Alors que les attentes étaient d’aligner le salaire minimum au niveau de l’inflation qui est d’environ 49 %, la ministre turc du Travail et de la Sécurité sociale, Widad Işekhan, a surpris la rue le 24 décembre 2024 en augmentant le salaire minimum de 30 % à compter du 1er janvier 2025. Sa valeur nette a été fixée à 22 104 livres turques (630 dollars).
Les revendications de la Fédération des syndicats turcs portaient sur une augmentation pouvant atteindre 29 583 livres turques, ce qui constituerait une augmentation sans précédent…
Cela a soulevé des questions sur la capacité de l’économie turque à supporter une telle hausse au vu des conditions économiques actuelles. L’inspecteur des assurances sociales Isa Karakaş a répondu que le chiffre proposé par la Fédération turque des syndicats pourrait être en contradiction avec la réalité des coûts économiques subis par le secteur privé, y compris les petites entreprises, de sorte que l’augmentation consensuelle parmi les représentants du comité s’élève aujourd’hui à 22 104 livres turques.
Commentant cette augmentation, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré dans un message sur ses comptes de réseaux sociaux : « Le salaire minimum sera mis en œuvre pour l’année 2025 avec une augmentation de 30 %, ce qui portera le salaire net à 22 104 livres turques, j’espère que cette décision sera bonne pour notre pays et notre peuple ».
Même si l’augmentation n’a pas été conforme aux attentes et au coût de la vie, les Turcs continuent de souffrir de la hausse des prix, l’inflation ayant atteint 48,58 % en octobre dernier. Le gouvernement turc a refusé d’augmenter le salaire minimum, encore cette année, et l’a maintenu à 17,02 livres turques, malgré l’augmentation des taux de faim et de pauvreté dans le pays, à 20 432 livres turques, selon un rapport de la Fédération turque des syndicats.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé mardi une augmentation de 30 % du salaire minimum pour 2025, portant celui-ci à 22.104 livres turques (environ 630 dollars américains). Cette annonce fait suite à la quatrième réunion de la Commission de détermination du salaire minimum tenue à Ankara.
Lors de cette occasion, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Vedat Isikhan, a exprimé son optimisme quant à l’impact de cette mesure. Selon lui, cette augmentation devrait contribuer à améliorer le bien-être des travailleurs tout en renforçant la stabilité économique du pays. “En donnant la priorité à l’équité dans la vie professionnelle, nous pouvons assurer le développement de notre nation”, a-t-il affirmé.
Cependant, cette décision a été entachée par l’absence notable de la Confédération turque des syndicats (TURK-IS) lors de la réunion. La TURK-IS a expliqué son absence par un manque de notification préalable concernant la proposition salariale. Le président de TURK-IS, Ergun Atalay, avait précédemment revendiqué un salaire minimum net de 29.583 livres turques (environ 845 dollars américains), basé sur une augmentation de 45 % accompagnée d’une part sociale de 20 %. Il avait également averti que le syndicat n’accepterait aucune décision inférieure à ce montant.
Pour l’année 2024, le salaire minimum avait été fixé à 17.002 livres turques, représentant une augmentation de 49 %. Parallèlement, le taux d’inflation annuel en Turquie est tombé à 47,09 % en novembre, son niveau le plus bas depuis plusieurs mois, apportant un léger répit à une économie marquée par des fluctuations importantes.
Dans les galeries feutrées du Musée des Civilisations Anatoliennes à Ankara, une figure silencieuse mais imposante attire l’attention des visiteurs. Assise sur un trône flanqué de deux félins majestueux, la « Déesse Mère » de Çatalhöyük semble traverser les millénaires pour nous raconter l’histoire des premiers hommes sédentaires.
De notre envoyée spéciale Ameni Mejri en Türkiye
Façonnée en terre cuite il y a près de 8 000 ans, cette statuette est bien plus qu’une simple pièce archéologique: elle est le témoin d’un monde où spiritualité, agriculture et vie communautaire s’entremêlaient intimement.
Une symbolique de la fertilité et de la puissance
Avec ses formes généreuses — des hanches larges et une poitrine imposante —, la statuette incarne la fertilité, à la fois humaine et agricole. Cette association entre féminité et abondance était essentielle pour les habitants de Çatalhöyük, l’une des premières sociétés agricoles connues de l’histoire.
Les deux félins qui encadrent la figure ne sont pas seulement des détails esthétiques: ils symbolisent la puissance et la protection, renforçant le rôle de la « Déesse Mère » comme gardienne de la communauté.
Au cœur de ses jambes, un détail intrigue: une forme arrondie, interprétée par les archéologues comme la tête d’un nouveau-né ou le crâne d’un ancêtre respecté. Ce choix artistique pourrait refléter un lien profond entre les cycles de la vie et de la mort, un élément central des croyances néolithiques.
