encore Agenzia Ice. Et ajoute : «Les principales productions comprennent l’huile d’olive, les dattes, les céréales et les agrumes; l’huile d’olive, en particulier, joue un rôle prédominant au niveau international.»
Des conditions climatiques favorables ont permis des récoltes record de dattes et d’olives en 2023-2024, augmentant ainsi les niveaux des exportations.
Ces dernières années, selon le rapport de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), on a assisté à une augmentation des achats de machines agricoles, qui ont atteint 92,8 millions d’euros en 2023 et l’Italie joue un rôle central dans la fourniture de ces biens d’équipement.
Le commerce bilatéral entre les deux pays se caractérise par une forte coopération dans le secteur agricole, où les technologies italiennes ont contribué à améliorer l’efficacité et la productivité des entreprises locales, souligne Agencia Ice. Mais l’Italie n’est pas seule : d’autres pays européens, ainsi que l’Inde et la Turquie, sont des concurrents importants, proposant également des technologies de pointe et un support technique.
La concurrence sur le marché tunisien s’intensifie
Selon les données dont dispose FederUnacoma, en 2023 l’Italie a exporté des machines agricoles vers la Tunisie pour une valeur de 29,3 millions d’euros, assurant une part de marché de 29,7%, suivie par l’Allemagne (13,5 millions d’euros pour une part de 13,6%) et de l’Inde (12,6 millions d’euros pour une part de marché de 12,7% du marché).
La concurrence sur le marché tunisien des machines agricoles est intense, avec de nombreux acteurs mondiaux tentant de conquérir une part significative. La Chine, en particulier, apparaît comme un concurrent important grâce à sa capacité à proposer des équipements à des prix compétitifs. Les États-Unis, quant à eux, se concentrent sur des produits de haute qualité et sur l’assistance technique après-vente, éléments clés pour garantir la pleine adoption et l’efficacité des machines.
À moyen terme, la Tunisie vise à accroître le niveau de mécanisation agricole, à la fois par l’importation de machines de pointe et par des politiques visant à soutenir les entreprises agricoles dans l’achat de ces biens.
Les perspectives d’avenir de l’Italie sur le marché tunisien apparaissent donc complexes mais très prometteuses. Selon les prévisions, le marché du machinisme agricole en Tunisie devrait continuer de croître à un rythme annuel moyen de 4,4% jusqu’en 2027.
Le coût de production d’un litre d’huile d’olive en Tunisie varie entre 13 et 14 dinars, a affirmé le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap), Moez Ben Zaghdan, estimant que l’Office national de l’huile (ONH) a contribué à cette baisse, par celle des prix accordés aux agriculteurs dans certaines régions.
Dans une interview accordée à l’agence Tap, le responsable syndical a rappelé que son organisation a publié, depuis deux mois, un communiqué pour avertir de la hausse de la production de l’huile d’olive au cours de la saison 2024-2025, après une production très moyenne enregistrée au cours de la saison écoulée.
Ben Zaghdan a fait savoir, à cette occasion, que les recettes d’exportation d’huile d’olive tunisienne ont atteint, au cours de la saison 2023-2024, environ 5 milliards de dinars. Mais la saison 2024-2025 connaît certaines difficultés, à cause notamment de la baisse des prix au niveau international.
Le président de l’Utap a estimé que l’ONH n’est pas parvenu à gérer la hausse de la production nationale d’huile d’olive, en acceptant des quantités très limitées pour le stockage, eu égard ses faibles capacités de stockage. Et d’ajouter : «On ne peut actuellement fixer le prix de l’huile d’olive en Tunisie en raison de la spécificité de chaque région de production et de la répartition de la production entre les différentes variétés d’olivier mais le coût de production s’élève entre 13 et 14 dinars et même plus», a-t-il expliqué.
Evoquant la saison de l’huile d’olive 2025-2026, Ben Zaghdan a affirmé que toutes les prospectives climatiques indiquent qu’elle sera bonne. Il fait ici allusion aux importantes précipitations enregistrées ces dernières semaines et qui ont amélioré l’état des ressources en eau dans le pays.
La centrale laitière Elbene Industries, implantée à Sidi Bouali, gouvernorat de Sousse, est en état d’inactivité depuis 2019. Le gouvernement se donne pour mission de la remettre sur pied dans les meilleurs délais.
Ce point était à l’ordre du jour d’un conseil ministériel présidé par le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, vendredi 27 décembre 2024, qui a appelé à traiter au plus vite la situation de cette société à travers l’élaboration d’«un programme pratique et urgent» qui de lui permettrait de reprendre au plus vite son activité, en plaidant pour une approche globale conciliant entre les impératifs de réussite et de durabilité, la garantie de la couverture sociale et la fourniture d’aides conjoncturelles urgentes aux employés de la société.
Elbene Industrie SA (anciennement connue sous le nom de Tunisie Lait SA), est une société de droit tunisien dont l’activité principale est la production et la distribution de produits laitiers. Elle est engagée dans la pasteurisation et la stérilisation du lait et la fabrication de produits laitiers. La société fournit du lait, ainsi que du beurre, de la crème fraîche et une gamme de yaourts, de fromages, de chocolats au lait et de desserts. Elle commercialise ses produits sous différentes marques, telles que Elbene et Candia.
