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Journées de l’Entreprise 2024 – IACE: PME, le cheval de bataille du développement ?

JE 2024 IACETout est focalisé sur la promotion et l’assistance à la PME. Est-il, cependant raisonnable de ne pas tenir compte des grands groupes pour renforcer le standing de l’économie ?

Il est entendu que la PME est la colonne vertébrale du tissu économique tunisien. Les attributs de dynamisme et de réactivité de la PME ne sont plus à démontrer. Cependant la pérennité de cette catégorie d’entreprise n’est pas acquise pour autant. Par ailleurs peut-on tabler sur le seul apport de la PME pour structurer la politique sectorielle du pays ?

Nous soulevons cette observation qui est en réalité une objection déguisé face à l’étendue des préoccupations que le pays accorde à la PME. Et l’IACE verse dans le même penchant. Et cet esprit a prévalu une fois encore lors du panel consacré aux leviers du développement lors de la 38ème édition des journées de l’entreprise.

Faire de la place aux SAS et aux entreprises communautaires

Le panel a initié un débat de haute facture. La physionomie entrepreneuriale dans notre pays a évolué, il faut bien le reconnaitre. A la faveur du Start Up Act, on a lancé la nouvelle formule de la Société à Actions Simplifiées (SAS).

Et depuis l’affaire est lancée. Tout récemment on a également promu les entreprises communautaires qui est une souche évoluée des sociétés mutuelles. Toutes deux sont des ‘’concepts’’ adaptés à des appels d’investissement précis. Et leur configuration a été optimisée.

“Nous affichons une préférence affichée en faveur de la PME. N’est-ce pas une façon de ne pas faire grand cas des enseignements de la rationalité économique ?”

Cependant on ne peut leur faire quitter leur domaine naturel de fonctionnalités. Elles apporteront leur part à la croissance économique en créant de la valeur ajoutée et dans la foulée, de l’emploi. Par-délà cette appréciation nous observons que dans le pays nous usons de coquetterie managériale. Nous affichons une préférence affichée en faveur de la PME. N’est-ce pas une façon de ne pas faire grand cas des enseignements de la rationalité économique.

L’impératif de répondre, ‘’quoi qu’il en coûte’’ aux soucis de la PME !

Le débat a fait une large part aux recommandations du collège des experts mis en place par l’IACE. Trois axes ont été privilégiés. Il y a d’abord l’accès au financement. En second vient l’attractivité des compétences par les entreprises. Last but not least on trouve la configuration du modèle économique.

Il est vrai que ce sont des soucis qui concernent les PME, mais les réponses qui peuvent servir de repères sont souvent trouvées par les grands groupes lesquels disposent des moyens financiers certes, mais également du ressort managérial et par-dessus tout du potentiel intellectuel pour concevoir des parades salutaires. Et en bout de course il appartiendra aux PME de les implémenter.

“Les rapprochements d’entreprises, et en particulier les fusions-acquisitions, ont été présentés comme une solution pour renforcer notre compétitivité face à la mondialisation.”

Au début des années 60’ quand notre pays était sous la pression de l’appétit de développement que l’on devine il a porté son choix sur les PMI. Il faut comprendre Petites et Moyennes Industries. Les vecteurs les plus à même de concrétiser cet objectif étaient les PME. Mais ceci ne vaut pas exclusion des grands groupes. Qu’est-ce qui a manqué depuis ? La réponse est tout nette et autant l’annoncer tout haut, de toute bonne foi, il s’agit de la dynamique de concentration.

Les rapprochements d’entreprises, et en particulier les fusions-acquisitions, ont été présentés comme une solution pour renforcer notre compétitivité face à la mondialisation. Les consortiums ont certes permis de répondre à certaines contraintes, mais leur caractère temporaire et circonstanciel ne suffit pas à garantir notre pérennité. L’exemple des indices boursiers mondiaux, comme le SP 100 ou le CAC 40, illustre bien l’importance de disposer de grandes entreprises pour peser sur les marchés.

Ali DRISS

 

Journées de l’Entreprise 2024 – IACE : Issam Lahmar annonce un nouveau code du travail plus adapté aux réalités économiques

“Il est temps de mettre en place un nouveau code du travail qui s’adapte aux technologies modernes et à l’intelligence artificielle” a déclaré vendredi à Sousse, le ministre des affaires sociales Issam Lahmar.