Çatalhöyük: un site unique dans l’histoire humaine
Découverte dans les années 1960 par l’archéologue James Mellaart, la ville de Çatalhöyük, située dans le sud-est de l’Anatolie, est un joyau de l’archéologie mondiale. Occupée entre 7500 et 5700 avant J.-C., elle est considérée comme l’une des premières agglomérations humaines. Ses habitants vivaient dans des maisons en briques crues, sans rues ni ruelles, accédant à leurs habitations par les toits. Cette organisation architecturale reflète une société égalitaire où chaque individu jouait un rôle vital.
La « Déesse mère » occupait probablement une place centrale dans les rituels religieux de cette communauté. Les nombreuses figurines similaires découvertes sur le site suggèrent un culte de la fertilité omniprésent, lié à la fois à la reproduction humaine et à la prospérité agricole.
Un témoignage précieux préservé à Ankara
Aujourd’hui, la « déesse mère » repose dans une vitrine élégamment éclairée au Musée des Civilisations Anatoliennes, offrant aux visiteurs une connexion intime avec un passé lointain. Le musée, situé sur les flancs du château d’Ankara, abrite une collection exceptionnelle retraçant des millénaires d’histoire anatolienne. Mais c’est devant cette statuette que le temps semble s’arrêter : elle incarne l’essence même de la vie quotidienne et spirituelle des premiers agriculteurs.
Une fascination intemporelle
Au fil des siècles, l’idée de la « Déesse Mère » a traversé les cultures et les civilisations, évoluant pour devenir des figures telles que Kubaba chez les Hittites ou Cybèle dans le monde phrygien. Ce lien entre le passé néolithique et les croyances ultérieures nous rappelle l’importance universelle de la féminité comme source de vie et de continuité.
Pour les visiteurs du musée, la « Déesse Mère » n’est pas seulement une œuvre d’art: elle est une invitation à explorer nos origines, à réfléchir à la place de la spiritualité dans nos vies et à célébrer la puissance intemporelle de la création.
Au moins 12 personnes ont été tuées et trois autres blessées, mardi 24 décembre, dans une explosion survenue dans une usine de munitions du nord-ouest de la Turquie. « Douze de nos concitoyens sont morts dans l’explosion de l’usine du district de Karesi », a déclaré le gouverneur de la province de Balikesir, Ismail Ustaoglu, sur la chaîne […]
Ahmad Al-Joulani, un djihadiste de 42 ans, longtemps qualifié de terroriste par les États-Unis, est en passe de devenir un homme d’Etat fréquentable, grâce à un retournement diplomatique défiant la logique des valeurs démocratiques.
Leith Lakhoua *
Ce djihadiste notoire est à la tête de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), un groupe insurgé qui, au départ, a été étiqueté par États-Unis comme une organisation terroriste. Washington a même mis une prime de 10 millions de dollars pour sa capture, soulignant ainsi la menace qu’il représente pour la sécurité internationale.
Pourtant, aujourd’hui, cet ancien chef djihadiste semble s’être métamorphosé en un homme d’État fréquentable, reçu par les représentants de puissances occidentales, et même soutenu, directement ou en sous-main, par des pays comme Israël et la Turquie.
Ce paradoxe soulève des questions profondes sur la nature de l’engagement international, les priorités géopolitiques et la place de la démocratie dans les relations internationales.
Un passé radical et une vision totalitaire
Lors de sa première interview en 2014, Al-Joulani avait clairement exposé ses objectifs : établir un régime islamique en Syrie, excluant toute coexistence avec les minorités religieuses, y compris les Alaouites, les Chiites, les Druzes et les Chrétiens. Ses propos étaient sans ambiguïté : il n’y aurait pas de place pour ces communautés dans une Syrie régie par la loi islamique.
Cette vision radicale a contribué à sa réputation de terroriste et à la désignation de son groupe, Hayat Tahrir Al-Cham, comme une menace pour la paix et la stabilité.
Aujourd’hui, Al-Joulani semble avoir évolué. En dépit de son passé, il bénéficie d’une attention croissante de la part de l’Occident, en plus d’Israël et de la Turquie, qui sont prêts à engager le dialogue avec lui.
Ce retournement est frappant, non seulement en raison du passé de l’homme, mais aussi parce qu’il se déroule dans un contexte où Al-Joulani n’a aucune légitimité populaire en Syrie. Les Syriens, épuisés par des années de guerre civile, semblent désabusés face aux jeux de pouvoir menés par les différents acteurs extérieurs, dont l’Occident.
