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À Gaza, on ne meurt pas qu’une seule fois

Donald Trump, président élu des États-Unis, menace de représailles «terribles» si les otages israéliens ne sont pas libérés avant sa prise de fonction. Représailles? Sur quoi? Gaza est déjà détruite à 95%. Qu’a-t-il l’intention de bombarder encore? Les 5% de bâtiments restants? Les tombes éventrées à plusieurs reprises?

Khemais Gharbi *

Gaza, aujourd’hui, n’est plus qu’un immense cimetière à ciel ouvert. Ici, les ruines s’amoncellent sur d’autres ruines. Les routes n’existent plus, les hôpitaux sont devenus des cratères, et les villes ne sont plus que des souvenirs ensevelis sous les décombres. Les survivants errent sans direction, perdus dans un paysage où tout sens a disparu. L’horreur s’est installée comme une routine, et la mort règne sans partage.

Les chiffres s’égrènent sans fin : 44 500 morts, 10 000 corps encore enfouis sous les débris, 104 000 blessés. Ces chiffres ne choquent plus. Ils deviennent des notes en bas de page dans les journaux, des statistiques répétées mécaniquement dans les bulletins d’information.

Pourtant, derrière chaque nombre, il y a une vie, une histoire, une famille anéantie. Des enfants amputés sans anesthésie. Des morts enterrés sans linceul, faute de temps ou de moyens.

Et dans ce chaos, une annonce télévisée me fait sursauter. Non pas parce qu’elle apporte une lumière dans l’obscurité, mais parce qu’elle illustre à quel point nous avons perdu tout repère moral. Donald Trump, président élu des États-Unis, menace de représailles «terribles» si les otages israéliens ne sont pas libérés avant sa prise de fonction.

Représailles? Sur quoi? Gaza est déjà détruite à 95%. Qu’a-t-il l’intention de bombarder encore? Les 5% de bâtiments restants? Les tombes éventrées à plusieurs reprises?

À Gaza, on ne meurt pas qu’une seule fois. On meurt deux, trois, peut-être mille fois. Bombardés, déterrés, enterrés à nouveau. Les vivants, eux, continuent à fuir les bombardements pour tenter d’échapper à ce cycle macabre. Ils sont plus que saturés de gémissements, de hurlements, de sirènes tournant à vide parce qu’il n’y a plus de lieu où emmener les morts et les blessés.

Et nous, où sommes-nous dans tout cela? Sommes-nous devenus sourds à ces cris, aveugles à ces images, insensibles à ces tragédies? Chaque massacre semble réduire notre capacité à nous indigner. Chaque déclaration cynique d’un leader politique nous révolte pour un instant, avant de nous anesthésier un peu plus tard.

Ce qui se passe à Gaza dépasse les mots. C’est une tragédie qui interroge la conscience de chacun. Quelle civilisation se permet de raser pêle-mêle des hôpitaux, des routes, des quartiers entiers, et enfin des cimetières, sous prétexte d’instaurer une paix générale quitte à détruire la paix éternelle ? Quel message voulons-nous transmettre en bombardant les ruines ? Et quelle gloriole pour les officiers qui exécutent ces missions et les politiciens qui les ordonnent ?

Nous ne pouvons pas prétendre ne pas savoir. Les images, les récits sont sous nos yeux.

L’inhumanité à Gaza ne peut devenir une simple «page sombre» de l’Histoire, un épisode lointain à classer dans les archives. C’est un crime quotidien, un génocide qu’aucun prétexte ne saurait justifier.

Nous devons exiger un retour urgent à l’humanité. Les morts de Gaza ne peuvent plus parler. Mais les vivants, eux, peuvent encore porter leur voix. Refusons de nous taire, de cesser d’écrire, de publier, de dénoncer. Le silence face à cet anéantissement est une complicité coupable.

