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France – Censure du gouvernement Barnier : une crise politique inédite

Le gouvernement de Michel Barnier a été renversé par une motion de censure déposée par le NFP. Ce qui n’était pas arrivé depuis 1962. 

Cette motion de censure, soutenue par une alliance inattendue entre la gauche et l’extrême droite, a obtenu 331 voix, bien au-delà des 288 nécessaires pour son adoption. Barnier, qui n’a occupé le poste de Premier ministre que pendant trois mois, dirigera désormais un gouvernement démissionnaire, le temps que le président de la République nomme un nouveau PM – qui pourrait reconduire Barnier lui-même.

En effet, Emmanuel Macron, de retour d’Arabie saoudite, doit rapidement nommer un nouveau Premier ministre pour éviter un vide politique. D’après les médias français, les discussions autour des candidats potentiels seraient déjà en cours, avec des noms comme Sébastien Lecornu (ministre des Armées) ou François Bayrou (le président du Modem) qui émergent dans les consultations.

La situation actuelle souligne la fragilité du gouvernement et la nécessité d’une coalition solide pour faire face à une Assemblée nationale hostile.

Toujours selon certains médias français, les réactions à cette censure sont variées : certains députés de gauche voient cela comme un moment historique, tandis que d’autres, comme Marine Le Pen, parlent d’un « moment de vérité pour un gouvernement jugé sans légitimité ».

Barnier lui-même a reconnu que cette censure compliquera davantage la gestion du budget et les défis politiques à venir.

Ce qu’il s’est passé en 1962

En 1962, les députés avaient voté une motion de censure contre le gouvernement de Georges Pompidou, en réaction à la proposition de Charles de Gaulle d’instaurer le suffrage universel direct pour l’élection du président de la République.

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Leila Belkhiria Jaber élue au bureau exécutif de la Zlecaf

Lors de la session générale élective du réseau continental des organisations de femmes entrepreneurs de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui s’est tenue le 3 décembre, Leila Belkhiria Jaber, présidente de la chambre nationale des femmes entrepreneurs relevant de l’Utica, a été élue membre du premier bureau exécutif du réseau, représentant les pays de la région nord-africaine.

Leila Belkhiria occupe également le poste de vice-présidente de la  Fédération des femmes chefs d’entreprise du COMESA pour le marché commun d’Afrique orientale et australe (COMFWB).

La Tunisie est activement engagée dans l’initiative commerciale liée à la Zlecaf et se distingue comme l’un des principaux pays opérant sous le système du certificat d’origine préférentiel Zlecaf. Depuis mai 2023, plus de 130 opérations d’exportation ont été réalisées dans ce cadre.

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Textile : vers une réforme urgente !

L’industrie textile est devenue un enjeu crucial pour les acteurs de ce secteur stratégique. Haithem Bouajila, président de la FTTH, a déclaré ce mercredi 4 décembre 2024, sur les ondes de Mosaïque FM, que le secteur du textile, comme d’autres, a souffert pendant des années des cadres juridique, législatif et administratif, ainsi que d’un climat des affaires peu favorable. Il a souligné que certaines mesures entravent la flexibilité et l’expansion des entreprises du secteur.

Bouajila a également précisé que la majorité des informations concernant les cotisations fiscales des entreprises exportatrices sont erronées. Cependant, il a noté qu’une communication constructive est en cours avec l’Instance tunisienne d’investissement, l’Agence tunisienne de promotion de l’investissement extérieur et la Direction générale du textile et de l’habillement au ministère de l’Industrie, ainsi qu’avec le ministère des Affaires sociales. Cette collaboration vise à surmonter les défis actuels, mais les acteurs du secteur attendent toujours la mise en œuvre de mesures gouvernementales positives pour améliorer les cadres juridique et législatif.

En ce qui concerne la loi de finances 2025, il a mentionné qu’il pourrait y avoir des mesures favorables, notamment une réduction de l’impôt progressif pour certaines catégories sociales. Toutefois, certaines dispositions relatives aux entreprises exportatrices sont perçues comme un frein à l’investissement dans le secteur textile en raison de l’augmentation des taux d’imposition.

Haithem Bouajila a fait savoir que ces entreprises paient 15% d’impôt sur les bénéfices, 3% depuis trois ans comme impôt exceptionnel et 10% sur la répartition des bénéfices. Selon lui, cette instabilité fiscale effraie les investisseurs étrangers et augmente les coûts pour les entreprises tout en réduisant leur compétitivité à l’international.

Le président de la FTTH a appelé à une coopération entre les secteurs public et privé pour établir des mesures pratiques et réalisables qui garantissent la justice fiscale nécessaire au secteur textile.

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Noureddine Taboubi appelle à un dialogue constructif pour faire face aux défis sociaux

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a affirmé que le monde traverse des changements géopolitiques rapides qui impactent la réalité sociale dans le monde arabe, y compris en Tunisie. Et ce, lors de la commémoration du 72e anniversaire de l’assassinat de Farhat Hached. 

En outre, il a souligné  dans une déclaration aux médias que la Tunisie est actuellement en proie à des bouleversements au sein de ses organisations politiques et sociales, ce qui nécessite des révisions et la création d’une nouvelle dynamique pour s’adapter à ces évolutions.

Taboubi a également noté que les autorités politiques et exécutives ont fermé la porte au dialogue, notamment face à la dégradation du pouvoir d’achat. Il a insisté sur la nécessité de trouver des solutions basées sur une maturité politique afin de surmonter les complexités actuelles en ouvrant un dialogue sérieux avec l’Union. Il a précisé que l’Union elle-même est en phase de transformation, influencée par divers facteurs, et qu’il est essentiel d’effectuer des révisions dans tous les domaines.

Par ailleurs, Noureddine Taboubi a indiqué que l’Union travaille discrètement pour résoudre les problèmes sociaux nationaux et qu’il ne faut pas lui demander plus que ses capacités, car tout le monde est partenaire dans la situation actuelle.

Il a également fait savoir que la loi de finances actuelle est principalement une loi fiscale qui aura des conséquences sociales, tout en rappelant l’importance de respecter le système des droits universels et de lutter contre toutes les mesures qui restreignent les libertés.