Une réflexion sur les valeurs et les intérêts
Ce soutien extérieur soulève des interrogations. Comment un homme, responsable d’une organisation terroriste notoire, peut-il se retrouver ainsi sur les devants de la scène internationale comme un acteur de premier ordre? Est-ce une conséquence de la realpolitik, où les intérêts stratégiques l’emportent sur les principes démocratiques? Les Occidentaux, tout en clamant leur soutien à la démocratie et aux droits de l’homme, semblent prêts à fermer les yeux sur les agissements de cet homme pour servir leurs propres intérêts géopolitiques.
Cette situation met en lumière l’hypocrisie des puissances occidentales, qui, tout en se présentant comme les champions de la démocratie, sont prêtes à établir des alliances avec des groupes qui ne partagent en rien leurs valeurs. Si la Syrie devait un jour être gouvernée par un homme tel qu’Al-Joulani, cela constituerait un coup de maître pour ces puissances, mais un véritable échec pour les principes de liberté et de justice dont elles se proclament mensongèrement.
Il est essentiel de se demander ce que cela signifie pour les Syriens. Vont-ils accepter un régime sous la houlette d’un ancien terroriste, soutenu par l’Occident, ou se révolteront-ils pour réclamer un État laïque et civil, où toutes les communautés auraient une place égale?
La bataille pour l’avenir de la Syrie ne se joue pas uniquement sur le terrain militaire, mais aussi sur celui des valeurs et de la légitimité politique.
L’Occident face à ses contradictions
L’évolution d’Al-Joulani, de djihadiste recherché à homme d’État fréquentable, est symptomatique des contradictions de la politique internationale contemporaine. Alors que l’Occident prône les valeurs démocratiques et la défense des droits de l’homme, il semble parfois prêt à faire des compromis avec des acteurs qui incarnent des idéologies opposées à ces mêmes valeurs.
Pour les Syriens, la question demeure : accepteront-ils un tel renversement de valeurs ou se lèveront-ils pour défendre un avenir plus juste et plus libre? Seul l’avenir nous le dira, mais une chose est sûre : la situation en Syrie continuera de refléter les jeux d’intérêts complexes et souvent contradictoires des puissances mondiales.
* Consultant en organisation industrielle et logistique.
Les prisonniers de l’État islamique (EI et en arabe Daech) ne sont pas détenus dans les sinistres prisons comme Saidnaya dans le territoire syrien qui était contrôlé par Bachar Al-Assad mais dans la partie du territoire syrien contrôlé par les Kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) avec qui la Turquie veut en découdre aujourd’hui via des factions syriennes qu’elle arme et les attaques ont commencé. Un effondrement du pouvoir des FDS profitera à Daech et peut amener à la fuite de 9000 éléments terroristes très dangereux des prisons où ils sont incarcérés.
Imed Bahri
Les responsables américains ont pointé du doigt une «bombe à retardement» dans les prisons détenant des partisans de l’EI dans les zones contrôlées par les FDS, groupe armé kurde qui contrôle 40% du territoire syrien notamment le nord-est.
Selon une enquête de Robbie Gramer et Paul McLeary publiée par le magazine Politico, les responsables américains craignent que les détenus des prisons kurdes tentent de s’en échapper. Des milliers de combattants de l’EI et leurs familles sont en effet détenus dans des prisons gardés par les forces kurdes soutenues par les États-Unis et disposant d’armes limitées.
Ces prisons étaient censées être temporaires mais les pays d’origine des prisonniers ne voulaient pas qu’ils rentrent.
Le magazine ajoute qu’il s’agit d’une crise qui a lentement couvé jusqu’à la chute du régime d’Al-Assad qui a plongé le pays dans un avenir incertain.
Une armée de terroristes en prison
Le retour complet de l’EI pourrait dépendre de la capacité des États-Unis et d’un groupe d’alliés faibles à empêcher leur fuite.
«Je déteste généralement ces clichés mais c’est ce qui se rapproche le plus d’une bombe à retardement», a déclaré un haut responsable américain de la lutte contre le terrorisme qui a requis l’anonymat. «Si la Turquie ne met pas fin à ses attaques contre les FDS nous risquons d’être confrontés à une évasion massive des prisons».
Les développements en Syrie surviennent à un moment critique pour la région et pour les États-Unis avec une nouvelle administration sur le point de prendre le pouvoir qui promet moins d’aide étrangère. «Il s’agit essentiellement d’une armée terroriste en prison», a déclaré le général à la retraite et ancien commandant du commandement central Joseph Votel.
Bien que la majorité des combattants de l’EI détenus soient originaires d’Irak ou de Syrie, un certain nombre d’autres venaient d’Europe, d’Asie centrale et d’Amérique du Nord notamment des États-Unis.
Certains pays se sont montrés réticents à se voir restituer leurs nationaux prisonniers ce qui a entraîné des années d’incertitude juridique pour environ 9000 combattants aguerris du groupe et environ 50 000 autres personnes dont des épouses et des enfants.