Le ministère de l’Industrie avait approuvé en mars 2019 un plan de sauvetage de la société pour qu’elle reprenne son activité après avoir fermé son usine de Sidi Bouali le 27 novembre 2018 suite à la crise structurelle de la filière laitière en Tunisie à laquelle elle n’a pas pu survivre. Mais ce plan ne semble pas avoir abouti. L’actuel gouvernement réussira-t-il là où ses prédécesseurs ont échoué ? Espérons-le…
Selon un communiqué officiel de la présidence du gouvernement, Maddouri a souligné l’importance d’identifier les moyens les plus efficaces, de parachever les procédures juridiques et de mettre en œuvre les solutions financières nécessaires afin de permettre à l’entreprise de reprendre son activité et d’assurer sa pérennité et ce, conformément aux instructions données par le président de la république. Et ce grâce à la conjugaison des efforts de toutes les parties concernées par ce dossier. L’objectif étant de renforcer le secteur laitier, de garantir la fluidité des circuits de distribution et d’exploiter au mieux les chaînes de valeur.
La relance de cette entreprise, a ajouté le chef du gouvernement, ne manquera pas d’insuffler une dynamique entre les agriculteurs, les éleveurs bovins et les systèmes fourragers, et partant, renforcer le système national de sécurité alimentaire.
Maddouri a saisi l’occasion pour mettre en valeur le rôle central dévolu à l’Etat dans le soutien et l’appui des entreprises en difficulté et son engagement à les rétablir dans leur rôle économique et social.
Le but d’une économie c’est de créer plus de valeur et de richesse. Malheureusement, depuis la révolution de 2011, le secteur du tourisme en Tunisie ne crée plus vraiment de valeur et de richesse, à tel point qu’il ne parvient plus, aujourd’hui, à réaliser ses recettes en devises nominales des années 2006-2010.** En revanche, l’exportation de l’huile d’olive et des dattes a rapporté à notre pays en 2023/2024, bien plus que le tourisme à la même période!
Habib Glenza *
En promouvant le secteur touristique durant les années 60, l’Etat tunisien a dépensé une fortune, au détriment d’un secteur agricole qui n’était probablement pas rentable à cette époque, et c’est sans doute ce manque de rentabilité qui a poussé nos décideurs à chercher une alternative à ce secteur qui ne créait pas de richesse.
Aujourd’hui, c’est le contraire qui est en train de se passer dans le monde : les produits agricoles et agroalimentaires gagnent de l’importance. En effet, le prix de l’huile d’olive est passé en moins d’un an de 3 euros le litre en vrac à 8 euros!! L’année 2024/2025 s’annonce exceptionnelle pour l’huile d’olive en dépit des difficultés que rencontre ce secteur en matière de stockage, pour éviter la chute des prix de ce qui est désormais appelé «l’or vert». Ce qui nous pousse à nous interroger s’il valait mieux continuer à planter des oliviers et des palmiers ou à construire des hôtels.
L’apport des exportations d’huile d’olive
Grâce à l’exportation des produits agricoles et agroalimentaires, notamment l’huile d’olive, les agrumes, les produits de la pêche et les dattes, la balance commerciale alimentaire de la Tunisie a enregistré un excédent de 1 834,7 millions de dinars (MDT) à la fin juin 2024, contre un déficit de 536,6 MDT au cours de la même période 2023, soit un taux de couverture de 154,5% en juin 2024, contre 86,7% l’an dernier à la même période. C’est ce qui ressort des données publiées, mercredi 24 juillet dernier, par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri).
Selon la même source, les prix à l’exportation ont enregistré, cette année, une importante hausse de 67,9% pour l’huile d’olive, 23,2% pour les agrumes, 14,5% pour les produits de la pêche, 4,3% pour les dattes et 0,2% pour les tomates, et ce par rapport à la même période de l’année précédente.
Par conséquent, le déficit commercial de la Tunisie s’est allégé, passant de 12 191,7 MDT durant les 8 premiers mois de 2023 contre 11 924,1 MDT, en 2024, à la même période. De ce fait, le taux de couverture de la balance commerciale a gagné 0,8% point par rapport à la même période de 2023, pour se stabiliser à 77,7%. C’est ce qui ressort des mêmes données publiées par l’Onagri.
Suite à ces résultats encourageants, il est donc impératif que les décideurs réagissent pour soutenir davantage le secteur agricole et agroalimentaire, même dans un contexte de stress hydrique du ai changement climatique, ne fut-ce que pour réaliser l’autosuffisance alimentaire et réduire notre dépendance des importations agricoles.
Tourisme et/ou agriculture ? That is the question.
Les principaux paramètres qui caractérisent la bonne santé d’un secteur économique sont le montant des recettes des exportations en devises et le taux de couverture du déficit de la balance commerciale.
Les exportations de l’huile d’olive tunisiennedurant la campagne 2023/2024 ont atteint 195 368 tonnes pour une valeur de 1330 millions d’euros, soit 1491,9 MDT, auxquelles il faut ajouter 35 309 tonnes d’huile d’olive biologique d’une valeur de 290 millions d’euros, soit environ 954,6 MDT.
