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Bilel Sahnoun, DG de la Bourse des Valeurs mobilières de Tunis : “Plus de 13% de croissance du rendement boursier sans produits dérivés, une belle performance !”

La Bourse des valeurs mobilières de Tunis, créée en 1969, est l’une des premières bourses de la région. Depuis, malgré toutes les réformes entreprises pour optimiser sa contribution au financement de l’économie, elle n’a pas réussi à assurer son rôle principal à savoir allouer les ressources d’épargne vers des emplois productifs, favoriser la croissance et le développement économique.

Pour quelles raisons ? Est-ce dû à la léthargie de l’État censé donner l’impulsion nécessaire à la Bourse en poussant certaines entreprises à s’introduire sur la place boursière ? Est-ce parce que les agents capables de financement ne sont pas nombreux ou parce que ceux qui ont des besoins de financement ne recourent pas au marché boursier ? Pourquoi la bourse de Tunis manque de profondeur et de liquidités ?

A ces questions et à d’autres nous répond Bilel Sahnoun, DG de la Bourse des Valeurs mobilières de Tunis dans un entretien en deux temps :

Bilel Sahnoun
Bilel Sahnoun

Une Bourse avec un bel historique mais dont les réalisations ne sont pas les meilleures à l’échelle régionale et même nationale. Où ça bloque ?

La Bourse de Tunis a connu des évolutions rapides. Elle est passée par plusieurs étapes aussi. Elle a été l’une des premières bourses à adopter les normes internationales et la migration vers le 100% digital. Au mois de novembre 1994, il y a eu la promulgation de la loi 94-117 portant réorganisation du marché financier séparant les fonctions de contrôle et de gestion.

En1996, nous avons adopté la cotation électronique avec, à l’époque, la Bourse de Paris et mis en place la plateforme électronique. Nous avons continué depuis et là avec Euronext. C’est un bel historique, pour rappel, nous avons également été précurseurs dans la région sur les plans réglementaire et technologique, en nombre de sociétés et en nombre d’acteurs sur le marché financier.

Qu’est ce qui explique dans ce cas que la Bourse de Tunis n’a pas évolué aussi bien que d’autres bourses dans la région dans des pays similaires sur le plan économique à la Tunisie ?

Je pense qu’il y a trois grandes raisons à cela : notre réglementation qui était avant-gardiste en 1994, ne l’est plus. Il y a eu bien quelques petites évolutions réglementaires mais nous restons toujours en retard par rapport à d’autres bourses parce que la réglementation en vigueur ne nous permet pas d’aller vers des produits financiers innovants et structurants.

Aujourd’hui, 10% des marchés financiers mondiaux sont faits de produits cash et 90% de produits dérivés, des produits structurés etc. A la bourse de Tunis, nous traitons uniquement des produits cash donc d’autres produits font défaut parce que la réglementation ne permet pas de le faire.

La réglementation ne vous permet pas de traiter des produits verts ?

Si ! La réglementation nous permet d’avoir des obligations vertes. Nous avons émis un cadre réglementaire spécifique pour les émissions des obligations vertes, la problématique des obligations vertes aujourd’hui est qu’en Tunisie, elles ne sont pas accompagnées d’incitations fiscales importantes favorisant l’investissement dans les projets d’énergie renouvelable.

Le cadre réglementaire n’offre pas de privilèges spécifiques pour différencier les obligations en question par rapport à celles classiques, du coup, elles coûtent plus cher aux agents qui les émettent pour la simple raison qu’émettre une obligation standard ne nécessite pas une expertise différente ou un audit spécifique; en revanche, c’est ce qu’il faut pour certifier que l’obligation est verte et surtout continuer à le certifier tout au long de la durée de sa vie.

  • Aujourd’hui, 10% des marchés financiers mondiaux sont faits de produits cash et 90% de produits dérivés, des produits structurés etc. A la bourse de Tunis, nous traitons uniquement des produits cash

Pour résumer, l’absence d’incitations n’aide pas et ne favorise pas l’émergence d’un marché d’obligations vertes. D’autre part, nous n’avons pas encore de catégorie d’investisseurs qui accepteraient un rendement moindre par conviction parce que l’obligation est verte. Deux éléments qui ne plaident pas en faveur de l’émergence d’un marché d’obligations vertes : pas d’institutionnels publics qui encouragent et pas d’investisseurs qui accepteraient un rendement moindre.

La Bourse de Tunis manquerait-elle de profondeur parce que tous les pans de l’économie nationale n’y sont pas représentés, qu’ils soient traditionnels ou nouveaux ?

Là vous abordez un peu la taille de la bourse et l’étroitesse de son offre en termes de diversité sectorielle ce qui nous renvoie à ce vous avez évoqué tout à l’heure à savoir qu’il y a des pays dotés de places boursières beaucoup plus importantes que nous alors qu’ils ont démarré bien après nous.

C’est justement parce que beaucoup de secteurs ne sont pas représentés à la Bourse de Tunis qui ne reflète pas la cartographie réelle de l’économie nationale. Plus de la moitié de la capitalisation boursière est tirée par les banques, alors que bien d’autres secteurs économiques qui pèsent dans notre PIB n’ont pas été introduits à la bourse et n’y sont pas cotés.

Je cite tout ce qui est énergie et mine, tout ce qui est télécoms, tout ce qui est agriculture et tourisme, plusieurs industries de taille dans des secteurs importants.

  • Il y a des pays qui ont instauré les introductions en bourse obligatoire pour les grandes entreprises dont l’efficience économique a été prouvée.

Si je prends le cas de la France, la bourse s’est développée sous le mandat d’un gouvernement socialiste avec Pierre Bérégovoy qui a œuvré pour l’introduction en bourse des entreprises à participations publiques. A la Bourse de Paris, il y a eu l’introduction de France-télécoms, à la Bourse d’Arabie saoudite l’introduction de STC (Saudi Telecom Company). On a même prévu des primes pour que les Saoudiens s’intéressent à la bourse pour offrir les titres STC avec une belle revalorisation pour que l’investisseur apprécie son investissement à la bourse.

Après la STC, l’Arabie Saoudite a fait la même chose avec Aramco devenue la plus grande capitalisation boursière du Monde. Presque toutes les bourses de la région ont des opérateurs télécom cotés et aussi des acteurs dans l’énergie et le pétrole. Il y a une autre catégorie d’entreprises qu’on trouve sur les marchés financiers. Ce sont les utilities, toutes les entreprises d’intérêt public sont très souvent cotées.

Introduire des entreprises publiques en bourse reviendrait-il à les privatiser ?