Les États-Unis ont soutenu le groupe kurde FDS que la Turquie, membre de l’Otan, considère comme un groupe terroriste qui menace la sécurité de son territoire. Les forces mandataires de la Turquie en Syrie ont lancé plusieurs attaques à grande échelle contre les FDS depuis qu’Al-Assad a perdu le pouvoir ce mois-ci.
Le magazine affirme que les tensions actuelles ont conduit à l’épuisement des forces kurdes combattant à la fois les groupes rebelles syriens qui sont les forces mandataires de la Turquie et les restes de l’Etat islamique.
Politico estime qu’il existe une possibilité de parvenir à un accord alors que les FDS cherchent à prolonger le cessez-le-feu conclu entre leurs combattants et les combattants fidèles à la Turquie dans la ville de Manbij au nord-est de la Syrie.
Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken s’est récemment rendu à Ankara pour discuter du cessez-le-feu négocié par les États-Unis. Le porte-parole du Département d’État Matthew Miller a déclaré: «Nous continuons à collaborer avec les Forces démocratiques syriennes et avec la Turquie pour aller de l’avant et nous ne voulons voir aucune partie exploiter la situation instable actuelle pour promouvoir ses propres intérêts étroits au détriment de l’intérêt national syrien au sens large.»
Le commandant des FDS Mazloum Abdi a déclaré sur X que ses forces attendent avec impatience la poursuite des pourparlers, l’élargissement du cessez-le-feu et l’établissement d’une zone démilitarisée avec la redistribution des forces de sécurité sous la supervision et la présence des États-Unis.
Il y a environ 900 soldats américains en Syrie pour former les FDS. Les responsables du Pentagone ont déclaré qu’il n’était pas prévu d’envoyer davantage de personnes sur place ou de modifier leur mission pour le moment cependant les États-Unis ne voudront peut-être pas prendre les devants dans la résolution de la crise syrienne surtout après l’entrée en fonction du président élu Donald Trump le mois prochain.
James Jeffrey, ancien envoyé spécial en Syrie sous la première administration Trump déclare: «Nous avons tendance à considérer toutes les guerres antiterroristes comme sans fin et croyez-moi, Trump ne voit pas les choses de cette façon». Jeffrey a ajouté qu’il pensait que les forces kurdes pouvaient contrôler les prisons en Syrie qu’il y ait ou non une présence américaine dans ce pays. Sauf que Jeffrey ne dit pas comment les FDS peuvent-ils se maintenir et assurer leur pérennité si les États-Unis retirent leurs troupes. Il a même déclaré que les Kurdes sont disposés à travailler avec les forces soutenues par la Turquie dans le nord de la Syrie et qu’ils ont également contacté le nouveau gouvernement de Damas. Or qui peut affirmer que dans l’autre sens, les groupes soutenus par la Turquie sont disposés à collaborer avec les Kurdes qu’ils attaquent depuis la chute de Bachar Al-Assad.
Mais tout le monde à Washington n’est pas d’accord avec James Jeffrey à Washington. Les alliés du président Joe Biden au Congrès ont critiqué Ankara pour ne pas avoir empêché ses mandataires de lancer des attaques contre les FDS ce qui complique la réponse de l’administration actuelle. «Si nous voulons garantir que ces prisons soient correctement gardés, nous devons, aux États-Unis, fournir aux Kurdes syriens l’assurance que nous empêcherons la Turquie de les attaquer», a déclaré le sénateur démocrate du Maryland Chris Van Hollen, membre la Commission des Affaires étrangères du Sénat. «Et lorsque la Turquie soutient les attaques de l’Armée nationale syrienne (l’ANS est un groupe de factions rebelles syriennes financées et armées par la Turquie fondé en 2017 et formée par la réunion de l’Armée syrienne libre du nord de la Syrie, d’Ahrar Al-Cham, de Jaych Al-Islam et de divers autres groupes, Ndlr) contre les Kurdes, le plus grand gagnant est l’EI», a-t-il ajouté.
Politico confirme que les forces américaines en Syrie pourraient être confrontées à une nouvelle menace si les FDS s’effondrent dans les camps où sont détenus les combattants de l’Etat islamique et leurs familles. «C’est quelque chose qui pourrait s’effondrer rapidement», a déclaré Carolyn Rose, experte au New Lines Institute, un groupe de réflexion sur la politique étrangère. «Les risques potentiels menacent non seulement les partenaires de Washington mais aussi les soldats américains sur le terrain qui mènent cette mission d’orientation et d’assistance», a-t-elle ajouté.
Risques pour les soldats américains sur le terrain
La semaine dernière, les États-Unis ont mené des dizaines de frappes aériennes contre des sites qu’ils prétendaient appartenir à l’EI ciblant les dirigeants du groupe terroriste.
