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JCC 2024 : Quels films ont marqué cette 35ème édition ?
“Les enfants Rouges” de Lotfi Achour, “Nothing happen after that” d’Ibrahim Omar, “A fidai film” de Kamal Aljafari, “Les derniers jours avec Eliane » de Mehdi Hajri sont les lauréats des Tanits d’Or des différentes catégories de la compétition officielle de la 35ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC, 14-21 décembre 2024).
L’annonce du palmarès de l’édition 2024 des JCC a eu lieu samedi, soir, au théâtre de l’Opéra de Tunis, en présence de la ministre des Affaires Culturelles Amina Srarfi et d’une pléiade d’invités du festival lors de la cérémonie de clôture marquée par l’attribution du Tanit d’honneur à l’acteur, réalisateur et producteur tunisien Dhafer Labidine.
“Les enfants Rouges” de Lotfi Achour a remporté le Tanit d’Or de la compétition des longs métrages de fiction consacrée aux films africains et arabes.
Entouré par toute l’équipe artistique du film, Lotfi Achour a déclaré «Ce prix est offert à la mémoire des bergers Mabrouk et Khlifa Soltani assassinés dans des attaques terroristes, en 2015 et 2017, ainsi qu’à tous les membres de leur famille”.
Ce prix est également offert à la Palestine et leur lutte contre l’occupation sioniste, a annoncé le réalisateur du film (100′) dont les événements se déroulent, en 2015, dans la montagne de Mghila, du Nord-Ouest tunisien. Inspiré de faits réels et fortement ancré dans un contexte social impitoyable, “les enfants rouges” est une plongée onirique dans la psyché blessée d’un enfant et son incroyable capacité à surmonter le traumatisme.
Cette coproduction de 2024 (Tunisie, France, Belgique, France) est réalisée d’après un scénario coécrit avec Natacha de Pontcharra, Doria Achour et Sylvain Cattenoy.
Ce nouveau prix est le dixième Tanit d’or, trophée emblématique des JCC, attribué à la Tunisie depuis la création du festival en 1966 : “Noura Rêve” de Hinde Boujemaa (2019), “Fatwa” de Mahmoud Ben Mahmoud (2018), “Zaineb n’aime pas la neige”, de Kaouther Ben Hania (2016), “Making of” de Nouri Bouzid (2006), “Les Silences du Palais” de Moufida Tlatli (1994), “Halfaouine” de Ferid Boughedir (1990), “L’homme de cendres” de Nouri Bouzid (1986), “Aziza” d’Abdellatif Ben Ammar (1980), “Les ambassadeurs” de Naceur Ktari (1976) et “Mon village parmi d’autres” de Taieb Louhichi (1972).
“Les enfants Rouges” est également lauréat du prix du public attribué ex aequo avec le film syrien “Salma” de Joud Said. Sa nouvelle consécration aux JCC s’ajoute aux récentes distinctions au Festival Cinéma Méditerranéen de Bruxelles, au Festival International du Film Francophone de Namur et au Festival international du film de la Mer Rouge où il a remporté le Yusr d’or du meilleur film et Yusr d’or du meilleur réalisateur.
Le cinéma tunisien a également remporté d’autres prix dont trois Tanits dans la compétition documentaire: Tanit d’or pour le court métrage “Les derniers jours avec Eliane” de Mehdi Hajri, et deux Tanit de bronze pour le long métrage “Matula” d’Abdallah Yahia et le court métrage “Bord à bord” de Sahar El Euchi.
Outre le prix du meilleur montage attribué à Camille Toubkisla (monteuse française) dans le long métrage fiction “Aicha”, de Mehdi M.Barsaoui trois autres œuvres ont été primées dans la nouvelle compétition nationale dédiée aux films tunisiens : “Le pont” long métrage de Walid Mattar, “Le sentier de Aïcha” court métrage de Selma Hobbi et “La couleur du phosphate” long métrage documentaire de Ridha Tlili.
Kamel Idir : “La FTF n’est pas une banque”
« La Fédération Tunisienne de Football (FTF) n’est pas une institution bancaire, et les clubs sont tenus de rembourser leurs dettes exigées par la Confédération Africaine de Football (CAF) ». C’est ce qu’a déclaré Kamel Idir, président du Comité de normalisation mandaté par la Fédération Internationale de Football (FIFA) pour gérer les affaires de la FTF.
Il a ajouté que ces dettes ont été réclamées à la suite des litiges soumis au Tribunal Arbitral du Sport (TAS), qui avait rendu ces sentences de manière définitive et obligatoire.
Lors de l’Assemblée générale extraordinaire (AGE) de la FTF, tenue le 21 décembre 2024 à Gammarth (banlieue nord de Tunis), Idir a souligné que les relations entre la Fédération et les clubs doivent être davantage transparentes en matière de transactions financières.
Il a par ailleurs souligné que le mandat de la FTF n’a pas vocation à créer des emplois.
Une gestion financière sous pression
Idir a relevé la nécessité d’établir une relation claire et de ne pas s’engager dans un débat avec les clubs sur la question des droits de diffusion télévisée ou d’autres droits appartenant à telle ou telle partie. Il a ajouté, dans ce cadre, que « le prochain bureau fédéral devra informer mensuellement les clubs de leurs dettes et de leurs recettes afin de ne pas aggraver leurs problèmes financiers ».
Les clubs procèdent à des recrutements mal planifiés, allant parfois jusqu’à 20 nouvelles recrues par saison, sous la pression du public et des résultats. En conséquence, après avoir dépensé d’énormes sommes, les clubs se retrouvent confrontés à des litiges devant le TAS en raison de leur manquement à leurs obligations financières envers les joueurs recrutés. Cela entraîne ensuite des milliards de dettes et d’amendes. Selon Kamel Idir, tout ceci nécessite un réexamen des méthodes de gestion des clubs tunisiens, qui ont besoin de davantage de gouvernance.
Il a précisé que la CAF demande aux clubs de rembourser leurs dettes issues des litiges émanant des sentences obligatoires du TAS, rappelant que la Fédération n’est pas concernée par ce sujet, puisqu’il s’agit d’une décision de l’instance continentale, laquelle accorde les licences.
L’instance de premier degré de la FTF avait publié, jeudi, un communiqué appelant les clubs de la Ligue 1 à régler leurs dettes et à présenter un état du règlement dans un délai ne dépassant pas le 31 décembre 2024.
Réformes statutaires et échéances électorales
Lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire tenue hier samedi, les clubs affiliés à la FTF ont approuvé les statuts et la loi électorale dans leur intégralité, tout en abandonnant l’exigence d’obtention d’un diplôme universitaire pour se présenter aux postes de président et de vice-président de la Fédération, ainsi que pour les joueurs internationaux, les arbitres internationaux, les présidents d’associations nationales et régionales, les présidents des clubs et les présidents des fédérations.