Bien sûr que non. On pense qu’une entreprise cotée doit être forcément publique, ce qui n’est pas le cas bien entendu. Les entreprises publiques cotées vont tout simplement être soumises aux obligations des cotées, à savoir la publication des états financiers et des indicateurs trimestriels, soit une transparence et une régularité de l’information qui va devenir publique. Coter les entreprises publiques permet de faire profiter ces entreprises de six avantages au moins qui sont :

  • l’entreprise cotée va atteindre un niveau de communication régulier avec le grand public ce qui l’oblige à être transparente, observée, surveillée et suivie. Il y a des états financiers semestriels et annuels et également des indicateurs trimestriels qui donnent une idée sur l’évolution de l’activité, les investissements, les marges, les engagements bancaires etc. ;
  • le deuxième avantage est la gouvernance. Dans les entreprises cotées on doit séparer le conseil d’administration du management. Chacun joue son rôle. Le conseil d’administration trace les orientations stratégiques dictées par l’actionnaire et contrôle le management pour l’atteinte de ses objectifs, et le management doit se concentrer sur les objectifs à atteindre et on ne doit pas s’immiscer dans sa politique de gestion ;
  • le troisième avantage est la comparabilité. Quand une entreprise est cotée, ses titres vont être comparés avec de multiples valeurs boursières y compris dans d’autres pays aussi. Cela va permettre au conseil d’administration d’ajuster ses politiques, d’évaluer le management de l’entreprise et de vérifier si ses ratios sont dans les standards internationaux ou non ;
  • le quatrième avantage est la valorisation de l’actif de l’Etat. Aujourd’hui, personne n’est capable de définir combien vaut telle ou telle entreprise publique, en revanche quand elle est cotée on lui donne une valeur boursière et cela permet de valoriser l’actif de l’Etat à tout moment ;
  • le cinquième objectif est d’offrir à ces entreprises une autonomisation financière, un accès à une nouvelle source de financement qui est le marché financier. A titre d’exemple, on peut commencer par les émissions d’emprunt obligataires et réduire leur poids sur le budget de l’Etat ;
  • le sixième objectif est celui de donner à la bourse plus de volume, plus de représentativité des secteurs, plus de poids, une meilleure attractivité de gros investisseurs locaux et étrangers et faire en sorte qu’elle soit plus visible sur les radars des principaux outils d’investissement à l’international.

Il y a eu l’expérience d’une Tunisair cotée et cela n’a été  pas le meilleur des exemples

Je ne veux pas parler d’une entreprise plus que d’une autre. Est-ce qu’aujourd’hui les entreprises cotées sont soumises aux même règles ? Est-ce qu’il y a une réelle séparation entre le conseil d’administration et le management ? Est-ce qu’il y a des décisions prises par la tutelle ou non ? Est-ce qu’elles sont toujours d’ordre économique ? Est-ce que le poids des décisions sociales d’une entreprise n’affecte pas ses performances ? Est-ce qu’on peut tolérer qu’une entreprise mette des années pour publier ses performances financières? Ce sont des questions qu’il faut poser.

Il ne faut pas incriminer la bourse parce qu’une entreprise n’a pas été le bon exemple pour l’investisseur, pour la bourse ou pour elle-même. Il ne faut pas casser le thermomètre quand on a de la fièvre. La bourse est le thermomètre des entreprises, parce que c’est le lieu de rencontre des acquéreurs et des vendeurs.

  • La bourse est le thermomètre des entreprises, parce que c’est le lieu de rencontre des acquéreurs et des vendeurs.

Ce sont les acquéreurs et les vendeurs qui décident de la valeur qu’ils attribuent à une société et en tant que bourse, nous sommes le thermomètre des entreprises, nous ne sommes pas la source de la maladie.

Si une entreprise se porte bien ou va mal, il ne nous revient pas de statuer sur l’augmentation ou la baisse du titre. Nous sommes là pour gérer un marché d’actions et donner une valeur. L’offre et la demande sont décidées par des investisseurs que nous ne connaissons même pas. Les ordres sont anonymes, et ce sont des ordres sur lesquels nous n’avons aucun pouvoir. Seuls les traders connaissent l’identité des vendeurs et des acheteurs.

Justement pour revenir à l’encouragement de l’introduction à la bourse des grandes entreprises publiques, que doit faire l’Etat pour les encourager à entrer en bourse ?

Il y a des pays qui ont instauré les introductions en bourse obligatoire pour les grandes entreprises dont l’efficience économique a été prouvée, et qui sont aujourd’hui prospères et transparentes.

Je prends l’exemple des GAFA aux Etats-Unis, où Google, Facebook, Ali baba ont été obligés de s’introduire en bourse, par force de loi. En Inde, Tata, important groupe industriel, y a été obligé par la loi.

Il y a plusieurs critères qui mènent à la prise de décision. Ils peuvent être la taille, le niveau d’engagement, le nombre d’actionnaires ou encore le secteur d’activité. Le benchmarking a montré qu’il y a plusieurs types de réglementations qui obligent les entreprises à s’introduire en bourse.

Nous avons un vieux texte en Tunisie, qui date de 2006, ce n’est pas un texte de loi, c’est une circulaire de la Banque centrale, qui stipule qu’à partir d’un engagement bancaire de 25 millions de dinars, ce qui n’est pas énorme, une société ou un groupe d’entreprises doit soit se faire noter par une agence de notation soit être cotée en bourse.

Cette circulaire n’a jamais été appliquée et si un jour on érige cette disposition en une loi, en augmentant le niveau d’engagement parce que devenu trop bas et avec d’autres niveaux et critères, cela donnera profondeur et diversité à la bourse et lui permettra de mieux contribuer au financement de l’économie, préserver notre tissu économique et éviter des surprises et des risques systémiques qui peuvent affecter le fonctionnement de l’entreprise à cause de facteurs endogènes ou exogènes.

Qu’en est-il de la capitalisation boursière ?

La capitalisation boursière est très faible et ne représente que 18% du PIB alors qu’elle est supérieure à 30% dans les pays qui nous ressemblent et peut même atteindre les 50%. Cet état des choses prouve que l’offre produit que nous avons n’est pas très attractive et n’est pas diversifiée.

Si nous avons une capitalisation boursière tirée à plus de 50% par le secteur bancaire, si ce dernier est fragilisé ou est en crise, cela se répercute sur l’indice et les performances de la bourse parce que l’offre et la diversification des produits ne permet pas de réduire le niveau du risque boursier.

Cela étant, ce que je viens de dire est purement théorique, parce qu’historiquement, la bourse de Tunis a toujours réalisé de belles performances sur les moyens et longs termes.

Cette année, nous sommes à plus de 13% de croissance, donc même si le TMM est encore à 8%, nous nous situons dans un territoire positif de rendement et il reste encore des opportunités. Ceci alors que l’épargne nationale a baissé considérablement. Une épargne nationale tirée par les institutionnels qui en représentaient à peu près la moitié et les particuliers qui représentaient l’autre moitié.

