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Habib Kazdaghli et l’identité plurielle de la Tunisie

L’histoire de la Tunisie est une mosaïque riche et complexe, façonnée par une multitude d’influences au fil des siècles. Plusieurs communautés se sont succédé ou ont cohabité sur son sol, faisant d’elle, comme le souligne l’historien Habib Kazdaghli, dans son ouvrage ‘‘Les juifs, nos frères en la patrie’’ (éditions Santillana, Tunis, 23 Novembre 2024, préface Lucette Valensi), consacré à la communauté juive de Tunisie, un pays pluriel.

Khémais Gharbi

Depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, notre beau ciel ensoleillé le jour et étoilé la nuit, a vu défiler sur son sol Berbères, Phéniciens, Carthaginois, Romains, Byzantins, Arabes, Juifs, Andalous, Turcs, Maltais, Siciliens, Français ainsi qu’Africains subsahariens, et bien d’autres encore. Toutes ces communautés ont fait de ce pays du nord de l’Afrique un véritable creuset de rencontres entre l’Orient et l’Occident.

L’ouvrage de Habib Kazdaghli, consacré à l’une de ces communautés, s’inscrit dans une démarche à la fois historique et mémorielle, visant à faire revivre une part essentielle du patrimoine national.

Réhabiliter les mémoires souvent négligées

Ce travail de recherche rigoureux met en lumière la richesse culturelle, sociale et économique d’une communauté qui a contribué, au fil des siècles, à façonner l’identité tunisienne plurielle. Par ses sources précises et son approche analytique, il réhabilite des mémoires souvent négligées, tout en les inscrivant dans une perspective universelle.

Cependant, il est intéressant de lire ce livre avec l’intention de comprendre et de célébrer la diversité humaine, et non de comparer ou opposer les apports d’une communauté particulière à d’autres.

La Tunisie, à travers son histoire, a été le théâtre d’un brassage unique de civilisations, de religions et de cultures. Chaque composante de cette mosaïque a joué un rôle dans l’édification de notre identité collective. À travers cet ouvrage, c’est avant tout un message d’unité dans la pluralité qui émerge, nous rappelant qu’aucune communauté ne peut être isolée du récit national ou mondial sans en altérer la richesse.

En tant que lecteurs, il est de notre responsabilité de reconnaître et d’honorer ces contributions sans tomber dans la tentation des distinctions artificielles. Comme le rappelait mon ami, feu Léon Ingber, éminent professeur de droit à l’Université Libre de Bruxelles, les graines du racisme prospèrent dès que l’on tente de distinguer une communauté ou une race par rapport à une autre. Il me mettait en garde sur le fait que, même dans des contextes légers ou humoristiques, attribuer des caractéristiques ou des prénoms identifiant une origine, une nationalité ou une religion pouvait nourrir ces graines de division. S’élever au-dessus des divisions

Un pont entre le passé et l’avenir

Ce précieux conseil trouve toute sa pertinence ici : le travail de M. Kazdaghli, bien qu’il se concentre sur une communauté particulière, est une œuvre qui transcende les différences pour mieux servir l’idée d’une humanité commune.

Je tiens à saluer M. Kazdaghli, l’historien et l’ami, pour son engagement intellectuel et son travail de grande envergure, qui constitue un pont entre le passé et l’avenir. Son dernier ouvrage dépasse l’exploration de l’histoire des juifs en Tunisie : il nous invite à réfléchir à la manière dont nous construisons nos identités à travers l’interaction et l’interdépendance. En le lisant, nous sommes invités à dépasser les limites des communautés pour embrasser une vision inclusive de l’humanité, où chaque histoire individuelle enrichit l’histoire commune.

Ce livre est une contribution précieuse, non seulement pour l’historiographie tunisienne, mais aussi pour la pensée universelle sur la coexistence et le respect mutuel. Il nous rappelle que, dans un monde où les différences sont souvent instrumentalisées, il est possible de s’élever au-dessus des divisions pour célébrer ce qui nous unit : notre humanité partagée.

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Tunisie : l’énergie solaire fait son chemin, mais trop lentement

A Tataouine, l’une des villes les plus ensoleillées de la Tunisie, se passer de la climatisation en été, n’est plus possible, affirme Maroua Khaldi, jeune femme habitant au cœur de cette ville. Pour réduire la facture d’électricité, qui s’élève parfois à plus de 1 000 dinars par trimestre et grève leur budget, Maroua et son époux Achraf Chibani ont opté pour l’énergie solaire. (Photo: Centrale solaire El Gardhab à Tataouine).

Le couple a installé huit panneaux solaires, d’une capacité de 500 watts chacun, pour une capacité totale de 4 000 watts, sur le toit de leur maison.

«L’idée était que tout le monde bénéficie d’une électricité abordable et d’une énergie propre. C’était, à vrai dire, l’idée de ma femme, que j’ai suivie, car je suis naturellement écologiste et je me soucie beaucoup de l’environnement», explique Achraf, ravi du résultat.

«Notre facture d’électricité a remarquablement baissé. Nous payons désormais, environ 160 dinars par mois et nous bénéficions d’une climatisation continue tout au long de l’été sans soucis ni remords. Nous avons même un excédent d’électricité solaire, calculé et compté par la Steg comme une ‘‘épargne solaire’’», raconte encore Achraf.

Une majorité de Tunisiens sont, encore, réticents à passer au solaire, alors que le pays regorge de ressources renouvelables et dispose d’une moyenne de 3 000 heures d’ensoleillement par an. Aussi, l’État n’a cessé d’encourager le déploiement des énergies renouvelables, à travers des subventions et des incitations via le Fonds de transition énergétique.

La dernière mesure d’incitation était le Décret 86, du 2 février 2023, fixant les règles d’organisation, de fonctionnement et les modalités d’intervention du Fonds de la transition énergétique (FTE).

Faire face au coût élevé de l’électricité

Toutefois, selon Zouhair Landoulsi, consultant dans les secteurs de la réfrigération, de la climatisation et des pompes à chaleur, «l’utilisation de l’énergie solaire pourrait passer, dans la conjoncture de changement climatique, d’une option à une nécessité urgente à l’avenir pour répondre aux besoins énergétiques des citoyens et des secteurs économiques, ainsi que pour faire face au coût élevé de l’électricité, principalement dû à la climatisation.»

«Refroidir l’air dans les maisons et les lieux de travail n’est plus un luxe, mais une nécessité, car les vagues de chaleur sont de plus en plus longues et puissantes en raison du changement climatique», a-t-il ajouté.

Selon le consultant, les climatiseurs, dont le nombre en Tunisie est estimé en 2023, à 2 millions, consomment 70% de l’électricité en été, ce qui en fait les appareils les plus énergivores pendant les saisons chaudes.

«Je pense qu’étant donné les vagues de chaleur à venir et en raison du changement climatique, qui a altéré le concept traditionnel des quatre saisons et réduit leur nombre à seulement deux dans certaines parties du monde, l’utilisation des climatiseurs va doubler et la consommation d’électricité va également augmenter, dans ce cas, l’énergie solaire est la solution idéale», explique Landoulsi.

Mais, cette solution reste, d’après lui, plus valable pendant le jour et pas la nuit, en l’absence de technologies de stockage d’énergie en Tunisie et vu leur coût très élevé à l’heure actuelle.

«Le principal obstacle à l’utilisation intensive de l’énergie solaire est le coût des panneaux solaires et le délai de raccordement au réseau», a encore déclaré Landoulsi, recommandant de réduire ce coût et d’accélérer les procédures d’installation et de mise en service, afin d’encourager les citoyens à profiter de cette énergie propre et de la déployer massivement en Tunisie.

Pour ce qui du point de vue des installateurs de panneaux solaires, Farouk Boufalgha, ingénieur et propriétaire d’une entreprise dans ce domaine, à Tataouine, estime «qu’il y a généralement une progression dans l’adoption de l’énergie solaire». «Nos clients appartiennent aux secteurs résidentiel, commercial, industriel ou de services. Il s’agit, aussi, des agriculteurs qui utilisent, les pompes à eau pour l’irrigation dans les zones rurales», ajoute-t-il.

«L’intérêt pour l’énergie solaire augmente, car la consommation des gens a progressé en raison des longues périodes de chaleur, les climatiseurs fonctionnant pratiquement de la fin mai à la fin septembre», explique Boufalgha.

