Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Journées de l’entreprise : Le corps managérial national à l’épreuve du changement climatique

Journées de l'entreprise 2024Triompher des contrariétés du changement climatique, est d’abord une affaire de volonté. Il se trouve que cela stimule le talent managérial et l’appétit d’innovation.

Samedi 7 décembre les Journées de l’Entreprise ont célébré la clôture avec un panel de choc. Le thème choisi examine les réponses ‘’pilotes’’ en parade aux retombées des phénomènes climatiques extrêmes. Le réchauffement climatique arrive en tête des soucis des opérateurs. Sans oublier la sécheresse qui semble exclure le mode opératoire actuel autant dans l’industrie que dans l’agriculture.

Ces deux activités exerçaient avec une certaine prodigalité qui avait cours quand l’eau était abondante. Trois individualités ont constitué un panel des plus animés. L’on a eu droit à un échantillon de cas de reconversion des modes de production, des plus réussis. Et des use cases modélisés avec des outils de calculs économiques les plus rigoureux.

Des problématiques maîtrisées

Retenez bien ces trois noms. Ce sont des titans de la prospective et des tacticiens de l’innovation. Sur terrain ils conçoivent, avec une vitesse V, la contre offensive managériale.

Abdelhamid Mnejja, DG du Génie rural et administrateur en charge de l’exploitation des eaux auprès de la SONEDE. A lui tout seul il préfigure la réactivité dont doit se parer la fonction publique. La problématique du réchauffement climatique et de son corollaire la sécheresse sont entièrement cernées.

Le pays sait exactement formaliser les contraintes et appréhender les retombées de ces deux phénomènes pénalisants. Les parades élaborées sont robustes et l’assistance, en proie aux alertes sur l’eau, a déstressé. Les calculs économiques les plus pointus ont été appliqués afin d’arrêter une stratégie de riposte, à l’échelle nationale. Cette dernière vise à apporter toute l’assistance nécessaire à l’ensemble des activités économiques.

“Triompher des contrariétés du changement climatique, est d’abord une affaire de volonté.”

Tout est passé au crible. Les calculs de coûts sont faits et les choix, à titre d’exemple pour les solutions d’irrigation alternative et jusqu’aux cultures verticales sont fin prêtes. On est dans la course avec ce qu’il faut de mordant. L’Etat n’est pas en retrait par rapport à son rôle moteur.

Le secteur privé a été superbement représenté, également. Mohamed Meksi, Directeur de la R&D chez Sartex, pour l’industrie textile. Et le secteur agricole a été brillamment représenté par Mohamed Sahbi Mahjoub, PDG de ‘’Sadira’’, entreprise agricole principalement exportatrice.

SARTEX : régler la maitrise de l’énergie et stopper la pollution avec plus value économique

L’industrie textile est à un tournant de redéploiement de son process de production. Surtout sur le marché international où le rouleau compresseur de la décarbonation commande la sélection des entreprises. Il s’agit d’un palier de transition existentielle. Prise en ciseaux par la problématique de la compétitivité et l’agenda environnemental, l’industrie textile ne peut performer qu’au prix d’une sortie par le haut.

Et tout le programme de Up Grading suivi par Sartex, superbement exposé par Mohamed Meksi restituait toute la pertinence des choix retenus. L’entreprise s’est engagée dans un plan de recyclage de ses eaux usagées. Elle récupère ses rejets et valorise ses résidus réalisant une économie avantageuse de coûts.

“Les entreprises tunisiennes sont à un tournant de redéploiement de leur process de production.”

En matière d’énergie électrique la démarche de Sartex est nourrie des mêmes soucis de prévenance environnementale et de calcul marchand. L’entreprise s’est dotée d’une centrale électrique pour la production d’énergie et d’un dispositif de co-génération pour la production de chaleur. Là encore l’autonomie est assurée et l’entreprise tourne en toute aisance. Gains de coûts garantis. L’exploit de Sartex est que l’entreprise casse un credo managérial, car elle développe une expertise supplémentaire en dehors de son cœur de métier ! Sans se disperser !

