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Crise Chine–Japon : le clash diplomatique vire à la guerre commerciale

La crise ouverte entre Pékin et Tokyo autour de Taïwan s’est rapidement transformée en bras de fer économique. Depuis la mi-novembre, la Chine multiplie les mesures de rétorsion contre le Japon, après les propos de la Première ministre Sanae Takaichi évoquant une possible intervention militaire en cas d’attaque chinoise contre Taïwan.

Le 21 novembre, Pékin a adressé une lettre officielle au secrétaire général des Nations unies pour dénoncer la position japonaise, tout en accusant Tokyo de menacer sa souveraineté. Cette réaction marque l’internationalisation d’un différend qui s’était, quelques jours plus tôt, limité au terrain diplomatique.

Restrictions économiques et coup d’arrêt au tourisme

Dès le 14 novembre, la Chine a ciblé plusieurs secteurs clés de l’économie japonaise. Pékin a d’abord émis un avertissement de voyage déconseillant les déplacements vers le Japon, suivi par des mesures exceptionnelles dans le transport aérien : plusieurs compagnies chinoises ont proposé des remboursements ou des changements gratuits pour les vols vers Tokyo et Osaka.

Le secteur touristique japonais, très dépendant des visiteurs chinois, redoute un choc similaire à celui de 2023, lorsque les arrivées chinoises avaient fortement chuté.

Les mesures ont ensuite touché le domaine culturel. Depuis le 17 novembre, certaines sorties de films japonais en Chine ont été suspendues ou reportées, un signal inhabituel de la part de Pékin dans le cadre d’un désaccord bilatéral.

La crise s’est amplifiée le 19 novembre, lorsque les autorités chinoises ont annoncé la suspension des importations de plusieurs produits de la mer japonais. Cette décision intervient seulement quelques jours après la reprise partielle des achats chinois dans ce secteur, interrompus depuis 2023.
Dans l’agroalimentaire comme dans le tourisme, les entreprises japonaises s’inquiètent désormais d’une dégradation durable de leurs débouchés en Chine.

Tensions navales et impasse diplomatique

En parallèle, les tensions se sont renforcées en mer de Chine orientale, où des patrouilles chinoises ont été signalées autour des îles Senkaku/Diaoyu, revendiquées par les deux pays. Tokyo a dénoncé une brève incursion de navires chinois dans ses eaux territoriales.

Les rencontres diplomatiques des 15 et 18 novembre n’ont pas permis d’aplanir les divergences.
La lettre adressée à l’ONU symbolise désormais une nouvelle phase : celle d’une crise diplomatique qui touche directement les marchés, les secteurs stratégiques et les relations commerciales entre les deux économies les plus importantes d’Asie.

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Tunisie : première intervention au laser Thulium à l’hôpital Habib Thameur

Selon le ministère de la Santé, il s’agit d’une première en Tunisie. Vendredi, l’hôpital Habib Thameur a accueilli une expérience médicale inédite : trois opérations d’urologie ont été réalisées à l’aide du laser Thulium, une technologie de pointe encore rarement disponible en Afrique du Nord.

Trois opérations suivies en direct

Durant cette journée, des spécialistes chinois et plusieurs chefs de services venus de divers hôpitaux tunisiens ont assisté à trois interventions destinées à traiter une hypertrophie bénigne de la prostate et des calculs rénaux.
Les opérations ont été retransmises en direct dans un amphithéâtre, permettant aux médecins présents de suivre chaque geste et d’échanger en temps réel avec l’équipe chirurgicale.

Pour beaucoup d’entre eux, il s’agissait d’un premier contact avec cette approche mini-invasive, qui repose sur un laser capable de découper et vaporiser les tissus avec une précision millimétrique.

Un tournant pour l’hôpital

À Habib Thameur, cette journée marque une étape importante : l’établissement devient le premier centre tunisien à utiliser le laser Thulium en conditions réelles.
Cela ouvre la voie à de nouvelles techniques opératoires moins traumatisantes pour les patients, avec un temps d’hospitalisation réduit et des suites opératoires plus légères.

Qu’est-ce que le laser Thulium ?

Le laser Thulium est une technologie chirurgicale apparue au milieu des années 2000, d’abord en urologie. Sa longueur d’onde, proche de 2000 nm, permet une pénétration très faible dans les tissus et une excellente coagulation, limitant ainsi le saignement pendant l’intervention. Utilisé notamment pour traiter l’hypertrophie bénigne de la prostate et les calculs urinaires, il s’est imposé au cours des années 2010 avec des techniques comme l’énucléation prostatique au laser (ThuLEP). Son usage s’étend progressivement à d’autres disciplines médicales, comme la gynécologie, l’ORL ou encore la dermatologie.

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Affaire du « dispositif secret » d’Ennahdha : refus de libération pour plusieurs accusés

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme au Tribunal de première instance de Tunis a refusé les demandes de mise en liberté présentées pour plusieurs accusés dans l’affaire dite du « dispositif secret » du mouvement Ennahdha, selon Mosaïque FM. L’examen du dossier a été reporté au mois de janvier prochain.

Plus d’une trentaine d’accusés concernés

Le dossier concerne plus d’une trentaine d’accusés, dont plusieurs figures dirigeantes du parti. Parmi les prévenus détenus cités figurent notamment Rached Ghannouchi, Ali Laârayedh, Fathi Beldi, Kamel Bedoui ainsi que Atef Omrani, selon la même source. D’autres accusés sont poursuivis en état de liberté ou de fuite.

Au cours de l’audience, certains mis en cause ont refusé de comparaître devant la cour. C’était le cas de Rached Ghannouchi, qui continue de boycotter les audiences.

Les avocats de la défense ont présenté des demandes d’élargissement pour plusieurs prévenus, accompagnées de requêtes procédurales.

À l’issue des délibérations, la chambre criminelle a décidé de rejeter l’ensemble des demandes de libération et de reporter l’examen de l’affaire au mois de janvier.

Rappel des faits

L’affaire concerne l’existence supposée d’un appareil clandestin lié au mouvement Ennahdha, accusé par la partie civile d’avoir opéré en parallèle des institutions sécuritaires de l’État et d’avoir constitué un réseau d’influence interne. Plusieurs plaintes et procédures ont été engagées, donnant lieu à des enquêtes, des auditions, des mises en examen et des mandats de dépôt visant aussi bien des dirigeants politiques que d’anciens responsables sécuritaires.

