Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Comment faire revenir les médecins tunisiens émigrés?

Selon des estimations crédibles, quelque 4 000 médecins ont quitté la Tunisie au cours des trois dernières années. Et dans le même temps, beaucoup d’hôpitaux publics souffrent d’un grand manque de médecins spécialistes.

Peut-on en vouloir à ces médecins qui recherchent de meilleures conditions de travail face à la dégradation des infrastructures hospitalières locales et des opportunités pour développer leurs compétences, sans parler des salaires élevés qui leur sont souvent offerts à l’étranger? Non bien sûr, même si un groupe de députés a récemment provoqué une controverse en proposant un projet de loi visant à réduire cette émigration et ses répercussions sur le système de santé dans le pays. Projet de loi au contenu saugrenu qui a finalement été abandonné par ses initiateurs.  

Les spécialistes et responsables reconnaissent que l’émigration des médecins représente l’un des principaux défis auxquels le secteur de la santé en Tunisie fait face. Une étude récemment publiée par l’Institut tunisien des études stratégiques (Cites) a révélé que 78% des médecins émigrés ont l’intention de revenir, mais sous certaines conditions.

Dr. Ines Ayadi, attachée au cabinet du ministre de la Santé, a déclaré, lors d’une intervention téléphonique dans ‘Sbeh Ennes’’ sur Mosaïque FM, ce lundi 2 décembre 2024, que les conditions énumérés pour faciliter le retour de ces médecins sont presque identiques aux raisons qui les ont poussés à quitter le pays, notamment la forte demande de professionnels de la santé par des pays européens et de la région du Golfe, sachant que les besoins de ces compétences à l’échelle mondiale sont estimés à 14 millions d’ici 2030.

Dr. Ayadi a ajouté que les médecins exigent pour revenir en Tunisie un environnement de travail adéquat, avec des équipements nécessaires à leur pratique, des infrastructures de qualité, ainsi qu’une garantie de sécurité physique, compte tenu des agressions répétées dont les médecins sont souvent victimes dans les hôpitaux publics. Et, bien sûr, des incitations financières substantielles.

La responsable a, également, souligné que l’étude du Cites a révélé un facteur personnel important : les médecins se soucient de l’avenir de leurs enfants et souhaitent leur garantir un meilleur accès à l’éducation. Ce souci, qui pousse certains d’entre eux à émigrer, est également l’une des conditions qu’ils posent pour leur retour en Tunisie. D’où la nécessaire réforme du secteur éducatif afin de le rendre plus efficace, plus performant et plus attractif.

L’émigration, en général, et celle des médecins en particulier, ne peut être arrêtée, car elle est intrinsèquement liée à l’histoire humaine et aux flux migratoires qui ont façonné le monde, estime, par ailleurs, Dr Ayadi, qui considère que l’émigration a un impact positif sur les migrants eux-mêmes en leur permettant d’acquérir de nouvelles compétences et d’en tirer des bénéfices personnels, tout en apportant des revenus importants à leur pays d’origine.

Cependant, le défi pour les autorités réside dans la manière de conserver ses compétences, de les inciter à rester ou de garantir le retour de ceux qui émigrent, en leur offrant un environnement de travail favorable et une rémunération adéquate.

I. B.

L’article Comment faire revenir les médecins tunisiens émigrés? est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie : vers une loi sur la confiscation des biens illicites conforme aux standards internationaux

La députée Fatma Mseddi a récemment mis en avant une proposition de loi visant à mieux encadrer la confiscation des biens illicites. Lors de son intervention dans l’émission Expresso sur Express FM le 25 novembre 2024, elle a souligné que cette initiative répondait à une nécessité urgente de revoir le cadre législatif actuel, jugé insuffisant pour traiter les cas d’enrichissement illégal depuis 2011.

Selon Fatma Mseddi, les dispositions en vigueur, adoptées après la révolution, se concentrent uniquement sur les biens acquis avant 2011. Ces mesures visaient principalement les proches de l’ancien président Ben Ali et les figures influentes de son régime. Cependant, de nombreux cas d’enrichissement illicite post-2011 échappent à ces réglementations, créant un vide juridique que cette nouvelle loi propose de combler, affirme-t-elle.

Elle a également mis en lumière les faibles revenus générés par les confiscations actuelles. Une situation qui a motivé les élus à présenter ce projet comme une solution législative plus efficace.

Des mesures innovantes et une approche pragmatique de la confiscation des biens illicites

La proposition de loi inclut plusieurs mesures :

  • Création d’une commission indépendante : cette instance aurait le pouvoir de geler et confisquer les biens soupçonnés d’avoir été acquis de manière illégale.
  • Inversion de la charge de la preuve : les individus visés devront démontrer devant la justice l’origine légitime de leurs richesses pour récupérer leurs biens.
  • Possibilité de conciliation : le texte introduit également des mécanismes permettant aux concernés de négocier un accord avec l’État.

Fatma Mseddi insiste sur le fait que cette commission permettra de simplifier les procédures et d’accélérer le traitement des dossiers, souvent ralenti par les lourdeurs administratives et judiciaires actuelles.

Un texte conforme aux standards internationaux

La députée a tenu à rassurer sur la conformité de cette loi aux normes internationales en matière de lutte contre la corruption. En élargissant son champ d’application, cette initiative cible toutes les formes d’enrichissement injustifié, sans exception.

Par exemple, elle a évoqué le cas des influenceurs et des créateurs de contenu, notamment les tiktokeurs, dont les revenus parfois inexpliqués suscitent des interrogations.

Un soutien présidentiel

Fatma Mseddi a rappelé que cette proposition s’inscrit dans la lignée des priorités fixées par le président de la République, Kaïs Saïed. En effet, ce dernier a récemment appelé à un renforcement des lois sur l’enrichissement illégal et la confiscation des biens mal acquis.

Elle a également souligné que ce projet de loi avait été rédigé par des experts et validé par le ministre des Domaines de l’État, Wejdi Hdhili. D’ailleurs, celui-ci en a salué le potentiel pour apporter un changement majeur dans la gestion des affaires de corruption.

Une révolution législative en perspective

Fatma Mseddi qualifie cette initiative de « révolution législative ». Car elle pourrait transformer profondément la lutte contre la corruption en Tunisie. Contrairement aux gouvernements précédents, souvent accusés d’entraver de telles réformes en raison de conflits d’intérêts, ce texte semble bénéficier d’un soutien plus large et d’une volonté politique accrue.

En conclusion, cette loi ambitionne de :

  1. Combler les lacunes des textes actuels sur la confiscation des biens.
  2. Accélérer les processus d’investigation et de sanction.
  3. Renforcer la transparence et la justice, tout en respectant les standards internationaux.

L’article Tunisie : vers une loi sur la confiscation des biens illicites conforme aux standards internationaux est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