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Donald Trump et ses velléités hégémoniques

A l’occasion des vœux de Noel adressés à ses compatriotes, le futur 47ème président des Etats-Unis en profita pour proposer de racheter le Groenland, de restituer le canal de Panama. Et pourquoi ne pas faire du Canada le 51ème état américain. Et quoi encore?

À quoi joue Donald Trump? Le futur président des États-Unis vient successivement de proposer le rachat du Groenland, la récupération  de la possession du canal de Panama et de faire du Canada le 51ème état américain. Aurait-il des velléités expansionnistes sur ces trois territoires étrangers, administrés librement, mais très stratégiques et situés à proximité des États-Unis : le Canada et le Groenland au nord, le canal de Panama au sud?

Alors que le président encore en exercice, Joe Biden, adressait mercredi 25 décembre des vœux paisibles de Noël au peuple américain, souhaitant que le pays continue « à rechercher la lumière de la liberté et de l’amour, de la bonté et de la compassion, de la dignité et de la décence »; en revanche, Donald Trump a pour sa part envoyé une série de messages agressifs sur son réseau Social Truth pour réitérer ses propos délirants sur le canal de Panama, le Canada et le Groenland.

La loi du plus fort

Estimant que le Panama est  un « un pays qui nous arnaque bien au-delà de leurs rêves les plus fous », et que les bateaux américains devraient payer moins cher le passage à travers le canal de Panama- une voie d’eau stratégique reliant le Pacifique à l’Atlantique et construite par les États-Unis et inaugurée en 1914 avant de passer aux mains des Panaméens le 31 décembre 1999 en vertu de traités signés en 1977 par le président américain de l’époque, Jimmy Carter- le milliardaire républicain avait ouvertement menacé de reprendre le contrôle de ce canal. Accusant à l’occasion Pékin de contrôler ce détroit stratégique et raillant « ces merveilleux soldats chinois qui exploitent avec amour, mais illégalement, le canal de Panama ».

C’est que pour le milliardaire républicain, ce détroit représente « un atout national vital pour les États-Unis ».

« En raison de son rôle essentiel dans l’économie et la sécurité nationale du pays et vu qu’il n’est pas suffisamment sécurisé; alors nous exigerons qu’il nous soit intégralement restitué », a-t-il martelé.

Réponse cinglante de la part du président du Panama, José Raúl Mulino : « Le canal n’est contrôlé, directement ou indirectement, ni par la Chine, ni par la Communauté européenne, non plus par les États-Unis et encore moins par toute autre puissance. En tant que Panaméen, je rejette fermement toute expression qui déforme cette réalité », a-t-il rétorqué.

Le Canada 51ème Etat américain pour Donald Trump?

Et ce n’est pas tout puisque le futur locataire de la Maison-Blanche Donald Trump remet en cause l’existence même d’un pays souverain, le Canada- dont la Nouvelle-France est colonisée par les Français en 1600 et la Terre-Neuve par les Britanniques en  583 et qui rejoint en tant qu’État indépendant le Commonwealth britannique en 1931.

Ainsi, considère-t-il ce pays-continent comme un possible « 51ème Etat », qualifiant le Premier ministre Justin Trudeau de « gouverneur ». D’ailleurs il a poussé la plaisanterie de mauvais goût jusqu’à faire miroiter que « si le Canada devenait notre 51ème État, leurs impôts seraient réduits de plus de 60%, leurs entreprises doubleraient immédiatement de taille et ils seraient protégés militairement comme aucun autre pays au monde » !

Enfin, dans une ultime provocation, Donald Trump suggéra même de remplacer l’actuel Premier ministre Justin Trudeau « le gouverneur du Canada », par Wayne Gretzky, un joueur professionnel canadien de hockey sur glace qui possède aussi la nationalité américaine et qui est considéré comme l’un des plus grands hockeyeurs de tous les temps. « Je lui ai dit :  – Wayne, pourquoi ne te présenterais-tu pas comme Premier ministre du Canada, un poste qui sera bientôt connu comme gouverneur du Canada? », explique le président élu américain dans un deuxième message sur son réseau social. Avant d’ajouter : « Tu gagnerais facilement, tu n’aurais même pas besoin de faire campagne. » L’humiliation de trop.

