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DĂ©cĂšs de Fraj Chouchane, grande figure de la culture tunisienne   

La Tunisie vient de perdre, ce vendredi 13 décembre 2024, une grande figure de la scÚne médiatique et culturelle nationale en la personne de Fraj Chouchane.

Producteur de tĂ©lĂ©vision, qui a longtemps animĂ© l’émission littĂ©raire ‘‘Kitab Maftouh’’ (Livre ouvert) sur la premiĂšre chaĂźne de tĂ©lĂ©vision tunisienne dans les annĂ©es 1970-1980, Fraj Chouchane Ă©tait Ă©galement un excellent animateur culturel et a dirigĂ©, au milieu des annĂ©es 1980, le Centre culturel international de Hammamet. Sous sa direction, ce temple de la crĂ©ativitĂ© a vĂ©cu l’une de ses plus belles annĂ©es, en devenant la Mecque des Ă©crivains et des artistes du monde entier. Il a ainsi accueilli, en 1987, la premiĂšre UniversitĂ© d’étĂ© euro-arabe, lancĂ©e et dirigĂ©e par son ami, le poĂšte Mohamed Aziza, alias Shams Nadir.     

Le dĂ©funt Ă©tait aussi l’un des initiateurs du mouvement d’innovation du thĂ©Ăątre en Tunisie et a mĂȘme Ă©crit lui-mĂȘme des piĂšces de thĂ©Ăątre et des sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es.

On lui doit aussi la publication des Ɠuvres complĂštes de son ami et compagnon de route, Samir Ayadi auquel l’unissait la mĂȘme passion pour la littĂ©rature et le thĂ©Ăątre.   

Le cortĂšge funĂšbre du dĂ©funt prendra le dĂ©part demain, samedi 14 dĂ©cembre, aprĂšs la priĂšre d’Al-Asr, de la Maison de la culture Kalaat Kebira, sa ville natale, dans le gouvernorat de Sousse; oĂč il sera inhumĂ©.

Le hasard a voulu que la Tunisie perde en moins de 24 heures deux grandes figures de sa culture nationale : Fethi Haddaoui et Fraj Chouchane.

I. B.    

 

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Ce jour lĂ , 12 dĂ©cembre 1973 : morts sans sĂ©pultures

Pour l’auteur de l’article la date du 12 dĂ©cembre est celle d’un triste anniversaire. Ce jour-lĂ  de l’annĂ©e 1973, un drame est survenu qui a coĂ»tĂ© la vie Ă  quelques dizaines d’élĂšves sur le chemin de l’école, quelque part Ă  Ksar-Gafsa. Un drame que l’histoire n’a pas retenu et que la mĂ©moire populaire Ă  vite oubliĂ©. (Photo : Pont mĂ©tallique sur Oued Bayech).

Dr Monem Lachkam *

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قلي ÙŠŰ§ ŰšÙŠŰ§ŰŽ وين Ù†Ù„Ű§Ù‚ÙŠÙ‡Ù…

Cette chanson, trop triste de par ses paroles et sa mĂ©lodie, rĂ©veille Ă  chaque fois en moi une terrible douleur doublĂ©e d’une incomprĂ©hension voire mĂȘme d’une haine.

Le 12 dĂ©cembre 1973, j’avais 9 ans et je m’en rappelle comme si s’était aujourd’hui. 

Il pleuvait beaucoup et le terrible Oued Bayech Ă©tait en crue. À l’époque il n’y avait pas de pont et des Ă©lĂšves de Ksar-Gafsa devaient le traverser en bus matin et soir pour aller Ă  l’école.

Ce jour lĂ , un criminel que je ne nommerai pas, le directeur rĂ©gional de l’équipement, avait dĂ©cidĂ© qu’il Ă©tait possible de mettre quelques dizaines d’élĂšves dans un camion et de les faire traverser.

Il faisait trĂšs froid et trĂšs humide, ces pauvres gosses, comme la majoritĂ© des Ă©lĂšves Ă  l’époque, n’étaient pas suffisamment habillĂ©s pour la saison. Ils grelottaient, ils avaient trĂšs faim car ils Ă©taient obligĂ©s d’attendre jusqu’à une heure tardive au bord du monstre Bayech. Et plutĂŽt que de les nourrir, de les rĂ©chauffer et de les hĂ©berger en ville jusqu’à la dĂ©crue, les officiels ont dĂ©cidĂ© de les jeter dans l’eau glaciale le ventre vide avec leur pauvre chauffeur. C’est un cauchemar au quotidien que d’imaginer leur calvaire, le froid, la faim, le violent courant glacial et le supplice de la noyade.

Aucun Ă©lĂšve n’a Ă©tĂ© sauvĂ©, aucun n’a survĂ©cu, aucun officiel n’a Ă©tĂ© inquiĂ©tĂ©, pas d’obsĂšques nationales et mĂȘme pas de condolĂ©ances officielles.

Ce jour lĂ , je m’en suis rĂ©ellement voulu de ne pas avoir Ă  traverser le fleuve pour rentrer chez moi. Pourquoi eux, car Ă  mon Ăąge, je croyais que ce n’était que la faute du fleuve. Mais je n’ai pas mis beaucoup de temps pour comprendre, Ă  la suite d’évĂ©nements similaires, que dans ma rĂ©gion et dans les autres rĂ©gions de l’intĂ©rieur, il Ă©tait fortement rĂ©prĂ©hensible de revendiquer le statut de l’ĂȘtre humain Ă  part entiĂšre, que c’était notre lot de souffrir en silence et de ne prĂ©tendre Ă  aucune espĂšce de protection contre les impĂ©tueux Ă©lĂ©ments.

Alors pour ceux qui ne peuvent pas admettre qu’on puisse critiquer Bourguiba, parce qu’ils n’ont pas eu Ă  vivre de tels drames, je peux faire l’effort de les comprendre, mais ceux qui continuent Ă  nous confisquer ce droit en connaissance de cause, parce qu’ils continuent Ă  adhĂ©rer Ă  ce concept qui veut qu’il y ait deux Tunisie, celle des bien-nĂ©s et celle  des poussiĂšres d’individus, je n’ai que du mĂ©pris Ă  leur service.

* Chirurgien Ă  Gafsa.

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Avec la chute de Bachar Al-Assad, la naissance douloureuse d’un nouveau Moyen-Orient

Avec la guerre de Gaza qui touche probablement Ă  sa fin, le Hezbollah qui sort d’une guerre Ă©puisante contre IsraĂ«l, son Ă©tat-major dĂ©cimĂ©, Bachar Al-Assad qui vient tout juste de tomber d’une maniĂšre prĂ©cipitĂ©e qui a donnĂ© le vertige Ă  tout le monde, l’Iran qui s’apprĂȘte Ă  subir un laborieux second mandat avec son lot de sanctions, le Moyen-Orient voit dĂ©sormais l’étoile de la RĂ©publique islamique d’Iran pĂąlir, son Axe rĂ©gional rĂ©duit en miettes et par contre une Turquie de nouveau au devant de la scĂšne, un IsraĂ«l toujours dĂ©sinhibĂ© et une Syrie qui sort dĂ©vastĂ©e de plus de cinquante ans de rĂšgne de la famille Al-Assad et qui nage dans l’expectative. C’est un nouveau Moyen-Orient qui est en train de naĂźtre dans la douleur.

Imed Bahri  

La chute du rĂ©gime de Bachar Al-Assad signifie non seulement la fin de dĂ©cennies de rĂšgne de la famille Assad et du parti Baas en Syrie mais elle remodĂšle l’équilibre des pouvoirs au Moyen-Orient. C’est sur cet aspect qu’est revenu Mona Yacoubian, vice-prĂ©sidente du dĂ©partement Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’Institut amĂ©ricain pour la paix dans le New York Times

Elle estime que la situation actuelle est entourĂ©e d’une certaine ambiguĂŻtĂ© notamment en ce qui concerne la capacitĂ© de l’opposition syrienne Ă  consolider son contrĂŽle et la maniĂšre dont elle administre le gouvernement transitoire. 

Elle revient sur la multiplicitĂ© des protagonistes internationaux qui ont participĂ© Ă  la guerre syrienne en soutenant l’armĂ©e du rĂ©gime ou bien les groupes armĂ©es rebelles et leur hĂąte aujourd’hui Ă  rĂ©organiser leurs prioritĂ©s du jour au lendemain aprĂšs la chute vertigineuse du rĂ©gime du prĂ©sident dĂ©chu.

L’ampleur des convoitises

L’une des plus importantes de ces puissances est l’Iran qui n’a Ă©pargnĂ© ni argent ni Ă©quipement pour soutenir Al-Assad. Depuis 2011, lorsque la rĂ©volution a commencĂ©, la RĂ©publique islamique a dĂ©pensĂ© des milliards de dollars et envoyĂ© des dizaines de milliers de combattants qui lui sont fidĂšles pour soutenir l’armĂ©e syrienne. 

La chute d’Al-Assad est considĂ©rĂ©e comme un coup dur pour TĂ©hĂ©ran car le pays a perdu un alliĂ© arabe clĂ© et un pont terrestre vital pour desservir le Hezbollah au Liban. Toutefois, l’ayatollah Ali KhameneĂŻ balaie cela d’un revers de main et affirme que la chute du rĂ©gime de Bachar Al-Assad n’affaiblira pas l’Iran. Il ne reste Ă  la RĂ©publique islamique que deux pays oĂč il a le bras long, l’Irak qu’il contrĂŽle via les milices chiites et le YĂ©men oĂč Ansar Allah (les Houthis) contrĂŽlent une bonne partie du territoire. 

