Mahmoud Hammami a déposé ce dimanche 5 janvier 2025 sa liste pour l’élection du bureau de la Fédération tunisienne de football (FTF) prévue pour le 25 de ce mois.
La liste de Mahmoud Hammami comprend les anciens internationaux Karim Hagui, en tant que vice-président, et Khaled Badra, Issam Hamzaoui, Najoua Béjaoui, Chérihane El-Arbi, Abdelaziz El-Ayeb, Mohamed Salah Frad, Naoufel Abichou, Haythem Ghallabi, Anis El-Beji et Mohamed Boussemma, en tant que membres, ainsi que Zied Barbouche, Rym Dérouiche Chaouachi et Riadh Mokdad comme membres supplétifs.
Une autre liste présentée plus tôt dans la journée par Moez Nasri comprend Hussein Jenayah en tant que vice-président, Rym Bejaoui, Maroua Sekhiri, Belhassen Ben Samra, Manoubi Troudi, Wissem Eltaief, Moez Naïli, Moez Mestiri, Zied Messaoudi, Néji Chahed, et Khémaies Hamzaoui en tant que membres, ainsi que Taieb Challouf, Fakhreddine Ben Zayed et Monia Bedoui comme membres supplétifs.
Le dernier délai pour le dépôt des candidatures était fixé à aujourd’hui à midi.
La ville ocre s’impose comme une destination privilégiée des visiteurs nationaux et internationaux. Et cela a été démontré lors des fêtes de fin d’année.
Parmi les facteurs déterminants, la douceur du climat et les températures agréables même en hiver, selon le Conseil régional du tourisme (CRT) de Marrakech, qui ajoute également la riche offre culturelle et gastronomique. Selon le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Economie sociale et solidaire, le Maroc a accueilli 13,1 millions de visiteurs au cours des neuf premiers mois de 2024, établissant un nouveau record historique.
Marrakech contribue largement à ce succès avec une hausse des arrivées touristiques de 71% par rapport à 2023, soutenue par l’augmentation de l’offre de vols internationaux. L’aéroport de Marrakech-Menara a enregistré cette année un flux de plus de 10 millions de passagers, confirmant son rôle de hub stratégique.
Les données publiées par le Haut-commissariat au Plan révèlent une augmentation notable des nuitées, avec un taux d’occupation global des hôtels atteignant 72%. Les touristes arrivent principalement de France et du Royaume-Uni, avec une croissance respective de 16% et 40%.
Marrakech s’impose également comme une destination incontournable des événements mondiaux. En collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et des partenaires internationaux, la ville a récemment accueilli des réunions de grande envergure, comme celles annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), moins de dix jours après le séisme qui a secoué la région de Marrakech.
Pour 2025, la ville se prépare à accueillir d’autres événements majeurs, comme le Festival du livre africain et la Coupe d’Afrique des Nations, consolidant ainsi son rôle de carrefour culturel et économique. Le Projet Gouvernemental Touristique 2023-2026 prévoit de renforcer l’intégration de Marrakech dans les circuits régionaux, notamment avec les provinces voisines du Drâa-Tafilalet.
Noa Cohen, la jeune actrice israélienne qui incarne la mère de Jésus dans le film Netflix ‘‘Mary’’, a déclaré avoir reçu de multiples menaces de mort alors qu’elle tournait le film au Maroc.Ses déclarations, entendues mardi soir dans une émission télévisée très populaire, ont été reprises par le Jerusalem Post.
Les journaux marocains reprennent la nouvelle, soulevant la polémique et relançant «l’engagement largement documenté du Maroc en faveur de la protection des Juifs et de l’harmonie interreligieuse». Sans trop insister, soit dit en passant, sur la normalisation des relations diplomatiques entre Rabat et Tel Aviv, dont les Marocains semblent faire un marqueur important de leur politique étrangère.
Quoi qu’il en soit, la normalisation des relations entre les Etats ne signifie nullement qu’elle est acceptée par leurs peuples respectifs et on peut imaginer qu’il y a beaucoup de Marocains qui ne sont pas d’accord à ce sujet avec sa majesté le roi Mohammed VI.
Pour revenir à notre actrice israélienne, elle a affirmé que des profils marocains sur les réseaux sociaux l’avaient menacée alors qu’elle était sur le tournage de janvier à mars 2024. «J’ai reçu des messages de profils marocains, via les réseaux sociaux, disant qu’ils savaient dans quel hôtel je séjournais», a-t-elle expliqué. Et d’ajouter, un brin philosophe : «Vous allez filmer dans ce qui est, après tout, un pays musulman, le Maroc… et vous avez besoin d’un visa spécial pour y entrer, et vous devez avoir un service de sécurité qui vous surveille tout le temps.»
Malgré les soi-disant menaces, le tournage du film, dont le budget s’élevait à 70 millions de dollars, s’est déroulé sans encombre. Cohen, qui avait déjà joué dans des émissions israéliennes pour adolescents et enfants, admet qu’elle a reçu un «traitement de star» et qu’elle était ravie de travailler avec Sir Anthony Hopkins, l’acteur aux deux Oscars qui joue Hérode dans le film.
L’actrice a cité les commentaires des médias sociaux sur la bande-annonce du film comme «preuve d’une hostilité généralisée», avec des attaques du genre «sioniste» et «israélienne» en passant par de «dures insultes personnelles et antisémites».
Les avoirs nets en devises de la Tunisie ont atteint près de 27 milliards de dinars à la fin du mois de décembre 2024, soit l’équivalent de 121 jours d’importation, selon les données annoncées par la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Cette hausse de 663 millions de dinars et de 7 jours d’importations, par rapport à la même période en 2023, s’explique par l’encaissement, par la Tunisie, le 31 décembre, d’un crédit de 500 millions de dollars (1,6 milliards de dinars), accordé par l’Afreximbank, qui va d’ailleurs être aussitôt dépensé pour rembourser des dettes dont le délai de paiement arrive à échéance en ce mois de janvier 2024.
C’est ce que le gouvernement tunisien appelle «compter sur soi». Traduire : ne pas emprunter de l’argent auprès du Fonds monétaire international (FMI) à un taux d’intérêt de moins de 2%, et en emprunter auprès d’autres bailleurs à des taux deux ou trois fois plus élevés!
La différence ? Le FMI conditionne ses prêts à la mise en œuvre de réformes structurelles que le gouvernement tunisien assimile à d’insupportables diktats et rejette catégoriquement, car elles risquent d’être douloureuses pour les classes moyennes et, par conséquent, très impopulaires et peut-être même porteuses de tensions sociales.
En d’autres termes: on paye plus cher, mais on préserve (momentanément) la paix sociale.
Suite au départ à la retraite légale de son ex-président, Salah Essayel, le Conseil du marché financier (CMF) a décidé, lors de sa réunion du 3 janvier 2025, et ce conformément à la loi, de déléguer ses prérogatives légales à Hatem Smiri, conseiller auprès du Tribunal administratif et membre permanent du Conseil.