  • Cette année, nous sommes à plus de 13% de croissance, donc même si le TMM est encore à 8%, nous nous situons dans un territoire positif de rendement

Celle des institutionnels en grande partie était, fut un temps, tirée par les entreprises publiques qui étaient excédentaires avec une trésorerie excédentaire placée et permettait de constituer une bonne thésaurisation et puis l’épargne des particuliers qui s’est trouvée érodée par un niveau d’inflation assez important et ce, sur les 15 dernières années, donc il n’y a pas beaucoup de possibilités d’attirer cette épargne-là ou ce qu’il en reste à la bourse.

Un autre facteur important est que l’épargnant, bon père de famille n’est pas initié à la gestion du risque boursier et dans ce cas, soit il fait confiance à un courtier, un acteur boursier et lui confie cette épargne soit on lui propose des produits garantis.

Malheureusement, l’absence de produits dérivés et garantis à la bourse, inciterait cet investisseur prudent, à aller plutôt vers des produits monétaires, un placement d’épargne ou des placements à terme dans des banques, ou à l’assurance vie, qui offre également la sécurité et la garantie de la rémunération avec un taux minimum de rendement, chose que la bourse ne peut pas faire. La Bourse est un bon moyen de faire fructifier l’argent à condition d’adopter les bonnes stratégies d’investissement mais aussi d’être prêt à prendre des risques.

Entretien par Amel Belhadj Ali

 En bref : 

Bourse de Tunis

  • Création : Fondée en 1969, pionnière dans la région.
  • Faiblesses :
    • Capitalisation boursière faible (18% du PIB contre 30-50% dans des pays similaires).
    • Manque de diversité sectorielle (50% de la capitalisation tirée par les banques).
    • Réglementation dépassée, limitant les produits financiers innovants.
  • Chiffres Clés : Croissance de 13% en 2024 malgré un TMM de 8%.
  • Solutions Proposées :
    • Moderniser la réglementation pour accueillir des produits structurés.
    • Encourager l’introduction en bourse d’entreprises publiques et diversifier les secteurs.
    • Offrir des incitations fiscales pour développer les obligations vertes.
  • “La Bourse est un thermomètre, non la source de la maladie.” — Bilel Sahnoun

Bourse : Le Tunindex débute la semaine dans le rouge

Le marché boursier a entamé la semaine du mauvais pied. Le benchmark a glissé lundi de 0,1 % à 9902,2 points, dans un modeste volume de 4,6 MD, selon l’analyse de l’intermédiaire en bourse, Tunisie Valeurs.

Le titre TUNISAIR s’est offert la plus forte hausse de la séance. Sans faire l’objet de transactions, l’action du transporteur national a gagné 2,7 % à 0,380 D.

Le titre SIAME a affiché un beau parcours sur la séance. L’action du spécialiste des appareillages électriques a grappillé 2,3 % à 3,5 D. La valeur a amassé des échanges de 133 mille dinars sur la séance.

Le titre ASTREE s’est placé en lanterne rouge du TUNINDEX. L’action de la compagnie d’assurance adossée au groupe BT a reculé de 4,5 % à 41,970 D. La valeur a été transigée à hauteur de 7 mille dinars, seulement, sur la séance.

Le titre UIB a figuré parmi les plus grands perdants de la séance. L’action de la filiale du groupe SOCIETE GENERALE a régressé de 2,1 % à 22,410 D, en générant un flux réduit de 36 mille dinars.

Le titre AMEN BANK a chapeauté le palmarès des échanges. L’action du bras financier du groupe PGI a alimenté le marché avec des capitaux de 853 mille dinars. La valeur a terminé la séance sur une note quasi stable (-0,06 %) à 35,890 D.

Zaghouan : 30 projets agricoles approuvés pour plus d’un million de dinars en 2024

La commission régionale d’octroi des avantages dans le secteur agricole à Zaghouan a approuvé, lors de sa session de clôture de l’année 2024 tenue lundi, 30 projets d’investissement agricole pour une valeur dépassant un million de dinars, dont 260 mille dinars alloués aux bénéficiaires sous forme de subventions.

A cet égard, le directeur régional de l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA), Samir Marzouk, a déclaré à l’agence TAP que la commission a examiné 62 dossiers incluant 106 opérations d’investissement, parmi lesquels, 30 dossiers ont été validés pour les montants précités.

Ces investissements concerneront principalement, l’acquisition de matériel agricole, le forage de puits et la plantation d’oliviers en irrigué, a-t-il précisé, soulignant que tous les projets validés feront l’objet d’un suivi rigoureux par la commission régionale, afin de garantir leur mise en œuvre et leur efficacité.

Artisanat: Appel aux jeunes artisans pour un espace gratuit au Salon de l’Innovation 2025

L’office National de l’Artisanat tunisien (ONAT)  a appelé les nouveaux promoteurs exerçant dans les différentes spécialités du secteur de l’artisanat, de présenter une demande, avant le 8 janvier 2025, pour confirmer leur participation dans le cadre d’un espace gratuit qui va être aménagé au salon de l’innovation dans le secteur de l’artisanat.

L’ONAT a assuré dans un communiqué  que la demande peut être déposée auprès de la direction régionale y afférente, sachant que le salon de l’innovation se tiendra, l’année prochaine, au parc des expositions du Kram

Le candidat doit remplir certaines conditions. Il doit notamment être de nationalité tunisienne et diplômé d’un établissement d’enseignement supérieur lié à l’artisanat et aux beaux-arts ou de centres de formation professionnelle liés à ce domaine ou titulaire d’un certificat de compétence professionnelle dans le domaine de l’artisanat.

Kasserine : appel à l’aide pour revitaliser une zone industrielle en déclin

La zone industrielle de Kasserine, située en contrebas de Djebel Châambi (déclaré zone militaire fermée depuis 2013), est confrontée à de nombreux problèmes et difficultés en raison d’un emplacement critique, souvent associé au phénomène du terrorisme.

Un problème qui a contraint les investisseurs, tant tunisiens qu’étrangers, à renoncer à l’investissement dans le cadre de ce site industriel, selon le responsable de la gestion et de la maintenance de la zone industrielle, Rochdi Benani.

Dans une déclaration à l’Agence TAP, il a précisé qu’une proposition avait été soumise à l’examen de la ministre de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines, Fatma Thabet Chiboub, qui a récemment visité la zone industrielle, outre une correspondance adressée au Président de la République, afin de mettre en place des mesures spécifiques au profit de cette zone.

Créée en 2001, ladite zone industrielle comptait 37 entreprises dans divers secteurs d’activités et employait plus de 3000 travailleurs, actuellement, 13 entreprises seulement y sont implantées pour 600 travailleurs, a-t-il déploré.