Quant Ă  la Turquie, elle s’apprĂȘte Ă  renforcer son influence dans la rĂ©gion et malgrĂ© la complexitĂ© de ses relations avec Hay’at Tahrir Al-Sham en Syrie qu’elle classe officiellement comme mouvement terroriste, tout en entretenant des lignes de communication secrĂštes avec ses chefs. Jeudi 12 dĂ©cembre 2024, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres Hakan Fidan et le directeur du MIT (renseignements turcs) Ă©taient Ă  Damas. Ils ont Ă©tĂ© les premiers officiels Ă©trangers Ă  fouler le sol syrien aprĂšs la chute d’Al-Assad. La Turquie s’intĂ©resse aussi Ă  l’aspect Ă©conomique avec la reconstruction du pays voisin. Lundi, les actions des grandes entreprises turques du BTP ont bondi. C’est dire l’ampleur des convoitises


Le NYT fait Ă©galement rĂ©fĂ©rence aux États du Golfe soulignant qu’ils voient dans la chute d’Al-Assad une opportunitĂ© pour restaurer l’influence sunnite au cƓur du Moyen-Orient et que ces pays peuvent financer la reconstruction de la Syrie et contribuer Ă  orienter son avenir.

Au niveau rĂ©gional, IsraĂ«l pourrait exploiter les transformations en Syrie pour renforcer ses alliances avec les États du Golfe qui considĂšrent l’Iran comme une menace commune. Il surveillera Ă©galement de prĂšs la maniĂšre dont se façonne le nouvel Ă©quilibre des pouvoirs en Syrie et veillera Ă  ce que le pays ne soit pas gouvernĂ© par une force qui lui est hostile.

IsraĂ«l, le Liban et la Jordanie dans l’expectative

L’article du NYT confirme qu’IsraĂ«l a dĂ©jĂ  pris des mesures pour renforcer sa sĂ©curitĂ© alors que son armĂ©e a traversĂ© la zone tampon du Golan occupĂ© et atteint environ 25 kilomĂštres au sud-ouest de la capitale Damas. L’Etat hĂ©breu continue d’ailleurs de lancer des frappes ciblant les forces militaires du pays. Jeudi, il a annoncĂ© avoir anĂ©anti 90% des capacitĂ©s militaires syriennes.

Au Liban voisin, la transition post-Assad sera dĂ©cisive, soit pour assurer au Liban une victoire dont il a dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin, soit pour plonger le pays dans une crise encore plus profonde. Si la transition en Syrie se dĂ©roule sans heurts, l’impact positif sur le Liban pourrait ĂȘtre considĂ©rable. Un calme relatif en Syrie permettrait au million de rĂ©fugiĂ©s syriens qui vivent au Liban de rentrer, offrant au pays l’espace dont il a tant besoin pour se relever et se reconstruire aprĂšs un conflit d’un an avec IsraĂ«l. A terme, la reconstruction en Syrie pourrait mĂȘme devenir une source d’emplois et un stimulant pour l’économie libanaise en dĂ©clin.

D’un autre cĂŽtĂ©, si les groupes rebelles ne parviennent pas Ă  consolider leur contrĂŽle et se lancent plutĂŽt dans des luttes intestines, le Liban pourrait ĂȘtre le thĂ©Ăątre de nouveaux afflux de rĂ©fugiĂ©s qui pourraient provoquer une crise plus profonde voire l’éclatement de violences civiles gĂ©nĂ©ralisĂ©es.

La Jordanie, dont le commerce terrestre avec la Syrie est trĂšs important, a beaucoup pĂąti des 14 ans de la guerre civile syrienne mais Ă©galement du trafic de Captagon du clan Al-Assad  pour inonder la Jordanie et le monde arabe. Pour y faire face, il a mobilisĂ© beaucoup de moyens aussi bien humains que logistiques. Une accalmie en Syrie ne peut qu’avoir des effets positifs sur Amman. 

Grand perdant de ce cataclysme gĂ©opolitique, le prĂ©sident russe Vladimir Poutine. Au niveau international, l’effondrement d’Al-Assad reprĂ©sente un revers pour Moscou qui a toujours considĂ©rĂ© la Syrie comme un succĂšs stratĂ©gique et un centre de son influence au Moyen-Orient. Cela affectera sa capacitĂ© Ă  maintenir ses bases navales et aĂ©riennes en Syrie qui en cas de dĂ©part laisserait un vide stratĂ©gique que d’autres puissances pourraient exploiter. 

Pour les États-Unis, la chute d’Al-Assad reprĂ©sente une victoire sur ses opposants comme l’Iran et la Russie mais elle pose Ă©galement de nouveaux dĂ©fis, dont le plus important, selon l’auteur, est la maniĂšre de gĂ©rer les nouvelles forces en Syrie, ainsi qu’un possible retour de l’Etat islamique.

Le NYT considĂšre que mĂȘme si l’avenir demeure flou, la chute d’Al-Assad laissera une marque profonde sur la rĂ©gion du Moyen-Orient avec des gagnants et des perdants dans l’ordre rĂ©gional Ă©mergent.

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La Tunisie dans la reconfiguration des équilibres géostratégiques

Dans la conjoncture menaçante actuelle, ce qui compte le plus ce n’est pas tant de redresser les torts du passĂ© que d’assurer la survie de la Tunisie indĂ©pendante et souveraine. Et Ă  cet effet, seule une politique d’union nationale et d’économie de guerre sera en mesure d’assurer la stabilitĂ©, l’invulnĂ©rabilitĂ© et peut ĂȘtre mĂȘme la survie de notre pays. *

Elyes Kasri *

Les prĂ©mices d’une nouvelle reconfiguration des Ă©quilibres gĂ©ostratĂ©giques et de la carte politique du Moyen-Orient semblent avoir de fortes chances de toucher l’Afrique du Nord pour redessiner les frontiĂšres de pays considĂ©rĂ©s trop grands ou trop diversifiĂ©s ethniquement.

Il se murmure dans certains cercles occidentaux que la Libye qui est dĂ©jĂ  Ă  un stade avancĂ© de partition et l’AlgĂ©rie seraient candidates Ă  la version du XXIe siĂšcle de Yalta et de Sykes-Picot.

Outre la dĂ©ferlante qui risque de toucher notre rĂ©gion qui brille dĂ©jĂ  par sa dysfonctionnalitĂ©, il serait prudent d’anticiper les effets et consĂ©quences de cette vague de dĂ©coupage sur notre voisinage et Ɠuvrer Ă  en attĂ©nuer autant que possible les retombĂ©es sur la Tunisie afin de nous y adapter et mĂȘme Ă©ventuellement d’assurer Ă  leur faveur les objectifs suprĂȘmes d’invulnĂ©rabilitĂ© et de prospĂ©ritĂ©.

Savoir tourner les menaces en opportunités

Si les Etats n’ont que des intĂ©rĂȘts, l’intelligence, en plus d’ĂȘtre une facultĂ© d’adaptation, tend Ă  tourner les menaces et revers en opportunitĂ©s.

Depuis les annĂ©es 90 du siĂšcle dernier, la Tunisie s’est trouvĂ©e prise dans une tenaille rĂ©gionale de plus en plus suffocante. Des tribulations et sautes d’humeur du Colonel Kadhafi Ă  la dĂ©cennie rouge en AlgĂ©rie et la chape de plomb imposĂ©e Ă  la rĂ©gion par l’affaire du Sahara Occidental, devenue une affaire de lĂ©gitimitĂ© de rĂ©gime chez nos puissants voisins.

Le prĂ©tendu printemps arabe a apportĂ© son lot de malentendus, de dĂ©stabilisation et de mĂ©fiance mutuelle avec un durcissement supplĂ©mentaire des positions au sujet du Sahara Occidental causant ainsi la mort clinique de l’Union du Maghreb Arabe et faisant de l’Afrique du Nord, une zone de tension et d’instabilitĂ© et la sous-rĂ©gion la plus dysfonctionnelle du continent africain qui est loin d’ĂȘtre classĂ©e parmi les rĂ©gions les plus stables et les plus propices au dĂ©veloppement.

Pour sa part, ses choix politiques, Ă©conomiques et diplomatiques du dernier quart de siĂšcle ont soumis la Tunisie a toute sorte d’expĂ©rimentations dont le rĂ©sultat est pour le moins douteux avec une explosion du chĂŽmage, du coĂ»t de la vie et de l’endettement en plus d’une croissance quasi nĂ©gative et une marginalisation internationale inquiĂ©tante.

C’est dans cette situation de vulnĂ©rabilitĂ© exceptionnelle que la Tunisie devra affronter les nouveaux bouleversements gĂ©ostratĂ©giques sur le thĂ©Ăątre europĂ©en, son principal partenaire Ă©conomique, et dans la zone Mena, son arriĂšre pays politico-culturel.

La vague qui a tout l’air d’un tsunami et qui en quelques jours a submergĂ© Damas, ne s’arrĂȘtera pas au Moyen-Orient et se rapprochera fort probablement de nos frontiĂšres au cours des prochains mois si ce n’est pas dans les semaines qui suivent.

Consolider le front intérieur et décrisper le climat politique

La Tunisie n’a pas d’autre choix pour y faire face avec le minimum de dĂ©gĂąts qu’en adoptant des mesures urgentes visant la consolidation du front intĂ©rieur tant par une dĂ©crispation du climat politique et social qu’en relançant l’économie en nuançant la culture distributive et de l’endettement au profit de celle du travail, de l’initiative et de crĂ©ation de la richesse.

Une Ă©conomie de guerre gagnerait Ă  ĂȘtre adoptĂ©e avant qu’elle ne nous soit imposĂ©e par une conjoncture qui risque de ne pas nous laisser le temps de nous organiser pour sauver ce qui peut l’ĂȘtre.