Par ailleurs, le Conseil a annoncé, dans un communiqué, l’octroi à Socrate Bennouri, secrétaire général du CMF depuis 2019, des prérogatives nécessaires pour assurer la gestion des affaires administratives et financières de l’institution.
La Tunisie a enregistré, en 2024, une augmentation du trafic aérien dans son espace aérien, atteignant 61 617 opérations, soit une hausse de 14,7% par rapport à 2023.
Selon un communiqué publié ce dimanche 5 janvier 2025 par l’Office de l’aviation civile et des aéroports (Oaca), les aéroports tunisiens sous sa gestion ont connu une progression significative du trafic commercial aérien, dépassant les performances des années précédentes.
L’office gère cinq aéroports internationaux: Tunis-Carthage, Djerba-Zarzis, Tozeur-Nefta, Tabarka-Aïn Draham et Sfax-Thyna. Les aéroports d’Enfidha et de Monastir sont, pour leur part, exploités par la société TAV.
En 2024, le nombre total de mouvements d’avions a atteint 79 155 vols, enregistrant une hausse de 4,9% par rapport à l’année précédente.
L’aéroport de Tunis-Carthage, principal hub du pays, a enregistré 58 690 vols, marquant une progression de 4,7%. Celui de Djerba-Zarzis a enregistré 16 339 vols, en hausse de 8,6%. Tozeur-Nefta a augmenté de 36,3% pour atteindre 462 vols, un nombre qui reste faible. Tabarka-Aïn Draham a connu une hausse de 6,4% avec seulement 183 vols. Et Sfax-Thyna a reculé, quant à lui, de 6,2%, avec un total de 3 473 vols en 2024.
Pour ce qui est du trafic aérien de passagers dans les aéroports tunisiens, il a augmenté de 9,4% en 2024 par rapport à 2023, atteignant 9 646 949 passagers, un chiffre jamais atteint depuis la création de l’Oaca.
Selon les statistiques publiées par l’Office, cette tendance haussière a marqué la majorité des aéroports tunisiens, avec un record à Tunis-Carthage, qui a accueilli 7 249 701 passagers en 2024, soit une hausse de 8,8% par rapport à l’année précédente.
Djerba-Zarzis a enregistré une augmentation de 12,8% (2 203 957 passagers), tandis que Tozeur-Nefta a progressé de 76,5% (32 108 passagers).
Enfin, Tabarka-Ain Draham a augmenté de 1,6 % avec 2 679 passagers et Sfax-Thyna a baissé de 10,1% avec 157 350 passagers.
Les statistiques de l’OACA révèlent également une hausse de 4,9 % des «mouvements d’avions» en 2024 par rapport à 2023, avec un total de 79 155 mouvements. Cette augmentation a été de 4,7% à Tunis-Carthage (58 690), de 8,6% à Djerba-Zarzis (16 339) et de 36,3% à Tozeur-Nefta (462). À Tabarka-Ain Draham, les mouvements ont progressé de 6,4% (183), tandis qu’à Sfax, ils ont diminué de 6,2% (3 473).
Enfin, le trafic de survol (avions transitant par l’espace aérien tunisien) a atteint 61 617 en 2024, soit une hausse de 14,7% par rapport à 2023.
Pour les aéroports exploités par l’Oaca et la société TAV, le nombre de passagers a progressé de 12,9% par rapport à 2023, atteignant le nombre de 12 538 053.
Après le succès de son premier roman ‘‘Nasrimé d’Istanbul à Tunis’’, qui reçut le Prix spécial du jury Comar 2022, Mélika Golcem Ben Redjeb vient de publier un second roman ‘‘Lorsque l’amandier fleurira’’ (éditions Arabesques, Tunis, 2024).
Comme dans son précédent roman, le récit se situe au cœur de la médina de Tunis, «non loin de la rue des Andalous et du Mausolée princier», précise l’auteure qui aime dérouler ses histoires dans les atmosphères surannées d’un Tunis d’antan, entre ombres et lumières, bruits et chuchotements, derrière les murs de somptueuses demeures arabes bruissant de secrets, de silences et de cris étouffés.
Ce nouveau roman raconte le drame poignant d’une jeune fille de très bonne famille, Soumaya Siriane, orpheline destinée à vivre sous l’emprise tyrannique de son oncle paternel, un cheikh de la Zitouna habité par un orgueil démesuré. Elle connaîtra de nombreuses vicissitudes dont un mariage forcé avant de rencontrer un homme qui la fascine par son intelligence et son panache. «Alors sa vie deviendra une lutte constante dans un environnement où se mêlent d’une part l’attachement séculaire aux valeurs et aux traditions et d’autre part le désir de libérer une personnalité assoiffée d’amour et de liberté !», lit-on dans le quatrième de couverture.
Le décor est planté : dans une Tunisie tiraillée entre un passé non encore révolu et un avenir qui tarde à venir, entre une tradition qui fige et une modernité qui effraie, des êtres intelligents, sensibles mais fragiles livrent un combat contre leurs propres peurs et aspirent à une liberté autant désirée que crainte pour les désillusions dont elle pourrait être porteuse.
Mélika Golcem Ben Rejeb, poétesse, romancière, agrégée de Lettres et universitaire, son premier recueil de poèmes ‘‘Graines d’espérance’’ a été suivi plus tard par un second ouvrage de la même teneur ‘‘Alchimie’’. Lauréate du prix de la poésie Francophone, elle a pu grâce à de nombreux séjours à l’étranger nourrir son imaginaire et renforcer son attachement à sa terre natale.
Dans son premier roman, ‘‘Nasrimé’’, elle raconte le périple d’une jeune noble turque qui devient une malheureuse esclave dans le harem du futur Bey de Tunis. Bien qu’elle soit montée de toutes pièces, l’histoire de Nasrimé nous fait illusion d’une véracité inouïe, en nous offrant un délicieux dépaysement spatial et temporel, entre les palais d’Istanbul et ceux de Tunis du début du 20e siècle, avec ses vieilles et petites ruelles, la cour beylicale avec ses conflits, ses complots et sa cruauté. Mais aussi, la bonté et la bienveillance de certains protagonistes.
En ce début de 2025, les symptômes du Covid-19 sont toujours ceux liés à la circulation du variant Omicron (et ses sous-lignages), majoritaire dans le monde. Les plus fréquemment observés sont la fatigue, le mal de tête, la fièvre, la toux et l’écoulement nasal. Les nouvelles souches sont certes moins dangereuses que celles d’il y a cinq ans, mais elles peuvent être mortelles, avertissent les responsables de la santé publique à travers le monde.Il ne fallait pas plus pour voir fleurir de nouveau les masques dans les lieux publics.
Dr Abderrahmane Cherfouh *
Il y a cinq ans, en janvier 2020, le Covid-19 a envahi le monde et chamboulé la vie de l’humanité entière. Le danger est venu de l’infiniment petit et il a causé d’énormes dégâts : plus de 20 millions de morts d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cinq ans après, cette pandémie n’a pas encore livré tous ses secrets. Certaines questions restent toujours sans réponses.
