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La crise financière de la FTF : Comment les clubs réagissent-ils à l’appel de la FIFA pour sauver la situation ?

FTF AGOLes clubs affiliés à la Fédération Tunisienne de Football (FTF) ont approuvé, samedi, à l’unanimité, les rapports moral et financier à la majorité des voix, lors de l’Assemblée Générale ordinaire de la fédération pour la saison sportive 2023-2024.

Kamel Idir, président du Comité de normalisation de la FTF, a indiqué à l’ouverture des travaux que le football tunisien vit un moment historique marquant en raison des événements qui ont conduit à l’intervention de la FIFA et à la désignation d’un comité de normalisation chargé de gérer l’instance fédérale et les différents championnats, et de présenter des projets relatifs à la révision des statuts de la fédération et du code électoral en préparation de l’Assemblée Générale élective prévue le 25 janvier prochain.

Il a souligné que le comité de normalisation a respecté ses engagements pendant une période de cinq mois, malgré les défaillances constatées au niveau de la gestion de la fédération.

“Il n’est pas possible de continuer à travailler de la manière précédente et il n’est pas logique que des décisions importantes soient prises par 3 ou 4 membres”, a affirmé Idir soulignant la nécessité de revoir le statut de la fédération et de numériser ses opérations.

      • “Le football tunisien vit un moment historique, où chaque décision pourrait changer l’avenir du sport dans notre pays.” – Kamel Idir, président du Comité de normalisation de la FTF.

Le rapport moral a fait état d’une situation complexe qu’a traversé la fédération en raison de l’incapacité de tenir l’Assemblée Générale élective à plusieurs reprises, ce qui a poussé la FIFA à intervenir pour éviter un vide administratif en prolongeant le mandat du bureau exécutif à deux reprises, puis en désignant un comité de normalisation à partir d’août 2024, dont les fonctions se termineront le 31 janvier 2025.

Davis Ndayisenga, représentant de la FIFA qui a assisté aux travaux de l’Assemblée Générale ordinaire, a pour sa part affirmé que la FIFA avait apporté tout son soutien au comité de normalisation pour sortir de la crise que traverse le football tunisien, tout en respectant ses engagements qui prendront fin le 31 janvier 2025. Il a également indiqué que l’instance mondiale a accordé une subvention exceptionnelle au comité de normalisation pour couvrir les salaires des employés et les engagements des sélections nationales jusqu’en février 2025.

      • “Les dettes accumulées depuis 15 ans pèsent lourdement sur les clubs, il est crucial de les clarifier pour avancer.” – Représentant d’un club de football tunisien.

Lors des discussions générales des rapports, les représentants des clubs ont souligné la nécessité de clarifier le rapport financier en fournissant des détails sur le déficit, qui dépasse 8 millions de dinars, et proposé une exonération des clubs des dettes envers la fédération afin d’éviter des sanctions d’interdiction de recrutement ou de non-participation au championnat l’année prochaine, “d’autant plus que certaines dettes remontent à 15 ans et ont été comptabilisées et accordées sur la base de décisions unilatérales et individuelles”.

Plusieurs représentants de clubs ont exigé la clarification des fonds alloués aux clubs et des critères selon lesquels ils ont été accordés avant de demander leur annulation.

Certains clubs ont, par ailleurs, appelé à une révision des critères relatifs aux droits TV insistant sur l’importance d’accorder aux clubs des subventions spécifiques par la Confédération Africaine de Football et la FIFA.

En bref : —————————————-

Points essentiels de l’Assemblée Générale de la FTF :

  • Rapports approuvés : Les rapports moral et financier pour la saison 2023-2024 ont été validés à l’unanimité par les clubs affiliés.
  • Intervention de la FIFA : Suite à des défaillances de gestion, la FIFA a prolongé le mandat du bureau exécutif et désigné un comité de normalisation jusqu’au 31 janvier 2025.
  • Déficit financier : La fédération présente un déficit de plus de 8 millions de dinars. Les clubs réclament une clarification des dettes et une exonération pour éviter des sanctions.
  • Réformes urgentes : Kamel Idir appelle à une révision des statuts et à la numérisation des opérations de la fédération.

Ghazi Ben Ahmed : «La Tunisie a besoin d’un programme coordonné FMI-UE»

 «La Tunisie n’a pas d’autre choix. Sans soutien international, le pays risque une instabilité économique plus profonde, une montée des troubles sociaux et une incapacité à honorer ses obligations financières.»

C’est ce qu’affirme  le chercheur Ghazi Ben Ahmed, économiste et fondateur du think tank Mediterranean Development Initiative (MDI), dans un article intitulé «L’importance d’un accord conjoint FMI-UE pour la Tunisie : les leçons du redressement économique de la Grèce», publié dans Fikra Forum, créé en 2010 par The Washington Institute for Near East Policy.   

«L’absence de réformes ne fera que perpétuer le cycle d’inefficacité et de stagnation», souligne le chercheur, estimant qu’«un programme coordonné FMI-UE offre la seule voie viable pour aller de l’avant – une voie qui non seulement stabilise les finances de la Tunisie, mais libère également le potentiel d’une croissance inclusive à long terme.»

«Le rôle du FMI dans la discipline financière peut être complété par un soutien de l’UE axé sur le développement, lié à des projets visibles et axés sur la croissance, tels que le développement des infrastructures, la création d’emplois et la formation professionnelle. Cette double approche permettrait de répondre au scepticisme de l’opinion publique en veillant à ce que les réformes ciblent les inefficacités et la mainmise des élites plutôt que d’imposer de sévères mesures d’austérité à la population», écrit Ben Ghazi. Et de conclure : «En saisissant cette opportunité, la Tunisie peut assurer son avenir économique et redonner espoir à son peuple.»

Cependant, cette perspective achoppe à une situation intérieure compliquée marquée, selon le chercheur, par «une faible volonté politique, des intérêts bien ancrés et une résistance sociale aux réformes».

I. B.

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