La destruction de Gaza ne nous concerne pas seulement comme citoyens. Elle interroge ce que nous sommes devenus. Si nous ne disons rien par lassitude, par cynisme ou par peur, alors nous sommes complices de cette tragédie. Et ce sera nous, collectivement, qui serons jugés par l’Histoire.

* Ecrivain et traducteur.

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Le plan israélien de rattachement de la Cisjordanie occupée

Dans une démarche décrite comme concrète et sans précédent dans l’histoire des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, le journal Israel Hayom -quotidien très proche de Benjamin Netanyahu- a révélé un plan global sur lequel travaille un groupe de dirigeants politiques notamment du Likoud et des responsables des colonies israéliennes dans le but du rattachement de l’ensemble de la Cisjordanie d’en faire une partie intégrante d’Israël. (La photo montre des maisons nouvellement construites dans la colonie israélienne de Givat Zeev, près de la ville palestinienne de Ramallah en Cisjordanie occupée.)

Imed Bahri

Ce plan a été révélé par l’écrivain Hanan Greenwood, un colon né dans la colonie de Kiryat Arba dans la ville d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, et qui vit actuellement dans la colonie d’Efrat près de Jérusalem.  

Ce plan, préparé par le Conseil régional de Yesha Settlements et des membres de droite de la Knesset, s’inscrit dans le cadre de l’exploitation de ce qu’ils appellent la «fenêtre d’opportunité» offerte par l’administration du prochain président américain Donald Trump et comprend l’établissement de quatre nouvelles villes, l’extension du contrôle israélien sur de vastes zones et la transformation des conseils locaux en autorités régionales.

Hanan Greenwood révèle que la semaine dernière, des dizaines de militants de droite, de personnalités publiques et de maires se sont rassemblés à l’hôtel Ramada de Jérusalem dans le cadre d’une conférence extraordinaire organisée par le Conseil de Yesha.

Greenwood déclare: «Alors que les déclarations du ministre des Finances Bezalel Smotrich sur l’avenir des colonies dans la bande de Gaza faisaient la une des journaux, le véritable drame s’est déroulé dans les coulisses: le plan exécutif pour les colonies qui a commencé à prendre forme.»

Autour de la table-ronde, dirigée par le député du Likoud Avichai Boaron, étaient assis le président du Conseil de Yesha Israël Gantz, le directeur général du Conseil Omar Rahamim, le président de la colonie de Sha’ar Shomron, Avi Roa, qui était auparavant président du Conseil de Yesha et les chefs des conseils des colonies d’Efrat, Karni et Shomron, Kedumim, Oranit et d’autres.

Quatre nouvelles villes israéliennes en Cisjordanie

L’un des principaux éléments du plan est la création de quatre nouvelles villes en Cisjordanie en les attribuant à des groupes de population spécifiques. Selon les détails contenus dans l’article de Greenwood, le plan comprend la création d’une ville druze (pour les Druzes israéliens) et d’une ville ultra-orthodoxe ainsi que la conversion des colonies existantes en grandes villes dotées d’infrastructures modernes.

Dans ce contexte, le député Avichai Poaron qui mène la campagne a souligné que cette initiative n’est pas seulement un plan théorique mais plutôt une mesure pratique qui doit être mise en œuvre immédiatement. «Nous sommes dans une fenêtre d’opportunité que nous pouvons exploiter judicieusement pour transformer la Judée et Samarie (appellation israélienne de la Cisjordanie occupée) en partie intégrante de l’État d’Israël», a-t-il déclaré Boaron.

Pour atteindre cet objectif, le plan cherche à étendre les pouvoirs des conseils régionaux pour inclure les zones situées entre les colonies israéliennes (zone C sous contrôle militaire israélien et autorité civile de l’Autorité palestinienne).