Une amnistie gĂ©nĂ©rale politique et Ă©conomique gagnerait Ă  ĂȘtre dĂ©crĂ©tĂ©e pour permettre Ă  la Tunisie de faire face Ă  l’ouragan qui se profile Ă  l’horizon avec plus de chances de survie qu’en l’état actuel.

Une armĂ©e ne peut affronter un ennemi redoutable en rangs dispersĂ©s tant en ce qui concerne la Tunisie au niveau de la classe politique que de la sociĂ©tĂ© civile et de la classe d’entrepreneurs et crĂ©ateurs d’emplois et de richesse.

Quand le pays fait face Ă  un danger mortel, on n’a pas le luxe d’exiger d’avoir une armĂ©e d’anges et de saints mais on doit pouvoir se contenter d’un front suffisamment capable d’offrir une barriĂšre contre les diffĂ©rentes mĂ©thodes de dĂ©stabilisation et d’effritement de l’unitĂ© nationale qui semblent appelĂ©es Ă  s’accentuer.

Des gestes symboliques et sincĂšres envers des responsables politiques, de la sociĂ©tĂ© civile et des milieux d’affaires et un appel Ă  l’union nationale en dĂ©pit des diffĂ©rences et des errements du passĂ©, contribueraient Ă  augmenter la capacitĂ© de rĂ©sistance de la Tunisie au tsunami que certains promettent Ă  toute la rĂ©gion Mena.

Seule une politique d’union nationale et d’économie de guerre sera en mesure d’assurer la stabilitĂ©, l’invulnĂ©rabilitĂ© et peut ĂȘtre mĂȘme la survie de la Tunisie car dans cette conjoncture menaçante, ce qui compte le plus ce n’est pas tant de redresser les torts du passĂ© que d’assurer la survie de la Tunisie indĂ©pendante et souveraine.

* Ancien ambassadeur.

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Tunisie : mobilisation nationale pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles

La campagne «Uni.e.s pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles», organisĂ©e dans le cadre des «16 Jours d’activisme contre la violence basĂ©e sur le genre» (VBG), a Ă©tĂ© clĂŽturĂ©e par une rĂ©union, mercredi 11 dĂ©cembre 2024 Ă  Tunis, pour passer en revue les actions menĂ©es Ă  travers toute la Tunisie dans le cadre de la caravane virtuelle.

La rĂ©union a rassemblĂ© l’équipe pays des Nations Unies en Tunisie, sous la direction de son coordonnateur rĂ©sident, Arnaud Peral, les chefs des agences onusiennes, des reprĂ©sentants gouvernementaux et des partenaires internationaux.

La cĂ©rĂ©monie de clĂŽture a offert l’occasion de dresser un bilan de la mise en Ɠuvre nationale de cette campagne internationale de sensibilisation et de mobilisation contre les VBG.

Sensibiliser et Ă©duquer sur la VBG

Du 25 novembre au 10 dĂ©cembre 2024, la Caravane des 16 Jours d’Activisme a traversĂ© la Tunisie, touchant des milliers de personnes dans les gouvernorats de Siliana, Kairouan, Mahdia, et Bizerte. Cette mobilisation a permis de sensibiliser le public Ă  des questions essentielles telles que la violence domestique, la violence en ligne, les violences Ă©conomiques et les discriminations Ă  l’encontre des femmes et des filles. La campagne visait aussi Ă  prĂ©venir cette forme spĂ©cifique de violence.

La Caravane a impliquĂ© plusieurs agences des Nations Unies, dont Onu Femmes, UNFPA, Unicef, Pnud, HCR, ONUDC et OIM, qui ont collaborĂ© pour sensibiliser et Ă©duquer sur la VBG et la protection des femmes et des enfants Ă  travers toute la Tunisie. Un large Ă©ventail d’activitĂ©s a Ă©tĂ© organisĂ©, incluant des ateliers, des confĂ©rences, des sessions de sensibilisation publiques et des Ă©vĂ©nements interactifs.

L’UNFPA a lancĂ© des Ă©tudes sur le coĂ»t de la violence envers les enfants et les pratiques disciplinaires, tandis que le Pnud a animĂ© des ateliers de soutien aux femmes et filles handicapĂ©es victimes de violence. Onu Femmes a organisĂ© des «coffee-talks»  sur le rĂŽle des jeunes dans la prĂ©vention de la violence Ă  l’égard des femmes et des filles, et le HCR a mobilisĂ© les communautĂ©s locales Ă  travers le thĂ©Ăątre et des Ă©vĂ©nements publics.

La campagne a aussi mis en avant les actions numĂ©riques, avec le lancement par l’UNFPA d’un observatoire en ligne pour signaler les VBG et promouvoir l’adoption d’une stratĂ©gie nationale de collecte de donnĂ©es.

D’autres activitĂ©s ont inclus des groupes de discussion, des dialogues communautaires et des ateliers interactifs, tels que des ateliers de fabrication de bijoux pour promouvoir la rĂ©silience. ParallĂšlement, l’OIM a soutenu les survivantes de VBG Ă  travers des programmes de bien-ĂȘtre mental et physique, et le Pnud a abordĂ© l’intersection entre la VBG, la violence en ligne et les abus domestiques.

Promotion des droits des femmes

Cette sĂ©rie d’initiatives a jouĂ© un rĂŽle central dans la promotion de la rĂ©silience et de la protection des droits des femmes Ă  travers toute la Tunisie.

Les activités menées pendant ces 16 jours ont aidé à une sensibilisation à grande échelle, avecune campagne de communication conjointe, amplifiée par les réseaux sociaux, des banniÚres sur les sites web et des émissions radio telles que Nahj Tribunal, qui a touché plus de 150 000 personnes. Plus de 3 000 participants ont assisté à des ateliers et des discussions sur les différentes formes de violence, y compris physique, psychologique, économique et sexuelle, ainsi que sur les impacts spécifiques de la violence envers les enfants et les femmes handicapées.

Des ateliers pratiques ont été organisés pour renforcer le soutien aux victimes de violence, en particulier dans les communautés rurales. Des outils de collecte de données et des guides ont été distribués pour améliorer la prise en charge des violences faites aux femmes et aux filles.

La campagne a accordĂ© une attention particuliĂšre Ă  la violence en ligne. Un webinaire a clĂŽturĂ© l’initiative, sensibilisant particuliĂšrement aux dangers de la violence numĂ©rique et aux mesures de sĂ©curitĂ© en ligne, un enjeu majeur pour les jeunes filles et les femmes.

Des ateliers ont permis d’explorer le rĂŽle des mĂ©dias dans la prĂ©vention de la violence et ont encouragĂ© les jeunes Ă  s’engager activement dans la lutte contre les violences basĂ©es sur le genre.

Cette campagne a facilité un dialogue constructif entre les institutions publiques et les organisations de la société civile, visant à renforcer les synergies et à promouvoir des politiques publiques plus efficaces pour lutter contre les violences faites aux femmes.

La cĂ©rĂ©monie de clĂŽture a ainsi permis de souligner les dĂ©fis persistants dans la lutte contre la violence basĂ©e sur le genre en Tunisie, tout en cĂ©lĂ©brant les progrĂšs accomplis grĂące Ă  l’engagement collectif de tous les acteurs impliquĂ©s.

M. Peral a dĂ©clarĂ©: Â«Il n’y a pas d’excuse. Il est impĂ©ratif d’adopter des lois solides, de mettre en place des mĂ©canismes de soutien efficaces pour les survivantes, de promouvoir une culture de tolĂ©rance zĂ©ro et de soutenir davantage les organisations de dĂ©fense des droits des femmes.»

Florence Basty, reprĂ©sentante bureau Ă  Onu Femmes Tunisie et Libye, a soulignĂ© l’urgence d’une action collective en dĂ©clarant : Â«PrĂšs de 84,7 % des Tunisiennes interrogĂ©es par l’INS en 2022 dĂ©clarent avoir subi une forme de violence depuis l’ñge de 15 ans. Ces chiffres, combinĂ©s Ă  la persistance des fĂ©minicides, souvent liĂ©s Ă  la violence domestique, soulignent l’urgence d’une action immĂ©diate.

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Fethi Haddaoui: une Ă©toile s’éteint dans le ciel de la culture tunisienne

Le rideau tombe sur une lĂ©gende. Fethi Haddaoui, figure majeure des arts dramatiques tunisiens, s’est Ă©teint hier, jeudi 12 dĂ©cembre 2024, Ă  63 ans, laissant derriĂšre lui un hĂ©ritage incommensurable et une peine profonde dans le cƓur de tous ceux qui ont croisĂ© son regard ou vibrĂ© Ă  travers ses interprĂ©tations.

Djamal Guettala

Dans chaque rĂŽle, sur scĂšne, au cinĂ©ma ou Ă  la tĂ©lĂ©vision, Fethi Haddaoui a insufflĂ© une Ăąme, un souffle unique. Il n’était pas seulement un acteur, il Ă©tait un poĂšte du jeu, un crĂ©ateur de mondes, un homme dont la voix rĂ©sonnait bien au-delĂ  des dialogues qu’il portait. Il avait ce don rare de transformer un personnage en une vĂ©ritĂ© universelle, capable de toucher les sensibilitĂ©s les plus enfouies.

Un parcours hors du commun

FormĂ© Ă  l’Institut supĂ©rieur des arts dramatiques de Tunis, Fethi Haddaoui a Ă©tĂ© façonnĂ© par les plus grands maĂźtres de la scĂšne, mais c’est son talent brut et son travail acharnĂ© qui l’ont Ă©levĂ© au rang d’icĂŽne. Avec des metteurs en scĂšne tels que Fadhel JaĂŻbi ou Fadhel Jaziri, il a su exprimer une vision exigeante et profonde du thĂ©Ăątre, puis du cinĂ©ma.