L’Assemblée Générale élective aura lieu le 25 janvier prochain. Les candidatures pour les élections seront ouvertes le 26 décembre, et le Comité de normalisation rendra ses décisions finales, sans appel, concernant les candidatures le 14 janvier, après avoir terminé l’examen des différentes étapes relatives aux documents à compléter et aux recours.
Avec TAP
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JCC 2024 : découvrez le palmarès complet de cette édition
Palmarès des JCC 2024 : Les Essentiels
- Tanit d’Or (Long-métrage fiction) : Les enfants Rouges de Lotfi Achour (Tunisie).
- Prix du public (ex aequo) : Les enfants Rouges et Salma de Joud Said (Syrie).
- Tanit d’Argent : To a land Unknown de Mahdi Fleifel (Palestine).
- Tanit de Bronze : Demba de Mamadou Dia (Sénégal).
- Documentaires :
- Tanit d’Or : A fidai film de Kamal Aljafari (Palestine).
- Tanit de Bronze : Matilla d’Abdallah Yahia (Tunisie).
- Courts-métrages :
- Tanit d’Or : Les derniers jours avec Eliane de Mehdi Hajri (Tunisie).
- Distinctions artistiques : Meilleure actrice, Sulef Fawakherji (Salma).
JCC 2024 : « Les enfants rouges » de Lotfi Achour remporte le Tanit d’Or
Le film tunisien « Les enfants rouges » de Lotfi Achour a remporté le Tanit d’Or du Meilleur long métrage de fiction de la 35e édition des Journées cinématographiques de Carthage.
La 35e édition des JCC, rythmée par des projections de films, des rencontres, des ateliers et des débats cinématographiques, vient de prendre fin dans la soirée de ce samedi 21 décembre 2024 avec la cérémonie de clôture et l’annonce du palmarès.
Le Tanit d’Or du Meilleur long métrage a été décerné au film tunisien « Les enfants rouges » de Lotfi Achour, alors que Tanit d’argent revient à « To a Land Unknown » de Mahdi Fleifel (Palestine) et le Tanit de bronze à « Demba » de Mamadou Dia (Sénégal).
Y. N.
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«Seeking Haven for Mr Rambo” (Égypte) : Une histoire douce-amère
Le film qui traite de la relation entre l’homme et le chien met en avant des valeurs universelles de loyauté, affection inconditionnelle, courage et solidarité. Rambo est un protagoniste à part entière dans ce récit touchant.
Le film égyptien «Seeking Haven for Mr Rambo” (A la recherche d’un refuge pour M. Rambo) figure dans la compétition officielle de long-métrage de la 35e édition des JCC. Réalisé par Khaled Mansour, le film suit Hassan, agent de sécurité d’un milieu pauvre, qui risque d’être expulsé avec sa mère et son chien Rambo, alors que leur propriétaire, Karem, un mécanicien automobile, envisage d’agrandir son atelier. R
ambo intervient pour secourir Hassan d’une attaque hostile de Karem et le mord à un endroit sensible en présence des voisins. Pour riposter à cette humiliation et restaurer sa dignité, Karem intensifie son harcèlement en cherchant le chien pour le tuer. Hassan se lance donc dans une quête d’un refuge sûr pour son compagnon. L’histoire n’est pas seulement axée sur les événements dramatiques ou l’aventure, mais aussi sur la simplicité des moments partagés entre le jeune homme et Rambo : promenades, caresses, écoute attentive… Ces instants quotidiens deviennent significatifs pour Hassan présenté comme un personnage complexe et introverti qui intériorise ses émotions. A travers ces épreuves, il affronte ses peurs les plus profondes et se redécouvre. Lui-même délaissé par son père qui est simplement parti un jour, pour ne jamais revenir, cette cicatrice émotionnelle l’empêche d’abandonner son compagnon à un destin incertain. Le film qui traite de la relation entre l’homme et le chien met en avant des valeurs universelles de loyauté, affection inconditionnelle, courage et solidarité. Rambo devient un protagoniste à part entière dans ce récit où sa présence est déterminante. Plus qu’un animal domestique, il est confident et protecteur. Les scènes de complicité avec son maître touchent particulièrement parce qu’elles révèlent comment l’animal, malgré son incapacité à parler, peut comprendre l’humain de manière instinctive. Au fil des aventures, les spectateurs ont réagi par des rires et des applaudissements. Une scène particulièrement attendrissante montre Hassan obligé à passer la nuit dans la rue, serrant son chien dans ses bras au milieu du froid.
La scène de séparation a arraché quelques larmes à de nombreux défenseurs de la cause animale. A l’issue de cette situation périlleuse, le film véhicule des messages d’optimisme et de résilience. Au-delà du simple divertissement, c’est un témoignage puissant de la manière dont un chien peut compter dans la vie de l’homme. La fin réconfortante a été suivie d’une longue ovation. Ce film est le premier long métrage de Khaled Mansour en tant que réalisateur et scénariste. Il est en lice dans la catégorie des longs métrages de fiction qui inclut 15 œuvres de 11 pays. «Seeking Haven for Mr Rambo» a déjà été sélectionné pour la compétition de la quatrième édition du Festival international du film de la mer Rouge. Il est également le premier film égyptien à être projeté à la Mostra de Venise en 12 ans. Des photos montrent l’équipe du film voyageant en compagnie du chien qui a même défilé sur le tapis rouge. Il a aussi décroché récemment le prix de l’identité visuelle et des services DCP pour un projet de post-production lors des 5es Journées de l’industrie cinématographique d’Amman, le Grand prix du jury du festival du cinéma méditerranéen de Bruxelles ainsi que le prix de la critique. Peut-être aussi un prix aux JCC. Attendons le palmarès.
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JCC 2024 – «Palestine, le labyrinthe d’une mémoire en résistance» à la Cité de la Culture de Tunis : Une exposition immersive
Les films entre documentaires et fictions, qui sont présentés accompagnés de textes présentateurs et d’affiches, et dont on peut visulaliser des extraits in situ, reviennent sur des moments clés de l’histoire palestinienne, entre autres ceux en lien avec la Tunisie. Ainsi, on peut y voir documentée l’arrivée des combattants palestiniens au port de Bizerte le 28 août 1982 et l’attaque par raid aérien de l’entité sioniste le 1er octobre 1985 de Hammam Chatt.