Pour les chercheurs et les scientifiques, le coronavirus a été un accident de la nature, ce qui n’est pas l’avis des théoriciens du complot qui affirment qu’il est le résultat d’une manipulation humaine voulue et planifiée, sans apporter la moindre preuve.
Au départ, il y a eu un vecteur animal, probablement le pangolin qui contamine une personne sur un marché public à un endroit situé près d’un laboratoire de biologie à très haute sécurité à Wuhan en Chine. Cette personne va à son tour contaminer des dizaines, des milliers et des millions d’autres… Bientôt, c’est toute l’humanité qui sera concernée, le virus ayant trouvé un terrain propice à sa propagation rapide, par contaminations successives, et à une vitesse devenue incontrôlable.
La vie sur terre s’est figée
La pandémie va profiter de l’ignorance, de l’inexpérience, de l’inconscience, de la négligence, ainsi que de la grande mobilité des personnes et de leurs rassemblements (avions, bateaux, trains, autobus, stades, cinémas, réunions, marchés, concerts, fêtes…) pour se propager à la vitesse de l’éclair. La densité des populations aidant, de villages en villes, de régions en territoires, de pays en continents, la pandémie a pris son envol et gagné toutes les régions du monde, même les plus reculées et les plus enclavées.
Avec l’installation de la pandémie, la vie sur terre s’est figée, en attendant que le miracle se produise. Et avant le développement des premiers vaccins, il a fallu un an de confinement, de distanciation sociale, du port de masque, d’attente fébrile et de sacrifices. C’était, souvenons-nous, un vrai cauchemar planétaire.
Pour endiguer cette terrible pandémie qui risquait de tout emporter, il fallait trouver le plus vite possible un vaccin capable d’en venir à bout. Des dizaines de laboratoires à travers le monde se sont lancés dans une course contre la montre pour développer ledit vaccin. Et en un an à peine, le miracle s’est produit. Pour y parvenir, Pfizer et Moderna ont utilisé une nouvelle technologie, l’ARN messager. Des années de recherche antérieures – y compris des découvertes récompensées par un prix Nobel – ont été essentielles au fonctionnement de cette nouvelle technologie.
Les vaccins développés ont été très utiles et ont prouvé leur efficacité, malgré le scepticisme affiché par certains. Ils ont, en tout cas, réussi à limiter la propagation de la pandémie, à prévenir ses formes graves et à éviter beaucoup d’hospitalisations et de décès.
Par ailleurs, en cinq ans, au moins cinq variants du coronavirus ont émergé et ont été classés comme préoccupants par l’OMS : Alpha, Bêta, Gamma, Delta et Omicron et font l’objet d’une surveillance très accrue parce qu’ils sont plus contagieux, résistants à la vaccination et parfois associés à un risque accru de maladie grave.
Des questions encore sans réponses
Dans ce contexte, deux questions taraudent encore l’esprit des chercheurs et auxquelles on n’a pas pu répondre scientifiquement.
1- Pourquoi le Covid-19 a-t-il épargné les enfants? Plusieurs hypothèses ont été émises à ce propos mais qui ne sont pas encore étayées par des études sérieuses et des preuves irréfutables.
2- Pourquoi la catastrophe annoncée dans les pays africains n’a-t-elle pas eu lieu? Vu l’extrême pauvreté sévissant dans les pays africains, le peu de moyens dont ces pays disposent et leurs systèmes de santé défaillants et mal préparés, des experts de tous bords ont prévenu contre une hécatombe en Afrique avec des dizaines de millions de morts. Il n’en fut rien. L’Afrique a été le continent le moins touché. Et c’est dans les pays développés, plus organisés et mieux équipés, que le virus a fait le plus de ravages. Comment expliquer ce paradoxe?
Au moment où l’on agite à nouveau la menace d’un possible retour de la pandémie avec des virus mutants et où les masques reviennent en force dans les lieux publics partout dans le monde, ces questions reviennent au cœur de l’actualité. Seule consolation : aujourd’hui, on est mieux préparés et mieux outillés pour faire face à toute éventualité.
Ce drame politique rédigé par le grand écrivain sicilien, Leonardo Sciasca, deux mois après l’assassinat, en mai 1978, de l’homme politique italien Aldo Moro a ceci de particulier que chaque lecture en fait découvrir, par rapport à la précédente, quelque nouveau sens insoupçonné.
Dr Mounir Hanablia *
C’est à travers les lettres rédigées du lieu de sa captivité, durant près de deux mois, dans la Prison du Peuple telle que la nomment ses ravisseurs, ainsi que les articles de presse relatant les réactions de la direction de son propre parti, la Démocratie Chrétienne, et des autres partis italiens, qu’une esquisse de l’affaire a été élaborée, qui devait s’avérer fidèle à la réalité. L’idée essentielle en est que cet assassinat aurait pu être évité si le propre parti politique de la victime, la Démocratie Chrétienne, dont il était le président, l’avait écouté, et avait procédé à l’échange des prisonniers réclamé par ses ravisseurs.
Cet échange était conforme aux idées du captif à travers ses écrits et ses déclarations bien avant son enlèvement sur la nécessité de sauvegarde de la vie innocente lors des prises d’otage. Mais il était selon lui également conforme à la raison d’Etat du fait du risque encouru de faire des aveux sous la contrainte durant le procès politique que ses ravisseurs lui intentaient, en tant que Président de son Parti. Cependant, aux yeux de ce dernier alors au pouvoir, ces deux arguments demeurèrent vains et on crut, ou on fit mine de croire, que les opinions exprimées dans ses nombreuses lettres par son Président en captivité représentaient celles de ses ravisseurs et qu’elles n’étaient pas les siennes.
Au nom de la raison d’Etat
Lorsque le Parti Socialiste de Bettino Craxi rompit l’unité de la classe politique italienne pour demander l’ouverture de négociations afin de sauver l’illustre personnage et le rendre à sa famille en prenant en considération l’aspect humanitaire, Julio Andreotti qui était alors Premier ministre épaulé par la direction de son parti, et ignorant la requête du prisonnier réclamant un congrès pour débattre de sa libération, répondit au nom de la raison d’Etat qu’on ne pouvait pas ignorer la peine des familles des gardes du corps assassinés durant l’enlèvement qui interdisait tout accord avec les ravisseurs.
Curieusement, même le Pape se rangea sur cette position. Mais ceci n’expliquait évidemment pas un tel durcissement de la Démocratie Chrétienne, en contradiction avec sa manière habituellement souple de surmonter les difficultés et les refus pour obtenir des accords ou des compromis consensuels.
L’aspect central du drame, ainsi que l’a situé d’emblée l’auteur, c’est que l’enlèvement a eu lieu en mars 1978, alors que l’homme politique se rendait au parlement pour assister au vote de confiance qui allait introniser le nouveau gouvernement associant aux ministres de son propre parti, d’autres ministres communistes, en vertu du compromis historique dont lui même avait été l’architecte, entre les deux formations politiques.