Il a insisté sur la nécessité pour les autorités compétentes d’intervenir, afin d’entrevoir des solutions adaptées à la zone industrielle de Kasserine, et encourager les investisseurs à s’y installer.

Classement WTA : Ons Jabeur reste 42e avant son comeback au tournoi de Brisbane

La tenniswoman tunisienne Ons Jabeur a conservé sa 42e place au classement WTA publié lundi et ce, pour la 6ème semaine consécutive.

La Tunisienne, absente depuis août des courts de tennis pour des raisons de santé, a annoncé son come-back à l’occasion du tournoi de Brisbane en Australie qui débutera le 29 décembre prochain.

Au Top 10 du classement du 16 décembre, la Biélorusse Aryna Sabalenka, demi-finaliste des Masters WTA, conserve toujours la tête du classement mondial, devant la Polonaise Iga Swiatek et l’Américaine Coco Gauff, la Kazakhe Elena Rybakina.

Top 10 du classement WTA publié le lundi 16 décembre:

1. Aryna Sabalenka (BLR) 9416 pts
2. Iga Swiatek (POL) 8295

    3. Coco Gauff (USA) 6530
    4. Jasmine Paolini (ITA) 5344
    5. Qinwen Zheng (CHN) 5340
    6. Elena Rybakina (KAZ) 5171
    7. Jessica Pegula (USA) 4705
    8. Emma Navarro (USA) 3589
    9. Daria Kasatkina (RUS) 3368
    10. Barbora Krejcikova (CZE) 3214
     …
    42. Ons Jabeur (TUN) 1226

Balance commerciale alimentaire : excédent de 1347 MD en Tunisie sur 11 mois en 2024

Au cours des onze premiers mois de 2024, la balance commerciale alimentaire a enregistré un excédent de 1347millions de dinars (MD), contre un déficit de 719,2 MD durant le même période de l’année précédente, a indiqué l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI) dans son bulletin mensuel.

Le taux de couverture est de l’ordre de 121,3% à fin novembre 2024, contre 89,5% à fin novembre 2023.

En termes de valeur, les exportations alimentaires ont enregistré une hausse de 25,6%, pour s’établir à 7685,6 MD, alors que les importations ont baissé de 7,3%, pour atteindre 6338,6 MD.

L’excédent enregistré est essentiellement le résultat de la hausse des exportations de l’huile d’olive (+45,2%) et des dattes (+27,5%)d’une part et de la régression des importations du sucre (-27,5%) et des céréales (-16,5%), d’autre part .

Augmentation de 25,6% des exportations alimentaires

Les exportations alimentaires ont augmenté de 25,6% pour s’établir à 7685,6 MD, représentant 13,5% du total des exportations.

S’agissant des exportations de l’huile d’olive, elles se sont élevées, au cours des 11 premiers mois de l’année 2024, à 4456,2 MD, avec une part de 58% par rapport aux exportations alimentaires, contre 3068 MD jusqu’à fin novembre 2023, avec une part de 50,1%.

Le prix moyen à l’exportation de l’huile d’olive a atteint 26,06 dinars/kg, enregistrant une croissance de 46,1% par rapport à l’année précédente.

Cette hausse des prix à l’exportation a également concerné les agrumes (23,7%), les produits de la pêche (7,4%), et les dattes (2,8%), par rapport à la même période de l’année précédente.

Baisse de 7,3% des importations alimentaires

Les importations alimentaires ont baissé de 7,3% pour atteindre 6338,6MD, représentant 8,6% du total des importations.

La valeur des importations des céréales sont de l’ordre de 3054,1 MD, à fin novembre 2024, enregistrant une régression de 16,5% par rapport à fin novembre 2023.

La part de ces importations est de 48,2% du total des importations alimentaires enregistrées à fin novembre 2024 contre 53,5 % au cours de la même période de l’année précédente.

L’ONAGRI a précisé que ces achats ont été consacrés principalement à l’achat du blé, dont la valeur a atteint 1869,8 MD, représentant 61,2% des importations des céréales. Les prix à l’importation des produits céréaliers ont enregistré une baisse variant entre 15% et 23%. Il s’agit d’une baisse des prix à l’importation du blé dur (-15,3%), du blé tendre (-19,4%), de l’orge (-23%) et du maïs (-21,5%).

Il en est de même pour le prix des huiles végétales (-13%) et du lait et dérivés (-2,9%) contre une hausse de (+4%) pour le sucre.

Le déficit de La balance commerciale globale du pays est déficitaire, à fin novembre 2024, de 16764,5 MD, contre un déficit de 16539,2 MD, à fin novembre 2023, soit une hausse de 1,4%.

L’excédent de la balance commerciale alimentaire a contribué à alléger le déficit de la balance commerciale globale de 8,0%.

Le total des importations s’est établi à fin novembre 2024 à 73821, 4 MD. Les deux groupes de produits celui de l’énergie et celui des matières premières et demi-produits ont représenté ensemble 51,6% des importations totales du pays. Les importations alimentaires ont représenté 8,6% des importations totales.

En contrepartie, le total des exportations a atteint 57056,9 MD à fin novembre 2024. Les exportations alimentaires ont représenté 13,5% des exportations totales.

Colloque international sur le thème « Les sociétés communautaires » à Tunis

Un colloque international sur le thème «  Les sociétés communautaires « un levier pour le développement durable et l’économie sociale et solidaire », se tiendra les 18 et 19 décembre 2024, à l’initiative du Registre National des Entreprise(RNE) et en collaboration avec l’Université de Tunis El Manar(UTM).

Des experts nationaux et internationaux en économie sociale et solidaire, ainsi que des spécialistes en droit économique, se réuniront lors de cet événement pour discuter de la notion d’économie sociale et solidaire(ESS), des sociétés communautaires et du crowdfunding, selon un communiqué publié par le RNE.

Au programme de ce colloque figure l’organisation de deux ateliers sur les thèmes suivants: « Le crowdfunding : Une technique de l’économie sociale et solidaire » et «Les sociétés communautaires au service de l’économie sociale et solidaire ».

Ce conclave s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la convention conclue entre le RNE et l’UTM dans le but de partager et de développer les connaissances et les expertises entre les spécialistes dans le domaine de la recherche scientifique et de lancer un débat sur les nouvelles notions du droit Tunisien, a fait savoir la même source.

La Tunisie abrite la 5e Session ordinaire du CTS n°8 de l’UA sur la décentralisation

La Tunisie accueille, du 18 au 20 décembre, la 5e session ordinaire du Comité technique spécialisé (CTS n°8 ) de l’Union Africaine (UA) sur la Fonction Publique, les Collectivités Locales, le Développement Urbain et la Décentralisation.

Cet événement, organisé sous l’égide de la Présidence du Gouvernement, fait suite au succès de la session du CTS Finance de l’UA tenue à Tunis plus tôt cette année.