Une petite rétrospective sur l’histoire du cinéma palestinien est proposée cette année par les JCC dans le cadre de l’hommage rendu à ce pays et à cette nation qui subissent actuellement, et depuis 1948, les atrocités de l’occupation israélienne acceptée, appuyée et soutenue par les politiques internationales. Une exposition intitulée «Palestine, le labyrinthe d’une mémoire en résistance» y est dédiée depuis le début du festival, installée dans le Hall principal de la Cité de la culture. Ce cinéma a vu ses débuts en 1935 avec deux documentaires, l’un tourné à l’occasion de l’inauguration de l’école technique d’un orphelinat et l’autre tourné par Hassan Sarhan lors de la visite du roi Saoud en Palestine. Sarhan a, depuis, réalisé plusieurs autres films jusqu’à la Nakba de 1948, après laquelle il s’est réfugié en Jordanie. La cause palestinienne est devenue le principal sujet abordé et le cinéma n’était plus abordé seulement comme une forme d’art, mais aussi comme un outil nécessaire pour documenter surtout les affrontements en période de révoltes armées et d’intensification des opérations militaires. La crise des réfugiés ayant pris de l’importance, les camps et la question de l’asile sont aussi devenus des composantes essentielles du cinéma palestinien. Dans ce contexte, les cinéastes palestiniens se sont retrouvés soit dans les pays voisins comme la Jordanie, le Liban et la Syrie en tant que réfugiés, soit dans d’autres pays étrangers. Ils ne pouvaient donc plus produire de films, car ils avaient perdu leurs outils et leurs sociétés de production dans leur pays. En 1965, les mouvements de libération nationale ont marqué le début de la révolution palestinienne armée. Le cinéma de cette époque était alors nommé «cinéma de la révolution palestinienne». Un groupe de directeurs de la photographie et de réalisateurs a fondé la Palestine Film Unit, livrant une collection de films documentant le mouvement armé résistant à l’occupation et les souffrances de la diaspora palestinienne. C’est aussi l’année de la création, par le photographe et cinéaste Hani Jawharya, de l’Organisme de cinéma palestinien (OCP)avec pour objectif principal fondateur de mettre le cinéma tout entier au service de la révolution palestinienne.
Les coalitions révolutionnaires et politiques en Palestine ont aussi créé leurs unités médiatiques et cinématographiques pour produire du cinéma révolutionnaire. Le Front populaire, le Commandement général et le Front démocratique ont produit des dizaines de films, en particulier dans les années 1970 et 1980. La liste de ces films comprend «No to a Peaceful Solution», produit par Mustafa Abu Ali, Salah Abu Hanoud, Hani Jowharieh et Sulafa Jadallah en 1968, ainsi que « With Soul, With Blood » de 1971 par Mustafa Abu Ali, qui a été surnommé le fondateur du cinéma révolutionnaire palestinien. Certains cinéastes étaient néanmoins convaincus qu’un autre langage cinématographique était peut-être plus influent et universellement accessible. Un langage, parfois exempt de sang et de balles. Ainsi, le cinéma palestinien a évolué vers un cinéma philosophique et intellectuel.
Ainsi, depuis les années 80 et les premiers films de Michel Khleifi, entre autres « Noce en Galilée », les cinéastes ont commencé à exposer leur point de vue sur leur société, une approche introspective qui, plaçant la stratégie coloniale des sionistes en filigrane, montre comment celle-ci utilise les failles de la société palestinienne pour mieux la déstructurer et en accélérer l’effacement. Tout en continuant d’explorer les ressources inépuisables du documentaire, c’est à travers la fiction qu’ils ont choisi de mettre en scène la réalité qu’on ne peut ou ne veut pas voir. Les années 90 voient la création d’un grand nombre de films palestiniens tournés par des cinéastes qui ont grandi sous l’occupation sioniste en Cisjordanie, à Gaza ou dans les camps de réfugiés. Les premières œuvres de Rashid Masharawi et d’Elia Suleiman par exemple ont donné une nouvelle visibilité aux Palestiniens. C’est sur d’importants chapitres de cette histoire que revient l’exposition « Palestine, le labyrinthe d’une mémoire en résistance ». Elle prend la forme d’un labyrinthe dans une scénographie qui, notent ses organisateurs, trouble les sens du visiteur et recrée l’état d’urgence permanent qui hante la Palestine. Un dédale dans lequel les murs portent les cicatrices d’un siège colonial qui se prolonge atteignant son paroxysme à Gaza particulièrement avec le génocide en cours. Les films entre documentaires et fictions, qui sont présentés accompagnés de textes présentateurs et d’affiches, et dont on peut visualiser des extraits in situ, reviennent sur des moments clés de l’histoire palestinienne, entre autres ceux en lien avec la Tunisie. Ainsi, on peut y voir documentée l’arrivée des combattants palestiniens au port de Bizerte le 28 août 1982 et l’attaque par raid aérien de l’entité sioniste le 1er octobre 1985 de Hammam Chatt. L’exposition rend aussi hommage à travers des archives de films et des documents audiovisuels aux « martyrs de l’image », ceux qui ont sacrifié leur vie pour transmettre la vérité. Il est question aussi d’extraits d’œuvres essentielles du cinéma palestinien ayant remporté des Tanits d’or ou marqué les précédentes éditions des JCC, à l’instar de « Kafer Kassem » de Borhane Alaouié, lauréat en 1974, « Maâloul fête sa destruction » et « Noce de Galilée » de Michel Khleifi primé en 1988, ainsi que « The wanted » d’Ahmed Shomali primé en 2015 et « Little Palestine » d’Abdallah Al Khateb en 2021.
On peut trouver aussi les films « They do not exist » et « Palestine in the eye » de Mustapha Abou Ali. Ce dernier, qui est un court métrage réalisé en 1977, relate l’impact profond de la mort du photographe martyr Hani Jawharia au sein de l’unité cinématographique de l’OLP et revient sur sa vie à travers des témoignages de sa famille, de ses propres images, y compris le moment de sa mort lors d’un tournage pour l’unité en 1976.
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Culture :« Wad » de Habib Mestiri aux JCC 2024 : un film sur la crise des valeurs dans le monde d’aujourd’hui
Le public du septième art a suivi le long métrage « Wad » réalisé par Habib Mestiri, projeté dans la section « Panorama 35 » lors de la 35e édition des Journées cinématographiques de Carthage (14-21 décembre 2024). Le film a été présenté en avant-première nationale vendredi soir à la salle du 4ème art de la capitale.
Pendant 76 minutes, le film propose un voyage cinématographique qui met en lumière les grands bouleversements sociaux et politiques qui ont changé le cours de l’histoire à travers l’histoire de Khalil, un journaliste de gauche qui a consacré sa vie à la défense de la justice et de la cause des opprimés. Mais à cause de la corruption et de la répression, ce défenseur de la vérité se transforme en « tireur d’ânes », poursuivant des illusions sans cesse renouvelées dans un monde où les valeurs humaines se sont dissipées et où les liens sincères se sont effondrés.
Le film équilibre réalisme et symbolisme. L’histoire commence par décrire les nobles efforts déployés pour défendre la justice, mais se transforme progressivement en un voyage sombre qui révèle la fragilité des êtres humains face à la puissance du système matériel. Le film utilise des symboles et des connotations dans ses scènes pour présenter une vision critique de la société. Les images chaotiques, telles que le bureau rempli de papiers et de boîtes d’archives, incarnent la réalité chaotique dans laquelle vit Khalil, car ces arrière-plans font référence à la bureaucratie et au monde chaotique où les valeurs et la vérité se perdent. La scène où Khalil combat des illusions avec un couteau devant un rideau ensanglanté fait référence à la violence interne et externe que vit le protagoniste dans ses vaines tentatives de faire face à la corruption et à la répression.