Cet enlèvement était donc censé empêcher un tel rapprochement, «entre Brejnev et Pinochet». Cependant le Parti Communiste, marxiste léniniste idéologiquement proche des Brigades Rouges, ne se fit pas faute de s’en démarquer, au nom de la sauvegarde de l’Etat, en refusant toute concession accordée aux ravisseurs. C’est donc lui qui visiblement fut à l’origine du durcissement, et du refus de tout compromis.
Le noyautage des Brigades Rouges
Ainsi l’action des Brigades Rouges censée mettre un terme à la «trahison de la cause prolétarienne» par le Parti Communiste allié à la Démocratie Chrétienne, ne fit en réalité que renforcer leur alliance tout en obtenant le vote de confiance du nouveau gouvernement de coalition au parlement. De là à dire que c’est le Parti Communiste qui fut à l’origine de l’enlèvement, il n’y a qu’un pas, et cette thèse fit scandale lors de la parution de l’ouvrage, beaucoup plus que la responsabilité attribuée dans l’assassinat de l’homme politique, à ses propres amis de la Démocratie Chrétienne, qu’il avait eu l’occasion de défendre avec véhémence lorsque quelques uns parmi eux avaient été la cible d’accusations de corruption.
Il reste la dernière piste évoquée, celle d’un complot américain, rendu plausible par le mensonge du sénateur Taviani, connu pour être l’homme des Américains. Sauf que l’auteur n’a émis cette hypothèse, qui s’avèrera la bonne, que dans le cadre d’un jeu que Aldo Moro aurait utilisé pour semer la discorde et la zizanie parmi ses ravisseurs, afin d’instiller le poison du doute dans leurs esprits; avec quelque succès semble-t-il. Il est vrai que le jeu des ravisseurs se résumait à laisser à leur victime le soin de s’exprimer et d’écrire «secrètement» tout en diffusant ses écrits au «peuple» par le biais de la presse de l’Etat Impérialiste des Multinationales (ainsi qu’ils le nomment), à le laisser prendre connaissance des développements de l’affaire (abandon par ses amis) par le biais de cette même presse, afin de susciter son ressentiment, et de le laisser formuler les propositions de négociation pour libérer leurs camarades prisonniers, mais en les faisant apparaître comme provenant de leur prisonnier.
Il n’empêche; le destin d’Aldo Moro demeure curieux puisqu’il fut intronisé dans la vie politique depuis l’assassinat du président Kennedy en 1962 jusqu’à celui de son frère Robert en 1968, qu’en tant que ministre de la Justice il passait beaucoup de temps à visiter les détenus dans les prisons, et qu’il s’intéressait beaucoup aux cravates et à leurs nœuds, que d’aucuns rapprocheront à la pendaison. Étant le moins impliqué parmi tous, ainsi que le définit Pier Paolo Pasolini, dans toutes les magouilles de la Démocratie Chrétienne italienne, il n’en fut pas moins en fin de compte le bouc émissaire commode chargé de porter les péchés de ceux qui ne furent pas ses amis.
Il demeure que l’enquête ultérieure détermina le noyautage des Brigades Rouges, avec l’implication du Gladio, cette organisation paramilitaire secrète, des services secrets militaires italiens, et de la CIA, dans l’enlèvement et l’exécution d’Aldo Moro, parce qu’on lui reprochait d’avoir introduit le Parti Communiste dans le gouvernement italien, et d’affaiblir l’Otan dans la lutte menée contre l’Union Soviétique.
L’intérêt du livre réside selon moi dans la possibilité d’approcher une vérité complexe par l’analyse des écrits y ayant trait. Il démontre surtout comment fonctionne la vie politique dans une démocratie libérale d’un pays occidental, cyniquement, sans concession, tout comme dans n’importe quel groupe doté de pouvoir, du tiers-monde ou d’ailleurs, en laissant, sinon en faisant, délibérément assassiner l’un des siens, pour n’importe quelle raison jugée valable, sans susciter aucune réaction pour l’empêcher.
Ainsi la séparation entre démocratie et dictature apparaît souvent beaucoup plus comme une construction théorique, que comme un fait établi vrai et réel, l’exercice du pouvoir étant substantiellement identique.
* Médecin de libre pratique.
‘‘L’affaire Moro’’, de Leonardo Sciascia, éd. Grasset, Paris le 31 octobre 1978, 144 pages.
Né en 1961 à Gafsa, dans le sud tunisien, Abdelwahab Melaweh est poète, romancier, dramaturge, traducteur et critique littéraire.
Il collabore à différents journaux arabes. Participe à divers festivals et rencontres littéraires, en Tunisie et à l’étranger.
Partisan du poème arabe en prose, il a publié des recueils de poésie, dont : Parchemins de la dernière solitude, 1995 ; Debout seul, 1997; Je suis ainsi toujours, 2002; Comme arrangement prévisionnel, 2018; Le livre de l’insoumission, 2012. En français : Nul ne viendra à son heure, Ed. Al Manar, Paris, 2010
Tahar Bekri
Ceci n’est pas une erreur d’un regard fixe car la fleur apparue à l’entrée de la forêt lumière rend le passant égaré non voyant apercevant ses pétales refuges à la douleur du souvenir comme l’illusion qui le mène vers un coin de sa mort. Ô comme elle séduit ! Comme elle est belle Comme son verre de miel mortel séduit l’amant attiré par ce qui coule prodiguant le désir en elle et les fragrances excitantes qui en émanent. Tueuse comme elle est bonne ! La femme maudite allongée sur une chaise roulante Ses amants accourent vers elle assommés raides Comme si elle était un début sans fin. Toute chose est discutable d’habitude sauf interroger la fleur ensorceleuse ainsi dit le philosophe hérétique pendant qu’il mourait. Ce n’est pas une erreur dans l’odorat ou dans une odeur falsifiée d’origine tel celui qui dans l’illusion de l’ombre couvre sa tête du soleil avec ses coudes s’abandonne volontiers à l’allégresse et apparaît dépassant ses tremblements ivre montant les sens de l’âme en lui s’écroulant drogué sur ses genoux mort. C’est une fleur à l’offensive fatale (La rose n’a pas de cœur, jaillit de ses imaginations, allégée de la monotonie du pouls s’élève allégée de l’oppression du lieu, indifférente à ses sentiments s’occupant des errances de l’air, elle réveille les êtres de la joie, libère les oiseaux d’un vieux ciel. Ce cri caché dans les effets d’un parfum obscur qui prend le non voyant par la main à travers un passage au cœur de la nuit, ainsi est la rose) Il ne la connaissait pas marchait vers elle évanescent attiré par son doux toucher tenté par la byzantine écarlate sa pièce de monnaie dans une céramique tendre et frêle opaque qui le tire vers les creux de ses mains il lui suffisait de toucher la couleur pour tomber évanoui. Son goût est plus doux que le sucre plus magnifique que le rêve mêlé aux gouttes de rosée plus délicieux que les cerises pétries dans la salive des amantes avec les baisers des rencontres douce dans son goût ceci n’est pas une erreur de goût elle qui est coloquinte mortelle, poison est sa sève
Traduit de l’arabe par Tahar Bekri (Remerciements à l’auteur)
L’Etoile sportive du Sahel (ESS) vient de perdre l’une des ses gloires en la personne de l’ancien défenseur international Mohsen Habacha, décédé, ce samedi 4 janvier 2025, à l’âge de 83 ans, après un combat contre la maladie.