Durant deux jours, les 18 et 19 décembre, des experts des États membres de l’UA débattront de questions clés inscrites à l’ordre du jour, avant de présenter un rapport lors de la réunion ministérielle prévue le 20 décembre.

Les ministres devraient adopter la Déclaration de Tunis, qui définira des engagements communs et des orientations stratégiques en matière de gouvernance locale et de service public.

L’ambassadeur de Tunisie en Éthiopie et Représentant Permanent auprès de l’Union Africaine, Abdelhamid Gharbi, a souligné l’importance de cet évènement d’envergure qui, a-t-il dit, représente une occasion pour renforcer la coopération continentale entre les Etats membres de l’UA.

Cette réunion réaffirme l’engagement de la Tunisie à promouvoir le dialogue et la coopération entre les nations africaines face aux défis communs en matière de gouvernance et d’urbanisation, a déclaré l’ambassadeur.
La session ordinaire sera précédée par la deuxième réunion du Bureau du CTS, les lundi 16 et mardi 17 décembre à Tunis.

Le Comité Technique Spécialisé sur la Fonction Publique, les Collectivités Locales, le Développement Urbain et la Décentralisation (CTS n°8-UA) est l’un des organes clés de l’Union Africaine. Il a pour mandat de garantir une gouvernance efficace, une prestation de services publics de qualité et un développement urbain durable dans les États membres.

Le CTS n°8-UA a constamment été une plateforme de dialogue et de coopération, favorisant l’élaboration de politiques et de stratégies axées sur la décentralisation, la bonne gouvernance et l’urbanisation durable en Afrique.

Le CTS n°8-UA constitue un levier stratégique essentiel pour les États membres, permettant de renforcer la prestation des services publics, d’améliorer la gouvernance locale et de promouvoir un développement urbain soutenable.

Tataouine : 64 nouveaux projets féminins financés dans le cadre du programme “Raidet”

La ministre de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées, Asma Jebri, a effectué lundi une visite de travail dans le gouvernorat de Tataouine pour remettre un nouveau lot d’avis de financement de projets féminins.

Ce nouveau lot s’inscrit dans le cadre du programme d’intégration économique des familles et du programme national d’entrepreneuriat féminin ” Raidet” afin de soutenir davantage les femmes dans les domaines économiques et de leur assurer des moyens de subsistance durables.

La ministre s’est rendue, à cette occasion, aux centres régionaux du ministère, tels que le Centre d’orientation familiale, le centre d’accueil pour femmes victimes de violence et les Complexes pour enfants.

La directrice de l’autonomisation économique et sociale au ministère de la femme, Amel Ben Ali,a déclaré à l’agence TAP que Le programme Raidet vise à aider les femmes à acquérir une indépendance économique en les encourageant à lancer des projets pour leur propre compte.

Elle a souligné que le total des investissements dont ont bénéficié les femmes dans le gouvernorat de Tataouine depuis deux ans, c’est-à-dire depuis le lancement du programme, a dépassé 1,3 million de dinars, en plus de la remise de 64 avis d’avis de financement de projets dans le cadre du programme national d’insertion économique des mères d’élèves menacés de décrochage scolaire.

 

Sidi Bouzid : 60 % des surfaces programmées en blé dur déjà emblavées

La saison des semis des grandes cultures dans le gouvernorat de Sidi Bouzid se poursuit à un rythme soutenu.

Le chef du service de la production végétale au commissariat régional au développement agricole, Mourad Mabrouki a indiqué à l’Agence TAP que les superficies programmées aux grandes cultures dans la région s’élèvent à 5960 ha de blé dur, 2180 ha d’orge et 6350 ha de fourrages.

Il a ajouté que les surfaces emblavées, jusqu’à présent, ont atteint 3138 ha de blé dur, 1730 ha d’orge et 4946 ha de fourrages.

Des quantités de 4088 quintaux de semences sélectionnées de blé dur et 300 quintaux de semences sélectionnées d’orge ont été fournies, outre 300 tonnes du TSP super 45, 1225 tonnes de DAP et 300 tonnes d’ammonitrate.

Transition climatique : la Tunisie en pointe dans la lutte contre les gaz nocifs pour la couche d’ozone

Réfrigérateurs, climatiseurs, pompes à chaleur et autres équipements nécessaires à la fabrication et au stockage des médicaments, fonctionnent aux gaz fluorés. Ces substances ont un impact fort sur le réchauffement climatique et sont responsables de l’appauvrissement de la couche d’ozone, qui protège les êtres vivants des rayons ultraviolets (UV) cancérigènes.

Des démarches sont en cours, aux échelles nationale, régionale et internationale, pour réduire l’usage des gaz fluorés et les substituer par des solutions plus respectueuses du climat. Or, cette mue nécessite un accompagnement de l’industrie du froid à travers des formations et des campagnes de sensibilisation.

Selon le le Coordinateur de l’unité nationale d’ozone à l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE), Youssef Hammami, la Tunisie a réussi à éliminer, totalement, les substances nocives à la couche d’ozone, suivantes : les chlorofluorocarbures (CFC), le Bromure de méthyle utilisé dans le secteur de fumigation des dattes et les Halons (secteur de lutte contre les incendies).

Mis en œuvre par l’ONUDI et le PNUE, en étroite collaboration avec l’Unité nationale de l’ozone de l’ANPE en Tunisie, le protocole de Montréal, cadre international crucial pour la protection de la couche d’ozone, a permis une réduction significative de 55% de l’utilisation des hydrochlorofluorocarbures (Hcfc) en Tunisie, avec des émissions passant de 723 t en 2022 à 325 t, actuellement. L’ambition du pays est de réduire de 80% les Hcfc, le 1er janvier 2045.

Zouhaier Landoulsi, ingénieur et expert en équipements de réfrigération, de climatisation et de pompes à chaleur (RACHP), a souligné l’urgence de former les techniciens sur les bonnes pratiques de manipulation sécurisée des fluides frigorigènes naturels et inflammables. Il a recommandé la mise en place d’un cadre règlementaire adéquat pour bien se préparer à la mise en vigueur de la règlementation européenne concernant les gaz utilisés dans la frigorification et la climatisation et à l’application de la taxe carbone aux frontières.

L’UE, premier marché d’importation et d’exportation pour la Tunisie, a amélioré le contrôle et la mise en œuvre du règlement sur les gaz fluorés, et en particulier du système de quotas de HFC. Le nouveau système adopté alloue aux entreprises qui opèrent sur le marché européen, une quantité spécifique de HFC pouvant être mis sur le marché chaque année et calculée en tonne équivalent CO2. Cette démarche qui s’inscrit dans le cadre du mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières dit “MACF”, devrait être appliquée effectivement à partir de 2026.