Le film était également caractérisé par l’obscurité et des ombres denses dans de nombreuses scènes que le réalisateur Habib Mestiri a bien utilisées pour transmettre les sentiments de désespoir et de pessimisme qui enveloppent les personnages et le monde dépeint dans le film. Les ombres semblent refléter un conflit interne entre un certain nombre de contradictions telles que la lumière (les valeurs humaines) et l’obscurité (la réalité matérielle et la corruption) et entre les valeurs nobles et les illusions qui prévalent dans la réalité.
Le réalisateur Habib Al Mestiri a utilisé des techniques de mise en scène élaborées pour donner vie à l’histoire, avec des gros plans et un éclairage naturel qui transmettent le sentiment de pression psychologique et sociale dont souffre Khalil. L’élément narratif ne s’est pas limité à l’histoire apparente, mais s’est caractérisé par le symbolisme, chaque scène reflétant des dimensions sociales et psychologiques.
Ahmed Amin Ben Saad, dans le rôle de « Khalil », a livré une performance chargée d’émotion, incarnant la transformation psychologique du héros, d’un journaliste engagé à un homme écrasé par les illusions et les dures réalités.
Dans « Wad », le réalisateur nous invite à réfléchir sur l’effondrement des valeurs dans le monde d’aujourd’hui. À travers le parcours de Khalil, le film critique la réalité dans laquelle le matérialisme a prévalu et où la justice et les valeurs morales et humaines se sont effondrées.
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Les lauréats du Tunisia Star Pack 2024 seront connus mardi
La cérémonie de remise des prix de la 9e édition du Tunisia Star Pack, le grand prix tunisien de l’emballage, aura lieu le mardi 24 décembre 2024 à l’Hôtel Golden Carthage à Gammarth, à 17h.
L’événement, organisé par le Centre technique de l’emballage et du conditionnement (Packtec) , sera marqué par la présence de Fatma Chiboub Thabet, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie. Ce sera une occasion pour mettre en exergue les efforts d’innovation entrepris aussi bien par les fabricants que par les utilisateurs pour un meilleur positionnement des produits tunisiens face à la concurrence.
A l’instar de toutes les éditions précédentes, le jury de ce concours est représentatif de l’ensemble de la filière emballage et des activités corollaires : représentants des chambres et des fédérations sectorielles, de l’Office national de l’artisanat, des ministères de l’Industrie, du Commerce, de l’Environnement et de la Santé, des organismes publics concernés, ainsi que des universitaires, des opérateurs de la grande distribution et, bien entendu, des designers.
Chaque membre du jury a décerné aux emballages présentés une note de 1 à 10. Trois prix seront décernés dans chaque section (or, argent et bronze) et un certificat Tunisia Star Pack à chaque emballage ayant obtenu une note supérieure à 7.
Cette édition du Tunisia Star Pack a enregistré la participation de tous les types d’emballages primaires et secondaires et même les accessoires d’emballages soit 31 produits : 18 dans la catégorie «Visuel» et 13 dans celle «Technique».
Au final, 15 emballages ont été récompensés, 11 «Visuel» pour les améliorations apportées dans la conception en termes d’attractivité de design, de praticité sur les lieux de vente, de valeur d’utilité ainsi que d’adéquation par rapport aux exigences des marchés cibles, dont 7 primés dans la section «Terroir et artisanat», créée en partenariat avec l’Office national de l’artisanat et qui prend en considération la mise en valeur des matières premières utilisées ainsi la combinaison matériaux techniques et créativité au niveau du design packaging.
Dans la catégorie «Technique», 4 emballages ont été primés pour les aspects liés à la maîtrise des technologies de fabrication, la facilité de mise en œuvre aux stades de distribution et de stockage et la maîtrise des techniques d’impression utilisées.
Le Tunisia Star Pack est une occasion pour mettre en valeur le rôle de l’emballage dans la protection et la promotion du produit. Il constitue un baromètre de la créativité et de l’innovation dans l’industrie de l’emballage et de l’imprimerie et un outil de promotion de la filière à l’échelle national et international, en offrant la possibilité aux lauréats de participer au World Star for Packaging, le concours mondial du meilleur emballage organisé par l’Organisation mondiale de l’emballage (WPO).
Par la même occasion, seront décernés les prix du Tunisia Student Star Pack, le concours junior de l’emballage. Cette année, 31 projets d’étudiants étaient en compétition avec des projets de conception d’emballage primaire, secondaire, de groupage et d’accessoires, 18 dans la catégorie «Technique» et 13 dans celle «Créativité et Innovation». Au final, 10 projets de l’Ecole supérieure des sciences et technologies de design (Essted) ont été récompensés pour leur praticité et leur originalité.
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Les prix parallèles des Journées Cinématographiques de Carthage
Les prix parallèles des Journées Cinématographiques de Carthage ont été annoncés le vendredi 20 décembre 2024, au Centre des Médias de la Cité de la Culture à Tunis. L’événement a attiré une importante couverture médiatique.
Le jury, composé de Ons Kamoun de Tunisie, Elli Mastorou de Belgique et ‘Ahmed Boughaba du Maroc, a décerné le Prix de l’Union des Journalistes pour le Cinéma de la Résistance au film Les Enfants Rouges, réalisé par Lotfi Achour.
Le même jury a également attribué le Prix FIPRESCI (Fédération Internationale de la Presse Cinématographique) au film La Source, réalisé par Meryam Joobeur.
Le jury du Prix des Droits de l’Homme Lina Ben Mhenni, composé de Hechmi Ben Frej, Adel Azouni et Fairouz Ben Slama, a décerné le prix au film RESSACS, Une Histoire Touarègue, réalisé par Intagrist El Ansari.
Enfin, le jury de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), composé de Naceur Sardi, Habib Bel Hedi et Soumaya Bouallegui, a attribué leur prix au film La Couleur du Phosphate, réalisé par Ridha Tlili.
Communiqué
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Journées cinématographiques de Carthage – « Ennafoura » de Salma Baccar : Profondément personnel
Après « El Jaida » en 2017, Salma Baccar crée une fois de plus l’évènement et suscite l’engouement du public en apportant une touche festive aux Journées cinématographiques de Carthage. Son film « Ennafoura » (La Maison Dorée) a été présenté, mardi dernier, en « Séance spéciale », lors de cette 35e édition des JCC.
Projeté en avant-première mondiale devant une salle comble, ce nouveau long métrage, coécrit avec Emna Rmili, se focalise sur trois personnages féminins aux parcours brisés, qui se croisent dans un vieil hôtel du centre-ville de Tunis, vestige d’un temps révolu. L’action se déroule durant l’été 2013, en pleine effervescence politique marquée par le sit-in « Errahil » du Bardo survenu après l’assassinat du député et homme politique nationaliste de gauche, Mohamed Brahmi.