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Brisons le silence : ensemble contre l’inacceptable

Brisons le silence, arrêtons les violences. » Ces mots résonnent avec force, et pourtant, le féminicide continue d’augmenter. Selon les dernières statistiques, un féminicide est perpétré toutes les 11 minutes, ce qui représente 133 victimes chaque jour à l’échelle mondiale. Ces chiffres alarmants soulignent l’urgence d’agir sans relâche.

En Tunisie, en 2024, la situation des féminicides est préoccupante, avec 16 cas enregistrés depuis le début de l’année, ce qui représente une légère amélioration par rapport aux années précédentes : 23 cas en 2022 et 25 cas en 2023. Bien que certains affirment que la Tunisie a fait des progrès dans la lutte contre la violence grâce au numéro vert 1899 et à l’application gratuite « Safeness », destinée aux femmes victimes de violences, ces outils ne sont pas largement utilisés. Une chose est certaine : qu’on soit en Tunisie ou ailleurs, les violences à l’égard des femmes et des filles ne connaissent ni frontières ni religion. Cependant, malgré les efforts déployés à travers le monde, aucun pays n’a réussi à éradiquer les violences basées sur le genre.

Dans le cadre de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, la Délégation de l’Union européenne en Tunisie réaffirme son engagement à travers une campagne de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, en partenariat avec l’Agence Espagnole pour la Coopération Internationale au Développement (AECID) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).

D’ailleurs, à cette occasion, une projection intitulée “À son tour”, réalisée par Mohamed Saied, retrace un atelier de théâtre forum  sur les cyberviolences animé par Raouf Ben Yaghlane. Cet atelier, conçu en partenariat avec l’Institut Arabe des Droits de l’Homme (IADH) dans le cadre du programme EMNA, propose un espace de réflexion et d’action collective pour élaborer des réponses concrètes afin de lutter contre les violences en ligne et mobiliser les communautés.

Un autre court-métrage, “Beyond Reality”, réalisé par Bechir Zayene, adopte une approche immersive poignante. Soutenu par AECID et ONU Femmes, ce film relate l’histoire de Hayet confrontée à des violences multiples : physiques, sexuelles et psychologiques. L’œuvre a plongé les spectateurs dans la réalité brutale des violences, mettant en lumière une prise de conscience émotionnelle profonde.

Cette initiative représente une sorte de révélation pour faire passer l’invisible au visible. C’est à travers des actions collectives contre les violences basées sur le genre que nous pourrons avancer et briser le silence, mais surtout changer les mentalités patriarcales, même s’il reste encore beaucoup à faire.

L’événement a été suivi d’un panel de discussion réunissant activistes, expertes et artistes de la société civile. Les intervenantes ont exploré le rôle fondamental de l’art dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, mettant en avant sa capacité à briser les stéréotypes et à impulser un changement durable.

Rappelons que cet événement est soutenu par l’Union européenne et ses États membres : Allemagne, Autriche, Espagne, Finlande, France, Grèce, Italie, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie et Suède. Ensemble, ils réaffirment leur engagement aux côtés de la Tunisie pour mettre fin aux violences basées sur le genre sous toutes leurs formes.

Giuseppe Perrone, nouvel ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie

À l’issue de l’événement, lors d’un point de presse, Giuseppe Perrone, nouvel ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, a exprimé son soutien à la campagne des 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes. Il a souligné l’importance de cette mobilisation collective et noté la présence significative de divers acteurs : ambassadeurs de l’UE, étudiants journalistes et représentants de la société civile tunisienne. Cela témoigne d’un fort engagement contre cette problématique.

Il a rappelé que la Tunisie possède une tradition importante en matière de droits des femmes, citant notamment la loi 58 qui est considérée comme un modèle dans la région et au niveau mondial. Cette loi représente un accomplissement exemplaire dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles.

Giuseppe Perrone: « renforcer les capacités et la résilience de cette société face à la violence »

Giuseppe Perrone a également évoqué les efforts de l’Union européenne pour soutenir la société civile tunisienne à travers des programmes  visant à renforcer les capacités et la résilience de cette société face à la violence. Il a insisté sur le fait que ces initiatives sont essentielles pour promouvoir le rôle des femmes dans le pays.

Au-delà des campagnes de sensibilisation, il reste beaucoup à faire pour changer les mentalités. Il a souligné dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que ces efforts doivent être globaux et continus, impliquant non seulement les femmes mais aussi les hommes afin de produire un changement durable dans les attitudes envers le genre. Tout en ajoutant: « Il est essentiel que ces efforts impliquent vraiment tout le monde. Cela concerne non seulement les femmes, mais aussi les hommes, qui doivent travailler au niveau des mentalités et de la façon de se rapporter à l’autre sexe. Il est crucial de produire des changements de mentalité. « 

Interrogé sur  le cadre législatif en mentionnant la Convention d’Istanbul. A cette interrogation, il a fait savoir qu’il pourrait être nécessaire d’ajouter des articles pour renforcer la législation existante. À cet effet, il a mis en avant l’importance d’élargir la sensibilisation au niveau mondial sur ces questions car les situations varient considérablement d’un endroit à l’autre.

Quant à ses appréciations des deux projections, il les a trouvées puissantes et innovantes, soulignant leur capacité à transmettre un message profond sur la violence faite aux femmes.

Tout cela nous amène à réfléchir : si chacun de nous s’engage à apporter son aide. La coopération entre les différents acteurs est essentielle pour améliorer la situation des femmes victimes de violences ; ainsi l’humanité irait mieux !

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Journée thématique sur la finance agricole inclusive : vers une autonomisation durable des coopérateurs

La Coopération allemande au développement (GIZ) a organisé une journée thématique intitulée « Coopreneurs et finance agricole inclusive ». Et ce, en partenariat avec le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche (MARHP). 

Cet événement a servi de plateforme d’échange entre les acteurs clés du secteur agricole, les partenaires institutionnels et les experts en finance agricole. L’objectif principal était d’évaluer les résultats du concours Coopreneurs, de partager des expériences et de réfléchir à des solutions innovantes pour l’autonomisation et le développement des Organisations professionnelles agricoles (OPA) en Tunisie.