Le jeune installateur de panneaux photovoltaïque, estime que «le pourcentage de connexion à l’énergie solaire à Tataouine est assez bon, bien qu’il ne s’agisse pas d’une région industrialisée».

L’énergie solaire en milieu rural  

    À 300 kilomètres de Tataouine, dans le centre-est de la Tunisie, l’énergie solaire est une solution pour les personnes qui ne sont pas raccordées au réseau électrique dans les zones rurales, en particulier celles qui exercent dans l’agriculture.

    Mohamed Bougharra, agriculteur dans la localité de Chorbene à Mahdia, a sauvé son activité d’élevage bovin grâce à l’énergie solaire. L’électricité produite par les panneaux solaires qu’il exploite, sert à refroidir ses cuves de collecte de lait.

    «Je possédais plus d’une cinquantaine de vaches laitières et j’étais sur le point de les perdre toutes. Le lait que je vends était ma principale source de revenu. Mais à cause de la sécheresse et de la pénurie de fourrages, j’étais contraint de vendre la plupart d’entre elles», raconte Mohamed.

    Comme beaucoup d’autres petits éleveurs de la région, Bougharra était sur le point de devenir chômeur, d’autant plus qu’aucune activité industrielle ou économique n’existe dans la zone rurale où il habite. Aidé par les autorités régionales, il a pu bénéficier de l’énergie solaire dans le cadre de l’Initiative régionale pour le déploiement d’applications d’énergies renouvelables à petite échelle dans les zones rurales de la région arabe (Regend), mis en œuvre en Tunisie en partenariat avec l’Agence nationale de la maitrise de l’énergie (ANME). Il s’agit de l’installation de panneaux solaires qu’il utilise pour préserver et refroidir les cuves de stockage de lait. «C’est une bouée de sauvetage pour ma famille et pour les six vaches restantes dans mon étable», se félicite le quinquagénaire.

    Aujourd’hui, cet agriculteur continue à travailler dans la collecte de lait auprès des producteurs de sa région et à les acheminer vers le centre de collecte de lait de Mahdia.

    Mohamed utilise, également, l’énergie solaire pour alimenter un moteur qui pompe l’eau d’un puits situé sur sa propriété, ce qui lui permet d’éviter des factures d’électricité exorbitantes. L’eau du puits est destinée à irriguer une petite parcelle de terre où poussent plusieurs oliviers, qui ont également souffert de la sécheresse et auraient été perdus sans cette installation de pompage.

    Fathia Bougatif, une autre agricultrice de la région, a, aussi, bénéficié de cette initiative et a pu étendre ses activités agricoles sur huit hectares de terres, où elle a pu installer un système de pompage d’eau solaire photovoltaïque de 4,5 kW. Ce système lui a permis de diversifier ses cultures et d’assurer, ainsi, un revenu stable tout au long de l’année.

    En Tunisie, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité est encore très modeste et ne dépasse pas 4%, par rapport au gaz, qui demeure la principale source de production d’électricité (97%). Le pays ambitionne, toutefois, de porter cette part à 35% au lieu de 30% en 2030. Objectif trop ambitieux qu’il aura du mal à atteindre compte tenu de la lente évolution du secteur et des résistances qui demeurent.

    Source : Tap.

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    Caravane virtuelle pour mettre fin aux violences faites aux femmes

    Dans le cadre des 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, les Nations Unies en Tunisie ont lancé la caravane virtuelle «Uni.e.s pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles», en vue de sensibiliser le public et mobiliser les différents acteurs de la société pour lutter efficacement contre ce fléau social.

    «Les 16 Jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes et filles» est une campagne internationale annuelle sous l’égide du secrétaire général des Nations Unies qui a commencé le 25 novembre 2024, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se terminera le 10 décembre prochain, Journée des droits de l’homme. 

    Le thème de cette année : «Vers Beijing+30 : UNiTE pour mettre fin à la violence à l’encontre des femmes et des filles», appelle tous les responsables, en particulier les États membres et le secteur privé, à agir sur les priorités de l’examen des trente ans de mise en œuvre de la Plateforme d’action de Beijing et de la Déclaration politique — en se réengageant à prévenir et à mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles, en faisant preuve de responsabilité et en fournissant les ressources nécessaires.

    Une femme est tuée toutes les 12 minutes dans le monde

    Les femmes et les filles subissent des niveaux de violence de plus en plus élevés dans les espaces privés, publics et en ligne, aggravés par les inégalités et discriminations croisées, notamment en fonction de la race, de l’ethnie, du handicap, de l’orientation sexuelle, du statut socio-économique et de l’âge.

    Selon le rapport sur le féminicide publié par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (OnuDC) et Onu Femmes, une femme est tuée intentionnellement toutes les 12 minutes dans le monde.  

    La caravane virtuelle couvre toutes les activités et programmes du Système des Nations Unies en Tunisie, menés en collaboration avec leurs partenaires, sur tout le territoire tunisien pour combattre la violence basée sur le genre (VBG).

    En Tunisie, 47 % des jeunes filles et femmes tunisiennes ont subi une forme de violence, la plus prévalente étant la violence domestique, qui a augmenté en 2021.

    Communiqué.

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    Remue-ménage dans les hôpitaux de Sfax  (vidéo)

    En attendant l’achèvement des travaux de réfection de l’hôpital de Bir Ali Ben Khalifa, ville du sud-est tunisien (gouvernorat de Sfax), l’armée nationale y a installé un hôpital de campagne doté de plusieurs services. Vidéo.

    La capacité d’accueil de l’hôpital est de 12 lits et il assurera des consultations médicales spécialisées et des interventions chirurgicales au profit des citoyens de la région.

    En visitant cet hôpital dont il a décidé la mise en place, mercredi 27 novembre 2024, le Président de la République, Kaïs Saïed, s’est enquis des différents services de cet hôpital qui entrera en service ce jeudi, se déclarant satisfait de sa mise en place dans «un temps-record» en réponse aux appels incessants des citoyens.

    L’installation de cet hôpital, a-t-il dit, témoigne de notre ferme volonté d’aller de l’avant sur la voie de la reconstruction et de la réforme, a fait savoir le chef de l’Etat, rappelant que l’accès aux services de santé est du droit de chaque Tunisien et réaffirmant son engagement à reconstruire le secteur de la santé afin qu’il soit à la hauteur des attentes et des aspirations des citoyens.    

    Le chef de l’Etat s’est ensuite rendu au pavillon qu’il avait décidé d’affecter temporairement au sein de l’hôpital militaire de Sfax afin d’accueillir des patients qui séjournaient à l’hôpital Hédi Chaker dont l’un des bâtiments est menacé d’écroulement. A noter que trois services (maladies infectieuses, médecine interne, maladies endocriniennes et diabète) ont été transférés de l’hôpital Hédi Chaker.

    I. B.

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    IACE : L’Entreprise tunisienne entre contraintes et opportunités  

    Fidèles à leur vocation et à une tradition bien ancrée, les Journées de l’Entreprise, organisées par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) et dont la 38e édition se tiendra du 5 au 7 décembre 2024, à Sousse, débattront des thématiques qui interpellent le monde des affaires, entre contraintes à négocier, défis à relever et opportunités à saisir.

    Imed Bahri

    Au chapitre des contraintes auxquelles l’entreprise tunisienne doit s’adapter, et qui alimenteront le débat cette année, il y a l’adaptation à la nouvelle réglementation des chèques dont l’application à partir de février prochain semble poser plus de problèmes qu’elle n’en résout, notamment pour les PME qui considèrent ce moyen de paiement comme un outil de travail car il facilite les transactions et maintient le lien avec la clientèle.

    Les participants vont donc poser les problèmes que le récent amendement du code de commerce va leur poser et identifier les solutions alternatives envisageables pour s’y adapter avec le moins de dégâts possible.

    Contraintes, défis et adaptations

    Autre contrainte à laquelle il va falloir que l’entreprise s’adapte : la réglementation du travail qui est en cours d’amendement, dans le but de mettre fin à la précarité de l’emploi et aux contrats à durée déterminée, comme l’a recommandé à plusieurs reprises le président de la république. Il s’agit donc de s’adapter efficacement aux mutations à venir, de se préparer aux changements prévus pour ne pas les subir de plein fouet et de s’organiser en conséquence.

