Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Tunisie : le taux de remplissage des barrages passe de 19,6 à 22,3%

Le taux de remplissage des barrages en Tunisie s’est légèrement amélioré grâce aux précipitations que connaît le pays durant cette période hivernale.

C’est ce qu’a annoncé Hussein Rehili, spécialiste en gestion des ressources en eau, dans une déclaration à Mosaïque FM, ce jeudi 26 décembre 2024, ajoutant que ce taux a atteint, jusqu’à hier, 22,3%, ce qui équivaut à une capacité de stockage d’environ 523 millions de mètres cubes.

Rappelons que le taux de remplissage des barrages en Tunisie a atteint un niveau alarmant de 19,6% au 3 décembre 2024, marquant une baisse notable par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri).

Selon Rehili, le mois de décembre a été particulièrement pluvieux et la situation des barrages va continuer à s’améliorer grâce aux facteurs climatiques positifs. Il espère que les taux de remplissage augmenteront pour dépasser 30% et répondre ainsi à la hausse de la demande lors du pic de consommation lors des fortes chaleurs de l’été.

I. B.

L’article Tunisie : le taux de remplissage des barrages passe de 19,6 à 22,3% est apparu en premier sur Kapitalis.

Espérance de Tunis : Memmiche au repos, Ben Saïd reprend du service

C’est avec une équipe très remaniée que l’Espérance de Tunis a battu, mercredi 25 décembre 2024, El Gawafel de Gafsa (3-0) à l’extérieur, dans un match retard comptant pour la 11e journée de Ligue 1 de football. Une absence était fortement remarquée, celle du gardien de but Amanallah Memmiche, pas très en forme ces dernières semaines.

Trois jours après le nul concédé face au Club Africain, lors du derby de la capitale, les Sang et Or ont retrouvé le chemin du succès en championnat, et en déplacement face à la lanterne rouge, El Gawafel sportives de Gafsa. Titularisé à la place de Rodrigo Rodrigues, blessé lors du derby et de nouveau absent pour quatre semaines, le jeune attaquant Zineddine Kada a ouvert la marque pour les Espérantistes en profitant d’un centre à mi-hauteur du côté droit (28e) de Mohamed Ben Ali, tandis que l’ailier sud-africain Elias Mokwana a doublé la mise sur un coup-franc astucieux (59e). De son côté, Kebba Sowe, entré à un quart d’heure de la fin, a inscrit le 3e but dans le temps additionnel.

En dépit de cette victoire, le club de Bab Souika reste 5e du classement, à 3 points du leader, l’Union sportive monastirienne, en attendant l’autre match en retard qui opposera cet après-midi à 14h00, le Club sportif sfaxien au Stade tunisien au Stade Taïeb M’hiri à Sfax. En cas de victoire, les gars du Bardo seront seuls aux commandes avec 27 points.

Pour revenir au match entre l’Espérance et El Gawafel, le grand absent du jour a été le gardien international Amanallah Memmiche (20 ans), laissé au repos et remplacé par Bechir Ben Saïd (32 ans). Un remplacement que beaucoup d’Espérantistes appelaient de leurs vœux, étant donné la méforme du jeune gardien et la multiplication de ses erreurs, dont les dernières étaient lors du derby contre le Club africain.

Il faut dire que l’Espérance dispose en la personne de Bechir Ben Saïd d’un remplaçant de valeur qui peut apporter assurance et sécurité à la défense espérantiste, qui encaisse beaucoup de buts depuis le début de cette saison : 9 buts en 11 matches.   

Il reste à savoir s’il agit d’une passation du témoin entre les deux gardiens ou d’un remplacement momentanée pour faire tourner l’équipe.  

I. B.

L’article Espérance de Tunis : Memmiche au repos, Ben Saïd reprend du service est apparu en premier sur Kapitalis.

Reprise du trafic des bacs de l’île de Djerba

Le trafic des bacs entre l’île de Djerba et El-Jorf, qui avait été interrompu depuis l’aube du mardi 24 décembre, en raison de vents violents, a repris ce jeudi 26 décembre 2024, depuis neuf heures du matin.

C’est ce qu’a indiqué le sous directeur des Ferries de Djerba, Farhat Laârayedh, dans une déclaration à Mosaïque FM, expliquant cette reprise par l’amélioration des conditions atmosphériques.

I. B.

L’article Reprise du trafic des bacs de l’île de Djerba est apparu en premier sur Kapitalis.

Boualem Sansal, le «Voltaire des Arabes» : adulé en France, emprisonné en Algérie

La détention d’un célèbre écrivain franco-algérien en Algérie a mis en évidence les défis auxquels la France est confrontée pour protéger les écrivains qui critiquent l’islam et les gouvernements autoritaires.

Colette Davidson

L’arrestation le 16 novembre de Boualem Sansal, que certains appellent «le Voltaire des Arabe», met en évidence les limites de l’influence de la France sur son ancienne colonie, alors que les responsables français cherchent à obtenir la libération de M. Sansal.

La France a longtemps considéré sa tradition littéraire comme un espace où la liberté d’expression peut s’épanouir. Mais l’arrestation de M. Sansal a montré que ses protections ne peuvent aller plus loin, en particulier pour les écrivains franco-algériens qui portent le poids du passé colonial complexe des deux pays, vieux de 132 ans.

«Cinq générations d’Algériens se sont sentis ignorés, marginalisés et dominés par les puissances européennes», explique Alain Ruscio, historien et spécialiste de la colonisation française. «Le gouvernement algérien utilise cette mémoire collective et cette souffrance pour exercer son pouvoir sur son peuple. Dans le cas de Sansal, il peut avoir des idées extrêmes, mais on ne met pas quelqu’un en prison pour ses idées.»

M. Sansal est surtout connu en France pour son roman dystopique de 2015, ‘‘2084 : La fin du monde’’, un regard post-apocalyptique et orwellien sur un monde sous le contrôle d’un régime totalitaire religieux. Il a remporté plusieurs des plus grands prix littéraires français. Il a ouvertement critiqué le gouvernement autoritaire algérien.

À 80 ans et en mauvaise santé, M. Sansal risque non seulement la prison à vie, mais aussi de devenir l’un des quelque 200 prisonniers politiques actuellement détenus en Algérie.

La France, refuge littéraire

Le gouvernement français a rapidement demandé la libération de M. Sansal (il possède la double nationalité française et algérienne), et la prestigieuse Académie française a envisagé de l’intégrer dans ses rangs en signe de solidarité. Mais l’arrestation de M. Sansal intervient à un moment où les relations franco-algériennes sont particulièrement tendues. Malgré la mobilisation des intellectuels français, son avenir reste incertain. Le 11 décembre, une cour d’appel algérienne a rejeté une demande de libération de M. Sansal.

Bien avant l’arrestation de M. Sansal, la France a servi de refuge aux écrivains qui luttaient pour trouver la liberté dans leur pays d’origine. L’Américain James Baldwin (‘‘La Chambre de Giovanni’’), l’écrivain tchèque Milan Kundera (‘‘L’Insoutenable légèreté de l’être’’) et l’écrivaine iranienne Marjane Satrapi (‘‘Persépolis’’) ne sont que quelques-uns des écrivains qui ont fait de la France leur refuge littéraire.

M. Sansal avait trouvé refuge intellectuel en France, alors que son Algérie natale (où il vivait avec sa famille) devenait de plus en plus oppressive envers sa classe littéraire. Son livre, ‘‘2084, la fin du monde’’, a remporté le prestigieux prix de l’Académie française en 2015 et il est devenu un pilier du circuit des conférences littéraires françaises.

«L’Algérie a vu son espace littéraire se réduire énormément ou disparaître complètement. Il n’y a plus de place pour la liberté d’expression», explique Mounira Chatti, professeure de littérature francophone et postcoloniale à l’Université Bordeaux-Montaigne. «En France, cet espace est toujours ouvert et disponible. Boualem Sansal représente ce fantasme de la grande figure intellectuelle», ajoute-t-elle.

Il a utilisé sa plume comme une épée

Mais M. Sansal a longtemps utilisé sa plume comme une épée, critiquant le leadership autoritaire de l’Algérie, l’islam radical et l’idéologie religieuse.

En France, ses critiques de l’islam et d’Israël l’ont qualifié d’islamophobe et d’antisioniste parmi certains intellectuels de gauche, qui affirment que ses opinions politiques se rapprochent de celles de Marine Le Pen et de l’extrême droite.

En octobre, lors d’une interview avec le média français de droite Frontières, M. Sansal a déclaré que l’ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc à l’époque coloniale française, jetant ainsi le doute sur les frontières du territoire algérien.

Plus tard dans le mois, le président français Emmanuel Macron a affirmé son soutien à la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Le territoire est actuellement en partie contrôlé par le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, et est au cœur d’un conflit qui dure depuis des décennies.

Les propos de M. Macron mettent à rude épreuve les relations déjà tendues entre la France et l’Algérie, qui se remettent encore de la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et la France en 2021. Cela fait de M. Sansal, qui a atterri sur le sol algérien en novembre, une cible parfaite, selon son ami de longue date Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie.

«Boualem Sansal écrit et publie en français, a la nationalité française et est critique envers son pays d’origine», explique M. Driencourt. Pour certains Algériens, ajoute-t-il, «Sansal est considéré comme participant à une conspiration entre la France, le Maroc et Israël contre l’Algérie».