Sur les planches, il Ă©tait incandescent, habitant ses rĂŽles avec une intensitĂ© presque mystique. À l’écran, il illuminait les rĂ©cits de sa prĂ©sence, de ‘‘Halfaouine’’ de Ferid Boughedir aux ‘‘Sabots en Or’’ de Nouri Bouzid, et autres chefs-d’Ɠuvre du cinĂ©ma tunisien qui, grĂące Ă  lui, ont transcendĂ© les frontiĂšres.

À la tĂ©lĂ©vision, des sĂ©ries comme ‘‘Sayd Errim’’ ou ‘‘Naouret Lehwee’’ ont marquĂ© des gĂ©nĂ©rations de tĂ©lĂ©spectateurs. Sans parler des nombreux rĂŽles qu’il a campĂ©s dans les feuilletons historiques syriens, qui l’ont fait connaĂźtre dans tout le monde arabe. Son charisme naturel, son regard habitĂ© et sa profondeur de jeu faisaient de lui bien plus qu’un acteur : un conteur des douleurs et des joies humaines.

Une perte immense

Aujourd’hui, la Tunisie pleure. L’homme qui a portĂ© haut l’art dramatique et un pan du patrimoine du pays s’en est allĂ©. Les hommages affluent, mais aucun mot ne semble suffisant pour saisir l’ampleur de la perte. Le ministĂšre des Affaires culturelles Ă©voque un «monument de la scĂšne et un ambassadeur de l’art tunisien», et sur les rĂ©seaux sociaux, des gĂ©nĂ©rations d’artistes, de spectateurs et d’admirateurs saluent un homme Ă  la fois humble et grandiose.

Son dĂ©part laisse un vide immense. Il nous rappelle brutalement la fragilitĂ© des Ă©toiles qui illuminent nos vies, mais il nous lĂšgue aussi un trĂ©sor : une Ɠuvre intemporelle, une empreinte indĂ©lĂ©bile dans le patrimoine culturel tunisien.

PoignĂ©e de main avec l’auteur de l’article.

Fethi Haddaoui nous quitte, mais son art demeure, vibrant et puissant. Il restera cette lumiĂšre qui guide, ce modĂšle d’excellence et d’humanitĂ©. À travers ses rĂŽles, ses mots, son regard, son exigence, il continuera d’habiter nos mĂ©moires et nos imaginaires.

À vous, maĂźtre de l’émotion et de l’art, que votre repos soit Ă  la hauteur de la grandeur de votre vie.

Que la Tunisie, en pleurant votre absence, célÚbre éternellement votre génie.

Adieu, Fethi Haddaoui. Vous ĂȘtes parti, mais votre lumiĂšre ne s’éteindra jamais.

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Rapport du DĂ©partement d’Etat amĂ©ricain sur le terrorisme en Tunisie

Le DĂ©partement d’Etat amĂ©ricain a publiĂ© le «Country Reports on Terrorism 2023» relatif Ă  la  Tunisie qui souligne la professionnalisation continue de l’appareil sĂ©curitaire national en partenariat avec les États-Unis et «la baisse de la capacitĂ© terroriste dans le pays, bien que la radicalisation des acteurs individuels reste prĂ©occupante.»

«La lutte contre le terrorisme et la sĂ©curitĂ© des frontiĂšres sont restĂ©es des prioritĂ©s absolues pour la Tunisie en 2023. Le risque d’activitĂ© terroriste est restĂ© Ă©levĂ©, exacerbĂ© par l’incertitude politique libyenne, la gouvernance fragmentĂ©e et les Ă©vĂ©nements rĂ©gionaux tels que l’instabilitĂ© persistante au Sahel et le conflit IsraĂ«l-Hamas», indique le rapport, qui passe en revue l’incident terroriste notable qui s’est produit en 2023, lorsqu’un membre de la Garde nationale a ouvert le feu prĂšs de la synagogue de la Ghriba Ă  Djerba, le 9 mai 2023.

«La Tunisie a fait preuve d’une prĂ©paration constante des forces de sĂ©curitĂ© et a exĂ©cutĂ© des opĂ©rations de lutte contre le terrorisme tout au long de l’annĂ©e. Elle a continuĂ© de mettre en Ɠuvre une stratĂ©gie nationale de lutte contre l’extrĂ©misme violent et de geler les avoirs des terroristes, et a amĂ©liorĂ© ses systĂšmes de rĂ©ponse aux crises, de coordination et d’enquĂȘte», note le rapport, qui relĂšve des inquiĂ©tudes «quant Ă  l’utilisation abusive possible d’accusations liĂ©es au terrorisme pour arrĂȘter et poursuivre des individus pour leur expression et leur activisme pacifique». Dans ce contexte, les auteurs du rapport citent «les enquĂȘtes trĂšs mĂ©diatisĂ©es sur d’anciens responsables gouvernementaux, des parlementaires, des personnalitĂ©s des mĂ©dias et des hommes d’affaires accusĂ©s de corruption, de complot et de terrorisme», enquĂȘte qui, selon leurs termes, manquent de transparence.

«Le pays est sous un Ă©tat d’urgence permanent depuis une sĂ©rie d’attentats terroristes en 2015, et les organisations de dĂ©fense des droits de l’homme ont exprimĂ© leur inquiĂ©tude quant au fait que le gouvernement ait utilisĂ© les pouvoirs que lui confĂšre un dĂ©cret-loi de 1978 sur l’état d’urgence pour placer des citoyens en rĂ©sidence surveillĂ©e sans leur donner accĂšs aux dĂ©cisions de justice qui ont conduit Ă  leur arrestation», soulignent-t-ils aussi.

I. B.

Lire le rapport dans son intégralité en anglais.

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La Tunisie et la Libye visent Ă  porter leurs Ă©changes Ă  3,2 milliards de dinars

Des protocoles d’accord entre la Tunisie et la Libye visent Ă  augmenter les Ă©changes commerciaux bilatĂ©raux de 2,3 Ă  3,2 milliards de dinars tunisiens. Entre autres objectifs annoncĂ©s. Et pour cela, lever les difficultĂ©s auxquelles ces Ă©changes sont parfois confrontĂ©s.

Ces protocoles d’accord, signĂ©s samedi dernier, 7 dĂ©cembre 2024, Ă  Tripoli, entre le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Abid, et le ministre libyen de l’Economie et du Commerce, Mohamed Al Hwej, portent Ă©galement sur le projet de corridor terrestre continental Libye-Tunisie vers les pays d’Afrique subsaharienne; la protection et la sensibilisation des consommateurs; les programmes exĂ©cutifs liĂ©s Ă  l’organisation et Ă  la participation Ă  des expositions et salons pour 2025; et les zones de libre-Ă©change et de logistique 2025-2026.  

Lors de la rĂ©union de la commission Ă©conomique mixte libyen-tunisien dans la capitale libyenne, Al-Hwej a soulignĂ© l’importance d’augmenter le volume des Ă©changes commerciaux entre les deux pays de 3,5 milliards de dinars Ă  5 milliards par an, soulignant que le comitĂ© s’efforcera de surmonter les obstacles auxquels sont confrontĂ©es les entreprises et les investisseurs des deux pays.

Abid a soulignĂ© que son pays cherche Ă  dĂ©velopper et Ă  activer les accords conclus entre les deux pays de maniĂšre Ă  accroĂźtre le volume des Ă©changes bilatĂ©raux et Ă  offrir de plus grandes opportunitĂ©s d’établissement de partenariats entre les commerçants et les industriels des deux pays.

Les deux parties ont convenu d’organiser une rĂ©union entre les ministres de l’économie et du commerce de la Libye, de la Tunisie et de l’AlgĂ©rie pour prĂ©parer les rĂ©unions au sommet tripartites.

I. B.

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La Tunisie, 2e exportateur d’huile d’olive derriùre l’Espagne en 2024-2025

En tant que l’un des plus grands producteurs mondiaux d’huile d’olive et premier exportateur arabe, la Tunisie continue de renforcer sa position sur les marchĂ©s internationaux tout en gĂ©nĂ©rant des revenus importants et en soutenant les moyens de subsistance locaux.

Selon le Conseil olĂ©icole international (COI), la Tunisie devrait produire 340 000 tonnes d’huile d’olive en 2024, avec une rĂ©colte totale d’olives estimĂ©e Ă  1,7 million de tonnes.

Les exportations tunisiennes d’huile d’olive ont bondi de 47% en novembre par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode de l’annĂ©e derniĂšre, atteignant 14 800 tonnes et gĂ©nĂ©rant 281 millions de dinars tunisiens (environ 90 millions de dollars), ce qui place le pays au deuxiĂšme rang des exportateurs mondiaux pour la saison 2024-2025, derriĂšre l’Espagne.

I. B.

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Tunisie : SaĂŻed pointe la responsabilitĂ© des citoyens dans la dĂ©tĂ©rioration de l’environnement

En recevant, mercredi 11 dĂ©cembre 2024, au palais de Carthage, le ministre de l’environnement, Habib Abid, Kais SaĂŻed, a dĂ©plorĂ© la situation lamentable et inacceptable de l’environnement et appelĂ© Ă  mettre fin au dĂ©versement anarchique des gravats et des dĂ©chets de construction dans les terrains vagues.

Selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence de la rĂ©publique, le chef de l’Etat a mis l’accent, Ă  cet effet, sur la nĂ©cessitĂ© de renforcer la coordination entre les diffĂ©rents organes de l’État, ajoutant que ce problĂšme ne peut ĂȘtre rĂ©glĂ© seulement Ă  travers les textes de loi, mais plutĂŽt Ă  travers la rĂ©conciliation des citoyens avec l’espace public, soulignant la responsabilitĂ© de ces derniers dans la dĂ©tĂ©rioration de l’environnement.