Au total les recettes de l’huile d’olive s’élèvent à la valeur de 1 620 millions d’euros, l’équivalent de 5 346,5 MDT (chiffres publiés par l’Onagri). Et ce qu’il faut savoir à ce propos, c’est que sur les 195 368 tonnes d’huile d’olive exportées, seulement 28 600 tonnes le sont en bouteilles, soit 15%!
Par conséquent, 85% de l’huile d’olive tunisienne exportée l’est en vrac vers l’Italie et l’Espagne. Et si les 195 368 tonnes d’huile d’olive étaient exportées totalement conditionnée, les recettes atteindraient deux voire trois plus leurs montants actuels. Pour réaliser ce bond salutaire, il est impératif de construire des réservoirs pour stocker l’huile d’olive afin d’aider les petits agriculteurs qui n’ont pas les moyens de le faire, d’autant plus que la saison 2024/25 s’annonce comme une saison record pour l’exportation de l’huile d’olive tunisienne.
Hamed Dali, PDG de l’Office de l’huile, vient d’annoncer que la Tunisie prévoit des exportations d’huile d’olive atteignant plus de 300 000 tonnes sur une production estimée à 340 000 tonnes, soit 50% de plus que la saison 2023/2025. Les recettes pourront atteindre les 3 000 millions d’euros soit environ 9 900 MDT, deux fois plus que les recettes touristiques de 2023/2024)
Stagnation des recettes touristiques
Les recettes du secteur du tourisme tunisienentre le 1er janvier et le 10 septembre 2024 s’élèvent à 1 550 millions d’euros, soit environ 5 100 MDT, selon les indicateurs monétaires publiés le 23 septembre par la BCT, ce qui représente une augmentation de 7,2% par rapport à la saison 2023. Cependant, les recettes des saisons 2006 à 2010 dépassent les 2 400 millions de dollars et surtout des taux de couvertures du déficit de la balance commerciale qui varient de 50 à 75%, alors qu’actuellement ce taux est de 29%. Ce qui donne à réfléchir sur l’avenir d’un secteur qui n’avance pas mais régresse. Et là, une conclusion s’impose : l’Etat tunisien doit impérativement soutenir davantage l’agriculture, qui est en train de créer plus de valeur et plus de profit pour le pays, contrairement au secteur touristique qui profite plutôt aux agences de voyage et aux transporteurs aériens… étrangers.
Pour cela, il faut planter des oliviers dans les zones semi-arides de Sidi Bouzid à Gafsa et des palmiers dattiers à Gafsa et dans la région saharienne. En plus des gains espérés en termes de recettes d’exportation, l’exploitation de ces terres aidera à stopper la désertification du sud et du centre du pays.
Cependant, il faut creuser des puits, construire des barrages là où cela est possible, et puiser l’eau dans la nappe phréatique souterraine***, laquelle est d’ailleurs très fortement exploitée par nos voisins : la Libye et l’Algérie.
Il faut aussi que l’Etat investisse dans la recherche agricole pour mieux se préparer aux changements climatiques qui s’accélèrent.
Soutenir l’agriculture ne veut pas dire abandonner le tourisme à son sort, mais ne plus construire d’hôtels et bien gérer la capacité d’hébergement déjà existante qui est passée de 240 000 à 180 000 lits, en raison de la fermeture de nombreux établissements devenus peu rentables. L’Etat doit absolument aider les hôteliers, qui sont en difficulté économique ou qui doivent fermer, pour préserver les emplois.
* Conseiller à l’exportation basé en Pologne.
** Comme le démontre clairement l’excellente étude rétrospective présentée lors du Forum Ibn Khaldoun pour le développement, en 2020 et complétée en 2022. Cette étude a été élaborée par l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), la Banque centrale de Tunisie (BCT) et l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), ce qui signifie que les chiffres qu’elle a avancés sont conformes à la réalité.
*** La nappe de l’Albien, également appelée Système aquifère du Sahara septentrional, est la plus grande nappe d’eau souterraine au monde. Elle est à cheval sur trois pays, l’Algérie, la Libye et la Tunisie.
Benjamin Netanyahu ne manque pas de culot. Il en a même à en revendre. Ni une ni deux, il aime se comparer à l’homme d’État britannique et héros de la Seconde guerre mondiale Sir Winston Churchill et ses fans n’hésitent pas à nourrir et à véhiculer cette comparaison ridicule voire cette insulte à l’Histoire ce qui fait rire en Israël même.
Imed Bahri
Dans sa tribune parue dans le journal Haaretz, le journaliste et écrivain Etan Nechin s’est moqué du fait que les supporters de Netanyahu compare le Premier ministre israélien à Churchill dans ses capacités de «leadership en temps de guerre et ses talents d’orateur». Churchill a assumé la présidence du gouvernement de son pays à deux reprises, la première entre 1940 et 1945 durant laquelle il a mené le Royaume-Uni du bord de la défaite à la victoire éclatante et la seconde entre 1951 et 1955.