    Au chapitre des défis pose un contexte en perpétuelle mutation, tant à l’échelle nationale qu’internationale, et qui seront débattus lors des Journées de l’entreprise, il y a les transformations géopolitiques en cours avec l’avènement d’un monde multipolaire, le retour de certains Etat – et pas des moindres – aux politiques protectionnistes qui mettent à mal l’économie mondialisée par des régulations de plus en plus complexes. Ou encore les changements climatiques qui affectent plusieurs activités économiques, et pas seulement agricoles, et requièrent une réforme radicale des méthodes de production industrielle.

    On parle désormais avec insistance de responsabilité sociale de l’entreprise, de respect de l’environnement, d’économie verte et de décarbonation : autant de concepts et de pratiques qui s’imposent et changent radicalement le management de l’entreprise, augmentant ses coûts de gestion et réduisant la marge de manœuvre des managers, qui sont tenus de s’adapter au nouveau contexte, de réduire ses impacts négatifs sur son activité et d’essayer de transformer tous ces défis en opportunités.

    «L’enjeu est désormais de savoir comment s’adapter avec agilité à ces transformations tout en les exploitant comme catalyseurs pour accélérer le développement et la croissance des entreprises», souligne le comité d’organisation des Journées.

    Les opportunités ne manquent pas

    En effet, dans ce contexte qui peut paraître très contraignant, les opportunités ne manquent pas pour l’entreprise qui réussit à assimiler rapidement les changements, à absorber les chocs  et à se replacer dans l’orbite des grandes mutations en cours.  Et quand on parle de mutations, on pense nécessairement aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, qui sont autant de leviers de transformation stratégique. «L’adoption accélérée des outils de l’Intelligence artificielle (IA), exigent la mise en place de nouvelles pratiques et plans d’actions», estiment les experts de l’IACE, qui ne manqueront de formuler des recommandations aux trois secteurs, privé-public –communautaires, acteurs clés de l’économie nationale, en tenant compte des ressources disponibles et des orientations à définir.

    Pour les chefs d’entreprise, les premiers concernés, il s’agit notamment de concevoir, de mettre en place, d’évaluer et de gérer des projets de changements dans leurs entreprises liées à la réduction de l’empreinte carbone et à l’intégration de l’intelligence artificielle, et ce pour l’intégrer dans les différents processus de l’entreprise pour une amélioration de la productivité individuelle et une meilleure performance générale. Une manière de transformer les contraintes en opportunités…

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    «Ne m’oublie pas» : Marseille rend hommage à ses migrants

    La Bibliothèque l’Alcazar de Marseille accueille actuellement une exposition poignante intitulée «Ne m’oublie pas» rendant hommage aux migrants ayant transité par Marseille entre 1965 et 1980.

    Djamal Guettala

    L’exposition, inaugurée le 8 novembre 2024, se tiendra jusqu’au 1er mars 2025. Organisée par Les Rencontres d’Arles en collaboration avec la Fondation Antoine de Galbert, elle repose sur un fonds photographique précieux du Studio Rex, situé dans le quartier de Belsunce et redécouvert par le collectionneur Jean-Marie Donat.

    Ces photographies, d’une grande élégance, montrent des hommes, des femmes et des familles – principalement d’Afrique du Nord et de l’Ouest – qui ont traversé Marseille dans l’espoir d’une vie meilleure en France.

    Ces portraits, souvent réalisés à des fins administratives, révèlent la dignité et l’humanité de ces migrants, qui, trop souvent, restent anonymes dans l’histoire collective.

    Une mémoire collective en images

    En offrant un visage à ces figures longtemps éclipsées, l’exposition leur redonne leur individualité et leur histoire. Elle permet de sortir de l’anonymat ces milliers de travailleurs venus contribuer à la construction de la France des Trente Glorieuses.

    Des visites commentées gratuites sont organisées jusqu’à la fin de l’exposition. Ces visites, d’une durée de 30 à 40 minutes, sont accessibles sans inscription préalable et ont lieu à 14h30 aux dates suivantes : 8 décembre 2024; 11 et 25 janvier 2025; 8 et 22 février 2025.

    Avec «Ne m’oublie pas», la Bibliothèque l’Alcazar invite les visiteurs à réfléchir sur l’importance de la mémoire et de l’histoire des migrants, et sur la manière dont ces récits participent à la construction de l’identité collective de la France. L’exposition offre un aperçu émouvant et visuel de l’histoire de ces travailleurs venus d’horizons lointains, en quête d’une vie meilleure.

    «Ne m’oublie pas» est bien plus qu’une simple exposition photographique : elle est un acte de reconnaissance pour ceux qui ont façonné la société française, tout en restant trop souvent invisibles dans les récits officiels.

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    Les sionistes s’en prennent à une fresque murale pro-palestinienne à Paris

    Il y a quelques jours, nous avons publié un article sur l’initiative de graffeurs et d’artistes de rue qui ont réalisé une fresque murale dans une rue du 11e arrondissement de Paris pour dénoncer le génocide commis par Israël à Gaza et au Liban. L’œuvre d’art n’a pas survécu longtemps aux saccages des barbares sionistes.

    Un groupe de suprémacistes blancs et de sionistes ont, dès le lendemain, badigeonné de peinture noire les dessins et les slogans appelant à la libération de la Palestine et à la fin du génocide auquel l’armée d’occupation israélienne soumet depuis 1947 le peuple palestinien.

    Par la violence barbare qu’il exprime, cet acte de guerre illustre bien la haine raciale qui anime ces barbares des temps modernes.  

    Interrogé par Kapitalis à ce propos, l’un des initiateurs de cette action militante nous a répondu : «Hélas, la fresque a été sabotée par des suprémacistes. Nos visages et noms circulent sur internet dans les réseaux pro-génocide et nous recevons des menaces. Mais cela fait parti de la lutte». C’est tout dire…

    A. B. S.

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    Le TABC veut faire de la Tunisie un portail vers l’Afrique subsaharienne

    Pour faire de la Tunisie ce qu’il appelle «un portail vers l’Afrique subsaharienne», projet ambitieux s’il en est, le président de Tunisia-Africa Business Council (TABC), Anis Jaziri, préconise un certain nombre d’initiatives et d’actions qui requièrent un grand effort de la part des autorités publiques tunisiennes.

    Jaziri a notamment souligné la nécessité d’élargir le réseau des ambassades et des représentations commerciales tunisiennes, d’intensifier les visites de hauts responsables de l’État dans les pays africains en partenariat avec les acteurs économiques tunisiens, ainsi qu’une présence plus active de la Tunisie dans les organisations africaines, le soutien à la diaspora tunisienne et la mise en place d’une infrastructure logistique avancée.

    «Cette infrastructure inclut le transport maritime (une ligne maritime directe entre la Tunisie, Dakar et Abidjan, ainsi que l’amélioration de la productivité du port de Radès et des autres ports, et l’investissement dans le port en eaux profondes d’Enfidha) et le transport aérien (le développement de lignes aériennes vers les pays africains via Tunisair et d’autres compagnies, ainsi que des lignes de fret aérien)», précise un communiqué du TABC publié à l’issue de la rencontre de M. Jaziri avec le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger Mohamed Ali Nafti, le 22 novembre 2024, en présence du secrétaire d’État, Mohamed Ben Ayed.

    «Le transport terrestre est également envisagé à travers la liaison de la Tunisie à la route transsaharienne via l’Algérie et le développement de l’axe routier reliant la Tunisie, la Libye et le Niger», ajoute le communiqué du TABC.   Le président du TABC a également insisté sur la nécessité de «réformer la réglementation des changes pour encourager les exportateurs et investisseurs à s’implanter sur les marchés africains». Et appelé à «saisir les opportunités d’intégration régionale, comme l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa)», dont la Tunisie est déjà membre, et à «mettre en place une stratégie de communication globale pour promouvoir la Tunisie en tant que plateforme d’investissement vers l’Afrique», lit-on encore dans le communiqué du think tank, qui voit grand et semble tirer des plans sur la comète, tant les efforts demandés à l’Etat sont sans commune mesure avec ses capacités actuelles au terme d’une décennie de récession économique.