Déjà, le coût des fluides de recharge a été majoré, en 2025, en fonction des taxes de ces fluides (augmentées, progressivement, chaque année), calculées sur la base de leurs équivalents en CO2. La taxe carbone à la frontière fixée à 15 € / teq CO2 en 2025, devrait atteindre 30 € / teq CO2, en 2045.

La Tunisie comme tous pays importateurs d’équipements de réfrigération, de climatisation, de pompe à chaleur et autres appareils fonctionnant aux gaz, devrait prendre en considération la réduction des quotas de hydrofluorocarbures (HFC). Le système de quotas HFC s’applique à la fois aux HFC préchargés dans ces équipements et en vrac, ayant un impact climatique significatif.

Madi Sakandé, président de l’Union des associations africaines des acteurs de la réfrigération et de la climatisation (U-3ARC) a souligné, dans une rencontre récente avec des médias tunisiens, que “la Tunisie, qui a réduit de 55% l’usage des substances Hydrochlorofluorocarbones nuisibles à la couche d’ozone et utilisées dans plusieurs secteurs, tels que celui de la réfrigération et de la climatisation, est une exception en Afrique”.

“Dans un continent chaud, on doit investir dans le froid et le prendre en considération dans tous les secteurs. Il faut créer des agences autonomes du froid au niveau national, pour aider les acteurs de la filière (frigoristes, acteurs de la climatisation…) à s’organiser et à sécuriser l’usage des équipements de réfrigération domestique, commerciale, industrielle, et de transport et aussi à sécuriser et développer l’usage de la climatisation et pompes à chaleur stationnaires et de la climatisation mobile”, a-t-il recommandé.

Dans la région du Proche-Orient/Afrique du Nord, le manque d’infrastructures pour la chaîne du froid contribue à des pertes alimentaires considérables, estimées à 55 % pour les fruits et légumes, 22 % pour les viandes, 30 % pour les poissons et fruits de mer, et 20% pour les produits laitiers, selon la FAO. “Cela équivaut à 215 kg de nourriture gaspillée par habitant, chaque année”, ce qui aggrave l’insécurité alimentaire et entraîne des pertes économiques et environnementales significatives.

Une industrie de froid développée et organisée pourrait aider à lutter contre le gaspillage alimentaire, contribuer aux efforts de réduction des gaz à effet de serre, donner une valeur ajoutée à la production et créer des emplois, estime le responsable.

 

 

L’attente prend fin : Wallys Annibal est là

Wallyscar marque un nouveau tournant dans l’automobile tunisienne. Après le succès de son SUV WOLF, qui a ouvert la voie à une nouvelle génération de véhicules haut de gamme et polyvalents, la marque franchit une nouvelle étape. Annoncée en juin 2024, la promesse est tenue: Wallys a dévoilé hier soir sa nouvelle gamme de pick-up, les modèles Annibal et XXL, des véritables symboles de performance, de polyvalence et d’audace.

Comme un guerrier, le Annibal se définit par sa capacité à s’attaquer à tous les terrains, sans crainte ni hésitation. Grâce à une collaboration avec la maison ZXAUTO, acteur majeur de la fabrication de pick-up depuis 1948, Wallys assure la production, la qualité et la fiabilité de tous ses modèles sous sa propre marque.

Comme le précise Omar Guiga, PDG de Wallyscar : « Durant plusieurs années, les tunisiens nous ont réclamé une gamme de pick-up. Notre objectif était clair, proposer le pick-up le plus fiable, robuste, polyvalent et au meilleur prix que le marché puisse offrir » . En appliquant ces critères, Wallys a implémenté sur ses chaînes de productions des standards de qualité, de sécurité et de fiabilité parmi les plus exigeants de l’industrie, à l’échelle internationale.

Annibal XXL : la puissance n’est pas un choix, c’est une vocation.

Conçu pour affronter tous les terrains, ce modèle établit de nouveaux records par sa grandeur et sa prestance. Avec des dimensions impressionnantes de 5 393 x 2 045 x 1 965 mm et une benne spacieuse, pensée pour offrir un espace pratique et optimisé, il s’impose comme un véritable colosse sur les routes, une stature inédite dans sa catégorie. Le XXL n’est pas simplement un pick-up, c’est une expérience de LifeStyle et de taille, destiné à ceux qui veulent se différencier.

Venez découvrir la gamme Annibal 4×2 & 4×4 qui commence à partir de 88 900 DT TTC et de la Annibal XXL 4×4 à partir de 138 800 DT TTC dans toute sa grandeur : rendez-vous dans notre showroom, Tunis Sud, pour vivre l’expérience de près ou contactez-nous au 29 381 438.

Annibal, prêt à conquérir tous les terrains.

Enquête : Gros plan sur l’extrême précarité des chiffonnières de Tunis

chiffonniersA travers une enquête de terrain sur la situation des femmes “Barbechas“,  à Tunis, l’Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT), ONG qui œuvre à améliorer le statut de la femme depuis 1956, a attiré l’attention sur une des plus grandes iniquités sociales. Celle que subissent dans le silence les chiffonnières, une catégorie professionnelle féminine qualifiée par les sociologues, “parmi les plus précaires, les plus vulnérables et les plus stigmatisées qui existent en Tunisie”. 

Effectivement, en dépit du fait qu’elles nettoient la  capitale et font, ainsi, œuvre utile, les chiffonnières,  qui vivent du ramassage des plastiques et autres produits recyclables, sont, jusqu’à ce jour, privées de toute reconnaissance administrative, relève l’enquête.

Première révélation quantitative de l’enquête: cette catégorie de femmes est la plus fragile d’un secteur où prédominent les hommes.

“Elles nettoient la capitale mais restent invisibles aux yeux de la société.”

Au nombre de 8000 environ dont 79% sont âgées de plus de 40 ans, les femmes Barbechas, ne bénéficient d’aucune protection et d’aucun des droits sociaux (couverture médicale, retraite…) octroyés aux métiers dotés d’un statut légal.

En plus clair, les femmes Barbechas, ces silhouettes familières urbaines mal fagotées qui sillonnent les rues de Tunis, pour collecter, jour comme de nuit, des bouteilles en plastique, subissent en silence l’exploitation des intermédiaires de l’industrie du recyclage.

Seules des ONG viennent en aide aux femmes Barbechas

A l’exception de l’assistance multiforme que leur apportent des associations féminines et l’ONG International Alert qui soutient le projet sur le plan logistique, les femmes Barbechas de Tunis sont livrées à elles mêmes. Elles font flèche de tout bois pour survivre. C’est désormais leur quotidien.

“99% des femmes ‘Barbechas’ sont analphabètes, mais elles portent le poids du recyclage urbain.”

