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Grèce – Huile d’olive : baisse de 40 % du prix à la production

Une réduction allant jusqu’à 40 % a été enregistrée récemment dans le prix à la production de l’huile d’olive extra vierge, a déclaré, samedi 30 novembre 2024, le président de l’Organisation de l’huile d’olive l’Interprofessionnelle grecque à l’Agence de presse macédonienne, Manolis Giannoulis.

Il a expliqué qu’en raison de la faible récolte de l’année dernière, mais aussi des pressions inflationnistes, le prix de l’huile d’olive pour le producteur grec a atteint des sommets historiques pouvant atteindre 9,5 euros le kilo. « Comme prévu, cela a fait grimper le prix dans les supermarchés au-dessus de 15 euros le kilo l’année dernière. Ce qui a incité de nombreux consommateurs à se tourner vers d’autres huiles pour répondre à leurs besoins quotidiens. En fait, selon les estimations du marché, le prix élevé a contraint près de quatre consommateurs sur dix à choisir d’autres huiles », a-t-il précisé.

« Cette fois, nous avons une correction significative à la baisse du prix à la production, par rapport aux 9,5 euros qu’il avait atteint au cours de la période écoulée. Dans l’huile d’olive extra vierge, nous sommes dans la zone des 5 euros », a déclaré le président de l’interprofessionnelle.

Et d’ajouter : « Dans l’ensemble, nous avons une production mondiale jusqu’à 50 % supérieure à celle de l’année dernière. À l’heure actuelle, nous avons une offre excédentaire d’huile d’olive et cela, combiné à une consommation réduite, qui peut atteindre 40 % en raison des prix élevés de l’année précédente. Cela fait baisser les prix, tant chez le producteur que chez celui acheté par le consommateur ».

La Grèce est le deuxième producteur de l’UE

Au cours de l’année écoulée, la Grèce a vu sa production diminuer à 120-130 mille tonnes. Bien entendu, il ne s’agissait pas d’un « phénomène grec » puisqu’il a également été observé dans d’autres pays producteurs d’olives, comme l’Espagne qui a eu une récolte de 850 000 tonnes.

Cette année, la situation est complètement différente. « En termes de quantité, nous sommes deux fois plus nombreux que l’année dernière. Selon les estimations, la production grecque d’huile d’olive cette année atteindra 250 000 tonnes », a déclaré M. Giannoulis. Tout en ajoutant que « notre pays a souffert de la sécheresse et du manque de pluie. Il y a quelques problèmes de qualité, principalement au niveau du goût ».

La production espagnole sera presque deux fois plus importante puisqu’elle devrait atteindre 1,5 million de tonnes d’huile d’olive. Tandis qu’au Portugal, qui a récolté 100 000 tonnes l’année dernière, on s’attend cette année à une production de 180 000 tonnes. Au contraire, l’Italie devrait récolter environ 230 000 tonnes cette année, comme l’année dernière. Et ce, principalement en raison de la sécheresse et des conditions climatiques qui ont prévalu dans le pays cette année.

« Ainsi, selon ces estimations, notre pays devrait être le deuxième pays en termes de volume de production dans l’Union européenne », a conclu M. Giannoulis. En outre, il rappelle qu’en provenance de pays hors UE, la Turquie vise un record historique de 450 mille tonnes. Tandis que la Tunisie devrait également augmenter sa production entre 300 et 330 mille tonnes par rapport à la récolte de l’année dernière de 150 à 170 mille tonnes.

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La France paie cher son chaos politique

La crise politique qui secoue la France depuis des mois s’est répercutée sur les marchés financiers. Les coûts d’emprunt du pays atteignent le même niveau que ceux de la Grèce, criblée de dettes, pour la première fois dans l’histoire.

Le spread entre les rendements des obligations d’État françaises à 10 ans et leurs homologues grecques a été réduit à zéro jeudi 28 novembre. Le rendement de l’obligation française à 10 ans s’élevait à 3,0010 %. Tandis que celui de la même obligation grecque s’élevait à 3,030 %.

Un budget 2025 controversé

Le fait que les investisseurs exigent le même taux d’intérêt pour la dette française que pour celle de la Grèce montre l’ampleur des inquiétudes suscitées par les troubles politiques dans l’Hexagone. Le gouvernement, dirigé par le Premier ministre Michel Barnier, s’efforce d’obtenir un soutien pour son budget 2025 qui vise à réduire les dépenses et à augmenter les impôts afin de limiter le déficit budgétaire béant.

Dans l’état actuel des choses, l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire a déclaré qu’elle déposerait une motion de censure contre le gouvernement si Barnier tentait de faire passer en force le budget, qui prévoit 60 milliards d’euros de hausses d’impôts et de réductions des dépenses.

Le Rassemblement national, parti d’extrême droite, a menacé de soutenir la gauche lors du vote de défiance, ce qui entraînerait la chute du gouvernement et plongerait la France dans une nouvelle incertitude politique et économique.

Les politiciens doivent agir

De nouvelles élections ne pourront avoir lieu qu’en juin prochain, douze mois après les dernières élections législatives qui ont vu l’extrême-gauche et l’extrême-droite obtenir de bons résultats au premier et au second tour, sans toutefois parvenir à remporter la majorité des sièges. À la suite de ces élections, le président Emmanuel Macron a confié au conservateur Barnier la responsabilité de former un gouvernement minoritaire.

Les investisseurs obligataires considéraient la dette française comme aussi risquée que celle de la Grèce, ce qui constituait une évolution inquiétante. Pourtant, tous les opérateurs savent bien que la France n’est pas la Grèce. Elle a une économie, une situation de l’emploi, une activité et une attractivité. Les bouleversements politiques vont inévitablement provoquer des vagues dans l’investissement, mais ils pourraient inciter les législateurs français à agir. La douleur du marché obligataire pourrait inciter les dirigeants à remédier aux bouleversements politiques.

Le déficit budgétaire de la France devrait s’élever à 6,1 % en 2024 et sa dette publique dépasser 110 % du PIB en 2023. Sachant que les pays de l’UE sont tenus de maintenir leur déficit budgétaire à moins de 3 % du produit intérieur brut et leur dette publique à moins de 60 % du PIB.

Quant à la Grèce, elle devrait connaître une croissance de 2,1 % en 2024, selon la Commission européenne. Son ratio dette publique/PIB a diminué ces dernières années et devrait atteindre 153,1 % en 2024, avant de retomber à 146,8 % en 2025 et à 142,7 % en 2026. Il y a donc une différence. Toutefois, l’effet d’une chute de la France n’a rien à voir avec celle de la Grèce.

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