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La Tunisie célèbre demain le 14e anniversaire de la Révolution : Redonner confiance aux Tunisiens

La décennie de destruction nous a laissé un lourd héritage. Nous sommes par conséquent condamnés à aller de l’avant, à faire vite et bien.

La Tunisie célèbre le 14e anniversaire de la révolution sous le signe de la mise en place d’un nouveau modèle de développement durable basé sur l’équité sociale. Depuis le coup de force de juillet 2021, la Tunisie s’est transformée en un chantier à ciel ouvert grâce à divers projets qui sont déjà en cours de réalisation et une ferme volonté de ne compter que sur soi-même, autrement dit sur ses propres ressources humaines et naturelles. En dépit des sombres prévisions avancées par certains experts, fondées sans nul doute sur des calculs partisans, donc dénuées de toute objectivité, comme le fait que notre pays risquait de ne pas pouvoir honorer sa dette extérieure, ou de payer les salaires, la Tunisie a pu, non seulement déjouer tous les pronostics, mais elle s’est acquittée de toutes ses dettes extérieures échues l’année dernière.

Les résultats se font déjà sentir

Nonobstant un contexte international marqué par les guerres sur fond de graves tensions géopolitiques et une « économie mondiale dans une position précaire » comme l’avait souligné le vice-président du groupe de la Banque mondiale et « une croissance mondiale décevante », selon un rapport publié par le Fonds monétaire international en octobre 2024, notre pays est en voie de remonter la pente grâce à un nouveau système favorisant la lutte contre la corruption, la réalisation de la justice sociale, la mise en place d’une économie nationale prospère, la reconstruction des institutions publiques. Une légifération moderne et appropriée aux nouveaux besoins et aux changements et des réformes institutionnelles est prise en considération dans le cadre de la nouvelle vision du locataire de Carthage, caractérisée par la poursuite de la lutte pour la libération de la patrie et la réalisation des aspirations du peuple.

Par ailleurs, les grandes orientations du projet de loi de finances 2025 fixées par le gouvernement portent primordialement sur la limitation de la croissance des dépenses en concentrant cette augmentation sur le remboursement des arriérés et le financement de nouveaux projets d’investissement. Les résultats se font sentir suite à la décision de l’agence de notation américaine Fitch Ratings en septembre 2024, annonçant la nouvelle notation CCC+ accordée à notre pays. En outre, et d’après le rapport du Centre africain pour la transformation économique publié en octobre de 2023, la Tunisie occupe la première position, suivie de l’Afrique du Sud et du Maroc, dans le classement «Top3» des économies africaines les plus performantes en termes de transformation économique.

Les signes précurseurs de sortie de la crise causée par la décennie noire se manifestent de plus en plus nonobstant les difficultés qui persistent sur le plan économique et qui sont dues en grande partie à une conjoncture économique mondiale très difficile marquée par la guerre en Ukraine et les tensions au Moyen-Orient qui présagent la naissance d’un nouveau monde et imposent, conséquemment, de nouvelles formes de coopération multilatérale avec les puissances émergentes.

La date qui a marqué un nouveau tournant dans le pays

Le pays a certes accusé un grand retard en termes de développement en raison de la gestion catastrophique durant la décennie passée par les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir. Le hold-up de la révolution par la classe politique qui a tourné le dos aux aspirations du peuple après 2011 hante toujours les esprits des jeunes et moins jeunes. La montée du terrorisme et du chômage durant les premières années qui ont suivi la révolution ont sapé le moral des citoyens au moment où ils s’attendaient à une vie meilleure et à la concrétisation de leurs rêves. La multiplication des opérations d’ingérence étrangère a fait perdre au pays son éclat d’antan sur le plan diplomatique. Tout l’héritage bourguibien, longtemps salué en Occident, a été sciemment éclaboussé par les politicards et les militants de la 25e heure.

Incontestablement, la Tunisie était au bord du gouffre, comme en témoignent l’écroulement des institutions de l’État sous le poids des politiques dilettantes et ses scènes clownesques auxquelles on a eu droit sous l’hémicycle du Parlement dissous. L’appel à une vie décente et digne n’a pas été entendu par les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir. N’eût été le coup de force de Kaïs Saïed un certain 25 juillet 2021, le pays aurait sombré encore plus dans l’abîme. En trois ans, le pays semble emprunter une toute nouvelle voie. La bonne voie, en déclarant la guerre à la corruption, aux retards dans les exécutions des projets, à la spoliation des biens publics.