Sadira : L’agriculture prise sous le feu de la sécheresse et du rendement financier

Assoiffé par la sécheresse l’irrigation traditionnelle est mise en échec. L’eau manque, et il faut apprendre à basculer vers la culture sobre, soutient avec amertume mais sans résignation, Mohamed Sahbi Mahjoub.

Les exploitants sont appelés à une culbute technique. Rationner oui mais avec de la ruse. Un quantum d’eau quand il est séquencé sert mieux la croissance de la plante que s’il était administré en une seule fois. Cela a l’air simple mais c’est méritant de le trouver car c’est une recette gagnante. Cela améliore la récolte ainsi que les résultats de l’entreprise.

Pareilles recettes bénéfiques, notamment pour la détection de souches adaptées à la sécheresse Mohamed Sahbi Mahjoub en développe à profusion jusqu’à ne plus avoir soif. Mais là ne s’arrête pas l’effort d’innovation managériale. La carte agricole nationale peut être reconfigurée.

“L’agriculture est d’abord et avant tout garante de notre indépendance alimentaire.”

Au Maroc, pays proche et opérant avec des contraintes similaires aux nôtres, une superficie modeste de 12.000 ha destinée à la culture de la myrtille et de la framboise générerait un chiffre d’affaires de un milliard d’euros. Sous nos cieux cette même recette nous immobilise 1.600.000 ha d’oliviers.

Ne cédons pas à la facilité l’agriculture, précisera Mohamed Sahbi Mahjoub, est d’abord et avant tout garante de notre indépendance alimentaire. Cependant les fenêtres de performance ne doivent pas être fermées ni négligées, nous rappelle l’expérience de Sadira.

Les transformations sont en marche

Ah ! Quel finish ! Les transformations managériales sont en marche. Elles sont appliquées avec succès par le peloton de tête car aux prises avec le ‘’mur du son’’ de la compétitivité sur le marché international.

Les use cases des entreprises tunisiennes prouvent que le thème des journées illustre bien le répondant des managers tunisiens. Ils ont pu maitriser et domestiquer les solutions les plus avancées. Le pays se convertit à une nouvelle rationalité économique, avec superbe. A l’évidence ce sont les entreprises les plus prospères qui se mettent en pointe. Sauront- elle transmettre leur réactivité au reste du corps entrepreneurial national ? C’est le nouveau pari qui se pose à l’économie tunisienne.

Ali DRISS

 

Journées de l’Entreprise 2024 – IACE: PME, le cheval de bataille du développement ?

JE 2024 IACETout est focalisé sur la promotion et l’assistance à la PME. Est-il, cependant raisonnable de ne pas tenir compte des grands groupes pour renforcer le standing de l’économie ?

Il est entendu que la PME est la colonne vertébrale du tissu économique tunisien. Les attributs de dynamisme et de réactivité de la PME ne sont plus à démontrer. Cependant la pérennité de cette catégorie d’entreprise n’est pas acquise pour autant. Par ailleurs peut-on tabler sur le seul apport de la PME pour structurer la politique sectorielle du pays ?

Nous soulevons cette observation qui est en réalité une objection déguisé face à l’étendue des préoccupations que le pays accorde à la PME. Et l’IACE verse dans le même penchant. Et cet esprit a prévalu une fois encore lors du panel consacré aux leviers du développement lors de la 38ème édition des journées de l’entreprise.

Faire de la place aux SAS et aux entreprises communautaires

Le panel a initié un débat de haute facture. La physionomie entrepreneuriale dans notre pays a évolué, il faut bien le reconnaitre. A la faveur du Start Up Act, on a lancé la nouvelle formule de la Société à Actions Simplifiées (SAS).

Et depuis l’affaire est lancée. Tout récemment on a également promu les entreprises communautaires qui est une souche évoluée des sociétés mutuelles. Toutes deux sont des ‘’concepts’’ adaptés à des appels d’investissement précis. Et leur configuration a été optimisée.

