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Les États-Unis et Israël « coordonnent » une offensive djihadiste en Syrie, selon Téhéran

L’offensive djihadiste en Syrie a été lancée en coordination avec les Etats-Unis et Israël. C’est ce qu’a déclaré lundi 2 décembre 2024 le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei. Le diplomate affirme que ce n’est pas une coïncidence si les terroristes ont attaqué le nord de la Syrie; et ce, juste après qu’Israël a conclu un cessez-le-feu avec le Hezbollah.

Le groupe terroriste Hayat Tahrir-al-Sham (HTS) (anciennement Jabhat al-Nusra), en collaboration avec des milices alliées, a lancé mercredi 27 novembre une attaque contre le territoire contrôlé par le gouvernement dans le nord de la Syrie. Les djihadistes ont pris le contrôle de plusieurs villages et villes dans les provinces d’Alep, d’Idlib et de Hama. De même qu’ils sont entrés vendredi dans la ville d’Alep.

L’offensive initiale a débuté le jour même de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu négocié de longue date entre Israël et le Hezbollah. Israël a accepté à contrecœur le cessez-le-feu, mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est engagé à « répondre avec force » à toute violation de la part du Hezbollah.

« La concordance des récents développements en Syrie avec le cessez-le-feu au Liban et les déclarations des responsables américains à cet égard indiquent l’existence d’une sorte de coordination et de coopération entre les terroristes, les États-Unis et le régime sioniste ». C’est encore ce qu’a déclaré M. Baghaei, lors d’un point de presse.

Le responsable a suggéré que les USA et Israël utilisaient l’attaque pour « affaiblir la Syrie » et « créer des divisions et des séditions entre les pays islamiques ». Selon M. Baghaei, Washington aide depuis longtemps les groupes militants opérant dans le pays. Tandis qu’Israël est « la partie qui profite le plus des développements en Syrie ».

L’attaque de la semaine dernière a effectivement rompu la trêve entre le gouvernement syrien et les militants, qui avait été négociée par la Russie et la Turquie en 2020. Selon M. Baghaei, Téhéran travaille actuellement avec les puissances régionales pour tenter de rétablir l’accord. Il a noté que cela pourrait se faire dans le cadre du processus d’Astana, lancé en 2017 pour résoudre la guerre civile syrienne et plus tard pour soutenir le pays dans sa reconstruction d’après-guerre, sous la direction de la Turquie, de la Russie et de l’Iran…

Les États-Unis soutiennent depuis longtemps les milices anti-Assad en Syrie, notamment le groupe HTS. Dans une interview accordée en 2021, l’ancien représentant spécial des États-Unis pour la Syrie, James Jeffrey, a décrit ce groupe comme « un atout » pour la stratégie américaine en Syrie.

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L’offensive contre Alep et les cadeaux d’Erdogan à Netanyahu

Nul besoin d’attendre la confirmation de l’AFP pour savoir que sans l’approbation et, peut-être, la participation de la Turquie, les terroristes d’Annusra n’auraient pas été en mesure de lancer leur offensive contre Alep et occuper en l’espace de quelques heures la capitale économique de la Syrie. Une « performance » qui rappelle celle de Daech à Mossoul en Irak en 2014.

En effet, citant des sources de l’opposition syrienne, l’Agence de presse française a affirmé que « la Turquie a donné son feu vert à l’offensive ».

La question qui se pose et s’impose est : pourquoi Erdogan a-t-il pris le risque d’allumer un autre foyer de tension dans la région? Alors que celui du Liban n’est pas encore éteint et que le génocide de Gaza n’est pas près de s’arrêter.

Il faut dire que cela fait des mois que le président turc a exprimé le désir de rencontrer le président syrien « à Damas ou à n’importe quel autre endroit ». Bachar al Asad a ignoré ces invitations de la Turquie répétées au dialogue.

La raison officielle de Damas expliquant ce refus est que « si le président turc n’est prêt ni à retirer ses troupes du nord de la Syrie ni à mettre fin à son soutien aux terroristes islamistes, une rencontre des deux présidents dans ces conditions n’aura aucun sens. »

La position de Damas est logique face à la position d’Ankara qui veut le beurre et l’argent du beurre. En effet, comment ne pas comprendre le refus de Bachar al Asad de s’assoir avec Recep Erdogan qui occupe une partie de son territoire et soutient depuis 2011 des hordes terroristes pour le renverser? Et maintenant, comme si de rien n’était, il veut discuter des deux seuls problèmes qui le tourmentent : la question de l’autonomie des Kurdes dans les zones frontalières syro-turques, et celle des millions de réfugiés syriens, de moins en moins tolérés par le public turc.