Les colons affirment que les colonies israéliennes ne se trouvent que dans des zones limitées tandis que la situation dans les terres situées entre ces colonies est caractérisée par un vide administratif ignorant que le statut de ces terres est sujet de négociation entre Israël et les Palestiniens conformément aux accords d’Oslo. Toutefois ce plan stipule que «la juridiction des conseils régionaux des colonies existantes s’appliquera à toutes les terres situées entre les colonies ce qui augmentera l’efficacité de la gestion de ces zones»

Boaron a expliqué que le plan vise à changer complètement l’équation en plaçant toutes les terres situées entre les colonies sous le contrôle total de l’administration israélienne et en élargissant les pouvoirs de ces conseils pour inclure ce qu’on appelle la zone C.

Abolition de l’Autorité palestinienne et création de municipalités arabes

Parmi les points les plus importants abordés dans le plan figure l’abolition de l’Autorité palestinienne et la création de municipalités arabes à sa place (similaire à l’expérience israélienne de formation d’associations villageoises en 1976 qui a échoué) ce qui transformerait Israël en un État fédéral à certains égards.

Le député Boaron a déclaré: «La solution à deux États doit être définitivement retirée de l’agenda selon une directive claire du niveau politique», faisant ainsi référence à la décision prise par la Knesset israélienne le 18 juillet de cette année de rejeter la création d’un État palestinien unilatéralement.

Il a ajouté en expliquant le plan convenu par les colons: «Au lieu de cela, la population arabe (pour les sionistes, le peuple palestinien n’existe pas et le désigne par le terme population arabe, Ndlr) de Judée et Samarie se concentrera sur un petit nombre de municipalités qui se géreront elles-mêmes, recevront les services d’Israël et les paieront, et le statut de la population sera exactement la même que celui des Arabes à Jérusalem (résidents) et leur orientation nationale sera la même qu’avant 1967 sous l’administration jordanienne.»

Pour justifier cette position, il explique: «Nous ne devons pas permettre aux milices terroristes d’opérer contre nous. Elles exploseront sur nous comme cela s’est produit le 7 octobre sur des distances beaucoup plus courtes d’Hébron à Qalqilya, Beer Sheva et Kfar Saba.» Et poursuit: «La plus grande communauté juive du monde est vulnérable au massacre et par conséquent le gouvernement central palestinien doit être démantelé et transformé en autorités municipales subordonnées à un gouvernement fédéral.»

Cette proposition fait référence à la transformation des villes et villages de Cisjordanie occupée en municipalités au sein du système de gouvernement local israélien ce qui reflète un changement radical de politique dans la réalité géopolitique de la région.

Renforcer la connectivité entre les colonies israéliennes

Le plan comprend également des projets d’infrastructures massifs visant à renforcer la connectivité entre les colonies israéliennes et d’autres régions d’Israël où le réseau routier sera étendu.

Ces projets ne se limiteront pas uniquement aux routes mais comprendront également des plans de construction de centrales électriques dans la région et des projets de production d’énergie solaire. Le ministre israélien de l’Energie Eli Cohen a annoncé son intention de construire le plus grand champ d’énergie solaire de la vallée du Jourdain. Selon ces plans, «la Cisjordanie deviendra un centre énergétique et industriel ce qui en fera la centrale électrique de l’État d’Israël», a précisé le député du Likoud Boaron.

L’un des éléments du plan est un projet agricole qui vise à augmenter le nombre de fermes dans la région en particulier dans les zones considérées comme ouvertes ou les terres domaniales. Les dirigeants des colonies veulent stimuler la colonisation agricole en créant des centaines de nouvelles fermes ce qui contribuera selon leurs termes à «la protection des terres et augmentera la présence israélienne en Cisjordanie».

L’auteur cite l’une des personnalités publiques qui ont participé à la préparation du plan: «L’objectif est d’obtenir un maximum de terres avec un minimum de personnes.» C’est une déclaration qui reflète la tendance à renforcer le contrôle israélien sur les terres tout en réduisant la densité de la population et indique d’une manière on ne peut plus clair l’intention de déplacer les Palestiniens pour assurer le succès du projet de colonisation.