Ainsi, même si la France a intérêt à défendre M. Sansal, les observateurs estiment que toute intervention extérieure pourrait se retourner contre lui. «La France doit bien sûr défendre son citoyen, mais elle doit le faire discrètement et peut-être par l’intermédiaire d’un intermédiaire, comme l’Allemagne, la Suisse ou le Qatar», explique Bruno Péquignot, sociologue et professeur émérite d’arts et de culture à l’université de la Sorbonne Nouvelle à Paris. «Si la France défend M. Sansal de manière trop explicite, c’est une preuve de plus pour l’Algérie qu’il est un traître», ajoute-t-il.

‘‘Trop français’’ en Algérie, ‘‘bons Arabes’’ en France

Les opinions extrémistes de M. Sansal sur l’islam lui ont coûté des soutiens non seulement en Algérie mais aussi en France. Plusieurs commentateurs français ont justifié son arrestation par ses convictions politiques, et si la députée écologiste Sandrine Rousseau a dénoncé son emprisonnement, elle a également déclaré que M. Sansal n’était «pas un ange».

Ce double standard a frustré les membres du cercle littéraire franco-algérien en France. Kamel Daoud, ami de M. Sansal et premier Algérien à avoir remporté le prestigieux prix Goncourt en 2024 pour ‘‘Houris’’, a déclaré à la radio française début décembre : «Si vous parlez de l’islam, vous êtes islamophobe. Si vous critiquez votre pays d’origine, vous êtes contre l’immigration. En Algérie, on nous accuse d’être trop français et en France, on ne nous considère pas comme de ‘‘bons Arabes’’».

M. Daoud s’est également heurté au gouvernement algérien, qui l’accuse d’avoir volé l’histoire personnelle d’un patient de sa femme psychiatre pour écrire ‘‘Houris’’.

Malgré tout, la communauté littéraire et intellectuelle française, pourtant majoritairement de gauche, s’est mobilisée pour soutenir M. Sansal. Son éditeur, les Éditions Gallimard, a lancé le 2 décembre une collecte de fonds participative pour ses frais d’avocat, et une trentaine d’écrivains français lauréats du Grand Prix de fiction de l’Académie française ont publié une lettre ouverte demandant sa libération.

Traduit de l’anglais.

Source : The Christian Science Monitor.

L’article Boualem Sansal, le «Voltaire des Arabes» : adulé en France, emprisonné en Algérie est apparu en premier sur Kapitalis.

Gérer les tensions entre l’Algérie et le Maroc

Dans un récent rapport, dont nous extrayons ci-dessous les éléments essentiels, Crisis Group, organisation internationale indépendante basée à Bruxelles, qui œuvre pour prévenir les guerres et construire la paix dans le monde, appelle à mettre fin à ce qu’elle appelle «la course aux armements entre Alger et Rabat».

Depuis que l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en 2021, les deux pays sont parvenus à éviter une confrontation armée malgré plusieurs incidents au Sahara occidental qui auraient pu conduire à l’escalade.

En 2020, le Maroc a décidé de normaliser ses relations diplomatiques et de renforcer sa coopération militaire avec Israël. L’Algérie a perçu ce rapprochement entre Israël et le Maroc, parmi d’autres développements, comme une menace pour sa propre sécurité.

Mais le principal point de discorde entre les deux pays concerne le Sahara occidental, où le Maroc revendique sa souveraineté et où l’Algérie soutient le Front Polisario, partisan de l’indépendance.

Jusqu’à présent, retenue mutuelle et diplomatie américaine ont permis de maintenir la paix entre les deux pays. Pourtant, les combats au Sahara occidental, la désinformation en ligne, la course aux armements et l’arrivée au pouvoir de l’administration du président élu Donald Trump constituent des facteurs de risque.

Les pays occidentaux peuvent aider à gérer cette crise en insistant pour que les parties en conflit au Sahara occidental protègent les civils et permettent à la mission des Nations Unies sur place de faire son travail, en limitant les ventes d’armes, en soutenant les pourparlers de l’Onu sur le Sahara occidental, et en faisant pression sur les plateformes de réseaux sociaux afin de freiner les discours de haine en ligne à la fois en Algérie et au Maroc.

Les frictions entre les deux pays

Au cours des dernières années, le Maroc et l’Algérie ont tous deux adopté une position plus affirmée en matière de politique étrangère. Sous le règne du roi Mohammed VI, le Maroc a renforcé son influence régionale, notamment en exerçant des pressions sur le Sahara occidental, et a élargi ses relations internationales.

En revanche, l’influence de l’Algérie a diminué après l’accident vasculaire cérébral du président Abdelaziz Bouteflika en 2013 et le mouvement de protestation démocratique de 2019-2021, qui a conduit les autorités à se concentrer sur la stabilité intérieure. Mais sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, élu en 2019, Alger a tenté de retrouver sa place historique dans les affaires nord-africaines et sahéliennes.

Dans ce contexte, une série d’incidents survenus en 2020 et 2021 ont causé d’importantes frictions entre les deux pays.

La normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël fin 2020 a contrarié l’Algérie, qui y a vu une atteinte concertée à ses intérêts.

Des événements ultérieurs, notamment la déclaration du Maroc en faveur de l’autodétermination de la région algérienne de Kabylie à majorité berbère et son utilisation présumée d’un logiciel espion israélien pour recueillir des renseignements sur des responsables algériens, ont exacerbé les tensions.

En août 2021, lors d’une visite à Rabat, le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, a accusé l’Algérie d’ingérence au Sahel, pesant dans la décision d’Alger de suspendre ses relations diplomatiques avec Rabat.

De nouveaux développements ont ravivé le différend entre les deux pays, poussant Rabat et Alger dans une course pour l’importation de nouveaux systèmes d’armement. La désinformation en ligne, qui sévit dans les deux pays, n’a fait que jeter de l’huile sur le feu.

Entre-temps, les combats ont repris au Sahara occidental, le Front Polisario ayant renoncé fin 2020 à un cessez-le-feu vieux de 30 ans. Depuis lors, Rabat et le Front Polisario se sont enlisés dans une guerre d’usure qui a mis en péril la mission de l’Onu au Sahara occidental, créée en 1991. En 2022 et 2023, la mission a déclaré qu’elle pourrait avoir à se retirer, ce qui aurait pu mettre les troupes marocaines et algériennes face à face à la frontière, augmentant considérablement le risque d’une guerre transfrontalière. Grâce à l’intervention des Etats-Unis, la mission a été préservée, et les tensions ont fini par s’apaiser.

Que peuvent faire Washington et Bruxelles ?

Les acteurs extérieurs ont joué divers rôles. Depuis Washington, l’administration Biden a tenté de prévenir un conflit direct en renforçant son engagement auprès des trois parties au cœur de la crise – l’Algérie, le Maroc et le Front Polisario.

Pris en tenaille dans le jeu à somme nulle entre Alger et Rabat, les gouvernements européens ont, eux, fait face à des difficultés sur le plan diplomatique. L’Espagne et la France ont tenté d’équilibrer leurs relations avec les deux pays, pour finalement s’aligner sur le Maroc, exprimant leur soutien à la solution privilégiée par Rabat au Sahara occidental. Dans les deux cas, ce revirement a provoqué l’ire de l’Algérie.

L’Union européenne a tenté de protéger ses relations avec le Maroc des répercussions de la longue bataille juridique sur le Sahara occidental devant la Cour européenne de justice, s’efforçant (avec un succès mitigé) d’équilibrer cette position par un rapprochement avec l’Algérie.

La rivalité entre l’Algérie et le Maroc s’est étendue à d’autres parties de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne. Rabat a profité du déclin de l’influence algérienne au Sahel pour proposer la construction d’une autoroute reliant cette région au Sahara occidental contrôlé par le Maroc. En réponse, Alger a suggéré la création d’un nouveau bloc nord-africain incluant la Libye et la Tunisie, et excluant le Maroc. Au sein de l’Union africaine, les frictions entre les deux pays voisins ont parfois compromis le fonctionnement régulier des institutions.

Grâce à une retenue mutuelle et avec l’aide des Etats-Unis, l’Algérie et le Maroc sont parvenus à éviter un affrontement militaire, mais le danger demeure. Au Sahara occidental, à force de tâtonnements, les deux parties semblent s’être accordées sur certaines règles du jeu (liées, à certains égards, à leurs obligations en matière de droit international) visant à protéger les civils et à préserver le rôle de la mission de l’Onu sur le terrain. Mais ce statu quo précaire pourrait être menacé par plusieurs facteurs de risque, notamment les appels lancés par les activistes du Front Polisario en faveur d’une action plus agressive contre le Maroc, la course aux armements entre Alger et Rabat, les effets de la rhétorique en ligne, et la possible perturbation de l’équilibre diplomatique mis en place sous Joe Biden par la nouvelle administration Trump.

Les Etats-Unis étant en plein processus de transition politique, les gouvernements européens pourraient être amenés à jouer un rôle de premier plan dans la gestion des tensions entre les deux pays voisins. Ces gouvernements, aux côtés d’autres acteurs extérieurs intéressés, devraient encourager les parties concernées à considérer les nouvelles règles du jeu comme sacro-saintes, pousser les fournisseurs d’armes à limiter leurs livraisons à Rabat et à Alger afin de contenir le risque de déstabilisation lié à la course aux armements, aider à relancer les négociations sur le Sahara occidental sous l’égide de l’Onu, et inciter les plateformes de réseaux sociaux à contrôler et à réduire la désinformation et la rhétorique incendiaire.

