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Kaïs Saïed : Vers l’abolition de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée

Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, mardi au palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued ainsi que la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle chargée des entreprises communautaires, Hasna Jiballah.

La rencontre a porté sur le projet de loi relatif à l’abolition de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée, la simplification des procédures permettant aux jeunes, en particulier, de créer des entreprises communautaires et la célébration par la Tunisie du centenaire de la création de l’Union générale tunisienne du Travail (UGTT).

En ce qui concerne le projet de loi relatif à l’abolition de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée, le chef de l’Etat a insisté sur l’élaboration de textes juridiques, selon une nouvelle approche qui garantit le droit à un travail équitablement rémunéré et protège les droits des employés dont les contrats ont été résiliés.

Par ailleurs, Saïed a mis l’accent sur la nécessité de simplifier les procédures permettant aux jeunes de créer des entreprises communautaires et de les accompagner dans ce processus, surtout que certaines parties tentent de faire obstacle à ce nouveau modèle d’entreprises qui devraient profiter non seulement à ses fondateurs mais également à tout le pays , indique un communiqué de la présidence de la République.

Au début de cette réunion, le chef de l’Etat a rappelé que la Tunisie célèbre, aujourd’hui, le centenaire de la création de l’Union Générale Tunisienne du Travail, fondée le 3 décembre 1924 à l’initiative du leader syndicaliste Mohamed Ali El-Hammi, pionnier du mouvement syndical dans le monde arabe et africain.

Il a, dans ce contexte, évoqué le parcours de Mohamed Ali El-Hammi qui, malgré les nombreuses difficultés rencontrées, est devenu spécialiste en économie politique grâce à une volonté inébranlable, après avoir obtenu un diplôme dans ce domaine.

Le président de la République a rappelé que El-Hammi avait créé la première association de coopération économique, principalement dans le domaine du commerce, pour lutter contre la hausse des prix et améliorer le pouvoir d’achat des ouvriers, ajoutant que “les cartels et agents du colonialisme de l’époque avaient œuvré pour avorter ce noble projet”.

Marché du travail tunisien : Comment sortir du cercle vicieux de l’informalité et du chômage ?

ChômageL’Institut national de la statistique (INS) a publié des indicateurs fort négatifs du marché du travail en Tunisie. En fait, ces indicateurs ne sont pas nouveaux. Ils perdurent,  depuis un demi siècle,  et se caractérisent par leur négativité structurelle et qualitative. Dans le détail, cette dégradation s’articule autour de trois axes :

Le premier consiste en un taux de chômage persistant de 16%, soit 667 mille personnes sur un total de population active estimée à 4,2 Millions d’individus dont 3,5 millions occupés. Ce niveau de chômage masque Toutefois d’importantes disparités. Le taux de chômage des jeunes âgés entre 15 et 24 ans étant le plus élevé (40,5%) suivi de ceux des diplômés de l’enseignement supérieur (25%)  et des femmes (22,1%).

Le deuxième axe porte sur la précarité de l’emploi en ce sens où la population employée étant  principalement impliquée dans des activités à faible valeur ajoutée ( commerce, restauration, cafés,  transports,  télécommunications, bâtiment, textile et l’habillement), nécessitant donc en priorité des profils d’éducation primaire et/ou secondaire et l’informalité, avec comme corollaire l’exacerbation de la sous-traitance et du travail intérimaire.

“Le taux de chômage en Tunisie reste élevé, notamment chez les jeunes et les diplômés, révélant une crise structurelle du marché du travail.”

Vient en troisième lieu l’informalité. Selon l’Institut national de la statistique (INS) cette économie informelle emploie 1,598 million de personnes. L’emploi informel se répartit par secteur avec 26,5% dans l’agriculture et la pêche, 9,4% dans l’industrie manufacturière, 22,4% dans l’industrie non manufacturière et 41,7% dans le secteur des services. Le manque à gagner pour l’Etat en termes de recettes fiscales sur les personnes physiques et les sociétés s’élève à 7,394 milliards de DT en 2024.

L’enjeu ne serait pas dans la révision du code du travail

Face à cette situation, le nouveau gouvernement de Kamel Maddouri commence à explorer des pistes pour sortir de cette crise générée par la dégradation du marché du travail.

Lors de la discussion du budget de l’État pour 2025, au parlement, le Chef du gouvernement a abordé la question de l’emploi précaire et de la sous-traitance. Il a révélé la volonté de l’Etat  de mettre fin à ces pratiques. A cette fin, il a annoncé une révision du Code du travail qui, dans sa formule en vigueur, ne prévoit pas les formes d’emploi par intérim ou en sous-traitance. Cette révision, qui viendrait combler en principe un vide juridique, n’est pas toutefois du goût des experts.

“La révision du code du travail est-elle la solution miracle pour lutter contre le chômage et l’emploi précaire en Tunisie ?”

D’après, Moez Soussi, expert en évaluation des politiques économiques et des projets, “Il n’est pas tout à fait juste de prétendre que les conditions de travail précaires et indécentes résultent exclusivement du travail intérimaire ou des contrats de sous-traitance”, comme le laisse entendre l’exécutif du pays. Pour lui, “ces modes d’emploi, répandus dans tous les pays, y compris les plus développés, offrent une flexibilité nécessaire lors des pics d’activité saisonniers (tourisme, récoltes agricoles;..) ou pour répondre à des commandes exceptionnelles, mais éphémères”.