La première partie de la journée a permis de présenter les résultats et impacts du concours Coopreneurs. Tout en invitant à réfléchir sur les options stratégiques pour étendre et pérenniser cette approche. La deuxième partie a porté sur la finance agricole inclusive, s’appuyant sur une étude sectorielle et les résultats financiers du concours. Des experts ont discuté des mécanismes collectifs de microfinance et du rôle crucial de l’éducation financière pour renforcer l’autonomie financière des OPA et leur accès aux ressources nécessaires à leur croissance.

À travers cette initiative, la GIZ et le MARHP réaffirment leur engagement envers l’autonomisation des OPA et l’inclusion financière, visant une agriculture tunisienne plus durable, compétitive et résiliente.

Clin d’œil sur le programme Coopreneurs

Coopreneurs est un cycle de formation destiné aux Sociétés mutuelles des Services agricoles (SMSA), visant à renforcer leur professionnalisation. Le programme a facilité l’accès aux financements et aux marchés pour ces organisations. Il s’inscrit dans le Projet Economie Agricole Durable (PEAD), une initiative stratégique financée par le Ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ) et mise en œuvre par la GIZ en collaboration avec la Direction générale des Etudes et du Développement agricole (DG-EDA).

Le projet PEAD vise à stabiliser et améliorer l’emploi dans les exploitations agricoles de petite et moyenne taille, notamment dans les régions du Nord-ouest (Kef, Jendouba, Béja, Siliana) et du Centre-ouest (Kasserine, Sidi Bouzid, Kairouan). À ce jour, 20 SMSA ont été accompagnées, avec neuf projets ayant bénéficié de 1,4 million TND en subventions. Ces projets ont mobilisé 4 millions TND de crédits auprès d’institutions financières pour leur réalisation.

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Ahmed El Karm : vers un développement durable du secteur cinématographique

Le développement du secteur cinématographique en Tunisie nécessite des infrastructures robustes, notamment des studios de fabrication et des salles de cinéma modernisées, souvent gérées par des municipalités. C’est ce qu’il ressort du forum public-privé organisé par le Groupement Professionnel de l’Industrie Cinématographique de la CONECT, qui se tient les 3 et 4 décembre 2024 à l’Hôtel Royal ASBU, à Tunis. Cet événement vise à renforcer le rôle du secteur cinématographique et audiovisuel dans la croissance économique et la valorisation du patrimoine culturel national.

D’une part, il est essentiel d’établir une infrastructure sociale, c’est-à-dire moderniser les salles de cinéma, qui sont souvent détenues par des municipalités. Cela est crucial pour rivaliser avec la concurrence numérique. D’autre part, une véritable infrastructure doit inclure des studios de fabrication de films et de spatialisation. Cette infrastructure robuste doit être priorisée dans nos schémas d’investissement pour favoriser le développement.

Intervenant lors de cette première journée, Ahmed el Karm, expert financier et ancien président du Directoire de l’AMEN BANK  a fait savoir que les retombées économiques du développement cinématographique sont significatives.  Selon lui, elles incluent la création d’emplois et le développement régional, surtout dans les zones avec des sites naturels attrayants. La plupart des studios seront implantés dans ces régions intérieures. Ce qui contribuera également aux exportations. Collaborer avec de grands producteurs entraîne un transfert de devises dont le pays a grandement besoin.

Quant au financement, il s’agit d’après lui, d’un autre aspect crucial. Il précise dans ce contexte : « Il doit combiner fonds propres et crédits, avec des incitations fiscales pour attirer les banques. Ahmed el Karm, expert financier, souligne que les réalisateurs ne sont pas toujours familiers avec le financement cinématographique. Les capitaux nécessaires doivent provenir de deux sources : les fonds propres et les crédits. Les banques sont encouragées à réinvestir leurs bénéfices dans des activités économiques sans être soumises à l’impôt. Ce qui constitue une incitation pour elles. »

Et de poursuivre : « Il est également nécessaire d’établir un mécanisme de garantie du crédit pour soutenir les projets cinématographiques. Les investisseurs n’ont souvent pas de garanties à offrir, ce qui complique le financement. Un tel mécanisme pourrait couvrir non seulement les PME, mais aussi l’enseignement cinématographique. »

Autrement dit, la promotion est essentielle pour attirer des investissements étrangers et valoriser la Tunisie comme destination cinématographique. Il est impératif d’intégrer l’évolution numérique dans toutes les activités et d’expliquer aux investisseurs étrangers qu’il existe des capacités en Tunisie pour réaliser des projets conformes aux standards internationaux. Tout en bénéficiant d’un coût compétitif.

Et de conclure : « Il ne faut pas attendre une loi pour agir. Certaines mesures peuvent être mises en œuvre immédiatement pour encourager la création de studios de fabrication de films ou garantir certains crédits sans nécessiter une nouvelle législation. Bien que la loi soit nécessaire pour une stratégie à long terme, elle ne doit pas servir d’excuse pour l’inaction. »

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Kaïs Saïed renforce le soutien aux agriculteurs

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu  ce lundi 2 décembre 2024, au palais de Carthage, le chef du gouvernement Kamel Maddouri. Lors de cette réunion, il a discuté du fonctionnement général du gouvernement, en mettant l’accent sur l’exécution des mesures qu’il a ordonnées dans le secteur agricole, notamment concernant la récolte des olives, le stockage de l’huile et la fourniture de semences aux agriculteurs.

Selon le communiqué de la présidence, Kaïs Saïed a réaffirmé que l’État et ses institutions soutiennent les agriculteurs, considérant cela comme un rôle naturel. Il a également souligné l’importance pour l’État tunisien de contrer toute tentative de perturbation ou de chantage, ainsi que les actions des corrompus qui cherchent à se présenter comme des victimes après avoir causé des dommages au pays.

En outre, il a insisté sur le fait que les Tunisiens font preuve d’une grande conscience et aspirent à un avenir meilleur. Il a ajouté que chaque responsable doit s’engager à répondre aux attentes du peuple et à contribuer à un mouvement de libération nationale.