Trois femmes, trois trajectoires : Jalila (Rim Riahi), une intellectuelle, sexagénaire, militante féministe de gauche, fuit son mari Taoufik (Khaled Houissa) infidèle, et corrompu, pour prendre du recul et réfléchir à sa vie. Salwa (Amira Dérouiche), une belle prostituée, trentenaire, n’a qu’une idée en tête, se venger des hommes en leur transmettant le VIH qu’elle a contracté auprès d’un client qu’elle aimait. Aroua (Ranim Allouani), une étudiante de 20 ans, portant le voile intégral, tente d’échapper à son compagnon islamiste, Amine (Aymen Mabrouk) avec lequel elle a conclu un mariage « Orfi » (coûtumier) et qui la menace de révéler à ses parents une vidéo intime si elle ne le suit pas en Syrie.
A travers leurs rencontres, ces femmes évoluent et se transforment, elles font l’apprentissage de la vie, tissent des liens d’amitié et de solidarité dans une ambiance de sororité, avec la complicité du réceptionniste loufoque, El Fahem (Mohamed Grayaa), Madame Josette, la propriétaire de l’hôtel et Wael, un jeune cinéaste amateur amoureux d’Aroua.
Ces vécus de femmes sont marqués par des luttes personnelles, qui se confondent avec l’histoire du pays et qui connaîtront, à son image, un tournant avec l’irruption du terrorisme symbolisé par l’assassinat de l’opposant Mohamed Brahmi. Ce qui précipite l’organisation du sit-in « Errahil » où députés et militants revendiquent le départ du gouvernement de la Troïka. Dès lors, l’action tourne autour de ce sit-in, mêlant combats intimes et luttes collectives, où la petite histoire s’imbrique dans la grande, oscillant entre douleur et enthousiasme, désillusions et rêves, désespoir et espoir.
Double dimension
« Ennafoura » est un film profondément personnel, où Salma Baccar s’inscrit, également, comme un personnage moteur, acteur et témoin des évènements. Engagée contre l’extrémisme, la violence et le terrorisme, la réalisatrice met en scène des moments clés du sit-in, reconstituant les décors en intégrant des documents visuels, dont certaines images inédites, qui préservent la mémoire de cette période historique où avec ses collègues députés de l’opposition, tels Mongi Rahoui, Mourad Amdouni, Khemais Ksilla, Ali Bennour, Fadhel Moussa, Samir Bettaeïb, Noomane Fehri et d’autres, elle a agi pour la réussite du sit-in et pour l’instauration d’un dialogue national.
Le film mêle réalité et fiction : d’un côté, des faits réels, des témoignages et des documents visuels, de l’autre, des personnages fictifs qui s’inscrivent dans cette réalité historique. Cette double dimension reflète l’engagement politique de Salma Baccar tout en réaffirmant son combat pour la cause des femmes, un thème récurrent et un enjeu central de son œuvre depuis ses débuts dans le cinéma amateur avec des courts métrages comme « L’éveil » jusqu’à ses longs métrages professionnels, tels « Fatma 75 », « Habiba M’sika », « El Jaida » et autres. « Ennafoura » n’échappe pas à la règle puisqu’il s’agit aussi bien d’une lutte pour la liberté individuelle que collective : la liberté des femmes, mais aussi du pays. Cette quête ardente de liberté s’illustre dans un plan final ouvert sur l’horizon et la mer où les trois femmes, enfin libérées de leurs peurs, douleurs et angoisses, sont réconciliées avec elles-mêmes, leur avenir ainsi que celui du pays. Cette scène est sublimée par une musique expressive signée Rabii Zammouri. Le générique, interprété par Lobna Noomane, met en avant un poème du grand poète tunisien disparu Sghaïer Ouled Ahmed, « Nissaou Biladi ».
Côté jeu, le film est porté par trois actrices de générations différentes : Rim Riahi, sobre et juste, Ranim Allouani, naturelle à souhait et Amira Derouiche qui, cependant, tombe, à certains moments, dans le surjeu. A cela s’ajoutent les prestations convaincantes de Fatma Ben Saidane, Khaled Houissa, acteur fétiche de la réalisatrice, Mohamed Grayaa, Mohamed Karmoussi et Ali Bannour.
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Journées cinématographiques de Carthage – «Matula», un documentaire de Abdallah Yahia : Un film essentiel
Rayan est l’un de ses poulains les plus prometteurs, autour de lui, le réalisateur dresse le portrait collectif d’un groupe d’individus qui vivent au jour le jour dans un environnement impitoyable.
Hay Hlel, dont l’histoire remonte aux années 1930, est un quartier qui se situe à un jet de pierre du centre de Tunis. Les clichés en ont fait un repère de délinquants presque interdit d’accès, stigmatisant ainsi tous ses habitants. Mais Hay Hlel est surtout une cité marginalisée, parmi d’autres encore dans le pays qui sont oubliées et occultées par les politiques. Cette image négative a malheureusement la peau dure et colle à ce quartier abandonné à son sort. Après El Omrane à Sidi Bouzid (2013) et Jbal Jloud à Tunis (2011), c’est là que le réalisateur Abdallah Yahia a décidé de poser sa caméra pendant 4 ans pour tenter, à travers son documentaire «Matula», de venir à bout de ces idées reçues, donner de la voix à celles et ceux qui n’en ont pas et braquer la lumière sur cette part maudite du pays. «Nous sommes tous tunisiens. Comme tout le monde, nous essayons de nous en sortir et de vivre dignement. Je ne nie pas l’existence de criminalité dans notre quartier, mais comment être autrement après tant d’années de marginalisation politique», lance très émue, Douha Ben Salah, une des protagonistes du film lors du débat qui a suivi sa troisième et dernière projection qui s’est tenue, mardi dernier, au Zephyr La Marsa dans le cadre de la 35e édition des JCC. Cette dernière est une femme de fer qui encadre et prend sous son aile des jeunes du quartier en faisant tout pour les éloigner de la délinquance par le biais du football. Rayan est l’un de ses poulains les plus prometteurs qu’elle suit de très près. Il est le principal protagoniste de ce long métrage de 80’ retenu dans la compétition officielle du festival. Autour de lui, le réalisateur dresse le portrait collectif d’un groupe d’individus qui vivent au jour le jour dans un environnement impitoyable. C’est par un plan serré sur le jeune garçon que s’ouvre le documentaire après un avant-propos fait d’une