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Un casse-tête nommé Doliprane!

Aïe! Aie! Aie! Ouille! Ouille! Ouille! J’ai des spasmes et je me tords de douleur. Je me creuse la cervelle car je risque de tendre la main dans la nuit noire vers le tiroir de ma table de chevet et qu’elle n’agrippe rien. Ma boîte magique jaune et rouge, ma boîte souffre-douleur, mon Doliprane adoré manque dans ma pharmacie de secours. Rien que d’y penser me donne un mal de tête terrible.

Mohsen Redissi *

Sanofi, grand groupe pharmaceutique français, fabricant de Doliprane entre autres, vient de diluer dans une solution saline le brevet de fabrication à des investisseurs outre-Atlantique, des Américains, pour la modique somme de 15 milliards d’euros. Une somme à vous donner le vertige. Le monde de la pharmacologie est en pleine effervescence.

Il est vrai que la production de ce médicament est devenue peu rentable, sa marge bénéficiaire est faible. C’est le médicament générique par excellence reproduit sous diverses appellations dans plus de 150 pays. Autant de pays, autant de fabricants et d’appellations locales ou internationales. 

La fièvre derrière le gain est tombée, Dieu merci. Le patient est guéri mais les tiroirs-caisses des ventes de Doliprane se vident. Sanofi a pris le pouls de ses finances. S’en débarrasser est devenu un mal nécessaire, tel est le diagnostic du comité des sages, en blouse blanche vêtus, qui s’est penché cliniquement sur le malade. Un avis sans équivoque, bien loin de la déontologie médicale. 

La logique financière pour éthique

La maison mère a décidé, en contrepartie de la vente, d’entreprendre une vaste opération de relooking en s’attaquant au développement de médicaments et de vaccins innovants plus coûteux mais plus chers à la vente. Le groupe est accusé de n’avoir que la logique financière pour éthique. S’investir dans les traitements sous brevets sera à coup sûr plus rentable que produire des tablettes en vente libre. L’équipe Sanofi semble avoir oublié pour l’occasion le serment, celui d’Hippocrate.

Doliprane est l’antidote fétiche de plusieurs générations; une potion magique couramment utilisée pour traiter divers types de douleurs et fièvres. Son principe actif, le paracétamol, est efficace contre les maux de tête, les douleurs dentaires ou articulaires ou menstruelles. 

Il est aussi l’un des médicaments les plus consommés dans le monde pour plusieurs raisons. Il existe sous plusieurs formes, sous 26 formats différents d’après les experts.

Un médicament également délivré sans ordonnance

Doliprane et ses déclinaisons sont vendus en comprimés, en gélules, en capsules, en suppositoires, en sachets de poudre effervescente et même en sirop pour enfants. Une cuillerée ou une pastille suffit. Le placebo parfait. Un malade, frappé d’oubli à cause de la fièvre qui le ronge, reconnaît facilement sa place sur les étagères de sa pharmacie de proximité. Il n’a qu’à pointer du doigt pour être servi. Ce médicament est également délivré sans ordonnance, l’avoir à la maison et tenir la boîte entre des mains fébriles est le début de la guérison. 

Le pays risque-t-il un jour de manquer de Doliprane? La vente du brevet de cet antidouleur aura-t-elle une quelconque incidence sur les contrats avec des pays tiers? On ne doit pas être surpris de voir des files d’attente devant les officines. Sommes-nous résolus à nous rabattre sur les herbes médicinales?

Sanofi, maison mère, tient à rassurer tout le monde que l’acheteur américain s’est engagé à honorer les termes des contrats et les mêmes engagements pris par la maison venderesse. Sommes-nous rassurés pour autant ?

* Fonctionnaire à la retraite.

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Tunisie : Saïed dénonce la corruption dans le secteur des technologies  

Kaïs Saïed a souligné la nécessité de «purger» le ministère des Technologies de la Communication de ceux qui l’avaient infiltré afin de servir les intérêts de parties qui s’y bousculaient depuis 2011 pour contrôler ses services du département.

Le président de la république fait-il ici allusion au mouvement islamiste Ennahdha, dont les principaux dirigeants sont en prison depuis près de deux ans, poursuivis en justice dans plusieurs affaires, et à ses alliés qui ont gouverné la Tunisie entre 2011 et 2021, date de son accession à la magistrature suprême? Les propos de Saïed le laissent, en tout cas, deviner…

Recevant le ministre des Technologies de la communication, Sofiene Hemissi, mercredi 4 décembre 2024, au Palais de Carthage, le président de la république a, également, insisté sur l’extrême importance de la cyber-sécurité, qu’il considère comme faisant partie de la sécurité nationale, et sur la nécessité de sécuriser le cyber-espace sur les plans intérieur et extréieur, car cet espace, a-t-il dit, ne connaît pas de frontières.

tout en appelant à améliorer les services dans les bureaux de poste et de recruter des agents chargés de les fournir aux citoyens dans les meilleures conditions.

Le chef de l’Etat a, par ailleurs, déploré la détérioration de la situation de nombreux pôles technologiques, devenus des repaires pour la corruption, estimant que la technologie n’a pas toujours été utilisée au service de la nation, lit-on dans le communiqué de la présidence de la république, qui reste mystérieux sur l’identité des supposés «infiltrés» qui servent des intérêts particuliers ou étrangers dans un domaine relevant, selon lui, de la sécurité nationale.

Saïed a enfin ordonné «l’ouverture du dossier du Centre d’études et de recherche des télécommunications (Cert) qui a connu lui aussi des dépassements portant atteinte à la sécurité nationale».  

Doit-on s’attendre à de nouvelles arrestations, enquêtes judiciaires et procès à l’encontre de certains opérateurs et responsables du secteur ?

Les propos du président ne laissent aucun doute à ce sujet, en attendant d’en savoir davantage sur les «dépassements» en question.

I. B.  

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La Tunisie mise sur les voitures électriques

La Tunisie, pays leader dans l’industrie des composants automobiles, avec un tissu industriel constitué d’entreprises de renommée internationale, mise sur le développement de la voiture électrique, a déclaré la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub.

La Tunisie bénéficie d’une main d’œuvre qualifiée et spécialisée, ainsi que de compétences reconnues dans de nombreux domaines, a-t-elle ajouté, en présidant la première réunion de la «Taskforce Automotive Smart City», mardi 3 décembre 2024.