Toujours selon le communiqué de la présidence, le critère principal pour choisir les responsables doit être leur engagement à bâtir une nouvelle histoire pour la Tunisie, en rompant avec les erreurs du passé et en ouvrant la voie à la réalisation des aspirations du peuple.

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Fin de l’exonération fiscale sur les pensions : l’ARP agit pour 2025

L’Assemblée des représentants du peuple  l’ARP a approuvé ce lundi, un article additionnel du projet de loi de finances pour l’année 2025, annulant ainsi l’exemption fiscale sur les pensions des retraités. Ce texte stipule que les retraités bénéficieront des déductions et avantages fiscaux jusqu’à ce que leur revenu imposable soit défini conformément à la législation fiscale en vigueur.

La ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, a expliqué que l’exemption des pensions de retraite de l’impôt sur le revenu aurait un impact financier négatif considérable, risquant de déséquilibrer les finances publiques à moyen terme.

Ce qui  pourrait également affecter la durabilité des finances publiques, entraînant une augmentation du déficit et de la dette, ainsi qu’une incapacité à honorer les engagements tant internes qu’externes de l’État.

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La BERD investit 80 millions USD pour les entreprises en Afrique du Nord

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a annoncé un engagement de 80 millions USD dans le North Africa Fund III (NAF III), le premier fonds géré par RMBV en tant que gestionnaire indépendant.

Selon le communiqué de la BERD, ce fonds vise à soutenir les entreprises à capitalisation moyenne en Égypte, au Maroc et en Tunisie, avec un objectif d’investissement total pouvant atteindre 300 millions USD après sa première clôture.

Il convient de noter que le NAF III se concentrera sur des investissements en fonds propres et quasi-fonds propres, cherchant à générer une plus-value à long terme. Les secteurs prioritaires comprendront :
Santé
Éducation
Services financiers
Produits de consommation de base

Quant au RMBV, il  mettra l’accent sur des entreprises qui répondent aux tendances de consommation en Afrique du Nord, tout en visant à renforcer leur compétitivité et leur rentabilité.

En parallèle de cet investissement financier, RMBV bénéficiera d’un programme d’assistance technique de la BERD pour développer un plan d’action axé sur le genre. Cela vise à promouvoir l’inclusivité et la résilience au sein des entreprises soutenues.

De son côté, Anne Fossemalle, directrice de la BERD pour les fonds de capital-investissement, a exprimé sa fierté de soutenir RMBV dans cette initiative, soulignant l’importance du capital-investissement pour stimuler les économies nord-africaines.

Pour sa part, Ahmed Badreldin, associé gérant de RMBV, a également souligné que ce partenariat représente une vision commune pour favoriser une croissance économique durable dans la région.

In fine, l’engagement de la BERD dans le NAF III marque une étape significative pour le développement économique des entreprises à capitalisation moyenne en Afrique du Nord, avec un accent particulier sur la durabilité et l’inclusivité.

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L’ARP: Adoption du PLF 2025

L’ARP a approuvé ce lundi, lors d’une séance plénière conjointe en soirée, au projet de loi de finances pour l’année 2025 dans son intégralité, après avoir commencé son examen le 26 novembre 2024.

Cette approbation a eu lieu sous la présidence d’Ibrahim Bouderbala, président de l’Assemblée en présence de la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, ainsi que des responsables du ministère. Le projet de loi a recueilli 87 voix en faveur, tandis que 21 députés ont voté contre et 13 se sont abstenus.

photo prise de mosaique fm

 

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Femmes malvoyantes et malentendantes, victimes invisibles de la violence

Les violences à l’égard des femmes, qu’elles soient physiques, verbales, psychologiques, sexuelles ou économiques, demeurent un sujet d’actualité alarmant. Malgré l’adoption de la loi n°58 en août 2017, qui vise à lutter contre ces violences, la situation sur le terrain reste critique. En ce sens, une campagne internationale de 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes a été lancée le 26 novembre par l’Union européenne, soulignant ainsi la nécessité d’une action continue.

L’Union européenne réaffirme son engagement à promouvoir l’égalité des sexes et à combattre toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles en rejoignant la Convention d’Istanbul. Cet instrument est essentiel pour la prévention de la violence, sa lutte et la protection des victimes. La Tunisie a réalisé des avancées significatives en renforçant son cadre législatif pour combattre la violence basée sur le genre. Ces efforts sont soutenus par des partenariats solides entre la Tunisie et l’Union européenne, visant à :

Briser le silence : mettre en lumière les crimes de féminicide et encourager le signalement de toutes les formes de violence, que ce soit dans des espaces privés ou publics, en ligne ou hors ligne.

Protection et soutien : s’engager à accompagner les survivantes et défendre leurs droits.

Sensibilisation et prévention : impliquer les hommes pour rompre le cycle de la violence et discuter de ses diverses dimensions.

S’attaquer aux causes profondes : assurer la pleine et égale participation des femmes dans tous les domaines de la vie pour construire des sociétés inclusives et durables.

Continuer à lutter contre les attaques sur l’égalité : soutenir les mécanismes disponibles, les lignes d’assistance et les services offerts aux femmes victimes de violence.

Cependant, il est important de noter que les statistiques révèlent une augmentation des violences depuis la pandémie. Une enquête nationale a montré qu’une femme sur deux en Tunisie se dit victime de violences conjugales, tandis qu’une sur quatre subit des violences dans les transports.

En 2024, la situation des féminicides est préoccupante, avec 15 à 16 cas enregistrés depuis le début de l’année, alors que les chiffres étaient de 23 en 2022 et 25 en 2023.

Les causes de cette violence sont multiples. La domination masculine, le manque d’éducation et la détérioration économique exacerbent le phénomène. De plus, la pauvreté et le chômage aggravent également la situation. Un climat social conservateur contribue à un niveau de violence sans précédent contre les femmes, tandis qu’une politique laxiste favorise l’impunité.

Les féminicides ont des conséquences graves sur les enfants qui se retrouvent sans soutien familial après ces tragédies.

Dans le Maghreb, la situation est similaire : en Algérie, une femme est assassinée chaque semaine, et au Maroc, au moins 50 féminicides ont été recensés en 2023.