“Nous affichons une préférence affichée en faveur de la PME. N’est-ce pas une façon de ne pas faire grand cas des enseignements de la rationalité économique ?”

Cependant on ne peut leur faire quitter leur domaine naturel de fonctionnalités. Elles apporteront leur part à la croissance économique en créant de la valeur ajoutée et dans la foulée, de l’emploi. Par-délà cette appréciation nous observons que dans le pays nous usons de coquetterie managériale. Nous affichons une préférence affichée en faveur de la PME. N’est-ce pas une façon de ne pas faire grand cas des enseignements de la rationalité économique.

L’impératif de répondre, ‘’quoi qu’il en coûte’’ aux soucis de la PME !

Le débat a fait une large part aux recommandations du collège des experts mis en place par l’IACE. Trois axes ont été privilégiés. Il y a d’abord l’accès au financement. En second vient l’attractivité des compétences par les entreprises. Last but not least on trouve la configuration du modèle économique.

Il est vrai que ce sont des soucis qui concernent les PME, mais les réponses qui peuvent servir de repères sont souvent trouvées par les grands groupes lesquels disposent des moyens financiers certes, mais également du ressort managérial et par-dessus tout du potentiel intellectuel pour concevoir des parades salutaires. Et en bout de course il appartiendra aux PME de les implémenter.

“Les rapprochements d’entreprises, et en particulier les fusions-acquisitions, ont été présentés comme une solution pour renforcer notre compétitivité face à la mondialisation.”

Au début des années 60’ quand notre pays était sous la pression de l’appétit de développement que l’on devine il a porté son choix sur les PMI. Il faut comprendre Petites et Moyennes Industries. Les vecteurs les plus à même de concrétiser cet objectif étaient les PME. Mais ceci ne vaut pas exclusion des grands groupes. Qu’est-ce qui a manqué depuis ? La réponse est tout nette et autant l’annoncer tout haut, de toute bonne foi, il s’agit de la dynamique de concentration.

Les rapprochements d’entreprises, et en particulier les fusions-acquisitions, ont été présentés comme une solution pour renforcer notre compétitivité face à la mondialisation. Les consortiums ont certes permis de répondre à certaines contraintes, mais leur caractère temporaire et circonstanciel ne suffit pas à garantir notre pérennité. L’exemple des indices boursiers mondiaux, comme le SP 100 ou le CAC 40, illustre bien l’importance de disposer de grandes entreprises pour peser sur les marchés.

Ali DRISS

 

Journées de l’Entreprise 2024 – Nouvelle législation du chèque : Quelles parades pour les entreprises ?

L’usage du chèque, du fait de la nouvelle loi, sera désormais plus restrictif. Cela pourrait gêner la trésorerie des entreprises. Les moyens alternatifs sont soit trop procéduraux, soit d’une technologie, encore peu répandue.

Les Journées de l’entreprise de Sousse, pour l’exercice 2024, ont démarré au soir du jeudi 5 courant. L’évènement initié par l’IACE en est à sa 38ème édition. Un record ! C’est un moment de cogito managérial de forte intensité. Et les thématiques abordées revêtent une dimension d’intérêt national. Pour l’édition actuelle l’on examine le sujet suivant : ‘’L’entreprise et les grands changements : Adaptation et opportunités’

Une exploration profonde du sujet

Au démarrage des travaux l’on s’est penché sur la question de savoir si les entreprises se sont bien préparées aux nouvelles conditions d’usage du chèque. Un panel restreint mais hautement réactif s’est livré à un bel exercice de prospection du nouveau contexte tel que reconfiguré par la nouvelle loi. Youssef Kortobi, président du Conseil de Arab Financial Corporation, Bilal Darnaoui, PDG de Monétique Tunisie, enfin Kamel Ben Mansour, notaire. Le panel était modéré par notre confrère Anis Morai. L’on a eu droit à une vaste exploration du sujet avec une participation intense de l’assistance. L’on a eu droit à un débat de haute facture.