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Suspension des cours à Aïn Draham en raison de la neige et du mauvais temps

La commission régionale de prévention et de gestion des catastrophes à Jendouba a décidé de suspendre les cours, ce samedi 22 novembre 2025, dans toutes les écoles primaires, collèges et lycées de la délégation d’Aïn Draham, en raison de la dégradation des conditions météorologiques. La décision vise à garantir la sécurité des élèves et de l’ensemble des personnels éducatifs.

Premières chutes de neige en novembre

Selon l’Observatoire tunisien de la météo et du climat, des chutes de neige ont été enregistrées tôt ce matin sur les hauteurs d’Aïn Draham, ainsi que dans plusieurs zones de la délégation de Ghardimaou, notamment El Ghra, Aïn Sultan et El Faïja. Il s’agit d’épisodes neigeux précoces, intervenant avant la saison hivernale habituelle. Les températures ont également connu une baisse notable, avec des maximales comprises entre 6 et 11°C dans les régions ouest du Nord et du Centre, et entre 12 et 17°C dans le reste du pays.

La météo annonce un temps froid et instable, avec des passages nuageux parfois denses au Nord, des pluies éparses et temporairement orageuses, localement intenses à l’extrême Nord-Ouest. Les autorités appellent les usagers de la route à la prudence en raison du risque de glissance des chaussées et de la baisse de visibilité.

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Le ministre de l’Économie promet une transparence totale des chiffres et annonce un nouveau Code statistique

Lors d’une séance plénière conjointe à Bardo consacrée au budget 2026, le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a assuré que tous les indicateurs économiques sont publiés « en toute transparence, qu’ils soient positifs ou négatifs », annonçant la finalisation prochaine d’un nouveau cadre législatif destiné à régir l’information statistique en Tunisie.

“Nous ne cherchons à cacher aucun indicateur”

En réponse aux questions des députés des deux chambres, le ministre a souligné que la politique du gouvernement repose sur la transparence et la mise à disposition intégrale des données économiques, ajoutant que le système statistique national sera renforcé à travers une stratégie pilotée par le Conseil national de la statistique.

Un nouveau Code pour moderniser la production statistique

Samir Abdelhafidh a révélé que la rédaction du nouveau Code de l’Information Statistique sera achevée fin 2025, avant une phase de consultations élargies en 2026.

Ce projet vise notamment à :

  • moderniser la gouvernance statistique
  • sécuriser juridiquement la collecte et le traitement des données
  • renforcer l’accès aux registres administratifs
  • améliorer la qualité des indicateurs officiels
  • aligner les normes tunisiennes aux standards internationaux

Des indicateurs économiques en amélioration

Le ministre a mis en avant une embellie progressive de la conjoncture économique nationale :

  • taux de croissance de 2,4 % au troisième trimestre
  • inflation ramenée à 4,9 %
  • 105 jours d’importation en devises
  • amélioration du rating souverain
  • recul du déficit courant

Selon ses projections, la croissance pourrait atteindre 3,3 % en 2026, portée par la reprise de l’agriculture, du tourisme et des industries mécaniques.

Il a précisé que le ministère travaille, selon une feuille de route fixée par la présidence du gouvernement, à finaliser le plan de développement 2026-2030, qui ne deviendra officiel qu’après adoption par l’Assemblée.

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Tunisie – Météo : Ciel nuageux, averses locales et mer agitée ce samedi

La Tunisie connaîtra ce samedi un temps froid et instable, notamment sur les régions du nord où des averses parfois orageuses sont attendues. Les hauteurs de Jendouba pourraient enregistrer quelques chutes de neige locales, selon les dernières prévisions.

Pluies parfois fortes au Nord-Ouest

D’après les services météorologiques, le ciel sera souvent nuageux au nord, avec des passages localement denses.
Des pluies éparses et temporairement orageuses sont possibles, pouvant devenir localement abondantes à l’extrême nord-ouest.

Sur le reste du pays, les nuages seront passagers, sans précipitations significatives attendues.

Baisse notable des températures

Les températures maximales seront en baisse sensible :

  • entre 6 et 11 °C sur les régions ouest du nord et du centre
  • entre 12 et 17 °C ailleurs

Le ressenti sera froid, notamment en raison du vent et de l’humidité.

Vent fort et mer très agitée au Nord

Le vent soufflera du secteur ouest, de façon :

  • forte au nord, au centre et près des côtes
  • modérée au sud

En mer :

  • mer très agitée au nord, avec des vagues croisées
  • très agitée à agitée sur le reste des côtes

Neige possible à Jendouba

Les prévisions évoquent la possibilité de chutes de neige sur les hauteurs de Jendouba, en lien avec la baisse des températures et l’humidité persistante.

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Plan Trump pour l’Ukraine : ce que Washington veut imposer à Kyiv

Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe de 2022, Washington met sur la table un document complet visant à arrêter la guerre par une reconfiguration des rapports de force plutôt que par une victoire militaire. Présenté à Volodymyr Zelensky par l’émissaire Dan Driscoll, ce plan en 28 points place Kyiv devant un choix existentiel : accepter des concessions douloureuses ou poursuivre une guerre dont l’issue militaire reste incertaine, après près de cinq ans d’attrition.

Des concessions territoriales majeures : une paix qui valide les gains russes

Le projet prévoit la reconnaissance de facto de trois oblasts – Crimée, Donetsk et Louhansk – comme territoires sous contrôle russe. Pire pour Kyiv, certaines zones de Donetsk encore sous souveraineté ukrainienne deviendraient une zone tampon neutre, sans présence militaire russe mais hors du contrôle effectif de l’Ukraine. Le front serait également gelé dans le sud, permettant à Moscou de conserver Marioupol, une partie de Kherson, et l’ensemble du corridor terrestre reliant la Russie à la Crimée. Un scénario qui entérinerait l’un des objectifs stratégiques centraux de Vladimir Poutine.

Neutralisation politique : une Ukraine sans OTAN mais arrimée à l’Europe

Au cœur du texte, une exigence majeure : Kyiv renonce définitivement à l’OTAN. L’Ukraine devrait modifier sa Constitution pour acter cette neutralité, tandis que l’Alliance s’engagerait à ne pas déployer de troupes sur son territoire. En contrepartie, Washington confirme explicitement le droit de Kyiv à rejoindre l’Union européenne, un équilibre voulu pour garantir une insertion économique sans garantie militaire directe.