À l’échelle mondiale, environ 89 000 femmes et filles ont été assassinées en 2022, un chiffre alarmant représentant le plus haut niveau depuis 20 ans. La majorité de ces meurtres sont commis par des membres de la famille ou des partenaires. Les causes sous-jacentes incluent des inégalités structurelles et des normes culturelles nuisibles.

Pour améliorer cette situation préoccupante, les organisations de défense des droits des femmes demandent aux autorités d’augmenter le nombre de centres d’hébergement et de mettre en place des lois plus strictes. La sensibilisation et le changement des mentalités sont essentiels pour transformer cette réalité.

Un aspect souvent négligé concerne les femmes malvoyantes et malentendantes qui sont particulièrement vulnérables. En effet, elles courent un risque deux fois plus élevé d’être victimes de violences. Non seulement elles rencontrent des difficultés d’accès aux centres d’hébergement, mais ces derniers sont souvent inadaptés à leurs besoins spécifiques.

Cette situation souligne l’importance du projet national intitulé « Pour que l’invisible soit visible », qui vise à améliorer les services disponibles pour les femmes ayant des handicaps sensoriels. Ce projet cherche à identifier les obstacles rencontrés par ces femmes dans leur vie quotidienne et au sein des différentes institutions.

Soukeina Bouraoui, Directrice Exécutive du Centre de la Femme Arabe pour la Formation et la Recherche (CAWTAR), a mené une étude qualitative incluant des entretiens semi-directifs et des groupes de discussion afin de recueillir des données sur leurs expériences. Les résultats ont révélé que les femmes malvoyantes et malentendantes souffrent d’une discrimination sociale accrue et d’une exclusion systématique.

Lire aussi:  L’invisible en danger : réveillons-nous pour les femmes malvoyantes et malentendantes victimes de violence

Elle a souligné l’absence de données quantitatives précises sur le nombre de femmes malvoyantes et malentendantes victimes de violences. « Je ne peux parler que de la souffrance de ces femmes-là. Parmi les populations vulnérables, les femmes constituent une population vulnérable, et les femmes handicapées constituent encore plus une population vulnérable « ,  nous a-t-elle déclaré .

Soukeina Bouraoui a également insisté sur le fait que bien que la société civile fasse tout ce qu’elle peut, elle ne peut pas remplacer les structures nécessaires pour protéger ces femmes. Pour améliorer leur situation, elle a proposé plusieurs recommandations :

Sensibilisation accrue : informer le public sur la situation des femmes porteuses de handicap.

Amélioration des infrastructures : adapter les lieux d’accueil pour garantir leur accessibilité.

Formation du personnel : former les travailleurs sociaux et le personnel des centres pour mieux comprendre et répondre aux besoins spécifiques de ces femmes.

Coopération locale : encourager le travail collaboratif entre différentes parties prenantes, y compris les ministères et les associations.

Elle a également mentionné l’application gratuite « Safeness », destinée aux femmes victimes de violences, mais qui n’est pas largement utilisée. Elle a conclu en appelant à une meilleure sensibilisation, plus de visibilité et un soutien accru pour cette population vulnérable.

Concernant son message fort, elle insiste sur le fait que  » nous avons tous une responsabilité. Chacun d’entre nous doit agir et s’engager. Chaque citoyen et chaque citoyenne devrait prendre soin d’au moins une personne vulnérable « .

En somme, ensemble, unissons nos forces, car chaque geste compte dans cette lutte pour l’inclusion et la dignité. Il est temps de faire entendre toutes les voix et d’agir pour bâtir une société où chacun  et chacune se sent soutenu(e) et valorisé(e). Et comme on dit pour que l’invisible devienne visible.

 

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Journée mondiale de lutte contre le VIH : état des lieux en Tunisie

Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le VIH, Avocats sans frontières a organisé une conférence de presse sur le thème “Le VIH/SIDA et les droits des populations vulnérables en Tunisie”. Elle s’est déroulée le 2 décembre 2024, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) à Tunis. Cet événement a réuni des acteurs et actrices clés de la société civile, des professionnels de la santé, ainsi que des avocats du cadre législatif.

L’objectif principal de cette conférence est de discuter de la place des droits humains dans la riposte au VIH en Tunisie. Tout en mettant l’accent sur les droits des populations vulnérables, notamment les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), les travailleurs du sexe, les usagers de drogues injectables, les migrants et d’autres groupes marginalisés.

Aujourd’hui, les défis sont de taille. Où en sommes-nous vis-à-vis des campagnes de sensibilisation? Quel est l’état des lieux? À l’heure actuelle, on se demande si, au fil des années, le nombre de personnes vivant avec le VIH a baissé ou s’il est encore en augmentation.

En ce qui concerne l’état des lieux, il convient de noter qu »environ 8000 personnes sont porteuses du VIH, dont 2240 personnes vivent avec le VIH. Ce qui représente 28 % des cas. Elles reçoivent un traitement dans quatre centres.

En marge de cet événement, le directeur du programme national de lutte contre le VIH/SIDA, Samir Mokrani, a déclaré que 2036 cas reçoivent un traitement dont 1342 sont des hommes, 651 des femmes et 43 enfants. 

En ce qui concerne les nouveaux cas, jusqu’à la fin de l’année 2023, il y a eu 430 nouveaux cas signalés. Parmi ces cas, 326 sont des hommes, 94 sont des femmes et 10 enfants (0-14 ans) 

Qu’en est-il du cadre législatif?

Il existe en Tunisie un cadre juridique, notamment la loi 71 de 1992 relative aux maladies transmissibles, qui couvre le VIH/SIDA. Cependant, ce cadre présente de nombreuses lacunes dans la prise en charge des droits des personnes vivant avec le virus. Bien que cette loi vise à protéger la santé publique et à prévenir la propagation du virus, elle se concentre principalement sur la sécurité sanitaire sans accorder une attention suffisante aux droits des individus concernés.

Dr Rim Abdelmalek a soulevé que cette législation ne met pas suffisamment l’accent sur les droits humains des personnes vivant avec le VIH. Bien que le principe de non-discrimination soit inscrit dans la loi, il ne couvre pas tous les droits fondamentaux et ne prend pas en compte les aspects sociaux et économiques.