Il a, dans ce contexte, rappelĂ© l’élan citoyen des Tunisiens qui se sont mobilisĂ©s au lendemain de la rĂ©volution du 17 dĂ©cembre 2010 et de l’élection prĂ©sidentielle de 2019, pour ramasser les dĂ©chets, citant en exemple les campagnes de nettoyage auxquelles ont pris par les enfants dans les quartiers et les Ă©tablissements scolaires.

Le prĂ©sident SaĂŻed a par ailleurs vivement critiquĂ© le rendement des structures concernĂ©es par l’environnement, dĂ©nonçant une hypertrophie des institutions en charge de ce domaine qui n’a d’égal que leur manque d’efficacitĂ©.

Lors de cette rĂ©union, le chef de l’Etat s’est enquis de l’état de l’environnement dans nombre de rĂ©gions du pays, marquĂ©es par la pollution industrielle, telles que Sfax, GabĂšs et Gafsa, appelant Ă  Ă©laborer une stratĂ©gie claire pour mettre fin Ă  cette dĂ©gradation et prĂ©server ainsi la santĂ© des citoyens. Dans ce contexte, il a prĂ©conisĂ©  la concrĂ©tisation de la stratĂ©gie d’extraction de l’énergie provenant des dĂ©chets qui, a-t-il dit, est une solution efficace pour rĂ©duire la pollution de l’environnement.

I. B.

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La Tunisie favorable Ă  une coopĂ©ration internationale sur l’hydrogĂšne vert

La Tunisie cherche Ă  mettre en place un environnement favorable aux investissements dans le secteur de l’hydrogĂšne vert, et ce dans le cadre d’une coopĂ©ration gagnant-gagnant avec des opĂ©rateurs internationaux. L’objectif est de produire 8 millions de tonnes d’ici 2050, dont 80% seraient exportĂ©es vers l’Europe.  

Selon le directeur de l’électricitĂ© et des Ă©nergies renouvelables au ministĂšre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Belhassen Chiboub, qui intervenait lors d’un dĂ©bat organisĂ© par la Chambre de commerce tuniso-belgo-luxembourgeoise (CCTBL), mercredi 11 dĂ©cembre 2024, sur le thĂšme «StratĂ©gie de dĂ©veloppement de l’hydrogĂšne vert et de ses produits dĂ©rivĂ©s en Tunisie et impacts sur les Ă©changes commerciaux avec l’Union europĂ©enne», le rĂŽle de l’État est d’édicter des rĂ©glementations pour soutenir le dĂ©veloppement de cette Ă©nergie verte qui, selon lui, nĂ©cessite des investissements importants.

«La Tunisie aspire Ă  produire 8 millions de tonnes d’hydrogĂšne vert d’ici 2050, dont 2 millions de tonnes destinĂ©es au marchĂ© intĂ©rieur, tandis que 6 millions de tonnes seront destinĂ©es Ă  l’exportation», a-t-il ajoutĂ©.

Cette source d’énergie propre permettrait au pays d’atteindre son objectif de neutralitĂ© carbone d’ici 2050.

Les coĂ»ts d’investissement estimĂ©s se situent entre 150 et 250 milliards d’euros, ce qui, selon lui, est «trĂšs significatif». En consĂ©quence, les projets dans ce domaine seront mis en Ɠuvre progressivement et entrepris par davantage de dĂ©veloppeurs.

«La Tunisie a toujours Ă©tĂ© un pays de collaboration et de partenariat et le gazoduc tunisien mis en place dans les annĂ©es 1980 [transportant le gaz algĂ©rien vers l’Italie, Ndlr] en est un exemple typique et sert de modĂšle de rĂ©fĂ©rence pour le dĂ©veloppement des Ă©changes Ă©nergĂ©tiques entre notre pays et l’Union europĂ©enne. Cela servira de modĂšle de rĂ©fĂ©rence pour le dĂ©veloppement de la coopĂ©ration entre notre pays et les pays europĂ©en dans le secteur de l’hydrogĂšne vert », a soulignĂ© Chiboub.

RĂ©pondant Ă  une question sur les impacts environnementaux potentiels de l’hydrogĂšne vert, compte tenu notamment du grave stress hydrique de la Tunisie, Chiboub a dĂ©clarĂ© que les ressources nationales en eau ne seront pas utilisĂ©es pour ces activitĂ©s. L’utilisation des eaux usĂ©es et issues du dessalement seraient plutĂŽt des solutions alternatives. Les opĂ©rateurs ayant l’intention de dĂ©velopper des projets d’hydrogĂšne vert seront tenus de mener des Ă©tudes d’impact environnemental et social pour obtenir un financement auprĂšs de donateurs internationaux, a-t-il ajoutĂ©.

I. B.

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Pour humilier Vladimir Poutine, l’Ukraine a aidĂ© Hay’at Tahrir Al-Sham

L’ennemi de mon ennemi est mon ami. Les renseignements ukrainiens semblent avoir adoptĂ© le cĂ©lĂšbre adage en aidant les rebelles syriens de Hay’at Tahrir Al-Sham (HTS) Ă  faire tomber Bachar Al-Assad, pantin de Vladimir Poutine dans le Moyen-Orient qu’il a sauvĂ© et maintenu au pouvoir en 2015 ce qui Ă©tait Ă  l’époque une dĂ©monstration de force du prĂ©sident russe face Ă  l’Occident. Les Ukrainiens voient en la chute du dictateur syrien un affaiblissement de leur ennemi irrĂ©ductible sur l’échiquier gĂ©opolitique international. Ceci est de bonne guerre mais montre jusqu’oĂč la haine entre Russes et Ukrainiens peut aller et comment tous les coups sont permis. 

Imed Bahri

David Ignatius, analyste du Washington Post, a affirmĂ© que l’opposition syrienne a vaincu le rĂ©gime d’Al-Assad avec le concours de l’Ukraine qui voulait ainsi faire subir une dĂ©route gĂ©opolitique au prĂ©sident russe en Syrie, en prĂ©cisant que Kiev avait envoyĂ© des drones aux rebelles syriens qui ont contribuĂ© au renversement du rĂ©gime d’Al-Assad, vĂ©ritable vassal de Poutine dans le Moyen-Orient.

Selon des sources proches des activitĂ©s militaires ukrainiennes Ă  l’étranger, les rebelles syriens qui sont entrĂ©s dans la capitale Damas le week-end dernier ont reçu des drones et d’autres formes de soutien de la part d’agents des renseignements ukrainiens qui cherchaient Ă  affaiblir la Russie et ses alliĂ©s syriens, a indiquĂ© l’analyste, ajoutant, en citant des sources bien informĂ©es, que les renseignements ukrainiens avaient envoyĂ©, il y a quatre ou cinq semaines 20 experts en pilotage de drones et 150 drones Ă©quipĂ©s d’appareils vidĂ©o au quartier gĂ©nĂ©ral des rebelles Ă  Idlib pour aider HTS, le groupe qui a dirigĂ©  l’opĂ©ration visant Ă  renverser Al-Assad.

Les experts occidentaux du renseignement estiment que le soutien ukrainien a jouĂ© un rĂŽle modeste dans le renversement du prĂ©sident syrien dĂ©chu et que ces activitĂ©s font partie des tentatives de l’Ukraine visant Ă  nuire aux intĂ©rĂȘts russes au Moyen-Orient, en Afrique et en Russie elle-mĂȘme.

Ignatius affirme Ă©galement que le programme d’aide ukrainien en Syrie Ă©tait un secret de Polichinelle bien que les responsables de l’administration Biden aient niĂ© avoir eu connaissance de l’affaire en rĂ©ponse aux questions de l’auteur qui voulaient vĂ©rifier s’ils Ă©taient au courant.

La motivation derriĂšre cela est claire: face Ă  une attaque russe Ă  l’intĂ©rieur de leur pays, les services de renseignement ukrainiens ont cherchĂ© d’autres fronts sur lesquels ils pourraient plonger la Russie et affaiblir ses agents. Les Ukrainiens ne faisaient pas mystĂšre de leurs intentions. Dans un article publiĂ© le 3 juin, le journal Kyiv Post, citant une source du service de renseignement militaire ukrainien, connu sous le nom de GUR, affirmait que «les rebelles [syriens] ont lancĂ© leur offensive avec le soutien d’agents ukrainien, ajoutant que «depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, de nombreuses frappes ont Ă©tĂ© menĂ©es contre des installations militaires russes dans la rĂ©gion.»

L’article prĂ©sentait des sĂ©quences vidĂ©o montrant des attaques contre un bunker polygonal, un camion blanc et d’autres cibles russes qui auraient Ă©tĂ© bombardĂ©es par des rebelles soutenus par l’Ukraine en Syrie.

Le journal prĂ©cise que l’opĂ©ration en Syrie a Ă©tĂ© menĂ©e par une unitĂ© spĂ©ciale connue sous le nom de Khimik au sein du GUR et en coopĂ©ration avec les rebelles syriens. Il ajoute que les responsables russes se plaignent depuis plusieurs mois des groupes paramilitaires ukrainiens et de leurs efforts en Syrie. Alexandre Lavrentiev, reprĂ©sentant spĂ©cial russe en Syrie, a dĂ©clarĂ© Ă  l’agence de presse russe Tass: «Nous disposons d’informations sur la prĂ©sence d’experts ukrainiens de la direction ukrainienne des renseignements dans la rĂ©gion d’Idlib»

Le ministre russe des Affaires Ă©trangĂšres SergueĂŻ Lavrov avait Ă©voquĂ© en septembre les mĂȘmes allĂ©gations et la prĂ©sence d’«envoyĂ©s des services de renseignement ukrainiens» qui menaient ce qu’il a qualifiĂ© de «sales opĂ©rations». Le journal syrien Al-Watan a confirmĂ©, de son cĂŽtĂ©, que le lieutenant-gĂ©nĂ©ral Kirilo Budanov, directeur de l’agence de renseignement ukrainienne, a eu des contacts personnels avec HTS. 