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    L’agro-industrie au cœur de la coopération tuniso-italienne

    Ouverte mardi 26 novembre 2024 à Tunis, la rencontre «Italy Meets Tunisia», lévénement de présentation du CDP Business Matching sur le marché tunisien avec un focus sur lagro-industrie, se poursuivra demain, jeudi 28 novembre.

    L’événement, qui s’est déroulé en présence du secrétaire d’État à la Transition énergétique, Wael Chouchane, de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, et du président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), Samir Majoul, a été organisé par Cassa Depositi e Prestiti, en collaboration avec l’ambassade d’Italie à Tunis et l’Utica), l’Agence ICE de Tunis, le Simest, la Confindustria Assafrica et la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-italienne.

    Les échanges entre les chefs d’entreprise tunisiens et italiens opérant dans différents secteurs,  notamment l’agro-industrie et l’énergie, ont permis d’approfondir les principales tendances du marché tunisien et les opportunités de collaboration entre les entreprises italiennes et locales dans les principaux domaines d’échange, avec un focus spécial sur le secteur agroalimentaire.

    Les principaux instruments financiers que le CDP met à la disposition des entreprises dans le cadre de la Coopération Internationale au Développement ont ensuite été présentés. Enfin, des rencontres B2B ont eu lieu entre les entreprises participantes.

    Wael Chouchane a souligné la nécessité de renforcer les investissements conjoints et l’échange des bonnes pratiques et des expériences réussies en matière d’utilisation des nouvelles technologies dans le secteur des industries agroalimentaires, eu égard sa forte contribution à l’économie nationale, puisqu’il contribue à hauteur de    3,1% du PIB et représente 25% des investissements dans les industries de transformation, en plus de sin importance économique, d’autant qu’il compte plus de 1000 moyennes et grandes entreprises  et emploie plus de 78000 personnes.

    I. B.

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    Clôture du projet de création de 5 bioterritoires en Tunisie

    Les travaux de clôture du projet «Actions préliminaires à l’implantation de bioterritoires tunisiens», financé par l’AICS, l’agence italienne de coopération pour le développement, à hauteur de 1 million d’euros pour une durée de 24 mois, ont eu lieu  le 23 novembre 2024 à Tunis.  

    Le projet porte sur la promotion du développement local en soutenant les activités de production, les services, l’emploi, l’entrepreneuriat, la créativité et l’innovation, et en encourageant la formalisation et le développement des micro, petites et moyennes entreprises à travers la valorisation des ressources génétiques et naturelles et du savoir-faire local.

    Il vise notamment à établir cinq zones pilotes spécialisées dans la production et les services selon les principes de l’agriculture biologique, à travers une analyse de préfaisabilité et la définition des mécanismes nécessaires à leur activation.

    Il a touché environ un millier de personnes dont des entrepreneurs de la filière biologique, des fonctionnaires publiques, des acteurs de secteurs complémentaires et organisations de la société civile.

    Les cinq bioterritoires pilotes ont été établis dans les sites suivants : Haouaria (gouvernorat de Nabeul); Sejnane (Bizerte); Kesra (Siliana); Majel Bel Abbes (Kasserine) et Hazoua (Tozeur).

    Le projet a été réalisé par le Centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes (Ciheam) de Bari, en collaboration avec la direction générale de l’agriculture biologique (Dgab), du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche (MARHP).

    Le secrétaire d’Etat au ministère auprès du MARPH, Hamadi Habaieb, a souligné l’importance de l’agriculture biologique en tant que système agricole durable et compétitif, capable d’élever la position de la Tunisie sur la scène mondiale en matière de production biologique. et l’augmentation des exportations de produits biologiques tunisiens de haute qualité.

    Le développement des bioterritoires tunisiens peut stimuler la croissance sociale et économique locale, protéger l’environnement, préserver la biodiversité et renforcer l’économie locale, régionale et nationale, tout en améliorant les conditions de vie des communautés, en offrant aux jeunes des opportunités de travail intéressantes, a déclaré Habaieb, tandis que l’ambassadeur d’Italie à Tunis, Alessandro Prunas, a souligné l’importance de soutenir la création de bioterritoires tunisiens, qui s’inscrit dans une démarche visant à promouvoir un modèle de développement rural intégré et équitable.

    Cette initiative promeut la collaboration entre les producteurs, les institutions et les communautés locales, dans le but d’améliorer la qualité des produits et leur compétitivité sur les marchés locaux et internationaux, a-t-il souligné.

    De son côté, la directrice par intérim de l’AICS Tunis, Annamaria Meligrana, a rappelé que ce projet est emblématique à plusieurs titres, notamment en matière d’accompagnement et de promotion de l’entrepreneuriat durable et créatif. La Coopération italienne reste engagée dans l’accompagnement des opérateurs de bioterritoires et des projets à mettre en œuvre. Il s’agit d’un système de soutien technique et financier qui permettra aux zones pilotes de se développer davantage sur le modèle de l’expérience des biodistricts italiens. Ce projet a également permis de développer les 5 zones pilotes, identifiées dès 2014 grâce à une étude préliminaire financée par le budget du MARHP.

    Par ailleurs, des facteurs clés ont été identifiés pour le développement du tissu rural et la création d’opportunités d’emploi pour les jeunes et les femmes des zones rurales, notamment au sein des structures professionnelles telles que les sociétés coopératives SMSA et GDA. Cette initiative vise à devenir un exemple concret pour la création d’autres bioterritoires.

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    Tunisie : l’UNFT dénonce l’inaction de l’Etat face aux violences contre les femmes

    L’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT) a condamné l’augmentation continue du nombre de féminicides en Tunisie et l’inaction des autorités face à l’aggravation de ce phénomène.

    L’UNFT ne fournit pas de données mais il y a celles de l’association Aswat Nissa selon lesquelles depuis le début de l’année jusqu’au 14 octobre au moins 21 féminicides ont été commis dans le pays. Et 84,7 % des femmes (âgées de 15 à 74 ans) en Tunisie ont déclaré avoir été soumises à des violences au moins une fois dans leur vie.

    Dans un communiqué publié à l’occasion du lancement de la campagne des Nations Unies pour les 16 jours d’activisme contre les violences de genre, cette année sous le slogan «Toutes les 10 minutes, une femme est tuée », l’UNFT estime que «l’augmentation alarmante [des féminicides] est due à l’incurie de l’Etat face aux risques de violences et à la mauvaise application de la loi n°58 de 2017 relative à l’élimination des violences à l’égard des femmes».

    «Cette situation est aggravée par la longueur des procédures judiciaires, la persistance de l’impunité et l’incapacité d’assurer la protection juridique nécessaire aux femmes victimes de violences pour garantir leur sécurité et leur protection», lit-on encore dans le communiqué dans lequel l’UNFT dénonce «une mentalité qui accepte la violence de genre ».

    L’association souligne également l’absence d’un plan national global impliquant différents ministères concernés pour promouvoir une culture respectueuse de la dignité des femmes et de leurs droits à la pleine citoyenneté.

    I. B.  

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    Success Story : Dali Kilani se fraie un chemin dans l’IA générative

    Dali Kilani est un Français originaire de Tunisie, cofondateur en France de FlexAI, qui fait partie des trois startups françaises sur les 80 retenues par Amazon Web Services (AWS), l’accélérateur mondial dédié à l’Intelligence artificielle générative.

    Les trois startups françaises retenues par AWS parmi les plus performantes et les plus prometteuses en IA à l’échelle mondiale sont, en plus de FlexAI, Phagos et Pladia.

    AWS met à la disposition des 80 startups sélectionnées 230 millions de dollars afin qu’elles puissent transformer leurs visions en applications.Dans un premier temps, chacune des 80 startups recevra la somme de 1 million de dollars et sera accompagnée dans ses développements ultérieurs.

    Pour revenir à Dali Kilani, confondateur de FlexAI avec Brijesh Tripathi et Ryan Wallace, rappelons qu’il est diplômé de l’Ecole Polytechnique (France) et de l’Université de Stanford (Etats-Unis), après avoir suivi ses études primaires et secondaires dans des écoles publiques à Kairouan.