Le Groenland convoité par Donald Trump

Reste le Groenland qui est dans le collimateur de M. Trump puisqu’il considère que ce désert de glace grand comme quatre fois la France est « stratégique » pour sa sécurité nationale.

« Les habitants du Groenland dont les Etats-Unis ont besoin pour leur sécurité nationale, veulent que les Etats-Unis soient présents et nous le serons! », a-t-il  ainsi insisté. Sachant que dès 2021, il avait déjà proposé de racheter ce territoire autonome appartenant au Danemark.

Encore une réponse indignée de la part de Mute Egede, le Premier ministre du territoire autonome appartenant au Danemark : « Le Groenland est à nous » et n’est « pas à vendre ».

Au final, quel crédit faut-il accorder aux propos provocateurs du vainqueur de l’élection présidentielle du 5 novembre dernier? Selon les observateurs familiers de la méthode Trump, il s’agit de coups de bluffs destinés à préparer les esprits pour des négociations futures sur ces territoires convoités.

En d’autres termes : il s’agit de solliciter quelque chose de déraisonnable pour être en mesure d’obtenir quelque chose de moins déraisonnable. Une stratégie commerciale habile dont le magnat de l’immobilier connait les astuces sur le bout des doigts.

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Importation d’huile d’olive : Rabat se tourne vers le Brésil au détriment de la Tunisie

Faut-il interpréter la décision marocaine d’importer une importante quantité d’huile d’olive en provenance du lointain Brésil comme un geste de désamour envers la Tunisie pour sa position vis-à-vis du dossier du Sahara occidental? Tous les indices vont dans ce sens.

Ce n’était pas à vrai dire une surprise mais c’était dur à avaler : « En l’absence d’une diplomatie économique, notre voisin le Maroc vient d’acheter dix mille tonnes d’huile d’olive au Brésil ». C’est ce qu’a révélé le conseiller économique de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche maritime (UTAP), Fathi Ben Khalifa lors de son intervention mardi 24 décembre 2024 sur les ondes de Jawhara FM. Tout en exprimant « son étonnement » face à la décision marocaine « alors que Rabat et Tunis sont des voisins régionaux ».

« Nous ne savons pas vendre » !

D’autre part, l’expert a interrogé « le rôle des ambassades et leur utilité si elles ne parviennent pas à préserver les marchés traditionnels, ni à en conquérir de nouveaux débouchées ». A cet égard, il assure que la diplomatie économique « doit être activée pour faciliter les échanges commerciaux et ne pas se limiter à l’Union européenne, un marché saturé ».

« Nous ne savons pas vendre », a-t-il conclu, non sans amertume.

Pour revenir à la décision marocaine de s’approvisionner en huile d’olive auprès du Brésil, rappelons que Rabat a fixé un quota d’importation de 10 000 tonnes d’huile d’olive brésilienne jusqu’à la fin de l’année en cours, une autorisation qui pourrait être renouvelée en 2025.

Ainsi, le Maroc devient la troisième destination principale des exportations agricoles du Brésil en Afrique, avec des achats d’une valeur totale de 1,23 milliard de dollars. Un dynamisme qui s’est poursuivi l’année en cours avec des importations qui ont dépassé les 903 millions de dollars entre janvier et septembre 2024.

Les aléas de dame Nature

En décidant de s’approvisionner sur le marché brésilien, le Royaume souhaite combler le déficit de la production locale causé par la sécheresse persistante.

En effet, en 2024, la production marocaine d’huile d’olive a connu une chute drastique avec une baisse de 40 % par rapport aux années normales. Cette situation résulte de sécheresses consécutives et d’une longue vague de chaleur qui ont gravement impacté les rendements des oliveraies marocaines. Sachant que traditionnellement, le royaume chérifien figure parmi les principaux producteurs mondiaux, avec une production annuelle moyenne dépassant les 140 000 tonnes. Cependant, les conditions climatiques défavorables ont réduit cette capacité à environ 95 000 tonnes, créant un déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché intérieur.