L’auteur estime que le parcours de Netanyahu, contre lequel un mandat d’arrêt a été émis par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, ressemble plutôt à celui du défunt dirigeant serbe Slobodan Milosevic qui a assumé la présidence de la Yougoslavie à la fin des années 1990 avant sa désintégration.
Pour Etan Nechin, le discours du Premier ministre israélien devant le Congrès américain, en juillet dernier, se voulait comme une démonstration de sa puissance, alors que les analystes avançaient qu’il a battu le record atteint par Churchill en nombre d’invitations reçues pour parler devant l’organe législatif américain.
Dans ce discours, le quatrième devant le Congrès, Netanyahu a cité la célèbre déclaration que Churchill avait adressée aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale: «Donnez-nous les outils et nous terminerons le travail rapidement», faisant ainsi allusion à la guerre génocidaire qu’il mène dans la bande de Gaza.
Premier ministre en temps de guerre
L’auteur considère que ce n’est pas une coïncidence car Netanyahu -fils d’historien- a toujours été obsédé par son image personnelle et le legs qu’il laissera à l’Histoire et il se compare souvent à Churchill parce qu’il a été comme lui Premier ministre en temps de guerre et il se considère aussi comme un écrivain et un orateur éloquent.
Après son discours au Congrès, Netanyahu s’est fait prendre une photo à côté d’un buste de Churchill pour s’assurer que la comparaison n’échappe à personne.
L’écrivain israélien affirme que les professionnels des médias qui admirent Netanyahu s’efforcent d’installer cette analogie dans l’esprit des gens. La semaine dernière, Nave Dromi, animateur d’une émission de radio, a parlé pendant quatre minutes pour comparer Netanyahu à Churchill et a même affirmé que l’homme politique britannique a vaincu les Nazis avec le soutien des États-Unis tandis que Netanyahu a éliminé l’axe iranien contre la volonté des États-Unis! Pour lui, Netanyahu fait même mieux que Churchill!
Cependant, après un an de guerre, de meurtres et de déplacements des populations à Gaza et après un mandat d’arrêt émis contre lui par la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, l’auteur de l’article estime que l’approche adoptée par Netanyahu ne l’apparente pas à Churchill mais plutôt à Milosevic.
Milosevic, tout comme Netanyahu, n’était pas considéré dans ses premières années comme un extrémiste mais il a renforcé les mouvements nationalistes extrémistes en Serbie, comme l’a fait l’Israélien dans l’Etat hébreu. Il les a aussi instrumentalisés pour renforcer son propre pouvoir. Mais le contrat qu’il a conclu avec eux est tombé le jour où ces derniers ont échappé à son emprise, ce qui a conduit à sa propre chute, selon l’article de Haaretz.
L’auteur explique que Milosevic avait, au début, pris ses distances vis-à-vis des extrémistes serbes et condamné même publiquement leurs actions, tandis que Netanyahu s’était engagé à ne jamais se ranger du côté de l’extrême droite incarnée par Itamar Ben Gvir ou les colons extrémistes. Mais l’un et l’autre ont menti par opportunisme.
Netanyahu avait même déclaré que Ben Gvir n’intégrerait pas son gouvernement et refusé de partager la tribune avec lui lors de sa campagne électorale, mais il finit par former une alliance avec les «nationalistes violents», devenue son seul moyen pour conserver le pouvoir.
Netanyahu avait défendu sa décision de nommer Ben Gvir au poste de ministre de la Sécurité intérieure en déclarant à la radio publique: «Il a modifié bon nombre de ses opinions». Et pour minimiser la portée de ce rapprochement, il ajouta à qui voulait le croire: «Ce sont eux qui m’ont rejoint et non le contraire.»
Ennemi de l’islam et défenseur de l’Occident
Etan Nechin affirme que Netanyahu s’est tourné vers l’extrême droite et a rejoint le courant politique dominant au sein d’une potentielle coalition au pouvoir dès que ses problèmes judiciaires sont apparus. C’est ainsi qu’on l’a finalement vu tout souriant sur une photo à côté de Ben Gvir.
Que le nationalisme de Netanyahu, comme celui de Milosevic, provienne d’une conviction sincère ou d’un lâche opportunisme, cela pourrait prêter à discussion. Mais son mépris pour les Palestiniens et les Arabes ne laisse aucun doute. Comme le dirigeant serbe, le Premier ministre israélien se considère comme un leader à l’avant-garde de la guerre contre l’islam et se déclare défenseur de l’Occident. Ce sont les mêmes justifications employées par Milosevic qui prétendait défendre l’Europe contre ce qu’il appelait «des hordes de musulmans».
Netanyahu maîtrise également l’art de manipuler la réalité devant ses partisans en transformant les défaites en victoires imaginaires. Malgré les guerres qu’il a perdues, il a réussi à survivre politiquement en transformant les échecs en victoires.
Les régimes des deux dirigeants ont également été marqués par le népotisme et la corruption de deux épouses dominatrices. Mira Markovic, l’épouse de Milosevic, était considérée comme la force motrice de sa politique dure et de son refus de toute concession, tout comme la très autoritaire Sara Netanyahu l’est aujourd’hui.