    Invité de l’émission BFM Business, le jeune entrepreneur à parlé de sa jeune entreprise. «Nous avons démarré il y a six mois. Nous avons eu nos premiers clients payants et nous sommes au début de notre expansion», a-t-il expliqué. Autant dire que l’appui de l’accélérateur AWS va permettre à FlexAI de s’imposer bientôt parmi les grands acteurs internationaux de l’IA générative

    I. B.

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    Tunisie : Quand la Cité médicale des Aghlabides sortira-t-elle de terre ?

    La Cité médicale des Aghlabides à Kairouan est un grand projet dont a parlé le président de la république Kaïs Saïed depuis son accession au Palais de Carthage, fin 2019, mais, cinq ans après, on ne peut pas dire que sa réalisation a beaucoup avancé.

    Les plans sont toujours dans les cartons et on en est encore aux préparatifs et aux préliminaires, c’est-à-dire l’étude de rentabilité, exigée par la partie chinoise, un moment pressentie pour la réalisation du projet, mais qui ne semble pas pressée d’y aller, ou encore la recherche du financement, l’argent étant, comme on le sait, le nerf de la guerre, alors que les finances publiques, exsangues comme elles sont depuis 2011, ne permettent pas d’énormes dépenses d’investissement.

    Dans le cadre des préparatifs et des préliminaires, on a appris la nomination de l’ingénieur Riadh Hentati comme Pdg de la Société de la Cité médicale des  Aghlabides de Kairouan (décret N° 594-2024, en date du 25 novembre 2024 publié par le Journal officiel de la république tunisienne, dans sa dernière édition en date du 26 novembre 2024).

    Souhaitons-lui bon vent en espérant que les travaux pourront démarrer le plus tôt possible, car c’est toute la région du centre de la Tunisie qui attend cette réalisation et s’impatiente de voir les bâtiments de cette infrastructure sanitaire sortir enfin de terre.

    Aussi, M. Hentati serait-il bien inspiré d’organiser dans quelques semaines, et après avoir pris connaissance des tenants et aboutissants du projet et discuté avec tous les profanisâtes qui y sont impliqués, pour annoncer un planning prévisionnel des étapes de sa réalisation , du démarrage des travaux jusqu’à l’inauguration de ladite Cité.

    I. B.

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    La Cisjordanie sous le feu israélien : Jénine, l’autre Gaza

    Expéditions punitives, kidnapping, meurtres, utilisation de la population civile comme boucliers humains, blocage des secours pour qu’ils ne sauvent pas la vie des victimes, destruction des maisons et même bombardement, ceci n’est pas uniquement le quotidien des Gazaouis mais également celui des habitants de Jénine dans le nord de la Cisjordanie et ce n’est pas un hasard si la ville est surnommée la «Petite Gaza». La soldatesque israélienne a transformé la vie de sa population en enfer et empêche le personnel des Nations Unies d’y accéder pour faire le constat de ce qui s’y passe et y effectuer une évaluation de la situation.

    Imed Bahri  

    Le New York Times a révélé dans une enquête  préparée par Raja Abdulrahim et Azmat Khan avec le photographe Sergey Ponomarev, que l’armée israélienne a utilisé les Palestiniens de Cisjordanie comme boucliers humains tout comme elle les a utilisés dans la guerre de Gaza. 

    Nasser Damaj se souvient que les soldats israéliens lui ont saisi les deux bras et l’ont conduit à travers les rues jusqu’à la structure d’une mosquée détruite. L’un des passages menait à une ancienne cave. Dammaj a déclaré avoir compris la raison lorsqu’ils lui ont ordonné de descendre: ils l’utilisaient comme bouclier humain. Il a déclaré: «Ils voulaient que j’explore ce qu’il y avait dans la cave pour se protéger.» Lorsqu’il a protesté, les trois soldats et leur commandant armés de fusils d’assaut l’ont forcé à entrer et à explorer ce que les Israéliens ont appelé plus tard une installation de combat souterraine. 

    Dammaj se souvient que les soldats lui ont attaché une caméra pour inspecter la cave et le soldat l’a averti: «Fais attention, ne la casse pas. Elle coûte cher.»

    L’utilisation des Palestiniens comme boucliers humains

    Le journal explique que ce à quoi Dammaj a été exposé s’est souvent produit à Gaza où l’armée israélienne a forcé illégalement les Palestiniens à effectuer des tâches dangereuses pour éviter de risquer la vie des soldats israéliens pendant la guerre. En Cisjordanie, les habitants affirment que l’armée israélienne adopte des tactiques similaires à celles qu’elle utilise à Gaza notamment des frappes aériennes et l’utilisation de Palestiniens comme boucliers humains.

    L’incident impliquant Damaj dans la ville de Jénine, qui a fait l’objet d’une incursion de 10 jours fin août et comprenait des frappes aériennes, était relativement rare d’après ce qu’ont indiqué les experts avec seulement quelques cas confirmés. Mais lors des raids à Jénine et dans d’autres zones palestiniennes qui ont débuté en août, l’armée israélienne a signalé avoir mené environ 50 frappes aériennes en Cisjordanie.

    Plus de 180 personnes ont été tuées dans ces frappes dans la région l’année dernière dont des dizaines d’enfants, selon les Nations Unies et l’organisation palestinienne de défense des droits humains Al-Haq.

    L’armée israélienne a refusé de fournir un bilan des morts mais a affirmé que 98% des personnes tuées dans les frappes aériennes étaient «impliquées dans des activités terroristes».

    Le journal affirme que les incursions et les raids ont causé de graves dégâts aux routes, aux réseaux électriques, aux canalisations d’eau et d’égouts.

    Les travailleurs humanitaires locaux et internationaux et les Nations Unies affirment qu’Israël a perturbé leurs efforts de secours tandis que des vidéos vérifiées par le New York Times montrent des bulldozers israéliens bloquant le passage des véhicules d’urgence.

    Au lieu de parler de raids, les habitants, les travailleurs humanitaires et certains experts ont comparé ce qui se passe en Cisjordanie à une guerre. «Nous appelons Jénine la Petite Gaza», a déclaré Salim Al-Saadi, membre du conseil local.

    Alors qu’il traversait un quartier connu sous le nom de camp de Jénine qui était à l’origine un camp de réfugiés palestiniens, il a remarqué le bruit constant des drones de surveillance et des frappes aériennes israéliennes.

    «C’est la Gaza pour la partie nord de la Cisjordanie», a déclaré Nadav Vaiman, directeur de Breaking the Silence, une organisation composée d’anciens soldats israéliens qui disent recueillir des témoignages de soldats ayant participé aux raids de Jénine et de Tulkarem. Les frappes de ces derniers mois ont été parmi les plus vastes et les plus meurtrières en Cisjordanie depuis deux décennies.

    Lors de ses opérations en Cisjordanie, l’armée israélienne affirme avoir tué ou arrêté des dizaines de combattants, confisqué des explosifs et détruit des centres de commandement et de contrôle. Elle a aussi mené des frappes aériennes «dans des situations où les arrestations ne pouvaient pas être effectuées en raison d’un danger réel pour les soldats».

    Le journal américain explique que les opérations de l’armée israélienne en Cisjordanie ont longtemps été gardées secrètes mais les experts affirment qu’Israël s’est largement abstenu de lancer des frappes aériennes sur la région depuis la fin de la deuxième Intifada il y a près de 20 ans. À l’occasion, Israël a utilisé des hélicoptères d’attaque dans certaines opérations mais les experts ont déclaré que cela ne s’était produit que dans quelques cas dont ils avaient connaissance au cours des deux décennies.

    Le déploiement de drones armés semble extrêmement rare comme le montrent les rapports palestiniens du 11 décembre 2022 mais seul un petit nombre de cas ont été confirmés avant le 7 octobre 2023. Depuis, les forces israéliennes ont mené des dizaines de frappes dans les zones nord de la Cisjordanie largement concentrées dans les villes et villages de Jénine, Tulkaram, Naplouse et Tubas.

    Les soldats israéliens font ce qu’ils veulent

    Lors de ses visites à Jénine, Tubas et Tulkarem, le New York Times a entendu plusieurs récits de Palestiniens contraints d’accomplir des tâches qui comportent des risques potentiels pour les soldats israéliens. Les dégâts causés par les explosions ont été considérables laissant les familles aux prises avec la perte de leurs enfants les uns après les autres.