vue aérienne mettant à nu un décor d’amas bétonnés chaotiques à dominance rouge-brique précédée par un plan montrant le passage de ce qui ressemble à une foule en protestation. La couleur est lancée. Surnommé «Matula» par ses copains en référence à un footballeur africain, Rayan a vécu avec ses grands-parents après que ses parents ont traversé clandestinement la Méditerranée en 2011 pour rejoindre la France. Installés là-bas depuis presque 14 ans, ils attendent toujours une réponse à leur demande d’asile. L’histoire de Matula est celle de ces jeunes qui portent en eux le lourd fardeau des espoirs de toute la famille. Tous nourrissent le rêve qu’il devienne un jour une vedette internationale du football, à l’instar de son idole Cristiano Ronaldo. Sélectionné comme junior à l’Espérance sportive de Tunis, il s’entraîne tous les jours sous l’œil bienveillant de sa grand-mère Samia. Abdallah Yahya et Moez Bhiri (producteur exécutif et directeur de la photographie) ont suivi Matula et ses proches avec leur caméra pendant 4 ans, nous ouvrant les portes de ce monde oublié de la Tunisie. Des décors de misère entre autoroute, voie ferrée, colline et la sebkha de Sijoumi où les drogues et les violences policières font des ravages, où le sentiment de stigmatisation et d’exclusion (la hogra) est omniprésent et où le lien avec l’Etat est très fragile. Une dure réalité à laquelle les gens tentent d’échapper en créant leurs propres alternatives, en s’orientant vers le secteur informel comme le transport clandestin, la poterie des kanoun et même le deal de drogues. Une cruelle réalité, dont une grande partie des jeunes s’évade en s’enfonçant dans le cercle vicieux et infernal du subutex et autres substances «dont la circulation est permise par les gros bonnets de la drogue», une affirmation qui revient en leitmotiv dans le film. «En une semaine, il m’est arrivé d’assister aux funérailles de 5 de ces jeunes que j’ai essayé d’encadrer et qui ont été emportés par la drogue», lance Mme Douha avec amertume faisant écho aux séquences de cortèges funéraires dans le quartier sous les «Allah Akbar» et autres slogans de protestations que les policiers accompagnent de tirs de bombes lacrymogènes. Les victimes sont pour la majorité des jeunes entre 14 et 18 ans, fauchés par une overdose ou sous le coup d’abus policiers. Au milieu de ce chaos, de fortes têtes sèment des fleurs ici et là dans cette urbanité aride, en se dressant contre la dérive. Et dans le film de Abdallah Yahya, ces «guides» sont toutes des femmes. Il y a d’abord la grand-mère Samia de Matula avec laquelle il entretient une attendrissante complicité faite de taquineries, de coups de colère et de beaucoup de reconnaissance drapée de nonchalance juvénile. «C’est la femme qui m’a élevé après le départ de mes parents en France, sans elle, je serai perdu. Elle m’a tout donné et un autre jour, je la priviligerai même à ma mère», raconte Matula en larmes en montrant son nom Samia, tatoué sur son épaule. Et il y a Dhouha Ben Salah qui vient renforcer le travail de la grand-mère. Elle est la présidente de l’association Hay Hlel-Mellassine Sport. Créée en 2011, cette association de football regroupe des jeunes entre 6 et 18 ans. Malgré les difficultés financières et logistiques, elle s’est investie dans son quartier et a su orienter les mineurs vers les activités sportives. Ces femmes font de tout pour que l’adolescent de 14 ans ne suive pas le même chemin dramatique que les autres jeunes du quartier et veillent à ce qu’il ne s’embarque pas dans une aventure périlleuse et sans espoir, en suivant l’exemple de ses parents. Ces derniers ne l’ont pas vu depuis plus de 13 ans et il ne connaît son jeune frère et sa sœur qu’à travers l’écran de son téléphone. On apprendra à la fin du film que les tentatives pour lui permettre de leur rendre visite n’ont toujours pas abouti. En attendant, le jeune garçon, privé de la présence et de l’amour de ses parents, s’accroche à sa seule bouée de sauvetage, le football, et espère plus d’implication de la part des responsables de l’Etat et pourquoi pas à défaut de ceux de l’Espérance sportive de Tunis. Ce Nord tant rêvé par les gens du Sud, beaucoup de jeunes de Hay Hlel l’envisagent comme la seule alternative au cercle infernal de la misère, la stigmatisation, la violence policière et les drogues. Mais la réalité est loin d’être toujours conforme à leurs fantasmes, nourris par les balades qu’ils s’offrent de temps à autre, dans les rues de Paris et autres villes via un casque de réalité virtuelle…
Une œuvre essentielle à voir absolument !
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Un écran au centre ville : La Palestine au cœur des JCC
Au centre-ville de la capitale, les JCC proposent au public une sélection de films parmi les plus remarquables, consacrés à la cause palestinienne.
Pour la Palestine, un écran en plein air s’est déroulé pour que les images fabriquées de maux et de rêves marquent les esprits et éveillent les passions. Ces projections se déroulent sur un grand écran, en plein cœur de l’avenue principale de Tunis. Le programme inclut des films longs et courts, documentaires et fictions, certains datant de plusieurs années, comme «Bab al-Shams» de Yousry Nasrallah (2004), tiré du roman d’Elias Khoury. D’autres films sont plus récents, comme le documentaire «Jenin Jenin» dans sa version 2024 de Mohamed Bakri, qui dépeint les événements héroïques du siège du camp de réfugiés de Jénine et les témoignages de Palestiniens ayant vécu ce drame et se poursuit avec les persécutions subies par Bakri, qui a été harcelé, jugé et accusé par la justice israélienne. Parmi les films programmés, on trouve également «200 Mètres» d’Amin Nayfeh, un film qui raconte la souffrance des Palestiniens face au mur de séparation, et comment une famille se voit obligée de parcourir des kilomètres pour rendre visite à un membre de la famille hospitalisé, alors qu’il ne se trouve en réalité qu’à 200 mètres. Le film «L’Anniversaire de Layla» de Rashid Masharawi, qui a remporté le Tanit d’Or lors de la 22e édition des Journées cinématographiques de Carthage, sera également projeté.