Une armée plafonnée et une sécurité américaine conditionnelle

Le plan prévoit une réduction drastique des forces ukrainiennes à 600 000 soldats – un recul notable pour une armée qui en compte aujourd’hui près de 880 000. En échange, les États-Unis offrent une garantie de sécurité : si la Russie attaque de nouveau, Washington promet une “réponse militaire coordonnée” et le rétablissement immédiat des sanctions. Mais cette garantie s’éteint si l’Ukraine frappe le territoire russe, notamment Moscou ou Saint-Pétersbourg.

Une élection en 100 jours : accélérer la normalisation intérieure

Le document exige la tenue d’élections générales dans un délai de 100 jours. Une demande sensible, alors que Kyiv justifiait depuis deux ans leur report par l’état d’urgence militaire.

Reconstruction massive : 200 milliards pour rebâtir l’Ukraine

Le plan économique prévoit un investissement colossal : 100 milliards de dollars d’avoirs russes gelés dirigés vers la reconstruction ; 100 milliards supplémentaires européens ; un soutien au secteur technologique, minier et énergétique ukrainien. Le texte prévoit aussi un allègement progressif des sanctions contre Moscou, ainsi qu’un fonds d’investissement commun USA–Russie une fois la paix stabilisée.

Amnistie, enfants, Dnipro : la dimension humanitaire et symbolique

Le plan exige le retour de tous les civils détenus, y compris les enfants ukrainiens transférés en Russie. Il prévoit aussi une amnistie générale pour les combattants des deux camps, un accès garanti à la navigation ukrainienne sur le Dnipro, et un rôle central des États-Unis dans un Conseil de Paix présidé par Donald Trump.

Une Russie réhabilitée ? Le retour au G8 dans le texte

Dernier point lourd de sens : la réintégration de la Russie au G8, dont elle avait été exclue après l’annexion de la Crimée en 2014. Ce retour serait conditionné au respect de l’accord, mais marquerait symboliquement une normalisation internationale du régime de Vladimir Poutine.

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Du solaire au cloud : Londres mise sur un méga-projet tunisien pour 2027

Il suffit parfois d’une tournée dans le Sud pour mesurer les lignes de force d’un partenariat. Ces derniers jours, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Tunisie, Roddy Drummond, a parcouru Tozeur, Tataouine, Douz et Chenini. De cette immersion, il rapporte, sur les ondes de Diwan FM, un récit fait d’énergie solaire, d’innovation numérique et de traditions menacées. Un croisement rare entre futurisme technologique et mémoire ancestrale.

Un méga-projet solaire

Dans le désert de Tozeur, le diplomate évoque un chantier appelé à transformer l’échelle des ambitions tuniso-britanniques : le projet “SoleCrypt”, dont le site T60 constitue la première étape de développement.

Les équipes viennent d’y franchir deux jalons clés — sécurisation intégrale du périmètre et installation du camp de base — ouvrant la voie aux premières opérations techniques. La mise en service du premier volet est attendue pour 2027.

L’objectif est d’installer, à travers ce premier module solaire de 60 MW, l’infrastructure énergétique initiale du futur écosystème SoleCrypt, qui intègre également des composantes numériques à haute efficacité énergétique. Ce développement s’inscrit dans une architecture plus large, reliée à terme au câble sous-marin Medusa, destiné à renforcer la connectivité entre la Tunisie, l’Europe et l’Afrique.

M. Drummond insiste sur le fait que cette première phase n’est qu’un socle : le projet est conçu pour s’étendre par modules successifs, jusqu’à atteindre une échelle industrielle de plusieurs centaines de mégawatts. Une montée en puissance qui repositionnerait durablement la Tunisie dans le paysage énergétique et numérique régional.

Tataouine : la jeunesse comme moteur silencieux

Plus à l’est, à Tataouine, le diplomate observe une autre Tunisie. Celle de jeunes développeurs, incubateurs et micro-entreprises numériques qui, malgré l’absence d’écosystèmes lourds, inventent des solutions locales.

“Très encouragé”, dit-il.
Le Royaume-Uni soutient des centres de compétences digitales et mise, à long terme, sur une génération flexible et entraînée à naviguer dans un monde remodelé par l’intelligence artificielle.

Chenini et Douz : au cœur de la mémoire et des femmes

À Chenini, l’ambassadeur change totalement de registre. Dans ce village suspendu au-dessus du désert, il découvre un projet de documentation patrimoniale porté par le British Council, l’Université de Durham et l’INP tunisien. Drones, modélisations 3D, relevés climatiques : la haute technologie au service d’un patrimoine vulnérable.

Mais ce sont les femmes qui retiennent surtout son attention.
“Gardiennes de la mémoire locale”, dit-il, fascinées par la transmission du tissage, des teintures naturelles, des récits et des gestes qui font l’identité de la région. Le diplomate insiste : soutenir ces femmes, c’est préserver un pan du patrimoine tunisien qui s’effiloche.

Le numérique comme espace à protéger

Dans un autre registre, plus contemporain, Londres travaille avec ONU Femmes et les Scouts tunisiens pour lutter contre la violence en ligne visant les femmes. Sensibiliser, protéger, encourager les victimes à “speak up” : l’ambassade place le cyberharcèlement au rang des priorités.

“Aychek”, Kaak Warka et un pays résumé en un mot

Dans cet entretien, Roddy Drummond se livre aussi un peu. Il confie son goût pour le Kaak Warka, pour le couscous au calamar farci de Sfax, pour le dialecte tunisien où son mot préféré est “Aychek”, qu’il trouve plus doux et plus chaleureux que “Choukran”.

Quant à la Tunisie, il la résume en un mot : “Diversité.” Diversité des paysages, des cuisines, des cultures, des horizons. Une manière diplomatique, mais sincère, d’expliquer pourquoi il sillonne autant le pays.

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F-35, Iran, Israël : les messages géopolitiques derrière la visite de MBS à la Maison-Blanche

La visite de Mohammed ben Salmane à Washington aura offert un condensé de la nouvelle diplomatie américano-saoudienne : spectaculaire dans la forme, stratégique dans le fond, et résolument tournée vers une recomposition régionale où l’argent, la défense et les équilibres de puissance tiennent lieu d’axe central. Accueilli avec un faste inhabituel, le prince héritier saoudien a trouvé à la Maison-Blanche un Donald Trump triomphant, soucieux de consolider un partenariat qu’il présente désormais comme essentiel à sa vision d’un « nouveau Moyen-Orient ».