Au cours de cette réunion, à laquelle ont également participé son directeur de cabinet Afef Chachi  Tayari, la présidente de la Tunisian Automotive Association (TAA), Meriem Elloumi, des représentants des ministères des Finances, de l’Economie, de la Formation professionnelle et de l’Agence allemande de coopération internationale (Giz ) et le directeur général des industries de transformation, Fathi Sahlaoui, ont été présentées les principales tendances du secteur des composants automobiles, mettant en avant le potentiel disponible en termes d’infrastructures industrielles et technologiques.

Thabet Chibboub, lit-on dans un communiqué de son ministère, a réitéré la volonté des responsables d’améliorer la compétitivité de l’offre tunisienne à travers la création d’une infrastructure intégrée répondant aux spécificités et aux besoins techniques de la production automobile.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des orientations de l’État visant à promouvoir les filières porteuses définies dans la stratégie nationale pour l’industrie et l’innovation, ainsi que dans la charte de partenariat public-privé pour améliorer la compétitivité du secteur des équipements et composants automobiles à l’horizon 2027.

Selon le ministère, environ 300 entreprises industrielles sont actives dans ce secteur prometteur, dont plus de la moitié à participation étrangère.

Ces entreprises emploient environ 100 000 personnes, avec un taux d’intégration de 38%. La valeur de la production du secteur s’élève à 8 milliards de dinars, tandis que celle des exportations atteint 7,5 milliards de dinars.

Au cours des prochaines années, les efforts seront intensifiés pour attirer des investissements importants, notamment dans les secteurs des voitures électriques et intelligentes. L’objectif est de faire de la Tunisie une plateforme industrielle spécialisée dans la production de voitures populaires et destinées aux marchés africains, tout en doublant les exportations et les opportunités d’emploi.

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Le Marathon Comar 2024 par l’image

La 37e édition du Marathon Comar de Tunis-Carthage, organisé par les Assurances Comar, qui a animé la capitale Tunis et sa banlieue le 1er décembre 2024, a laissé des souvenirs inoubliables chez les quelque 8000 coureurs et coureuses de tous âges, de toutes conditions et de tous pays.

Nous publions ci-dessous des images qui rendent compte de l’ambiance à la fois sportive, festive, familiale et bon enfant dans laquelle cette course s’est déroulée et qui en fait un événement à part en Tunisie et qui fait la fierté de Tunis depuis près d’une quarantaine d’années.

La course pour tous, la fête pour tous

Tout le monde gagne, sinon la course, du moins le plaisir d’y prendre part

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Théâtre El Hamra accueille une formation pour animateurs de ciné-clubs

L’association Echos cinématographiques en collaboration avec Sentiers et Théâtre El Hamra ont conçu une formation destinée aux passionnés de cinéma des deux sexes, désireux de devenir animateurs de ciné-clubs.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la réactivation du ciné-club du théâtre El Hamra, avec la volonté d’encourager l’ancrage d’une activité locale autour du cinéma d’auteur et de favoriser la création et la continuité des ciné-clubs au-delà de la formation.

Les bénéficiaires de cette formation, qui aura lieu du 23 au 27 décembre 2024 Théâtre El Hamra, rue El-Jazira à Tunis, sont les cinéphiles, animateurs de ciné-clubs amateurs ou confirmés, cinéastes, curateurs et programmateurs, ainsi que les personnes motivées ayant un intérêt marqué pour la médiation et la transmission de la culture cinématographique.

A l’issue de la formation, les bénéficiaires seront invité/e/s à préparer une présentation ou un projet final en lien avec l’animation des ciné-clubs.

Les participants doivent résider en Tunisie, s’engager à être disponibles entièrement pour l’ensemble des activités et démontrer un intérêt pour la médiation culturelle et la programmation cinématographique.

La formation est animée par Insaf Machta, enseignante de littérature française et de cinéma à l’Université de Tunis, qui préside depuis 2017 l’association Sentiers.

Elle a été membre de l’équipe de rédaction de la revue Cinécrits de 1994 à 2000 où elle a écrit ses premiers articles de critique cinématographique. Elle a publié des textes sur le cinéma dans les sites de Nachaz, Nawaat et Archipels Images

Elle développe au sein de l’association Sentiers des projets se rapportant à la diffusion de la culture cinématographique et organise des manifestations et des ateliers de cinéma (lecture de l’image et fabrication) destinés à trois tranches d’âge : les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.

Le programme est gratuit et prend en charge les frais de déplacement, le logement et les repas.

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John Leung, l’espion du FBI qui passait pour un patriote chinois

Il aurait pu être un personnage de roman de John Updike ou de John Le Carré. Il avait été salué par les médias d’État chinois comme un modèle pour ses efforts visant à promouvoir les intérêts de Pékin aux États-Unis, il s’agissait en fait d’un agent du Bureau fédéral d’investigation (FBI). Il s’appelle John Leung. Son histoire est aussi celle de la guerre de l’ombre que se livrent les deux principales puissances mondiales à savoir les États-Unis d’Amérique et la République populaire de Chine. Sans sa libération la semaine dernière, il aurait terminé ses jours dans les geôles chinoises. 

Imed Bahri

Dans un rare échange de prisonniers, la Chine a libéré mercredi dernier un espion qui avait été reconnu coupable d’espionnage pour le compte des États-Unis après avoir été arrêté par les autorités chinoises en 2021. Il a ensuite été condamné à la prison à vie. Le New York Times a rapporté dans une enquête que l’espion était monté à bord d’un avion à destination des États-Unis avec deux citoyens américains détenus en Chine ainsi que trois Ouïghours, membres d’un groupe ethnique confronté à la répression du gouvernement chinois. 

Le journal américain a publié les détails de l’échange et affirme que Washington a libéré en échange deux espions chinois dont le premier nommé Xu Yangun a été condamné à 20 ans de prison. Le deuxième était Ji Zhaochun qui travaillait sous la direction de Xu et purgeait une peine de 8 ans de prison.

Une ordonnance de grâce a également été signée pour un troisième citoyen chinois, Jin Shanlin, emprisonné pour possession de pédopornographie, le même jour que l’ordonnance de grâce visant l’espion Xu. La Chine a déclaré que les États-Unis avaient également extradé un fugitif qui fuyait la justice.

Dans les détails, le journal a rapporté que l’espion libéré par Pékin s’appelait John Leung -un Américain d’origine chinoise- qui, selon deux hauts responsables américains, travaillait comme informateur pour le FBI pour lequel il collectait des informations sur la Chine.