Ce film a permis à Mohamed Bakri de décrocher le prix du meilleur acteur. Parmi les documentaires également présentés, «Yalla Gaza», du réalisateur français Roland Nourié, met en lumière la vie des habitants de Gaza, sous un siège israélien constant et les ravages des multiples guerres qui ont détruit la région. Le film donne la parole à des militants, experts et spécialistes palestiniens et étrangers, et évoque la Nakba, le déplacement de centaines de milliers de Palestiniens et la création des camps de réfugiés à Gaza. Il revient également sur le plan de partage de la Palestine de 1947. Le documentaire «Les 18 recherchés» (2014), de Paul Cowan et Amer Shomali, raconte comment les habitants de Beit Sahour ont caché 18 vaches pour démarrer une production locale de lait pendant la première Intifada, après que les autorités israéliennes ont perçu cette initiative comme une menace pour la sécurité de l’État israélien.Parmi les surprises de cette manifestation, il y a aussi «À zéro distance» de Rashid Masharawi, un film qui explore les histoires de cinéastes de Gaza, ayant tourné dans des conditions rudimentaires pendant la guerre «Le déluge d’Al-Aqsa» qui fait rage depuis octobre 2023. Ce film se décline entre fiction, documentaire et cinéma direct. Le film «Rochima» du réalisateur syrien d’origine druze, Salim Abu Jabal, qui a remporté le prix du jury au Festival du film de Dubaï, raconte l’histoire de deux personnes âgées de 80 ans vivant dans une baraque en métal dans la vallée de Rochimia, en plein cœur de Haïfa. Bien que cette vallée soit entourée d’immeubles modernes, leur baraque reste privée de commodités comme l’électricité et le téléphone. Le film montre comment leur existence tranquille est perturbée par un projet gouvernemental israélien visant à détruire leur maison et à éliminer ce qui reste de leur vie, liée à la Nakba palestinienne. Le point commun entre ces films est qu’ils ne se contentent pas de défendre la juste cause palestinienne, mais qu’ils se distinguent également par leur excellence artistique et leur maîtrise de la langue cinématographique contemporaine. C’est cette approche qui leur a permis d’être reconnus et respectés dans les plus grands festivals internationaux. Grâce à des cinéastes palestiniens qui ne manquent pas de maîtrise de la technique et de sensibilité dans le traitement, le cinéma palestinien est désormais capable de transmettre l’image complexe du Palestinien, dans ses multiples facettes, ses luttes, ses rêves et ses espoirs.
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Le film sénégalais « Demba » en compétition officielle : Comprendre et traverser le deuil
Le film illustre parfaitement la capacité du réalisateur à mêler traditions locales et questionnements universels.
Le jeune réalisateur sénégalais, Mamadou Dia, a présenté son deuxième long métrage «Demba» au Théâtre de l’Opéra à la Cité de la culture de Tunis. Par son cinéma, il interroge la société sénégalaise contemporaine, tout en abordant des thèmes universels qui résonnent au-delà des frontières. Avec «Baamum Nafi» (le père de Nafi), sorti en 2019, il a déjà remporté de nombreuses distinctions, dont le Prix du meilleur premier long métrage et le Léopard d’or de la section Cinéastes du présent au Festival de Locarno.
Une première projection de «Demba» a été prévue le 16 décembre puis interrompue et reportée au lendemain pour des raisons techniques. Le film étant en langue pulaar, le sous-titrage en français s’avère indispensable pour suivre les dialogues. Devant une salle pleine et en présence du producteur et des trois principaux acteurs, Ben Mahmoud Mbow, Awa Djiga Kane et Aïcha Talla, le réalisateur a expliqué au public l’enjeu majeur de son œuvre. «Il s’agit de la première africaine de « Demba » au festival cinématographique le plus ancien sur le continent. C’est un film sur le deuil et la santé mentale qui a été tourné dans ma ville natale, Matam, au nord du Sénégal». Un film d’inspiration autobiographique, comme l’a indiqué Mamadou Dia. Il a, lui-même, eu recours à un thérapeute pour traverser une dépression liée à la perte de sa mère. «ll n’y a pas de mot au Sénégal, en langue pulaar ou en Wolof pour désigner cette maladie psychiatrique», souligne le réalisateur, d’où la nécessité de la mettre en lumière. Le film «Demba» aborde avec profondeur et sensibilité la thématique du deuil, à travers l’histoire d’un homme de 55 ans confronté à la perte de sa femme après 30 ans de mariage. Ce drame poignant explore non seulement le mal immédiat qui découle du vide incommensurable laissé dans sa vie, mais aussi la lente transformation que celle-ci peut engendrer au fil du temps. Demba, le protagoniste du film, interprété par Ben Mahmoud Mbow, incarne cette douleur insurmontable et la quête de sens qui accompagne le processus du deuil et qui se prolonge deux ans après le décès de sa femme. Entre l’isolement et l’incompréhension, le deuil bouleverse profondément sa santé mentale et son quotidien. Il est menacé d’être viré de son poste à la mairie pour «incompétence et mauvais caractère». Criblé de dettes, persécuté, il devient agressif verbalement et physiquement à l’égard de ses collègues et de son fils unique, Bajjo.
A travers des scènes où l’on ressent toute l’intensité de la douleur intérieure de Demba, le film invite le spectateur à se mettre à la place de celui qui porte le poids de cette perte. «Les choses qu’on garde à l’intérieur nous tuent lentement», comme mentionné dans le film. Au fur et à mesure de l’histoire, les étapes du deuil, telles que le déni, la colère, la négociation, la dépression et enfin l’acceptation, sont subtilement explorées à travers le parcours émotionnel de Demba. Ces étapes ne sont pas forcément suivies dans un ordre précis, et chaque moment peut faire ressurgir des émotions anciennes.
La structure des événements n’est pas linéaire, mélangeant réalité, souvenirs, flash-back et illusions, jusqu’à créer de la confusion. Un choix que Mamadou Dia a expliqué après la projection. Il voulait recréer ce qui se passe dans la tête de son personnage avec toutes ses pensées chaotiques.
«Le temps guérit-il tout ?», telle est la réflexion principale comme chaque personnage du film expérimente la perte d’un être cher. Après avoir consulté un psychiatre, le protagoniste fait le tour des charlatans pour exorciser cette douleur qui le ronge. Le film montre alors des pratiques violentes et sanglantes auxquelles les Sénégalais adhèrent encore. «Chez nous, les mêmes personnes ont recours à la médecine traditionnelle tout comme aux thérapies modernes. Il n’y a pas de différence. C’est comme porter un habit traditionnel et tenir un smartphone », nous indique le réalisateur après la projection.
Alors qu’un fossé se crée progressivement entre Demba et le monde extérieur, ses relations avec son fils Bajjo et leur jeune voisine deviennent alors des moments clés pour comprendre l’évolution du processus de deuil. Ils essaient de le soutenir même s’il refuse souvent leur aide, pensant qu’aucune parole ou geste ne peut apaiser sa douleur.
Le film, qui aborde le deuil de manière réaliste et émotive, offre également un message d’espoir et de résilience. Il nous rappelle que même si la perte d’un être cher peut sembler insurmontable, « C’est la communauté qui porte Demba et le soutient pour trouver la force dont elle a besoin pour se relever », comme l’indique Mamadou Dia.
D’ailleurs, le film montre à la fin une fête traditionnelle célébrée avec les personnages portant des perruques de femmes. «C’est la fête Tajabone, nous a indiqué le réalisateur. L’ange de la mort vient vérifier sa liste pour l’année prochaine. Pour le tromper, on s’habille différemment et on va danser et chanter». Le film illustre donc parfaitement la capacité du réalisateur à mêler traditions locales et questionnements universels. Il est sur la liste des 15 longs-métrages de fiction en lice pour la compétition officielle des JCC.
Il est également sélectionné en première mondiale pour le prochain festival international du film de Berlin, du 13 au 23 février 2025.