Un pas prudent vers une possible normalisation avec Israël

Au cœur des échanges, la question de la normalisation entre Riyad et Tel-Aviv reste l’élément le plus chargé en symbolique. Trump et MBS disent avoir eu des « discussions positives », laissant entendre que l’Arabie saoudite pourrait rejoindre, à terme, les Accords d’Abraham.
Mais le prince héritier reste ferme : aucune avancée sans un chemin crédible vers un État palestinien. Ce rappel, destiné autant à l’opinion publique arabe qu’aux partenaires internationaux, souligne que Riyad entend conserver son statut de leader régional tout en s’assurant de ne pas fracturer ses équilibres internes.

Dans un contexte où les États-Unis cherchent à redessiner les blocs régionaux autour d’alliances économiques et sécuritaires, la position saoudienne apparaît comme un levier diplomatique majeur — et un test pour Washington.

Un statut stratégique : Riyad devient “major non-NATO ally”

Donald Trump a annoncé l’octroi à l’Arabie saoudite du statut d’allié majeur hors OTAN, rejoignant un club restreint de 19 pays (dont la Tunisie).
Pour Riyad, c’est un saut qualitatif : accès facilité aux systèmes d’armement les plus avancés, procédures accélérées, coopération renforcée.

Cette reconnaissance est accompagnée d’un accord stratégique de défense, pensé pour sceller un partenariat vieux de 80 ans. Washington assure ainsi vouloir « fortifier la dissuasion au Moyen-Orient », tandis que Riyad cherche à se prémunir contre les incertitudes régionales, du conflit israélo-qatari aux tensions avec l’Iran.

Cette décision survient quelques semaines après que l’Arabie a conclu un pacte militaire avec le Pakistan, signe que MBS entend diversifier les garanties sécuritaires tout en ancrant ses liens avec Washington.

Les F-35, symbole d’un rééquilibrage face à Israël

L’annonce la plus sensible concerne la vente de F-35 à Riyad. Trump assure que les appareils ne seront pas « dégradés » pour préserver l’avantage militaire israélien, rompant avec la doctrine américaine du « qualitative military edge ».
Le signal est fort : MBS ne veut plus être traité comme un partenaire de second rang, et Washington semble prêt à entériner cette évolution.

Ce choix intervient dans un contexte où les États-Unis souhaitent stabiliser leurs alliances au Moyen-Orient, tout en évitant que Riyad ne poursuive des options asiatiques, notamment chinoises.

Iran : de la confrontation à l’ouverture diplomatique

Le dossier iranien a révélé un double langage assumé. Trump célèbre à nouveau les frappes américaines de juin contre les installations nucléaires iraniennes, vantant la supériorité militaire américaine.
Mais il affirme dans le même temps que l’Iran « veut un accord » et qu’il est « totalement ouvert » à un processus diplomatique.

Fait notable, MBS s’aligne publiquement : l’Arabie saoudite soutiendra un potentiel accord américano-iranien.
Un geste qui montre l’évolution de Riyad depuis la réconciliation de 2023, et qui confirme la volonté d’éviter une escalade régionale alors que les équilibres militaires restent fragiles.

Des investissements colossaux : jusqu’à 1 000 milliards de dollars

La dimension économique de la visite est tout aussi déterminante. Trump évoque un engagement d’investir 600 milliards de dollars, MBS parle d’un potentiel montant total de 1 000 milliards.
Ces flux concerneraient l’intelligence artificielle, les technologies émergentes, les matériaux critiques, l’industrie et la finance.

Ce pacte économique scelle une convergence :

  • les États-Unis cherchent de nouveaux financements pour leurs géants technologiques et leurs infrastructures,
  • l’Arabie saoudite veut consolider sa stratégie Vision 2030 et devenir un acteur central des technologies du futur.

MBS répète que les États-Unis sont aujourd’hui le « marché le plus chaud du monde », et qu’il entend participer à ses fondations technologiques.

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Huile d’olive : La Tunisie officialise une récolte record de 500 000 tonnes pour 2025-2026

La Tunisie s’attend à une production exceptionnelle d’huile d’olive lors de la campagne 2025-2026. La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a annoncé ce lundi que la récolte devrait atteindre 500 000 tonnes, soit une hausse de 47 % par rapport à la saison précédente.

Selon la ministre, 300 000 tonnes de cette production devraient être destinées à l’exportation, confirmant l’importance du secteur dans les recettes en devises du pays.

Une stratégie centrée sur l’huile d’olive conditionnée

L’annonce a été faite à l’issue de la réunion du Conseil national de l’huile d’olive conditionnée, tenue au ministère. La ministre a rappelé que la Tunisie a réalisé une progression notable dans ce segment :

  • 1 300 tonnes exportées en 2006-2007,
  • 42 200 tonnes en 2024-2025.

Le gouvernement entend poursuivre cet effort en renforçant la présence de l’huile d’olive conditionnée sur les marchés étrangers, notamment en Asie, en Amérique latine, en Russie et dans les pays du Golfe.

Programmes 2025 et 2026 validés

Le Conseil a suivi l’avancement du programme promotionnel national pour 2025 et validé le programme 2026 destiné à élargir la visibilité de l’huile d’olive tunisienne. Les ministères des Affaires étrangères, du Commerce et de l’Agriculture seront associés à cette stratégie pour appuyer la présence du produit tunisien sur les marchés cibles.

Le ministère a également présenté le programme d’appui aux start-up actives dans l’exportation de l’huile d’olive conditionnée. Ce dispositif permettra aux nouveaux opérateurs de développer leurs capacités, d’obtenir les certifications nécessaires et de renforcer leurs actions de marketing et de prospection.

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Tunisie : Le moment est venu d’alléger les taxes sur les voitures

Les discussions autour du projet de loi de finances 2026 ont mis en lumière une nouvelle fois les difficultés structurelles du secteur automobile tunisien, notamment en matière de fiscalité.