Il ne se passe plus un jour sans qu’on entende parler de visites inopinées du Président de la République ou de ses ministres aux entreprises publiques en vue de remettre en marche des institutions qui ont contribué au bonheur du citoyen lambda et au développement du pays et de veiller à la bonne gestion de ces entreprises qui ont été sciemment délaissées durant la dernière décennie. Il ne se passe plus un jour aussi sans que le Président de la République ne se réunisse avec le chef du gouvernement ou d’autres ministres pour assurer le suivi de ses recommandations relatives aux secteurs clés et pour souligner la nécessité pour chaque responsable d’être au service des citoyens.

La stabilité dont jouit actuellement notre pays n’est pas de nature à plaire à ceux qui ne portent pas la Tunisie au cœur et ne supportent pas l’hymne national. Ils éprouvent un profond malaise quand les Tunisiens affichent leur espoir de voir le pays surmonter sa crise. Leur malaise s’accentue quand les témoignages relatifs aux bonnes performances réalisées par la Tunisie qu’on aime dans un quelconque domaine proviennent d’institutions reconnues à l’échelle internationale.

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Education : Quand la semaine bloquée… bloque aussi les parents

Il est primordial d’accorder une grande importance à nos enfants avant et durant cette période marquée par les examens, et de ne pas se focaliser seulement sur les résultats. Les conséquences risquent d’être dramatiques à la fin. 

Il suffit de jeter un coup d’œil sur les réseaux sociaux ou de passer devant les portes des collèges et lycées pour constater le branle-bas que suscite cette période de fin d’année concomitante avec les examens et les contrôles continus. Les épreuves écrites sont les plus en vue et les plus dures et rien que l’appellation «semaine bloquée» fait frissonner non pas les élèves et lycéens, mais en particulier les parents. Que dire alors quand ces examens sont perturbés par des rumeurs sans fondements émanant de certaines parties qui, profitant du grand lot de stress causé par ces examens, veulent tout simplement jeter l’anathème sur le système éducatif en place.

Bizarrement, ces parties ont très vite établi un lien de causalité entre le système éducatif et les deux récents cas de décès survenus suite à un arrêt cardiaque. Le premier cas est survenu le 14 octobre en classe dans une école à Hammamet (Nabeul) où une jeune élève a succombé à un malaise cardiaque. Quant au second cas, il s’agit d’un bachelier qui est malheureusement passé de vie à trépas à l’aube du 11 décembre dernier. Le corps éducatif a été secoué et choqué par la perte de ces deux jeunes ravis à la fleur de l’âge.

Les parents : une dérive comportementale à soigner 

Il est vrai que notre système éducatif est en perte de vitesse, mais il ne faut pas pour autant tirer des conclusions hâtives qui ne font que plonger encore plus dans le stress, l’inquiétude et l’affolement des parents d’élèves. On dit bien que l’enfer est pavé de bonnes intentions car certaines diatribes publiées actuellement sur les réseaux sociaux donnent plutôt l’impression que leurs auteurs se comportent comme la mouche du coche. Scotchés devant l’écran de leur ordinateur, ils ne font à longueur de journée qu’échafauder des scénarii fictifs et se prennent pour le nombril du monde. Les analyses les plus farfelues sont partagées en ligne par des experts autoproclamés accentuant la peur des parents qui, faut-il bien le préciser, transmettent l’anxiété durant la période des examens à leurs enfants.

Selon le témoignage de Mme Meriem Touati, psychologue clinicienne de l’enfant et de l’adolescent, fondatrice du cabinet de psychologie «Psy junior» à La Presse : «L’ascension sociale et l’accomplissement personnel sont intimement liés à l’éducation, surtout pour ceux qui accèdent à des diplômes d’institutions prestigieuses. Cependant, cette noble valeur qu’est l’éducation, symbole d’élévation sociale et d’accomplissement patriotique devient progressivement un fardeau dans divers aspects : financier, académique, éducatif, et surtout psychologique.  Le système éducatif public a évolué vers une distinction marquée entre les élèves jugés «moyens» et ceux considérés comme l’élite. Cette dynamique se prolonge dans l’enseignement supérieur, où les facultés accueillent principalement les bacheliers moyens, tandis que les lauréats intègrent des écoles polytechniques».