Une situation dénaturée

Le chèque est, par définition un instrument de paiement à vue. Il a été largement utilisé comme moyen de crédit. Il y a déviance financière. C’est un cas de franchissement d’espèce. Et, elle a généré des dommages collatéraux. Le rejet des chèques est devenu un fléau. Alors les débiteurs se trouvent lésés et les tireurs en sont pour leurs frais avec des verdicts lourds.

Le chèque comme instrument de crédit fait tourner le business. Mais ce raccourci est contre nature. Le législateur a fini par se saisir de la situation et cela a abouti à la loi du 2 août 2024 qui prend et accommode la situation. Elle entrerait en application à partir du 2 février prochain.

Avec l’éventualité d’être repoussée au plus tard au 2 août 2024. Alors les grandes lignes de la loi sont connues. Le chèque renouerait avec sa vocation originelle dans l’espoir que les utilisateurs malveillants ne lui trouvent pas de failles éventuelles. Mais alors si les opérateurs vont se priver du chèque par quel autre instrument pourraient-ils le remplacer ?

Se rabattre sur la lettre de change

Naturellement la lettre de change est la plus indiquée pour le crédit commercial. L’ennui est qu’elle est assortie d’un formalisme contraignant. Le libellé du document est trop méticuleux.

Pour un meilleur encours, il convient de faire légaliser la signature du tireur pour valider sa responsabilité en cas de litige. Dans l’hypothèse d’un rejet, protêt doit être dressé dans un délai de 24 heures et pas au-delà sous peine de disqualification. Et ses recours juridiques et judiciaires sont trop séquencés. Solliciter l’injonction de payer puis aller vers un jugement exécutif.

Cela a fait que les commerçants ont accepté contre nature, le recours au crédit par chèque antidaté. L’explication étant que le chèque impayé expose son tireur à  la prison et cela fait que la solidarité familiale joue souvent pour le règlement du litige. Ce moyen de pression a pesé de tout son poids.

Cependant une protection peut être obtenue avec la lettre de change. L’on peut user de recours lesquels permettent de réaliser les éléments de patrimoine du débiteur mauvais payeur. Les bénéficiaires sont appelés à s’informer auprès de diverses institutions. Credit bureau en est une quant aux crédits de consommation de particuliers. Les Registre National des Entreprises pour la clientèle, entreprises.

Les moyens électroniques

Partant du principe que le chèque est un instrument de paiement à vue, cela suppose que la provision existe sur le compte du tireur lors de l’émission du chèque. La transition forcée vers la carte de paiement serait une parade raisonnable. On promet des cartes avec fractionnement de paiement. Et une possible extension du paiement par Wallet (mobile paiement) apporte encore davantage d’améliorations.

Cependant le saint des saints sera la plateforme interbancaire. On scannerait le chèque avec un smart téléphone et l’on se connecterait sur la plateforme pour s’assurer de l’existence de la provision. Et il semblerait que la plateforme pourrait dans un stade ultérieur permettre le blocage de la provision.

A ce stade le débat n’est pas encore clos et les interrogations pratiques continuent.

Journées de l’Entreprise 2024 – Ramdhan Bou Jenah : ‘’Activer la complémentarité de nos économies’’

Braver les défis, hâter la décentralisation, diffuer le développement régional et mettre en valeur les régions frontalières dans une optique d’intégration économique.

Le rapprochement économique entre la Tunisie et la Libye est une priorité conjointe laissait entendre Ramdhan Bou Jennah, vice premier ministre de Libye. L’hôte libyen a chamboulé son agenda et décalé des engagements pris bien avant afin de prendre part aux JE de Sousse. Le rendez-vous est opportun et l’assistance bien ciblée. La tribune de l’IACE a toujours accueilli des invités libyens de marque. Un partenariat de longue date lie les deux parties.