Des industriels du secteur automobile ont été entendus le 14 novembre 2025 lors d’une réunion conjointe des Commissions des finances et du budget de l’Assemblée des représentants du peuple et du Conseil national des régions, consacrée à l’examen du projet de loi de finances 2026. Ils y ont dénoncé une fiscalité jugée trop lourde et défavorable au développement du montage automobile en Tunisie.

La séance du 14 novembre s’inscrivait dans un cycle d’auditions élargi, durant lequel les députés ont également entendu des représentants de la Chambre nationale des experts-comptables, de l’Institut tunisien des experts-comptables, de la Fédération nationale des radios privées, de SOS Villages d’Enfants et de la Fédération tunisienne des sociétés d’assurances.

Une fiscalité qui pénalise l’assemblage local

Les industriels ont indiqué que les voitures assemblées localement restent soumises à plusieurs niveaux de taxation :

  • droits de douane sur les composants importés,
  • droit de consommation,
  • TVA.

À l’inverse, les véhicules importés “prêts à l’usage” par les concessionnaires ne sont pas assujettis aux droits de douane, le droit de consommation étant calculé uniquement sur le prix d’arrivée au port.

Cette différence de traitement fiscal, estiment-ils, désavantage clairement la production locale et limite les perspectives de développement d’une filière nationale.

Les professionnels ont proposé :

  • l’exonération douanière des composants destinés au montage,
  • la réduction de la TVA à 7%,
  • une politique encourageant l’augmentation du taux d’intégration tunisien.

De leur côté, les députés ont estimé que le renforcement de l’autonomie industrielle du pays passe par un soutien accru à la production locale. Ils ont interrogé les industriels sur leur capacité de production, le taux d’intégration des composants, le volume des investissements et les perspectives de développement du secteur. Les parlementaires ont également appelé à une stratégie nationale permettant, à terme, l’émergence d’une véritable filière automobile tunisienne.

Une reprise du marché malgré la hausse des prix

Le 16 novembre 2025, Anouar Ben Ammar, directeur général d’une agence automobile, a présenté, sur les ondes de Mosaïque FM, des indicateurs confirmant la reprise du secteur.

Il a annoncé que 70.000 véhicules ont été immatriculés fin septembre 2025, dont 47.300 voitures neuves, contre 57.000 immatriculations à la même période en 2024.

Cependant, cette dynamique reste limitée par la pression fiscale :

« Pour une voiture de 100.000 dinars, 50.000 dinars correspondent à des taxes », a-t-il indiqué.

Selon lui, près de la moitié du prix d’un véhicule neuf est absorbée par la fiscalité, un niveau qui pèse fortement sur le pouvoir d’achat des consommateurs.

Le régime FCR, facteur de déséquilibre

Ben Ammar a également relevé la hausse des importations de voitures d’occasion sous le régime FCR, réservé aux Tunisiens résidant à l’étranger.

Ce dispositif, fiscalement plus avantageux, attire une part croissante d’acheteurs et crée, selon les concessionnaires, une distorsion de concurrence avec les véhicules importés ou assemblés localement.

Une révision nécessaire du cadre fiscal

Les déclarations du 14 et du 16 novembre mettent en lumière les mêmes tensions : la fiscalité actuelle freine l’accès à la voiture neuve, pèse sur les professionnels et handicape le développement du montage local.

Les acteurs du secteur appellent à une révision du cadre fiscal afin de :

  • réduire les taxes,
  • soutenir l’assemblage tunisien,
  • rétablir un équilibre entre les différents circuits d’importation,
  • stabiliser durablement le marché.

Aucune mesure n’a pour l’instant été annoncée dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2026.

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Kiev sous attaque : Moscou intensifie sa pression alors que l’hiver approche

Jeudi matin, presque tous les quartiers de Kiev ont été visés par une attaque qualifiée de “massive”.
Le maire Vitali Klitschko parle de frappes coordonnées menées par la Russie, qui continue de cibler la capitale ukrainienne près de trois ans après le début de son invasion.
Selon le président Volodymyr Zelensky, au moins quatre personnes ont été tuées, et les services d’urgence dénombrent plus de 24 blessés.

La Russie revendique avoir abattu 216 drones ukrainiens

Le ministère russe de la Défense affirme que ses systèmes anti-aériens ont intercepté ou détruit 216 drones ukrainiens, dont 66 dans la région de Krasnodar.
Cette hausse du recours aux drones longue portée illustre l’évolution du conflit : une confrontation technologique où Kiev cherche à contourner la supériorité matérielle russe en saturant sa défense.

Moscou agite la menace d’une “guerre clandestine”

Le FSB dit avoir déjoué un projet d’assassinat visant un haut responsable gouvernemental, attribuant l’opération à l’Ukraine.
Comme souvent, ces annonces s’inscrivent dans le récit sécuritaire du Kremlin, qui cherche à présenter la Russie comme un État assiégé, alors même qu’elle est à l’origine de l’agression contre l’Ukraine.

Les frappes sur Kiev, la riposte technologique ukrainienne et les narratifs sécuritaires russes traduisent un conflit qui déborde largement les lignes de front.
L’envahisseur russe élargit le spectre de la guerre — militaire, psychologique, énergétique et informationnelle — dans un effort continu d’épuisement de l’État ukrainien.

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❗At night, kamikaze drones attacked the Sheskharis oil terminal and the Russian SAM 300/400 air defense base in 🇷🇺Novorossiysk. pic.twitter.com/hdGUby1Dna

🪖MilitaryNewsUA🇺🇦 (@front_ukrainian) November 14, 2025

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Tunisie : Le lait, le beurre et l’effondrement silencieux d’une filière stratégique

La Tunisie vit une crise laitière. En l’espace de quelques jours, députés, représentants agricoles, industriels et experts ont multiplié les alertes, dressant tous le même constat : la filière du lait s’enfonce dans un déclin structurel. La pénurie de beurre, qui s’installe dans les rayons, n’est plus une anomalie passagère mais le symptôme visible d’une fragilité profonde.

Une audition parlementaire qui sonne comme un signal d’alarme

Jeudi, lors d’une audition conjointe devant les commissions financières des deux chambres, les représentants de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) ont présenté un tableau préoccupant.
Mnaouer Sghiri, directeur de l’unité de production animale, a appelé à “réhabiliter” toute la filière.