Lorsque les conditions seront réunies, la prochaine étape consistera pour l’Algérie et le Maroc à rétablir leurs relations diplomatiques et, idéalement, à aller au-delà pour promouvoir la coopération en matière de sécurité frontalière, d’infrastructures et de commerce comme base d’une relation plus stable, plus productive et plus durable.

Source : International Crisis Group.

L’article Gérer les tensions entre l’Algérie et le Maroc est apparu en premier sur Kapitalis.

L’art tunisien s’invite en Côte d’Ivoire

Une délégation culturelle et artistique tunisienne a entrepris un voyage d’études en Côte d’Ivoire axé sur l’échange, le dialogue, la découverte et le partage.

Ce voyage s’est déroulé à l’occasion de la 8e Biennale internationale des arts d’Abidjan, qui se tient du 22 novembre au 30 décembre 2024 et vise à renforcer les échanges culturels entre les pays africains, en particulier entre la Tunisie et la Côte d’Ivoire.  

Grâce à des ateliers, des expositions et des rencontres à l’Institut français à Abidjan, à l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac)

à Cocody et au Centre technique des arts appliqués de Bingerville (CTAA), l’artiste visuelle photographe Nadia Hmani et les artistes plasticiennes Olfa Methnani, Rihem Ben Othmen et Sana Mahfoudhi ont pu s’immerger dans une expérience riche et unique, mettant en lumière la diversité artistique et la richesse culturelle des deux nations. Elles ont eu aussi l’occasion de collaborer et d’enrichir leurs pratiques respectives.

Cette initiative, soutenue par des organisations tunisiennes dédiées à la promotion de l’art et de la culture, contribue à établir un lien entre les pratiques artistiques et les cultures des deux pays, tout en célébrant les traditions et l’innovation dans le domaine de l’art et témoigne d’un engagement à offrir aux artistes l’opportunité de se faire connaître à l’international.

L’article L’art tunisien s’invite en Côte d’Ivoire est apparu en premier sur Kapitalis.

Férid Boughedir répond à ses détracteurs-trices

Nous publions ci-dessous la mise au point que nous a fait parvenir le cinéaste Férid Boughedir en réponse à une campagne de diffamation et de dénigrement dont il a fait récemment l’objet en tant que président d’honneur des JCC de la part d’un groupe d’agitateurs-trices : «La libre critique d’un festival ne peut passer par l’atteinte à la dignité de ses dirigeants», écrit-il. (Illustration : Boughedir avec le critique sénégalais Baba Diop, membre du jury des JCC 2024, lors de l’«Hommage au cinéma sénégalais et à ses pionniers». Et avec l’ambassadeur de Palestine à l’inauguration de l’événement «La Palestine au cœur des JCC»).

Férid Boughedir

En tant que Président d’honneur des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) depuis 2023, j’ai été reconduit cette année depuis mai 2024 à la présidence du comité directeur de la 35e session du festival, avec la mission (au vu de l’expérience acquise, depuis ma collaboration de jeune cinéphile dès la première session en 1966 !) de contribuer, aux côtés de l’équipe, à la renaissance du Festival, à son retour à ses fondamentaux et à son prestige national et international.

Par souci de préserver le bon déroulement de cette édition, je me suis abstenu de répondre à une campagne de déstabilisation inédite, orchestrée contre le Festival et ma personne, avant de boucler la clôture de la manifestation le 21 décembre, avec un taux de satisfaction générale fort heureusement largement positif quant à l’organisation et le programme de cette session.

Cette campagne a débuté dès le 15 novembre par un appel au boycott des JCC sur les réseaux sociaux, émanant d’un groupe se réclamant du mouvement américain Me Too, et groupe connu pour sa lutte légitime en Tunisie contre les violences faites aux femmes, appel au boycott affichant ma photo et prétendant que le Festival serait dirigé par un «harceleur». Ces accusations reposent sur une campagne de désinformation, de dénigrement et de cyber-harcèlement qui doit être clarifiée :

1. Attachement à la liberté d’expression :

Je tiens à dire que je suis fermement et fondamentalement attaché à la liberté d’expression, un principe inaliénable et indéfectible. Bien que les accusations portées contre moi par les participants au mouvement de protestation, ainsi que les propos qu’ils ont diffusés sur leurs pages sur les réseaux sociaux, relèvent de la diffamation, de la calomnie et de l’accusation mensongère au sens du Code pénal tunisien, je reste convaincu de leur droit à s’exprimer. Je suis également fier de la ferveur qui anime la jeunesse, une ferveur que j’ai toujours soutenue et encouragée tout au long de ma carrière culturelle.

2. Une ancienne vidéo manipulée, base d’une campagne diffamatoire :

L’essentiel de cette campagne repose sur la manipulation d’une vidéo datant d’il y a 8 ans, en 2016, dans laquelle mon ami et acteur de comédie feu Taoufik Bahri avait conçu et écrit un sketch humoristique qu’il m’avait demandé de jouer sur le plateau de télévision où nous étions invités, devant une large assistance. Ce contenu ludique, conçu dans un esprit de plaisanterie, avait été détourné cette même année en le manipulant de manière malveillante, avant que je ne clarifie la situation.

À l’époque, l’opinion publique tunisienne avait compris qu’il s’agissait d’une simple blague entre amis, suite à ma clarification. Pourtant, cette vidéo, décontextualisée et présentée comme une preuve actuelle de comportements fictifs, a été déterrée volontairement et réutilisée pour alimenter des accusations infondées à mon encontre (voir ci-dessous des liens d’articles de clarification publiés à l’époque à ce sujet).

Il est important de souligner que ces accusations ne reposent sur aucune plainte, aucun témoignage et aucune victime, mais uniquement sur cette vidéo manipulée. Ce détournement malveillant a été partagé massivement en ce mois de décembre 2024, sur les réseaux sociaux, conduisant des internautes de bonne foi à relayer ces fausses allégations, contribuant ainsi à une campagne de fake-news et de cyber-harcèlement.

3- Des actes protestataires organisés et nuisibles au Festival :

Cette campagne ne s’est pas limitée à des publications en ligne. Elle s’est traduite par des actes de perturbation ciblant les événements majeurs du Festival :

  • Le 4 décembre, lors de la conférence de presse à la Cité de la Culture à Tunis, devant la presse nationale et internationale, des manifestant.es ont perturbé l’événement avec des slogans écrits et hurlés, brandissant notamment des pancartes accusant le Festival de racisme.
  • Le 14 novembre, lors de la soirée d’ouverture du Festival, des slogans diffamatoires ont été scandés en pleine projection, devant les invités et le corps diplomatique étranger, en présence de madame la ministre des Affaires culturelles.
  • Le 21 novembre, pendant la soirée de clôture, mon fauteuil a été tagué de l’insulte «harceleur», et des slogans diffamatoires ont de nouveau été scandés en pleine projection, toujours devant les invités et le corps diplomatique, en présence de madame la ministre des Affaires culturelles. Ces actes ont ensuite été amplifiés sur les réseaux sociaux par les auteurs.trices elles-mêmes, partageant des images de leurs actions pour renforcer leur campagne.

En outre, des e-mails contenant les mêmes messages de dénigrement ont été massivement envoyés aux invités du Festival, à mes collègues professionnels, tant en Tunisie qu’à l’international, ainsi qu’à nos actrices résidant en Égypte. Ces actions concertées visaient clairement à nuire non seulement à ma personne, mais également au Festival dans son ensemble.

4. Un préjudice à l’institution et à l’image culturelle tunisienne :

Ces attaques, au-delà de l’atteinte personnelle qu’elles représentent, s’inscrivent dans une volonté manifeste de saper le Festival, une institution culturelle emblématique et une vitrine du rayonnement culturel tunisien sur la scène internationale. En perturbant les événements clés du Festival, ces instigateurs ont cherché à ternir son image, à discréditer ses valeurs et à affaiblir son rôle de pont culturel entre les mondes arabe et africain.

5. L’engagement du Festival pour les droits et les valeurs universelles :

Le Festival des JCC a toujours été en première ligne pour défendre les droits des femmes et promouvoir la diversité culturelle. Il a promu les femmes à travers les films sélectionnés et les prix décernés aux réalisatrices, dont le nombre de lauréates du Tanit constitue un record par rapport à tous les autres festivals similaires.

Pour ma part, j’ai personnellement toujours respecté et salué les féministes égalitaires, prenant dans toutes mes œuvres la défense de la femme tunisienne face à la condition de soumission qu’on veut lui imposer, mon dernier film célébrant en particulier le combat historique du mouvement tunisien des Femmes Démocrates face à la répression subie.

De leur côté, les JCC ont depuis leur naissance permis le dialogue permanent entre les œuvres cinématographiques africaines et arabes en luttant contre les préjugés et le racisme. Cette 35e édition, en particulier, a mis à l’honneur le cinéma sénégalais et a rendu hommage à la cause palestinienne, avec le vaste programme «la Palestine au cœur des JCC», des choix qui témoignent des valeurs universelles portées par le Festival. Pourtant, ce groupe de protestataires a choisi de remettre en cause ces valeurs, détournant leur militantisme pour servir des objectifs autres

6. Ma réponse et mon engagement à défendre le Festival :

Bien que j’aie choisi, durant la préparation et le déroulement du Festival, de ne pas répondre aux insultes et aux offenses dirigées contre ma personne, la responsabilité qui m’incombe m’oblige aujourd’hui à défendre le Festival. Je tiens à mettre en garde quiconque tenterait de continuer à porter atteinte à cette institution, à son équipe ou à ses activités. Je ne ménagerai aucun effort pour recourir à tous les moyens légaux disponibles, y compris des poursuites pour diffamation contre les auteurs des agressions et des pages diffusant les allégations mensongères, afin de protéger le Festival et son rayonnement.