Le responsable du commandement central, le général Eric Kurella, a également visité les forces américaines au Moyen-Orient et en Syrie et rencontré des combattants des FDS avant de se rendre à Bagdad pour rencontrer les dirigeants irakiens. Kurilla a déclaré dans un communiqué: «Sans aucun doute, nous ne devons pas permettre à l’EI de se remodeler et de profiter de la situation actuelle en Syrie et toutes les organisations en Syrie doivent savoir que nous les tiendrons pour responsables si elles coopèrent avec l’EI ou le soutiennent de quelque manière que ce soit.»
En raison des changements rapides qui ont lieu actuellement en Syrie, il est difficile de prédire comment la situation dans ce pays arabe va évoluer. Cependant, les facteurs et les circonstances qui ont assuré le succès des djihadistes sur le champ de bataille et leur rapide montée en puissance peuvent déjà être étudiés en détail.
Ahmad Al Khaled
Après un gel du conflit de quatre ans, fruit de négociations entre la Turquie et la Russie, la situation en Syrie a radicalement changé. En dix jours d’offensive rapide, les combattants du groupe Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) ont pris le contrôle de la majeure partie du pays, obligeant les troupes gouvernementales à battre en retraite.
Le 8 décembre au matin, les forces d’opposition armées menées par le HTC se sont emparées de la capitale Damas, officialisant ainsi la chute du clan Al-Assad, qui régnait sur la Syrie depuis plus de 50 ans. Selon les dernières informations, l’ancien président Bachar Al-Assad a quitté le pays et a demandé l’asile en Russie.
La veille, trois pays garants – la Turquie, l’Iran et la Russie – se sont réunis à Doha, capitale du Qatar, et ont souligné la nécessité d’un dialogue politique entre les parties au conflit afin de transférer pacifiquement le pouvoir dans le pays et d’éviter une effusion de sang.
De son côté, le commandement du HTC a garanti la sécurité des institutions de l’État, des missions diplomatiques et des installations militaires, y compris des alliés d’Al-Assad – la Russie et l’Iran.
Actuellement, en raison des changements rapides qui ont lieu en Syrie, il est difficile de prédire comment la situation dans le pays arabe va évoluer. Cependant, les facteurs et les circonstances qui ont assuré le succès des djihadistes sur le champ de bataille et leur rapide montée en puissance peuvent déjà être étudiés en détail.
Les nouvelles tactiques d’utilisation de petits groupes mobiles sur des équipements automobiles légers, l’utilisation de véhicules aériens sans pilote et de drones de frappe, ainsi que le timing suggèrent que le HTC ne pouvait pas organiser seul une opération d’une telle envergure. Dans ce cas, la question se pose de savoir qui a aidé le HTC ou, du moins, est intervenu en sa faveur.
Le rôle de la Turquie
Pour répondre à cette question, il est juste de dire que Damas et ses alliés, la Russie et l’Iran, ont surveillé de près les menaces posées par le HTC. Au cours des trois derniers mois, les médias locaux ont fait circuler des informations sur l’imminence d’une attaque des militants.
Après l’établissement de la «zone de désescalade d’Idlib» dans le cadre d’un accord entre la Russie et la Turquie en 2020, le HTC a pu tirer le meilleur parti du calme qui régnait sur le front. Cette faction, anciennement connue sous le nom de Jabhat Al-Nosra, faisait auparavant partie de l’organisation terroriste Al-Qaïda, mais elle s’en est ensuite distanciée et est devenue l’une des forces dominantes dans le nord-ouest de la Syrie.
Les points d’observation des forces armées turques étant déployés le long de la ligne de front, ils ont constitué une sorte de bouclier derrière lequel le HTC a pu se cacher et constituer calmement des forces sans craindre une éventuelle attaque de Damas et de ses soutiens étrangers.
On peut donc affirmer que le patronage diplomatique et militaire d’Ankara a directement contribué au renforcement de la position du HTC, sans parler de l’assistance économique et de la fourniture d’électricité et de carburant à Idlib par l’intermédiaire d’entreprises parapluies turques.
Profitant de la fragmentation des autres groupes d’opposition, le HTC, dirigé par son chef Abu Muhammad Al-Julani, a réussi à consolider le pouvoir dans la province rebelle d’Idlib. Il s’est complètement emparé du secteur économique et dirige le soi-disant dernier bastion de l’opposition syrienne par l’intermédiaire du gouvernement fantoche du Salut de la Syrie. Sur le plan militaire, le HTC s’est également largement renforcé, rassemblant sous sa bannière de nombreux groupes indépendants et combattants étrangers parmi les Caucasiens, les Turcs et les Ouïghours.
Tous ces facteurs ont permis au HTC d’accumuler une marge de sécurité suffisante pour mener des raids constants contre les forces gouvernementales et même prétendre à l’extension de sa zone d’influence dans le nord de la Syrie. Dans le même temps, le statut de groupe indépendant lui a également offert des opportunités supplémentaires, sans limiter la liberté d’action à des accords avec des pays tiers.