L’auteur affirme que le projet a commencé sous la première administration Trump lorsque la politique américaine était davantage favorable aux colonies mais il souligne que les personnalités politiques soutenant les colonies en Israël sont déterminées à le mettre en œuvre quels que soient les changements politiques à Washington.

Au cours de sa précédente présidence, Trump a présenté les Accords d’Abraham, qualifiés de «Deal du siècle», qui appelait à un règlement à long terme comprenant la création d’un État palestinien tout en rattachant les colonies israéliennes de Cisjordanie à Israël. Cependant, les dirigeants des colonies sont insatisfaits et estiment que le «Deal du siècle» ne suffit pas à garantir le contrôle total de la Cisjordanie occupée et ils cherchent donc à mettre en œuvre leurs propres plans.

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Trump avertit de “l’enfer” pour le Moyen-Orient si les otages ne sont pas libérés avant son retour à la Maison-Blanche

Trump avertit de “l’enfer” pour le Moyen-Orient si les otages ne sont pas libérés avant son retour à la Maison-Blanche

Donald Trump a lancé un avertissement sévère concernant les otages retenus au Moyen-Orient, menaçant de conséquences dramatiques si leur libération n’a pas lieu avant le début de son mandat, prévu le 20 décembre 2025. Dans un message publié sur sa plateforme “Truth Social”, Trump a dénoncé le traitement des otages, qu’il qualifie de “violence inhumaine” […]

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Menace de Trump sur les BRICS : “Droits de douane de 100%” pour ceux qui remplacent le dollar

Le président-élu américain Donald Trump a menacé samedi les pays des BRICS de droits de douane “à 100%” s’ils décident de se passer du dollar dans les échanges internationaux.

“Nous exigeons de ces pays qu’ils s’engagent à ne pas créer une nouvelle monnaie des BRICS, ni à soutenir une autre monnaie pour remplacer le puissant dollar américain”, a lancé M. Trump dans un post sur le réseau Truth Social. “Faute de quoi, ils seront soumis à des droits de douane de 100% et devront s’attendre à dire adieu à leurs ventes dans la merveilleuse économie américaine”, a-t-il souligné.

Les pays du BRICS ont mené des réflexions pour se passer du dollar, qui sert de monnaie de référence pour les échanges mondiaux. Ces pays ont notamment envisagé de créer leur propre monnaie commune.

 

Israël-Hezbollah: Le cessez-le-feu peut-il durer?

Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah a débuté le mercredi 27 novembre 2024 avec un accord négocié par les États-Unis et la France qui prévoit un cessez-le-feu de 60 jours et visant à mettre un terme à 14 mois d’hostilités qui avaient infligé de lourdes pertes des deux côtés. (Image : Des personnes déplacées par les annonces de frappes aériennes israéliennes s’abritent à l’entrée du centre médical de l’Université américaine de Beyrouth, le 26 novembre 2024).

Imed Bahri

Le magazine américain Newsweek considère que l’accord – au respect duquel un comité international dirigé par les États-Unis est censé veiller – prévoit le retrait des combattants du Hezbollah au nord du fleuve Litani et le retrait progressif par Israël de ses forces du sud du Liban avec le déploiement des forces de l’armée libanaise. 

Au cours de cette guerre, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a été tué de même que son héritier putatif Hachem Safieddine. L’état-major du parti chiite a également été décimé et l’infrastructure militaire du parti a subi de graves dommages outre les pertes humaines. Pour Israël, cette guerre a nécessité le déplacement d’un certain nombre d’habitants du nord du pays loin de la frontière avec le Liban.

Les manœuvres politiques de Netanyahu

Pour faire la lumière sur cette question, Newsweek a contacté des experts régionaux pour évaluer les perspectives d’un cessez-le-feu et ses répercussions sur la stabilité future au Moyen-Orient notant que de nombreux Libanais avides de paix s’inquiètent de la possibilité de son effondrement et de la reprise du conflit.