Un vaste programme de réformes

La Libye met de l’ordre dans son économie. Elle s’active à réformer à tout va. Elle ambitionne de revenir sur la scène mondiale valorisant ses nombreux atouts. L’Etat lance des chantiers structurants nombreux. Et s’attaque à l’épineux dossier du développement régional. Parmi les chantiers prioritaires Ramdhan Bou Jennah évoque le programme de mise en valeur du sud du territoire libyen. Et dans cette perspective, un protocole d’accord avec l’IACE a été signé.

L’IACE offrira ses prestations pour l’étude de faisabilité du programme. C’est, à l’évidence un pas de plus pour pérenniser les concertations stratégiques entre nos deux pays.

Une ouverture sur l’Algérie

Les experts de la Banque Mondiale en évoquant les échanges économiques entre la Tunisie et la Libye utilisent l’expression ‘’De facto integration’’. Mais rien n’est pour autant définitivement acquis et de ce point de vue il est capital de pérenniser le réflexe de concertation entre les deux parties. Ah si l’on pouvait faire en sorte que cette synchronisation devienne fusionnelle. Ramdhan Bou Jennah va encore plus loin. Il considère que toute jonction entre nos deux systèmes ouvre une fenêtre sur la partie algérienne. Et cela rejoint l’esprit de la conférence tripartite qui a relancé le processus de relance du partenriat économique tripartite. Il faut rendre justice à l’IACE pour avoir anticipé la question. L’institut a bien élaboré une étude intitulée plan ATLAS qui préfigurait cette hypothèse. Quoiqu’il en soit cela semble être une fatalité. Pour le moment Libye et Tunisie font preuve d’un volontarisme positif à partir duquel on peut espérer œuvrer à une accélération du rapprochement

Journées de l’Entreprise 2024 – Kamel Madouri : ‘’Le pari sur la compétitivité économique’’

Combattre les maux de l’économie tunisienne avec résolution et efficacité. Eradiquer la corruption et  enrayer l’économie de rente.   Et dans le même temps revoir le mode opératoire des circuits publics en tenant compte des principaux repères de transition énergétique et écologique. Ebauche du nouveau modèle de développement ?

Le Chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a inauguré ce vendredi 6 courant la 38ème édition des Journées de l’Entreprise de Sousse évènement initié par l’IACE. Invité de marque aux JES, le vice premier ministre libyen, Ramdhan Bou Jennah a pris part à cette manifestation.

Ainsi que Amine Ben Ayed, président de l’IACE. Par-delà les JES le Chef du gouvernement sait qu’il s’adressait à l’ensemble des milieux d’affaires du pays et de la région. Son speech revêtait l’allure d’un discours de politique générale. Le Chef du gouvernement se voulait persuasif  et convainquant. Et dans le même temps rassurant, afin de renforcer la confiance dans le programme de réformes amorcé par le pays.

Prendre la vague du changement

Kamel Maddouri a fait montre d’une volonté assumée de s’obliger à conduire avec la clairvoyance nécessaire le programme de réformes économiques. Le pays doit rester dans la course à l’échelle mondiale. Le Chef du gouvernement faisait constamment référence aux grands choix voulus par le président de la république. Il s’agit  de parvenir à émanciper l’économie tunisienne, pas moins. Et à lui conférer tous les éléments de sa combattivité. Les changements surviennent de toutes parts. Le contexte mondial est en pleine éruption. Les défis se multiplient. Tout change et le monde se transforme. Et cette dynamique surprend par sa rapidité. Il est impératif insiste Kamel Maddouri d’embrayer sur la vague du changement. Les transitions énergétique et environnemental nous cernent. La transition numérique nous bouscule. Vent debout le pays activera toutes ses énergies créatrices et fera face. Le message est apaisant car il traduit l’engagement des pouvoirs publics à tenir les promesses avancées à l’adresse des opérateurs.