Ainsi, Ankara a de facto contribué à alimenter la machine militaire du HTC, mais peut de jure se dégager de toute responsabilité pour ses actions, car le HTC ne lui obéit pas entièrement comme l’Armée nationale syrienne affiliée à la Turquie.
Le rôle de l’Ukraine
Il n’est pas exagéré de dire que toute activité du HTC a été constamment au centre de l’attention des principaux acteurs en Syrie, en particulier de la Russie. Récemment, Moscou a déclaré à plusieurs reprises qu’il existait une coopération étroite entre le HTC et son adversaire géopolitique, l’Ukraine.
Le journal turc Aydynlyk a rapporté que des instructeurs ukrainiens formaient des militants syriens à la production et à l’utilisation de drones FPV pour frapper les installations militaires des forces armées russes en Syrie. Il indique également qu’en échange des drones, Kiev a demandé au HTC de permettre à ses militants étrangers, principalement des immigrés des nations du Caucase et d’Asie centrale, d’atteindre l’Ukraine et de lutter contre la Russie.
Les médias ukrainiens ont également publié à plusieurs reprises des vidéos dans lesquelles des rebelles syriens, en coopération avec les services de renseignement ukrainiens, frappent des cibles russes en Syrie à l’aide de drones. Dans l’une de ces vidéos, les combattants de l’opposition frappent les installations des forces armées russes sur la base aérienne de Quwayres, à l’est d’Alep.
Jusqu’à la dernière offensive du HTC, les responsables ukrainiens ont préféré ignorer les allégations des médias concernant la coopération avec les rebelles syriens. Toutefois, après la prise d’Alep, Kiev a finalement fait des aveux sincères et a déclaré que le groupe Khymyk de la Direction principale du renseignement de l’Ukraine préparait les militants du HTC à utiliser des drones d’attaque contre la Russie.
Le rôle des Etats-Unis
Mais si la coopération avec les services spéciaux ukrainiens peut expliquer l’augmentation des capacités de combat du HTC en termes d’utilisation de technologies sans pilote, l’heure du début de l’offensive des djihadistes indique une possible coordination avec les États-Unis et Israël. Alors que les Etats-Unis ont officiellement nié toute implication dans les développements actuels en Syrie, des preuves directes et indirectes suggèrent le contraire.
Tout d’abord, le lancement de l’offensive du HTC sur Alep a coïncidé de manière suspecte avec l’entrée en vigueur du traité de paix entre Israël et le Hezbollah libanais, le 27 novembre, à l’initiative des États-Unis. Il n’est donc pas déraisonnable de supposer que l’opposition syrienne a attendu qu’Israël défasse le Hezbollah pour entamer une campagne contre les forces du régime, sans craindre que les combattants libanais ne viennent aider Assad.
Il est donc clair que les États-Unis ont joué un rôle majeur dans l’affaiblissement des alliés d’Assad, ce qui a directement conduit à la décision du HTC d’attaquer.
Deuxièmement, il convient de noter que, bien que les États-Unis aient reconnu le HTC comme une organisation terroriste, ils n’ont en aucun cas perturbé leurs liens commerciaux avec la Turquie, ce qui a également contribué au renforcement économique du HTC. Cette approche envers l’organisation terroriste contrastait fortement avec la pression sans précédent exercée par Washington sur Damas en matière de sanctions.
En outre, les États-Unis et leurs alliés de la coalition internationale ont maintenu des liens étroits avec le HTC. Ils échangent notamment des informations pour lancer des frappes aériennes contre les commandants de certains groupes armés indépendants actifs dans la province d’Idlib. Sur les réseaux sociaux, les combattants de l’opposition syrienne ont accusé à plusieurs reprises le HTC de fournir aux États-Unis des données précises sur la localisation des combattants qui se cachent dans les zones tenues par les rebelles. Selon eux, les drones américains les ont frappés presque immédiatement après les réunions avec les dirigeants du HTC.
En outre, ces dernières années, les États-Unis et l’Union européenne se sont officieusement efforcés de «blanchir» la réputation du HTC afin de l’exclure de la liste des organisations terroristes. Pour le présenter comme un leader de l’opposition modérée, plusieurs publications américaines ont réalisé des interviews d’Abu Muhammad Al-Julani, dans lesquelles le chef djihadiste apparaissait en costume d’affaires et abandonnait également ses slogans fanatiques au profit d’une rhétorique plus laïque et pragmatique. Au cours de la dernière offensive, Al-Julani a également fait quelques déclarations démonstratives dans lesquelles il a mis en garde ses combattants contre les actions illégales contre les civils et leurs biens, et a également appelé au «respect de la diversité culturelle d’Alep».