    Le 26 août, l’armée israélienne a lancé une frappe aérienne sur ce qu’elle a appelé la «salle des opérations» du camp de réfugiés de Nour Shams à Tulkarem tuant cinq personnes dont Adnan Jaber, 15 ans, accusé par Israël de fabriquer des explosifs. Ayser Jaber, le père d’Adnan a déclaré: «Immédiatement, les médias israéliens ont annoncé qu’ils avaient tué un terroriste mais c’était un jeune enfant pas un terroriste.» Il a ajouté que son fils suivait une formation pour devenir barbier et qu’il ne lui restait que deux semaines avant de terminer mais il a été tué. 

    Le 28 août, un avion israélien a frappé ce que l’armée a qualifié d’«hommes armés» dans une ruelle du camp de réfugiés de Faraa. Les habitants ont raconté qu’une maison avait également été bombardée tuant deux frères, Mohammad Masoud Mohammad Naja, 17 ans, et Mourad Masoud Mohammad Naja, 13 ans, et blessant grièvement un troisième frère ainsi que le père des garçons.

    En septembre, l’armée israélienne a déclaré que ses avions avaient frappé «des terroristes qui avaient lancé des explosifs et ouvert le feu sur les forces de sécurité et éliminé une personne munie d’un engin explosif»

    Les habitants ont déclaré que les soldats israéliens avaient tiré sur Majed Fidaa Abu Zeina, 17 ans, tiré sur les ambulances qui tentaient de le secourir et finalement utilisé un bulldozer pour jeter son corps à l’extérieur du camp. Sa mère, Amal Abu Zeina, a déclaré: «Les soldats israéliens font ce qu’ils veulent.»

    Les raids à Jénine et dans d’autres villes, sur une période de dix jours, ont entraîné la mort de 51 personnes selon le ministère palestinien de la Santé et sept enfants figuraient parmi les morts selon les Nations Unies.

    Le matin du 28 août, lorsque les forces israéliennes ont lancé leurs raids sur Jénine, Tulkaram et Tubas, le ministre israélien des Affaires étrangères de l’époque Israel Katz a posté ceci sur les réseaux sociaux: «Nous devons faire face à la menace tout comme nous faisons face à l’infrastructure du terrorisme à Gaza». Les groupes de défense des droits humains et les travailleurs humanitaires mettent en garde contre ce qu’ils appellent des similitudes dangereuses. «Nous avons tous le sentiment que le modèle de Gaza, le modus operandi, est appliqué en Cisjordanie, et c’est très inquiétant», a déclaré Allegra Pacheco qui dirige un consortium d’organisations humanitaires soutenues par l’Occident en Cisjordanie.

    Des tactiques de guerre meurtrières en Cisjordanie

    Le porte-parole de l’Onu, Stéphane Dujarric, a déclaré en septembre que des responsables de l’Onu mettent en garde contre des tactiques de guerre meurtrières en Cisjordanie. Ils avaient tenté d’accéder à Jénine pour procéder à une évaluation mais que les autorités israéliennes leur ont refusé l’entrée dans ce territoire.

    La mère de Damaj, Amal Damaj, 48 ans, a déclaré lors des raids: «J’avais très peur… Ce sont les raids les plus intenses que j’aie jamais vus et que j’ai jamais vécus.» Dès son entrée dans la grotte, Damaj a constaté que la seule lumière provenait de l’appareil photo qu’il avait entre les mains. Il a déclaré que le commandant regardait le flux en direct d’en haut sur un iPad et donnait des instructions où aller et quoi approcher. Par la suite, apparemment convaincus que l’endroit était sûr, les trois soldats et le commandant ont rejoint Damaj dans la grotte et l’ont interrogé exigeant de savoir où se trouvaient les membres des groupes armés palestiniens. Damaj a déclaré qu’il leur avait dit : «Je ne sais pas». Le commandant lui avait alors hurlé dessus: «Tu es un menteur, tu vis dans le quartier des terroristes. Dis la vérité sinon je tire sur tes jambes.» Après plus de deux heures, il a déclaré qu’ils l’avaient autorisé à partir. Le lendemain, l’armée israélienne est revenue et a fait sauter le tunnel.

    En réponse à des questions sur deux cas liés à l’utilisation de boucliers humains à Jénine, dont celui de Dammaj, l’armée israélienne a déclaré: «Les incidents mentionnés semblent contredire les ordres de l’armée israélienne.» Elle a ajouté qu’elle ne disposait pas de suffisamment d’informations pour confirmer ou infirmer si ces incidents s’étaient réellement produit mais elle a confirmé qu’une opération liée à une cave avait eu lieu précisant qu’«une installation de combat souterraine située sous une mosquée a été détruite».

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    Films Femmes Méditerranée : le festival qui célèbre les voix des femmes

    Le festival Films Femmes Méditerranée (FFM) revient à Marseille pour sa 19ᵉ édition, du 29 novembre au 6 décembre 2024. Fidèle à son engagement, ce festival célèbre les voix féminines du pourtour méditerranéen, en offrant une programmation riche et engagée qui met en lumière des œuvres puissantes et singulières.

    Djamal Guettala

    Le FFM est une tribune unique en Europe pour les réalisatrices et leurs créations. Il met en avant des films qui explorent des problématiques sociales, politiques et culturelles propres à la Méditerranée, tout en donnant la parole à des femmes engagées dans leurs récits, où l’intime se mêle à l’Histoire.

    Pour cette 19ᵉ édition, le festival proposera 40 films, longs et courts-métrages, entre drames, comédies et documentaires. Il aura des rencontres et des débats centrés sur la place des femmes dans le cinéma et les sociétés méditerranéennes, ainsi qu’une leçon de cinéma animée par le duo Caroline Poggi et Jonathan Vinel, figures du cinéma indépendant, et un focus sur Fatima Sissani, réalisatrice connue pour ses œuvres explorant la mémoire et l’identité.

    Une programmation diversifiée et captivante

    La soirée d’ouverture, prévue le 30 novembre, mettra à l’honneur ‘‘Misericordia’’ d’Emma Dante, une œuvre poignante sur les relations humaines et les luttes sociales.

    La soirée de clôture, le 6 décembre, présentera ‘‘Vingt dieux’’ de Louise Courvoisier, un premier long-métrage acclamé à Cannes dans la catégorie Un Certain Regard.

    Le FFM est bien plus qu’un événement cinématographique. C’est une véritable célébration des talents féminins et des voix trop souvent marginalisées. À travers des œuvres engagées, le FFM offre un regard unique sur les réalités de la Méditerranée, tout en stimulant la réflexion et les échanges.

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    Comment investir en Tunisie : toutes les étapes pour investir sereinement

    La Tunisie s’impose comme une destination de choix pour les investisseurs étrangers, offrant un équilibre unique entre opportunités économiques et qualité de vie. Sa position géographique stratégique, à la croisée de l’Europe, du Moyen-Orient et de l’Afrique, en fait un hub commercial naturel.

    La Tunisie séduit particulièrement les investisseurs par son coût de la vie avantageux et son marché immobilier accessible. Pour autant, réussir son investissement en Tunisie nécessite une compréhension approfondie des spécificités locales et une préparation méticuleuse.

    Mettre en place son projet d’investissement

    Définir son budget : avant de se lancer dans l’aventure de l’investissement, la première étape est de définir précisément son budget. L’un des avantages majeurs de la Tunisie est la possibilité d’investir avec des budgets plus modestes qu’en Europe, à condition de bien cibler son projet.

    Prenons l’exemple de Sousse, ville côtière prisée des investisseurs : un appartement de 70m² en première ligne, avec vue sur mer, s’y négocie autour de 85 000€. Le même bien à Hammamet, station balnéaire plus huppée, coûtera environ 120 000€. Dans le centre de Tunis, notamment dans le quartier des affaires du Lac 2, comptez plutôt 150 000€ pour un appartement équivalent.

    En Tunisie, plusieurs frais additionnels doivent être anticipés : les droits d’enregistrement (5% du prix d’achat) ; les frais de notaire (environ 1% du prix d’acquisition); les honoraires d’agence (entre 2% et 3% du prix de vente) ; les frais de traduction et de légalisation des documents.