Le défunt avait participé à plusieurs matchs avec l’équipe nationale notamment aux Jeux panarabes 1963 au Liban, aux Jeux méditerranéens de 1963 à Naples, aux Jeux africains de 1963 au Sénégal, et à la coupe d’Afrique des nations en 1963 au Ghana et en 1965 en Tunisie.
Sous le maillot de la sélection nationale, il a joué notamment aux côtés de Abdelmajid Chettali, Habib Mougou, Sadok Sassi alias Attouga, Mohamed Salah Jedidi, Tagar Chaïbi et d’autres.
Il avait remporté deux coupes de Tunisie comme entraîneur de l’ESS en 1981 et 1983.
La Tunisie, la Macédoine du Nord, le Mexique et la Serbie font partie des pays qui se concentrent le plus sur les exportations de biens et composants de technologies vertes vers la Chine, l’Union européenne (UE) et les États-Unis.
C’est ce qui ressort du récent rapport de la Banque mondiale (BM) intitulé «Les pays en développement peuvent bénéficier des politiques climatiques des principales économies du monde», qui prévoit une multiplication par cinq du marché mondial des technologies vertes et de la durabilité, de 2023 à 2032.
Selon la BM, qui cite également Global Market Insights 2023, les exportations de biens et composants de technologies vertes des pays en développement vers la Chine, l’UE et les États-Unis s’élèvent désormais à environ 185,6 milliards de dollars et les plus grands bénéficiaires à court et moyen terme. à terme, ce sont les pays qui se concentrent sur les exportations vers les trois plus grandes économies du monde.
Il s’agit notamment de la Tunisie, de la Macédoine du Nord, du Mexique et de la Serbie. «Dans le cas de la Macédoine du Nord et de la Tunisie, les biens et composants de technologies vertes destinés à ces marchés représentent respectivement environ 11,6 et 9,4% du PIB, avec un impact économique potentiellement important.» *
D’autres pays à revenu intermédiaire ayant la capacité de construire des véhicules verront probablement davantage de ventes de véhicules électriques vers l’UE. Il s’agit notamment du Maroc, de la Turquie et du Vietnam, a ajouté la BM.
I. B.
* L’exposition sectorielle mesure la valeur des exportations de produits technologiques verts d’un pays vers la Chine, l’UE et les États-Unis en pourcentage de ses exportations totales de produits technologiques verts dans le monde. L’exposition économique mesure la valeur de ces exportations vers ces trois marchés en pourcentage du PIB. Les données portent sur les exportations de produits technologiques verts et leurs composants : panneaux solaires, éoliennes, véhicules électriques et composants, y compris les batteries, mais à l’exclusion des minéraux critiques.
Soixante jeunes migrants sont rentrés au Maroc, lundi 30 décembre 2024, après leur sortie des prisons et centres de détention algériens, ont indiqué des médias locaux, ajoutant que le transfert a eu lieu au poste frontière de Zouj Beghal, également connu sous le nom de «Colonel Lotfi» du côté algérien.
Selon l’Association marocaine d’aide aux migrants en situation vulnérable (AMSV), qui suit les cas de citoyens marocains disparus et détenus le long des routes migratoires en Tunisie, en Libye et en Algérie, l’opération s’est déroulée en deux phases. Certains détenus ont a purgé plus de trois ans de prison, ainsi qu’un an de détention administrative. L’association gère actuellement plus de 480 dossiers de Marocains détenus en Algérie.
Par ailleurs, six corps restent dans les morgues algériennes, dont deux jeunes femmes originaires de l’est du Maroc, en attente de procédures judiciaires et administratives.
Récemment, rapporte l’association basée à Oujda, l’intervention de la Croix-Rouge (CICR) a été demandée, après des informations faisant état de conditions de détention inquiétantes, notamment le manque d’assistance médicale, les restrictions de communication avec les familles et la représentation juridique limitée.
Les détenus marocains, accusés entre autres de «traite des êtres humains, blanchiment d’argent, immigration clandestine et formation de bandes criminelles», ont été jugés «sans défense ni assistance juridique adéquates».
Il faut dire que les tensions marquant les relations entre ces deux pays voisins n’arrangent guère la situation de leurs citoyens respectifs qui se trouvent en situation illégale d’un côté ou de l’autre de la frontière.
Le blocage du processus d’intégration maghrébine en raison du différend opposant Alger et Rabat à propos du Sahara occidental ne cause pas seulement de grosses pertes économiques aux peuples de la région, il fait aussi des victimes parmi eux.
«L’accélération inattendue et sans précédent des événements dans le monde d’aujourd’hui ne doit pas nous faire oublier le droit légitime du peuple palestinien à établir son État indépendant sur l’ensemble du territoire de la Palestine avec pour capitale Al-Qods Al-Charif».
C’est ce qu’a déclaré le président de la république Kaïs Saïed en recevant, vendredi 3 janvier 2024, au Palais de Carthage, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, comme pour signifier que les bouleversements géostratégiques auxquels nous assistons depuis quelque temps dans le monde, avec l’imposition de la domination israélo-américaine sur le Moyen-Orient et l’affaiblissement du front de résistance à Israël et à ses alliés occidentaux, après la chute du Hamas à Gaza, du Hezbollah au Liban et du régime de Bachar Al-Assad en Syrie, ne sauraient changer d’un iota la position de principe de la Tunisie en ce qui concerne le droit du peuple palestinien à un Etat indépendant sur son territoire historique.
D’ailleurs, Saïed ne rate aucune occasion pour réitérer avec force sa position, qui tranche de plus en plus avec celle de nombreux Etats arabes ayant déjà noué des relations diplomatiques avec Israël ou qui sont en train de le faire.
Pour inconfortable qu’elle puisse paraître, dans un monde arabo-musulman en pleine débandade, cette position de Saïed a le mérite d’une intransigeante clarté, et qui, surtout, ne transige pas sur les principes. Il ferait d’ailleurs sien ce célèbre vers de Victor Hugo, que citait souvent Habib Bourguiba: «Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là !»
Selon un communiqué de la présidence de la république, le chef de l’Etat a tenu à préciser que «la diplomatie tunisienne s’appuie sur des constantes solides et bien ancrées», tout en appelant à ce qu’elle soit «plus rayonnante» dans le monde aux niveaux bilatéral et multilatéral, mais aussi et surtout au niveau économique.