Elle précise dans ce contexte dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com : « Les travailleurs du sexe ont bénéficié d’un cadre légal émis après la révolution, permettant l’existence de maisons closes légales et fournissant aux femmes travaillant dans ce secteur une carte professionnelle. Cependant, après 2011, presque toutes ces maisons ont été fermées, laissant ces femmes dans des situations précaires et vulnérables, tant sur le plan physique que mental. »

Et de poursuivre: « L’homosexualité, quant à elle, reste punie par la loi. Bien que certaines personnes aient été identifiées comme homosexuelles sans être inquiétées, la législation en vigueur date de l’époque coloniale. Malgré des amendements après la révolution, cette loi n’a pas été complètement retirée et continue d’exister. »

Il est impératif que la société civile, ainsi que les avocats et les juges, travaillent ensemble pour aborder ces lois punitives. En matière de santé, il est essentiel d’appliquer les lois existantes et de s’assurer que ceux qui manquent à leur devoir d’éthique médicale soient tenus responsables. Toutefois, il manque un cadre légal adéquat qui permette de traiter le VIH comme une maladie gérable plutôt que stigmatisante.

Il est également crucial de changer les mentalités des soignants, notamment dans les écoles de médecine et les infirmeries. Bien que des efforts soient faits pour sensibiliser et éduquer, il reste encore beaucoup à faire pour aborder les préjugés et garantir un traitement équitable pour tous les patients.

Les lois punitives créent un climat de peur. Par exemple, le fait qu’une personne puisse être arrêtée simplement parce qu’elle possède un préservatif illustre bien cette problématique. Ces mesures ne relèvent pas de la santé publique mais de la répression.

Il est donc essentiel d’œuvrer pour faire évoluer ces lois et les mentalités afin de garantir un environnement où chaque individu puisse recevoir le soutien nécessaire, sans crainte de discrimination ou de répercussions légales.

Les recommandations incluent la nécessité d’une réforme juridique pour garantir une protection complète contre la discrimination et pour assurer un traitement équitable dans tous les domaines de la vie. Il est crucial d’améliorer l’équilibre entre les droits humains et les préoccupations sanitaires afin d’assurer une prise en charge globale et respectueuse des personnes vivant avec le VIH en Tunisie.

Les objectifs étant de :

  • Réunir les acteurs de la société civile, les scientifiques et les professionnels de la santé pour évaluer les actions passées.
  • Mettre en avant les droits humains car les inégalités entravent la riposte.
  • Lancer une campagne de sensibilisation à tous les niveaux pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination, ainsi que pour protéger les droits humains.

Pour corriger la situation, il est nécessaire d’améliorer la sensibilisation des acteurs en contact direct avec les personnes vivant avec le VIH et de renforcer les compétences du personnel de santé et des universitaires tout en luttant contre les préjugés dans le domaine de l’emploi. Il reste beaucoup à faire pour atteindre l’égalité parfaite.

L’ONUSIDA souligne que certaines régions comme le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Europe de l’Est connaissent une augmentation des cas. En 2023, il y a eu 1,3 million de nouvelles infections au niveau mondial dont 70 % concernent des populations clés telles que les travailleurs du sexe et les consommateurs de drogues injectables. De plus, 630 000 décès ont été enregistrés cette même année.

Actuellement, 30,7 millions de personnes vivant avec le VIH reçoivent un traitement antirétroviral. Malgré une baisse significative des nouvelles infections (39 % depuis 2010), il reste beaucoup à faire pour atteindre l’objectif ambitieux fixé pour 2030.

Au-delà des chiffres, il est essentiel d’identifier les défis à relever et d’assurer une collaboration renforcée entre tous les acteurs concernés pour améliorer et intensifier la prévention, le dépistage et le traitement du VIH.

Enfin, rappelons que le VIH reste l’un des défis majeurs de santé publique au monde. Grâce aux progrès réalisés dans l’accès au traitement antirétroviral (TAR), les personnes séropositives vivent désormais plus longtemps et en meilleure santé. Ce texte souligne également que le TAR permet d’éviter une transmission ultérieure du VIH.

L’OMS a publié un ensemble de lignes directrices normatives et aide les pays à formuler leurs politiques. Et ce, tout en mettant en œuvre des programmes visant à améliorer et intensifier la prévention, le dépistage, le traitement ainsi que le suivi et les soins liés au VIH pour toutes les personnes qui en ont besoin. 

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Voitures populaires : un marché en crise face à la saturation des véhicules

Alors que la classe moyenne en Tunisie aspirait, il y a plus de vingt ans, à acquérir des voitures populaires, le secteur automobile se trouve aujourd’hui dans une situation difficile. En effet, le marché est depuis plusieurs années saturé de véhicules d’entrée de gamme.

Mehdi Mahjoub, directeur général de Hyundai Tunisie et porte-parole de la Chambre syndicale des concessionnaires et fabricants automobiles, a déclaré sur les ondes de Mosaïque Fm, ce lundi 2 décembre 2024, que la décision du ministère du Commerce de fixer un prix maximum de 35 000 dinars pour les voitures populaires a entraîné une diminution du nombre de marques disponibles. Sur dix marques, seules six ont répondu à cette exigence; tandis qu’une autre marque devrait être ajoutée prochainement. En conséquence, le ministère a redistribué les quotas non utilisés aux agents éligibles en septembre dernier.

Mehdi Mahjoub a également précisé que les prix des voitures populaires proposées par ces six marques varient entre 28 000 et 34 600 dinars. Et ce, afin de répondre aux attentes d’un maximum de clients. Il anticipe une augmentation des ventes de voitures populaires l’année prochaine par rapport à cette année.

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Adoption d’un article sur l’abandon des sanctions électorales

Les députés de l’ARP ont voté en faveur d’un article additionnel dans le projet de loi de finances pour 2025, lors de la séance plénière du lundi 2 décembre 2024. C’est ce qu’a annoncé Mosaïque fm.

Cet article vise à abolir les amendes et sanctions liées aux élections législatives, locales et régionales, ainsi qu’au Conseil national des régions et des districts. Le résultat du vote a été de 60 voix pour, 22 abstentions et 24 voix contre.