Organisateur d’événements politiques à Houston

Leung était un espion inattendu. Lorsqu’il vivait dans une petite ville de l’Oklahoma, les gens le connaissaient comme un ancien restaurateur et père de famille. À Houston (dans le Texas), où il voyageait fréquemment, on le connaissait comme organisateur d’événements politiques au sein de la communauté chinoise dynamique de la ville.

En Chine, il est connu comme un philanthrope, un patriote, un organisateur de spectacles musicaux et un défenseur de causes officielles telles que l’unification de la Chine continentale avec Taiwan. Or, il était en réalité un informateur du FBI avant que Pékin ne l’arrête en 2021 après un voyage en Chine. Il était alors âgé de 75 ans. Il a ensuite été condamné à la prison à vie, ce qui est la première fois depuis des décennies qu’un Américain accusé d’espionnage écope d’une telle peine, précise le NYT

Leung avait cherché à se faire passer pour un philanthrope ce qui lui donnait accès aux cercles de pouvoir chinois. À Houston, au Texas, il a dirigé des groupes promouvant les intérêts politiques de Pékin. Il a assisté à des banquets d’État chinois et a interagi avec de hauts responsables chinois notamment son ministre des Affaires étrangères, son ambassadeur et trois consuls généraux aux États-Unis. Mais cette couverture était faite pour tromper. 

Pour relier l’extraordinaire histoire de l’espion Leung, de restaurateur d’une petite ville à prisonnier dans un conflit géopolitique aux grands enjeux avec la Chine, le NYT a interviewé des dizaines de personnes qui l’ont connu notamment des proches aux États-Unis et à Hong Kong, des hommes d’affaires, des associés à Houston et des connaissances dans le quartier chinois de New York. Les journalistes se sont également appuyés sur registres de l’entreprise, les documents d’archives et d’autres documents.

L’influence «maligne» de Pékin aux États-Unis

Le journal américain affirme que les relations de Leung avec le FBI restent entourées de nombreuses ambiguïtés car il cite le ministère chinois de la Sécurité d’État qui aurait déclaré qu’il espionnait pendant son séjour en Chine. Cependant, des responsables américains ont déclaré que Leung n’avait pas travaillé pour le FBI depuis des années et que l’agence ne l’avait pas encouragé à faire le voyage durant lequel il a été arrêté. Autant dire qu’il était une sorte d’électron libre, qui travaillait aussi pour son propre compte.

Le rapport du journal indique que Leung entretenait des relations avec certains groupes pro-Chine dont un affilié à l’Association nationale pour la réunification pacifique de la Chine que l’administration de Donald Trump a accusée en 2020 de chercher à étendre l’influence «maligne» de Pékin aux États-Unis.

«Il est connu que les agents du renseignement chinois utilisent ces organisations comme couverture pour leurs opérations secrètes», a déclaré Dennis Wilder, ancien analyste du renseignement américain sur la Chine et chercheur principal à l’Université de Georgetown.

Pour sa part, Nigel Inkster, ancien directeur des opérations et du renseignement au sein des services secrets britanniques, a déclaré que le travail de Leung avec de tels groupes aurait pu faire de lui un informateur utile.

Quant à Christopher Wray, le directeur du FBI, il a décrit Pékin comme «la plus grande menace pour notre sécurité nationale à long terme».

Des «pièges pornographiques» pour des responsables chinois

Le journal américain a rapporté que les services de renseignement chinois ont révélé que Leung avait collecté une grande quantité d’informations de renseignement liées à la Chine, qu’il avait attiré des responsables chinois dans des chambres d’hôtel aux États-Unis et qu’il leur avait tendu des «pièges pornographiques» dans les chambres d’hôtel aux États-Unis ce que des responsables anciens et actuels du FBI considèrent comme incorrecte. 

D’après le NWT, les services de renseignement chinois ont également publié un clip vidéo filmé pendant la détention de Leung dans lequel il exprime ses remords pour son acte.

Un tribunal chinois avait déclaré, en 2023 que Leung avait été arrêté deux ans plus tôt par des agents de la sécurité de l’État de la ville de Suzhou dans la province du Jiangsu, dans le sud-est de la Chine, où il se rendait régulièrement et où il a réussi à communiquer avec ses supérieurs.

Le NYT a rapporté que l’arrestation et la condamnation à perpétuité de Leung avaient été bien accueillies en Chine où ils considéraient cela comme une victoire mais son cas a reçu peu de couverture médiatique aux États-Unis.

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Handisub : la plongée sous-marine adaptée aux handicapés

À l’occasion des Journées mondiale et nationale du handicap, l’association Abysse Plongée met en lumière le projet Avatar, une initiative novatrice portée dans le cadre du programme Fe3il.a – (فاعل.ة ), composante du projet EU4Youth-Tunisia, visant à promouvoir l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap.

Grâce à une collaboration étroite avec le Centre de réhabilitation professionnelle pour les handicapés moteurs et les victimes d’accidents de la vie (CRPHMAV), Avatar fait découvrir aux participants le monde fascinant de la plongée sous-marine adaptée (handisub), en toute sécurité.

Le projet bénéficie également de l’appui technique de la Fédération des activités subaquatiques et de sauvetage de Tunisie et de la Fédération tunisienne des sports pour handicapés, qui œuvrent ensemble pour rendre ce sport plus accessible. 

À travers cette démarche, Avatar offre une opportunité unique de dépassement de soi, tout en permettant à chacun de s’épanouir dans un environnement riche en découvertes et en émotions.

En cette journée symbolique, le grand public est invité à célébrer l’inclusion et la diversité aux côtés de ces acteurs engagés. Chaque plongée, chaque pas, est un témoignage de la volonté collective d’avancer vers un monde plus équitable.

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Fatima Sissani, figure incontournable du cinéma documentaire en Méditerranée

Le 19ᵉ édition du festival Films Femmes Méditerranée (FFM), qui se tient du 29 novembre au 6 décembre 2024 à Marseille, a consacré un focus à Fatima Sissani, réalisatrice et journaliste franco-algérienne, une figure incontournable du cinéma documentaire. Trois de ses films ont été projetés au Cinéma Variété, offrant au public un regard engagé sur des thèmes universels comme la mémoire, l’identité et la résistance.

Djamal Guettala

La première projection, ‘‘Les Gracieuses’’ (2014), suit un groupe de jeunes femmes issues de la banlieue parisienne : Myriam, Sihem, Khadija, Kenza, Rokia et Leïla. Entre 21 et 28 ans, elles revendiquent leur indépendance et leur droit à la singularité dans un environnement souvent stigmatisé. À travers leurs discussions sur des sujets variés – religion, sexualité, politique – Sissani dresse un portrait sincère et nuancé de la banlieue. Ce film dévoile des femmes modernes qui naviguent entre tradition et émancipation, brisant les stéréotypes et redéfinissant leur identité dans une société qui les a souvent marginalisées.