Il réclame notamment :

  • la création d’un fonds national de santé animale,
  • un soutien direct à l’achat de génisses (jusqu’à 40 à 50 % du coût),
  • la réduction de la TVA sur les fromages — aujourd’hui fixée à 19 % — pour stimuler une consommation nationale parmi les plus faibles au monde, entre 1 et 2 kilos par an.

Pour lui, le cheptel tunisien “ne peut plus se maintenir dans ces conditions”.

Un secteur industriel en déclin depuis cinq ans

Sur les ondes de Mosaïque FM, Ali Klibi, vice-président de la Chambre nationale de l’industrie du lait, a confirmé l’enracinement d’un déclin entamé en 2020. En cinq ans, la production est passée de 880 millions de litres à 720 millions, tandis que le stock stratégique, qui atteignait 48,7 millions de litres en octobre 2020, s’est effondré à 12,3 millions aujourd’hui, pour une consommation quotidienne de 1,8 million de litres.

Cette contraction intervient alors que la filière produit désormais à perte : le litre est acheté aux éleveurs entre 1,340 et 1,400 dinar, pour un coût réel de 1,700 à 1,900 dinar. « Le producteur est dans le rouge. Seul le yaourt rapporte encore quelque chose. Le reste détruit l’éleveur », soupire Klibi, qui appelle à une révision urgente du prix à la production et à un programme national de relèvement du cheptel pour éviter un effondrement irréversible.

Le beurre manquant : un révélateur brutal

Contrairement au lait UHT ou au yaourt, que l’industrie peut fabriquer à partir de poudre de lait importée, le beurre ne peut être produit qu’à partir de lait frais national. Sa disparition des étals pointe donc une évidence : la Tunisie manque de lait frais.

Pour Midani Dhaoui, président du Syndicat tunisien des agriculteurs, cette pénurie est l’aboutissement de plusieurs années de sécheresse extrême, de l’envolée des prix des fourrages consécutive à la guerre en Ukraine, et de l’asphyxie économique d’éleveurs incapables de couvrir leurs coûts.

La balle de foin se négocie désormais 40 dinars, la tonne d’aliments pour bétail dépasse 1,6 million de dinars, et une génisse de race pure peut atteindre 14 0000 dinars. « On demande à l’éleveur de financer la politique sociale du pays. Ce n’est plus tenable », déplore-t-il.

« Il faut importer massivement pour reconstituer le cheptel »

Pour M. Dhaoui, il n’y a plus de solution à demi-mesure.
Il appelle à importer entre 100 000 et 200 000 têtes de bétail pour stopper l’hémorragie, et à mettre fin aux importations de viande étrangère, qui affaiblissent selon lui la filière locale.

Le syndicaliste rappelle qu’un précédent existe : Dans les années 1990, l’importation de vaches hollandaises avait permis une envolée de la production, dépassant les 2,2 millions de litres par jour, avec 400 000 litres de surplus en périodes de pointe et un stock stratégique de 56 millions de litres.

Il propose de reproduire ce modèle pour les petits ruminants, via l’introduction de races productives comme la Sardi, adaptées progressivement aux conditions tunisiennes.

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Kaïs Saïed : “Une réforme nationale et démocratique pour éradiquer l’analphabétisme”

À l’occasion de la Fête nationale de l’arbre, le président Kaïs Saïed a présidé, ce dimanche 9 novembre 2025, la cérémonie organisée au siège du Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement.
Dans un discours fortement symbolique, il a annoncé une réforme nationale de l’éducation visant à éradiquer l’analphabétisme et à renforcer les valeurs démocratiques et environnementales du pays.

Le président a souligné que le choix du siège du Conseil supérieur de l’éducation pour cette cérémonie n’était pas fortuit, rappelant qu’il symbolise le point de départ d’une réforme éducative globale.

Une réforme “nationale et démocratique”

Kaïs Saïed a affirmé que le Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement sera au cœur d’un “réformisme éclairé”, visant à refonder l’enseignement sur des bases nationales et équitables.

« Il en jaillira une lumière pour un enseignement national et démocratique, accessible à tous sur un pied d’égalité, dans le but d’éradiquer l’analphabétisme sous toutes ses formes », a-t-il déclaré.

L’objectif est clair : rendre l’éducation accessible à tous, sans distinction, et éliminer l’analphabétisme sous toutes ses formes. Le chef de l’État a évoqué un modèle éducatif fondé sur la justice, l’égalité des chances et la souveraineté intellectuelle.

Contexte : éducation et analphabétisme en Tunisie

Selon les chiffres officiels du Ministère de l’Éducation et de l’Institut national de la statistique (INS), le taux d’analphabétisme en Tunisie avoisine encore 17 % de la population âgée de 10 ans et plus, avec de fortes disparités entre les régions.
Dans certaines zones rurales du centre et du sud, il dépasse 25 %, touchant principalement les femmes et les personnes âgées.

Le système éducatif tunisien, longtemps salué pour sa généralisation de l’enseignement, fait aujourd’hui face à plusieurs défis :

  • Décrochage scolaire en hausse (près de 100 000 élèves quittent l’école chaque année).
  • Inadéquation entre formation et emploi, avec un chômage élevé chez les diplômés.
  • Saturation du secteur public et baisse du niveau d’encadrement dans les écoles primaires.

Ces chiffres rappellent l’urgence d’une réforme structurelle capable de moderniser les programmes, de renforcer l’apprentissage des langues et des compétences numériques, et de réduire la fracture éducative entre les régions.

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Tunisie – Sécurité alimentaire : plus de 14 tonnes de produits impropres saisies en une semaine

Au cours de la première semaine de novembre 2025, l’Instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (INSSPA) a saisi plus de 14 tonnes et 690 litres de denrées jugées impropres à la consommation.
Un chiffre conséquent, sans atteindre toutefois les volumes records observés avant le mois de ramadan 2023 — plus de 108 tonnes en une seule semaine —, mais qui témoigne d’un retour en force des contrôles et d’une vigilance accrue face à la prolifération du marché informel.

Des saisies ciblées, un territoire sous surveillance

Les opérations menées dans les gouvernorats de Sfax, Kairouan, Manouba, Bizerte, Nabeul et Le Kef dressent la cartographie d’une chaîne alimentaire fragile et hétérogène.
À Sfax, l’équipe centrale a mis au jour plus de 11 tonnes de cacao et de graisses végétales périmées, reconditionnées avec des dates de validité falsifiées et des étiquettes arrachées pour masquer l’origine.
Toujours dans le même gouvernorat, les contrôleurs régionaux ont découvert plus de 500 kg de pommes de terre et de fruits secs infestés d’insectes, entreposés dans un dépôt sans ventilation.