Pour toutes ces raisons, Netanyahu ressemble davantage au génocidaire Milosevic qu’au libérateur Churchill, conclut l’auteur.
Une source syndicale tunisienne a indiqué hier, jeudi 26 décembre 2024, que 96% des travailleurs ont participé à une grève de deux jours exigeant une augmentation des salaires dans le secteur des phosphates dans le bassin minier de Gafsa, dans le sud-ouest tunisien.
«La grève a atteint un taux de participation supérieur à 96%», a déclaré Reem Hilal, secrétaire générale de la Fédération générale des mines, qui dépend de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), dont les propos ont été rapportés par l’agence Anadolu.
Hilal a ajouté : «Une grève n’est pas une fin mais un moyen. Lorsque nous présentons des revendications pour défendre les droits des travailleurs et respecter les délais légaux de négociation, mais que nous ne recevons aucune réponse des autorités, l’action devient nécessaire.» Elle a poursuivi : «Aujourd’hui, nous avons conclu la grève par un rassemblement des travailleurs au siège régional de l’UGTT à Gafsa.»
La grève, qui a débuté mercredi, a duré deux jours et a impliqué les employés de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG). Cette manifestation a été organisée en signe de protestation contre l’impasse des négociations avec la direction de l’entreprise et les représentants des ministères concernés sur des revendications énoncées dans une liste professionnelle, dont certaines remontent à 2019.
Les grévistes réclament des augmentations de salaires en ligne avec les taux d’inflation enregistrés ces dernières années, ainsi que des revendications qu’ils qualifient de droits fondamentaux.
La CPG, créée en 1897, est une entreprise publique. Et bien que la Tunisie dispose de vastes réserves de phosphate, sa production a chuté en 2022 à environ 4 millions de tonnes, contre 8,2 millions de tonnes en 2010.
En Algérie, le débat politique entre les «dissidents» qui revendiquent des changements et les «patriotes» qui défendent leur pays bat son plein… sur les réseaux sociaux. Et dans ce débat, les propos des uns et des autres traduisent un profond malaise général.
En Algérie, des militants, des politiques, des associations, des citoyens et même des journalistes ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux promouvant le hashtag «Rani maa bladi» (Je suis aux côtés de mon pays), qui vise à soutenir la stabilité et à rejeter ce qui est défini comme des «tentatives de déstabilisation».
Cette mobilisation fait suite à une initiative similaire lancée par certains dissidents algériens à l’étranger avec le hashtag «Manich Radi» (Je ne suis pas satisfait), qui appelle à un changement politique. En quelques heures, le hashtag lancé en Algérie était en vogue sur X (anciennement Twitter) et Facebook, comme le constate le site francophone TSA.
Toujours selon TSA, le hashtag venu de l’étranger aurait en réalité été lancé par des Marocains avec le soutien de leur nouvel allié israélien, à partir de faux comptes et pages attribués à des Algériens. L’affrontement entre les deux initiatives a réchauffé le débat politique public dans le pays du président Abdelmadjid Tebboune.
Pour l’instant, il n’y a eu aucun commentaire officiel de la part des autorités algériennes, qui prennent habituellement au sérieux les débats sur les réseaux sociaux, notamment ceux qui adoptent un discours critique à l’égard du gouvernement et de sa politique.
La 14e édition du Festival international du film de l’enfance et de la jeunesse de Sousse (Fifej) se déroulera dans 8 au 12 avril 2025, sous le slogan «Pour ne jamais croire qu’une ville comme Sousse est privée de cinéma : Ici commence notre avenir».
Le comité directeur du festival a annoncé l’ouverture des inscriptions pour la compétition officielle des longs et courts métrages, ainsi que l’ouverture des candidatures pour participer à la section Ciné Jeunesse. Le dernier délai est fixé pour le 15 mars 2025. Le Fifej, fondé en 1991, était organisé initialement tous les deux ans, avant de devenir, à partir de 2014, un rendez-vous cinématographique annuel incontournable.
Organisé par l’association Fifej Sousse avec le soutien du ministère des Affaires culturelles et du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI), en partenariat avec la municipalité de Sousse, le Fifej présente des films grand public tout en organisant des rencontres entre cinéphiles, réalisateurs, producteurs, distributeurs, techniciens, interprètes et différents acteurs du milieu cinématographique.
Le taux de remplissage des barrages en Tunisie a atteint 22,5%, à la date du 27 décembre 2024, d’après une note sur la situation journalière des barrages, publiée ce vendredi 27 décembre 2024, par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri).
Grâce aux précipitations enregistrées depuis le début de décembre, les barrages continuent de recevoir des apports d’eau, renforçant les réserves hydriques du pays. Les apports du jour se sont élevés à 5,4 millions m³, portant le stock actuel à 526,9 millions m³.
Dans un entretien accordé à l’agence Tap, le spécialiste en ressources en eau, Hussein Rehili avait indiqué que «la Tunisie n’a pas connu une pareille situation de baisse du taux de remplissage des barrages, surtout durant la période automnale, depuis plus de trois décennies», et ce, en raison notamment du «changement de la carte des intempéries dans notre pays».