    La constitution d’une réserve de trésorerie est particulièrement importante en Tunisie. Dans le cas d’un investissement locatif par exemple, les premiers mois peuvent être marqués par des dépenses imprévues : la mise aux normes électriques coûte en moyenne 1 500 TND (environ 450€), l’installation d’une climatisation réversible environ 2 500 TND (750€) par pièce, sans compter les éventuels travaux de rénovation qui peuvent facilement atteindre 20% du prix d’achat dans l’ancien.

    Choisir son type d’investissement : dans l’immobilier résidentiel, la location longue durée à Tunis présente l’avantage de la stabilité. Un appartement F3 dans le quartier d’El Menzah, acheté 200 000 TND (environ 60 000€), se loue facilement 1 000 TND par mois (300€) à des cadres ou des familles. Les charges mensuelles, incluant la taxe foncière, l’entretien et l’assurance, représentent environ 150 TND, soit un rendement net de 5,1% par an.

    À Hammamet, un studio en résidence avec piscine acheté 150 000 TND (45 000€) peut générer jusqu’à 200 TND (60€) par nuit en haute saison. Avec un taux d’occupation moyen de 60% sur quatre mois d’été et 30% le reste de l’année, lesrevenus annuels peuvent atteindre 25 000 TND (7 500€). Déduction faite des charges de gestion (environ 20% des revenus), des frais d’entretien et des taxes, le rendement net peut atteindre 8 à 10%.

    L’investissement commercial présente également des opportunités intéressantes. Dans le centre-ville de Sousse, un local commercial de 50m² coûte environ 200 000 TND (60 000€) et peut se louer 2 000 TND par mois avec des baux de 3 ans minimum. Les charges étant généralement supportées par le locataire, le rendement net peut atteindre 11% par an.

    Calculer ses objectifs de rentabilité : les rendements varient considérablement selon le type d’investissement choisi et la localisation. Prenons l’exemple d’un investissement locatif résidentiel longue durée. Pour un appartement à Tunis acheté 100 000€, vous pouvez espérer un loyer mensuel d’environ 500€, soit un rendement brut de 6%. Après déduction des charges et des impôts, votre rendement net s’établira autour de 4,2%.

    La location touristique peut s’avérer plus rentable, particulièrement dans les zones côtières. Un appartement dans une station balnéaire acheté 120 000€ peut générer des revenus annuels de 12 000€ avec un taux d’occupation de 60%. Après déduction des charges et de la fiscalité, qui peuvent représenter jusqu’à 35% des revenus en location courte durée, votre rendement net s’établira autour de 6,5%.

    La préparation administrative : les clés d’un dossier solide

    Dans la pratique, les autorités tunisiennes examinent minutieusement chaque document, une erreur apparemment mineure pouvant retarder l’ensemble du processus de plusieurs semaines.

    Les documents administratifs nécessaires

    La première étape consiste à obtenir tous les documents d’identité et administratifs requis : passeport valide; carte d’identité; acte de naissance traduit en arabe et apostillé; justificatif de domicile récent (moins de 3 mois); livret de famille (si marié) et contrat de mariage (si applicable).

    Les justificatifs financiers requis

    Concernant les justificatifs financiers, l’administration tunisienne se montre particulièrement vigilante sur la traçabilité des fonds. 

    Les traductions et légalisations à prévoir : en Tunisie, tous les documents officiels doivent être traduits en arabe par un traducteur assermenté et légalisé. Cette étape est sous-estimée en termes de délais et de coûts.

    Les stratégies de financement : optimiser son investissement

    Le financement est une étape déterminante de votre projet d’investissement en Tunisie. Les options varient selon votre statut de résident ou non-résident. 

    Comparaison des options bancaires : en matière de financement, vous avez plusieurs options à considérer :

    Les banques tunisiennes proposent des conditions de crédit qui peuvent surprendre les investisseurs étrangers. Prenons l’exemple d’un financement immobilier de 300 000 TND (environ 90 000€) : alors qu’une banque française proposerait un taux autour de 3,5% sur 20 ans avec 20% d’apport, une banque tunisienne exigera un apport minimum de 40% et appliquera un taux d’intérêt avoisinant les 8%.

    En matière de financement, nous vous conseillons de comparer les offres bancaires pour choisir la plus adaptée à votre projet. Vous pouvez consulter le site de MoneyRadar, qui offre des conseils pratiques et des outils pour analyser et comparer les taux d’intérêt, les conditions d’apport et les garanties proposées par différentes banques.

    La constitution du dossier de financement : les documents financiers indispensables sont : des justificatifs de revenus des 3 derniers mois, l’avis d’imposition des 2 dernières années; les relevés de compte des 3 derniers mois; le tableau d’amortissement des crédits en cours et le plan de financement détaillé.

    A ces documents, s’ajoutent les documents spécifiques au projet comme la promesse de vente ou devis, les plans du bien, les études de rentabilité (si investissement locatif), le business plan (si investissement commercial) ou l’autorisation du gouverneur (pour l’achat immobilier).

    L’obtention des garanties bancaires : les banques tunisiennes exigent généralement plusieurs types de garanties :

    Les fondamentaux juridiques : choisir et sécuriser sa structure d’investissement

    Le choix de la structure juridique en Tunisie dépend non seulement des objectifs de l’investissement mais aussi des spécificités du droit local. 

    La création d’une structure juridique : le choix de la structure juridique dépendra de vos objectifs et de l’ampleur de votre projet.

    La SARL tunisienne, bien que nécessitant un capital minimum de seulement 3 000 TND, demande une attention particulière dans sa constitution. L’expérience montre qu’un capital plus conséquent, idéalement supérieur à 30 000 TND, facilite considérablement les relations avec les banques et les partenaires commerciaux. 

    La société anonyme (SA), avec son capital minimum de 50 000 TND, s’avère particulièrement adaptée aux projets d’envergure. La SA offre également une plus grande flexibilité dans la transmission des parts, un avantage pour les projets familiaux ou les partenariats internationaux.

    L’obtention de la carte de séjour investisseur en Tunisie représente un avantage considérable pour les entrepreneurs étrangers, leur permettant une plus grande flexibilité dans la gestion de leurs activités. Cette carte, valable trois ans et renouvelable, nécessite toutefois de remplir des conditions précises et de suivre un processus rigoureux : investissement minimum de 500 000 TND ; création d’au moins 10 emplois ; et projet dans une zone de développement régional.

    L’ouverture d’un compte bancaire : les principales banques tunisiennes comme Attijari Bank, Biat, ou STB proposent des services adaptés aux investisseurs étrangers.

    La concrétisation de l’investissement : étapes et points de vigilance

    La due diligence et les vérifications :

    La signature des documents officiels : la procédure de signature en Tunisie se déroule généralement en plusieurs étapes : compromis de vente (promesse de vente); obtention des autorisations nécessaires ; et acte authentique devant le notaire.

    Le compromis de vente doit mentionner : l’identité précise des parties; la description détaillée du bien; le prix et les conditions de paiement; la date limite pour la signature de l’acte authentique;  les conditions suspensives (notamment l’obtention de l’autorisation du gouverneur).

    Les notaires tunisiens recommandent systématiquement d’inclure une clause détaillée sur les autorisations administratives nécessaires.

    Le paiement et transfert des fonds : chaque mouvement de capitaux doit faire l’objet d’une déclaration préalable auprès de la Banque Centrale de Tunisie. Cette procédure, qui peut prendre entre 5 et 15 jours ouvrables, requiert un dossier complet justifiant l’origine des fonds et détaillant leur destination. 

    Le système bancaire tunisien impose le passage obligatoire par un compte bancaire local pour toute transaction d’envergure. Cette obligation s’accompagne d’une procédure spécifique : les fonds doivent d’abord être virés sur un compte en devises, puis convertis en dinars tunisiens selon le cours officiel. 

    La conservation méticuleuse des justificatifs de transfert revêt une importance capitale, particulièrement dans la perspective d’un éventuel rapatriement des bénéfices. Chaque document, depuis les ordres de virement jusqu’aux attestations bancaires de réception des fonds, doit être soigneusement archivé. 

    Les formalités d’enregistrement de l’investissement : l’enregistrement d’un investissement étranger en Tunisie suit un parcours administratif précis, débutant par l’inscription à la Conservation foncière. Cette étape fondamentale, qui coûte environ 5% de la valeur du bien pour un investissement immobilier, garantit la publicité et l’opposabilité des droits de propriété.