Avant que le groupe rebelle ne renverse Al-Assad, les responsables russes ont confirmĂ© que les liens de l’Ukraine avec HTS Ă©taient une tentative de recruter des combattants syriens pour sa guerre contre le Kremlin.

Un article publiĂ© en septembre sur le site Internet Criddle affirmait que l’Ukraine avait proposĂ© 75 drones de combat dans le cadre d’un accord avec HTS =mais aucune information ne vient confirmer les allĂ©gations russes.

Ignatius estime que la Russie a Ă©tĂ© surprise par l’avancĂ©e rapide des forces d’opposition vers Damas; mais les sources russes ont tentĂ© de minimiser le rĂŽle ukrainien dans cette avancĂ©e.

Le 2 dĂ©cembre, un article du site Middle East Eye faisait Ă©tat d’un compte russe sur la plateforme Telegram qui reflĂ©tait la position de l’armĂ©e russe et tentait de minimiser le rĂŽle ukrainien: «D’abord, des membres du GUR se sont rendus Ă  Idlib mais pour peu de temps. Cela n’a pas suffi pour former les Syriens Ă  l’utilisation de drones de combat et deuxiĂšmement, Hay’at Tahrir Al-Sham avait dĂ©jĂ  son programme de drones»

Ignatius souligne, par ailleurs, que l’opĂ©ration syrienne n’est pas le seul cas dans lequel les services de renseignements militaires ukrainiens ont tentĂ© de harceler des agents russes Ă  l’étranger.

La BBC britannique a rapportĂ© dans un reportage publiĂ© en aoĂ»t que l’Ukraine avait aidĂ© les rebelles du nord du Mali Ă  tendre une embuscade aux mercenaires russes du groupe Wagner. La BBC a indiquĂ© que l’attaque du 27 juillet avait entraĂźnĂ© la mort de 84 agents Wagner et de 47 soldats de l’armĂ©e malienne.

AndreĂŻ Youssov, porte-parole du GUR, a saluĂ© l’opĂ©ration quelques jours plus tard, affirmant que les rebelles maliens «ont reçu les informations nĂ©cessaires et pas seulement des informations, qui ont permis une opĂ©ration militaire rĂ©ussie contre les criminels de guerre russes», a rapportĂ© la BBC.AprĂšs l’attaque, le Mali a rompu ses relations diplomatiques avec l’Ukraine.

Seon Ignatius, le lieutenant-gĂ©nĂ©ral Budanov des services de renseignement ukrainiens s’était engagĂ© en avril 2023 Ă  poursuivre les Russes accusĂ©s d’avoir commis des crimes de guerre «partout dans le monde». L’auteur a citĂ© des responsables amĂ©ricains affirmant que les opĂ©rations de renseignement menĂ©es par Budanov avaient parfois suscitĂ© l’inquiĂ©tude de l’administration Biden.

Dans une interview menĂ©e par l’auteur avec Budanov au quartier gĂ©nĂ©ral de son commandement Ă  Kiev, en avril, il l’a interrogĂ© sur les opĂ©rations menĂ©es par l’unitĂ© de renseignement militaire contre Wagner en Afrique et il a rĂ©pondu: «Nous menons de telles opĂ©rations dans le but de limiter les capacitĂ©s militaires de la Russie partout oĂč cela est possible. Pourquoi l’Afrique devrait-elle faire exception?»

Tout comme les opĂ©rations de l’Ukraine en Afrique et son attaque contre la rĂ©gion de Koursk en Russie, l’opĂ©ration secrĂšte en Syrie reflĂšte une tentative d’étendre le champ de bataille et de nuire aux Russes dans des zones auxquelles ils n’étaient pas prĂ©parĂ©s et lĂ  oĂč ils ne s’y attendaient pas. 

L’aide apportĂ©e par l’Ukraine aux rebelles syriens n’a pas Ă©tĂ© la cause principale mais elle a contribuĂ© au moins dans une certaine mesure Ă  faire tomber l’agent le plus important de la Russie au Moyen-Orient.

Comme IsraĂ«l dans son incapacitĂ© Ă  anticiper l’opĂ©ration du Hamas Ă  travers la barriĂšre de Gaza le 7 octobre 2023, la Russie a vu avancer les rebelles soutenus par l’Ukraine mais n’a pas Ă©tĂ© en mesure de se mobiliser pour arrĂȘter l’offensive et Ă©viter ses consĂ©quences dĂ©sastreuses pour Al-Assad et par ricochet ses «employeurs» Ă  Moscou.

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KaĂŻs SaĂŻed exhorte la diplomatie tunisienne Ă  ĂȘtre plus proactive    

«Le monde connait durant cette pĂ©riode des dĂ©veloppements rapides et sans prĂ©cĂ©dent et il est important que la diplomatie tunisienne soit proactive pour pouvoir dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de la Tunisie». 

C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident de la rĂ©publique, Kais SaĂŻed, lors d’un entretien avec le ministre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’étranger, Mohamed Ali Nafti, mercredi 11 dĂ©cembre 2024, au palais de Carthage, dans une claire allusion aux tensions actuelles au Proche-Orient, en MĂ©diterranĂ©e orientale et, notamment, la chute du rĂ©gime de Bachar Al-Assad en Syrie qui ouvre une phase d’incertitude dans toute la rĂ©gion.

Tout en insistant sur l’importance de l’attachement aux principes fondamentaux de la politique Ă©trangĂšre tunisienne, le chef de l’Etat a exhortĂ© les missions diplomatiques et consulaires Ă  redoubler d’efforts pour offrir une assistance et des services rapides et efficaces Ă  la communautĂ© tunisienne Ă  l’étranger.

Le prĂ©sident SaĂŻed n’a pas cru devoir rappeler les constantes de la diplomatie tunisienne, mais on peut en citer le non-alignement, le respect de la souverainetĂ© des Etats et la non ingĂ©rence dans leurs affaires internes, ce que la Tunisie exige Ă©galement de la part de tous ses partenaires, c’est-Ă -dire le respect de ses choix nationaux, surtout en cette phase de bouleversements gĂ©ostratĂ©giques qui ne manqueront d’impacter notre pays Ă  un niveau ou un autre, d’autant qu’il est situĂ© au cƓur d’une rĂ©gion oĂč les tensions ne manquent pas.  

I. B.     

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Renforcement de la coopération militaire entre la Tunisie et la Libye

La coopĂ©ration militaire entre la Tunisie et la Libye et les moyens de renforcer et de diversifier les relations dans ce secteur entre les deux pays voisins ont Ă©tĂ© au centre d’une rencontre Ă  Tunis, le 11 dĂ©cembre 2024, entre le ministre tunisien de la DĂ©fense nationale, Khaled Sehili, et le directeur des renseignements libyens, le gĂ©nĂ©ral de brigade, Mahmoud Hamza.

Selon un communiquĂ© du ministĂšre, Sehili s’est fĂ©licitĂ© des excellentes relations fraternelles entre les deux peuples et a appelĂ© Ă  Ă©tendre la coopĂ©ration militaire Ă  la formation, Ă  la lutte contre le terrorisme, la criminalitĂ© transfrontaliĂšre, l’immigration clandestine et l’échange d’expertises afin de dĂ©velopper les capacitĂ©s opĂ©rationnelles.

De son cĂŽtĂ©, le responsable libyen a chaleureusement saluĂ© les solides relations fraternelles qui unissent les deux pays et a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de renforcer la coopĂ©ration bilatĂ©rale, notamment dans les domaines de la formation et de l’éducation, conclut le communiquĂ©.

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Faut-il vraiment s’allier à l’Otan, ce renard dans le poulailler arabe?

Ceux-lĂ  mĂȘmes qui ont saluĂ© la chute du tyran en Syrie et qui estiment que la Tunisie gagnerait Ă  se ranger sous la banniĂšre de l’Otan, dont notre pays est dĂ©jĂ  depuis 2015 un alliĂ© majeur non membre, pour se protĂ©ger d’éventuels pĂ©rils extĂ©rieurs, devraient comprendre que le prix Ă  payer d’un tel alignement pourrait ĂȘtre prohibitif. Explications


Dr Mounir Hanablia *

Faut-il se ranger sous la banniĂšre de l’Otan? Depuis la chute du rĂ©gime Al-Assad en Syrie, la question rebondit. Deux Ă©minents anciens diplomates et ambassadeurs en ont exprimĂ© la nĂ©cessitĂ© en arguant des limites de la puissance russe, Ă©prouvĂ©e en Ukraine, absente en Syrie, et de l’éloignement du colosse chinois, qui serait plus occupĂ© en mer de Chine du Sud qu’en MĂ©diterranĂ©e.

Outre le caractĂšre sommaire de ce jugement, puisque la Chine par le biais du port pakistanais de Gwadar possĂšde un portail sur la mer d’Oran, le corollaire en est clair: il faudrait se mettre aux normes politiques et Ă©conomiques amĂ©ricaines, autrement dit la dĂ©mocratie et le libĂ©ralisme Ă©conomique. En Ă©change, nous serions assurĂ©s de la  protection qui compte, puisque les Etats-Unis sont le seul pays disposant d’une flotte de guerre avec ses facilitĂ©s et ses ports d’attache couvrant simultanĂ©ment les diffĂ©rents thĂ©Ăątres d’opĂ©rations militaires du monde, et capable de projeter sa puissance. Il faudrait donc dĂ©jĂ  savoir contre qui et contre quoi cette protection serait indispensable.