Rappelons que le taux de remplissage des barrages en Tunisie a atteint un niveau alarmant de 19,6% au 3 décembre.
Le service de la dette extérieure de la Tunisie s’est accru de 20,3%, pour dépasser les 13,7 milliards de dinars, au 20 décembre 2024, par rapport à la même période de l’année dernière.
D’après les indicateurs monétaires et financiers, publiés jeudi 26 décembre 2024, par la Banque centrale de Tunisie (BCT), les recettes touristiques en ont atteint, à la même date, 7,2 milliards de dinars, soit une hausse de 7,8%.
Les avoirs nets en devises se sont maintenus à un niveau stable au niveau de 25 milliards de dinars, soit l’équivalent de 115 jours d’importation, à la date du 25 décembre.
Quant aux revenus du travail cumulés, ils ont évolué de 5,5%, passant de 7,4 milliards de dinars, en décembre 2023, à 7,8 milliards de dinars, actuellement.
Les unités de la garde nationale à Nabeul ont arrêté un individu faisant l’objet de 10 mandats de recherche pour «harcèlement d’autrui à travers les réseaux sociaux». Cette arrestation a été annoncée par la direction générale de la garde nationale dans un communiqué publié aujourd’hui, vendredi 27 décembre 2024.
Le prévenu a récemment piraté le compte d’une jeune fille sur les réseaux sociaux et a tenté de la faire chanter en diffusant des images et des vidéos la concernant sur Facebook.
Le maître-chanteur a été localisé et l’arrestation menée en coordination avec le ministère public, qui a ordonné de le placer en garde-à-vue pour les besoins de l’enquête, indique le communique.
La direction de la garde nationale appelle les citoyens à la prudence et la vigilance dans leurs communications à travers les réseaux sociaux et à alerter les unités sécuritaires sur tout soupçon de fraude en ligne ou de dépassement de la loi en appelant le numéro suivant : 71.860.135.
Les poursuites judiciaires à l’encontre de l’homme d’affaires Abdelaziz Makhloufi ont été abandonnées dans deux procès à caractères douanier et financier pour cause de réconciliation pénale en cours avec la douane.
Cette décision a été prise, jeudi 26 décembre 2024, par la chambre correctionnel spécialisée dans l’examen des affaires de corruption financière auprès du tribunal de première instance de Tunis, rapporte Diwan FM.
Le prévenu, incarcéré depuis le 31 octobre dernier, restera en détention pour les besoins de l’enquête sur les malversations financières et administratives en lien avec la gestion de Henchir Chaâl, dans le gouvernorat de Sfax, oliveraie appartenant appartenant à l’Etat tunisien et (très mal) gérée par l’Office des terres domaniales (OTD). L’examen de cette affaire a été reporté au 2 janvier 2025.
Abdelaziz Makhloufi est le patron de CHO, fleuron de l’agroalimentaire spécialisé dans l’exportation de l’huile d’olive conditionnée et président du Club sportif sfaxien (CSS).
La chambre criminelle auprès du tribunal de première instance de Tunis a condamné, jeudi 26 décembre 2024, un homme à la prison à perpétuité pour le meurtre prémédité de son épouse.
Le condamné a été reconnu coupable de meurtre avec préméditation pour avoir poignardé puis égorgé sa femme, avant de lacérer son visage et son corps en plusieurs endroits.
Cela s’est passé dans la région d’El-Agba, dans le gouvernement de Manouba, à l’ouest de Tunis.
Le meurtrier avait reconnu les faits qui lui sont reprochés et justifié son crime par le fait que la victime avait des relations avec un jeune de la région.
Lorsque Kais Saïed dénonce des tentatives visant à déstabiliser la Tunisie, on prend peur et on se demande quelles parties ou pays le président de la république pointe-t-il ainsi du doigt, et si les menaces dont il parle sont internes ou externes.Vidéo
«Face aux innombrables défis qui se posent et aux mutations rapides que connaît le monde d’aujourd’hui, seule une unité nationale indéfectible est capable de déjouer les tentatives désespérées visant à déstabiliser le pays», a en effet affirmé le chef de l’Etat, jeudi 26 décembre 2024, lors de la réunion du conseil des ministres, au Palais de Carthage, au cours duquel il a présenté ses vœux au peuple tunisien à l’occasion de l’avènement du nouvel an et formulé le souhait de voir l’année 2025 couronnée de succès et la Tunisie réussir à relever tous les défis auxquels elle fait face.
Pour lui, l’année 2025 sera celle de la réalisation des attentes et des aspirations légitimes du peuple tunisien à l’emploi, à la liberté et à la dignité nationale.
Chaque fonctionnaire, où il se trouve, doit donner l’exemple et faire preuve de labeur, d’abnégation et d’intégrité, a insisté Saïed, en rappelant que la Tunisie mène actuellement «une bataille de libération nationale avec la mentalité d’un soldat sur le front du combat» et qu’elle a décidé de compter sur ses propres moyens, laissant ainsi entendre que la Tunisie, sous sa conduite, rejette toute aide financière étrangère qui soit assortie d’injonctions ou de diktats. «La Tunisie est pleine de bonté et de ressources et nous n’inclinerons la tête que devant Dieu», a-t-il encore souligné.