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« Bord à bord » de Sahar el Echi en compétition officielle CM de fiction : Eclat de vie
Mounira s’abîme dans la grisaille d’un quotidien dur et austère pour gagner sa vie. En guise d’échappatoire, elle se retrouve tiraillée entre deux relations parallèles, vécues en dents de scie. A l’affiche du 5e film court de Sahar El Echi, un trio d’acteurs : Mariem Sayah, Mohamed Hassine Grayaâ et Aymen Mejri.
Il s’agit de sa première fiction courte, avec les ingrédients d’une trame dramatique captivante et les éléments nécessaires pour entraîner le spectateur dans une histoire, de « Bord à bord ». La jeune femme, silhouette frêle, préoccupée au quotidien par les aléas de la vie, tient incessamment à subvenir à ses besoins en vendant des fricassés dans la carcasse d’un wagon abandonné. Elle voit son quotidien écorché par la brutalité d’un homme écrasant et par la légèreté d’un 2e jeune homme, plus attentionné, attachant. Mounira tente de gérer son relationnel, doublement broyée par la rudesse du lieu dans lequel elle vit. Telle une fable, ou un conte des temps modernes, le film s’achève autrement…
Sahar El Echi fait du lieu un 4e personnage. Il s’agit d’une décharge d’anciens véhicules usés, située dans une zone pauvre. Y faire gambader ses personnages donne un ton distingué à son film. Une dimension qui raconte les difficultés d’une frange sociale du pays, délaissée, précaire, oubliée. Celle d’une classe sociale qui ne vit que pour casser sa croûte au jour le jour mais qui (sur)vit en dépit des difficultés d’ordre matériel, social, et a chassé les hostilités. Mounira vit dans un milieu extrêmement patriarcal, masculinisé et parvient à s’imposer en s’attachant à son bien ultime : son modeste commerce de vente de fricassés.
« Bord à bord » s’achève un peu trop vite, à l’instant T où on commence à se familiariser avec les personnages. Sur 18 min, les aspirations et les rêves d’une existence meilleure prennent le dessus, et forment un hymne à la vie et un appel à la conquête d’autres cieux. Rester, oui, ou pourquoi ne pas répondre à l’appel d’un «Partir» aussi ? «Bord à bord» ou «Al Haffa» continue sa tournée dans les festivals internationaux. Il a été projeté au «Red Sea Festival» et compte partir à l’affût d’autres compétitions. Dans cette 35e édition des Journées cinématographiques de Carthage, il est en compétition officielle des courts métrages de fiction. Sa réalisatrice Sahar El Echi a déjà, à son actif, 4 courts métrages : «In Between», «Correspondances», «Mutation» et «Manwella». Le dernier en date s’affranchit des essais expérimentaux, réalisés auparavant et s’impose dans un nouveau genre maîtrisé.
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Arrêt sur image : Affichage dynamique au cœur de la capitale pour promouvoir la destination Tunisie
Dans le cadre de sa stratégie de promotion touristique, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat a installé un nouvel affichage dynamique au centre de Tunis, devant son siège et face à la statue de Habib Bourguiba.
Cette installation moderne présente des vidéos en boucle mettant en avant l’artisanat tunisien et ses produits phares, ainsi que les différentes destinations touristiques du pays.
L’affichage dynamique expose des séquences vidéo qui valorisent le savoir-faire artisanal, avec une attention particulière portée sur le village artisanal de Denden, reconnu pour ses produits authentiques. Ce dispositif innovant est visible toute l’année et a pour objectif de capter l’attention aussi bien des passants locaux que des touristes étrangers. En plus de promouvoir l’artisanat, il sert de vitrine aux multiples attractions touristiques de la Tunisie, soulignant la diversité des offres locales.
Cette initiative vise aussi à offrir une expérience visuelle attrayante et interactive, tout en renforçant l’image de la Tunisie comme une destination riche en culture et en patrimoine.
Le ministère du Tourisme et l’Ontt espèrent ainsi stimuler l’intérêt des visiteurs et encourager la découverte des trésors artisanaux et des lieux emblématiques du pays.
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Football : la Tunisie régresse au 52e rang mondial
L’équipe de Tunisie de football a régressé au classement de la Fifa à son plus mauvais rang depuis au moins une trentaine d’années. Les Aigles de Carthage, qui volent désormais très bas, sont désormais classés 52e sur le plan mondial et 9e en Afrique.
Les Rouge et Blanc qui, il y a quelques années seulement, étaient en tête des équipes africaines, disputant la première place aux Sénégalais, se trouvent aujourd’hui loin derrière le Maroc (14e mondial, 1er africain), le Sénégal (17e, 2e), l’Egypte (33e, 3e), l’Algérie (37e, 4e), le Nigeria (44e, 5e), la Côte d’Ivoire (46e, 6e), le Cameroun (49e,7e), le Mali (51e, 8e).
Les coéquipiers de Youssef Maskni doivent cette descente en enfer à leurs très mauvais résultats au cours des dernières années dans les compétitions continentales et internationales. Ils font peine à voir, errant sur le rectangle vert comme des âmes en peine et concèdent défaite sur défaite contre des équipes censées être largement à leur portée.
La crise au sein de la Fédération tunisienne de football (FTF), dont l’ex-président, Wadie Jary, est en prison, poursuivi dans des affaires de corruption, n’a pas arrangé les choses. La crise semble avoir démotivé les joueurs et créé une ambiance lourde et morose dans le groupe. Et plus grave encore, rien ne permet d’espérer une amélioration prochaine de ce classement qui risque même de s’aggraver. Le réveil sera dur…
I. B.
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Kaïs Saïed: Chaque responsable doit œuvrer à trouver des solutions aux difficultés
Le président de la République, Kaïs Saïed, a invité, lors d’une réunion des membres du gouvernement tenue, mercredi, au palais de Carthage, chaque responsable à répondre aux aspirations du peuple tunisien et à oeuvrer à trouver des solutions urgentes aux difficultés rencontrées par les citoyens. Dans un communiqué, le président Kaïs Saïed estime que “l’héritage […]
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JCC : Rencontre avec le réalisateur palestinien Hany Abu-Assad
Dans le cadre de la 35e édition des Journées Cinématographiques de Carthage, la salle des Jeunes Créateurs à la Cité de la Culture a accueilli, le mercredi 18 décembre, une rencontre avec le réalisateur palestinien Hany Abu-Assad.
Animée par le professeur et critique Tarek Ben Chaabane, en présence d’un public composé d’étudiants, de chercheurs et de passionnés de cinéma, cette rencontre a constitué une opportunité pour découvrir la vision artistique de Hany Abu-Assad ainsi que son regard sur les rapports de force qui régissent le monde actuel.
Le réalisateur a par ailleurs évoqué la résistance des habitants de Gaza en déclarant : « Le Gazaoui est celui qui nous a appris le courage. » .
Hany Abu Assad a également souligné que ses films permettent de susciter le débat sur des questions sociétales délicates, ajoutant que le point de vue du réalisateur reste crucial face aux tentatives de contrôle de l’œuvre artistique par ceux qui la financent.
Communiqué
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