Mention spéciale pour l’assistance de l’ONG Alert  qui a créé, à la Cité populaire Ettadhamen (ouest de Tunis) une micro-unité industrielle pour acheter, chaque jour, aux femmes barbechas les déchets ramassés, avant de procéder à leur broyage, une étape qui précède leur recyclage industriel.

Mieux, l’ONG assure aux femmes Barbechas un minimum d’équipements de protection sanitaire et hygiénique : Vaccination anti-tétanique, gants…

99% des femmes Barbechas sont analphabètes

D’après Maha Bergaoui, membre du bureau exécutif de l’UNFT, qui a présenté les résultats de l’enquête, 99% de l’échantillon des 116 femmes Barbechas sondées sont analphabètes ou illettrées. Seul 1% d’entre elles ont un niveau supérieur.

Autres révélations de l’enquête: 62% de ces femmes exercent de manière permanente ce métier. Pour 77% des enquêtées, ce métier est leur unique source de revenu, 37% exercent ce métier durant 7 heures par jour et 44% transportent à dos les déchets ramassés.

Plaidoyer pour une assistance multiforme aux chiffonnières du pays

Au rayon des pistes à explorer pour améliorer la situation de cette gente féminine extrêmement précarisée, les auteurs de l’enquête recommandent, au titre de la santé et de la protection sociale, de leur fournir des carnets de soins gratuits et de faciliter leur accès aux services médicaux.

Concernant leur autonomisation financière, compte tenu de la non-bancabilité des femmes Barbechas, ils suggèrent aux autorités de les aider à accéder au microcrédit.

Au plan réglementaire, ils plaident pour la  promulgation d’une législation devant réglementer leur activité et leur garantir la possibilité de jouir, tout comme les autres corps de métiers, de leurs droits socio-économiques, particulièrement, d’une couverture sociale appropriée.

“Ces femmes ramassent nos déchets, mais qui les ramassera quand elles tombent ?”

Par delà les révélations de cette enquête, il semble que la publication de ses résultats tombent à point nommé. Et pour cause. L’exécutif, particulièrement, le président de la république Kais Saied est de plus en plus sensibilisé aux conditions précaires dans lesquelles travaillent les femmes ouvrières. A preuve, il vient de parrainer, à cette fin, un article de la loi de finances 2025, celui de créer un fonds pour la protection sociale des ouvrières agricoles.

Dans un souci d’équité sociale, le chef de l’Etat peut faire autant pour les femmes Barbechas lesquelles sont aussi victimes du mal-développement.

Abou SARRA

 En bref : 

Les femmes “Barbechas” de Tunis, chiffonnières invisibles mais indispensables, incarnent l’une des plus grandes inégalités sociales en Tunisie. Une enquête réalisée par l’Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT) met en lumière leur précarité : malgré leur contribution essentielle au recyclage urbain, ces 8 000 femmes, dont 79% ont plus de 40 ans, restent privées de tout droit social et protection juridique. Analphabètes à 99%, elles subissent exploitation et stigmatisation tout en travaillant jusqu’à sept heures par jour.

Al Buhaira Invest : Avis de vente de 6 lots de terrain au lotissement la Perle du Lac I



La Société Al Buhaira de Développement et d’Investissement (Al Buhaira-Invest), lance un appel d’offres ouvert aux personnes physiques et morales tunisiennes ou étrangères, pour la vente, au plus offrant, de six (06) lots de terrain viabilisés , situés au lotissement la Perle du Lac I.

Les références et les caractéristiques techniques des lots mis à la vente sont détaillées ci-après :

Les personnes physiques ou morales, désirant participer à cet appel d’offres, sont invitées à retirer le dossier d’appel d’offres auprès du siège de la société Al Buhaira-Invest sis à l’adresse suivante : Rue du Lac Rodrigo de Freïtas, Les Berges du Lac Nord de Tunis – 1053 Tunis.

Et ce, moyennant le règlement de la somme de 200 dinars (non remboursable).

Le dossier d’appel d’offres peut, également, être retiré en ligne sur le site web de la société suivant : www.albuhairainvest.com.

Les offres doivent parvenir au siège de la société Al Buhaira-Invest au nom de Monsieur le Directeur Général et ce, par voie postale ou par remise directe à son bureau d’ordre central, contre récépissé, sous plis fermé anonyme, ne portant que la mention : « Ne pas ouvrir/ Appel d’offres vente N° 03/2024 portant sur la vente de six (06) lots de terrain sis aux berges du lac nord de Tunis ».

Aucune autre mention permettant l’identification du soumissionnaire ne doit figurer sur l’enveloppe.

La date limite de réception des offres au siège de la société Al Buhaira-Invest, est fixée pour le jeudi 06 février 2025 à 12H30, le cachet du bureau d’ordre de la société faisant foi. Toute offre parvenue après la date limite et /ou non conforme aux clauses du cahier des charges sera considérée nulle et ne sera pas prise en considération.

La séance d’ouverture des plis est publique, elle aura lieu conformément aux conditions prévues par le cahier des charges, le même jour jeudi 06 février 2025 à 15H00 à l’hôtel Acropole situé en face du siège de la société.

Pour plus d’informations, veuillez contacter la direction commerciale de la société Al Buhaira-Invest aux numéros d’appel suivants : Tél : 00 216 71 861 800 / Direct : 00 216 71 862 834.

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1 Coefficient d’Utilisation Foncière.
2 Coefficient d’Occupation du Sol.

Décès de Fredj Chouchane : Un pilier de la culture tunisienne disparaît

L’homme de Culture tunisien Fredj Chouchane est décédé ce vendredi 13 décembre, a annoncé le ministère des Affaires culturelles.

Dans un faire-part publié dans l’après-midi, le ministère a déploré la perte d’une grande figure de la scène culturelle nationale qui était dramaturge et producteur de télévision. Dans les années soixante, le défunt a largement contribué dans l’élaboration du Manifeste 11 qui constitue le document fondateur du mouvement de modernisation du théâtre tunisien, indique la même source.

Outre ses œuvres pour la télévision et le théâtre, il a produit des programmes télévisés à vocation culturelle, rappelle le ministère. Les critiques considèrent ses émissions comme un document de référence sur les transformations de la scène culturelle tunisienne et arabe, indique-t-on encore.

Fredj Chouchane a occupé des postes clé dans la gestion des institutions culturelles dont la direction du Centre culturel international de Hammamet (CCIH). Le ministère souligne sa contribution dans la préparation de l’œuvre complète du dramaturge, acteur, metteur en scène et écrivain disparu Samir Ayadi (1947-2008).

Dans un faire-part publié sur sa page facebook, le CCIH a annoncé que le cortège funèbre du dramaturge sortira, ce samedi 14 décembre, de la maison de la culture à Kalaa Kbira vers le cimetière de sa ville natale près de Sousse.