Car le véritable militantisme ne passe pas par l’insulte de l’autre : le regretté écrivain libanais Elias Khouri, président du jury des JCC lors de ma direction du festival en 2006, avait déclaré à la cérémonie de clôture : «La forme la plus noble de la création artistique est la liberté d’expression.» Cependant, le militantisme pour une démocratie égalitaire, stipule que la liberté individuelle, y compris la liberté d’expression, a toujours pour limite l’atteinte à la liberté et à la dignité de l’autre.

La libre critique d’un festival ne peut passer par l’atteinte à la dignité de ses dirigeants.

A Tunis, le 25 décembre 2024.

Liens pour la clarification de la vidéo manipulée de 2016, à présent présentée comme actuelle:

Kapitalis.

Mosaïque.

L’article Férid Boughedir répond à ses détracteurs-trices est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie : la détention préventive de Dr Mraïhi prolongée de 4 mois

Le juge d’instruction auprès du Tribunal de première instance de Tunis a informé Dr Lotfi Mraihi, l’ancien candidat à la présidentielle de 2019, de la prolongation de sa détention préventive de 4 mois, rapporte Mosaïque, ce mercredi 25 décembre 2024.

Le président du Parti de l’Union populaire républicaine (UPR) est incarcéré depuis le 5 juillet 2024. Il avait fait l’objet d’un mandat de dépôt pour des accusations de blanchiment d’argent, de transfert illégal de biens à l’étranger et d’ouverture de comptes bancaires à l’étranger, sans autorisation de la Banque centrale.

Il est poursuivi pour d’autres affaires, notamment de soudoiement des électeurs.

I. B.

L’article Tunisie : la détention préventive de Dr Mraïhi prolongée de 4 mois est apparu en premier sur Kapitalis.

Affaire Daboussi : la détention de Dr Hellal prolongée de 4 mois

Le doyen des juges d’instruction auprès du Tribunal de première instance de Tunis a décidé de prolonger, de 4 mois, la détention préventive de Dr Nadia Hellal, ancienne médecin à la prison de Mornaguia, durant la période où feu Dr Jilani Daboussi, ancien député, y était incarcéré, rapporte Mosaïque.

Dr Hellal est, quant à elle, incarcérée depuis le 1er mars 2024, en exécution d’un mandat de dépôt émis à son encontre, ainsi qu’à l’encontre d’un ancien cadre judiciaire à la Cour d’appel de Tunis et de deux dirigeants du mouvement Ennahdha, Dr Mondher Lounissi et Me Noureddine Bhiri. 

Rappelons que Dr Jilani Daboussi est décédé à l’âge de 67 ans, quelques heures à peine après sa sortie de prison, où il était incarcéré entre octobre 2011 et mai 2014, dans des conditions que son fils, Sami Daboussi a qualifiées de catastrophiques, eu égard les maladies chroniques dont il souffrait, notamment une insuffisance rénale qui nécessitait de lourdes séances de dialyse.

I. B.

L’article Affaire Daboussi : la détention de Dr Hellal prolongée de 4 mois est apparu en premier sur Kapitalis.

Ali Abdi, meilleur footballeur de l’année en Tunisie en 2024

Ali Abdi, Firas Kattoussi, Maroua Bouzayani, Amenallah Tissaoui et Raoua Tlili sont les lauréats du 13e référendum de l’Agence Tunis-Afrique presse (Tap) des meilleurs sportifs tunisiens de l’année 2024.

L’international tunisien, pensionnaire du club français de l’OGC Nice, Ali Abdi, a remporté le suffrage dédié au meilleur footballeur de l’année avec 543 points, devant le gardien de buts de l’Espérance sportive de Tunis, Amenallah Memmiche (332 points), et l’ailier droit du Zamalek d’Egypte, Hamza Mathlouthi (3e, 319 points).

Né en 1993 à Sfax, Ali Abdi (1m83) est l’un des meilleurs arrière gauche de la Ligue 1 française. International tunisien, il a joué 323 matches et marqué 4 buts. Avec l’OGC Nice qu’il a rejoint cette saison, il a joué 14 matches, marqué 3 buts et donné 3 passes décisives. C’est le footballeur tunisien le plus régulier depuis le début de la saison.

Dans la catégorie du meilleur sportif, le taekwondoïste, Firas Kattoussi, médaillé d’or aux deniers JO de Paris, a pris la pole position à la faveur des 561 points récoltés, devançant l’escrimeur Fares Ferjani (2e, 395 points) et l’autre taekwondoïste Mohamed Khalil Jendoubi (3e, 388 points).

Pour sa part, l’athlète spécialiste du 3000m steeple, Maroua Bouzayani a été sacrée meilleure sportive du référendum de la Tap avec 441 points, devant la taekwondoiste Cheima Toumi (2e, 398) et la boxeuse Oumaima Bedioui (3e, 323 points).

Dans la catégorie du meilleur sportif paralympique en 2024, la palme d’or est revenue à Amenallah Missaoui grâce à ses 324 points récoltés.

Walid Ktila est, pour sa part, arrivé deuxième avec 298, tandis que le para-marathonien, Wajdi Boukhili est 3e avec 293 points.

Par ailleurs, Raoua Tlili a, une fois encore, été sacrée meilleure sportive paralympiques au référendum de la TAP en récoltant 452 points, devant Maroua Brahmi (2e, 384 points) et Raja Jebabli (3e, 267 points).

A noter que 101 journalistes et sportifs, 10 entraineurs de clubs de la Ligue 1 et 12 directeurs techniques de différentes fédérations sportives ont participé au 13e referendum de la Tap.

I. B.

L’article Ali Abdi, meilleur footballeur de l’année en Tunisie en 2024 est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie : le cinéma documentaire à l’honneur à MyFirstDoc

Consacré au cinéma documentaire, le festival international du film MyFirstDoc est à sa septième édition qui se tient du 24 au 27 décembre 2024 à Tunis, Bizerte, Djerba, Gabès et Nabeul, avec une sélection de 22 documentaires réalisés par des auteurs émergents venus de 15 pays.

Organisé par l’Association tunisienne du film documentaire, le festival propose une programmation diversifiée composée de films de réalisateurs de Tunisie, Algérie, Bahreïn, Belgique, Egypte, Etats-Unis d’Amérique, France, Japon, Jordanie, Liban, Macédoine, Maroc, Russie, Serbie, Suisse et Yémen avec une programmation qui invite le public à une promenade sensorielle, culturelle et patrimoniale.

De nombreux documentaires sélectionnés mettent en avant la passion des animaux et les liens exceptionnels que les humains développent avec eux. Certains documentaires abordent la nouvelle précarité économique et culturelle des immigrés qui ont quitté ou ont été expulsés de leur pays.

L’article Tunisie : le cinéma documentaire à l’honneur à MyFirstDoc est apparu en premier sur Kapitalis.

La Tunisie, on l’aime même si on la quitte

Une vidéo devenue virale faisant la promotion du tourisme local en Tunisie suscite un vif débat après avoir placé les Tunisiens face au dilemme entre l’amour de la patrie et la nécessité d’émigrer. Un vrai dilemme, pas vraiment, un faux débat, sans doute.

Imed Bahri

La vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, réalisée dans le cadre d’une campagne promotionnelle du ministère du Tourisme baptisée «Touneslik», a totalisé plus de 3 millions de vues en quelques jours seulement mais a également suscité de nombreux commentaires, notamment négatifs.

En fait, la vidéo a laissé particulièrement perplexes les Tunisiens vivant à l’étranger, y compris ceux qui ont dû quitter la Tunisie à contrecœur, estimant qu’elle stigmatise le fait de quitter leur pays et présente une réalité édulcorée dans laquelle se cache un message qualifié de «populiste».

Dans la vidéo, Fatma Bououn, créatrice de contenu bien connue, représente une mère conduisant sa fille à l’hôtel. Avant la cérémonie de mariage, elle lui offre un pendentif qui présente le contour des frontières de la Tunisie, pendentif qui rappelle à la mariée son amour pour son pays à travers ses souvenirs de visites dans différentes régions. C’est pourquoi elle pose une condition à son mari avant de lui dire le oui fatidique : celle de ne jamais quitter la Tunisie.

Ceux qui partent n’ont pas toujours tort  

Sur les réseaux sociaux, la vidéo de Bououn a également été moquée pour sa naïveté. Partir ou rester est une question très sensible en Tunisie, où plus du dixième de la population réside à l’étranger  et où les flux d’émigration se sont intensifiés au cours de la dernière décennie, notamment parmi les ingénieurs, les médecins et les technologues, très convoités à l’étranger et, surtout, pour fuir des conditions professionnelles et de vie en-deçà de leurs ambitions. Pour cette raison, de nombreux internautes ont préféré réagir avec humour ou de manière satirique à une vidéo qui semble en totale déconnexion par rapport à la réalité.

Ce débat nous semble très mal posé, car ceux qui quittent leur pays pour aller monnayer leur talent ailleurs ou pour trouver de meilleures conditions pour s’épanouir sur les plans personnel et professionnel ne manquent de patriotisme. La preuve, l’écrasante majorité d’entre eux gardent des liens très forts avec leur pays où la plupart rentrent souvent en cours d’année pour rendre visite à leurs parents et proches. D’ailleurs, la première source de rentrées de devises en Tunisie ce sont les envois des expatriés : elles devancent les recettes du tourisme ou des exportations.