Le deuxième film, ‘‘La Langue de Zahra’’ (2011), aborde la transmission de la langue et de la culture kabyles à travers l’histoire de Zahra, une femme profondément attachée à sa langue maternelle. Sissani capte l’essence de cette oralité ancestrale, porteuse d’une richesse poétique et symbolique.

La langue kabyle, loin d’être un simple outil de communication, devient un vecteur de mémoire et de résistance, surtout dans le contexte de l’immigration où elle est souvent négligée. À travers sa propre mère, la réalisatrice montre comment cette langue, héritée de générations passées, est un dernier rempart face à l’exil et un moyen de préserver l’identité dans un ailleurs souvent hostile.

Enfin, ‘‘Résistantes – Tes cheveux démêlés cachent une guerre de sept ans’’ (2017) propose le regard croisé de trois femmes engagées aux côtés du FLN dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie : Eveline, Zoulikha et Alice. Ces trois résistantes, qui ont connu la clandestinité, la prison, la torture et même l’hôpital psychiatrique, choisissent de témoigner au crépuscule de leur vie, après des décennies de silence. Avec clarté et pudeur, elles racontent l’Algérie coloniale, marquée par la ségrégation, le racisme et l’antisémitisme, mais aussi par la solidarité, la lutte pour la liberté et l’espoir. Elles évoquent les violences qu’elles ont subies, mais aussi les instants de réconfort apportés par la nature, les paysages apaisants, la musique et la poésie, qui leur ont permis de s’évader, même dans les moments les plus sombres. Ce film offre une place importante à des voix longtemps ignorées, en mettant en lumière l’engagement des femmes dans la guerre d’indépendance algérienne.

À travers ces trois films, Fatima Sissani démontre son talent pour capturer des récits intimes tout en abordant des enjeux collectifs universels. Ce focus au festival confirme sa place parmi les réalisatrices les plus engagées de sa génération, donnant une voix aux invisibles et explorant des thématiques profondément humaines.

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Tunisie : les avocats de Bensedrine dénoncent un «harcèlement judiciaire»

Le comité de défense de la présidente de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) dans l’affaire de «falsification» du rapport final de celle-ci annonce avoir déposé, le 24 septembre 2024, un recours auprès de la chambre d’accusation contre le rejet par le juge d’instruction d’une demande de mise en liberté de sa présidente Sihem Bensedrine.

Jusqu’à ce jour, au terme de 120 jours d’incarcération, aucune audience n’a été fixée, annonce le comité de défense dans un communiqué, publié à l’issue de la conférence de presse qu’il a donnée, mercredi 4 décembre 2024, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), en soulignant un certain nombre de points en lien avec la procédure judiciaire en cours.

Selon les avocats de Bensedrine, le mandat de dépôt a été émis à son encontre le 1er août 2024 «par un juge d’instruction assurant l’intérim du 15e bureau d’instruction auprès du pôle judiciaire économique et financier, alors que le juge précédemment en charge du dossier, et qui avait mené les investigations, avait décidé de maintenir la présidente de l’IVD en état de liberté, étant donné que rien dans le dossier ne peut en aucun cas justifier l’arrestation provisoire».

«Le juge qui avait laissé la présidente de l’IVD en état de liberté a été subitement muté au mois d’avril 2024», ajoutent-ils, estimant que «les procédures de convocation et de mandat de dépôt contre [Bensedrine] ont été accomplies dans une célérité inhabituelle, en l’absence de tout nouvel élément les justifiant».

Selon la même source, «les charges reposent exclusivement sur les accusations contradictoires d’une ancienne commissaire de l’IVD, sanctionnée par le conseil de l’IVD pour non-respect de son obligation de réserve».

Le comité de défense dénonce, par ailleurs, ce qu’il qualifie de «harcèlement judiciaire» ayant ciblé, depuis des années, la présidente de l’IVD, les membres de son conseil, et les anciens fonctionnaires, qui, selon lui, révèle «l’acharnement de l’Etat profond contre le processus de justice transitionnelle (JT) et son obsession à assurer l’impunité à ses agents».

«Les autorités sont ainsi parvenues à enterrer les procédures initiées en 2018 auprès des chambres criminelles spécialisées en JT et incriminant près de 1500 fonctionnaires de l’Etat pour faits d’homicide, de torture, de disparition forcée, de détournement de fonds publics», a encore souligné le comité de défense, qui estime que «le gouvernement continue de se soustraire à la mise en œuvre des recommandations de l’IVD afin de garantir la non répétition des crimes et abus du passé, de même qu’il persiste à faire fi de ses obligations légales envers les victimes de ces crimes».

Enfin, le comité de défense de Bensedrine «exige la remise en liberté immédiate de la présidente de l’IVD et l’annulation des représailles judiciaires qui la ciblent et ce, en violation des garanties légales assurant l’immunité des membres de l’IVD et de ses agents dans l’exercice de leur mission (article 69 de la loi organique n°53 de 2013 relative à l’instauration de la justice transitionnelle et son organisation)».

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Tunisie : des biens de l’Etat mis à disposition de la commission électorale

Une session de travail conjointe s’est tenue mercredi 4 décembre 2024 entre le ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières et l’Instance supérieure indépendante pour les élections, qui a porté sur plusieurs dossiers fonciers impliquant les deux parties.

Parmi les sujets examinés lors de cette séance, l’achèvement des procédures de transfert de propriété de certains locaux utilisés par l’Isie et l’examen de la possibilité de mettre à disposition des biens immobiliers dans certaines régions à son profit.

A la fin de la session, il a été convenu de poursuivre la coordination pour le suivi des réalisations, notamment en prenant des mesures et des actions concrètes pour régler les dossiers en suspens dans les meilleurs délais, permettant ainsi à l’Isie d’exploiter de manière optimale son patrimoine foncier; organiser des réunions de travail périodiques pour suivre la mise en œuvre des accords convenus et intervenir en cas de besoin pour résoudre tout problème éventuel; rédiger un procès-verbal conjoint à chaque réunion, incluant les points discutés ou convenus afin de faciliter le suivi et désigner un interlocuteur unique de chaque côté pour assurer le suivi des actions. Ma réunion s’est tenue sous la présidence de Wajdi Hedhili, ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, et de Farouk Bouasker, président de l’Isie, avec la participation de plusieurs cadres des deux institutions.