Parmi lesdites «constantes» de la diplomatie tunisienne, le président Saïd a cité le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats.
Sur un autre plan, Saïed a réitéré son appel à offrir l’encadrement approprié aux Tunisiens à l’étranger et à leur fournir des services de qualité à distance afin qu’ils ne soient pas contraints à se déplacer aux sièges des ambassades et des consulats.
L’Association des résidents de l’avenue Hédi Nouira à Ennasr (Arahn-Ennasr) et des compétences reconnues dans les domaines de l’architecture et de l’urbanisme ont soumis des propositions aux autorités municipales visant à trouver des solutions urgentes aux problèmes chroniques de cette cité relevant de la municipalité de l’Ariana, au nord de Tunis, «sinistrée» par un désordre urbain qui dure depuis une vingtaine d’années.
Les propositions présentées visent à ralentir et possiblement mettre fin à la dégradation, la défiguration du cadre urbain, et la grave détérioration de l’esthétique, de la qualité de la vie et de la dynamique économique dans cette nouvelle cité, en croissance urbaine rapide avec plus de 60 000 habitants (en attendant les chiffres du recensement général de la population et de l’habitat de 2024), et en particulier l’avenue Hedi Nouira, principale artère commerciale et résidentielle de l’Ariana et du Grand Tunis.
Ces propositions s’inscrivent dans le cadre de l’adoption du nouveau Code d’aménagement du territoire et de l’urbanisme (Catu) à l’échelle nationale et du remaniement et de l’actualisation des plans d’aménagement urbain (PAU) des communes et notamment de l’Ariana.
Lesdites propositions faites aux autorités municipales, telles que détaillées dans un communiqué de l’Arahn-Ennasr, sont les suivantes:
1- établir une nomenclature des bâtiments publics et le remplacement des lots de terrain à vocation d’équipement qui ont été convertis en lots résidentiels (les exemples sont nombreux et suscitent de sérieuses interrogations);
2- reclasser les lots destinés initialement à des départements publics mais délaissés depuis plus de 20 ans, à un usage plus urgent, administratif, socioculturel et d’utilité publique, surtout que la cité Ennasr remplit les conditions de l’autonomie administrative pour avoir sa propre commune et sa propre délégation;
3- programmer des lots pour des installations sportives et des parkings à étages surtout dans la périphérie de l’avenue Hedi Nouira qui est étranglée par les embouteillages et l’entassement de toute sorte de véhicules même sur les trottoirs et les passages piétons au point de faire de la vie des résidents un calvaire quotidien et de dissuader de nombreux clients potentiels, causant ainsi un préjudice considérable aux commerces et services implantés à Ennasr et surtout sur l’avenue Hédi Nouira;
4- prévoir un lotissement pour un cimetière public car la saturation du cimetière de l’Ariana rend très problématique la quête de la dernière demeure pour les résidents d’Ennasr lorsque le besoin s’en fait ressentir;
5- réviser partiellement du plan d’aménagement urbain de l’avenue Hédi Nouira (2 400 m) afin de mieux en encadrer l’activité commerciale et enrayer sa dégradation suite à l’usage anarchique des espaces piétons par des kiosques, des cafés, des restaurants et autres commerces au vu et au su de tout le monde et dans le cadre de transactions opaques et une immunité déconcertante;
6- régler le problème du mall prétendument culturel, dont le promoteur a des démêlés avec la justice pour maintes affaires louches et qui se dresse comme un monstre de verre et de béton en pleine zone urbaine d’Ennasr, suscitant de nombreuses interrogations et suspicions, à la vocation culturelle initiale de son site d’implantation ou éventuellement pour en faire une clinique internationale pour améliorer et mieux valoriser la vocation d’Ennasr en tant que destination moderne et organisée du tourisme médical;
7- mettre en place, avec les ministères du Transport et de l’Equipement, un réseau de transport urbain régulier à Ennasr en plus de l’extension vers Ennasr de la ligne 2 du métro léger avec un terminus à proximité du Lycée de la cité (en venant de la route X2) ou pour longer l’avenue de l’Ere Nouvelle et aboutir devant le collège (terminus apparemment prévu initialement).
8- programmer en urgence un quota d’espaces verts par habitant (l’OMS recommande 14m2 / habitant) en accordant la plus haute priorité à la préparation d’un plan paysager de l’espace vert central prévu par le plan d’aménagement initial d’Ennasr, à proximité du centre culturel, et dont l’exécution pourrait être assurée d’une manière évolutive, et ce afin de pallier le déficit dramatique d’espaces verts dans la cité et surtout dans la périphérie de l’avenue Hédi Nouira;
9- rationaliser l’implantation des kiosques construits jusqu’à présent de manière anarchique nuisant au paysage et aux droits des piétons à la mobilité en optant pour des kiosques en tant que mobilier urbain avec un plan d’aménagement qui ne dégrade pas le paysage et ne compromet pas la sécurité des piétons;
10- faire participer la société civile et mettre à contribution les compétences d’Ennasr ainsi que les universités et écoles supérieures d’architecture et d’urbanisme qui sont disposées à apporter leur concours pour faire d’Ennasr une cité moderne où il fait bon vivre et un modèle urbanistique pour la Tunisie du 21e siècle.
Le gouvernorat de Bizerte, situé dans la partie la plus septentrionale du continent africain, a élaboré des stratégies visant à attirer de nouveaux investissements dans les secteurs considérés comme les plus prometteurs et à promouvoir un tissu industriel innovant, dans le but de devenir un pôle industriel entre l’Afrique et l’Europe.
Imed Bahri
Bizerte comprend actuellement neuf zones industrielles et un espace d’activités économiques, en plus du pôle de développement, lui-même constitué de deux espaces industriels : le premier est spécialisé dans les industries agroalimentaires dans la zone de Menzel Abderrahmane, le second est actif dans de nombreuses spécialités dans la région d’El Azib. Ces zones industrielles ont réussi à attirer 274 entreprises actives dans les industries des composants électroniques, mécaniques, automobiles et aéronautiques, ainsi que dans le secteur du textile et de l’habillement et d’autres activités à valeur ajoutée, qui ont contribué à créer environ 58 000 emplois. Parmi ces entreprises, l’Américaine Lear Corporation, pionnière dans le domaine de la technologie et de l’électronique des sièges automobiles, située au complexe de Menzel Bourguiba. Cette unité industrielle, réalisée en un temps record, est le fruit des directives de la Charte du Partenariat Public-Privé pour soutenir la compétitivité du secteur. Ce pacte comprend six objectifs stratégiques et 31 mesures pour permettre à l’industrie automobile d’atteindre son plein potentiel et un niveau de compétitivité capable d’impacter l’ensemble de l’économie tunisienne. Le complexe industriel où se trouve la Lear Corporation a commencé ses opérations en septembre 2023 avec une capacité opérationnelle d’environ 1 100 travailleurs et gestionnaires, pour ensuite atteindre plus de 7 000 emplois en 2027, s’étendant sur une superficie d’environ 33 000 mètres carrés à partir de 2025. Lear Corporation est présente dans 37 pays et emploie environ 160 000 personnes.
