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L’ARP approuve un prêt de 7 milliards de dinars de la BCT à l’État

L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a adopté, lundi, un article permettant à la Banque centrale de Tunisie (BCT) d’accorder, au début de l’année prochaine, des facilités à l’Etat d’une valeur de 7 milliards de dinars pour financer le budget de l’Etat au titre de l’année 2025.

Cette proposition présentée par la ministre de Finances Sihem Boughdiri Nemsia, lors d’une plénière consacrée à l’examen des articles supplémentaires relatifs au projet de la loi de finances (PLF) 2025, a été adoptée avec 86 voix pour, 15 voix contre et 18 abstentions.

En vertu dudit article, la BCT peut accorder des facilités au trésor public, d’une valeur plafonnée à 7 milliards de dinars sans intérêt. Ces facilitées seront remboursées sur 15 ans, dont trois années de grâce, en attendant la signature d’un accord entre le ministre chargé des finances et le gouverneur de la BCT qui fixera les méthodes de déblocage et de remboursement des facilités accordées.

Nemsia a souligné que le besoin de financement de la part de la BCT, au début de 2025, est expliqué par plusieurs raisons, dont, notamment, la décélération du rythme de recouvrement enregistrée au cours du 1er trimestre de chaque année, face au besoin d’honorer les engagements financiers, sous forme de service de la dette, lequel est estimé à 9 milliards de dinars au cours du 1er trimestre 2025.

Elle a ajouté que lors de l’élaboration du projet de budget de l’Etat au titre de l’année 2025, l’action a été focalisée sur le renforcement des ressources propres pour limiter le recours à l’endettement et maitriser le déficit primaire du budget.

La ministre a indiqué que le premier trimestre de chaque année enregistre une décélération du rythme de recouvrement en comparaison avec les autres trimestres, étant donné que les délais des déclarations, telle que la déclaration de l’impôt sur les sociétés (I/S) sera exigible à la fin du mois de mars de chaque année, en plus de recouvrement provenant de l’amnistie qui aura lieu durant les 6 premiers mois de l’année.

La Tunisie a eu recours, au cours des années précédentes, à l’endettement auprès de la BCT, durant les années 2020 et 2024, pour qu’elle soit en mesure d’honorer ses engagements financiers, et ce conformément aux dispositions de l’article 25 de la loi n° 2016-35 du 25 avril 2016, portant fixation du statut de la BCT.

La France paie cher son chaos politique

La crise politique qui secoue la France depuis des mois s’est répercutée sur les marchés financiers. Les coûts d’emprunt du pays atteignent le même niveau que ceux de la Grèce, criblée de dettes, pour la première fois dans l’histoire.

Le spread entre les rendements des obligations d’État françaises à 10 ans et leurs homologues grecques a été réduit à zéro jeudi 28 novembre. Le rendement de l’obligation française à 10 ans s’élevait à 3,0010 %. Tandis que celui de la même obligation grecque s’élevait à 3,030 %.

Un budget 2025 controversé

Le fait que les investisseurs exigent le même taux d’intérêt pour la dette française que pour celle de la Grèce montre l’ampleur des inquiétudes suscitées par les troubles politiques dans l’Hexagone. Le gouvernement, dirigé par le Premier ministre Michel Barnier, s’efforce d’obtenir un soutien pour son budget 2025 qui vise à réduire les dépenses et à augmenter les impôts afin de limiter le déficit budgétaire béant.

Dans l’état actuel des choses, l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire a déclaré qu’elle déposerait une motion de censure contre le gouvernement si Barnier tentait de faire passer en force le budget, qui prévoit 60 milliards d’euros de hausses d’impôts et de réductions des dépenses.

Le Rassemblement national, parti d’extrême droite, a menacé de soutenir la gauche lors du vote de défiance, ce qui entraînerait la chute du gouvernement et plongerait la France dans une nouvelle incertitude politique et économique.

Les politiciens doivent agir

De nouvelles élections ne pourront avoir lieu qu’en juin prochain, douze mois après les dernières élections législatives qui ont vu l’extrême-gauche et l’extrême-droite obtenir de bons résultats au premier et au second tour, sans toutefois parvenir à remporter la majorité des sièges. À la suite de ces élections, le président Emmanuel Macron a confié au conservateur Barnier la responsabilité de former un gouvernement minoritaire.

Les investisseurs obligataires considéraient la dette française comme aussi risquée que celle de la Grèce, ce qui constituait une évolution inquiétante. Pourtant, tous les opérateurs savent bien que la France n’est pas la Grèce. Elle a une économie, une situation de l’emploi, une activité et une attractivité. Les bouleversements politiques vont inévitablement provoquer des vagues dans l’investissement, mais ils pourraient inciter les législateurs français à agir. La douleur du marché obligataire pourrait inciter les dirigeants à remédier aux bouleversements politiques.

Le déficit budgétaire de la France devrait s’élever à 6,1 % en 2024 et sa dette publique dépasser 110 % du PIB en 2023. Sachant que les pays de l’UE sont tenus de maintenir leur déficit budgétaire à moins de 3 % du produit intérieur brut et leur dette publique à moins de 60 % du PIB.

Quant à la Grèce, elle devrait connaître une croissance de 2,1 % en 2024, selon la Commission européenne. Son ratio dette publique/PIB a diminué ces dernières années et devrait atteindre 153,1 % en 2024, avant de retomber à 146,8 % en 2025 et à 142,7 % en 2026. Il y a donc une différence. Toutefois, l’effet d’une chute de la France n’a rien à voir avec celle de la Grèce.

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