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Commerce: les nouvelles règles d’origine européennes expliquées aux exportateurs tunisiennes

Le Conseil des Chambres Mixtes (CCM) a organisé, mercredi 4 décembre 2024, un séminaire d’information dédié au régime des sociétés exportatrices agréées, dans le contexte des nouvelles dispositions européennes relatives aux règles d’origine.

Ce séminaire, organisé en collaboration avec la Douane tunisienne, visait à préparer les entreprises tunisiennes aux changements réglementaires qui entreront en vigueur en 2025.

Les règles d’origine déterminent la nationalité des produits, influençant ainsi les tarifs douaniers et les accords commerciaux. L’Union européenne (UE) a introduit de nouvelles dispositions en la matière, impactant les exportateurs tunisiens.

Le séminaire, animé par le colonel major Mohamed Rabiaa Belhaj, a réuni 200 représentants des sociétés membres du CCM, offrant une plateforme pour comprendre ces évolutions et leurs implications.

Les participants ont été informés des modifications apportées aux règles d’origine par l’UE et de leur impact sur les exportations tunisiennes. Ainsi que sur le régime des sociétés exportatrices agréées, statut qui permet aux entreprises de certifier l’origine de leurs produits, facilitant ainsi les procédures douanières. Les critères d’éligibilité, les avantages et les obligations associées ont également été détaillés.

Les étapes pour adhérer au programme et se conformer aux nouvelles exigences ont été expliquées, avec un accent sur les délais et les documents requis.

Les responsables de la douane ont exprimé leur volonté d’assister les entreprises dans cette transition, en offrant des formations et un soutien technique pour surmonter les défis liés à l’adhésion au nouveau régime. Ils ont également souligné l’importance de la collaboration entre les secteurs public et privé pour assurer une mise en œuvre efficace des nouvelles dispositions.

Avec la généralisation et l’obligation des nouvelles procédures prévues pour 2025, il est essentiel pour les entreprises tunisiennes de se préparer dès maintenant. L’adoption proactive de ces mesures permettra de maintenir et de renforcer leur compétitivité sur le marché européen.

Ce séminaire a offert une occasion précieuse aux entreprises tunisiennes de se familiariser avec les nouvelles règles d’origine européennes et de se préparer aux changements à venir, tout en bénéficiant du soutien de la Douane Tunisienne et du CCM.

Communiqué.

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Histoire d’un dépit amoureux ou le blues d’un stylo

L’auteur, professeur de mathématiques de son état, et poète à ses heures, a imaginé ce dialogue avec son stylo, se sentant soudain délaissé au profit de la souris, du clavier et du labtop. Histoire d’un dépit amoureux, inspiré par l’air du temps.      

Raouf Laroussi

Mon stylo m’a dit :

– Je t’en veux un peu…

– Mais pourquoi compagnon de ma jeunesse ?!

– Euh … ne vois-tu pas que tu me délaisses ?
C’est quoi cet écran que tu caresses ?
Je ne suis plus l’encre de ta pensée !
Et tes plus beaux moments tu les offres au clavier !

– Mais non … cher sieur !
T’es toujours enfoui dans ma poche intérieure !

– Oui … oui … tu m’as enterré !

– Arrête ! T’es tout près de mon cœur !
Ce cœur qui ne bat que pour toi …
Et c’est à toi que je réserve mes plus beaux émois !

– Soit … soit … Je crois que je te crois !

– Smartphone et laptop et tout le digital
C’est un nécessaire mal !

– Mal le virtuel ?!
Et nécessaire ?!
Quel mystère !

– Oui, rien ne vaut ton encre qui s’écoule,
Au rythme de mes pensées
Et raconte mes humeurs ou libère mes idées …
Mais tous ces «machins» servent à communiquer !

– Merci cher ami
Je vois que t’es fidèle
Je suis donc la racine
Et le virtuel des ailes ?!
– Ah que c’est bien dit ! … Oui …
Mon amour des stylos n’a jamais tari …
Et chaque jour au tableau …
J’utilise un stylo !
Certes un peu plus gros …
Mais jamais ce PowerPoint pour étaler les preuves
Faire des maths, sans écrire, pour moi sonne faux !
Longue vie aux stylos !

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À Gaza, on ne meurt pas qu’une seule fois

Donald Trump, président élu des États-Unis, menace de représailles «terribles» si les otages israéliens ne sont pas libérés avant sa prise de fonction. Représailles? Sur quoi? Gaza est déjà détruite à 95%. Qu’a-t-il l’intention de bombarder encore? Les 5% de bâtiments restants? Les tombes éventrées à plusieurs reprises?

Khemais Gharbi *

Gaza, aujourd’hui, n’est plus qu’un immense cimetière à ciel ouvert. Ici, les ruines s’amoncellent sur d’autres ruines. Les routes n’existent plus, les hôpitaux sont devenus des cratères, et les villes ne sont plus que des souvenirs ensevelis sous les décombres. Les survivants errent sans direction, perdus dans un paysage où tout sens a disparu. L’horreur s’est installée comme une routine, et la mort règne sans partage.

Les chiffres s’égrènent sans fin : 44 500 morts, 10 000 corps encore enfouis sous les débris, 104 000 blessés. Ces chiffres ne choquent plus. Ils deviennent des notes en bas de page dans les journaux, des statistiques répétées mécaniquement dans les bulletins d’information.

Pourtant, derrière chaque nombre, il y a une vie, une histoire, une famille anéantie. Des enfants amputés sans anesthésie. Des morts enterrés sans linceul, faute de temps ou de moyens.

Et dans ce chaos, une annonce télévisée me fait sursauter. Non pas parce qu’elle apporte une lumière dans l’obscurité, mais parce qu’elle illustre à quel point nous avons perdu tout repère moral. Donald Trump, président élu des États-Unis, menace de représailles «terribles» si les otages israéliens ne sont pas libérés avant sa prise de fonction.

Représailles? Sur quoi? Gaza est déjà détruite à 95%. Qu’a-t-il l’intention de bombarder encore? Les 5% de bâtiments restants? Les tombes éventrées à plusieurs reprises?

À Gaza, on ne meurt pas qu’une seule fois. On meurt deux, trois, peut-être mille fois. Bombardés, déterrés, enterrés à nouveau. Les vivants, eux, continuent à fuir les bombardements pour tenter d’échapper à ce cycle macabre. Ils sont plus que saturés de gémissements, de hurlements, de sirènes tournant à vide parce qu’il n’y a plus de lieu où emmener les morts et les blessés.