Les conditions de la stabilitĂ© en Tunisie  

A l’est, il y a Ă©videmment l’hypothĂšque libyenne, mais la Libye est dans les faits partagĂ©e entre Benghazi soutenue par l’Egypte et ses alliĂ©s saoudiens et Ă©miratis, et Tripoli dont le rĂ©gime est consolidĂ© par la prĂ©sence de l’armĂ©e turque non loin de la frontiĂšre tunisienne. Or la Turquie, quoique proche des islamistes d’Ennahdha et dont les liens avec les jihadistes sont apparus en Syrie au grand jour, est alliĂ©e au Qatar et de surcroĂźt membre de l’Otan, ce qui ne laisse pas d’inquiĂ©ter d’autres pays mĂ©diterranĂ©ens membres de l’Otan comme la GrĂšce, l’Italie, et la France. Et on l’a bien constatĂ©, il y a plusieurs mois, lorsque la Turquie avait envoyĂ© ses bateaux prospecter dans les eaux territoriales que la GrĂšce considĂ©rait comme siennes. Elle l’a donc sans doute fait avec l’assentiment amĂ©ricain car ainsi que l’a dĂ©montrĂ© l’affaire du Nord Stream, l’AmĂ©rique tient Ă  garder l’Europe sous sa dĂ©pendance, particuliĂšrement en matiĂšre de ressources Ă©nergĂ©tiques. De lĂ  Ă  dire que grĂące Ă  l’armĂ©e turque, elle tient dans sa ligne de mire le gazoduc algĂ©ro-italien qui transite par la Tunisie pour alimenter l’Europe, il n’y a qu’un pas.

Ceci amĂšne Ă©videmment Ă  parler du voisin de l’ouest, l’AlgĂ©rie qui possĂšde un intĂ©rĂȘt stratĂ©gique Ă©vident en Tunisie, celui de la sĂ©curitĂ© de son gazoduc, et par voie de consĂ©quence, de sa stabilitĂ© politique, d’autant que les gĂ©nĂ©raux algĂ©riens ne veulent pas d’un modĂšle politique dans un pays voisin qui remettrait le leur en question et qui hypothĂšquerait leur marge de manƓuvre; d’autant que ce modĂšle, la dĂ©mocratie, avait menĂ© les islamistes algĂ©riens au seuil du pouvoir et dĂ©clenchĂ© une guerre civile de dix ans.

L’AlgĂ©rie a donc vu d’un bon Ɠil les changements politiques qui sont intervenus en Tunisie, et qui ont brisĂ© l’étau dans lequel menaçaient de la plonger ses relations tumultueuses avec le Maroc, assurĂ© de garder le Sahara occidental et soutenu par IsraĂ«l et les Etats-Unis. Mais l’Italie, le pays de destination du gazoduc algĂ©rien, a aussi Ă©videmment les mĂȘmes intĂ©rĂȘts que l’AlgĂ©rie, celui de la stabilitĂ© de la Tunisie. D’autant que la question migratoire rend impĂ©ratif pour les Italiens et les EuropĂ©ens l’existence dans notre pays d’un Etat fort ayant la volontĂ© sinon de la rĂ©soudre, du moins de la limiter, ainsi que le faisaient en leur temps Ben Ali et Kadhafi.

Il apparaĂźt donc que ce sont nos voisins du nord et de l’ouest qui ont le plus intĂ©rĂȘt Ă  assurer notre stabilitĂ© et notre sĂ©curitĂ©, beaucoup plus que ne le feraient les Etats-Unis, certes alliĂ©s de l’Europe, d’un point de vue militaire, mais peu dĂ©sireux de lui ĂŽter la bride lorsqu’il s’agit d’intĂ©rĂȘts Ă©conomiques divergents. Et on avait dĂ©jĂ  bien vu comment Mattei, le PDG italien de l’Eni, avait fini dans un accident d’avion lorsqu’il avait voulu concurrencer les majores pĂ©troliĂšres.

Inutile d’évoquer le rĂŽle qu’avait jouĂ© la Tunisie en 1943 de tremplin de la conquĂȘte de la Sicile puis l’Italie par les troupes anglo-britanniques  interdisant tout renfort allemand durant la bataille de Koursk en Ukraine. On n’imagine en effet pas qui pourrait de nos jours faire de mĂȘme ni pour quelles raisons.

NĂ©anmoins, on ne peut ignorer pour autant la valeur aĂ©ronavale unique du port de Bizerte commandant le passage entre la MĂ©diterranĂ©e occidentale et orientale, et par voie de consĂ©quence le trafic maritime entre l’Europe Occidentale et l’ExtrĂȘme-Orient. Cela confĂšre une autre raison Ă  l’intĂ©rĂȘt que peut nous accorder une puissance comme la Turquie lorsque son puissant parrain amĂ©ricain dĂ©sire accroĂźtre la pression sur ses alliĂ©s europĂ©ens autant par la perturbation de l’approvisionnement en gaz que par l’émigration et, il ne faut pas l’oublier, le terrorisme. Si donc la Tunisie court actuellement un danger, on ne voit pas de quelle autre partie il pourrait venir.

Les périls liés aux bouleversements géostratégiques

Naturellement d’aucuns, inquiets de l’intensitĂ© de l’émigration subsaharienne transitant sur notre territoire, arguent du «grand remplacement» en se faisant l’écho des thĂ©ories de l’extrĂȘme droite europĂ©enne. Il est certain qu’elle pourrait ĂȘtre beaucoup mieux gĂ©rĂ©e qu’elle ne l’est actuellement, en particulier sur le plan de la porositĂ© des frontiĂšres. NĂ©anmoins malgrĂ© les problĂšmes qu’elle engendre, ceux ci demeurent localisĂ©s et ne mettent pas en question la stabilitĂ© ou la sĂ©curitĂ© du pays, du moins pour le moment.

Il reste que le plus grand danger pourrait voir l’Etat Islamique surgir du Sud en embrigadant autant ces Ă©migrĂ©s lĂ  que d’autres venus du Moyen-Orient, pour dĂ©stabiliser ce gĂ©ant gazier que constitue l’AlgĂ©rie, qui, de toute Ă©vidence, demeure la cible la plus importante de la rĂ©gion dans toute tentative Ă©ventuelle d’accaparer la production mondiale des hydrocarbures.

Si l’Iran tombe, ce qui est dans le domaine du possible, Ă©tant donnĂ©es les mƓurs devenues belliqueuses du couple israĂ©lo-amĂ©ricain, et sa volontĂ© de mettre sous l’éteignoir toute vellĂ©itĂ© de puissance arabe ou musulmane, il est probable que la cible suivante puisse ĂȘtre l’AlgĂ©rie. Et dans ce cas, la Tunisie doit Ă©viter de constituer une base d’agression contre nos voisins dont nous ne retirerions aucun bĂ©nĂ©fice.

Ainsi que le disait le regrettĂ© Ahmed Mestiri, ce qui se passe en AlgĂ©rie a toujours des rĂ©percussions sur la Tunisie, et l’inverse est aussi vrai. Or c’est bien ce qu’une coopĂ©ration avec l’Otan risquerait de nous imposer.

Eu Ă©gard Ă  tout cela, le refus de tout crĂ©dit supplĂ©mentaire du FMI assorti des conditions habituelles tendant autant Ă  mettre notre Ă©conomie en berne qu’à susciter des troubles sociaux, paraĂźt relever de la sagesse la plus Ă©lĂ©mentaire.

Certes, on arguera que le Maroc a empruntĂ© cette voie. Mais le Maroc est un royaume plurisĂ©culaire dont le peuple est dotĂ© d’une forte conscience nationale incarnĂ©e dans la fidĂ©litĂ© Ă  son souverain, et qui dispose de ressources autrement importantes.

En Tunisie, malheureusement, le sentiment d’unitĂ© nationale a Ă©tĂ© mis Ă  mal par dix annĂ©es de multipartisme et de partitocratie, dont les consĂ©quences n’ont pas encore Ă©tĂ© surmontĂ©es.

Ceux-lĂ  mĂȘmes qui ont saluĂ© la chute du tyran en Syrie s’aperçoivent peut-ĂȘtre, du moins l’espĂšre-t-on, que le prix Ă  payer s’avĂšre prohibitif. Dans ces conditions, le mieux est de traiter avec les pays dont les intĂ©rĂȘts coĂŻncident avec les nĂŽtres, et Ă©viter les fauteurs de guerre, ceux qui, par le biais de la dette, veulent nous astreindre Ă  devenir les instruments de leurs entreprises impĂ©rialistes et colonialistes dont nous ne saurions ĂȘtre que les premiĂšres victimes. L’Ukraine qui s’était dĂ©jĂ  bernĂ©e de l’illusion de la sĂ©curitĂ© obtenue par l’adhĂ©sion Ă  l’Otan, en constitue le sanglant dĂ©menti.  

* MĂ©decin de pratique libre.

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Lampedusa : une petite fille, seule rescapĂ©e d’un bateau de migrants parti de Sfax

Une fillette de 11 ans est arrivĂ©e seule dans l’üle italienne de Lampedusa (Sicile)  sur un bateau. Elle serait la seule survivante du naufrage d’un bateau transportant 44 migrants parti de Sfax, en Tunisie.

L’équipage du voilier Trotamar III est venu au secours du petit bateau, le dimanche 8 dĂ©cembre 2024, et a dĂ©barquĂ© la petite fille Ă  l’aube du mercredi 11 dĂ©cembre  au quai commercial de l’üle de Lampedusa.