Offensé et dépité par le refus de son invitation, Erdogan a choisi ce moment de haute tension mondiale pour mettre de l’huile sur le feu dans une région fortement incendiée déjà depuis plus d’un an par l’entité génocidaire sioniste.

Nous avons suivi les éclats de colère d’Erdogan contre Netanyahu et sa décision de rompre les relations diplomatiques avec Israël. Un joli coup de relations publiques qui fait apparaitre le président turc comme le défenseur de la veuve et de l’orphelin palestiniens et le pourfendeur des génocidaires israéliens.

Outre le fait que cette décision est intervenue un an après le déclenchement de la guerre génocidaire contre les Palestiniens, elle n’a affecté en rien les fondements des relations israélo-turques. En d’autres termes, rupture diplomatique ou pas, le commerce entre Ankara et Tel-Aviv est toujours florissant. Et le détroit du Bosphore est toujours grandement ouvert au passage des pétroliers en direction d’Israël.

Mais voilà qu’Erdogan vient de gratifier Israël d’un autre avantage décisif. En effet, en donnant le feu vert aux hordes terroristes d’Annusra de se lancer à l’assaut d’Alep, le président turc a fait d’une pierre trois coups : accroitre les difficultés du régime syrien qu’Israël bombarde impunément quasi-quotidiennement; mettre la pression sur le Hezbollah qui se retrouve déchiré entre la résistance à l’ennemi du Sud et le devoir de secourir l’ami de l’Est; mettre en difficulté l’Iran, le plus grand ennemi d’Israël, en barrant la route par laquelle passe l’aide militaire et logistique à ses deux principaux alliés de la région. De très beaux cadeaux turcs qui, à coup sûr remplissent d’aise la meute génocidaire de Tel-Aviv.

Sur le terrain, l’aviation syrienne et russe bombarde les positions terroristes à Alep. Seulement, la ville ne peut être libérée par des bombardements de l’aviation, mais par une offensive sur le terrain. A elle seule, l’armée syrienne, qui s’est étonnamment retirée sans combat face à l’offensive terroriste, ne peut pas repousser Annusra et ses mercenaires étrangers par ses propres moyens.

Dès lors, la question qui se pose est la suivante : est-ce que la Russie, confrontée à sa guerre en Ukraine, volera au secours du régime syrien pour le sauver comme ce fut le cas en 2015? La même question se pose quant à la capacité de l’Iran à pouvoir aider son allié et de faire parvenir à Damas l’armement et les combattants iraniens?

Moscou et Téhéran ne peuvent pas ne pas être convaincus de l’importance stratégique de la Syrie et de la nécessité de ne pas la laisser tomber entre les mains des terroristes à la solde de la Turquie, d’Israël et des Etats-Unis. Car, entre les guerres d’Ukraine, de Gaza, du Liban et de Syrie, le lien commun est évident. Il oppose les défenseurs d’un monde unipolaire injuste dominé par l’empire américain et ses vassaux européens, à un monde multipolaire juste pour la défense duquel se trouvent en première ligne la Russie, la Chine et l’Iran.

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Bachar Al-Assad peut-il tenir sans l’Iran et le Hezbollah?

Alors que la majeure partie d’Alep, deuxième ville syrienne, avec ses bâtiments administratifs, son aéroport et sa prison a été prise par les rebelles syriens menés par le groupe islamiste Hay’at Tahrir al-Sham, le régime syrien semble subir un contexte complètement défavorable. Ses alliés sur le terrain sont mal en point. Le Hezbollah sort épuisé d’une guerre contre Israël et ses positions en Syrie ainsi que celles des Gardiens de la révolution iraniens ont été pilonnées par l’aviation israélienne et des dépôts d’armes du régime ont été également bombardés. Quant à la Russie, qui lui assurait un soutien aérien, elle a d’autres chats à fouetter en Ukraine. Les vents contraires soufflent de plus en plus fort sur le régime du Baas syrien et l’inoxydable Bachar Al-Assad. 

Imed Bahri

Le journal israélien Jerusalem Post estime que le régime syrien est sur le point de perdre sa ville d’Alep, dans le nord du pays, au profit des groupes rebelles syriens dirigés par Hay’at Tahrir al-Sham en raison de sa faiblesse et de la faiblesse du soutien de l’Iran et du Hezbollah dont les positions en Syrie ont fait l’objet de multiples frappes israéliennes ces derniers mois. 

