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Ahmed El Karm : vers un développement durable du secteur cinématographique

Le développement du secteur cinématographique en Tunisie nécessite des infrastructures robustes, notamment des studios de fabrication et des salles de cinéma modernisées, souvent gérées par des municipalités. C’est ce qu’il ressort du forum public-privé organisé par le Groupement Professionnel de l’Industrie Cinématographique de la CONECT, qui se tient les 3 et 4 décembre 2024 à l’Hôtel Royal ASBU, à Tunis. Cet événement vise à renforcer le rôle du secteur cinématographique et audiovisuel dans la croissance économique et la valorisation du patrimoine culturel national.

D’une part, il est essentiel d’établir une infrastructure sociale, c’est-à-dire moderniser les salles de cinéma, qui sont souvent détenues par des municipalités. Cela est crucial pour rivaliser avec la concurrence numérique. D’autre part, une véritable infrastructure doit inclure des studios de fabrication de films et de spatialisation. Cette infrastructure robuste doit être priorisée dans nos schémas d’investissement pour favoriser le développement.

Intervenant lors de cette première journée, Ahmed el Karm, expert financier et ancien président du Directoire de l’AMEN BANK  a fait savoir que les retombées économiques du développement cinématographique sont significatives.  Selon lui, elles incluent la création d’emplois et le développement régional, surtout dans les zones avec des sites naturels attrayants. La plupart des studios seront implantés dans ces régions intérieures. Ce qui contribuera également aux exportations. Collaborer avec de grands producteurs entraîne un transfert de devises dont le pays a grandement besoin.

Quant au financement, il s’agit d’après lui, d’un autre aspect crucial. Il précise dans ce contexte : « Il doit combiner fonds propres et crédits, avec des incitations fiscales pour attirer les banques. Ahmed el Karm, expert financier, souligne que les réalisateurs ne sont pas toujours familiers avec le financement cinématographique. Les capitaux nécessaires doivent provenir de deux sources : les fonds propres et les crédits. Les banques sont encouragées à réinvestir leurs bénéfices dans des activités économiques sans être soumises à l’impôt. Ce qui constitue une incitation pour elles. »

Et de poursuivre : « Il est également nécessaire d’établir un mécanisme de garantie du crédit pour soutenir les projets cinématographiques. Les investisseurs n’ont souvent pas de garanties à offrir, ce qui complique le financement. Un tel mécanisme pourrait couvrir non seulement les PME, mais aussi l’enseignement cinématographique. »

Autrement dit, la promotion est essentielle pour attirer des investissements étrangers et valoriser la Tunisie comme destination cinématographique. Il est impératif d’intégrer l’évolution numérique dans toutes les activités et d’expliquer aux investisseurs étrangers qu’il existe des capacités en Tunisie pour réaliser des projets conformes aux standards internationaux. Tout en bénéficiant d’un coût compétitif.

Et de conclure : « Il ne faut pas attendre une loi pour agir. Certaines mesures peuvent être mises en œuvre immédiatement pour encourager la création de studios de fabrication de films ou garantir certains crédits sans nécessiter une nouvelle législation. Bien que la loi soit nécessaire pour une stratégie à long terme, elle ne doit pas servir d’excuse pour l’inaction. »

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Forum public-privé à Tunis : booster le secteur cinématographique et audiovisuel

Un Forum public-privé sur l’amélioration du climat des affaires et la transformation économique du secteur cinématographique et audiovisuel se tiendra, le mardi 3 et mercredi 4 décembre 2024, à Tunis.

Organisé par le Groupement Professionnel de l’Industrie Cinématographique de la CONECT, ce Forum public-privé réunira les principaux acteurs publics, experts et investisseurs ayant participé aux qui sont des ateliers de réflexion “Jeudis du Cinéma” qui ont eu lieu en juin et septembre 2024.

Selon le communiqué du Groupement « cet événement d’envergure vise à conférer au secteur cinématographique et audiovisuel un rôle majeur dans la croissance économique et la valorisation de notre patrimoine culturel national ».

L’objectif principal du Forum est de sensibiliser les décideurs à l’importance d’adopter le projet de plan d’action dont « la mise en œuvre nécessite une prise de conscience collective de l’importance de coopérer pour créer un écosystème viable”, indique la même source.

Un projet de plan d’action en cinq étapes

1■Facilitation de l’accès au financement

▪︎Mécanismes alternatifs de financement : Développer des solutions innovantes pour faciliter l’accès des PME au financement, notamment à travers la création de nouveaux mécanismes de garanties bancaires, en lien avec le fonds d’encouragement à l’investissement dans le secteur cinématographique et audiovisuel dans la perspective du projet de loi relative à l’industrie cinématographique, en cours de discussion au Parlement.

▪︎Gestion du fonds d’encouragement à l’investissement dans le secteur cinématographique et audiovisuel : Attribuer la gouvernance du fonds d’encouragement à l’investissement dans le secteur cinématographique et audiovisuel au Fonds Tunisien de l’investissement (FTI) ce qui permettra de multiplier les lignes et les sources de financements.

▪︎Accords de coproduction : Inciter le Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI) à établir des accords de coproduction dans le cadre des partenariats bilatéraux avec les pays tiers.

2■ Incitation des investissements dans les infrastructures

▪︎Stratégie d’investissement : Élaborer une stratégie pour encourager les investissements dans les infrastructures techniques (studios de tournage, salles de cinéma, etc.).

▪︎Plan de réhabilitation des salles de cinéma : Réhabiliter le parc des salles de cinéma, avec pour objectif de dénombrer, d’ici 2030, une salle opérationnelle dans chaque délégation.

3■Développement régional de l’industrie cinématographique

▪︎Pôles régionaux et zones franches économiques (ZFE) : Élaborer une stratégie nationale pour développer l’industrie cinématographique et audiovisuelle dans les régions, en créant des pôles techniques et des grands studios de tournage dans des ZFE spécifiques.

▪︎Encouragement des festivals régionaux : Soutenir la tenue de festivals et manifestations cinématographiques en tenant compte des spécificités régionales pour dynamiser l’économie locale.

4■ Attractivité territoriale et tournages étrangers

▪︎Tunisia Film Commission : Créer, en collaboration avec l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT), une unité de communication et de facilitation logistique pour promouvoir la Tunisie comme destination de tournage.

▪︎Guichet unique pour les autorisations de tournage : Développer au Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI) une unité de guichet unique pour faciliter l’obtention des autorisations nécessaires.

▪︎Privilèges fiscaux et facilités douanières : Proposer des avantages fiscaux et des simplifications douanières pour attirer les productions étrangères.

5■ Révision de la législation et restructuration institutionnelle

▪︎Révision de la législation : Moderniser les lois régissant le secteur cinématographique et audiovisuel pour les adapter à l’actualité et les préparer au futur des évolutions technologiques et économiques.

▪︎Restructuration du Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI) : Optimiser les modes de gestion du CNCI et améliorer ses prestations pour mieux soutenir les acteurs du secteur.

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