La petite migrante, d’aprùs ce qu’ont pu comprendre les sauveteurs, est originaire de Sierra Leone.

I.B. (d’aprùs Ansa)

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LTDH : «Les droits et libertĂ©s continuent de rĂ©gresser en Tunisie»

Malgré les nombreux progrÚs réalisés par les Tunisiens au cours des derniÚres décennies, notamment aprÚs les révolutions de du 17 décembre 2010 et du 14 janvier 2011, divers rapports internes et internationaux ont constaté «une régression des droits et une restriction des libertés en Tunisie».

C’est ce qu’affirme la Ligue tunisienne de dĂ©fense des droits de l’homme (LTDH) dans un communiquĂ© publiĂ© Ă  l’occasion du 76e anniversaire de la DĂ©claration universelle des droits de l’homme, le 10 dĂ©cembre 2024,

Parmi les indicateurs les plus Ă©vidents de ce dĂ©clin figurent «l’atteinte aux droits civils et politiques en marginalisant le rĂŽle des associations, des organisations et des partis et en accusant certains militants de la sociĂ©tĂ© civile de corruption financiĂšre et de relations avec les Ă©trangers», a indiquĂ© l’organisation.

Parmi les indicateurs de la dĂ©tĂ©rioration des droits en Tunisie figurent la rĂ©vision du dĂ©cret rĂ©glementant les associations «pour limiter leurs activitĂ©s», l’imposition de peines de prison Ă  de nombreux militants civils et dirigeants politiques pendant prĂšs de deux ans sans procĂšs Ă  ce jour.

A cela s’ajoute la limitation de la libertĂ© d’opinion et d’expression Ă  travers l’arrestation de citoyens, blogueurs, journalistes et militants civils pour leurs opinions en vertu de lois et dĂ©crets qualifiĂ©s de «punitifs», notamment le dĂ©cret 54 (relatif Ă  la lutte contre la criminalitĂ© liĂ©e aux systĂšmes d’information et de communication).

La LTDH Ă©voque Ă©galement «l’ingĂ©rence du pouvoir exĂ©cutif dans le fonctionnement du pouvoir judiciaire et la tentative de l’utiliser», ainsi que la mainmise sur les institutions de contrĂŽle liĂ©es aux mĂ©dias, aux Ă©lections et Ă  la lutte contre la corruption et la limitation des activitĂ©s syndicales.

La LTDH appelle dans son communiquĂ© Ă  la libĂ©ration des prisonniers d’opinion et d’expression et Ă  la cessation des actions pĂ©nales Ă  leur encontre, ainsi qu’à la levĂ©e des restrictions imposĂ©es aux associations et aux organisations de la sociĂ©tĂ© civile et Ă  l’accĂ©lĂ©ration de la rĂ©vision du Code pĂ©nal et Ă  l’activation des sanctions alternatives.

Pour la Ligue, la cĂ©lĂ©bration de la JournĂ©e internationale des droits de l’homme est l’occasion d’Ɠuvrer Ă  la construction d’un large front de dĂ©fense des droits, libertĂ©s et valeurs de la dĂ©mocratie et de l’État civil, notamment la sĂ©paration des pouvoirs et la garantie de leur indĂ©pendance, la libertĂ© d’opinion et d’expression, la justice et la pleine Ă©galitĂ© entre les hommes et les femmes.

I. B.

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Concert de Noël à la Cathédrale Saint-Vincent de Paul de Tunis

L’association le Cercle des LumiĂšres, en collaboration avec la Maison Russe de Tunis, organise le premier concert de NoĂ«l de cette saison, qui se tiendra Ă  la CathĂ©drale Saint-Vincent de Paul de Tunis le mardi 17 dĂ©cembre, Ă  19h30. Le programme traditionnel sera interprĂ©tĂ© par l’ensemble vocal polyphonique Les Voix du CƓur, la mezzo-soprano Emira Dakhlia et Emmanuelle Houerbi au piano.

L’ensemble vocal polyphonique Les Voix du CƓur, formĂ© par Emira Dakhlia en 2021, est composĂ© de chanteuses et chanteurs passionnĂ©(e)s qui ont chantĂ© dans des chƓurs nationaux et internationaux amateurs et professionnels. Le chant choral et la musique vocale, s’étendant de la Renaissance Ă  nos jours, est la forme la plus ancienne de l’interprĂ©tation musicale dans l’histoire de l’art. L’ensemble a pour mission de mettre en ce riche patrimoine et de prĂ©senter au public l’évolution de l’interprĂ©tation chorale Ă  travers les siĂšcles.

Le concert de NoĂ«l dans le cadre somptueux de la cathĂ©drale St Vincent de Paul est le rendez-vous idĂ©al pour partager avec le public l’amour du chant et l’ambiance unique de cette pĂ©riode festive.

Conçu pour émerveiller petits et grands, composé de chants traditionnels venus de différents pays et chantés en différentes langues (arabe, français, anglais, allemand, ukrainien), il est comme chaque année gratuit et ouvert a tous. Un rendez-vous à ne pas rater !

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Don allemand de 78,8 millions d’euros à la Tunisie

Des accords de financement Ă  hauteur de 78,8 millions d’euros (environ 261,6 millions de dinars tunisiens), sous forme de dons, ont Ă©tĂ© signĂ©s, le mercredi 11 dĂ©cembre 2024, par Dr. Andrea Hauser, membre du comitĂ© de direction de la KfW, la Banque allemande de dĂ©veloppement, et Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’étranger, en prĂ©sence de l’ambassadrice d’Allemagne, Elisabeth Wolbers.

Ces accords, que la KfW a signĂ© pour le compte du gouvernement fĂ©dĂ©ral allemand, dans le cadre de la coopĂ©ration bilatĂ©rale tuniso-allemande, visent Ă  mettre en place des programmes pour amĂ©liorer le taux de desserte en eau potable dans des zones rurales, favoriser le financement de projets d’énergies renouvelables, ainsi que pour garantir une meilleure traçabilitĂ©, efficacitĂ© et transparence des finances publiques.

Au total, 27 millions d’euros (environ 89,6 MDT) de dons ont Ă©tĂ© accordĂ©s Ă  la SociĂ©tĂ© nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) pour amĂ©liorer le taux de desserte en eau potable dans le milieu rural du gouvernorat de BĂ©ja. Ce financement vient complĂ©ter un premier financement qui a permis de connecter environ 32 000 personnes pour la premiĂšre fois de leur vie Ă  un rĂ©seau d’alimentation en eau potable sĂ©curisĂ©, continu et de bonne qualitĂ©. Cette deuxiĂšme phase permettra de connecter environ 45 000 personnes supplĂ©mentaires au rĂ©seau d’approvisionnement en eau potable. Outre la contribution de la coopĂ©ration financiĂšre allemande et la contrepartie de l’Etat tunisien, une subvention de l’Union europĂ©enne (UE) est envisagĂ©e pour ce projet.

1,3 millions d’euros (4,3 MDT) de dons sont accordĂ©s au ministĂšre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche pour le financement d’études gĂ©ologiques, gĂ©otechniques et d’ingĂ©nierie du systĂšme de transfert des eaux du barrage Barbara vers celui de Bouhertma dans le cadre du Programme d’amĂ©lioration du systĂšme de stockage, de transfert et de protection contre les inondations.

40 millions d’euros (132,7 MDT) de dons sont accordĂ©s au ministĂšre des Finances pour moderniser la gestion des finances publiques.

10,5 millions d’euros (348,5 MDT) de dons sont accordĂ©s au ministĂšre de l’Économie et de la Planification pour financer sa participation au capital de l’Agence pour l’assurance du commerce en Afrique (Atidi). Cette participation permettra Ă  la Tunisie, entre autres, d’accĂ©der au RLSF (Regional Liquidity Support Facility), un mĂ©canisme de garantie de l’Atidi pour promouvoir l’investissement dans les Ă©nergies renouvelables en Tunisie.

À cette occasion, Mme Wolbers, a dĂ©clarĂ©: «Dans le cadre de la coopĂ©ration tuniso-allemande, nous unissons nos efforts pour amĂ©liorer les conditions de vie et pour crĂ©er des perspectives d’avenir, notamment pour les femmes et les jeunes. Les accords de financement signĂ©s aujourd’hui viennent renforcer cette collaboration Ă©troite et de longue date, fondĂ©e sur des intĂ©rĂȘts mutuels. Ainsi, nous Ɠuvrons pour un dĂ©veloppement inclusif, au bĂ©nĂ©fice de toutes et de tous.»

«Les projets signĂ©s aujourd’hui reflĂštent la large palette de la coopĂ©ration financiĂšre allemande avec la Tunisie, dont l’objectif est de soutenir les rĂ©formes, les infrastructures et les systĂšmes financiers afin de favoriser une croissance Ă©conomique durable, socialement Ă©quitable et respectueuse de l’environnement», a dĂ©clarĂ© Dr. Jörg Dux, le directeur rĂ©sident du bureau de la KfW en Tunisie.

Ces programmes s’ajoutent Ă  la longue liste des projets dans diffĂ©rents secteurs inscrits dans le cadre de la coopĂ©ration technique et financiĂšre entre l’Allemagne et la Tunisie, une coopĂ©ration qui a dĂ©butĂ© dans les annĂ©es 60.

Rappelons, dans ce contexte, que l’Allemagne est trĂšs engagĂ©e dans les projets de production de l’hydrogĂšne vert en Tunisie dont la plus grande partie sera exportĂ©e vers l’Europe, laquelle a besoin de rĂ©duire son empreinte carbone et de diversifier ses sources d’approvisionnement en Ă©nergie.

I. B. .

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