 

PROMESSE : La Banque mondiale soutient la modernisation de l’enseignement supérieur en Tunisie

“Le programme de modernisation de l’enseignement supérieur en soutien à l’employabilité” (PROMESSE), qui a été financé par la Banque mondiale moyennant une enveloppe de 200 MD, a contribué à la réalisation d’un nombre de projets en faveur de la promotion de la qualité de l’enseignement dans les universités Tunisiennes et à la formation d’un nombre d’universitaires et d’étudiants, a indiqué le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Mondher Belaid.

Présidant la cérémonie de clôture de ce programme, qui a été organisée vendredi au siège de l’Académie diplomatique à Tunis, Belaid a indiqué que plus de 17 500 étudiants et 5500 d’enseignants universitaires et agents administratifs ont bénéficié de projet de soutien à la qualité de la formation, dans le cadre de ce programme, qui a permis aux établissements de l’enseignement supérieur d’obtenir une accréditation académique internationale.

Il souligné que l’université est apte, aujourd’hui plus que jamais, à devenir un établissement qui crée de la valeur ajoutée, relevant que le programme de modernisation de l’enseignement supérieur en soutien à l’employabilité a été lancé en vue de favoriser l’ouverture de l’enseignement supérieur sur son environnement socio-économique.

Belaid a indiqué que ce programme a contribué efficacement à la modernisation de l’enseignement supérieur et permis aux étudiants d’acquérir des connaissances nécessaires à l’intégration, à l’innovation et à la promotion de la vie estudiantine.

De son côté, la directrice régionale de développement des ressources humaines pour la région du moyen orient et d’Afrique du Nord à la Banque mondiale Fedia Saada a souligné que le programme de modernisation de l’enseignement supérieur en soutien à l’employabilité a contribué à la promotion des programmes académiques à travers la création de plusieurs unités en vue de garantir la qualité et l’obtention de l’accréditation internationale dans quatre facultés de médecine, outre la réalisation de 40 projets pour la formation d’ingénieurs à travers tous les gouvernorats.

Gabès : Croissance significative des nuitées et des visiteurs en novembre 2024

Les indicateurs du secteur du tourisme dans le gouvernorat de Gabès ont enregistré une évolution significative, en novembre dernier.

En effet, le nombre de nuitées passées a augmenté de 11,3% à Gabès et de 87% à Matmata.

La relance du secteur au niveau de la région s’est également incarnée dans la hausse du nombre des visiteurs à Gabès (8%) et Matmata (65,7%), atteignant 117916 visiteurs à Matmata et 120 mille à El Hamma au cours de la même période.

Trois nouvelles maisons d’hôtes d’une capacité de 35 lits seront, prochainement, inaugurées à Toujen, outre la réalisation en cours de quatre gîtes (110 lits) et six maisons d’hôtes (90 lits) dans le gouvernorat de Gabès.

La région compte, actuellement, huit maisons d’hôtes d’une capacité d’hébergement de 54 lits à Gabès-sud et Chenini et une autre à Tamezret (28 lits).

D’autre part, le secteur des agences de voyages s’est consolidé cette année par la création de 6 nouvelles agences, portant le nombre total à 69 agences dans la région où la flotte de bus touristiques s’est renforcée, à son tour, par l’acquisition de 6 nouveaux bus, portant le nombre total à 30 bus.

Journées Cinématographiques de Carthage 2024 : 217 films à découvrir dans une édition record

La 35ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) s’apprête à illuminer le grand écran à partir de demain, samedi 14 décembre 2024. Ce rendez-vous incontournable du septième art, qui se tiendra jusqu’au 21 du mois, propose une large sélection d’œuvres aux couleurs du monde, avec une forte participation du cinéma tunisien, pour une édition qui a programmé 217 films en tout aux couleurs de 21 pays, dont 56 films en compétition officielle et 12 en compétition nationale.

Record pour le cinéma tunisien: Le cinéma tunisien marque un record cette année avec 99 films dans la compétition officielle et la sélection non compétitive. Pour la compétition officielle des longs métrages fiction à laquelle concourent 15 films de 11 pays, la Tunisie sera en lice avec quatre films “Red Path” de Lotfi Achour, “Mé El Aïn” de Meryam Joobeur, “Aicha” de Mehdi Barsaoui et “Borj Roumi” de Moncef Dhouib. Ces quatre fictions seront en lice pour décrocher le Tanit d’Or 2024. Ce trophée emblématique pourrait devenir le 10ème remporté par la Tunisie depuis la création des JCC en 1966. Le premier Tanit d’or a été attribué en 1976 au film “Les Ambassadeurs” de Naceur Ktari, et le plus récent, en 2019, remporté par le thriller “Noura rêve” de Hinde Boujemaa.

Une cérémonie d’ouverture avec un dress code formel et noir: La cérémonie d’ouverture, prévue demain et placée sous un code vestimentaire formel et noir, sera dédiée à la Palestine. Outre le court métrage fiction “Upshot” (2024) de la palestinienne Maha Haj, le public assistera à la projection exceptionnelle de la copie restaurée du film Le Libérateur, en hommage posthume à son réalisateur Kaïs al-Zubaïdî, figure emblématique du cinéma documentaire arabe, disparu le 1er décembre dernier.

Un hommage posthume à Khemais Khayati: Un hommage particulier sera rendu à la mémoire de Khemaies Khayati, éminent critique de cinéma tunisien, dont l’œuvre a profondément marqué le paysage cinématographique national. Cet hommage comprend un prix portant le nom de Khemaies Khayati, une exposition de photographies et une rencontre sur la critique cinématographique, en plus de la réalisation d’un court métrage intitulé “Khemaies Khayati et les Journées du cinéma de Carthage”..

Focus cinématographies: Trois pays seront particulièrement choisis dans “Focus” : le Sénégal, la Jordanie et la Palestine. Cette dernière bénéficiera d’un programme spécial intitulé “La Palestine au cœur des JCC”, comprenant des projections en plein air et une rétrospective dédiée à Hany Abou-Assad.

Des expériences qui se poursuivent et d’autres qui naissent: pour la dixième année consécutive, des projections auront lieu dans des prisons, avec six films programmés cette année. Cette initiative s’étend également, pour la troisième fois, aux casernes dans les gouvernorats de Kasserine, du Kef, de Bizerte, de Béja et de Sousse, renforçant ainsi l’offre cinématographique pour tous.

Sur le plan technologique, la nouvelle section “Carthage Extended” fait son apparition, introduisant des expériences immersives grâce à la réalité virtuelle, augmentée et mixte. A la Cité de la Culture Chedly Klibi, les spectateurs découvriront des créations d’art immersif, redéfinissant la manière de vivre le cinéma, dans l’écrin de ce festival, qui avec plus d’un demi-siècle de découvertes et de révélations, continue d’écrire une histoire vibrante et novatrice.

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