Le pays se donne les moyens de ses ambitions

Kamel Maddouri  n’a pas manqué de citer les mesures les plus impactantes du programme des réformes. Doper les exportations, vaille que vaille. Réallumer les feux de l’investissement est impératif. Malgré les pesanteurs du moment, des réformes audacieuses seront engagées. Secouer toutes les inerties, dépasser tos les archaïsmes et autres anachronismes .Cinq lignes de financement sont déployées pour aider à financer le haut du bilan, des entreprises. D’autres ressources soulageront leurs besoins d’exploitation. Une autre alimentera le fonds d’assurance chômage. Du point de vue financier tout est mis en œuvre pour que l’entreprise se défait de sa sous-capitalisation. Et se redéploye, avec les moyens nécessaires, le tout dans un climat social serein. La reconfiguration du système est bien lancée. Le code du commerce est actualisé. Le code du travail sera revu et remis au goût du jour. Le code du change serait optimisé. A l’évidence la chaine logistique doit être reconfigurée et la digitalisation est appelée à gagner plus de terrain. L’essentiel du message du Chef du gouvernement est qu’il faut insuffler une dynamique économique avec mordant. Le reste finira par suivre d’autant que les chaines de valeur mondiales sont en pleine reconfiguration.

 

Journées de l’Entreprise 2024 – Amine Ben Ayed :’’L’IACE, Une force de propositions’’

L’Institut s’emploie à pérenniser le partenariat entre les décideurs nationaux, les chercheurs universitaires ainsi que les chefs d’entreprise. Soit, une participation active au renouveau managérial.

Heureuse coïncidence pour l’IACE. Lors de son speech  au panel d’ouverture officielle des Journées de l’Entreprise de Sousse (JES), Amine Ben Ayed président de l’IACE, relevait que la 38édition des Journées survient l’année où l’Institut célèbre son quarantième anniversaire. Quarante ans au service de l’entreprise et du dialogue entre le Public et le Privé. Trajectoire vertueuse car génératrice des meilleures pratiques managériales. Et fructueuse car elle débouche sur une coopération élargie, entre les milieux d’affaires au niveau de la région.

Neutralité et objectivité

La 38 édition, comme de coutume s’est tenue sous le haut patronage du Président de la République. C’est le signe que les travaux de l’IACE ont constamment mérité des égards de l’Etat, rappelle Amine Ben Ayed, en considération de leur approche objective. Et à la fois citoyenne. L’inauguration officielle des JES a été assurée par le Chef du Gouvernement, Kamel Maddouri en présence de Ramdhane Abou Jennah, Vice premier ministre libyen, invité d’honneur des Journées. En clair l’IACE apporte sa touche d’expertise afin d’enrichir le dialogue entre les milieux d’affaires et les pouvoirs publics tout en valorisant la touche du management national. En effet les chefs d’entreprise gardent bon moral contre mauvaise conjoncture internationale. Ils croient que chaque difficulté recèle une opportunité. Ce qui n’est pas chose aisée. Mais c’est là une conviction professionnelle. Et une obligation managériale car c’est à ce prix  que l’entreprise entretient sa résilience, moteur de sa compétitivité.

S’adapter au changement

Le climat d’affaires mondial n’est pas de tout repos. Les changements géopolitiques s’enchainent entrainant un bouleversement des échanges commerciaux. La perturbation des monnaies, des marchés et la remise en cause du credo du libre-échange heurtent l’agenda des chefs d’entreprises. Qu’importe, il faut s’accrocher scande avec résolution Amine Ben Ayed. L’économie internationale est en pleine turbulence. Et, envers et contre toutes ces contrariétés Les entreprises tunisiennes en arrivent à se résoudre à composer avec le retour du protectionnisme. Et garder la tête hors de l’eau. Il relève avec soulagement que le pays ne manque pas de répondant. En effet en plein effort de mise en place d’un nouveau modèle de développement le pays fait feu de tout bois. Amine Ben Ayed relève que 39 chercheurs tunisiens ont été choisis parmi le collectif des chercheurs les plus influents dans le monde. Et, l’IACE, pour sa part ne manque pas d’allant. Dans la foulée il annoncé l’ouverture imminente d’un bureau de l’AICE en Libye.

❌