Yazid Sayigh, historien au Centre Carnegie pour le Moyen-Orient à Beyrouth, a déclaré qu’il doutait que le Hezbollah sape le cessez-le-feu car il a désespérément besoin de repos après l’attaque israélienne massive et il estime que le principal facteur affectant la durabilité du cessez-le-feu pourrait être les calculs politiques du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu car il peut arriver un moment où il estime que son intérêt à saper le cessez-le-feu est plus grand que son intérêt à le maintenir.

Sayegh a déclaré que Netanyahu fait face à une opposition gouvernementale interne importante à l’accord et qu’il devra donc peut-être manœuvrer pour garder ses partenaires d’extrême droite afin d’assurer son maintien au poste de Premier ministre et de retarder son procès pour des accusations de corruption.

Le chercheur a poursuivi en expliquant: «Je ne comprends pas vraiment pourquoi Netanyahu accepterait un cessez-le-feu avec le Hezbollah à moins qu’il ne reçoive un message indiquant que le président élu des États-Unis Donald Trump veut arrêter la guerre avant son investiture et si tel est le cas alors la balance penche vers le maintien du cessez-le-feu à moins que le Hezbollah ne rende cela impossible».

Pour sa part, Henry J. Barkey, professeur de relations internationales, a déclaré qu’il croit que le cessez-le-feu tiendra malgré certaines violations et il a résumé les raisons qui le font tenir dans le fait que le Hezbollah a subi les plus grands dommages possibles et que l’armée israélienne est épuisée et surtout Netanyahu cherche désespérément à montrer un succès tangible avec le retour des colons du nord d’Israël à leurs foyers.

Quant à James Gelvin, chercheur au département d’histoire de l’Université de Californie, il estime qu’il y a de très bonnes chances que le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah se poursuive car le parti a participé à contrecœur à la guerre l’opposant à Israël en soutien au Mouvement de la résistance islamique Hamas en tant que membre de l’axe de résistance pro-iranien et il lui a semblé que provoquer la mort et la destruction au Liban était une mesure irréaliste et impopulaire à la lumière de la crise économique que traverse le pays.

De plus, l’Iran a évolué sur la question par rapport à la période d’avant l’élection de Trump où Téhéran ne voulait pas entendre parler de l’arrêt de la guerre sur un front et son maintien sur un autre et où ses officiels déclaraient que l’unité des fronts était indiscutable.

L’Iran a poussé le Hezbollah pour qu’il accepte un cessez-le-feu parce qu’il ne veut pas d’une nouvelle escalade qui pourrait déstabiliser sa situation intérieure déjà fragile en particulier ses défis économiques. En outre, la république islamique craint qu’une nouvelle escalade ne force les États-Unis à entrer dans la mêlée ce que l’elle veut éviter à tout prix surtout avec le retour à la Maison-Blanche du très anti-iranien Donald Trump. 

Quant à Israël, Gelvin estime qu’il a atteint son objectif de pousser le Hezbollah à se retirer de ses frontières, à reculer derrière le Litani outre le retour de 60 000 Israéliens du nord dans leurs foyers quel qu’en soit le coût. L’armée israélienne veut également se concentrer sur le front sud avec Gaza qui la préoccupe.

A quand la fin de l’interminable guerre de Gaza ?

Autre élément, Netanyahu évitera un champ de mines politique en n’ayant pas à recruter les ultra-orthodoxes. En effet, avec l’épilogue de la guerre sur le front nord, il y a un allègement en matière d’effectif et il n’est plus acculé à enrôler cette frange de la population israélienne qui jusque-là était dispensé de servir dans l’armée.

Quant à l’épilogue de la guerre de Gaza, elle demeure la grande question. Haaretz et le New York Times ont révélé cet automne que Netanyahu n’était pas prêt à faire un cadeau de cessez-le-feu à Gaza à l’administration Biden et qu’il attendait l’élection et l’entrée en fonction de Trump pour le faire.