C’est ton pays qui doit le persuader de rester

Dans ce contexte, nous ne résistons pas à la tentation de reproduire, ci-dessous, cette phrase de l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf extraite de son essai ‘‘Les désorientés’’ : «Tout homme a le droit de partir, c’est son pays qui doit le persuader de rester – quoi qu’en disent les politiques grandiloquents. ‘‘Ne te demande pas ce que ton pays peut faire pour toi, demande-toi ce que tu peux faire pour ton pays.’’ Facile à dire quand tu es milliardaire, et que tu viens d’être élu, à quarante-trois ans, président des États-Unis d’Amérique ! Mais lorsque dans ton pays, tu ne peux ni travailler, ni te soigner, ni te loger, ni t’instruire, ni voter librement, ni exprimer ton opinion, ni même circuler dans les rues à ta guise, que vaut l’adage de John F. Kennedy? Pas grand-chose ! «C’est d’abord à ton pays de tenir, envers toi, un certain nombre d’engagements. Que t’y sois considéré comme un citoyen à part entière, que tu n’y subisses ni oppression, ni discrimination, ni privations indues. Ton pays et ses dirigeants ont l’obligation de t’assurer cela ; sinon tu ne leur dois rien. Ni attachement au sol, ni salut au drapeau. Le pays où tu peux vivre la tête haute, tu lui donnes tout, tu lui sacrifies tout, même ta propre vie; celui où tu dois vivre la tête basse, tu ne lui donnes rien. Qu’il s’agisse de ton pays d’accueil ou de ton pays d’origine. La magnanimité appelle la magnanimité, l’indifférence appelle l’indifférence, et le mépris appelle le mépris. Telle est la charte des êtres libres et, pour la part, je n’en reconnais aucune autre.»

L’article La Tunisie, on l’aime même si on la quitte est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie : mesures en faveur des jeunes dans le budget de 2025  

Le gouvernement a publié une série de mesures inscrites dans la visant à encourager les jeunes entrepreneurs à créer des projets, à lancer des startups et à accompagner les Tunisiens résidant à l’étranger.

Parmi ces mesures, l’octroi de 20 millions de dinars de prêts du Fonds de dépollution (Fodep), qui serviront à des prêts à moyen et long terme à taux réduits pour financer le démarrage et l’expansion de projets dans l’économie verte, bleue et circulaire.

Afin d’encourager la création de startups, le budget 2025 créera une ligne de 3 millions de dinars du Fonds national de l’emploi pour l’octroi de prêts sans intérêts aux promoteurs de startups en phase de démarrage, en donnant la priorité aux chômeurs doctorants.

Le budget prévoit également la signature de 98 000 nouveaux contrats en 2025 dans le cadre du Contrat d’initiation à la vie professionnelle (CIVP), doté d’un budget de 180 millions de dinars, ainsi que la poursuite du soutien au programme national pour l’entrepreneuriat et l’investissement féminins.

Pour les Tunisiens résidant à l’étranger, ces mesures concernent principalement la régularisation de la situation des véhicules, voitures et motos qui ont bénéficié du régime d’exonération totale pendant au moins deux ans après le retour définitif des expatriés et sont immatriculés dans la série R.S., en échange du paiement de 30% du montant des droits et taxes dus au moment de la régularisation.

Le budget 2025 prévoit également de régulariser la situation des camions et matériels importés ou acquis localement dans le cadre de la mise en œuvre ou de la participation à des projets initiés par des Tunisiens résidant à l’étranger, dont les déclarations ont été déposées auprès du fisc avant le 31 décembre 2024.

Il s’agit de la cessation des activités ou un changement dans la nature de l’activité déclarée et l’ajout d’une activité supplémentaire, sous réserve du paiement de 10% du montant des droits et taxes dus au moment de la régularisation, à condition que leur montant ne soit pas inférieur à 3 000 dinars par véhicule.

L’article Tunisie : mesures en faveur des jeunes dans le budget de 2025   est apparu en premier sur Kapitalis.

L’heure des Houthis est-elle venue?

«Tout comme nous avons agi avec force contre les bras armés terroristes de l’axe du mal iranien à Gaza, au Liban et en Syrie, nous agirons contre les Houthis» : c’est par ces mots que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réagi à la frappe du groupe chiite yéménite Ansar Allah communément appelé les Houthis du Yémen qui a fait 16 blessés à Tel-Aviv. Lundi, Netanyahu a ordonné à l’armée israélienne de bombarder l’infrastructure du groupe chiite yéménite.

Imed Bahri

À l’heure où le Hezbollah sort épuisé d’une guerre contre Israël et que son état-major politique et militaire a été décimé et que le régime de Bachar Al-Assad, principal allié régional de la République islamique d’Iran, est tombé, il ne reste plus dans l’axe iranien que les milices chiites irakiennes qui se tiennent à l’écart et les Houthis au Yémen qui sont fortement attaqués par les États-Unis et Israël ces derniers temps et qui entendent réagir avec de plus en plus d’agressivité en ciblant à la fois l’intérieur israélien mais aussi l’armée américaine. 

Le journal israélien Yedioth Ahronoth a estimé que l’incident de la destruction d’un avion de combat américain F-18 au-dessus de la mer Rouge la semaine dernière révèle l’ampleur du grand défi posé par les Houthis non seulement à Israël mais aussi aux États-Unis et à la communauté internationale.

Alors que les Houthis n’ont pas tardé à revendiquer la responsabilité de l’abattage de l’avion, Washington a déclaré qu’un navire de guerre américain l’avait abattu par erreur mais le journal israélien a rapporté que le Pentagone n’avait pas précisé si les tirs amis étaient directement liés aux combats en cours là-bas décrivant l’incident comme l’un des plus dangereux auxquels les forces américaines ont été exposées au Moyen-Orient.

Le journal israélien estime que la capacité de la coalition dirigée par les États-Unis à dissuader les Houthis est mise en doute après que la milice yéménite ait fait preuve de fermeté face aux frappes aériennes «ignorant» les graves souffrances des civils au Yémen.

Des mesures américaines insuffisantes

Le Yedioth Ahronoth rappelle que le sous-secrétaire américain à la Défense chargé de l’Acquisition et du Soutien, William LaPlante, avait averti le mois dernier que les Houthis étaient «devenus effrayants» et qu’il était «étonné par les technologies auxquelles ils ont désormais accès».

Selon le journal israélien, les attaques des Houthis contre Israël avec des missiles et des drones et contre des navires civils traversant la mer Rouge placent l’administration du président américain Joe Biden dans une position difficile car elles coïncident avec ses efforts de médiation pour mettre fin à la guerre intra-yéménite ainsi que le conflit saoudo-houthi. Biden avait retiré ce groupe de la liste américaine des organisations terroristes dès son entrée en fonction tandis que l’administration américaine a évité au cours de l’année écoulée de lancer des attaques directes et à grande échelle contre des cibles houthistes dans le but de maintenir les efforts diplomatiques et empêcher une escalade plus large dans la région.

Cependant, Washington a formé une coalition internationale visant à dissuader les opérations des Houthis en mer Rouge tandis qu’Israël a exprimé son mécontentement face à ce qu’il considère comme des mesures américaines insuffisantes contre la milice yéménite.

Le journal rapporte que l’armée israélienne a intercepté lundi un drone lancé depuis le Yémen mais qu’elle n’a pas réussi à intercepter deux missiles balistiques la semaine dernière.

Le Yedioth Ahronoth indique aussi qu’alors que les tensions continuent de monter, la possibilité que les États-Unis et leurs alliés intensifient leurs opérations militaires demeure d’autant plus que le président américain élu Donald Trump se prépare à prendre officiellement ses fonctions le mois prochain.

Evolution rapide des capacités des Houthis

Bien que le Wall Street Journal ait cité lundi un responsable militaire américain selon lequel la coalition avait abattu 450 drones lancés par les Houthis, le Yedioth Ahronoth confirme que les capacités technologiques possédées par les Houthis posent encore des défis majeurs comme en témoigne l’échec du système de défense antimissile israélien.

Un rapport de l’Onu publié en novembre a indiqué que «l’ampleur, la nature et la portée des transferts de divers équipements et technologies militaires fournis aux Houthis à partir de sources extérieures –y compris le soutien financier et la formation de leurs combattants– sont sans précédent».

Cette évolution rapide des capacités des Houthis a alarmé les analystes. Yedioth Ahronoth rapporte que Muhammad Al-Basha, un analyste de la sécurité au Moyen-Orient basé aux États-Unis, avait déclaré au site Internet Pacha Report en 2004 que les Houthis étaient un groupe assiégé se cachant dans les montagnes et que maintenant, ils poursuivent les porte-avions américains avec des missiles et des drones et les frappent à deux mille kilomètres du centre du Yémen.

D’autres analystes préviennent que ce changement de capacités pourrait s’intensifier si l’Iran accroît son soutien aux Houthis à l’heure où la République islamique face à des revers au Liban et en Syrie.

Même si les États-Unis accélèrent leurs opérations, les experts doutent de la possibilité de les dissuader. «Les Houthis ne se soucient pas de ce qu’ils perdent car ils veulent gagner et affronter les puissances mondiales», selon Osama Al-Rohani, directeur du Centre d’études stratégiques de Sanaa, un centre de recherche indépendant basé au Yémen.