Et nous, où sommes-nous dans tout cela? Sommes-nous devenus sourds à ces cris, aveugles à ces images, insensibles à ces tragédies? Chaque massacre semble réduire notre capacité à nous indigner. Chaque déclaration cynique d’un leader politique nous révolte pour un instant, avant de nous anesthésier un peu plus tard.

Ce qui se passe à Gaza dépasse les mots. C’est une tragédie qui interroge la conscience de chacun. Quelle civilisation se permet de raser pêle-mêle des hôpitaux, des routes, des quartiers entiers, et enfin des cimetières, sous prétexte d’instaurer une paix générale quitte à détruire la paix éternelle ? Quel message voulons-nous transmettre en bombardant les ruines ? Et quelle gloriole pour les officiers qui exécutent ces missions et les politiciens qui les ordonnent ?

Nous ne pouvons pas prétendre ne pas savoir. Les images, les récits sont sous nos yeux.

L’inhumanité à Gaza ne peut devenir une simple «page sombre» de l’Histoire, un épisode lointain à classer dans les archives. C’est un crime quotidien, un génocide qu’aucun prétexte ne saurait justifier.

Nous devons exiger un retour urgent à l’humanité. Les morts de Gaza ne peuvent plus parler. Mais les vivants, eux, peuvent encore porter leur voix. Refusons de nous taire, de cesser d’écrire, de publier, de dénoncer. Le silence face à cet anéantissement est une complicité coupable.

La destruction de Gaza ne nous concerne pas seulement comme citoyens. Elle interroge ce que nous sommes devenus. Si nous ne disons rien par lassitude, par cynisme ou par peur, alors nous sommes complices de cette tragédie. Et ce sera nous, collectivement, qui serons jugés par l’Histoire.

* Ecrivain et traducteur.

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Documentaire : ces voix de militantes algériennes effacées par le temps

Le quatrième jour du Festival de la Méditerranée en Images a été marqué par la projection du documentaire ‘‘Les mots qu’elles eurent un jour’’ du réalisateur Raphaël Pillosio. D’une durée de 85 minutes, ce film franco-algérien de 2024, voyage dans le silence de l’Histoire algéro-française, a profondément touché le public grâce à sa démarche singulière et percutante.

Djamal Guettala

En 1962, Yann Le Masson filme des militantes algériennes à leur sortie de la prison de Rennes en France. Ces femmes, emprisonnées pour leur engagement durant la guerre d’indépendance algérienne, furent toutes graciées en 1962. Cinquante ans plus tard, alors que la bande sonore de ces images a disparu, Raphaël Pillosio décide de partir à la recherche de ces femmes.

«Une enquête sur leur histoire silencieuse. Un essai sur le cinéma qui figure leur disparition, et pour toujours, les garde vivantes», indique Raphaël Pillosio.

Un échange riche avec le public

À travers ce vide sonore, le réalisateur interroge l’oubli et l’effacement de ces femmes dans l’Histoire. Il retrace le parcours de ces militantes, réduites au silence après leur combat et confinées à des rôles domestiques dans une société patriarcale, loin de l’émancipation qu’elles avaient espérée.

Après la projection, le réalisateur a répondu aux nombreuses questions du public. Interrogé sur la réception du film en Algérie, il a exprimé sa déception : «Malheureusement, j’avais souhaité présenter le film au Festival du film documentaire de Béjaïa, mais il n’a pas été autorisé à y participer.»

Cette déclaration a ouvert un débat sur la censure et l’importance de la diffusion de tels films dans les pays qu’ils documentent. Le public a ainsi pris conscience des obstacles à aborder certains sujets sensibles, même dans des cadres culturels.

Un hommage et une réflexion intemporelle

Avec ‘‘Les mots qu’elles eurent un jour’’, Pillosio ne se contente pas de relater un événement historique; il soulève des questions essentielles sur la place de la mémoire et du cinéma dans la construction de l’Histoire. Ce film redonne une voix à ces femmes effacées par le temps tout en évoquant les luttes féministes, toujours actuelles.

Une spectatrice a conclu l’échange avec ces mots : «Ce film nous invite à revisiter notre Histoire avec une écoute nouvelle, attentive aux silences autant qu’aux paroles.»

Grâce à cette projection, le Festival de la Méditerranée en Images confirme une fois de plus son rôle essentiel dans la diffusion de récits puissants, porteurs de sens et de mémoire.

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Tunisie : Kaïs Saïed marginalise la gauche syndicale  

Quand il a été élu la première fois à la présidence de la république en 2019, Kaïs Saïed n’avait pas vraiment de programme. Et c’est à l’entame de son second mandat que l’on commence à saisir les grands axes de ce programme à forte portée sociale voire socialisante. De quoi faire rougir les gauchistes et les syndicalistes…

Imed Bahri

Parmi ces axes, le développement des entreprises communautaires pour donner du travail aux jeunes et impulser le développement régional, mais aussi la suppression de l’emploi précaire représenté par la sous-traitance et les contrats à durée déterminée, sujets qui reviennent assez régulièrement depuis quelque temps dans ses entretiens avec les membres du gouvernement, et sur lesquels il insiste parce qu’il constate que leur mise en œuvre prend beaucoup de temps ou qu’elle fait face à divers obstacles, administratifs et autres.

Recevant, mardi 3 décembre 2024, au Palais de Carthage,  le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, et la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, chargée des entreprises communautaires, Hasna Jiballah, le président de la république a souligné la nécessité de simplifier les procédures de création des entreprises communautaires, notamment pour les jeunes, et de leur accorder le soutien nécessaire, car, a-t-il expliqué, «les descendants de ceux qui ont fait échouer les coopératives économiques se sont ligués contre cette nouvelle forme d’entreprise, qui profitera non seulement aux actionnaires mais à tout le pays».

Retour au système des coopératives

Le chef de l’Etat fait ici allusion à l’échec des coopératives mises en place dans les années 1960 par le ministre de l’Economie Ahmed Ben Salah et qui a abouti à un échec cuisant. Pour lui, ce système n’a pas échoué parce qu’il portait en lui les germes de son échec, comme souvent affirmé par des chercheurs, économistes et historiens, mais parce qu’il a été combattu par des lobbys d’intérêt qui ont fini par le mettre échec pour entamer, avec la nomination de l’ancien Premier ministre Hedi Nouira, en 1970, une nouvelle ère dominée par le libéralisme économique toujours en vigueur dans le pays.