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Des pommes de terre contaminées renvoyées vers la Turquie

Les pommes de terre pourries ou contaminées ne relèvent pas de l’imaginaire, mais sont une réalité malheureuse qui a tenté de s’installer en Tunisie. Cette cargaison, réceptionnée au port de Sousse, était destinée à être distribuée dans plusieurs marchés de gros à Sousse, Kairouan, Mahdia, El Jem et Tunis pour répondre à une pénurie alimentaire.

Heureusement, les autorités ont agi rapidement. Un navire transportant des pommes de terre avariées en provenance de Turquie a quitté le port commercial de Sousse dans l’après-midi du samedi 30 novembre 2024, d’après Wissem Cherif, porte-parole du tribunal de première instance de Sousse 1. Cherif a expliqué que la cour avait refusé la demande d’autorisation pour détruire la cargaison sur le sol tunisien en raison des risques environnementaux potentiels. Ainsi, il a été décidé de renvoyer les pommes de terre vers leur pays d’origine après avoir mené les enquêtes nécessaires et complété toutes les formalités requises.

Le vendredi 29 novembre 2024, le parquet de Sousse avait ouvert une enquête sur l’importation d’environ 2 758 tonnes de pommes de terre, suite à une autorisation antérieure pour une enquête judiciaire confiée à la brigade de police judiciaire de Sousse. Il convient également de noter que l’importateur est en garde à vue depuis le 25 novembre.

Cette cargaison, qui avait été réceptionnée au port de Sousse, devait initialement être injectée dans plusieurs marchés de gros afin de stabiliser le marché et faire face à la pénurie alimentaire.

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Mounir Ben Guirat: Pas de projets structurants sans une amélioration des chaînes de valeur

Dans un pays où l’espoir d’un avenir meilleur se heurte à des défis économiques persistants, parler de projets structurants est d’une actualité brûlante. Chaque initiative pourrait non seulement revitaliser l’économie, mais aussi redonner confiance aux citoyens. Cependant, derrière cette vision, se cachent des obstacles : une mauvaise planification, un manque de financements et des lourdeurs administratives. C’est dans ce contexte que l’expertise de Mounir Ben Guirat, expert économique – Développement du secteur privé et des PME – montre comment les projets structurants pourraient transformer le pays, mais aussi comment les réaliser. Interview.

Quels sont les projets structurants qui pourraient transformer le pays ?

Les projets structurants pour la Tunisie sont ceux qui ont un impact socio-économique d’envergure à court, moyen et long terme et créent des effets d’entraînement en mobilisant plusieurs intervenants pour la réalisation comme pour l’opérationnalisation. Ce dont a besoin la Tunisie actuellement et dans le futur proche, ce sont des projets d’infrastructure socio-économique. Commençons d’abord par la mise en œuvre ou la réalisation des projets déjà programmés ou à relancer. Parmi les projets économiques d’envergure, il y a lieu de relancer l’activité de production et de transformation du
phosphate et dérivés – l’une des sources les plus importantes de la Tunisie -, si nous voulons moderniser notre industrie.

d’augmenter les recettes et surtout, de mieux valoriser notre  huile à l’international. La Tunisie peut largement dépasser  les 5 milliards de dinars de recettes réalisées en 2024.  Les investissements et les améliorations des chaînes de  valeur sont à revoir et à améliorer dans d’autres secteurs,  comme les dattes, les agrumes… Dans l’industrie, les filiales structurantes considérées comme  des piliers de l’économie tunisienne sont les composants automobiles, l’aéronautique, la mécanique de précision, l’agro industrie…

En effet, les initiatives pour développer ces filiales se multiplient et la Tunisie est reconnue mondialement pour son  attraction dans ces secteurs, mais il faut toujours améliorer  et suivre la concurrence pour garder l’avantage comparatif et  attirer les investissements directs étrangers.

Les deux grands projets structurants qui, à mon avis, peuvent  augmenter les investissements concernent la création d’un  pôle aéronautique composé d’une zone industrielle avec  une infrastructure moderne et des services de pointe qui  répondent aux exigences des investisseurs internationaux et  des grandes compagnies aériennes. La zone de M’Ghira est,  selon moi, dépassée. Il faut des laboratoires de recherches  et un institut de formation métier. Ainsi, le nombre d’entreprises pourrait passer de 55 actuellement à plus de 100 au  bout de 5 ans.

Le second grand projet est le pôle d’industrie automobile. Il faut suivre la même démarche.  Mais attirer les investisseurs tunisiens et étrangers passe  aussi par l’infrastructure industrielle. Le grand chantier à  mettre en Tunisie, c’est la mise à niveau des zones indutrielles existantes. Il faut surtout créer de nouvelles zones  modernes. L’Agence foncière industrielle (AFI) joue son rôle avec les moyens de bord, mais à l’ère actuelle, il ne suffit pas  de fournir des terrains, parfois des locaux, il faut des zones  parfaitement aménagées avec des services administratifs et  financiers de proximité. Cela peut se concrétiser soit par l’investissement direct de l’Etat, soit par le secteur privé, soit par  le concept partenariat public-privé (PPP), le plus répandu  actuellement à l’échelle mondiale.

Les investissements structurants concernent aussi l’infrastructure économique et sociale. Le transport est un premier pilier de développement et de désenclavement. La construction de routes et la modernisation des transports  routier, ferroviaire et maritime ont un impact socio-économique très important.

En Tunisie, les grands projets reliant les régions de l’intérieur  avec la côte et avec les frontières sont d’une grande importance. L’autoroute Tunis-Jelma, la prolongation de l’autoroute  Boussalem-frontières algériennes et bien d’autres comme la  modernisation du réseau ferroviaire et son étendue sur le ter- ritoire sont des projets structurants qui impactent la vie du  citoyen tunisien, les entreprises et l’économie en général. Par  ailleurs, la Tunisie doit être parfaitement reliée au corridor  routier africain. Cela facilitera les exportations vers les pays  subsahariens.

Le projet RFR et son extension vers la Manouba, tout comme  le réseau du métro de Sfax, sont des investissements prioritaires. En infrastructure sociale, il y a deux secteurs prioritaires  dans lesquels il faut urgemment investir : l’éducation et la  santé. Dans le secteur de l’éducation, les investissements  doivent concerner beaucoup plus la revue du système éducatif public pour l’adapter à la demande du marché du travail. 