La sonde solaire Parker de la Nasa devait entrer dans l’histoire mardi en survolant l’atmosphère extérieure du Soleil. L’astrophysicien tunisien Nour Rawafi jouerait un rôle central dans cette mission. L’objectif de la mission est d’aider les scientifiques à en savoir plus sur l’étoile la plus proche de la Terre. (Illustration: Nour Rawafi / la sonde Parker Solar Probe volant dans atmosphère extérieure du Soleil).
La sonde n’ayant pas été en contact avec l’étoile, les opérateurs de la mission n’auront pu confirmer son état de santé après son survol.
La sonde Parker devait voler à 6,1 millions de kilomètres de la surface du Soleil à 6 h 53 EST (11 h 53 GMT). Se déplaçant à une vitesse pouvant atteindre 692 000 km/h, la sonde résiste à des températures allant jusqu’à 982 degrés Celsius, a indiqué la Nasa sur son site Internet.
Au cœur de cette mission se trouve Rawafi, astrophysicien tunisien et chercheur au laboratoire de physique appliquée de l’université Johns Hopkins. Rawafi dirige les efforts visant à découvrir les mystères du Soleil, démontrant ainsi comment les talents tunisiens façonnent les frontières de l’exploration spatiale.
«Nour et son équipe dévoilent les mystères de notre étoile, de la compréhension des tempêtes solaires qui impactent la Terre à la collecte de données révolutionnaires qui alimenteront les découvertes pendant des décennies», a déclaré l’ambassade des États-Unis à Tunis dans un message sur Facebook, célébrant le scientifique. Et d’ajouter : «Cette mission impressionnante reflète à la fois l’éclat de l’ingéniosité humaine et le rôle vital que joue le talent tunisien dans l’avancement de l’exploration scientifique à l’échelle mondiale.»
De Tunis El Manar à Johns Hopkins
Rawafi est diplômé de l’Université de Tunis El Manar avec une maîtrise en physique fondamentale et a obtenu son doctorat de l’Université Paris XI à Orsay, en France.
Les recherches du scientifique tunisien s’étendent sur un large éventail de domaines solaires et héliosphériques, en mettant l’accent sur la couronne solaire dynamique – la couche la plus externe de l’atmosphère du soleil, visible lors d’une éclipse solaire sous la forme d’un halo lumineux.
Ses principales contributions ont porté sur les champs magnétiques du soleil, qui contrôlent de nombreuses activités solaires et influencent la météo spatiale. Il a également travaillé sur la spectropolarimétrie coronale, une technique qui permet de comprendre les champs magnétiques et les propriétés physiques de l’atmosphère extérieure du soleil.
Avant de rejoindre le laboratoire de physique appliquée de Johns Hopkins en 2008, il a travaillé à l’Institut Max Planck pour la recherche sur le système solaire en Allemagne et au National Solar Observatory aux États-Unis.
Rawafi est également membre de l’American Geophysical Union et de l’American Astronomical Society/Solar Physics Division (SPD).
Premier passage de sonde en 2021
Lorsque la sonde solaire Parker est passée pour la première fois dans l’atmosphère solaire en 2021, elle a découvert de nouveaux détails sur les limites de l’atmosphère du soleil et a recueilli des images rapprochées des banderoles coronales, des structures en forme de cuspides observées lors des éclipses solaires.
Depuis son lancement en 2018, la sonde s’est progressivement rapprochée du soleil, utilisant les survols de Vénus pour l’attirer gravitationnellement dans une orbite plus serrée avec le soleil.
Un instrument à bord du vaisseau spatial a capturé la lumière visible de Vénus, offrant aux scientifiques une nouvelle façon de voir à travers les épais nuages de la planète jusqu’à la surface en dessous, a déclaré la Nasa.
Emouvant message d’un prêtre palestinien** à l’occasion de la fête de Noël que célèbrent aussi les nations qui ont armé Netanyahu pour commettre un génocide sur la terre où est né le Christ.
Lahouari Addi *
Si l’on permet cet anachronisme, combien de Chrétiens de par le monde savent que Jésus-Christ, né en Palestine, est un Palestinien? Avec le même anachronisme, combien d’entre eux savent que Moïse est Egyptien?
Si l’on garde en mémoire les lieux de naissance et la culture de ces deux prophètes, on se demande pourquoi l’Occident a une telle hostilité envers la terre d’où ils ont importé leur spiritualité.
Dans une conférence célèbre prononcée en 1947 à Damas, Michel Aflak, le fondateur du parti Baath, reprochait aux Européens leur ingratitude vis-à-vis des Arabes qui leur ont fourni leurs prophètes. En effet, disait-il, Moïse et Jésus sont des Arabes. Mais ce que ne percevait pas Aflak à cette époque, c’est que l’Europe avait cessé d’être chrétienne pour devenir capitaliste. Aux Croisades du Moyen Age ont succédé les impératifs marchands pour qui le canal de Suez et les puits de pétrole étaient indispensables à l’accumulation du capital dans le cadre de l’ordre international colonial.