Compte tenu de l’interaction cachée entre les États-Unis et le groupe d’Al-Julani, il y a lieu de croire qu’après la fin des hostilités au Liban, l’administration Biden pourrait lancer une nouvelle escalade en Syrie, en utilisant les militants du HTC comme mandataires. Ainsi, la Maison Blanche a probablement prévu d’affaiblir la position de ses rivaux géopolitiques, la Russie et l’Iran, avant le transfert imminent du pouvoir au président nouvellement élu Donald Trump. À en juger par ses déclarations préélectorales, ce dernier n’accepterait guère une telle aventure et préférerait s’occuper de ses problèmes intérieurs, plutôt que de créer un nouveau foyer de tension dans le monde ou dans une région particulière.
Mais Joe Biden, qui achève les deux derniers mois de son mandat, pourrait en décider autrement, d’autant que toutes les conditions étaient réunies pour que les militants syriens passent à l’attaque. La Russie a retiré le gros de ses troupes de Syrie et se concentre sur la guerre avec l’Ukraine ; un autre allié important de Damas, Téhéran, est affaibli par les attaques constantes d’Israël et a envoyé ses principales forces pour soutenir des formations affiliées en Palestine et au Liban ; et le Hezbollah, qui a également joué un rôle important dans l’établissement de l’ancien statu quo en Syrie, a subi des pertes importantes lors des opérations de Tsahal et ne peut plus aider le gouvernement d’Assad.
Compte tenu des contradictions aiguës entre les deux camps politiques qui ont émergé lors des dernières élections aux États-Unis, il n’est pas difficile de supposer que les démocrates voulaient rendre l’entrée en fonction de Trump aussi difficile que possible. Ils ont cherché à entraver les possibilités de l’accuser plus tard de ne pas avoir tenu les promesses qu’il avait faites aux électeurs américains.
Par conséquent, un nouveau cycle d’escalade en Syrie peut être considéré comme une tentative désespérée de l’administration américaine actuelle d’influencer les politiques futures de Trump, de le forcer à se complaire dans des conflits et des rivalités sans fin avec d’autres pays au lieu de résoudre des problèmes plus importants liés à la politique intérieure.
L’offensive du HTC a déjà porté un coup dur aux civils dans toute la Syrie, exacerbant considérablement la crise migratoire et augmentant les souffrances des Syriens ordinaires face à la reprise des affrontements et des bombardements. Dans le même temps, indépendamment de l’évolution des événements dans le pays arabe, les États-Unis, en tant que principal acteur international, n’ont rien fait pour empêcher le renforcement du HTC. En outre, Washington a délibérément encouragé le HTC pour l’utiliser comme contrepoids à Damas et à ses rivaux dans la région – la Russie et l’Iran. Et si les gagnants de ce jeu géopolitique ne sont pas clairs, le perdant est déjà évident : il s’agit du peuple syrien, qui est redevenu une « monnaie d’échange » et a payé de son sang les ambitions d’autres États.
Avec la guerre de Gaza qui touche probablement à sa fin, le Hezbollah qui sort d’une guerre épuisante contre Israël, son état-major décimé, Bachar Al-Assad qui vient tout juste de tomber d’une manière précipitée qui a donné le vertige à tout le monde, l’Iran qui s’apprête à subir un laborieux second mandat avec son lot de sanctions, le Moyen-Orient voit désormais l’étoile de la République islamique d’Iran pâlir, son Axe régional réduit en miettes et par contre une Turquie de nouveau au devant de la scène, un Israël toujours désinhibé et une Syrie qui sort dévastée de plus de cinquante ans de règne de la famille Al-Assad et qui nage dans l’expectative. C’est un nouveau Moyen-Orient qui est en train de naître dans la douleur.
Imed Bahri
La chute du régime de Bachar Al-Assad signifie non seulement la fin de décennies de règne de la famille Assad et du parti Baas en Syrie mais elle remodèle l’équilibre des pouvoirs au Moyen-Orient. C’est sur cet aspect qu’est revenu Mona Yacoubian, vice-présidente du département Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’Institut américain pour la paix dans le New York Times.
Elle estime que la situation actuelle est entourée d’une certaine ambiguïté notamment en ce qui concerne la capacité de l’opposition syrienne à consolider son contrôle et la manière dont elle administre le gouvernement transitoire.
Elle revient sur la multiplicité des protagonistes internationaux qui ont participé à la guerre syrienne en soutenant l’armée du régime ou bien les groupes armées rebelles et leur hâte aujourd’hui à réorganiser leurs priorités du jour au lendemain après la chute vertigineuse du régime du président déchu.
L’ampleur des convoitises
L’une des plus importantes de ces puissances est l’Iran qui n’a épargné ni argent ni équipement pour soutenir Al-Assad. Depuis 2011, lorsque la révolution a commencé, la République islamique a dépensé des milliards de dollars et envoyé des dizaines de milliers de combattants qui lui sont fidèles pour soutenir l’armée syrienne.