À Kairouan, les brigades mixtes ont saisi près de 300 litres de lait et de raïb, 100 kg de piment rouge séché couvert de poussière et de rongeurs, ainsi que 165 kg de viandes avariées. Trois restaurants d’alimentation rapide ont été fermés pour non-respect des normes sanitaires.
Dans le Kef, ce sont plus de 900 kg de légumes et de fruits pourris — oignons, dattes, harissa artisanale — et plus de 300 boissons gazeuses contenant des colorants interdits (E102) qui ont été retirés du marché.

À Manouba, un abattoir clandestin hébergeant 299 volailles vivantes et 265 déjà abattues a été mis à l’arrêt, tandis qu’à Bizerte, plus de 760 kg de viande de volaille ont été confisqués dans un point de vente illégal.
Enfin, à Nabeul, près de 100 litres d’huile végétale périmée ont été saisis dans un entrepôt où régnaient humidité, moisissure et présence de rongeurs.

Ces interventions simultanées traduisent un resserrement de l’action de l’INSSPA, désormais étendue à l’ensemble du territoire, en lien avec les brigades de la Garde nationale et les parquets régionaux.

Fraude ordinaire et économie de survie

Derrière les entrepôts poussiéreux et les ateliers improvisés, se profile une économie grise devenue système.
Dans un contexte d’inflation persistante, certains opérateurs réétiquettent, recyclent, ou falsifient les dates de péremption pour maintenir leurs marges.
L’INSSPA, qui multiplie les descentes, se heurte à une fraude devenue routine, alimentée par la tolérance économique et la lenteur judiciaire.
Entre les circuits officiels et le marché informel, les frontières se dissolvent : les produits douteux réintègrent les rayons plus vite qu’ils n’en sont retirés.

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Tunisie : un “Green Belt” pour freiner l’avancée du désert dès 2026

À partir de 2026, la Tunisie lancera la réalisation de son propre “Green Belt” — un cordon forestier de protection contre l’avancée du désert, annoncé ce dimanche 9 novembre par le ministre de l’Environnement, Habib Obeid, lors des célébrations de la Fête nationale de l’Arbre.

Baptisé « الحزام الأخضر », ce vaste projet s’étendra de Gabès jusqu’à Gafsa, en traversant Sfax, Kairouan et Sidi Bouzid. Il constituera un axe écologique et économique traversant les zones les plus exposées à la désertification, à la pollution industrielle et à la raréfaction de l’eau.

Un projet inscrit dans le plan 2026-2030

Le “Green Belt” figure désormais parmi les grands chantiers du plan national de développement 2026-2030.
Son objectif : créer une barrière verte continue capable de freiner l’ensablement, stabiliser les sols et relancer le couvert végétal dans le centre du pays.

Le ministre a précisé que cette initiative vise aussi à valoriser le capital écologique tunisien, en intégrant les zones désertiques au cœur des politiques climatiques et agricoles.

« Le Green Belt sera un véritable poumon environnemental dont bénéficiera le citoyen tunisien à tous les niveaux », a-t-il déclaré, rappelant que les deux tiers du territoire national sont composés de forêts, pâturages et terres agricoles, tandis que le tiers désertique recèle lui aussi « un potentiel écologique remarquable ».

Une idée ancienne, un projet enfin national

Ce n’est pas la première fois que la Tunisie évoque l’idée d’une ceinture verte.
Dès les années 1980, des projets locaux de reboisement et de lutte contre l’ensablement avaient été menés dans les régions de Gafsa, Tozeur et Gabès, souvent avec l’appui de la FAO ou du PNUD.
Ces programmes visaient à protéger les oasis et les zones agricoles menacées par l’avancée du désert, mais restaient fragmentés et expérimentaux.

Le “Green Belt” 2026, lui, marque une rupture d’échelle.
Pour la première fois, la ceinture verte devient un projet d’État intégré, inscrit dans le plan 2026-2030, avec des financements structurés et une ambition territoriale claire : bâtir un bouclier écologique et économique reliant Gabès à Gafsa, cœur géographique du pays.

Un rempart contre la désertification

La Tunisie perd chaque année des milliers d’hectares de terres arables sous l’effet de la sécheresse, du surpâturage et de la déforestation.
Dans le Centre et le Sud, les vents de sable menacent directement les cultures, les routes et les infrastructures.

Le “Green Belt” ambitionne de stabiliser ces écosystèmes fragiles par un reboisement massif, la régénération des pâturages et la gestion durable de l’eau.
Son tracé, reliant les zones industrielles du littoral à un réseau d’oasis et de forêts, formera une coulée verte stratégique à l’échelle nationale.

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Huit millions d’arbres. C’est l’objectif que s’est fixé la Tunisie d’ici mars 2026, à l’occasion de la Fête nationale de l’Arbre 2025, célébrée ce dimanche 9 novembre sous le slogan « تونسنا نرويها وغابتنا نميها » (Nous arrosons notre Tunisie, nous faisons croître notre forêt).
Une campagne de reboisement d’ampleur nationale a été lancée au Parc Nahli (Ariana) et se poursuivra dans toutes les régions du pays.

Une mobilisation nationale pour le climat

Des milliers de jeunes, de scouts, d’écoliers et de volontaires se sont joints à cette initiative, symbole d’un engagement collectif contre la dégradation environnementale.
L’opération vise à renforcer le couvert végétal, à stabiliser les sols menacés par l’érosion et à sensibiliser les nouvelles générations à la préservation du patrimoine forestier.

Selon les estimations du ministère de l’Agriculture, ces 8 millions de plants, une fois arrivés à maturité, permettront d’absorber environ 120 000 tonnes de dioxyde de carbone (CO₂) par an, soit l’équivalent de l’empreinte carbone annuelle de plus de 40 000 Tunisiens.
Un effort écologique qui, à long terme, pourrait redonner à la Tunisie une ville entière d’air pur.

Une richesse naturelle sous pression

La Tunisie compte environ 1,2 million d’hectares de forêts, représentant 8,5 % du territoire national.
Ce patrimoine abrite un écosystème varié : pins d’Alep, chênes-lièges, genévriers, acacias et essences fruitières issues du reboisement rural.
Mais cette couverture s’érode : 56 000 hectares ont été perdus entre 2016 et 2023, principalement à cause des incendies, du surpâturage et de la sécheresse.