Il a souligné, au cours d’un atelier de travail organisé à Sousse, dans le cadre de la 38ème édition des journées de l’entreprise, que le nouveau code du travail permettra d’organiser les relations individuelles et collectives en matière d’emploi, de santé et de sécurité professionnelle.

Selon le ministre, ce nouveau code organisera également les contrats de travail à durée déterminée et indéterminée les relations professionnelles tripartites, pour établir un équilibre entre les droits des travailleurs à une couverture sociale équitable tout en préservant les entreprises qui sont une source d’emploi.

Dans ce contexte, le ministre des affaires sociales a souligné l’importance de la création du fonds d’assurance contre la perte d’emploi qui contribuera à réduire l’impact des changements économiques sur les entreprises outre l’accompagnement des travailleurs licenciés et leur réinsertion dans la vie économique.

Il a rappelé l’intérêt accordé par le président de la république à l’organisation des relations professionnelles et à la lutte contre toutes les formes d’emploi précaire, rappelant l’inclusion d’un grand nombre d’agents dans le secteur public et dans la fonction publique, outre le versement des primes des ouvriers de chantiers.

Journées de l’Entreprise 2024 – Kamel Maddouri : Comment la Tunisie compte-t-elle booster ses investissements et créer de l’emploi ?

Journées de l'Entreprise 2024Le gouvernement ambitionne de parvenir à réaliser la complémentarité économique entre la Tunisie et la Libye et à renforcer leur intégration, à travers l’impulsion des investissements bilatéraux, la facilité de circulation des personnes et des marchandises entre les deux pays, ainsi que l’élargissement des domaines de coopération (économique, culturel, social…), a indiqué le chef du Gouvernement, Kamel Maddouri.

Intervenant, vendredi, à Sousse, à l’ouverture des travaux de la 38ème édition des Journées de l’Entreprise, organisée sous le thème «l’Entreprise et les Grands changements : Adaptation et Opportunités», par l’Institut arabe des chefs d’entreprises, Maddouri a appelé à tirer profit des changements et des évolutions enregistrées à l’échelle mondiale.

Il a rappelé, en outre, l’appel du président de la République à fonder un nouveau système basé sur l’humain avec une nouvelle approche de développement national, dont les principaux piliers consistent à mettre en place toutes les conditions nécessaires pour assurer une relance économique, à la hauteur des aspirations des citoyens.

Le chef du Gouvernement a souligné, aussi, que la lutte contre la corruption impose le recours à une révolution législative, visant à adapter le cadre législatif et institutionnel aux exigences de la mise en place d’une économie compétitive et durable.

“L’État œuvre à instaurer un modèle économique basé sur la valeur ajoutée dans les domaines de l’économie verte, l’économie bleue et l’économie circulaire.” – Kamel Maddouri

D’après lui, l’État œuvre à instaurer un modèle économique basé sur la valeur ajoutée dans les domaines de l’économie verte, l’économie bleue et l’économie circulaire, ainsi que sur l’appui des projets de décarbonation, réitérant l’engagement du gouvernement à présenter des incitations aux entreprises pour les encourager à contribuer à la réduction des émissions de carbone.

Selon Maddouri, la Tunisie se présente comme l’un des pays pionnier qui œuvre à asseoir les fondements d’un cadre environnemental et énergétique durable, et ce, en veillant à assurer une adéquation entre les objectifs de développement économique et la préservation de l’environnement.

«La Tunisie s’attèle à digitaliser l’administration et à mettre en place une gouvernance unifiée pour l’ensemble de grands projets numériques, ce qui permettra de booster les investissements et de faire face à la corruption », a affirmé le chef du Gouvernement.

Et de préciser que la révision du cadre juridique de l’investissement à travers l’élaboration d’un texte unique consensuel, va permettre une révision globale du système d’incitation à l’investissement mais, aussi, de pallier aux difficultés rencontrées par l’investisseur dans divers domaines.