Il estime que le secteur privé sera la principale victime de la réforme annoncée dans la mesure où “il emploie les deux tiers de la population active et recourt massivement à l’emploi intérimaire en raison de ses besoins importants en flexibilité de main-d’œuvre”.

La solution serait la flexisécurité

Pour éviter tout dérapage, la solution serait pour les experts de veiller à l’application des lois qui interdisent les emplois précaires et la sous-traitance, lesquelles existent depuis 2011.

“Ainsi, l’enjeu principal réside dans la mise en œuvre effective des lois et régulations pour s’assurer que ces formes d’emploi ne dérivent pas vers l’exploitation, mais restent fidèles à leur objectif originel : une flexibilité bénéfique pour les deux parties, dans le cadre d’un emploi décent”, notent-t-ils.

“La flexisécurité pourrait-elle être une alternative pour concilier flexibilité et sécurité de l’emploi en Tunisie ?”

Moez Soussi a semble t-il trouvé la panacée idéale. Pour lui, “les pays qui ont réussi à concilier création d’emplois et garantie de conditions de travail décentes ont opté pour la flexisécurité, sans pour autant interdire le travail intérimaire.

Abou SARRA

IACE : L’Entreprise tunisienne entre contraintes et opportunités  

Fidèles à leur vocation et à une tradition bien ancrée, les Journées de l’Entreprise, organisées par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) et dont la 38e édition se tiendra du 5 au 7 décembre 2024, à Sousse, débattront des thématiques qui interpellent le monde des affaires, entre contraintes à négocier, défis à relever et opportunités à saisir.

Imed Bahri

Au chapitre des contraintes auxquelles l’entreprise tunisienne doit s’adapter, et qui alimenteront le débat cette année, il y a l’adaptation à la nouvelle réglementation des chèques dont l’application à partir de février prochain semble poser plus de problèmes qu’elle n’en résout, notamment pour les PME qui considèrent ce moyen de paiement comme un outil de travail car il facilite les transactions et maintient le lien avec la clientèle.

Les participants vont donc poser les problèmes que le récent amendement du code de commerce va leur poser et identifier les solutions alternatives envisageables pour s’y adapter avec le moins de dégâts possible.

Contraintes, défis et adaptations

Autre contrainte à laquelle il va falloir que l’entreprise s’adapte : la réglementation du travail qui est en cours d’amendement, dans le but de mettre fin à la précarité de l’emploi et aux contrats à durée déterminée, comme l’a recommandé à plusieurs reprises le président de la république. Il s’agit donc de s’adapter efficacement aux mutations à venir, de se préparer aux changements prévus pour ne pas les subir de plein fouet et de s’organiser en conséquence.

Au chapitre des défis pose un contexte en perpétuelle mutation, tant à l’échelle nationale qu’internationale, et qui seront débattus lors des Journées de l’entreprise, il y a les transformations géopolitiques en cours avec l’avènement d’un monde multipolaire, le retour de certains Etat – et pas des moindres – aux politiques protectionnistes qui mettent à mal l’économie mondialisée par des régulations de plus en plus complexes. Ou encore les changements climatiques qui affectent plusieurs activités économiques, et pas seulement agricoles, et requièrent une réforme radicale des méthodes de production industrielle.

On parle désormais avec insistance de responsabilité sociale de l’entreprise, de respect de l’environnement, d’économie verte et de décarbonation : autant de concepts et de pratiques qui s’imposent et changent radicalement le management de l’entreprise, augmentant ses coûts de gestion et réduisant la marge de manœuvre des managers, qui sont tenus de s’adapter au nouveau contexte, de réduire ses impacts négatifs sur son activité et d’essayer de transformer tous ces défis en opportunités.

«L’enjeu est désormais de savoir comment s’adapter avec agilité à ces transformations tout en les exploitant comme catalyseurs pour accélérer le développement et la croissance des entreprises», souligne le comité d’organisation des Journées.

Les opportunités ne manquent pas

En effet, dans ce contexte qui peut paraître très contraignant, les opportunités ne manquent pas pour l’entreprise qui réussit à assimiler rapidement les changements, à absorber les chocs  et à se replacer dans l’orbite des grandes mutations en cours.  Et quand on parle de mutations, on pense nécessairement aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, qui sont autant de leviers de transformation stratégique. «L’adoption accélérée des outils de l’Intelligence artificielle (IA), exigent la mise en place de nouvelles pratiques et plans d’actions», estiment les experts de l’IACE, qui ne manqueront de formuler des recommandations aux trois secteurs, privé-public –communautaires, acteurs clés de l’économie nationale, en tenant compte des ressources disponibles et des orientations à définir.

Pour les chefs d’entreprise, les premiers concernés, il s’agit notamment de concevoir, de mettre en place, d’évaluer et de gérer des projets de changements dans leurs entreprises liées à la réduction de l’empreinte carbone et à l’intégration de l’intelligence artificielle, et ce pour l’intégrer dans les différents processus de l’entreprise pour une amélioration de la productivité individuelle et une meilleure performance générale. Une manière de transformer les contraintes en opportunités…

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Tunisie: L’URT de Sfax appelle la direction de l’UGTT à avancer la date du congrès

Tunisie: L’URT de Sfax appelle la direction de l’UGTT à avancer la date du congrès

Le secrétaire général adjoint de l’Union régionale du travail de Sfax, Mohamed Abbas, a indiqué que la région de Sfax, à l’instar de plusieurs autres régions et secteurs, appelle la direction de la centrale syndicale à faire avancer la date du congrès . Dans une déclaration aux médias en marge d’une conférence organisée samedi par […]

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