Cette situation a conduit le gouvernement marocain à prendre des mesures exceptionnelles. Dont la suspension temporaire des droits de douane sur les importations d’huile d’olive et le recours à des fournisseurs alternatifs, comme le Brésil. Ces décisions visent à stabiliser les prix et à garantir la sécurité alimentaire. Et ce, tout en mettant en lumière des défis structurels pour la filière oléicole marocaine.

Prix inabordables de l’huile d’olive

Conséquence des aléas de la nature : le prix du litre l’huile d’huile d’olive, naguère abondante et bon marché, est devenue rare et onéreuse pour les ménages. Ainsi, le prix du litre de cette denrée incontournable dans la cuisine marocaine, avait franchi en septembre dernier la barre symbolique des 130 dirhams (environ 12.41 euros) et devrait même augmenter dans les grandes villes, selon plusieurs professionnels du secteur. Afin de juguler cette envolée des prix, le gouvernement a décidé de suspendre les droits d’importation sur les variétés dites « vierges » et « extra-vierges », et de diversifier ses sources d’approvisionnement, en y intégrant le Brésil.

En dehors du Brésil, qui ne figurait pas dans le top 10 mondial des exportateurs de cette huile alimentaire en 2023, le Maroc devrait également s’approvisionner auprès de l’Espagne (1er exportateur mondial avec 944 000 tonnes), de l’Italie (2ème avec 307 000 tonnes), de la Tunisie (3ème avec 251 000 tonnes), de la Grèce (4ème avec 231 000 tonnes ) ou encore du Portugal (175 000 tonnes). Ce sont respectivement les cinq plus grands exportateurs mondiaux d’huile d’olive l’année dernière. En attendant que le ciel soit plus clément.

Sahara occidental, voici le nœud du problème

Mais pourquoi le Maroc a-t-il  décidé de se tourner vers le lointain  Brésil, alors que les peuples marocain et tunisien sont liés par une histoire commune et un destin partagé? D’autant plus que notre pays, 4ème producteur mondial d’huile d’olive, était en mesure de répondre aux besoins de notre ami maghrébin en cette denrée alimentaire?

La réponse tient en quelques mots : les relations glaciales entre les deux pays qui se sont notamment détériorées suite à la présence le 26 août du chef des séparatistes du Front Polisario, Brahim Ghali,  à l’occasion du forum Japon-Afrique et le rappel dans la foulée de l’ambassadeur marocain à Tunis.

Cet accueil « est un acte grave et inédit, qui heurte profondément les sentiments du peuple marocain et de ses forces vives », avait déclamé à l’époque le ministère marocain des Affaires étrangères.

Par ce geste, Rabat fait-il payer à Tunisie le prix fort d’avoir dévié de sa position de neutralité traditionnelle envers le dossier explosif du Sahara occidental? Tous les indices vont dans ce sens.

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Quand Elon Musk éclipse le flamboyant Donald Trump !

Fort de sa proximité troublante avec Donald Trump et du levier de son immense fortune, Elon Musk exerce une influence politique inouïe sur la présidence Trump ; n’hésitant pas à intimer l’ordre aux républicains du Congrès de renoncer au compromis budgétaire obtenu avec les démocrates, ou encore à s’ingérer outrageusement dans la vie politique allemande. Avec la bénédiction niaise de son patron.

 

L’influence pesante du patron de X, Elon Musk, sur la scène politique américaine agace et nourrit les critiques les plus acerbes. Veut-il occuper la place du président élu, Donald Trump ?

Une hypothèse écartée d’un revers de main méprisant de la part du futur président des Etats-Unis, lequel, lors d’un meeting tenu dimanche 22 décembre à Phoenix dans l’Arizona, déclara, confiant, en évoquant la Constitution, qu’Elon Musk « ne pouvait pas devenir président des Etats-Unis. Je suis tranquille, vous savez pourquoi ? », a-t-il demandé à la foule. « Il ne peut pas l’être, il n’est pas né dans ce pays » a poursuivi le magnat de l’immobilier à propos de son allié qui devint à 53 ans l’homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à 251,3 milliards de dollars car il est né en Afrique du Sud avant d’être naturalisé américain.