De nos jours, on s’oriente vers la technologie, voire la haute  technologie. Ainsi, l’investissement dans la formation technique et professionnelle devient nécessaire et important. Il  y a lieu donc de moderniser nos universités et surtout nos  centres de formation professionnelle.

Pour le secteur de la santé, qui depuis des décennies souffre  de plusieurs problèmes et notamment du manque d’investissements, de la dégradation des infrastructures et de la  prépondérance, souvent voulue, du secteur privé, l’Etat doit  réinvestir massivement et régler le cap. Les projets doivent  concerner la réhabilitation et la restructuration des hôpitaux  existants, l’accélération de la construction des hôpitaux déjà  programmés et la programmation d’autres. Le grand complexe hospitalier de Kairouan en fait partie, comme les hôpitaux universitaires de Jendouba, Kasserine et Béja. D’autres secteurs nécessitent aussi des investissements structurants. L’environnement en fait partie, comme le dépôt de  déchets de Talabet à Djerba, celui de Borj Chakir qui arrive à  saturation et bien d’autres. L’investissement dans ce secteur  doit être orienté vers le recyclage.

Extrait de l’interview qui est disponible dans le Mag de l’Economiste Maghrébin  du 20 novembre au 4 décembre 2024

 

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37e édition du marathon COMAR: le ministère de l’Intérieur annonce des restrictions de circulation

Le ministère de l’Intérieur a annoncé des mesures de circulation pour la 37e édition du marathon « COMAR » , qui se tiendra le dimanche 1er décembre 2024. À partir de 7h00 et jusqu’à la fin des courses, plusieurs routes seront fermées à la circulation :
Avenue Habib Bourguiba : Interdiction de circulation entre la place de la Révolution et la station TGM.
Avenue Mohamed V : Interdiction de circulation depuis la place de la Révolution jusqu’au carrefour Saoudien, ainsi que sur l’avenue Abdel Aziz Kamel.
Circulation interdite via la route de Tunis à la Goulette.

De plus, le stationnement sera interdit dans plusieurs rues entre 8h00 et 12h00, notamment sur la Corniche La Marsa 1, les rues du Lac Biwa, rue du Lac Haroun, cité les Pins, avenue de Carthage, avenue Roosevelt, avenue de l’Environnement à Carthage.

Toujours selon le communiqué du MI, les usagers sont invités à utiliser des itinéraires alternatifs pour accéder au centre-ville, en fonction de leur provenance (banlieue nord, banlieue sud, port de Radès ou Ariana).

Enfin, tous les usagers sont appelés à respecter les consignes des agents de circulation pour garantir la sécurité durant cet événement sportif majeur. Les routes seront progressivement rouvertes au fur et à mesure que les courses avancent.

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37e édition du marathon COMAR de Tunis-Carthage : Un événement sportif et écologique incontournable

La 37e édition du Marathon COMAR de Tunis-Carthage se déroulera le dimanche 1er décembre 2024. Cet événement, devenu incontournable, attire des milliers de coureurs, qu’ils soient amateurs ou professionnels, tant au niveau national qu’international. Cette année, le marathon compte 7553 participants, dont 1074 étrangers représentant 45 nationalités.

Lors d’une conférence de presse tenue le samedi 30 novembre 2024 à Tunis, le président du Comité d’organisation  Lotfi Belhaj Kacem a mis en avant les grands slogans de l’événement : promouvoir le sport pour tous et protéger l’environnement. Les participants auront le choix entre plusieurs courses : le marathon (42,195 km), le semi-marathon (21,1 km) et une course accessible à tous (5 km). Chaque inscription contribuera également à des actions de reforestation en Tunisie, soulignant ainsi l’engagement écologique du marathon.

Marouane Ben Saïd, membre du comité d’organisation, a rappelé que cet événement est la plus ancienne course de Tunis, créée en 1986. Il a également souligné que le marathon bénéficie du label international de World Athletics, plaçant ainsi la Tunisie sur la carte des événements sportifs mondiaux. Il a exprimé sa fierté d’accueillir environ 5000 participants cette année et prévoit près de 8000 coureurs au départ, avec une course pour enfants de 1,2 km sur l’avenue Mohamed V. Le départ est prévu à 7 heures du matin pour tous.

Pour l’échauffement et le départ, il sera présent à 8 heures précises. Au-delà de l’aspect sportif, l’équipe travaille chaque année à améliorer l’événement et espère attirer un plus grand nombre de participants. Un des objectifs est également d’avoir un impact social : ils contribuent à la reforestation des forêts touchées par les incendies ces dernières années. Au cours des trois dernières éditions, 93 000 arbres ont été plantés et cette année, ils visent à dépasser les 45 000.

Concernant les déchets plastiques, des mesures ont été mises en place pour réduire leur impact. Les organisateurs continuent d’améliorer tous les aspects de l’événement, tant sportifs que logistiques. Ils ont également rappelé le communiqué du ministère de l’Intérieur sur la sécurité lors de cet événement important. La coopération de tous est essentielle pour garantir le bon déroulement de la fête et assurer la sécurité sur le parcours allant jusqu’à Sidi Bou Saïd et Carthage.

Cette année, la participation étrangère a plus que quadruplé par rapport à l’année précédente et la participation féminine dépasse celle des hommes avec 60 % de femmes contre 40 % d’hommes.

Le jour de l’événement, diverses activités seront proposées, notamment des ateliers pour enfants et des animations sur l’esplanade avec un écran géant diffusant des animations sportives et des campagnes de sensibilisation.

Marouane Ben Saïd a insisté sur l’importance de promouvoir la Tunisie grâce à ce label international et sur la nécessité de professionnaliser les courses. Enfin, il a souligné l’importance de la collaboration entre les ministères de l’Intérieur, de la Jeunesse et des Sports pour faire briller la Tunisie dans le domaine sportif. Des officiels seront également présents lors de cet événement majeur.

Il convient de rappeler que le budget alloué à cette organisation s’élève à plus d’un million de dinars. 

 

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