Les racines métaphysiques et spirituelles de l’Europe
Dès le début du 20e siècle, les gouvernements britanniques et français étaient favorables à la formation d’un foyer juif en Palestine pour deux motifs : contrôler le Moyen-Orient en raison de sa position stratégique, et se débarrasser des Juifs européens. Dès sa création, Staline avait reconnu Israël espérant que les juifs de l’Union Soviétique s’y installeront.
Ce n’est donc pas par sympathie pour les juifs que les dirigeants européens étaient favorables à la création d’Israël.
L’antisémitisme est une doctrine idéologico-culturelle enracinée en Europe. Vers la fin du 18e siècle est apparu un mouvement hostile au judéo-christianisme, prétendant que les racines métaphysiques et spirituelles de l’Europe proviennent d’Athènes et non de Jérusalem. Appelée l’aryanisme, cette doctrine a trouvé son prolongement dans le nazisme qui l’a traduite en actes dans les chambres à gaz en tuant des millions de personnes. Hitler déclarait qu’il fera disparaître les Arabes de la surface de la terre après avoir éliminé tous les Juifs. L’antisémitisme est une doctrine haineuse des Juifs mais aussi des Arabes. Ironie de l’histoire, Netanyahu s’inscrit dans la logique aryaniste en tuant en masse des membres de l’autre branche des Sémites, les Arabes palestiniens.
Le colonialisme européen a fait le lit du sionisme
Le sionisme n’a rien à voir avec la religion juive. C’est un mouvement européen qui a été créé par des idéologues laïcs et athées d’origine juive s’inscrivant dans la logique coloniale de l’expansion de l’Europe. De nombreux intellectuels juifs, parmi lesquels Sigmund Freud et Albert Einstein, avaient compris que le judaïsme était utilisé comme ressource politique pour justifier la création d’une colonie européenne au détriment des Palestiniens. Ils avaient perçu que l’avenir des Juifs était de conquérir leurs droits légitimes à la citoyenneté dans leurs différents pays et non de fonder un Etat colonial où ils opprimeraient les autochtones. Car le croyant juif, comme le croyant chrétien ou musulman, ne peut pas s’identifier à un Etat.
Lorsque la religion définit l’identité politique et se propose de créer un Etat, c’est la porte ouverte à l’oppression et aux meurtres collectifs. C’est ce qui se passe à Gaza avec la complicité de l’Occident qui fête la naissance de Jésus chaque année et qui tue ses enfants toute l’année.
* Professeur à l’Institut des études politiques de l’Université de Lyon.
** Dans ce message, le prêtre rappelle aux Chrétiens du monde entier que leur célébration de Noël n’a aucun sens s’ils ne prêtent pas attention à la Palestine et aux enfants de Palestine, le pays où est né Jésus-Christ.
Le chef de l’Organisation mondiale de la sante (OMS) est sorti indemne de l’attaque aérienne menée par Israël contre l’aéroport de Sanaa, au Yémen, jeudi 25 décembre 2024. Un membre de l’équipage a été blessé et deux personnes sont décédées.
Dans un communiqué de presse et sur son compte X, le directeur général de l’OMS a expliqué qu’il s’était rendu au Yémen pour négocier la libération des fonctionnaires de l’Onu retenus en otage depuis plusieurs mois, ainsi que pour évaluer la situation sanitaire et humanitaire dans le pays. La mission terminée, le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus et son équipe s’apprêtaient à rentrer, lorsque l’aéroport a été attaqué.
«Alors que nous étions sur le point d’embarquer pour notre vol en provenance de Sanaa, il y a environ deux heures, l’aéroport a été bombardé depuis l’air. L’un des membres de l’équipage de notre avion a été blessé. Au moins deux personnes auraient été tuées à l’aéroport», a déclaré Dr Tedros dans un communiqué de presse et sur son compte X.
«La tour de contrôle du trafic aérien, la salle d’embarquement (située à quelques mètres de l’endroit où nous nous trouvions) et la piste d’atterrissage ont été endommagées», a-t-il ajouté.
La délégation de l’OMS devra attendre que les dommages subis par l’aéroport soient réparés avant de pouvoir repartir.
Au nom de l’OMS, le Dr Tedros a présenté ses condoléances aux familles dont les proches ont été tués lors de la frappe aérienne israélienne. Et l’OMS a réitéré son appel à la libération immédiate des otages.
«Les humanitaires ne sont pas des cibles»
Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) a exprimé sa tristesse face à l’accident d’avion et s’est joint aux condoléances adressées à toutes les familles touchées.
«Nos pensées les accompagnent dans cette période difficile. Nous souhaitons aux blessés un prompt rétablissement», a déclaré l’Unicef. Par ailleurs, le Programme alimentaire mondial (Pam) a déclaré être «profondément préoccupé» par le ciblage de l’aéroport de Sanaa qui affecte les opérations de son service aérien humanitaire Unhas.
Un membre du personnel aérien sous contrat avec le Pam a été blessé au cours de l’incident et reçoit actuellement un traitement médical. «Les humanitaires ne sont pas des cibles», a rappelé le Pam sur son compte X, soulignant que «l’Unhas est une bouée de sauvetage essentielle pour la communauté humanitaire au Yémen et dans le monde entier».