“La Tunisie et la Libye doivent renforcer leur coopération culturelle et touristique ainsi que dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.” – Ramadan Abou Jannah

“Une approche participative sera adoptée pour la préparation de cette nouvelle copie, de manière à répondre aux attentes de l’entreprise, en ce qui concerne la simplification des procédures administratives et l’encouragement de l’orientation vers les secteurs à haute valeur ajoutée”.

Il a rappelé les principales nouveautés de la loi de finances pour l’exercice 2025, à savoir, notamment, l’amnistie fiscale et douanière, la création de plusieurs mécanismes financiers au profit des jeunes promoteurs et des start-ups dont une ligne de crédit de 10 millions de dinars au profit des petites et moyennes entreprises.

Une allocation supplémentaire de 20 millions de dinars sera accordée à la ligne de financement des sociétés communautaires, a-t-il dit, relevant l’importance de l’initiative présidentielle relative à la création de ces sociétés, laquelle a permis d’ouvrir de nouvelles perspectives aux jeunes dans les régions intérieures.

Maddouri a mis l’accent sur la volonté de l’Etat d’offrir aux promoteurs de sociétés communautaires, des conditions optimales notamment l’accompagnement et la facilitation de l’accès au financement.

“La Tunisie s’attèle à digitaliser l’administration et à mettre en place une gouvernance unifiée pour l’ensemble de grands projets numériques.” – Kamel Maddouri

En ce qui concerne la révision du code du travail, l’objectif est “de concilier les conditions de promotion de l’investissement et de dynamisation de l’emploi et les exigences de la protection des droits essentiels des employés”.

Dans son intervention, le vice-premier ministre et ministre de la Santé libyen, Ramadan Abou Jannah, a souligné la nécessité d’orienter les efforts tuniso-libyens vers le développement des législations notamment dans le secteur bancaire pour faciliter davantage les échanges commerciaux, en vue de réaliser un véritable partenariat et une complémentarité économique.

Il a appelé à renforcer la coopération culturelle et touristique ainsi que dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il s’agit, également, de renforcer et faciliter les liaisons aériennes entre les deux pays et d’autoriser les liaisons aériennes entre la ville libyenne de Sebha et Tunis.

Et de relever l’importance de renforcer la coopération bilatérale en matière de développement local et de décentralisation notamment entre les municipalités de part et d’autre des frontières. Il a appelé les sociétés tunisiennes à établir des partenariats pour la réalisation de projets en Libye et plus particulièrement au sud du pays qui “offre des opportunités prometteuses d’investissement” et de ne pas “se cantonner à l’investissement dans les régions de l’ouest et de l’est”.

Abou Jannah a estimé que le développement des régions frontalières entre la Tunisie et la Libye, nécessite une plus grande participation de l’Algérie de manière à renforcer la stabilité régionale et de consacrer un modèle de rapprochement qui sert d’exemple à suivre aux plans arabe et régional.

Journées de l’Entreprise 2024: un tremplin pour renforcer la coopération tuniso-libyenne

L’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) et l’Instance de Développement du Sud en Libye (Southern Development Authority- Libya) ont signé, vendredi, une convention cadre portant sur la mise en place et le développement de politiques et de plans stratégiques, outre l’élaboration d’études et des recherches économiques conjointes.

Cette convention signée dans le cadre de la 38ème édition des Journées de l’Entreprise, organisée sous le thème «l’Entreprise et les Grands changements : Adaptation et Opportunités», par l’IACE porte sur l’organisation des ateliers de travail et le développement de la coopération entre les deux parties.

D’une durée de trois ans, elle prévoit également l’échange des expériences et des expertises dans le domaine de l’élaboration des études, l’organisation des rencontres et le renforcement des capacités dans les domaines d’intérêt commun.

Les deux parties se sont, par ailleurs, engagées à collaborer dans les domaines prioritaires et les questions relatives au développement économique et social, outre la présentation de l’appui technique et les expertises nécessaires pour développer les projets et programmes communs.

Journées de l’Entreprise 2024 – Nouvelle législation du chèque : Quelles parades pour les entreprises ?

L’usage du chèque, du fait de la nouvelle loi, sera désormais plus restrictif. Cela pourrait gêner la trésorerie des entreprises. Les moyens alternatifs sont soit trop procéduraux, soit d’une technologie, encore peu répandue.

