Transport des ouvrières agricoles : Les recommandations d’un dialogue national en Tunisie
L’adoption d’un projet de loi visant à protéger les femmes travaillant en milieu rural et l’incrimination de l’usage des véhicules non sécurisés, figurent parmi les recommandations issues du dialogue national sur le transport des femmes travaillant dans les zones rurales, organisé hier mercredi à Tunis.
Les recommandations de ce dialogue national seront soumises au président de la république, au chef du gouvernement à l’assemblée des représentants du peuple et aux conseils des districts et des régions.
Les participants à ce dialogue national, qui s’est tenu dans le cadre du projet d’autonomisation économique de la femme en milieu rural dans les gouvernorats de Jendouba et de Kairouan ont recommandé l’élaboration d’une base de données sur les femmes travaillant dans le secteur agricole en raison de l’absence d’indicateurs réels sur leur nombre et leur répartition géographique.
Ils ont appelé à la création d’une plateforme électronique destinées aux ouvrières agricoles comportant toutes les données, les chiffres et les programmes d’accompagnement, les dépassements et les violations commises contre les ouvrières agricoles, outre l’élaboration d’une stratégie nationale avec la participation de tous les ministères et les parties intervenantes pour la sensibilisation aux risques du transport des femmes rurales sur des véhicules non sécurisés.
Le premier axe du débat a porté sur un diagnostic de la réalité du transport des ouvrières agricoles à la lumière des témoignages sur les difficultés auxquelles elles sont confrontées liées aux conditions de transport, à leurs relations avec leurs employeurs, les intermédiaires et les investisseurs.
Il convient de rappeler qu’un dialogue régional a été organisé le mois de novembre dernier ayant permis aux ouvrières agricole d’évoquer les problèmes de transport dans les zones rurales.
Des représentants des ministères de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées, de l’agriculture, des ressourdes hydriques et de la pêche, des affaires sociales, des finances, ainsi que des députés et un nombre d’ouvrières agricoles dans les gouvernorats de Jendouba et de Kairouan ont pris part à ce dialogue national.