Le journal explique dans une analyse de Seth J. Frantzman que la région du Moyen-Orient se trouve à un carrefour important puisque Hay’at Tahrir al-Sham peut désormais porter le coup le plus dur au régime du président syrien Bachar Al-Assad en 2017. Des années après, on pensait, il y a encore quelques jours, que ses partisans à Moscou et à Téhéran étaient capables de le protéger.

Les alliés traditionnels ont la tête ailleurs

En regardant en arrière plusieurs années pour comprendre l’importance de ce moment, l’analyste rappelle que le commandant de la Force Al-Quds des Gardiens de la révolution iraniens, Qassem Soleimani a joué un rôle clé dans l’intervention de la Russie en Syrie et a personnellement dirigé la bataille d’Alep en décembre 2015 après s’être rendu à Moscou pour convaincre la Russie d’intervenir militairement dans la guerre contre les rebelles  et le régime syrien. 

La Russie et l’Iran étaient présents en Syrie ainsi que le Hezbollah libanais qui a déplacé ses forces vers la Syrie en 2012 via Qusayr depuis le nord du Liban. Après 2016, le régime syrien a continué à s’emparer de davantage de zones aux rebelles qui ont fini par se diviser: certains se sont mués en mandataires de la Turquie et d’autres se sont installés à Idlib pour vivre sous le règne de Hay’at Tahrir al-Sham. 

Ce groupe était liée à Al-Qaïda il y a des années avant de changer de nom à plusieurs reprises. Il a déclaré avoir pris des mesures pour se rapprocher de l’Occident et tenter de communiquer avec les États-Unis, mais il reste toujours la faction la plus extrémiste parmi les rebelles syriens, tout en disposant de forces importantes sur le terrain. Ce qu’il a démontré après s’être emparé de dizaines de villages et d’avoir vaincu les forces du régime syrien, et marché sur Alep.

En 2015 et 2016, le régime syrien bénéficiait de l’aide précieuse de milliers de membres du Hezbollah et du soutien de l’Iran via sa force Al-Quds présente en Syrie ainsi que des avions de guerre russes. Aujourd’hui, il semble impuissant en partie à cause de l’attention portée par Moscou à l’Ukraine où la guerre fait rage et où la Russie elle-même a besoin de davantage d’effectifs mais surtout à cause des coups portés par Israël au Hezbollah qui ne peut plus envoyer de forces via Qusayr et même s’il le pouvait la route est devenue impraticable car détruite par l’aviation israélienne. 

Le régime syrien pensait que l’histoire évoluait en sa faveur alors qu’il normalisait ses relations avec l’Égypte et plusieurs grands États du Golfe mais aujourd’hui les rapports de force sur le terrain semble être en sa défaveur, estime Seth J. Frantzman, ajoutant que la crise à Alep pourrait contraindre ce régime à démanteler les défenses ailleurs dans le pays. Ce qui aiderait l’Etat Islamique ou inciterait les milices irakiennes à pénétrer dans certaines zones de la Syrie.

Ces milices pourraient finir par menacer le Golan ainsi que les forces américaines en Syrie comme elles l’ont fait par le passé. C’est important et cela intervient alors que le nouveau président américain Donald Trump se prépare à prendre ses fonctions. Ce dernier avait cherché à retirer les forces américaines de Syrie en 2018 et 2019. Cela signifie que de nombreux fronts sont en jeu actuellement dans la région.

Les rapports de force ont changé, les vents contraires soufflent de plus en plus fort et l’unique survivant des printemps arabes, l’inoxydable Bachar Al-Assad va-t-il pouvoir s’en sortir seul alors que ses alliés qui lui permis de tenir jusque-là sont plus affaiblis que jamais? Le doute est permis mais seul l’avenir proche pourra indiquer si le règne de la dynastie Al-Assad qui dure depuis 53 ans va se poursuivre ou bien s’il vit son crépuscule. 

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Syrie : les jihadistes et rebelles prennent le contrôle d’Alep dans une offensive éclair

Syrie : les jihadistes et rebelles prennent le contrôle d’Alep dans une offensive éclair

Les jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et des factions rebelles alliées ont lancé une offensive majeure sur Alep, marquant un tournant significatif dans le conflit syrien. En seulement quelques jours, ils ont pris le contrôle de la majeure partie de la ville, y compris des bâtiments gouvernementaux et des prisons, infligeant un revers important […]

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