Notre psy ajoute  que «l’appartenance à une école d’élite est devenue un objectif en soi, souvent au détriment des conséquences collatérales. Les coûts associés à des cours particuliers et la pression psychologique subie par les élèves, les parents et les enseignants pèsent lourdement.  Parallèlement, être classé parmi les élèves moyens est perçu comme une tare, alimentant un malaise diffus dans les discussions familiales et sur les réseaux sociaux, où le classement scolaire est souvent le sujet central. Le désir d’apprendre et d’évoluer intellectuellement s’est transformé en une quête frénétique pour obtenir des moyennes élevées. Ce phénomène entraîne une quête de statut social par le biais de la réussite scolaire de l’enfant, souvent au détriment de son bien-être».

On oublie le plus souvent le bien-être de nos enfants

C’est comme une course effrénée vers l’excellence qui ne prend pas en compte les aptitudes de l’enfant et ses limites. Les parents ne demandent que des résultats au détriment de la santé de leurs enfants. Ils oublient un facteur essentiel se rapportant aux bilans de santé qu’ils doivent effectuer de manière régulière en vue de détecter de graves troubles, nous souligne un pédiatre qui insiste aussi sur la pratique des exercices physiques et sur le régime de l’alimentation avant et durant la période des examens.

Notre psy, Mme Meriem Touati, enchaîne à ce titre que «les parents, dans leur volonté de réussite, peuvent ignorer les besoins fondamentaux de leurs enfants, tels que le repos et le bien-être émotionnel. Il est indéniable que certains enfants possèdent une motivation intrinsèque à exceller académiquement. Cependant, tous ne partagent pas cette ambition».

Selon elle, «les troubles d’apprentissage et les profils neuro-atypiques, tels que le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité et les retards de développement, restent souvent non détectés dans notre société». Et d’ajouter que «ces élèves subissent fréquemment des pressions psychologiques et des critiques de leur entourage, les rendant responsables de leurs résultats». Elle préconise, à la fin, la sensibilisation des parents et les éducateurs à ces problématiques afin de leur fournir les soutiens nécessaires, tels que l’intervention de professionnels de santé mentale et d’éducateurs spécialisés. «En conclusion, la santé mentale des enfants doit être une priorité. Le respect de leur rythme, de leurs capacités et de leurs intérêts est essentiel pour leur épanouissement. Promouvoir un système éducatif qui valorise l’individualité et le bien-être psychologique des élèves est indispensable pour construire une société plus équilibrée et épanouissante».

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Biens confisqués du RCD dissous: Pourquoi tant de lenteur ?

Un système inapproprié a été mis en place depuis une décennie, ce qui a considérablement compliqué la tâche de l’exploitation des biens confisqués du RCD dissous.


La Presse — Le processus de confiscation des biens du Rassemblement constitutionnel démocratique dissous a été freiné par plusieurs facteurs, principalement la complexité des procédures d’expropriation et un cadre juridique peu favorable au travail de la Commission de confiscation, créée par le décret-loi n°13 de 2011. À cela s’ajoute l’instabilité politique qui a prévalu dans le pays depuis la chute de l’ancien régime. Il y a eu des avancées certes, mais les défis et les obstacles persistent toujours, causant un grand retard au niveau de la récupération et de l’exploitation de ces biens.

Des biens immobiliers sous l’occupation des squatteurs

C’est dans ce cadre que s’est tenu un Conseil ministériel restreint en novembre dernier, sous la présidence du Chef du gouvernement, Kamel Maddouri, et qui a été consacré au suivi de la gestion des biens et propriétés confisqués ou devant être rétrocédés par l’État. Allant tout droit au but, le locataire de La Kasbah a recommandé de procéder à un «inventaire complet et précis» de tous les biens confisqués et de les classer en vue de les céder ou de les valoriser pour consolider les ressources de l’État.

À cette fin, un nouveau texte juridique devrait voir le jour en vue de faire face aux divers problèmes qui ont entravé la gestion des biens confisqués, dont les biens immobiliers qui sont toujours occupés par des squatteurs. Le Chef du gouvernement a recommandé, à ce titre, la mise en place d’une base de données actualisée de tous les biens confisqués, en vue de prendre les décisions appropriées. D’autant que l’État a déjà mis beaucoup de retard au niveau de l’exploitation de ces biens, dont certains ont été très vite récupérés par des squatteurs.