Toutefois, ils ne sont pas non plus des naïfs et craignent que leur chef Abdelmalek Badreddine Al-Houthi ne subisse le sort funeste de Hassan Nasrallah et de Yahya Sinwar et l’ont donc caché dans une grotte dans les montagnes du nord du Yémen la fin de la semaine dernière.

L’article L’heure des Houthis est-elle venue? est apparu en premier sur Kapitalis.

Introduction à l’œuvre d’Amin Maalouf

Amin Maalouf ne fait pas dans le syncrétisme humaniste, vu comme étant une réflexion niaise, faible et romantique. Loin s’en faut ! Il ressort les spécificités de chaque culture, bien entendu on parle d’Orient et d’Occident, sans pour autant promouvoir la confrontation. C’est un travail d’orfèvrerie et de nuance fine qui rassure et qui castre toute envie d’opposition.

Sami Kouki

J’ai lu toute l’œuvre d’Amin Maalouf, enfin presque; il me manque juste un livret d’opéra, ‘‘Adriana Mater’’ que je n’ai pu acquérir. J’ai commencé le 24 septembre plus précisément. J’ai tout repris depuis le début, pour certains livres comme ‘‘Samarcande’’, ‘‘Les identités meurtrières’’ ou encore ‘‘Les jardins de lumière’’, je les ai relus. Je voulais enchaîner les livres du même auteur dans l’espoir de mieux cerner sa pensée, sans aucune déperdition.

L’œuvre d’Amin Maalouf est assez conséquente, et on peut en faire une taxinomie en quatre branches : les romans (essais) historiques; les essais; le Liban; et des romans d’anticipation.

Les romans historiques :

Les romans historiques de Maalouf, ne sont pas des contes, figés dans un moment précis, l’époque où leurs faits se déroulent, même s’il un formidable conteur. C’est une véritable matière à réflexion sur notre temps, un tremplin entre une période passée et un pendant qui ne peut en être détaché. C’est fait en douceur, avec de la magnanimité, loin de toute auto-flagellation ou de ressentiment mais sans tomber, pour autant dans le piège de la glorification niaise, chauvine et improductive.

Il nous pousse à regarder, à la fois avec un microscope, les évènements d’époque pour mieux les cerner et, avec un œil macroscopique, l’holisme de la marche d’histoire, sa répétition et ses attaches immuables. Il y a un côté structuraliste, Braudelien, chez Maalouf qu’on ne peut occulter.

‘‘Les jardins de lumière’’ (1991) : la vie de Mani, théologien du troisième siècle après J.-C., père de la doctrine manichéiste, conception qui admet le dualisme antagoniste d’un principe du bien et d’un principe du mal. Mani est un humaniste qui visa à réconcilier les religions de son temps. Le ton de l’œuvre de Maalouf est donné : une lutte intellectuelle contre la binarité (quand bien même le roman porte sur un personnage dont la vision est binaire et qu’on appelle, en psychologie tout délire dans lequel le malade voit le monde divisé en deux fractions qui s’affrontent à son sujet, manichéisme délirant). Une lutte contre l’essentialisme et le choc des cultures.

‘‘Les croisades vues par les arabes’’ (1983) : cet essai historique, très documenté, présente les croisades entamées en 1096 du point de vue oriental. De l’invasion, à l’occupation, la riposte, la victoire jusqu’à l’expulsion à la fin du treizième siècle. Maalouf analyse les enjeux politiques de l’époque, les luttes fratricides, la sauvagerie et l’anéantissement qui sont à mille lieues de l’image chevaleresque qu’on associe aux croisades.

‘‘Samarcande’’ (1988) : c’est l’orient du onzième siècle sous l’extrémisme de la secte des assassins par Hassan Sabbah, le magnifique Omar Khayyam, le poète du vin, de l’amour et le libre penseur qu’il était. Et puis un manuscrit dont on retrouve la trace au début du XXe siècle. Œuvre contemporaine finalement parce qu’on retrouve, dans notre époque, les mêmes ingrédients de manigances politiques, de luttes pour le pouvoir et de la poésie comme remède qui nous aiderait à supporter l’absurdité de notre pendant.

‘‘L’amour de loin’’ (2001). Livret d’opéra. Jaufré Rudel, prince de Blaye et troubadour, au XIIe siècle, tombe éperdument amoureux d’une femme qu’il n’avait jamais vue auparavant et qu’il finit par rencontrer à Tripoli pour mourir dans ses bras. C’est une ode à l’amour, qu’il soit de près ou de loin.

‘‘Léon l’africain’’ (1986). La vie de Hassen Al Wazzen de la Grenade de la chute (1492) jusqu’à Rome du pape Léon X, de Raphaël le peintre florentin et la renaissance italienne du Cinquecento. Un voyage exquis de ce formidable personnage, d’une intelligence rare et d’un destin hors du commun. Il faudra peut-être revivre son voyage, personnellement, en le commençant à la cité palatine d’Alhambra, ré-imaginer la vie à cette époque sous les Nasrides et leur dernier prince Boabdil et la Reconquista d’Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, pour le finir à Rome, au Vatican, à la chapelle Sixtine.

‘‘Le périple de Baldassare’’ (2000) : Nous sommes au Liban du XVIIème siècle, à Gibelet, c’est le point de départ du périple de Baldassare Embriaco, génois d’orient, à la recherche d’un manuscrit, qui le ramène en la Méditerranée de l’empire turc jusqu’en Angleterre en pleine guerre contre les Hollandais, en passant par la Gênes de ses ancêtres. Un personnage quelquefois boulet, digne d’un Pierre Richard dans ‘‘La Chèvre’’ et extrêmement attachant !

Les essais:

Ils sont en nombre de quatre : ‘‘Les identités meurtrières’’ (1998); ‘‘Le dérèglement du monde’’ (2009); ‘‘Le naufrage des civilisations’’ (2019); et ‘‘Le labyrinthe des égarés’’ (2023).

Maalouf a écrit des essais avec un rythme, non aléatoire, d’un essai par décennie, sauf le dernier qui fut publié cinq ans après le pénultième et pour des raisons d’urgence dont je vais parler après.

La principale qualité d’Amin Maalouf c’est son regard synoptique et anticipateur du monde qui vient (pour reprendre le titre de l’essai d’Alain Minc), à chaque époque. Un regard analytique et se transforme en prophétie synthétique. Maalouf a su saisir «l’esprit de l’époque», le «Zeitgeist» en Allemand, c’est-à-dire les aspects microscopiques, unitaires qui régissent une époque, une décennie, une période, c’est le quantum de l’instant, la plus petite unité de mesure de l’âme de l’humanité à un moment donné.

C’était la bataille, le repli plutôt, identitaire, le besoin d’appartenance collective avec ses externalités négatives telles que le repli religieux ou national. C’était en 1998, soit trois ans avant l’évènement majeur pour l’humanité : le 11 septembre 2001. Maalouf nous invite à prendre un peu de recul par rapport aux évènements, par rapport à certains complexes d’infériorité qui se traduisent par un ressentiment meurtrier, la prolifération du conspirationnisme et une envie de vengeance fondée sur le rejet de la défaite.

Maalouf ne fait pas dans le syncrétisme humaniste, vu comme étant une réflexion niaise, faible et romantique. Loin s’en faut ! Il ressort les spécificités de chaque culture, bien entendu on parle d’Orient et d’Occident, sans pour autant promouvoir la confrontation. C’est un travail d’orfèvrerie et de nuance fine qui rassure et qui castre toute envie d’opposition. Il évoque les principes fondamentaux qui réunissent les humains : la liberté, la justice et les mécanismes nécessaires pour les mettre en œuvre : la démocratie et les juridictions équitables.

Dans ‘‘Le dérèglement du monde’’, Maalouf situe l’année où tout a basculé en 1979, c’est Khomeiny qui rentre triomphant en Iran, c’est Thatcher qui prend les rênes en Grande-Bretagne et le triomphe du capitalisme, suivi de l’élection de Reagan aux États-Unis. L’année 1979 c’est aussi la Mecque prise d’assaut par des extrémistes religieux, ses 300 morts, cette libération assistée par le GIGN français et comment l’Arabie Saoudite est entrée, politiquement, dans un fondamentalisme qui affecte jusqu’à aujourd’hui nos vies. L’entrée en guerre des Soviétiques dans le bourbier afghan, ses conséquences sur les Américains.

Tous ces évènements, cette année principalement, ont crée le dérèglement du monde. Un dérèglement identitaire, économique avec le triomphe de l’ultralibéralisme et climatique enfin.

‘‘Le naufrage des civilisations’’, on retrouve Maalouf pessimiste quant l’avenir du monde. Le diagnostic est sans équivoque : le monde est foutu ! Plus rien ne va ! La déshumanisation triomphante, la perte de repères, le conflit des civilisations tellement chéri par les belliqueux et rejeté par les humanistes dont il fait partie, est en train de prendre le dessus. Maalouf ressort les maux qui ont fait qu’on en arrive à ce constat, le communisme comme politique et l’anticommunisme maccarthyste comme réflexe. Ça a été la source principale de l’échec de toute tentative de réforme dans le monde dit oriental : Mossadegh en Iran des années 50 comme opportunité manquée, Nasser en Egypte également, mais de sa faute cette fois.