D’autres analyses estiment que le retour de Trump n’est pas l’unique préalable à la fin de l’interminable guerre de Gaza. Des poches de résistance du Hamas demeurent et en plus au sein de sa coalition, il est difficile de lui faire avaler deux pilules en même temps, celle d’un cessez-le-feu avec le Hezbollah et en même temps avec le Hamas surtout que les partenaires dans son alliance d’extrême-droite appellent au retour de la colonisation de Gaza et au rattachement de la Cisjordanie afin d’en finir définitivement avec la cause palestinienne.

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Le poids du fondamentalisme religieux chrétien écrase les États-Unis

Le fait religieux n’a jamais été aussi puissant aux États-Unis pas seulement par son expression dans le débat public mais carrément par sa domination de la politique et la dernière élection présidentielle en est l’illustration. Les fondamentalistes religieux chrétiens ont pris en otage le Parti républicain et occupent les postes les plus influents dans la nouvelle administration Trump avec toutes les incidences qui en découleront aussi bien sur le domaine sociétal que sur la politique internationale car, à titre d’exemple, l’idéologie messianique est devenue la base de la gestion du conflit israélo-palestinien. Une dérive ultra-religieuse contre laquelle des protagonistes politiques avaient mis en garde il y a de cela une trentaine d’années mais rien n’a été fait.

Imed Bahri

Le magazine politique américain bimensuel CounterPunch a publié un article intitulé «Sans limites mais nous devons en parler» dont l’auteur, Bob Topper, souligne que les critiques adressées aux Démocrates lors des récentes élections américaines sont méritées mais que d’autres facteurs ont influencé le résultat de ces élections.

Selon Topper, l’un de ces facteurs est la presse qui a «normalisé» le comportement du candidat républicain Donald Trump, les médias traitant l’information de manière biaisée, en particulier Fox News qui a admis avoir menti aux téléspectateurs et certains médias numériques non réglementés qui ont manipulé et diffusé une quantité énorme de fausses informations.

Cependant, l’un des facteurs cruciaux qui échappe souvent à l’attention est, selon l’auteur, le rôle très important que joue la religion dans la politique moderne, un rôle qui ne peut être ignoré et pour évaluer son influence, il faut examiner la division politique aux États-Unis comme un conflit entre la pensée positiviste et la croyance chrétienne largement répandue.

Le récit de la «fin du monde» fait des émules

Topper se réfère à William Bernstein dans son livre ‘‘Illusions of Crowds’’ (L’Ilusion des masses) qui estime que la polarisation actuelle de la société américaine ne peut être comprise sans une connaissance pratique du récit de la «fin du monde» qui prédit la seconde venue du Christ, d’autant plus que 39% des adultes américains pensent que l’humanité vit cette «fin du monde» selon une enquête menée par le Pew Research Center.

Selon l’auteur, il serait peut-être préférable de comprendre le résultat de ces élections en le considérant comme un cas d’hystérie collective. Il n’existe aucun moyen de connaître l’étendue de l’influence de la théorie de la Providence divine sur ces élections mais l’hystérie alimentée par les craintes de «la fin du monde» répond à la question la plus douloureuse: Pourquoi le peuple américain a-t-il élu comme président un candidat avec tous les défauts que lui reprochent ses adversaires?

Selon l’auteur, les fondamentalistes religieux américains voient le monde comme une bataille entre le bien et le mal, entre Dieu et Satan, entre la justesse de la foi chrétienne et les méfaits du libéralisme rationnel.

Par conséquent, les discours de campagne de Trump ont joué sur la crainte que les Démocrates soient décrits comme Satan et le mal intérieur car les défauts de caractère de Trump sont atténués au point de devenir insignifiants dans ce drame parce que l’homme est un instrument entre les mains de Dieu, en tout cas selon leur vision.