La chute d’Al-Assad est considérée comme un coup dur pour Téhéran car le pays a perdu un allié arabe clé et un pont terrestre vital pour desservir le Hezbollah au Liban. Toutefois, l’ayatollah Ali Khameneï balaie cela d’un revers de main et affirme que la chute du régime de Bachar Al-Assad n’affaiblira pas l’Iran. Il ne reste à la République islamique que deux pays où il a le bras long, l’Irak qu’il contrôle via les milices chiites et le Yémen où Ansar Allah (les Houthis) contrôlent une bonne partie du territoire.
Quant à la Turquie, elle s’apprête à renforcer son influence dans la région et malgré la complexité de ses relations avec Hay’at Tahrir Al-Sham en Syrie qu’elle classe officiellement comme mouvement terroriste, tout en entretenant des lignes de communication secrètes avec ses chefs. Jeudi 12 décembre 2024, le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan et le directeur du MIT (renseignements turcs) étaient à Damas. Ils ont été les premiers officiels étrangers à fouler le sol syrien après la chute d’Al-Assad. La Turquie s’intéresse aussi à l’aspect économique avec la reconstruction du pays voisin. Lundi, les actions des grandes entreprises turques du BTP ont bondi. C’est dire l’ampleur des convoitises…
Le NYT fait également référence aux États du Golfe soulignant qu’ils voient dans la chute d’Al-Assad une opportunité pour restaurer l’influence sunnite au cœur du Moyen-Orient et que ces pays peuvent financer la reconstruction de la Syrie et contribuer à orienter son avenir.
Au niveau régional, Israël pourrait exploiter les transformations en Syrie pour renforcer ses alliances avec les États du Golfe qui considèrent l’Iran comme une menace commune. Il surveillera également de près la manière dont se façonne le nouvel équilibre des pouvoirs en Syrie et veillera à ce que le pays ne soit pas gouverné par une force qui lui est hostile.
Israël, le Liban et la Jordanie dans l’expectative
L’article du NYT confirme qu’Israël a déjà pris des mesures pour renforcer sa sécurité alors que son armée a traversé la zone tampon du Golan occupé et atteint environ 25 kilomètres au sud-ouest de la capitale Damas. L’Etat hébreu continue d’ailleurs de lancer des frappes ciblant les forces militaires du pays. Jeudi, il a annoncé avoir anéanti 90% des capacités militaires syriennes.
Au Liban voisin, la transition post-Assad sera décisive, soit pour assurer au Liban une victoire dont il a désespérément besoin, soit pour plonger le pays dans une crise encore plus profonde. Si la transition en Syrie se déroule sans heurts, l’impact positif sur le Liban pourrait être considérable. Un calme relatif en Syrie permettrait au million de réfugiés syriens qui vivent au Liban de rentrer, offrant au pays l’espace dont il a tant besoin pour se relever et se reconstruire après un conflit d’un an avec Israël. A terme, la reconstruction en Syrie pourrait même devenir une source d’emplois et un stimulant pour l’économie libanaise en déclin.
D’un autre côté, si les groupes rebelles ne parviennent pas à consolider leur contrôle et se lancent plutôt dans des luttes intestines, le Liban pourrait être le théâtre de nouveaux afflux de réfugiés qui pourraient provoquer une crise plus profonde voire l’éclatement de violences civiles généralisées.
La Jordanie, dont le commerce terrestre avec la Syrie est très important, a beaucoup pâti des 14 ans de la guerre civile syrienne mais également du trafic de Captagon du clan Al-Assad pour inonder la Jordanie et le monde arabe. Pour y faire face, il a mobilisé beaucoup de moyens aussi bien humains que logistiques. Une accalmie en Syrie ne peut qu’avoir des effets positifs sur Amman.
Grand perdant de ce cataclysme géopolitique, le président russe Vladimir Poutine. Au niveau international, l’effondrement d’Al-Assad représente un revers pour Moscou qui a toujours considéré la Syrie comme un succès stratégique et un centre de son influence au Moyen-Orient. Cela affectera sa capacité à maintenir ses bases navales et aériennes en Syrie qui en cas de départ laisserait un vide stratégique que d’autres puissances pourraient exploiter.
Pour les États-Unis, la chute d’Al-Assad représente une victoire sur ses opposants comme l’Iran et la Russie mais elle pose également de nouveaux défis, dont le plus important, selon l’auteur, est la manière de gérer les nouvelles forces en Syrie, ainsi qu’un possible retour de l’Etat islamique.
Le NYT considère que même si l’avenir demeure flou, la chute d’Al-Assad laissera une marque profonde sur la région du Moyen-Orient avec des gagnants et des perdants dans l’ordre régional émergent.