Maalouf a rompu le cycle d’un essai tous les dix ans pour écrire, cinq ans après, un autre qui redonne espoir ! L’historien reprend du service et essaie de dire, à travers  ‘‘Le Labyrinthe des égarés’’ que tout n’est pas finalement foutu ! L’histoire nous a démontré que l’on peut ressortir des ténèbres par notre intelligence et par l’évitement de l’arrogance triomphatrice. «Les dieux rendent arrogant celui dont ils veulent la perte!», c’est la sagesse grecque qui nous le rappelle.

A travers l’exemple japonais de la période meiji, les Russes de la révolution, la Chine de Sun Yat-Sun et les États-Unis, Maalouf nous démontre la capacité des humains d’aller outre leur condition à condition de ne pas laisser l’arrogance des victoires prendre le dessus et raviver l’envie de domination.

Le Liban :

Maalouf est amoureux de son pays natal et nous le fait aimer à travers ses écrits. C’est d’abord à travers ‘‘Le rocher de Tanios’’, le Goncourt de 1993, un conte sur le Liban du XIXe siècle, sous l’empire (emprise) ottoman(e). Une histoire de beauté, de soumission et enfin de courage.

‘‘Les échelles du levant’’ ou le parcours d’un gentilhomme libanais de la résistance en France à la folie dans un asile au Liban. L’amour d’une fille qui s’est fixée comme mission de retrouver son père.

‘‘Les désorientés’’ ou le retour aux sources d’une bande d’amis de la diaspora libanaise sous fond de souvenirs de guerre civile avec toutes ses conséquences sur les hommes et femmes du Liban et sur le Liban lui-même comme expérience magnifique du vivre ensemble, de l’effacement de toute tentation identitaire exclusive !

Enfin ‘‘Origines’’, que Maalouf n’avait pas voulu intituler ‘‘Racines’’ parce que, comme une bonne partie de nous, nous sommes de sempiternels étrangers, les racines évoquent l’attachement inhibiteur, castrateur. Origine est le mot adéquat, celui d’un point de départ vers l’immensité du monde.

‘‘Origines’ est le livre le plus personnel de Maalouf, il nous présente de manière on ne peut plus tendre, sa famille, depuis les arrière-grands-parents et l’oracle de départ qui suit les habitants du levant.

S’il y a un livre à lire d’Amin Maalouf, un seul ? ‘‘Léon l’africain’’ pour moi, sans la moindre hésitation !

* Professeur universitaire en finance.

L’article Introduction à l’œuvre d’Amin Maalouf est apparu en premier sur Kapitalis.

Les potins du cardiologue: influence par omission !

L’angioplastie coronaire n’est pas une discipline statique, et c’est heureux. Elle n’a progressé que par digressions, d’abord par rapport à la chirurgie coronaire, le gold standard qui avait pour elle l’avance des études réalisées. L’une des dernières limites de la chirurgie coronaire non encore franchie est constituée par la sténose de la distalité du tronc commun de la coronaire gauche.

Dr Mounir Hanablia *

En l’état actuel des connaissances médicales, c’est logique: la mise en place d’une prothèse du tronc commun par où passe 75% du débit coronaire rend le ventricule gauche, autrement dit la part la plus importante du muscle cardiaque, tributaire d’un risque de thrombose (caillot) fatale que seul l’usage des anti-agrégants plaquettaires prévient; pour peu que le stent soit parfaitement déployé et que le patient ne fasse pas partie du groupe présentant une résistance à ces médicaments.

Ainsi, à l’époque actuelle, l’angioplastie du tronc commun demeure réservée uniquement, mis à part les infarctus associés qui constituent des urgences, aux patients chez qui la chirurgie cardiaque est contre-indiquée (âge, insuffisance rénale, insuffisance respiratoire, etc.).

Cette réflexion m’est venue suite au cas clinique dont j’avais parlé quelques semaines auparavant, au cours duquel le chirurgien, l’urologue, épaulé par le réanimateur, dans un contexte de syndrome coronarien aigu antérieur, post opératoire d’une tumeur maligne, avait refusé à son patient la coronarographie qui s’imposait, en invoquant la hantise du Plavix. Bref sous Héparine et Aspégic, le patient avait eu de la chance, il s’en était sorti sans trop de dégâts sur le plan cardiaque. Cependant la coronarographie avait en définitive fini par être pratiquée à froid par un autre collègue, un sage de la profession, révélant une sténose hyperserrée (90%) à l’origine de l’artère interventriculaire antérieure. On verra plus loin dans quelle catégorie une telle lésion s’insère.

On n’essaie que lorsqu’on est sûr

Néanmoins, eu égard à ce qui a déjà été avancé, la chirurgie de pontage, à cœur battant dans le cas présent, aurait dû constituer d’autant plus l’indication, que le patient, risquant d’être mis sous chimiothérapie, ou d’être repris pour chirurgie suite à une complication éventuelle, ou une métastase, poserait un risque sérieux en se voyant arrêter le Plavix avec un stent dans le tronc commun. Mais le patient récusant la chirurgie, sans doute pas en connaissance de cause, d’aucuns ont eu beau jeu de se soumettre en apparence à sa volonté en acceptant de lui pratiquer l’angioplastie, par cette expression énigmatique: «On va essayer !», qui n’a pas manqué de susciter quelques frayeurs.

En matière d’angioplastie justement, on n’essaie que lorsqu’on est sûr; sinon on s’abstient. Or ce chef n’a pas semblé très sûr de son fait en décidant de se lancer dans une procédure complexe qui n’obéit pas aux données de la littérature scientifique, et qui outre les problèmes techniques qu’elle suscite (forte probabilité de placer deux stents sur des segments d’artères parfaitement sains, inflation en kissing, importance du  territoire en jeu), soumet dans un contexte de cancer évolutif en soi thrombogène (générateur de caillots) à l’obligation de ne pas interrompre le Plavix.

Il y a déjà un problème éthique et médico-légal que le soit disant accord du patient impose. Celui-ci accepte d’assumer les risques normaux inhérents à une procédure, pas d’en choisir une au détriment de l’autre. Là est la teneur de son consentement éclairé. Mais lorsque le choix se porte sur une procédure nettement plus risquée qu’une autre, il est du devoir du praticien de s’y opposer, parce que le patient ne dispose ni de la formation ni de l’expérience nécessaires pour une évaluation appropriée de sa situation clinique.

Dans le cas présent, nous sommes loin d’une telle attitude; à preuve, le compte rendu adressé à la caisse des prestations sociales dans la demande de prise en charge. Celui-ci évoque «un tronc commun normal» (???), «une artère interventriculaire antérieure perméable, arrive à la pointe qu’elle contourne…».

On croirait jusque là que tout est normal, mais c’est presque incidemment que la suite vient nous détromper; «…elle est le siège d’une sténose serrée ostéo (sic) proximale arrivant jusqu’à la première diagonale qui est normale…».

En principe, une sténose est évaluée en divisant le diamètre du pertuis par lequel passe le produit de contraste par le diamètre total de l’artère, et dans ce dossier elle fait au bas mot 90%. Si on a omis de le mentionner, c’est qu’il y a une raison, la même qui dans le rapport a fait précéder la sténose par l’artère perméable: un souci de dédramatiser, de banaliser, de ne pas attirer l’attention, de dire qu’il s’agit d’une sténose comme on en voit tous les jours, qui ne pose pas problème. Or les troncs communs ne représentent déjà pas plus de 4% des lésions coronaires. Quant à cette diagonale, une branche certes dont on ne précise pas l’importance, on omet de mentionner son importance, sans doute pour ne pas dire que c’est là aussi une seconde lésion de bifurcation.

Une manière édulcorée d’exposer les réalités

Enfin, la conclusion du rapport, qui devrait préciser l’indication thérapeutique proposée, chirurgie, angioplastie, ou traitement médical, est sans appel; elle se borne à énoncer ce qui a été visualisé, «sténose ostéo (sic) proximale». On n’y précise ni le terrain très particulier (cancéreux), ni le nombre de stents dont la collectivité doit assumer le coût, qui peut s’élever à deux, et même plus si on comptabilise une bifurcation de la diagonale.

Naturellement, cette manière édulcorée d’exposer les réalités obéit à un objectif, obtenir la prise en charge de la caisse. En effet, il est douteux que «angioplastie coronaire complexe d’une sténose de 90% de la bifurcation du tronc commun de type E située sur l’ostium de l’IVA» (classification utilisée par Eric Topol dans son Textbook of Interventional Cardiology; third edition) ainsi énoncée n’eût pas logiquement orienté le choix du médecin contrôleur ou de l’expert en faveur de la chirurgie.

Seulement voilà, c’est toujours la même histoire; qui pourrait récuser l’indication d’un collègue qui a obtenu de sa profession tous les honneurs? Tout cela ne se terminera pas forcément par une catastrophe. En l’absence d’occlusion aiguë liée à une manipulation intempestive toujours possible quel que soit le titre académique dont on puisse se prévaloir, même si elle est rare, la procédure complexe peut se dérouler favorablement, c’est d’ailleurs heureusement le plus souvent le cas, sans l’IVUS (écho-endo-coronaire) en principe de rigueur, et le patient quitter la clinique pleinement satisfait.