CounterPunch indique qu’en 1994, le Républicain conservateur Barry Goldwater a exprimé ses inquiétudes quant à une prise de contrôle de son parti par des fondamentalistes chrétiens en disant: «Croyez-moi, si ces prédicateurs prennent le contrôle du Parti républicain et ils essaient certainement de le faire, ce sera un terrible désastre. Honnêtement, ces gens me font peur. La politique et la gouvernance nécessitent des compromis. Mais ces fondamentalistes chrétiens croient qu’ils agissent au nom de Dieu, ils ne peuvent donc pas faire de compromis et ne veulent pas le faire. Je le sais, j’ai essayé de traiter avec eux.»

Il y a vingt-cinq ans, des prédicateurs évangéliques sont devenus actifs au sein du Parti républicain et ont attaqué l’avortement et les relations homosexuelles. Cependant, les Républicains traditionnels n’ont pas adopté la rhétorique des Evangéliques mais ont accueilli favorablement leur soutien.

La droite chrétienne domine le Parti républicain

Aujourd’hui, la droite chrétienne domine le parti. Les valeurs conservatrices défendues par Goldwater et les valeurs américaines fondamentales de liberté, d’égalité et de démocratie ne sont plus importantes pour l’identité et le message du parti.

L’auteur estime que les craintes de Goldwater se sont pleinement réalisées et que son parti est devenu aujourd’hui un parti théocratique chrétien déguisé en Parti républicain.

CounterPunch ajoute que les principes de la séparation de l’Église et de l’État et du respect de la vie privée sont une réalité mais que la critique des croyances religieuses est devenue interdite.

Maintenant qu’une faction religieuse s’est transformée en parti politique, il n’est plus acceptable de s’y adapter surtout lorsque ses convictions entrent en conflit avec les valeurs fondamentales de liberté, d’égalité et de démocratie.

Topper estime que chaque Américain est tenu de protéger et de défendre la Constitution et les valeurs qu’elle garantit et lorsqu’une religion attaque le cœur des principes fondateurs de la nation, la critique ne doit pas être interdite.

Tout comme les Américains rejettent la charia islamique, ils doivent rejeter toute autre version de la religion qui remplacerait le système juridique et lorsque les croyances religieuses rendent la démocratie représentative impuissante, la résistance est inévitable, ajoute-t-il. Et d’expliquer: «Même si nous ne pouvons pas sous-estimer les 39% de citoyens américains qui croient que nous vivons la fin du monde, ils doivent admettre que cette fin du monde est un mythe que les bons chrétiens peuvent respecter mais il faut accepter que c’est un fantasme tout comme ils ont accepté le fait que la Terre tourne autour du Soleil et non l’inverse.»

En conclusion, l’auteur affirme les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont réels et que les solutions viendront de dirigeants réalistes qui prendront des décisions rationnelles fondées sur la science et les faits. Les fantasmes et les peurs superstitieuses ne feront que perpétuer ces problèmes. Quiconque en doute devrait considérer les conséquences tragiques du fanatisme religieux tout au long de l’histoire depuis l’Inquisition jusqu’à la Porte du Paradis puis comparer le bien-être des personnes vivant dans les démocraties libérales à celui des nations théocratiques et autocratiques en particulier celles du Moyen-Orient.

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Marokko – König gratuliert Donald Trump zum Wahlsieg.

KönigKönig Mohammed VI. sendet Glückwunschbotschaft an den nun erneut gewählten Präsidenten Donald Trump und dankt für die Anerkennung des Hoheitsanspruchs auf die Westsahara 2020. Rabat – Wie das königliche Kabinett bekannt gegeben hat, habe König Mohammed VI. dem nun erneut gewählten Präsidenten Donald Trump zum Sieg bei den aktuellen US-Präsidentschaftswahlen gratuliert. In einer Botschaft habe […]

Der Beitrag Marokko – König gratuliert Donald Trump zum Wahlsieg. erschien zuerst auf Maghreb-Post.

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