Est-ce à dire que si les entreprises communautaires récemment créées, et que beaucoup comparent aux coopératives des années 1960, font face à la même résistance de la part des mêmes lobbys ? Kaïs Saïed le laisse en tout cas entendre, estimant que la complexité des procédures administratives auxquelles font face les jeunes entrepreneurs dans les régions vise à les empêcher de mettre en œuvre leurs projets. Et ce n’est pas la première fois que le locataire du Palais de Carthage, critique, ouvertement ou à demi-mot, l’administration publique et lui reproche de faire obstacle à ses projets de réforme.   

Outre la simplification des procédures de création des entreprises communautaires, l’entretien d’hier a, également, porté sur le projet de loi relatif à la suppression de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée, notamment pour les jeunes, et la célébration par la Tunisie du 100e  anniversaire de la fondation de la Confédération générale des travailleurs tunisiens (CGTT) par Mohamed Ali El-Hammi.

En ce qui concerne le projet de loi sur la suppression de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée, le chef de l’État a souligné que les projets de textes devraient être élaborés selon une approche nouvelle, de manière à préserver le droit au travail avec un salaire juste et rémunérateur, ainsi que le droit des travailleurs dont les contrats ont été résiliés pour être remplacés par d’autres.

«La stabilité sociale que recherchent tous les pays et toutes les sociétés ne peut être atteinte que sur la base de la justice et de l’équité», a déclaré Saïed, cité dans le communiqué de la présidence de la république rendant compte de la réunion.

Marginalisation de l’UGTT

Le président de la république, qui affectionne l’histoire et use des symboles, a rappelé que la Tunisie célèbre le 100e anniversaire de la création de la CGTT, fondée le 3 décembre 1924 après une série de rassemblements dirigés par Mohamed Ali El-Hammi, pionnier du syndicalisme dans les pays arabes et africains. Il a, par la même occasion, passé en revue le parcours du dirigeant syndicaliste et les difficultés auxquelles il avait été confronté toute sa vie.

«Il est passé de la pauvreté et de la misère en tant que portefaix dans un marché aux fruits à la spécialisation en économie politique après avoir obtenu un diplôme d’études supérieures dans ce domaine», a-t-il dit. Et d’ajouter : «Ce n’est pas un hasard si Farhat Hached [fondateur de l’Union générale tunisienne du travail] a qualifié El-Hammi de père du mouvement syndical en Tunisie».

Evoquant le combat de Mohamed Ali El-Hammi, Kaïs Saïed a évoqué la création de la première coopérative , créée spécifiquement dans le secteur commercial pour faire face à la hausse des prix, réduire le coût de la vie des travailleurs et augmenter leur pouvoir d’achat, mais les cartels et les agents coloniaux de l’époque se sont mobilisés pour contrecarrer ce noble projet, a-t-il expliqué. Il cherche ainsi à inscrire son combat actuel pour la «libération nationale», selon ses propres termes, dans le droit fil de celui de ces deux dirigeants historiques du mouvement social en Tunisie : Mohamed Ali El-Hammi et Farhat Hached, dont il dispute désormais le legs à l’UGTT qu’il n’a de cesse de marginaliser en s’accaparant ses revendications, ses mots d’ordre et son fonds de commerce.

«Je t’aime ô peuple», était le cri de ralliement de Farhat Hached. Celui de Saïed est «Le peuple veut». La filiation était claire dès le départ… Et le revendication on ne peut plus limpide.

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Le Salon du tourisme saharien et oasien à Tozeur

La ville tunisienne de Tozeur dans le sud-ouest de la Tunisie, accueille, du 3 au 5 décembre 2024, la première édition du Salon international du tourisme du saharien et oasien (Issot).

Un événement qui rassemble 300 opérateurs professionnels du tourisme alternatif et durable, ainsi que des influenceurs et journalistes, tant au niveau national qu’international afin de positionner la Tunisie comme une destination leader du tourisme durable, harmonisant le développement économique et la conservation des écosystèmes fragiles au Sahara et dans les régions oasiennes.

Le salon est le fruit d’un partenariat stratégique entre les secteurs public et privé, ainsi que les principaux acteurs du secteur, tels que le ministère du Tourisme, l’Office national du tourisme, l’Office national de l’artisanat, le gouvernorat de Tozeur, la Fédération tunisienne. des agences de voyages et de tourisme et la Fédération tunisienne des hôteliers.

A travers cet événement, les organisateurs souhaitent mettre en valeur les atouts naturels, culturels et historiques exceptionnels du sud tunisien, en mettant en avant leur potentiel de valorisation et de développement stratégique. L’objectif est de renforcer l’attractivité et la visibilité de cette région aux multiples facettes à l’échelle nationale et internationale.

Issot 2024 vise également à encourager les investissements dans des projets touristiques responsables, capables de stimuler et d’accompagner le développement régional, tout en valorisant les initiatives locales. En particulier, le rôle central des femmes et des communautés locales dans la gestion et la préservation des sites touristiques sera mis en avant, ainsi que leur contribution essentielle à la pérennité et à la prospérité de cette région exceptionnelle.

Issot bénéficie du soutien d’organisations internationales telles que l’USAID (Agence américaine pour le développement international) en Tunisie, la Giz (Agence allemande de coopération internationale), la DRV (Association allemande du tourisme), l’Union européenne et la Fondation pour le développement de la Tunisie.

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Pour une transition énergétique juste en Tunisie

Un atelier de concertation sur la feuille de route pour l’intégration des conditions d’une transition énergétique juste (Tej) en Tunisie  se tiendra le jeudi 12 décembre 2024, à Tunis.

Cet atelier, organisé par le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, en coopération avec la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), dans le cadre du projet APST II, vise à présenter les résultats de l’étude menée dans ce cadre et à collecter les recommandations des participants sur les mesures proposées dans la feuille de route. D’autre part, il représente une plateforme d’échange ouverte réunissant les acteurs du secteur public, privé, la société civile, ainsi que les bailleurs de fonds et partenaires techniques et financiers, pour enrichir la réflexion et affiner les actions à entreprendre pour garantir une transition énergétique juste en Tunisie.

Dans le cadre de sa stratégie de transition énergétique, la Tunisie a fixé l’objectif d’atteindre une part des énergies renouvelables dans le mix de production électrique de 35% en 2030 et 50% en 2035. Ceci se traduira par la mise en place d’une capacité fonctionnelle totale de production électrique à partir des énergies renouvelables de 4850 MW en 2030 et 8350 MW à l’horizon 2035, basée essentiellement sur le solaire photovoltaïque et l’énergie éolienne.