Mais en matière d’angioplastie, quitter la clinique vivant et en bonne santé apparente n’est pas un gage absolu de succès. Les thromboses de stents peuvent survenir quelques jours, semaines, ou mois plus tard, avant ou après la chimiothérapie. Cela ne sera jamais mis que sur le compte du destin dans un pays musulman, de la non observance du traitement (!!!), ou bien du cancer, ou de la crise cardiaque, ce fourre-tout qui exprime une chose et son contraire. Et en cas de complication, le cancérologue refusera le plus souvent de réopérer un patient chez qui le Plavix ne sera pas interrompu, pour cause de stent dans le tronc commun; avec toutes les conséquences. Le problème ne se poserait pas avec un pont mammaire sur la coronaire. Cela n’empêchera certes pas le monde de tourner. Néanmoins il est peut être nécessaire, si cela relève du possible, que les dossiers médicaux en instance de prise en charge ne mentionnent désormais plus le médecin demandeur, tout en incluant toute autre pathologie éventuelle; afin que les décisions du Conseil attribuant l’accord préalable soient prises sans influence, et en toute connaissance de cause. 

* Médecin de libre pratique.

L’article Les potins du cardiologue: influence par omission ! est apparu en premier sur Kapitalis.

Justice : 20 ans de prison pour Leïla Trabelsi et Sakher El Matri

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière du tribunal de première instance de Tunis a condamné par contumace à 20 ans de prison avec exécution immédiate à l’encontre de Leila Trabelsi et Mohamed Sakher El Matri, avec des amendes  de plusieurs millions de dinars.

La veuve et l’ex-genre de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, ont été condamnés pour des accusations liées à l’exploitation par un fonctionnaire public de sa qualité pour obtenir un avantage indu pour lui-même ou pour autrui et pour préjudice à l’administration. 

Le dossier de l’affaire concerne un marché public attribué à Leila Trabelsi et Mohamed Sakher El Matri sans respecter les procédures légales en vigueur.

C’est le énième procès et à la énième condamnation des deux prévenus pour des accusations similaires.  Ils sont en fuite hors du pays depuis le 14 janvier 2011, la première est réfugiée en Arabie saoudite, et le second, aux dernières nouvelles, aux Seychelles.

I. B.    .

L’article Justice : 20 ans de prison pour Leïla Trabelsi et Sakher El Matri est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie : la construction du nouveau pont de Bizerte progresse comme prévu

Le long de la rive sud du canal qui divise la ville tunisienne de Bizerte en deux parties, une grue imposante s’affaire à décharger des conteneurs. À proximité, des cabines de chantier ont été installées en prévision de la construction d’un nouveau pont sur le canal.

Le projet du nouveau pont de Bizerte a démarré en mars après que le ministère tunisien de l’Equipement et de l’Habitat a signé un contrat avec le groupe chinois Sichuan Road and Bridge Group (SRBG).

Le pont de 2,1 km, devrait coûter au total 250 millions d’euros, grâce à un montage financier d’un montant de 123 millions d’euros accordés par la Banque européenne d’investissement (BEI) et 122 millions d’euros par la Banque africaine de développement (BAD).

Ce nouveau pont en construction, le deuxième sur le canal et le plus grand de Tunisie après son achèvement, a redonné espoir aux habitants locaux qui étaient gênés par les désagréments des déplacements quotidiens.

«Nous souffrons depuis des années d’embouteillages entre les deux rives du canal, mais maintenant le nouveau pont nous redonne espoir», a déclaré Mohamed Haffoudhi, un jeune diplômé qui travaille à Bizerte, à l’agence chinoise de presse Xinhua.

Le pont mobile actuel qui traverse le canal a été construit en 1980. Il est fermé à la circulation routière tous les jours, car il doit soulever le tablier du pont pour permettre le passage des bateaux.

Professionnalisme et rigueur des ingénieurs chinois

Aux heures de pointe ou pendant la saison touristique, les véhicules qui doivent traverser le pont doivent faire de longues files d’attente. Pour gagner du temps, de nombreux habitants doivent faire un détour de 60 km pour atteindre l’autre côté du canal. Ils attendent avec impatience un nouveau pont qui allégera leurs difficultés de circulation quotidiennes.

Avoir le temps de voir la progression du projet, c’est comme «voir une plante pousser hors du sol», a déclaré Haffoudhi, ajoutant : «Les gens sont heureux de la voir pousser» et sont impressionnés par «le professionnalisme et la rigueur des ingénieurs chinois».

«Il s’agit d’un projet important pour le peuple tunisien et d’un témoignage de l’amitié entre la Tunisie et la Chine», a déclaré à Xinhua Mohamed-Wassim Jaouani, ingénieur tunisien de la SRBG.

Jaouani a déclaré que le nouveau pont améliorera non seulement les conditions de circulation locale, mais intégrera également l’ensemble du nord de la Tunisie dans le réseau routier national, optimisant ainsi davantage l’efficacité routière.

Avec plus de 20 ouvriers chinois et plus de 80 autres tunisiens, la construction progresse comme prévu depuis neuf mois malgré l’été torride et l’hiver pluvieux actuel, a déclaré Yu Yeqiang, directeur général du projet de la SRBG.

Jusqu’à présent, les deux côtés du canal de Bizerte sont en cours de nivellement et quatre équipes ont été dépêchées pour effectuer des études géologiques, ériger des murs de clôture, construire des cabanes pour les ouvriers et renforcer la route, a déclaré Yu. «Nous restons en contact avec la partie tunisienne concernant le projet. Ils sont satisfaits des progrès actuels», a- t-il ajouté.

La construction du pont sera achevée en trois ans

Selon Yu, le projet a adopté des techniques de pointe, notamment le coulage de fondations de pieux de pont d’un diamètre de 2,5 mètres et la construction d’un pont à poutres en acier d’une portée principale de 292,5 mètres.

La SRBG est confiante dans la possibilité d’achever la construction du pont en trois ans, a déclaré Yu, notant que le projet introduira non seulement des technologies avancées de construction de ponts dans le pays, mais contribuera également à forger des liens plus étroits entre les peuples des deux pays.

D’après Xinhua.

L’article Tunisie : la construction du nouveau pont de Bizerte progresse comme prévu est apparu en premier sur Kapitalis.

L’alfa, richesse verte tunisienne, pilier de la durabilité

Lalfa ou sparte (Stipa tenacissima) est un symbole de résilience environnementale et déconomie durable dans le paysage tunisien. Cest une richesse menacée par les défis climatiques, qui requiert des stratégies de conservation.

Cette plante herbacée, originaire des régions arides et semi-arides, joue un rôle crucial dans la lutte contre la désertification et représente une ressource socio-économique fondamentale pour des milliers de familles dans les régions les plus pauvres de la Tunisie.

Ces dernières années, l’exploitation et la conservation de l’alfa sont menacées par les défis climatiques et les répercussions socio-économiques sont inévitables.

La cueillette fait vivre 6 000 familles

La Tunisie, avec ses 700 000 hectares de steppes d’alfa, concentre la production de cette plante dans quatre gouvernorats : Kasserine, Sidi Bouzid, Gafsa et Kairouan et chaque année, environ 6 000 familles se consacrent à la récolte de cette plante pendant une saison réglementée également par les autorités compétentes, qui s’étend de septembre à janvier.

La Société nationale de cellulose et de papier alfa (SNCPA) achète chaque année 40 000 tonnes et les transforme en papier de haute qualité. Cette industrie représente une source d’emploi importante et contribue à préserver une tradition ancienne.

Outre l’industrie du papier, l’alfa est utilisé depuis longtemps dans l’artisanat et l’agriculture. Traditionnellement, la plante était utilisée pour fabriquer des outils ménagers et industriels, tels que des cordes, des paniers, des nattes et des presses.

Cependant, l’avènement des fibres synthétiques a progressivement réduit l’importance de l’artisanat sparte, limitant son utilisation à l’industrie papetière.

Barrière naturelle contre l’érosion

D’un point de vue environnemental, l’alfa constitue une barrière naturelle contre l’érosion des sols et la désertification. La plante favorise la biodiversité locale, hébergeant un riche écosystème d’animaux et de plantes.

Cependant, la sécheresse, le surpâturage et l’urbanisation provoquent une réduction progressive des superficies cultivées. Les surfaces de production diminuent chaque année, compromettant une ressource fondamentale pour la durabilité environnementale.

Pour assurer la régénération des couches alfa, des stratégies de conservation sont nécessaires. Il s’agit notamment de la restauration des zones dégradées, de l’adoption de techniques agricoles modernes et de l’implication des communautés locales. Planter de nouveaux plants et utiliser des hydrogels pour améliorer la survie dans les zones arides sont quelques-unes des solutions proposées.

Dans le même temps, la renaissance de l’artisanat sparte pourrait contribuer à la diversification économique des régions les plus pauvres, en encourageant l’utilisation de produits naturels et éco-responsables. Cette approche soutient non seulement les traditions locales, mais répond également à la demande mondiale croissante de matériaux durables.

Une ressource stratégique

L’alfa représente une ressource stratégique pour la Tunisie, alliant valeur économique, sociale et environnementale. Cependant, sa préservation nécessite une gestion durable et un engagement concerté entre le gouvernement, les communautés locales et l’industrie.

Raviver l’intérêt pour cette plante extraordinaire, estime l’expert Ridha Bergaoui, pourrait non seulement protéger l’écosystème tunisien, mais aussi créer de nouvelles opportunités économiques pour les zones les plus vulnérables.

Dans un contexte mondial de changement climatique, l’alfa apparaît comme un symbole d’adaptation et de durabilité, digne d’une attention renouvelée.

 Source : Ansamed (traduit de l’italien).

L’article L’alfa, richesse verte tunisienne, pilier de la durabilité est apparu en premier sur Kapitalis.

❌