A titre d’exemple, dans la ville du Kram (banlieue de Tunis), environ sept familles occupent illégalement le premier étage d’un immeuble appartenant auparavant au RCD dissous, situé à l’avenue principale Habib-Bourguiba, nous fait savoir un responsable local. La bâtisse délabrée se dresse aujourd’hui comme un vestige du passé, avec des murs écaillés, des fenêtres brisées, aux contours noircis par l’humidité. «L’étage en question risque de s’effondrer à tout moment en raison de l’absence totale d’entretien», souligne l’un des habitants de la place. Non loin de ce lieu, et plus précisément à Kheireddine, relevant de la municipalité de La Goulette (banlieue de Tunis), le local du RCD dissous s‘est métamorphosé en un logement insalubre habité par un couple de personnes, sous le regard impuissant des autorités locales.

La faute n’incombe pas aux autorités locales, ni même aux responsables du ministère des Domaines de l’État et des Affaires foncières, mais plutôt à un système inapproprié instauré depuis une décennie, qui a considérablement compliqué la tâche de récupération et d’exploitation des biens immobiliers du RCD dissous. C’est d’ailleurs pour cette raison que le CMR tenu en novembre a aussi recommandé de «raffermir la coordination et l’intégration entre tous les acteurs impliqués dans le processus de confiscation et de recouvrement afin de réaliser des revenus supplémentaires pour l’État et de contribuer à la dynamisation du circuit économique». De leur côté, les ministres ayant pris part à ce Conseil (Justice, Finances, Domaines de l’État et des Affaires foncières) ont souligné la nécessité et l’urgence d’améliorer les méthodes et les mécanismes de cession au niveau de la rentabilité et de la gestion, afin de garantir le droit de l’État à récupérer ces biens ou à les céder ultérieurement.

En finir le plus rapidement possible avec ce dossier

Suite à ce CMR, les choses ont commencé à bouger. Du moins, on l’espère. À ce propos, le ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières, a présidé, quelques jours après le CMR en question, une réunion avec la Commission de confiscation qui a passé en revue un rapport détaillant tous les biens confisqués. Pour éviter le chevauchement des tâches, l’accent a été mis sur l’importance de la coordination et de la complémentarité entre les différentes entités intervenant dans le processus de confiscation. 

Selon le ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières, M. Wajdi Hedhili, le programme d’inventaire et d’évaluation des immobilisations corporelles de l’État a permis l’inventaire de 7.736 biens immobiliers, comprenant des terrains agricoles, des propriétés non agricoles, ainsi que des bâtiments et logements administratifs, parmi lesquels figurent bien évidemment les biens confisqués du RCD dissous. Le ministre a souligné l’importance d’effectuer un inventaire complet des biens immobiliers de l’État et de mettre à jour leurs registres pour garantir leur protection et leur bonne gestion.

Cela traduit bien une triste réalité qu’il ne faut pas occulter et qui est la suivante : peu d’efforts consentis durant la dernière décennie, notamment sur le plan structurel, pour mener à bien cette mission. Pire, on n’a fait que créer des commissions qui se sont tellement empêtrées dans les dédales des procédures administratives qu’elles ont été incapables même de répertorier tous les biens confisqués. Les travaux de ces commissions maquent terriblement de visibilité au point qu’on ignore à cette date la liste, même exhaustive, des biens confisqués depuis la chute de l’ancien régime.

Pour rappel, en décembre 2019, le ministre par intérim des Domaines de l’État et des Affaires foncières avait dévoilé que la Commission de liquidation a confisqué 411 titres immobiliers, 18 yachts et 237 voitures de luxe, ainsi que des comptes bancaires et des avoirs en liquide d’une valeur de 390 MD.  Une année après, et plus précisément en juin 2020, ce nombre a considérablement augmenté avec la confiscation de 2.340 biens appartenant au RCD dissous. Aujourd’hui, et après la tenue du Conseil ministériel restreint et de la réunion de la Commission de confiscation, veiller à la bonne gestion de ces biens de manière rapide s’avère une priorité.

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