Dans ce cadre le Mime, avec l’appui de la GIZ, a initié une mission visant à élaborer une feuille de route de la Tej, en tenant compte des dimensions économique, sociale et environnementale.          

L’objectif principal de cet atelier est de présenter une feuille de route pour la mise en œuvre de la Tej en Tunisie, en prenant en compte un processus de consultation inclusif et participatif.

Plus spécifiquement, il vise à rappeler les grands principes de la transition juste et leur application dans le contexte tunisien, afin de mieux comprendre les défis et les opportunités de cette transition. Et à proposer une feuille de route concrète pour l’intégration des principes de la transition juste dans la politique énergétique tunisienne, en tenant compte des enjeux économiques, sociaux et environnementaux spécifiques à notre pays.

Cet atelier représente également une occasion précieuse pour échanger et dialoguer avec les parties prenantes autour de deux panels thématiques : le premier porte sur les aspects socio-économiques de la transition énergétique, abordant les impacts sur les communautés, les emplois et la justice sociale. Et le deuxième sur les aspects environnementaux et les enjeux d’aménagement du territoire, mettant en lumière les défis liés au développement régional, la préservation de l’environnement et à une gestion durable du territoire face aux transitions énergétiques.

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Atelier à Tunis pour sensibiliser les journalistes maghrébins à l’économie circulaire

L’économie circulaire et les défis du changement climatique auxquels la région du Maghreb est confrontée sont le thème d’un atelier régional qui se tient du 2 au 5 décembre 2024 à Tunis.

L’événement rassemble 20 journalistes de Tunisie, du Maroc et d’Algérie, ainsi que des experts et des représentants des organisations concernées.

Organisé à l’initiative du réseau de journalistes africains spécialisés dans le développement durable et le changement climatique, Africa 21, le séminaire aborde notamment la question de l’adaptation des économies régionales, des systèmes de production et des sociétés de consommation aux effets du changement climatique, de la désertification et l’impact de l’aridification des terres.

Des journalistes de différents médias seront initiés aux grands concepts de l’économie circulaire, vecteur de transition écologique et de réduction de la pression sur les ressources naturelles, notamment dans la région du Maghreb, l’une des plus vulnérables au monde face à la menace du changement climatique.

Le Maghreb n’est pas la seule région qui bénéficierait du développement d’une niche d’économie circulaire, car une grande partie du système économique mondial existant repose sur une utilisation excessivement linéaire des matières premières.

Selon les organisateurs de l’atelier, ce modèle n’est plus viable à long terme, compte tenu des défis environnementaux et climatiques d’une planète aux ressources limitées.

L’économie circulaire est considérée comme une alternative qui contribue à préserver les ressources et l’environnement, ainsi que la santé. Elle contribue également au développement économique et industriel des territoires et à la réduction des pertes et gaspillages dans un contexte de plus en plus compliqué lié aux effets du changement climatique.

Les organisateurs de l’atelier sont le Réseau Africa 21, le ministère de l’Environnement, l’Union Européenne (Programme d’appui aux médias en Tunisie/Pamt2), Giz (Projet d’appui à la gouvernance environnementale et climatique pour la transition écologique en Tunisie), le Forum National d’Adaptation au changement climatique (Fnac), et l’ambassade de Suisse à Tunis). Pour eux, initier les médias aux concepts d’économie circulaire peut contribuer à sensibiliser et à éduquer le public sur la nécessité de rationaliser la consommation et d’évoluer vers des pratiques plus écologiques.

A l’ouverture de l’atelier, le secrétaire général de l’association Africa21, Julien Chambolle, a déclaré : «Notre programme, qui regroupe désormais plus de 850 journalistes de 43 pays d’Afrique, vise à aider les journalistes à développer une compétence de base sur les questions de développement durable, leur fournir un accès à des sources primaires d’information de qualité, à des experts internationaux et à des organisations impliquées dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable, en particulier des organisations internationales. Il s’agit aussi de leur offrir des opportunités, comme organiser des délégations pour couvrir de grands événements internationaux, comme cela s’est produit l’année dernière lors de la COP28, avec le soutien de la Banque africaine de développement.»

Outre les interventions d’experts, cette formation comprend des visites de projets d’économie circulaire en Tunisie.

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Tunisie : une loi de finances 2025 à forte portée fiscale

La loi de finances 2025 (LF2025) a été conçue comme un exercice comptable : il s’agit plus de collecter les sommes nécessaires au financement des dépenses publiques et des dettes de l’Etat, que de relancer l’investissement et la croissance, qui stagnent dangereusement depuis 2011. (Photo: Sihem Boughdiri, ministre des Finances défend sa copie au parlement).

Telle qu’adoptée par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) par 87 voix pour, 21 contre et 13 abstentions, et en attendant son adoption par la seconde chambre du parlement, le Conseil national des régions et districts (CNRD), la LF2025 comporte de quelques nouveautés.

Parmi ces nouveautés, les nouvelles tranches d’imposition des revenus des personnes physiques et l’introduction d’un amendement autorisant l’État à contracter un nouvel emprunt direct auprès de la Banque centrale, le troisième depuis 2020, et ce afin de permettre à l’Etat de faire face à ses obligations financières. Cette fois, le montant sera de 7 milliards de dinars, remboursable en quinze ans, avec un différé d’amortissement de trois ans et sans intérêts.

En attendant la version définitive de la loi, le professeur et chercheur en économie, Abdelkader Boudriga, a rappelé à la radio Mosaïque FM que les dépenses prévues par le budget de l’Etat pour l’année 2025, hors service de la dette, s’élèveraient à environ 60 milliards de dinars, un chiffre qui ne diffère pas beaucoup de celui de l’année qui s’achève, alors que les recettes sont estimées à un peu plus de 50 milliards de dinars, dont environ 45 milliards de dinars provenant des recettes fiscales et 4,4 milliards de recettes non fiscales, avec un déficit d’environ 10 milliards de dinars, auxquels il faut ajouter les 18 à 19 milliards résultant du remboursement de la dette extérieure.

Selon les experts, la LF2025 a été conçue comme un exercice comptable : pour celles et ceux qui l’ont concoctée, il s’agit plus de collecter les sommes nécessaires au financement des dépenses publiques et des dettes contractées par l’Etat, que de relancer l’investissement et la croissance, qui stagnent dangereusement depuis 2011.

I. B.

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