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Tunisie : la greffe d’organes piétine en raison d’un manque de donneurs

Quelque 1600 patients atteints d’insuffisance rénale chronique sont soumis aux harassantes séances de dialyse en attendant de bénéficier d’un don de rein et la liste d’attente ne cesse de s’allonger.

C’est ce qu’a révélé Dr Boutheina Zannad, coordinatrice nationale, responsable de la sensibilisation au sein du Centre national pour la promotion de la transplantation d’organes (CNPTO), lors de son intervention lundi 9 décembre 2024 dans l’émission ‘‘Ahla Sbeh’’ sur Mosaïque.  

Par ailleurs, 50 patients atteints de pathologies cardiaques et 60 autres souffrant de troubles du foie sont également en attente d’une transplantation, devenue leur unique chance de survie, a encore expliqué Dr Zannad, en soulignant la nécessité pour les citoyens et les responsables d’accorder de l’importance à la transplantation d’organes, une pratique assez développée en Tunisie sur le plan de la technique médicale – les premières opérations de greffe de rein réalisées en Tunisie remontent au milieu des années 1980 –, mais qui souffre d’un grand manque de greffons faute de donneurs.

Dr Zannad a déploré le fait que les parents des personnes cliniquement décédées refusent le prélèvement des organes de leurs chers disparus, alors qu’elles savent que cela pourrait sauver des vies parmi les patients en attente d’un don d’organe. Un grand travail de sensibilisation est mené à cet effet, mais les résultats restent malheureusement encore mitigés.  

L’année 2023 a été exceptionnelle puisque des organes ont pu être prélevés sur 19 personnes cliniquement décédées. Ces organes ont permis d’effectuer 52 opérations de transplantation de rein et 32 de cœur. C’est un léger mieux par rapport aux années antérieures, mais cela reste insuffisant, car plus de 30 personnes en attente de greffe meurent chaque année sans avoir pu bénéficier de cette chance, et plus de 40 autres s’ajoutent aux listes d’attente.

En fait, les citoyens peuvent devenir des donneurs d’organes potentiels en faisant inscrire cela sur leur carte d’identité. Ainsi, ce sont eux qui prennent une telle décision de leur vivant et évitent d »en laisser la responsabilité à leurs familles après leur mort clinique.

I. B.

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