L’automobile et ses composants est un secteur stratégique pour la Tunisie. Avec plus de 200 entreprises, les industries connexes emploient environ 95 000 personnes et génèrent un chiffre d’affaires de plus de 2,4 milliards d’euros, soit 16% des exportations du pays. Le secteur offre d’innombrables opportunités d’investissement, à commencer par le fait que l’Union européenne (UE) a décidé de mettre fin aux voitures à combustion d’ici 2035, avec l’arrêt des ventes de voitures neuves essence et diesel et de véhicules utilitaires légers ainsi que des hybrides en en faveur des véhicules 100% électriques dans le but de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves en Europe.
La Tunisie dirige environ 70% de ses exportations vers le marché européen, d’om proviennent environ 50% de ses importations totales, depuis l’accord politique sur le partenariat privilégié et le plan d’action en vue de la conclusion d’un accord de libre-échange approfondi et global (Aleca), qui permettra à la Tunisie d’être intégrée à l’Espace économique européen.
‘‘Deux vies pour l’Algérie et tous les damnés de la Terre’’, réalisé par Jean Asselmeyer et Sandrine-Malika Charlemagne, raconte l’histoire bouleversante de Gilberte et William Sportisse, un couple de résistants juifs algériens profondément engagés dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie.
Djamal Guettala
Ce documentaire de 1h10, mêlant témoignages poignants, documents d’archives rares et récits personnels, met en lumière le combat héroïque du couple contre la répression coloniale, mais aussi leur résilience dans les années tumultueuses qui ont suivi l’indépendance.
Gilberte Sportisse, décédée en 2021 à l’âge remarquable de 103 ans, et William, qui vient de célébrer ses 101 ans en décembre 2024, incarnent des figures majeures de cette période de luttes. Leur histoire est celle de deux militants convaincus, ayant sacrifié leur confort et souvent leur sécurité pour défendre la liberté, l’égalité et la dignité des peuples opprimés, non seulement en Algérie, mais dans le monde entier. Leur engagement exemplaire est également une réponse aux injustices vécues par les communautés marginalisées, notamment les juifs d’Algérie, sous le joug colonial.
Malgré un budget modeste, le film parvient à capturer l’intensité émotionnelle et historique du parcours de Gilberte et William. En plus d’évoquer les enjeux de la lutte anticoloniale, il propose une réflexion universelle sur les valeurs de justice, de solidarité et d’humanité.
Jean Asselmeyer et Sandrine-Malika Charlemagne rappellent à travers ce documentaire l’importance de préserver la mémoire des luttes passées, particulièrement à une époque où elles risquent de tomber dans l’oubli.
La première projection publique a eu lieu au Maltais Rouge, espace militant et culturel de Paris, en décembre 2024. Dès le 15 janvier 2025, ‘‘Deux vies pour l’Algérie et tous les damnés de la Terre’’ sera programmé à l’Espace Saint-Michel, un cinéma emblématique du Quartier Latin connu pour son soutien aux œuvres engagées. Le film ambitionne par ailleurs de rejoindre les sélections de festivals internationaux et de circuits spécialisés dans les cinémas d’art et essai.
Ce documentaire est bien plus qu’un hommage : il est une invitation à redécouvrir des héros oubliés, à comprendre l’histoire sous l’angle des opprimés et à raviver l’esprit de résistance dans un monde toujours marqué par les injustices. Un film nécessaire pour honorer la mémoire de Gilberte et William Sportisse, mais aussi pour inspirer les générations actuelles et futures.
Il ne faut pas croire que les liens entre l’industrie et la profession médicale soient lâches. Du moment que l’un des pontes de la profession, le Néerlandais Patrick Serruys, reconnaît que son engagement militant en faveur de la «cause du stent» est grassement rémunéré.
Dr Mounir Hanablia *
Je ne sais pas si d’aucuns dans la profession connaissent le Dr Milan Milojevic, ce spécialiste serbe en épidémiologie, diplômé de l’Erasmus Thorax Center de Rotterdam, qui s’intéresse de près aux mécanismes de prise de décision dans le milieu de la cardiologie, en particulier pour l’établissement de guideline. L’article impressionnant qu’il a rédigé il y a deux ans recueilli sur le Net parle de la difficulté d’établir des conduites claires reconnues par l’ensemble de la profession depuis le «divorce» en 2018 des chirurgiens cardiothoraciques américains avec leurs homologues cardiologues. Il y évoque naturellement la controverse dans le traitement du tronc commun coronaire gauche que les études Excel, Noble, et Precombat semblent avoir précipitée. Il insiste sur l’importance des registres qui selon lui représentent la médecine dans la réalité pratique, les études randomisées étant ou risquant d’être biaisées. Il pense que les désaccords entre les collègues sont dus aux biais méthodologiques dans les études pratiquées.
Stenting ou chirurgie : «science» ou conscience
Il faut reconnaître que les opinions du Dr Milojevic ne manquent pas d’arguments. Voilà que l’étude randomisée Syntax réalisée en 2009 trouve que le diabète est un facteur de gravité indépendant de la technique de l’angioplastie du tronc commun de la coronaire gauche, réalisée avec le Taxus, un stent au Paclitaxel, qui fut plus tard retiré du marché.
Je me souviens encore à cet effet comment, il y a une vingtaine d’années, mes chers collègues m’avaient cloué au pilori parce que j’avais adressé en chirurgie un patient qui présentait une résistance à l’aspirine et au Plavix, et que j’avais refusé de lui mettre quatre stents Taxus dans la coronaire gauche, la droite étant pratiquement inexistante.
Le patient s’était compliqué en post opératoire suite à une négligence du réanimateur, ce qui avait alimenté contre moi une campagne de calomnies, qui ne serait pas la dernière. Il en était néanmoins sorti vivant et avait repris son footing avec tellement d’entrain que ses coéquipiers habituels n’arrivaient plus à le suivre. Il est mort quelques années plus tard, mais de dysfonction diastolique, une complication du diabète qui n’a rien à voir avec la chirurgie de pontage à laquelle il a été soumis.
Des années plus tard, il s’est avéré que le stent au paclitaxel était pour tout dire «mauvais», et j’avais été bien soulagé en l’apprenant de ne pas l’avoir utilisé chez ce patient. Et c’est là un autre désavantage du stent; une fois implanté, il ne peut plus être retiré.
Quoiqu’il en soit, l’étude Syntax réalisée avec le Taxus servait de référence, et elle démontrait la nette supériorité du pontage sur le stent dans les sténoses du tronc commun. Néanmoins cette étude instaura un score de la survie qui survécut au stent considéré et ne fut plus remis en question. «On» décida donc d’en réaliser une autre avec un stent plus moderne, dit de seconde génération, et véhiculant un autre produit anti-mitotique appelé everolimus, le Xience.