Les Journées de l’entreprise de Sousse, pour l’exercice 2024, ont démarré au soir du jeudi 5 courant. L’évènement initié par l’IACE en est à sa 38ème édition. Un record ! C’est un moment de cogito managérial de forte intensité. Et les thématiques abordées revêtent une dimension d’intérêt national. Pour l’édition actuelle l’on examine le sujet suivant : ‘’L’entreprise et les grands changements : Adaptation et opportunités’

Une exploration profonde du sujet

Au démarrage des travaux l’on s’est penché sur la question de savoir si les entreprises se sont bien préparées aux nouvelles conditions d’usage du chèque. Un panel restreint mais hautement réactif s’est livré à un bel exercice de prospection du nouveau contexte tel que reconfiguré par la nouvelle loi. Youssef Kortobi, président du Conseil de Arab Financial Corporation, Bilal Darnaoui, PDG de Monétique Tunisie, enfin Kamel Ben Mansour, notaire. Le panel était modéré par notre confrère Anis Morai. L’on a eu droit à une vaste exploration du sujet avec une participation intense de l’assistance. L’on a eu droit à un débat de haute facture.

Une situation dénaturée

Le chèque est, par définition un instrument de paiement à vue. Il a été largement utilisé comme moyen de crédit. Il y a déviance financière. C’est un cas de franchissement d’espèce. Et, elle a généré des dommages collatéraux. Le rejet des chèques est devenu un fléau. Alors les débiteurs se trouvent lésés et les tireurs en sont pour leurs frais avec des verdicts lourds.

Le chèque comme instrument de crédit fait tourner le business. Mais ce raccourci est contre nature. Le législateur a fini par se saisir de la situation et cela a abouti à la loi du 2 août 2024 qui prend et accommode la situation. Elle entrerait en application à partir du 2 février prochain.

Avec l’éventualité d’être repoussée au plus tard au 2 août 2024. Alors les grandes lignes de la loi sont connues. Le chèque renouerait avec sa vocation originelle dans l’espoir que les utilisateurs malveillants ne lui trouvent pas de failles éventuelles. Mais alors si les opérateurs vont se priver du chèque par quel autre instrument pourraient-ils le remplacer ?

Se rabattre sur la lettre de change

Naturellement la lettre de change est la plus indiquée pour le crédit commercial. L’ennui est qu’elle est assortie d’un formalisme contraignant. Le libellé du document est trop méticuleux.

Pour un meilleur encours, il convient de faire légaliser la signature du tireur pour valider sa responsabilité en cas de litige. Dans l’hypothèse d’un rejet, protêt doit être dressé dans un délai de 24 heures et pas au-delà sous peine de disqualification. Et ses recours juridiques et judiciaires sont trop séquencés. Solliciter l’injonction de payer puis aller vers un jugement exécutif.

Cela a fait que les commerçants ont accepté contre nature, le recours au crédit par chèque antidaté. L’explication étant que le chèque impayé expose son tireur à  la prison et cela fait que la solidarité familiale joue souvent pour le règlement du litige. Ce moyen de pression a pesé de tout son poids.

Cependant une protection peut être obtenue avec la lettre de change. L’on peut user de recours lesquels permettent de réaliser les éléments de patrimoine du débiteur mauvais payeur. Les bénéficiaires sont appelés à s’informer auprès de diverses institutions. Credit bureau en est une quant aux crédits de consommation de particuliers. Les Registre National des Entreprises pour la clientèle, entreprises.

Les moyens électroniques

Partant du principe que le chèque est un instrument de paiement à vue, cela suppose que la provision existe sur le compte du tireur lors de l’émission du chèque. La transition forcée vers la carte de paiement serait une parade raisonnable. On promet des cartes avec fractionnement de paiement. Et une possible extension du paiement par Wallet (mobile paiement) apporte encore davantage d’améliorations.

Cependant le saint des saints sera la plateforme interbancaire. On scannerait le chèque avec un smart téléphone et l’on se connecterait sur la plateforme pour s’assurer de l’existence de la provision. Et il semblerait que la plateforme pourrait dans un stade ultérieur permettre le blocage de la provision.

A ce stade le débat n’est pas encore clos et les interrogations pratiques continuent.

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