Les experts alertent : cette déforestation accélère la désertification, aggrave les crises hydriques et affaiblit la capacité du pays à faire face aux tempêtes de sable et aux pics de chaleur.

Restaurer les paysages dégradés

Pour répondre à cette urgence, la Tunisie a lancé en avril 2025 le Projet d’agriculture forestière et de restauration des paysages dégradés (PARFD), financé à hauteur de 24 millions USD par la Banque africaine de développement (BAD).
Ce programme vise la réhabilitation de 33 000 hectares de zones forestières endommagées et l’amélioration des conditions de vie de plus de 10 000 familles rurales grâce à des pratiques agricoles durables.

En parallèle, le programme national de reboisement prévoit la plantation d’au moins 5 000 hectares d’arbres chaque année jusqu’en 2030, pour porter la couverture forestière à 12 % voire 16 % du territoire national.

Un “Green Belt” pour 2026

Le ministre de l’Environnement, Habib Obeid, a profité de cette journée pour annoncer un projet d’envergure inscrit dans le plan national de développement 2026–2030 : le lancement du « Hizam Akhdhar » – le Green Belt tunisien.

Ce cordon forestier anti-ensablement, qui s’étendra de Gabès à Gafsa en passant par Sfax, Kairouan et Sidi Bouzid, constituera la plus vaste initiative de reboisement du pays.
Objectif : freiner la progression du désert, étendre les espaces verts, valoriser les produits agricoles locaux et créer un poumon écologique au cœur du territoire.

« Le Green Belt sera un véritable poumon environnemental dont bénéficiera le citoyen tunisien à tous les niveaux », a souligné le ministre, rappelant que le tiers du territoire national est déjà constitué de forêts et de pâturages, un autre tiers de terres agricoles, et le dernier de zones désertiques « dotées elles aussi d’un potentiel écologique remarquable ».

Le projet, prévu pour démarrer en 2026, s’inscrit dans une logique de résilience climatique et de transition verte à long terme.

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Manouba : 208 élèves bénéficient d’un dépistage gratuit de la vue et des dents

Deux cent huit élèves de première année primaire issus des écoles Chabbaou (Oued Ellil) et Koumrienne (Tebourba) ont bénéficié, samedi, d’une campagne médicale de dépistage de la vue et des dents, organisée dans le cadre de la campagne nationale de la santé visuelle et bucco-dentaire dans les écoles à priorité éducative.

L’initiative, menée par le ministère de la Santé en collaboration avec le ministère de l’Éducation, a mobilisé le Centre de médecine scolaire et universitaire de Manouba, sept médecins ophtalmologistes et dentistes, ainsi que des bénévoles scouts. L’opération s’est déroulée sous la supervision de la direction régionale de la santé et de la délégation régionale de l’éducation.

49 cas de myopie détectés

Selon Imen Habbassi, directrice régionale de la santé à Manouba, 49 cas de myopie ont été diagnostiqués ; les enfants concernés recevront prochainement des lunettes correctrices offertes en partenariat avec l’association « Un jour, un rêve ».
Par ailleurs, cinq enfants présentant des affections dentaires plus sérieuses feront l’objet d’un suivi complémentaire dans les centres de santé de proximité.

Sensibilisation et accompagnement

Outre les examens médicaux, les élèves ont pris part à 23 séances de sensibilisation sur l’hygiène bucco-dentaire et les soins préventifs, accompagnées de la distribution de brochures éducatives.
La délégation régionale de l’éducation a assuré le transport des élèves vers le site de la caravane, marquant ainsi une opération à la fois sanitaire et sociale.

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Crise environnementale à Gabès : Le Président mise sur l’ingénieur Ali Ben Hammoud, formé en Chine

Reçu samedi 8 novembre 2025 à Carthage, l’ingénieur en pétrochimie Ali Ben Hammoud a été chargé par le président Kaïs Saïed de constituer une équipe de travail pour proposer des solutions immédiates à la crise environnementale de Gabès. Son nom, peu connu du grand public, figure désormais au centre d’une mission présidentielle qui allie expertise technique et symbole politique.

Un ingénieur formé à Shanghai

Le communiqué de la Présidence présente Ali Ben Hammoud comme ingénieur en pétrochimie diplômé de l’Université de Shanghai des industries chimiques (République populaire de Chine). Cette précision a été largement reprise par les médias tunisiens.
Une recherche effectuée par Webdo fait apparaître un homonyme tunisien diplômé en raffinage du pétrole à l’East China University of Science and Technology dans les années 1980, mais l’information n’a pas été confirmée officiellement.

Le dossier Gabès : un engagement ancien

Ali Ben Hammoud n’est pas totalement inconnu dans le dossier environnemental. En 2022, il avait été cité par le média Assabah News comme “ingénieur spécialisé, retraité, en chimie pétrolière”, alertant sur les dangers du stockage à sec du phosphogypse dans la région de Gabès.
Cette antériorité explique le choix présidentiel : confier la première phase du plan à une figure technique ancrée dans le terrain, plutôt qu’à un cadre administratif.

Une mission d’urgence, en attendant la stratégie

Le président Saïed a demandé à Ali Ben Hammoud de constituer rapidement une équipe de travail chargée de proposer des solutions immédiates à la pollution industrielle de Gabès, avant l’élaboration d’un plan stratégique national.
Le chef de l’État a salué “la conscience patriotique” et “le dévouement” des ingénieurs tunisiens, tout en dénonçant “les réseaux de corruption” responsables, selon lui, d’avoir “ignoré les solutions scientifiques réalistes proposées par les jeunes de Gabès”.

Pour l’heure, la Présidence n’a pas encore détaillé la composition de l’équipe ni précisé les moyens techniques ou budgétaires qui accompagneront cette mission.
Le périmètre d’action d’Ali Ben Hammoud reste à définir : s’agira-t-il d’une coordination à l’échelle régionale ou d’une cellule relevant directement de Carthage ?
En attendant ces précisions, la désignation de cet ingénieur, connu pour sa connaissance du dossier de Gabès, traduit la volonté de mobiliser des compétences nationales face à un enjeu environnemental majeur.

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