Cette fois l’étude, appelée Excel démontra à peu près l’équivalence du pontage et du stent en termes de survie et d’évènements cardiaques et vasculaires cérébraux, avec même une supériorité du dernier au premier mois. Néanmoins, on prit soin de préciser que le stenting du tronc commun coronaire gauche était une alternative à la chirurgie dans les procédures simples, celles dont le score Syntax était inférieur à 34, ce qui en réalité ne préjugeait nullement de leur complexité.
Il faut cependant souligner qu’il fallait encore attendre quelques années afin de prendre suffisamment de recul quant aux éventuels événements tardifs. Cela ne signifiait pas qu’on allait en rester là, d’autant que l’étude Noble survenue un peu plus tard, venait confirmer les données de l’étude Excel. Il existait néanmoins une volonté de ne plus situer le diabète en tant que facteur de gravité indépendant, et on instaura un nouveau score élargi de survie dit Syntax II qui tient compte d’un certain nombre d’autres facteurs, tels que l’insuffisance rénale dont les cardiologues ne s’étaient nullement préoccupés jusque-là malgré l’usage massif dans leur discipline de produit de contraste, ou le tabac; toujours est-il que préméditée ou non, l’exception du diabète s’en trouvait ainsi noyée dans un certain nombre de paramètres de gravité dont le nouveau score ferait une appréciation GLOBALE. Mais c’est l’étude Precombat qui démontre combien les résultats peuvent être contestables dès lors que la méthodologie n’est plus rigoureuse.
Des études aux résultats contestables
Dans le monde globalisé qui est le nôtre il vaut mieux en mettre de côté l’origine géographique, qui rappelle un peu l’habitude d’une certaine industrie de sous-traiter ailleurs ce qu’elle ne peut réaliser chez elle.
En comparant le stenting et la chirurgie dans les cas où ils sont complets ou incomplets, s’ils traitent ou non toutes les artères malades, on a ainsi la surprise de mettre en évidence la supériorité du stenting incomplet dans le long terme à 10 ans, un résultat que rien ne justifie et qui pour être ou non significatif est parfaitement aberrant.
Autrement dit, les résultats de l’étude, tout en étant contestables n’étaient pas neutres; sans pour autant consacrer le stenting, ils sapaient la crédibilité de la chirurgie cardiaque en tant que technique de référence chez les coronariens, ainsi que semble le prouver l’implication de l’industrie parapharmaceutique et médicale dans le soutien financier massif reconnu par les chercheurs les plus éminents, à commencer par le Néerlandais Patrick Serruys, et les conflits d’intérêts qu’ils engendrent inévitablement.
Je n’ai pas de sympathie particulière pour les chirurgiens; quelques uns parmi eux sont particulièrement arrogants, ils opèrent souvent différemment de ce qui leur est demandé et ont tendance, quand ils ne détournent pas les patients, à ne pas reconnaître leurs erreurs.
Néanmoins, l’attitude des chirurgiens cardiaques américains quittant le navire devient ainsi plus intelligible; on ne peut pas les critiquer de rompre le consensus, en réagissant à la destruction de leur discipline par des études contestables prétendant servir de références scientifiques dans l’établissement des guidelines auxquels les cardiologues du monde entier (ainsi que les chirurgiens cardiaques) seraient tenus de se conformer.
Engagement militant grassement rémunéré par l’industrie
Il fallait donc en passer par tout ceci afin de bien comprendre les enjeux, quand d’aucuns, parfois qualifiés de «sages», posent des indications de stenting qui ne sont même pas validées par les guidelines, en arguant de l’absence de consensus, ou d’un score Syntax faible qui ne préjuge pas de la complexité de la lésion traitée, ni de sa dangerosité. Et qui rédigent des rapports tendancieux qui ignorent la configuration anatomique des lésions à traiter afin de solliciter l’accord préalable des prestataires sociaux dont les nomenclatures de remboursement sont miraculeusement mises à jour par des «experts», ceux là mêmes qui souvent transgressent allègrement les vérités les mieux établies.
Il y a d’abord eu les stents périmés en 2016. Mais les transgressions continuent là où elles sont possibles, ailleurs que dans la sphère occidentale, instaurent des faits accomplis médicaux et créent des précédents dont les collègues du monde entier ne manquent pas de s’inspirer. La question est évidemment de savoir, mis à part les prises en charge dans les congrès internationaux, quels intérêts ils ont à le faire, du moment que l’un des pontes de la profession, le Néerlandais Patrick Serruys, reconnaît que son engagement militant en faveur de la «cause du stent» est grassement rémunéré par l’industrie. Il ne faut pas croire que les liens entre l’industrie et la profession médicale soient lâches. Ainsi l’épouse du propriétaire d’une société, bien connu de la profession, est devenue cardiologue il y a plusieurs années par simple décision d’un chef de service, par hasard l’un des plus transgressifs des guidelines en matière de stenting. La boucle est ainsi bouclée.
Dans un message posté sur le réseau social X, vendredi 3 janvier 2024, Bruno Retailleau, le ministre français de l’Intérieur, a annoncé l’interpellation «ce matin à Brest» de influenceur algérien Zazou Youcef qui appelait ses abonnés à s’attaquer aux opposants au régime algérien.
Dans une vidéo postée sur le réseau social TikTok, ledit influenceur avait lancé à ses 400 000 abonnés : «On va tirer sur vous. On va vous violer. Et vous voulez sortir le 1erjanvier? Où? Tirez sur eux, il faut faire parler la poudre, Président Tebboune, ils veulent le chaos (…) Tirez sur eux, même si c’est mon frère, tirez sur lui, ils sont payés par la France.» Dans une autre vidéo, il lançait : «Nous sommes en guerre. Au moindre faux pas, on va vous niquer vos mères (…) Ils disent ‘Zazou a appelé à tirer sur eux.’ Oui, je l’ai bien dit. Et ceux qui sont à Paris payés par la France (…) Sortez de vos nids à rat (…) On va vous violer (…) Vive l’Algérie».
Dans son message sur le réseau social X, Retailleau a annoncé que le Zazou Youcef «appelait sa communauté à commettre des attentats en France». Et d’ajouter qu’il «devra répondre de ses actes devant la Justice.»
Selon Europe 1, l’influenceur algérien, sous OQTF (Obligation de quitter le territoire français), serait visé par une procédure d’expulsion du territoire français.
Son interpellation a eu lieu après que plusieurs internautes avaient appelé le ministre de l’Intérieur français à agir. Hier, en milieu d’après-midi, son compte principal a été supprimé de TikTok. Reste encore en ligne un autre profil moins alimenté, qui rassemble 21 000 abonnés, sur lequel Zazouyoucef parle en langue arabe de football, de «nationalité française» et d’Algérie.
Cette nouvelle affaire ne va pas arranger les relations franco-algériennes qui sont au point mort depuis la reconnaissance officielle par la France de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, un territoire disputée entre Alger et Rabat.