En réagissant aux critiques, venus notamment du camp démocrate, qui l’ont dépeint en « président Musk » ces derniers jours, tant il occupe l’espace politique auprès du président, Donald Trump déclara : « J’aime être accompagné de gens intelligents », assurant qu’Elon Musk n’était pas en train de « récupérer la présidence ».

En effet, le futur 47e président des Etats-Unis peut dormir sur ses deux oreilles : car l’article II de la Constitution des États-Unis prévoit en effet que seules les personnes nées avec la nationalité américaine peuvent se présenter à l’élection présidentielle. Or, le patron de Tesla et SpaceX, né en 1971 à Pretoria en Afrique du Sud, est arrivé aux Etats-Unis en 1995 afin de poursuivre ses études supérieures à l’Université de Stanford.

 

Le shutdown évité de justesse

Pourquoi tant de méfiance envers cet homme devenu au fur et à  mesure de la campagne présidentielle quasiment l’alter ego du candidat républicain ?

Chargé d’une mission extra-gouvernementale de dérégulation et de réduction de la dépense publique et sans demander l’avis de son patron, il a sonné la charge contre un texte budgétaire, affirmant: « Cette loi ne doit pas passer ». Donald Trump lui a emboîté le pas, poussant les États-Unis au bord d’une paralysie budgétaire, le fameux « shutdown », juste avant Noël.

En effet, le Congrès est parvenu in extremis, vendredi 20 décembre, à un accord avec le vote d’une loi permettant son financement provisoire après trois jours d’incertitude. Un épisode qui montre à quel point le président élu veut bouleverser les pratiques parlementaires, aidé par son conseiller qui s’est mobilisé sur X, son réseau social, pour s’opposer au texte budgétaire.

Ingérence

D’autre part, sur le plan diplomatique, et s’ingérant sans pudeur dans la vie politique allemande après avoir fait part de sa proximité avec la droite radicale, à l’instar du populiste britannique Nigel Farage ou la néo-fasciste italienne Giorgia Meloni, le fantasque Elon Musk apporte  son soutien clair à Alternative für Deutschland (AfD), le parti d’extrême droite allemand ; n’hésitant pas  à exiger la démission du chancelier Olaf Scholz après l’avoir traité d’« idiot incapable », et d’« imbécile incompétent » ; alors que l’Allemagne est endeuillée par la crapuleuse attaque sur un marché de Noël de Magdebourg qui a fait cinq victimes dont un enfant de 9 ans et 200 blessés.

« Un président-bis »

Très sévère, le quotidien Le Monde fait observer que « Depuis son ralliement à Donald Trump, il a modifié l’algorithme de son puissant réseau social, X, pour que ses prises de position politiques bénéficient du plus grand écho possible. Il a été le premier à intimer l’ordre aux républicains du Congrès de renoncer au compromis budgétaire obtenu avec les démocrates. Plus qu’un oligarque, un président bis prend forme, sans disposer de la moindre légitimité conférée par une élection. Elon Musk ne limite d’ailleurs pas son activisme aux frontières de son pays. Il s’expose à des accusations d’ingérence en multipliant les soutiens bruyants à des partis d’extrême droite, en Italie, au Royaume-Uni comme désormais en Allemagne. Son omniprésence et sa capacité de déstabilisation surpassent celles de Donald Trump, qui en avait fait sa marque de fabrique. Il s’agit d’un défi inédit pour les institutions des Etats-Unis ». Terrible réquisitoire.

D’ailleurs, le quotidien français de référence ne s’y trompe pas : occupant de plus en plus l’espace politique, un président bis prend forme, sans disposer de la moindre légitimité conférée par une élection : ainsi, son  omniprésence surpasse et fait de l’ombre à Donald Trump en personne. Une menace inédite qui pèse sur la démocratie, voire sur les institutions des Etats-Unis.

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