    La déclaration aux services fiscaux constitue une étape importante qui va au-delà d’une simple formalité administrative. Elle établit la base d’imposition du bien et conditionne le calcul des taxes futures. 

    La déclaration auprès de l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (Apie) constitue la dernière étape mais non la moindre. Cette démarche ouvre l’accès aux avantages fiscaux et aux facilités administratives prévus par le code de l’investissement tunisien. 

    Les démarches post-investissement en Tunisie

    Une fois votre investissement réalisé en Tunisie, il est important de bien gérer les aspects administratifs, fiscaux et pratiques pour optimiser sa rentabilité et sa conformité.

    Les déclarations fiscales à effectuer : la fiscalité tunisienne requiert une attention particulière, notamment pour les investisseurs non-résidents.

    En tant que résident fiscal étranger possédant un bien en Tunisie, vous êtes soumis à un cadre fiscal particulier. Les conventions fiscales signées entre la Tunisie et de nombreux pays encadrent ces situations pour éviter la double imposition, tout en maintenant certaines obligations dans les deux pays.

    Concernant vos revenus locatifs, voici un exemple pratique : sur un loyer annuel de 12 000 TND, l’impôt sera calculé selon le barème progressif tunisien. En France, ces mêmes revenus doivent être déclarés, mais vous bénéficierez d’un crédit d’impôt correspondant à l’impôt déjà payé en Tunisie, évitant ainsi la double imposition.

    La gestion administrative quotidienne : la gestion quotidienne de votre investissement nécessite une organisation rigoureuse, particulièrement si vous n’êtes pas sur place.

    Le contrôle des changes et le rapatriement des revenus : la réglementation des changes est stricte et encadre les transferts de fonds vers l’étranger.

    Le suivi et l’optimisation de l’investissement :

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    Images : les murs de Paris crient «Free Palestine» et «Stop génocide»

    C’était le dimanche 24 novembre 2024 : Black Lines, un groupe de graphistes et d’artistes de rue parisiens, a entrepris de réaliser une fresque murale (voir images ci-dessous) en hommage à la résistance en Palestine et au Liban.

    Pas moins d’une vingtaine de créateurs s’est affairée tout au long de la journée a couvrir le «Mur d’expression» situé dans le onzième arrondissement, rue de la Fontaine-au-roi, de tableaux percutant glorifiant à la fois la résistance et dénonçant la guerre destructrice menée par l’armée d’occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et au Liban.

    Les slogans reproduits dans cette fresque sont «Free Palestine», «Stop Génocide» ; «Palestine Vaincra» ou encore « Palestine Vivra».

    «C’est notre manière de saluer le lancement par le Tribunal pénal international (TPI) de mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité», a souligné l’un des artistes du groupe.

     A.B.S.

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    Contrefaçon, contrebande et spéculation : une guerre perdue ?

    Des lois censées dissuader les contrefacteurs, les contrebandiers et les spéculateurs existent bien en Tunisie et prévoient même de très lourdes sanctions contre les fauteurs. Les services publics (douane, police, contrôle économique) ne cessent également d’annoncer le démantèlement de circuits de trafic de toutes sortes et la saisie d’énormes quantités de produits à l’origine douteuse, mais la spéculation, la contrebande et la contrefaçon continuent de sévir dans le pays. Que faire ?

    Imed Bahri

    La question des produits contrefaits ou à l’origine douteuse ou inconnue et qui affectent la santé des citoyens a été évoquée par Kaïs Saïed, lors de sa réunion, lundi 25 novembre 2025, avec le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid.

     «Plus de tolérance envers ceux qui nuisent à la santé des citoyens en usant de manœuvres détournées pour changer la date de validité d’un produit ou l’emballage d’un autre dont la source est inconnue», a averti le président de la république, selon le communiqué publié par le Palais de Carthage.

    «Autant nos exportations obéissent au contrôle rigoureux des pays de destination, autant nos importations doivent elles aussi répondre aux mêmes vérifications et soucis de rigueur», a insisté le chef de l’Etat, faisant ainsi écho aux scandales récemment révélés par des médias concernant les citoyens dont la santé a été gravement affectée par l’utilisation de produits, notamment cosmétiques, en vente libre sur le marché ou via les sites de e-commerce, dont certains opèrent dans l’illégalité totale.

    La réunion a aussi permis au chef de l’Etat de mettre l’accent sur la nécessité de constituer des stocks stratégiques des différents produits de base, afin de contrer les manœuvres des grands spéculateurs, qui profitent des pénuries pour augmenter les prix et réaliser de gros bénéfices.
    Parmi les attributions confiées au département du Commerce et du Développement des exportations, figure le contrôle total et rigoureux des circuits d’importation afin de faire obstacle aux spéculateurs plus soucieux du gain et du profit que du pouvoir d’achat et de la santé des citoyens, a insisté le chef de l’Etat, en indiquant que l’Office du commerce de Tunisie (OCT) a pour mission d’importer les produits selon des règles claires et de manière totalement transparente.

    Reste que ces recommandations ont souvent été faites par le chef de l’Etat, que des lois censées dissuader les spéculateurs et les contrefacteurs existent et prévoient de très lourdes sanctions, que les services publics (douane, police, contrôle économique) ne cessent d’annoncer le démantèlement de circuits de trafic et de contrebande de toutes sortes et la saisie d’énormes quantités de produits à l’origine douteuse, mais la spéculation, la contrebande et la contrefaçon continuent de sévir dans le pays. La seule explication à cette situation est que le système de contrôle reste insuffisant, par manque de moyens, ou que certains agents publics sont défaillants sinon complices. Ou les deux à la fois, sachant que des pays autrement mieux outillés que le nôtre n’ont pas réussi à venir définitivement à bout de ces fléaux.  

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    Tunisie : le nouveau rôle des médias publics, selon Saïed

    Le rôle des médias publics en Tunisie tel que défini par le président Kaïs Saïed est de contribuer à «la guerre de libération nationale [qu’il mène actuellement et] qui n’est pas un simple slogan, mais une lutte menée sur plusieurs fronts, dont l’un des plus importants est celui des médias».

    C’est ce qu’a indiqué un communiqué de la  présidence de la république, suite à la réunion, vendredi 25 novembre 2024, au Palais de Carthage, entre le chef de l’Etat, et les dirigeants des principaux médias publics, à savoir les Pdg de la Radio tunisienne, Henda Ghribi, de la Télévision tunisienne, Chokri Ben Nasr, de l’agence Tunis Afrique Presse, Najeh Missaoui, ainsi que l’administrateur délégué de Dar Assabah, Mohamed Ben Salem.

    Au cours de cette rencontre, qui a porté sur le rôle des «médias nationaux» (traduire ceux relevant directement de l’Etat) dans la conjoncture actuelle, Saïed a évoqué les étapes historiques traversées par la presse écrite et les médias audiovisuels en Tunisie, signalant que certains journaux [publics], dont la disparition était envisagée, représentent une part intégrante de l’histoire de la Tunisie, qui ne saurait être effacée ou occultée.

    Le président fait ici allusion surtout aux groupes La Presse et Assabah, qui ont traversé une grave crise financière et ont failli être cédés aux privés, avant que lui-même ne s’oppose à cette solution sérieusement envisagée un moment. Ces médias, en plus de Shems FM ou encore la radio Zitouna, survivent aujourd’hui, rappelons-le, grâce aux fonds qui leur sont alloués par l’Etat, c’est-à-dire par les contribuables.  

    Saïed a, en outre, indiqué que l’humanité connaît actuellement des bouleversements, notant que, bien que la pensée humaine ait évolué, certains concepts restent figés. Le conflit entre de nouvelles idées et les vieilles conceptions aboutira, selon ses termes, à l’émergence de notions novatrices, adaptées aux transformations rapides et sans précédent que connaît le monde.

    D’après le chef de l’Etat, le véritable révolutionnaire est celui qui se soulève pour les causes de la liberté et de la justice, valeurs désormais partagées par toute l’humanité. «C’est également celui qui construit sur des bases solides, inébranlables face aux assauts de la régression, de l’injustice et de la corruption», a-t-il ajouté, laissant ainsi entendre que le projet politique qu’il a initié par la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021 s’inscrit dans une vision révolutionnaire et novatrice.

    I. B.  

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