La Tunisie favorable à une coopération internationale sur l’hydrogène vert
La Tunisie cherche à mettre en place un environnement favorable aux investissements dans le secteur de l’hydrogène vert, et ce dans le cadre d’une coopération gagnant-gagnant avec des opérateurs internationaux. L’objectif est de produire 8 millions de tonnes d’ici 2050, dont 80% seraient exportées vers l’Europe.
Selon le directeur de l’électricité et des énergies renouvelables au ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Belhassen Chiboub, qui intervenait lors d’un débat organisé par la Chambre de commerce tuniso-belgo-luxembourgeoise (CCTBL), mercredi 11 décembre 2024, sur le thème «Stratégie de développement de l’hydrogène vert et de ses produits dérivés en Tunisie et impacts sur les échanges commerciaux avec l’Union européenne», le rôle de l’État est d’édicter des réglementations pour soutenir le développement de cette énergie verte qui, selon lui, nécessite des investissements importants.
«La Tunisie aspire à produire 8 millions de tonnes d’hydrogène vert d’ici 2050, dont 2 millions de tonnes destinées au marché intérieur, tandis que 6 millions de tonnes seront destinées à l’exportation», a-t-il ajouté.
Cette source d’énergie propre permettrait au pays d’atteindre son objectif de neutralité carbone d’ici 2050.
Les coûts d’investissement estimés se situent entre 150 et 250 milliards d’euros, ce qui, selon lui, est «très significatif». En conséquence, les projets dans ce domaine seront mis en œuvre progressivement et entrepris par davantage de développeurs.
«La Tunisie a toujours été un pays de collaboration et de partenariat et le gazoduc tunisien mis en place dans les années 1980 [transportant le gaz algérien vers l’Italie, Ndlr] en est un exemple typique et sert de modèle de référence pour le développement des échanges énergétiques entre notre pays et l’Union européenne. Cela servira de modèle de référence pour le développement de la coopération entre notre pays et les pays européen dans le secteur de l’hydrogène vert », a souligné Chiboub.
Répondant à une question sur les impacts environnementaux potentiels de l’hydrogène vert, compte tenu notamment du grave stress hydrique de la Tunisie, Chiboub a déclaré que les ressources nationales en eau ne seront pas utilisées pour ces activités. L’utilisation des eaux usées et issues du dessalement seraient plutôt des solutions alternatives. Les opérateurs ayant l’intention de développer des projets d’hydrogène vert seront tenus de mener des études d’impact environnemental et social pour obtenir un financement auprès de donateurs internationaux, a-t-il ajouté.
I. B.
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